L’universitaire à la retraite Mbaye Thiam juge incompréhensible que le Sénégal ne dispose pas d’une bibliothèque nationale, malgré le rôle pionnier joué par le pays dans la formation des premiers archivistes d’Afrique subsaharienne à partir de 1967.
”Nous avons la chance d’avoir la première école d’Afrique subsaharienne depuis 1967″, a déclaré, mercredi, à Saint-Louis (nord), l’enseignant à la retraite, en parlant de l’École des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD) de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
Il introduisait une conférence du centre de documentation et des archives de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis, sur le thème : “La place des archives dans les politiques publiques des États africains : le cas du Sénégal”.
Outre son statut de pionner dans le domaine des archives en Afrique subsaharienne, le Sénégal peut se prévaloir aussi d’une “tradition extrêmement forte de formation”, a souligné Mbaye Thiam, archiviste et historien de formation.
Malgré ces atouts, “nous sommes l’un des deux pays en Afrique à n’avoir pas de bibliothèque nationale”, a regretté l’ancien directeur de l’EBAD.
”Pour montrer à nos étudiants ce qu’est une bibliothèque nationale, nous les emmenons en Mauritanie ou en Gambie”, a-t-il ajouté lors de cette conférence organisée à l’occasion de la Semaine des archives (3-9 juin).
Mbaye Thiam recommande par ailleurs au Sénégal de se doter d’un “dépôt des archives nationales”.
Il estime que le site des Archives nationales, qui abrite un fonds appartenant à l’ensemble des pays de l’ancienne Afrique occidentale française (AOF), “n’est pas un modèle de sécurité”.
Les archives ”ne sont pas seulement pour l’histoire, mais pour le présent et le futur”
”Ces archives n’appartiennent pas seulement au Sénégal, mais à l’ensemble des pays de l’ancienne AOF [qui] nous font confiance. Il faut les sécuriser”, a-t-il lancé dans un cri du cœur.
M. Thiam est revenu sur le rôle des archives qui, ”contrairement à ce que l’on pense, ne sont pas seulement pour l’histoire, mais pour le présent et le futur”.
La bibliothèque nationale dont il milite pour la construction doit être “un bâtiment isolé”, à côté d’un centre de documentation scientifique et technique et d’un dépôt des Archives nationales, selon lui.
De telles infrastructures pourraient aider à la création de “milliers d’emplois”, d’autant plus que les décideurs sénégalais sont “de plus en plus ouverts à ces questions de rationalisation”.
Les documents “servent à garantir la performance, la transparence, la pertinence et tous les éléments de qualité de la bonne gouvernance”, a expliqué Mbaye Thiam.
”On a toujours pensé que les archives servent à écrire le passé, mais les archives servent d’abord à conduire la réalité quotidienne”, a insisté M. Thiam, estimant que les pays qui se distinguent le mieux dans la gestion des archives sont souvent les premiers en matière de gouvernance.
Le directeur du centre de documentation et des archives de l’OMVS, Babacar Diongue, et celui de la bibliothèque de l’UGB, Abdoulaye Dièye, d’anciens étudiants du conférencier, ont fait un plaidoyer pour la préservation des archives “souvent saccagées” pendant des manifestations politiques.
Plusieurs questions ont été abordées au cours de cette conférence, lors de laquelle Mbaye Thiam a pu donner son avis sur certains sujets, dont la numérisation des archives en vue de leur adaptation aux technologies de l’information et de la communication.
LES LIONS EN MISSION COMMANDO CHEZ LES MOURABITOUNES
Tenu en échec par la RD Congo (1-1), jeudi, au stade Abdoulaye Wade et relégué à la seconde place du groupe B, à deux points du Soudan leader, le Sénégal effectue ce dimanche, le déplacement à Nouakchott.
