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20 novembre 2024
par Abdoulaye Sakho
MÉLANGE DE GENRES ET CONFUSION DES RÔLES
Le ministère des sports ne dispose pas du pouvoir pour annuler une Assemblée générale d’une association privée même si l’association, ici, la Fédération est délégataire de pouvoir ! Le ministère n’est pas le juge
Le ministère des sports ne dispose pas du pouvoir pour annuler une Assemblée Générale d’une association privée même si l’association, ici, la Fédération est délégataire de pouvoir ! Le ministère n’est pas le juge (pouvoir judiciaire) qui seul dispose en République, du pouvoir d’annulation du fait de la séparation des pouvoirs!
Le ministère qui relève de l’Exécutif est autorité de tutelle et ne peut que faire prendre des mesures conservatoires s’il estime qu’il y a risque de mauvaise exécution du contrat de délégation. À défaut, il peut demander à son délégataire de prendre lui-même des mesures du genre : prier la Fédération, délégataire de pouvoirs, de surseoir à une décision qu’elle a souverainement prise (comme surseoir à cette Assemblée Générale dûment convoquée) même si les conditions de la convocations sont remises en cause par certains membres qui doivent utiliser les voies internes de règlement des litiges propres à l’association avant de saisir le juge (mais pas le ministère qui n’est pas le supérieur hiérarchique de la Fédération car, la Fédération encore une fois, est une structure privée qui n’appartient pas à l’État ! Ceci dit, si la Fédération refuse de faire ce le ministère demande, la seule chose que peut faire le ministère, c’est de retirer la délégation de pouvoir ! Ici, dans notre pays, il y a trop de confusion de rôles et de mélanges des genres au sein du mouvement sportif ! Maintenant, il faut rappeler que les associations s relèvent du ministère de l’intérieur !
En conséquence s’il y a risque de trouble à l’ordre public du fait d’une décision de la Fédération, ce n’est pas le ministère des sports qui doit intervenir mais le ministère de l’intérieur qui lui, dispose du pouvoir de dissoudre la Fédération en tant qu’association reconnue au Sénégal ! C’est bon de ne pas se faire gagner par des émotions ! C’est la même chose concernant la Cour des comptes qui est en droit de contrôler, conformément à la loi (90-07 aujourd’hui abrogée et remplacée par la loi 2022-08) toutes les personnes morales de droit privé recevant le concours financier de la puissance publique ! C’est le cas de la Fédération ! Mais concernant les fonds privés de la Fédération (cotisations et autres sommes émanant de la structure faîtière comme la FIFA), la Fédération doit juste rendre compte à ses membres conformément à ses propres normes de fonctionnement ! Il faut qu’on comprenne que l’État ne peut pas dicter à une association son mode de fonctionnement ou de gouvernance dès lors que ce n’est pas une violation de l’ordre public ou des valeurs de la société globale. Noel le Graet (ancien président de la Fédération française de football, Ndlr) a été sanctionné pour des questions de violation relative aux droits des femmes et des valeurs de la société française».
SONT-ILS VRAIMENT ÉPUISÉS, CES « FONDS POLITIQUES » ?
On va nous crever encore le tympan avec la déclaration, intentionnelle ou malheureuse, du président de la République sur les « fonds politiques », dont il aurait trouvé les caisses vides.
On va nous crever encore le tympan avec la déclaration, intentionnelle ou malheureuse, du président de la République sur les « fonds politiques », dont il aurait trouvé les caisses vides.
Par définition sinon par essence, et du point de vue de leur finalité, ces derniers sont des fonds « secrets », dont l’usage est assujetti à une procédure rigoureuse et strictement encadrée par la loi, qui la couvre en l’occurrence du « secret d’État ».
Alors, vouloir débattre sur la question, c’est forcément faire preuve de légèreté. A moins que l’objectif ne soit de divertir « son » public.
Sont-ils vraiment épuisés, ces « fonds politiques » ?
Si oui, et alors ? En tant que Républicain, fût-ce au bénéfice du doute raisonnable, pourquoi son successeur s’exonérerait-il en l’espèce de penser que le président Macky Sall avait dû user en bon père de famille des « fonds politiques » alors dûment mis à sa disposition ?
Et puis, depuis que l’on nous parle du « protocole du Cap Manuel ; si celui-ci existe réellement, il a forcément un prix politique et nécessairement un coût matériel et financier.
En l’occurrence, c’est-à-dire si le « protocole du Cap Manuel » est une réalité, les « fonds politiques » y ont absolument et nécessairement joué un rôle, crucial, vital même, au grand intérêt en tout cas des tout premiers bénéficiaires dudit protocole.
En tout état de cause, le président Bassirou Diomaye Faye gagnerait à se ressaisir et notamment à comprendre que le jour où il déciderait de rompre avec la tradition républicaine des « fonds politiques », ce jour-là il se serait fait hara-kiri, au triomphe du populisme.