Tenu en échec par la RD Congo (1-1), jeudi, au stade Abdoulaye Wade et relégué à la seconde place du groupe B, à deux points du Soudan leader, le Sénégal effectue ce dimanche, le déplacement à Nouakchott. Il affrontera au Stade Cheikha Ould Boïdiya, l’équipe de la Mauritanie dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires. Pour se relancer, les Lions n'auront cette fois pas droit à l'erreur dans ce chaud derby avec leurs voisins du nord du pays. Surtout face à des Mourabitounes qui, après trois défaites de rang, seront assez déterminés à se relancer dans la course vers la qualification.
Le Sénégal amorce un tour décisif dans la course à la Coupe du 2026 lors de la rencontre qui l’oppose ce dimanche 9 juin au stade Cheikha Ould Boïdiya de Nouakchott, à la Mauritanie dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires de la Coupe du monde. Accrochés ce jeudi à domicile par la RD Congo, les Lions occupent désormais la seconde place du groupe B, à deux points du Soudan. Une position qui n’offre aucune garantie et complique un peu plus la quête de l’unique ticket qualificatif du groupe B. L’enjeu sera donc de taille pour les Lions après le match piège contre les Léopards de la RD Congo Cette dernière prestation soldée par un score de parité ( 1-1) a eu un goût amer pour les hommes de Aliou Cissé au vu de la configuration de la rencontre. Après une partie qui semblait bien maitrisée où ils avaient pris l’avantage dés la 45e minute, les coéquipiers de Kalidou Koulibaly ont été rattrapés à la 89e minute de jeu et contraints à un frustrant partage des points. De quoi susciter des regrets et soulever des critiques sur le manque d’efficacité criard des attaquants sénégalais. Si ce n’est tout simplement à des remises en question sur les options tactiques du sélectionneur national. Quoiqu’il en soit, le coach Aliou Cissé ne reste pas moins confiant pour la suite des éliminatoires. « Dans l’ensemble, je suis plutôt content de notre prestation même si on n’a pas gagné, parce que c’est un championnat. Gagner contre la RDC aurait pu nous mettre dans des conditions beaucoup plus tranquilles mais ce n’est pas le cas. Il faudra être plus prêt pour aller à la Mauritanie », se persuade-t-il. En clair, le technicien sénégalais sait qu’il n’a désormais aucune marge. Il s’agira de déployer les grands moyens pour ce derby qui aura pour le Sénégal des allures d’une opération commando.
Il n’en sera pas autrement au regard des rencontres toujours très disputées entre les deux pays. Les Mourabitounes caressent encore le rêve de rééditer l’exploit d’éliminer le Sénégal en lui barrant la route du CHAN 2014 en Afrique du Sud au terme d’un match épique à Nouakchott. La présence d’ex internationaux ou tout simplement natifs du Sénégal (le gardien Babacar Niasse, Khadim Diaw, Pape Ibnou Ba) dans la sélection Mourabitoune et l’engouement que la venue de l’équipe du Sénégal suscite dans le pays, ajouteront sans doute un peu plus de piquant à la rencontre. En plus de cette atmosphère qui régnera, il faut noter que les hommes d’Amir Abdou ne manqueront nullement d’arguments sur la pelouse leur permettant de tenir tête à n’importe quelle formation africaine. Du moins si l’on se réfère à leurs dernières prestations. A commencer par la dernière CAN en Côte d’Ivoire où ils ont réussi la surprise de faire tomber la sélection algérienne en l’éliminant dès les phases de poules et se qualifier en tant que meilleur troisième. C’était là leur toute première victoire dans l’histoire de la CAN. Cette performance suivie de ses deux probants tests face au Maroc et le Mali a aussi donné plus de certitude au technicien franco-comorien de la Mauritanie. « Nous avons affronté le Maroc, une équipe classée 10e au monde, ainsi que le Mali, qui a atteint un stade avancé lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations. Il ne faut pas sous-estimer ces calibres, ce sont des matchs-références dont on doit se servir pour jouer contre l’Equipe nationale du Sénégal … Nous savons tous que le Sénégal est une grande Nation. Nous pourrons être à la hauteur de cet adversaire. Nous savons que ce sera un derby, et les derbies se gagnent sur le terrain, c’est une question de rapport de forces », a-t-il prévenu.
LES LIONS « ROIS » DES DERBIES AVEC LA MAURITANIE
A rappeler que le succès de 2014 en éliminatoires du CHAN 2014 reste par d’ailleurs la seule victoire enregistrée par l’équipe mauritanienne sur le Sénégal. Au décompte des matchs officiels avec son voisin de la Mauritanie, le Sénégal dépasse de loin au nombre des victoires glanées. Sur onze matchs officiels disputés, le Sénégal a enregistré 8 victoires Pour leur première rencontre qui remonte au 28 septembre 1972 à Dakar pour le compte des éliminatoires des jeux africains de Lagos, les Lions ont été à plusieurs crans au-dessus en écrasant leurs adversaires sur le score fleuve de (10-1). C’est le plus large succès de la sélection sénégalaise. Les Lions enchaîneront en infligeant un (6-0) lors du tournoi Cabral, ancêtre du tournoi de la zone 2, le 13 février 1984.
DES ÉQUIPEMENTS INFORMATIQUES REMIS AUX CENTRES D’ÉTAT CIVIL
Cette opération financée par l’Union européenne pour une valeur de 1,2 milliard de francs CFA s’inscrit dans le vaste chantier de digitalisation de l’état civil.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a remis, vendredi, des équipements informatiques, dont 1.200 ordinateurs, aux centres d’état civil du pays.
Les centres d’état civil ont aussi reçu 1.000 imprimantes, 1.200 onduleurs, des serveurs et d’autres équipements.
La remise de ces équipements s’inscrit dans la mise en œuvre du programme ‘’Nekkal’’ de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC).
‘’Cette opération financée par l’Union européenne pour une valeur de 1,2 milliard de francs CFA s’inscrit dans le vaste chantier de digitalisation de l’état civil’’, a dit M. Fofana lors de la cérémonie de remise du matériel.
Avec ce programme, 19 millions d’actes d’état civil numérisés ont été indexés et versés dans la base de données centrale du registre national de l’état civil (RNEC), a-t-il signalé.
Selon lui, le RNEC, en plus de fournir deux sites d’hébergement, a mis en service la connexion de 234 centres d’état civil reliés à l’intranet gouvernemental.
‘’Quelque 255 autres centres seront aussi connectés dans les semaines à venir’’, a annoncé Moussa Bala Fofana.
Harmonie Koutsivitis, représentante de l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, a rappelé la ‘’place centrale’’ qu’occupent les collectivités territoriales dans la gestion de l’état civil.
Elle a appelé à doter l’état civil de ‘’davantage de ressources, malgré les budgets parfois limités’’.
Mme Koutsivitis estime que l’engagement des collectivités territoriales et leur implication sont des garanties pour la pérennité et l’utilisation efficace des équipements mis à leur disposition.
‘’Ces équipements permettront une gestion plus efficace, rapide et sécurisée des actes d’état civil’’, a-t-elle dit.
‘’L’état civil, ce sont des services publics. Nous devons, en tant qu’exécutifs locaux, faire de notre mieux pour satisfaire les besoins de nos populations’’, a dit Cheikh Guèye, le maire de Dieuppeul, une commune d’arrondissement située à Dakar, lors de la distribution des équipements.
Le président de l’Association des maires du Sénégal, Oumar Bâ, souligne que l’état civil concentre l’essentiel des activités des communes, qui lui consacrent la majeure partie de leur temps.
TERMINER LES CHANTIERS DE L’UNIVERSITÉ ASSANE-SECK EST UNE URGENCE ABSOLUE, SELON EL HADJI ABDOURAHMANE DIOUF
‘’Nous avons fait le diagnostic de la situation. Nous savons où se trouvent les goulots d’étranglement. Nous avons discuté avec l’entrepreneur. Et nous savons que nous sommes en mesure de résoudre le problème assez rapidement’’.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, El Hadji Abdourahmane Diouf, a estimé, vendredi, à Ziguinchor (sud), qu’il était une ‘’urgence absolue’’ pour le gouvernement de veiller à la finition des chantiers de l’université Assane-Seck, ‘’dans les plus brefs délais’’.