NOUS N’AVONS JAMAIS GÉRÉ DE FONDS PUBLICS
Augustin Senghor, président de la FSF, premier vice-président de la CAF, revient sur le report de leur Assemblée générale ordinaire finalement fixée au 21 septembre prochain. Morceaux choisis
De la polémique née de la convocation de l’Assemblée générale ordinaire le 13 juillet dernier avant d’etre «reportée» par le département des Sports est venue se greffer le «défilé» de certains membres de la Fédération sénégalaise de football a la cour du comptes au lendemain du match Mauritanie-Sénégal (0-1) qui enquête la gestion de la Can 2021 au Cameroun et la coupe du monde 2022 au Qatar. Face à la presse ce samedi, en marge de la finale de la coupe du Sénégal, Me Senghor a voulu lever toute équivoque. «Nous n’avons jamais géré de fonds publics», précisant que le FSF est auditée tous les six mois par la Fifa. Le président de l’instance fédérale par ailleurs, 1er vice-président de la CAF, est aussi revenu sur le report de leur Assemblée générale ordinaire finalement fixée au 21 septembre prochain. Morceaux choisis.
SUR LE REPORT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
«On a reçu une demande du ministre basée sur le fait que certains clubs souhaitaient qu’on reporte (l’assemblée générale) pour des raisons qui peuvent être discutées. Mais ce qui est important dans cette histoire, c’est que Mme la ministre nous a fait la demande, on a analysé lucidement dans la sérénité. On pense qu’on a fait ce qu'on devait faire en tant que comité exécutif, c’est-à-dire, montrer notre détermination, notre intention de procéder à un exercice statutaire qui consiste à aller vers la reddition des comptes après chaque exercice et on est prêts. Si d’autres ne sont pas prêts on y peut rien, mais on a le temps de les attendre pour aller à une assemblée générale apaisée. C’est ça le but, c’est pourquoi on a décidé de reporter après une réunion de comité d’urgence (tenue vendredi, Ndlr).
UNE RÉUNION DU COMITÉ EXÉCUTIF SAMEDI
Ce matin (samedi) on a convoqué le ComEx (Comité Exécutif) en procédure d’urgence, afin de pouvoir partager la décision qu’on a prise et harmoniser nos positions. Ce football nous a valu des satisfactions parce qu’on a été tous unis, on a travaillé main dans la main et il ne faudrait pas qu’on change cette donne. C’est dans une grande collaboration que l’État, quel que soit le régime en place, et la fédération délégataire de pouvoir, ont toujours travaillé. C’est pourquoi, on a eu ces résultats. Si on arrête de faire ce qui nous a valu beaucoup de satisfaction dans le passé, on va tout droit vers l’échec et ça on ne souhaite pas. C’est pourquoi on a privilégié cet esprit constructif. Aujourd’hui, on n’a pas de problème, celui qui peut tenir l’AG ce samedi, peut le faire dans 2 mois. Donc, on ira à 60 jours. On va envoyer tous les documents nécessaires parce que tout est prêt, les certifications de nos comptes, on va les mettre sur le site de la fédération et à partir de la semaine prochaine, vous pouvez voir tous les rapports d’activités, les comptes certifiés par nos commissaires au compte sur le site de la Fédération sénégalaise de football.
LE CONTRÔLE
Je rappelle que chaque année, on est contrôlé par la FIFA deux fois tous les 6 mois. Donc, c’est pour dire qu’on est à l’aise. Après, les propos entre guillemets politiques, ça fait partie du jeu, du football et ça ne nous ébranle jamais. Dans le terrain, on connaît toujours certains qui jouent au plus malin, mais qui nous connaissent et qu’on connaît et qu’on voit chaque jour. Chacun se connaît dans ce football et dans ce pays, on sait qui est qui et de notre côté on ne s’inquiète pas. Les enjeux (Assemblée générale élective n aout 2025, Ndlr), peuvent faire que les gens mettent en doute ou même ternissent un peu l’image de la fédération ou des dirigeants. Mais, on se connaît tous. Quand on a une bonne conscience, on peut avancer tranquillement parce que le seul maître, c’est Dieu mais, c’est aussi nos mandants et nos autorités.
CONVOCATION A LA COUR DES COMPTES
L’exercice de contrôle et de gestion est un exercice normal qui se fait dans un État qui se respecte. On est partis intégrante de cet État, on pense travailler au service de cet État et on a aucun problème dans le cadre de l’audit des contrôles de la CAN 2021 et de la coupe du monde 2022. C’est normal que la cour des comptes puisse nous demander des informations qu’on a données tranquillement et tout le monde c’est que c’est un principe connu de tous. On sait que dans toutes les compétitions en tout cas sous notre magistère, la fédération n’a jamais géré de fonds publics. On exprime nos besoins qui sont exécutés c’est comme ça que ça se fait. Donc, il n’y a pas d’inquiétude là-dessus, on est sereins et disponibles pour tout ce qui concerne la justification de nos activités. On est là aussi avec des réalisations palpables et on va continuer à le faire, dépassant le cadre de l’animation du football. On est aux côtés de l’État pour construire des terrains. Dans quelques semaines, on va inaugurer la pelouse de Sédhiou et de Kédougou. On a ouvert hier (samedi, Ndlr) une boutique à la fédération. C’est ça notre mission et c’est ça qui nous intéresse : aller de l’avant toujours, rester focus sur le travail, c’est ça notre viatique. Même ceux qui contestent notre travail, nous rendent plus forts. Ils nous poussent à rester en éveil, à continuer à travailler et à ne pas baisser les bras.