‘’Au terme de cette visite, j’ai retenu essentiellement qu’il est d’une urgence absolue de […] terminer les chantiers de l’université Assane-Seck de Ziguinchor dans les plus brefs délais’’, a assuré M. Diouf.
Il a visité cet établissement d’enseignement supérieur, en compagnie du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine.
Lundi dernier, les étudiants de ladite université ont organisé une marche de protestation contre la suspension des chantiers.
Ils ont réclamé l’achèvement de la construction de 12 amphithéâtres en chantier depuis 2015.
Les étudiants ont dénoncé, par ailleurs, la qualité des services de restauration.
El Hadji Abdourahmane Diouf dit avoir constaté que l’université Assane-Seck est confrontée à ‘’un déficit de pavillons’’ et à un nombre insuffisant de lits.
Un programme d’installation de 1.000 lits sera bouclé ‘’dans les deux prochains mois’’, a promis M. Diouf.
‘’Nous avons fait le diagnostic de la situation. Nous savons où se trouvent les goulots d’étranglement. Nous avons discuté avec l’entrepreneur. Et nous savons que nous sommes en mesure de résoudre le problème assez rapidement’’, a assuré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Il constate aussi qu’‘’il y a une insuffisance de places dans les restaurants universitaires’’.
‘’Nous allons aider la direction du [centre régional des œuvres universitaires sociales de Ziguinchor] à trouver des solutions de transition en cherchant des abris provisoires, qui permettront d’accueillir environ 400 étudiants supplémentaires pour les repas’’, a promis M. Diouf.
Cette mesure sera prise en attendant l’achèvement de la construction d’un restaurant de 750 places, a-t-il dit aux étudiants.
El Hadji Abdourahmane Diouf reconnaît que le centre régional des œuvres universitaires sociales de Ziguinchor est en train de faire des efforts pour le bien-être des étudiants.
‘’Il y a beaucoup de problèmes, concernant les salles de classe et les laboratoires. Ici, la construction des salles de classe est assez avancée. Nous allons faire les recommandations nécessaires pour que le chantier soit achevé le plus vite possible’’, a ajouté M. Diouf.
Il signale que la construction des laboratoires progresse également.
‘’Il manque un certain nombre d’outils techniques. Et nous prendrons les dispositions nécessaires pour régler le problème le plus rapidement possible’’, a promis le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
‘’L’université Assane-Seck de Ziguinchor doit être […] continentale’’, a-t-il poursuivi.
M. Diouf a visité aussi l’institut supérieur d’enseignement professionnel de Bignona, dans la même région.
AMBIANCE MOROSE AVANT LA TABASKI
Alors que la grande ruée n'est pas encore là, les points de vente de la capitale reçoivent progressivement leurs premiers troupeaux, avec des prix encore élevés selon les clients
La communauté musulmane sénégalaise va célébrer la fête du mouton appelée Tabaski 2024 (1445H), dans une huitaine de jours. Mais, en attendant l’arrivée massive des moutons de l’élevage traditionnel dits «coggal», ce n’est pas encore le grand rush au niveau des points de vente où sont exposés, depuis presque un mois, de gros béliers de races issus de l’élevage domestique et dont les prix sont hors de portée pour les «goorgoorlu».