VOUS ÉTIEZ DANS L’OBLIGATION DE REPORTER ?
On vous a fait un communiqué hier (vendredi). On était en position juste de tenir notre assemblée générale. Et c’est ce qu’on souhaitait. La ministre nous a adressé une demande qu’elle a motivée, on n'est pas allés au fond. On a considéré qu’on doit du respect à notre tutelle, quand elle nous demande, on se soumet à cela. Je le dis encore une fois : qui peut le plus peut le moins. Si on peut tenir l’AG ce 13 juillet, on le sera encore plus fin septembre. Ils veulent 60 jours, on leur donnera 60 jours pour se préparer, mais les documents et autres, on le donnera avant. Comme ça, tout le monde saura qu’on était prêts, qu’on s’est acquittés de notre obligation qui est de rendre compte après un exercice déterminé, c’est ça notre rôle».
LA PREMIÈRE CONFÉRENCE DE PRESSE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les quotidiens parus lundi s’intéressent principalement aux différents sujets abordés samedi par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lors de son premier face-à-face, avec une partie de la presse nationale.
Dakar, 15 juil (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) s’intéressent principalement aux différents sujets abordés samedi par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lors de son premier face-à-face, avec une partie de la presse nationale.
Le président de la République, a accordé samedi soir au Palais de la République, un entretien, à la presse nationale après 100 jours d’exercice du pouvoir.
‘’Diomaye le goût de la première’’, met à sa Une L’Oservateur. ‘’Bassirou Diomaye Faye l’assure son face-à-face avec la presse nationale n’est pas une affaire de bilan des 100 jours, lorsqu’il y a encore quelque 1700 jours à administrer’’, relève L’Obs malgré qu’il ‘’est revenu sur ses premières actions et sur ce que pourrait être sa gouvernance dans les années à venir’’
Face à la presse nationale ‘’Bassirou Diomaye Faye : net et sans fioritures’’, titre Le Soleil qui souligne que cet entretien a été ‘’ une occasion pour Bassirou Diomaye Faye, de revenir sur l’actualité, mais aussi de se projeter’’.
‘’Cet exercice a permis de lever un coin du voile sur sa personnalité’’, note le quotidien national rapportant qu’ il a abordé au cours de cette conférence de presse différents sujets relatifs à ‘’l’état des lieux, la reddition des comptes, la renégociation des contrats, ses rapports avec le Premier ministre Ousmane Sonko, la mission de médiation avec l’Alliance des Etats du Sahel (AES), la relation avec les institutions de Bretton Woods, ou encore l’emploi des jeunes’’.
‘’Diomaye dévoile son agenda’’, sur la gouvernance politique, économique et sociale du Sénégal selon Sud Quotidien. ‘’En conférence de presse samedi dernier, le président de la République, s’est engagé à promouvoir des politiques qui encouragent la création d’emplois. Il a aussi annoncé une réforme du foncier et un mouvement dans la magistrature, prochainement’’, écrit Sud.
‘’Diomaye passe l’oral’’, ironise le journal Le Quotidien, qui s’attarde sur un des sujets abordés par le chef de l’Etat au cours de cet entretien, notamment, la renégociation des contrats gaziers et pétroliers
Le journal mentionne que ‘’le Président Bassirou Diomaye Faye, a réitéré l’ambition du gouvernement de renégocier les contrats gaziers et pétroliers, afin de permettre au Sénégal de profiter davantage de ces ressources naturelles’’.
‘’Diomaye sert son couscous’’, ironise à son tour Bès Bi faisant allusion à ce contexte de veille de célébration de la fête de Tamkharit.
WalfQuotidien s’intéressent de son côté aux relations entre le Président et son Premier. Selon journal ‘’les relations entre le Président de la République et son Premier ministre sont aux beaux fixes’’.
‘’Il n’y a pas problèmes encore moins de dualité au sein de l’Etat. Règne entre eux une relation amicale sincère à en croire le chef de l’Etat’’, écrit Walf titrant : ‘’Diomaye sans fard’’ face à la presse.
L’As souligne qu’’’après 100 jours d’exercice du pouvoir, le constat général est qu’il y a une certaine hégémonie du chef du gouvernement sur le président de la République’’.
‘’Certains observateurs vont même jusqu’à dire que la rupture entre les deux hommes est inévitable. Mais Bassirou Diomaye Faye rassure leurs partisans et autres sympathisants en indiquant qu’il demeure plus que jamais fidèle à son mentor en politique, Ousmane Sonko’’, écrit le journal qui met à sa Une : ”Diomaye enlève le masque’’.
‘’Le chef de l’Etat invite ceux qui prédisent des malentendus entre lui et le Premier ministre à se faire une religion : il n’a pas peur qu’il lui fasse de l’ombre, mieux encore il souhaite, aujourd’hui plus que jamais que Sonko devienne le président de la République’’, rapporte Les Echos mettant à sa Une : ‘’Diomaye déballe et défend Sonko’’.
Par René LAKE
DÉCOLONISER LA JUSTICE
Dans un État démocratique et de droit, la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire est fondamentale pour assurer le bon fonctionnement et l’indépendance de chaque institution
Dans un État démocratique et de droit, la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire est fondamentale pour assurer le bon fonctionnement et l’indépendance de chaque institution
Aller chercher le savoir jusqu’en…Chine ! Cette recommandation de bon sens est une invite à aller au-delà des frontières de la vieille métropole coloniale pour chercher les meilleures pratiques (best practices), surtout quand, dans un domaine particulier, celle de l’ex-colonisateur n’est pas le meilleur exemple pour la bonne gouvernance à laquelle les Sénégalaises et les Sénégalais aspirent. S’il y a bien un domaine où la France n’est pas une référence à l’échelle mondiale, c’est bien celui de la Justice dans son rapport avec l’Exécutif.
Dans un État démocratique et de droit, la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire est fondamentale pour assurer le bon fonctionnement et l’indépendance de chaque institution. Au lendemain de la remise au président Diomaye Faye du rapport général des Assises de la justice qui se sont tenues du 15 au 17 juin 2024, ce texte a l’ambition de mettre en lumière l’importance de cette séparation et pourquoi il est critiqué que le président de la République soit également le président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
PREVENTION DE L’ABUS DE POUVOIR.
La séparation des pouvoirs empêche la concentration excessive de pouvoir entre les mains d’une seule personne ou d’un seul organe. Chaque branche agit comme un contrepoids aux autres, ce qui limite les abus potentiels et favorise la responsabilité.
INDEPENDANCE JUDICIAIRE.
En particulier, l’indépendance du pouvoir judiciaire est essentielle pour garantir des décisions impartiales et justes. Les juges doivent être libres de toute influence politique ou pression externe afin de pouvoir appliquer la loi de manière équitable. En de bien nombreuses occasions, tout le contraire de ce que l’on a connu depuis plus de 60 ans au Sénégal et qui a culminé pendant les années Macky Sall avec une instrumentalisation politique outrancière de la justice.
FONCTIONNEMENT EFFICACE DU LEGISLATIF.
Le pouvoir législatif doit être libre de proposer, examiner et adopter des lois sans interférence de l’exécutif ou du judiciaire. Cela assure la représentation démocratique des intérêts de la population et la formulation de politiques publiques diverses et équilibrées.
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE –
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) est souvent chargé de la nomination, de la promotion et de la discipline des magistrats. Dans de nombreux pays démocratiques, il est critiqué que le président de la République soit également le président de cet organe pour plusieurs raisons notamment celle du conflit d’intérêt potentiel et de la menace pour la séparation des pouvoirs.
En occupant simultanément ces deux fonctions, le président peut influencer directement les décisions judiciaires et les nominations de magistrats, compromettant ainsi l’indépendance judiciaire. Cette perversion n’a été que trop la réalité de la justice sénégalaise depuis les années 60 avec une accélération sur les deux dernières décennies avec les régimes libéraux arrivés au pouvoir après une alternance politique.
Cette situation a fortement affaibli la séparation des pouvoirs au Sénégal en concentrant trop de pouvoir entre les mains de l’exécutif, ce qui a régulièrement mené à des décisions politiquement motivées plutôt qu’à des décisions basées sur le droit.
LA CRAINTE D’UNE RÉPUBLIQUE DES JUGES –
Les acteurs sociaux favorables à la présence du chef de l’État dans le CSM invoquent régulièrement la crainte d’une “République des Juges”. Cette idée d’une “République des juges” où le pouvoir judiciaire dominerait les autres branches gouvernementales, n’est pas pertinente dans un système démocratique où il existe de multiples recours et des contrepoids aux potentiels abus des juges. Cette idée relève plus du fantasme jacobin que d’un risque réel dans une démocratie bien structurée, où il existe plusieurs niveaux de recours judiciaires permettant de contester les décisions des juges. Ces recours assurent que les décisions judiciaires peuvent être réexaminées et corrigées si nécessaire.
Par ailleurs, le pouvoir législatif a le rôle crucial de créer des lois et de superviser l’exécutif. En dernier ressort, le législatif peut modifier des lois pour contrer toute interprétation judiciaire excessive ou inappropriée, assurant ainsi un équilibre des pouvoirs.