A quelques encablures de la fête de l’Aïd el-Kébir ou Tabaski, Dakar commence à recevoir de plus en plus de moutons. Contrairement à de nombreux sites normalisés qui peinent encore à faire le plein, des moutons sont «explosés» au niveau de points de vente aménagés un peu partout dans Dakar et sa banlieue à des coins accessibles. Pour l’instant, en attendant l’arrivée massive de troupeaux en provenance de l’intérieur du pays et de pays voisins (Mali, Mauritanie), ce sont les gros béliers de l’élevage domestique qui sont visibles le long des grandes artères et de certains points stratégiques de plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise. Ce qui, entre autres, expliquerait qu’il n’y ait pas encore d’affluence au niveau des points de vente. Les clients et les vendeurs viennent au comptegouttes.
A l’esplanade du stade Léopold Sédar Senghor, l’un des plus grands points de vente de Dakar, on dénombre plusieurs troupeaux de moutons disséminés le long du mur de clôture. Les barrières érigées servent d’enclos aux animaux. Les troupeaux dépassent rarement la cinquante de têtes. Ici, le manque d’électricité, d’eau et l’absence d’un dispositif de sécurité publique handicapent l’activité des éleveurs. Pour l’instant, en ce qui concerne l’organisation, M. Serigne Cissé, responsable du Comité de Gestion du Point de Vente Stade Amitié, relève que «les éleveurs de l’intérieur du pays commencent à venir petit à petit. Pour s’installer, il faut juste donner 5000 FCFA, une participation symbolique. Nous indiquons à la personne le lieu qu’il aménage pour installer son troupeau de mouton».
Auparavant, «il fallait débourser 25000 FCFA pour trouver une place. Mais, depuis que j’ai été nommé à la tête du comité, nous avons mis un terme à ces pratiques. Actuellement, tout se fait dans la plus grande transparence», indique-t-il. A quelques encablures de l’échangeur, sa partie située face aux HLM Grand Yoff, Massar Guèye, vendeur, explique : «les moutons que nous vendons ont été élevés dans des conditions excellentes. Nos fournisseurs sont les habitants du quartier. Les prix sont abordables. Ils varient entre 200.000 FCFA et 3,5 millions de FCFA». En plus, M. Guèye accepte que les clients lui confient leur mouton, moyennant une somme d’argent de 20.000 FCFA, après achat. Car certains ont des difficultés pour garder la bête chez eux. Les charges sont nombreuses, martèlent les vendeurs : l’achat de l’aliment bétail, l’hygiène des animaux et le suivi vétérinaire, voilà autant de conditions qu’il faut pour obtenir des moutons de qualité. S’agissant de la flambée des prix, M. Guèye a précisé que le sac de «xonte» (foins, aliment de bétail, fourrages) fabriqué par une entreprise de la place et celui provenant du Mali, très prisés, coûtent respectivement : 10.000 FCFA et 17.500 FCFA. Selon lui, c’est ce qui explique aujourd’hui, la cherté du mouton. Pour leur part, les clients que nous avons rencontrés imputent la responsabilité du coût élevé des bêtes aux vendeurs, en cette veille de fête de l’Aïd el-Kébir.
Cependant, interrogé sur la flambée des prix, M. Guèye estime que les opérateurs n’abusent pas des clients. «Les prix pratiqués sur le marché ne profitent pas aux éleveurs. Car, ce qu’ils gagnent est insignifiant par rapport à tout ce qu’ils endurent pour élever les animaux», a déclaré M. Guèye.
LES ENTREPRISES DE PRESSE SOUS PRESSION
Entre le blocage de comptes bancaires et la réclamation du paiement des dettes fiscales par la Direction générale des impôts, les entreprises de presse sont dans une situation difficile
Entre le blocage de comptes bancaires et la réclamation du paiement des dettes fiscales par la Direction générale des impôts, les entreprises de presse sont dans une situation difficile. Et pour éviter le pire, les patrons de presse ont demandé dans l’urgence la main levée sur les comptes bancaires des entreprises de presse bloqués ensuite un moratoire pour le paiement des dettes fiscales.
Mises en demeure faites par les services de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) en raison des dettes fiscales, blocage de comptes bancaires, les entreprises de presse sont sous pression au Sénégal. Une situation qui a poussé les patrons de presse à monter au créneau afin de trouver des solutions.