Enfin, l’indépendance judiciaire signifie que les juges sont libres de rendre des décisions impartiales, mais cela ne signifie pas qu’ils sont au-dessus des lois ou qu’ils ne sont pas responsables. Les juges doivent toujours interpréter et appliquer les lois dans le cadre des normes constitutionnelles établies par le législatif.
La crainte d’une République des juges est un chiffon rouge agité en France depuis longtemps pour justifier un système judiciaire bien plus attaché à l’Exécutif que dans les autres démocraties occidentales.
Historiquement, le président de la République française a été le président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Cette pratique a été critiquée pour son impact potentiel sur l’indépendance judiciaire. Actuellement, la réforme de 2016 a réduit le rôle direct du président dans le CSM, mais des questions persistent sur l’indépendance réelle.
De son côté, le système américain illustre une stricte séparation des pouvoirs, où le président n’a qu’un rôle indirect dans la nomination des juges fédéraux. Dans ce processus le président est chargé uniquement de nommer et seul le Sénat américain détient le pouvoir de rejet ou de confirmation. Cela vise à maintenir une certaine distance entre l’exécutif et le judiciaire.
L’Allemagne pour sa part maintient également une séparation rigoureuse des pouvoirs avec des organes distincts pour l’exécutif, le législatif et le judiciaire, évitant ainsi toute concentration excessive de pouvoir et préservant l’indépendance du pouvoir judiciaire.
LE MODÈLE PROGRESSISTE SUD-AFRICAIN –
L’Afrique du Sud offre un cas fascinant de respect de la séparation des pouvoirs, essentielle pour la stabilité démocratique et la protection des droits constitutionnels depuis la fin de l’apartheid. Suit une exploration de la manière dont la séparation des pouvoirs est respectée dans le système judiciaire sud-africain.
La Constitution sud-africaine, adoptée en 1996 après la fin de l’apartheid, établit clairement les pouvoirs et les fonctions de chaque institution de l’État : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Elle garantit également les droits fondamentaux des citoyens et définit les principes de gouvernance démocratique.
La Constitution insiste sur l’indépendance du pouvoir judiciaire, affirmant que les tribunaux sont soumis uniquement à la Constitution et à la loi, et ne doivent pas être influencés par des intérêts politiques ou autres pressions externes. Les juges sont nommés de manière indépendante, et leurs décisions ne peuvent être annulées que par des procédures juridiques appropriées, garantissant ainsi leur autonomie dans l’interprétation et l’application de la loi.
La Cour constitutionnelle est la plus haute autorité judiciaire en matière constitutionnelle en Afrique du Sud. Elle est chargée de vérifier la constitutionnalité des lois et des actions du gouvernement, de protéger les droits fondamentaux des citoyens, et de maintenir l’équilibre entre les pouvoirs. La Cour constitutionnelle a le pouvoir de rendre des décisions contraignantes pour toutes les autres cours, garantissant ainsi l’uniformité et la primauté du droit constitutionnel.
En plus de la Cour constitutionnelle, l’Afrique du Sud dispose d’un système judiciaire complet avec des tribunaux inférieurs qui traitent des affaires civiles, pénales et administratives à différents niveaux. Chaque niveau de tribunal joue un rôle spécifique dans l’administration de la justice selon les lois applicables.
La Cour constitutionnelle a souvent été appelée à vérifier la constitutionnalité des lois adoptées par le Parlement sud-africain. Cela démontre son rôle crucial dans le maintien de la séparation des pouvoirs en s’assurant que les lois respectent les normes constitutionnelles et les droits fondamentaux.
Les juges en Afrique du Sud sont nommés sur la base de leur compétence professionnelle et ne sont pas soumis à des influences politiques directes. Cela garantit que leurs décisions sont prises en fonction du droit et non de considérations partisanes ou externes
La séparation des pouvoirs renforce la protection des droits fondamentaux des citoyens en permettant au pouvoir judiciaire d’agir comme un contrepoids aux actions potentiellement inconstitutionnelles ou injustes du gouvernement ou du législateur
En respectant la séparation des pouvoirs, l’Afrique du Sud renforce la confiance du public dans le système judiciaire, crucial pour la stabilité politique, économique et sociale du pays.
SE RÉFÉRER AUX BONNES PRATIQUES –
La Fondation Ford a joué un rôle significatif et historique dans le processus d’élaboration de la Constitution sud-africaine de 1996. Franklin Thomas, président de cette institution philanthropique américaine de 1979 à 1996, a été un acteur clé dans ce processus. Avant les négociations constitutionnelles officielles qui ont conduit à la Constitution de 1996, l’institution philanthropique américaine a soutenu financièrement des recherches approfondies et des débats critiques sur les principes et les modèles constitutionnels. Cela a permis de jeter les bases d’une réflexion constructive et informée parmi les diverses parties prenantes en Afrique du Sud
Des rencontres et des dialogues ont été facilités entre les leaders politiques, les juristes, les universitaires, ainsi que les représentants de la société civile et des communautés marginalisées. Ces forums ont joué un rôle crucial en encourageant la participation démocratique et en favorisant la compréhension mutuelle nécessaire à la construction d’un consensus constitutionnel.
Par ailleurs, plusieurs organisations de la société civile en Afrique du Sud ont joué un rôle actif dans les négociations constitutionnelles. Cela comprenait des groupes de défense des droits humains, des organisations communautaires et des instituts de recherche juridique.
En encourageant des initiatives visant à promouvoir la justice sociale, l’équité raciale et les droits fondamentaux, ces efforts ont contribué à ancrer ces valeurs dans le processus constitutionnel sud-africain. Cela a été essentiel pour contrer les héritages de l’apartheid et pour établir un cadre constitutionnel solide basé sur les principes de l’État de droit et de la démocratie.
Le rôle de ces initiatives dans l’élaboration de la Constitution sud-africaine a laissé un héritage durable de liberté et de justice en Afrique du Sud. La Constitution de 1996 est largement reconnue comme l’une des plus progressistes au monde, protégeant une vaste gamme de droits et établissant des mécanismes forts pour la protection de la démocratie et de l’État de droit.
L’expérience sud-africaine a souvent été citée comme un modèle pour d’autres pays en transition ou confrontés à des défis de consolidation démocratique ou de rupture systémique. Elle démontre l’importance du partenariat entre les acteurs nationaux dans la promotion de la bonne gouvernance et des droits humains.
NÉCESSITÉ D’UNE TRANSFORMATION SYSTÉMIQUE AU SÉNÉGAL –
Avec l’arrivée au pouvoir du mouvement Pastef, il est crucial pour l’administration Faye-Sonko de ne pas tomber dans le piège des petites réformes qui maintiennent intact le système ancien mais d’envisager une réforme judiciaire qui s’inspire des meilleures pratiques internationales, telles que celles observées en Afrique du Sud.
Décoloniser et émanciper la justice au Sénégal implique de repenser et de réformer le système judiciaire de manière à renforcer l’indépendance, la transparence et l’efficacité. S’inspirer des meilleures pratiques internationales tout en adaptant ces modèles au contexte spécifique du Sénégal est essentiel pour promouvoir une gouvernance démocratique solide et durable, répondant aux aspirations des citoyens pour une justice juste et équitable. L’instrumentation politique de la Justice doit devenir une affaire du passé au Sénégal.
Réformer la Justice pour assurer la Rupture au Sénégal ne peut se concevoir que dans un cadre plus général de refondation des institutions. L’article publié sous le titre “Pour une théorie du changement“ (Sud Quotidien du 28 juin 2024) développe cet aspect de manière explicite. L’ambition pastéfienne de sortir le Sénégal du système néocolonial est partagée par l’écrasante majorité des Sénégalais et des jeunesses africaines. Cette ambition doit cependant être exprimée dans la présentation d’un cadre général clair, discuté et élaboré avec les citoyens. Le processus doit être réfléchi, inclusif et sérieux. Cela aussi, c’est la Rupture exigée par les Sénégalaises et les Sénégalais le 25 mars 2024.
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, L'As, Le Solel, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le Jour, Stades, EnQuete, Libération, L'Observateur
Baadoolo - Thiéré dji diissna
Kirassoullaye, Diomaye est gentil ! A la veille de la Tamkharite, il n’a pas oublié de partager son thiéré Sérère aux Sénégalais. Audits yi, contrats yi, fonds politiques yi, impôts yi... bols yii nioo bari. Thiéré dji diissna. Moytoulen feurr ! Il a mis beaucoup d’ingrédients dans la marmite du projet. Comme baassi salté ! C’est vrai nak tout était prêt pour cette Dpg au Palais. Sérère kenn dou kheutioo ak moom thiéré. Bougane moom, kenn douko téré kheupp souf si thiéré dji. Bonne digestion.
Podor Une candidate accouche en plein second tour mais décroche son bac
Pour l’examen du baccalauréat de cette année, le lycée de Dodel a bien fait parler de lui. Au premier tour, c’est le seul établissement du département de Podor à enregistrer une mention très bien avec le candidat Hamédine Sall en S2. Et parmi les candidats admis à passer les épreuves du second tour, il y avait une élève enceinte. Salamata Salif Sarr puisque c’est d’elle qu’il s’agit devait chercher 20 points pour être admise. Mais son second tour s’arrête à sa première épreuve (la philosophie) car l’élève enceinte avait commencé à sentir des douleurs. Elle est vite évacuée à l’hôpital régional de Ndioum où elle accouche finalement par césarienne. Avec sa note de 16/20, l’élève de L’ 1 a été déclarée admise alors qu’elle était sur le lit d’hôpital. Ainsi le lycée de Dodel s’est fait remarquer pour le baccalauréat 2024 au premier comme au second tour.