Au sortir de leur réunion d’urgence tenue mercredi dernier, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) a d’abord plaidé une main levée sur les comptes bancaires bloqués. «Selon les sources de la présidence de la République, le montant est de 13 milliards pour la dette fiscale des entreprises de presse et de 25 milliards pour les redevances dues à l’Artp (Agence de régulation des télécommunications et de la poste). On ne peut pas nous imposer tout de suite le paiement de ces sommes-là, d’autant que le secteur ne peut pas dégager… Aucune entreprise de presse ne peut payer la dette fiscale qu’on lui réclame. Il faut trouver un arrangement, mais la mesure immédiate du ministère des Finances et du budget, c’est la main levée sur les comptes bancaires des entreprises de presse», a dit le président du Cdeps, Mamadou Ibra Kane.
Selon lui, les choses sont allées très vite. «Les premières notifications du service des Impôts datent du 21 mai. Aujourd’hui, nous sommes le 5 juin (mercredi dernier). Malheureusement, nous avons constaté une accélération des procédures des impôts. (…) Aujourd’hui, tous les patrons de presse sont unanimes pour dire qu’il y a une menace sur la liberté de la presse au Sénégal, parce que les entreprises sont menacées dans leur existence même avec les poursuites engagées par la Dgid», regrette le président du Cdeps.
Poursuivant son propos, il ajoute : «Nous ne refusons pas de payer, et nous payons nos impôts. Par contre, ce que nous demandons, c’est que compte tenu de la spécificité du secteur, qu’il y ait une fiscalité adaptée comme en France et ici au Sénégal dans les secteurs de l’agriculture, du logement social, de la santé ».
Non sans remettre en cause les 40 milliards FCFA de dettes que doit la presse et de donner des précisions. Les patrons de presse demandent ainsi un moratoire pour le paiement. «Ils savent combien nous pouvons payer et combien nous ne pouvons pas payer. On va donc négocier un moratoire. Nous ne refusons pas de payer les impôts. Individuellement, chacune des entreprises a tenté de rencontrer son service de recouvrement. Nous sommes dans l’urgence, nos comptes sont bloqués, il faut que le ministère des Finances et du Budget fasse la main levée sur ces comptes. Si on ne le fait pas, chaque jour qui passe met en jeu notre existence», a souligné Mamadou Ibra Kane.
Pour rappel, à quelques semaines de son départ, précisément le lundi 18 mars 2024, l’ex-président de la République Macky Sall avait décidé d’éponger la dette des entreprises de presse, estimée à plus de 40 milliards de FCFA, en plus de la réduction de la redevance audiovisuelle d’un million à 500 mille FCFA par mois. Cependant, les promesses n’ont pas pu être matérialisées et à la surprise générale, la Direction générale des impôts a envoyé des notifications aux entreprises de presse concernant le paiement des dettes fiscales.
PLUS DE 30.000 PERSONNES SONT DE RETOUR DANS UNE QUARANTAINE DE VILLAGES
Malgré les quelques difficultés auxquelles la structure était confrontée, l’Agence nationale pour la relance des activités sociales et économiques de la Casamance (ANRAC) a réussi à retrouver toute sa viabilité et sa vocation.
Dans le cadre de ses missions, l’Agence nationale pour la relance des activités sociales et économiques de la Casamance (ANRAC) a contribué au retour de plus de 30.000 personnes dans une quarantaine de villages, a révélé son Directeur général sortant, Ansou Sané. M. Sané a ainsi dressé un bilan des réalisations de l’ANRAC, sous sa direction, lors de la cérémonie de passation de service avec son successeur à la tête de la structure qui accompagne le retour à la paix définitive en Casamance meurtrie par un conflit armé vieux de plus de 40 ans.