Abdourahmane Diouf accuse Lat Diop «En 3 mois, il a dépensé tout le budget des compétitions internationales…»
Abdourahmane Diouf a décoché des flèches, hier, sur Rfm, contre Lat Diop. «Quand ma collègue Mme Khady Diéne est arrivée au ministère des Sports, trois mois après l’exécution du budget, on a trouvé que tout le budget prévu pour les compétitions internationales sur un an a été dépensé en trois mois sous le prétexte qu’il y avait une Can», a dit le ministre de l’Enseignement supérieur, repris par Seneweb. Et pourtant, souligne le ministre, «on va vers les Jeux Olympiques et la ministre a été obligée de se débrouiller pour trouver de l’argent pour accompagner ces valeureux athlètes sénégalais». Il en déduit que « ça n’a pas été une attitude de gentleman» de la part de l’ancien ministre des Sports.
Kaffrine - Un garçon de 9 ans meurt noyé
Encore un cas de noyade en cette période d’hivernage. Le drame a eu lieu entre les villages de Darou Mady Diallo et Keur Mouhaly dans la commune de Médinatou Salam 2, rapporte le correspondant de E-Media à Kaffrine. La victime, un garçon de 9 ans, en compagnie de ses camarades, est tombé dans un trou lorsqu’ils tentaient de traverser la route menant à leur village. Les populations n’ont pas pu le repêcher et lorsque les pompiers y sont parvenus, il était déjà décédé.
Université Gaston Berger de Saint-Louis Le recteur plaide pour un Centre hospitalier universitaire
Le recteur de l’Université Gaston Berger (Ugb) a plaidé pour la construction d’un Centre hospitalier universitaire, selon l’Aps. En marge de la cérémonie de remise de diplômes à la 7e promotion de médecine de l’Unité de formation et de recherche des Sciences de la santé (Ufr 2S), samedi, Pr Magatte Ndiaye a indiqué que c’est leur «ambition» et leur «bataille de tous les jours». Pour lui, «Saint-Louis mérite d’avoir un centre hospitalier universitaire qui permettra aux enseignants encadreurs de cette université, spécialistes de tous les domaines de la médecine de pouvoir bien exercer leur métier et surtout de prendre en charge toutes les pathologies auxquelles la population saint-louisienne est confrontée».
Vente frauduleuse de semences à Malem Hodar Un camion transportant 265 sacs d’arachide subventionnés arrêté
A Diourbel, vendredi, le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage avertissait contre les mauvaises pratiques autour des semences. A Kaffrine, un camion avec à son bord 265 sacs d’arachide subventionnés a arrêté au quartier Taba, à Malem Hodar pour vente frauduleuse de semences, informe le correspondant de EMedia. Le pot aux roses a été découvert par le Directeur du service départemental du développement rural de la localité.
LES "VÉRITÉS" DE BOUGANE GUEYE
Sur le foncier, le patron de D Media demande au président Diomaye de commencer par rendre d'abord les 4,300 hectares qu'il possède avant de retirer les hectares que d'autres Sénégalais ont pu acquérir à Thiès
Revenant sur la conférence de presse du chef de l'Etat de samedi, Bougane l'assimile à une dictée préparée: "C'est une dictée préparée. C'est décevant que le président parle aux sénégalais, sans parler des marchands ambulants; ils ont contribué au combat pour le départ de Macky Sall. Ces marchands méritent respect et considération, idem pour les Jakatamen".
Sur le fisc, il trouve dommage que les nouvelles autorités pensent que c'est avec seulement les impôts qu'on peut faire développer le pays. Pour Bougane, la façon dont le président Diomaye Faye a présenté le problème des impôts est loin de la réalité. C'est juste une manière le président de manipuler les populations, surtout celles qui ne connaissent rien de cette question.
Avant de poursuivre: " D Média est en règle avec les toutes les institutions sociales et fiscales. Je défie quiconque de démontrer le contraire. Je n'étais pas d'accord avec l'amnistie fiscale de 2021 du président Macky Sall. J'y croyais. Je ne suis pas un délinquant fiscal. J'ai demandé à mes agents d'aller vérifier eux même si leurs cotisations ont été versées ou pas au niveau des institutions sociales". Et de révéler que: " sur les 40 milliards d'impôt de la Presse, l'APS, Le SOLEIL et la RTS se partagent les 30 milliards".
Sur le foncier, Bougane demande au président Diomaye de commencer par rendre d'abord les 4,300 hectares qu'il possède avant de retirer les hectares que d'autres Sénégalais ont pu acquérir au niveau de Mbour 4 à Thiès. Aussi, révèle-t-il: " à chaque fois qu'il y a partage dans le foncier, les Impôts ont eu leur part du gâteau."
Sur les Fonds politiques, le patron de D Média, interpelle le président Diomaye. "Le président a dit qu'il n'a rien trouvé des fonds politiques à son arrivée au pouvoir. Mais le rapport d'éxécution du 1er trimestre 2024 est sur votre table. Sur le budget de la Présidence, on a consommé que 22 milliards FCFA, soit 28%. Où est passé le reste?" demande-t-il. Mieux, soutient-il, "le président Diomaye dit qu'il n'a pas trouvé de fonds politiques, mais il a trouvé des fonds spéciaux. Qu'il dise aux Sénégalais, où sont ces fonds spéciaux?"
Bougane est également revenu sur la saisine de son immeuble par une banque de la place comme annoncée dans la presse pour une dette de 600 millions. "C'est faux. La banque qui a dit, ment" réplique-t-il.
EURO 2024 : L'ESPAGNE, CHAMPIONNE POUR LA 4ÈME FOIS
L'Espagne s'est imposée face à l'Angleterre (2-1) au terme d'une finale disputée mais très maîtrisée, à l'image de l'ensemble de sa compétition, ce dimanche 14 juillet à Berlin.
L'Espagne s'est imposée face à l'Angleterre (2-1) au terme d'une finale disputée mais très maîtrisée, à l'image de l'ensemble de sa compétition, ce dimanche 14 juillet à Berlin. La Roja signe sa renaissance après dix ans sans trophée en remportant le quatrième titre de championne d'Europe de son histoire après ceux de 1964, 2008 et 2012. Comme en 2021, les Anglais s'inclinent à nouveau en finale et échoue à décrocher leur premier titre depuis 1966.
Fidèles à leur habitudes, les Espagnols ont pris le jeu à leur compte dès les premières minutes de la rencontre, forçant les Anglais à se regrouper devant leur surface pour contenir leur avancée. Le contraste entre les deux formations est d'ailleurs rapidement devenu saisissant, comme souvent face à la Roja : alors que les hommes de Southgate ont eu toutes les peines du monde à se projeter vers l'avant, les Espagnols n'ont eu aucun mal à s'inviter dans leur surface, sur une percée de Nico Williams envoyée en corner par Stones (12e), suivie d'une retournée acrobatique de Le Normand (13e).
Après quinze premières minutes apathiques, les Three Lions sont finalement sortis de leur torpeur grâce à une bonne combinaison entre Saka et Walker, dont le centre en retrait n'a pas trouvé preneur devant le but espagnol (16e). Si la domination de la Roja était bel et bien en place (70% de possession) mais stérile après 20 minutes, sans aucun tir cadré à signaler pour les joueurs de Luis de la Fuente malgré l'activité débordante de l'impétueux Lamine Yamal sur l'aile droite.
Côté anglais, la plupart de leurs assauts ont été tués dans l'œuf par le pressing espagnol, à l'exception d'une chevauchée solitaire de Shaw qui a bien profité de la récupération de Mainoo mais qui n'a pas débouché sur une occasion concrète (25e). Passée la 30e minute, la montée en puissance des Anglais a commencé à se faire sentir avec des duels de plus en plus disputés entre deux équipes. Juste avant la mi-temps, Morata a été lancé dans la surface mais a manqué d'adresse pour mettre dans le vent Guéhi et s'offrir une fenêtre de tir (42e). Dans la foulée, Foden s'est offert la meilleure occasion anglaise en reprenant un coup franc au second poteau sans parvenir à prendre de vitesse Unai Simón (45e+1).
La résilience anglaise n'aura pas suffi
Après avoir vu les Anglais équilibrer les débats lors des 45 premières minutes, les joueurs de la Roja ont passé la vitesse supérieure malgré la perte sur blessure de leur maître à jouer Rodri. Servi au second poteau par une passe parfaitement ajustée de Yamal, Nico Williams n'a eu qu'à croiser son tir pour ouvrir le score pour la Roja dès l'entame du second acte de cette finale (47e).
Très percutant sur son côté, le joueur de Bilbao s'est ensuite procuré une nouvelle frappe croisée (49e) et un tir à 25 mètres qui a frôlé le poteau gauche de Pickford (56e). Proches de voir ses hommes craquer après ce début de période canon des Espagnols, Southgate a ensuite fait sortir son capitaine Harry Kane, bien trop discret, en faveur du joker Ollie Watkins qui avait décroché la victoire en demi-finale pour les Three Lions.
Après une tentative ratée (64e), Bellingham a offert un ballon en retrait à Palmer, entré en jeu trois minutes plus tôt, qui a égalisé pour l'Angleterre d'une frappe à ras de terre déviée juste devant le gardien espagnol (73e). Déjà barré par Pickford un quart d'heure plus tôt, Yamal a une nouvelle fois eu l'occasion de doubler la mise mais n'a pas assez enroulé son tir pour tromper le gardien anglais (81e). Mais à force de dominer, Oyarzabal a fini par trouver la faille pour la Roja après un centre à ras de terre poussé dans le but anglais du bout du pied (86e).
L'Espagne conclu donc son championnat d'Europe avec un bilan parfait de sept victoires en autant de rencontres disputées et décroche le quatrième sacre de son histoire après ceux de 1964, 2008 et 2012. Elle devient la nation la plus titrée de l'histoire de la compéition et signe le retour des Espagnols au sommet du football européen.