Malgré les quelques difficultés auxquelles la structure était confrontée, l’Agence nationale pour la relance des activités sociales et économiques de la Casamance (ANRAC) a réussi à retrouver toute sa viabilité et sa vocation. A en croire son Directeur général sortant, Ansou Sané, l’Agence a réalisé des performances notoires, tant au point de vue interne que de ses réalisations. En effet, du point de vue réalisations, d’après Ansou Sané, «au total, les interventions de l'ANRAC ont contribué au retour de plus de 30.000 personnes dans une quarantaine de villages dont Bissine et ses 13 villages environnants, Binjaloum, Badème, Diaban, Djirak et des dizaines de villages de la commune de Djibanar et de Sindian».
En ce qui concerne l’organigramme au sein de la structure, le désormais ancien Directeur général de l’ANRAC déclare avoir contribué à la mise en place d’un Cadre régional de coordination des interventions des acteurs en matière de déminage, entre autres. «Nous avons réussi à faire en sorte que l'ANRAC assume sa vocation en la matière, avec la mise en œuvre d'un processus qui nous a permis, au bout d'un an et demi de démarches, de mettre sur pied un Cadre régional de coordination des interventions des acteurs en matière de déminage et de réinsertion socioéconomique», a relevé Ansou Sané, qui se targue du fait que cela «est une première dans le domaine de la coordination, puisque depuis la fin du PRAESC, l'Agence a éprouvé beaucoup de difficultés à coordonner, à harmoniser les interventions des multiples acteurs qui sont sur le terrain du retour des déplacés».
LES OPERATEURS ECONOMIQUES APPELLENT A VALORISER LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE
« La diplomatie économique » a été le thème retenu pour la 5ème édition de la Foire internationale des produits africains (FIPA). lors de la journée dédiée à la Chambre de commerce, d’industrie et de l’agriculture de Dakar (CCIAD), ce vendredi 7 juin
Les opérateurs économiques appellent à valoriser la diplomatie économique pour le renforcement de la compétitivité économique. En effet, principal thème retenu hier, vendredi, par les organisateurs de la 5ème édition de la Foire internationale des produits africains (FIPA), au Monument de la Renaissance Africaine, la diplomatie économique est considérée comme un levier sur lequel il faut s’appuyer pour ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises nationales. C’était lors de la journée dédiée à la Chambre de commerce, d’industrie et de l’agriculture de Dakar (CCIAD), ce vendredi 7 juin.
«La diplomatie économique, thème retenu en cette journée, est une brûlante actualité. Elle joue un rôle crucial dans les relations internationales contemporaines en intégrant les dimensions économiques aux efforts diplomatiques traditionnels. C’est un outil stratégique essentiel pour renforcer la compétitivité économique d’un pays sur la scène mondiale », a fait savoir Abdel Kader Ndiaye, vice-président de la Chambre de commerce de Dakar, chargé de la coordination des commissions.
Il faut relever que les nouvelles autorités ont mis la souveraineté alimentaire au cœur de leur politique économique. A ce titre, une importance capitale est accordée à la transformation des produits locaux afin d’assurer cette souveraineté alimentaire. Ainsi pour arriver à cette fin, estime le vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), « La diplomatie économique apparait comme l’un des piliers sur lesquels il faut s’appuyer pour ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises nationales. Elle aidera à réduire les barrières commerciales et à négocier les accords de libre-échange. »
A cet effet, le chargé de la coordination des commissions à la CCIAD rappelle que « la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, s’inscrit depuis longtemps dans cette dynamique visant à renforcer les échanges entre notre pays et ses différents partenaires. » En ce sens, M. Ndiaye a salué les efforts des institutions consulaires. « Aujourd’hui, il faut saluer que nos institutions consulaires intègrent dans leurs missions, une dimension économique qui permet de nous aider à mobiliser des ressources qui permettent de financer notre développement d’une part mais également de renforcer la compétitivité économique de nos Etats au niveau de la Zlécaf », a-t-il conclu.
VIDEO
UNE AUBAINE POUR LES ARTISTES
Signature de convention entre le Synaprocs et UNMCS