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6 mars 2025
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LES TROIS PÉCHÉS CAPITAUX DE LA OUMMA ISLAMIQUE
Gaza meurt et la Oumma regarde ailleurs : Où est la diplomatie de l’OCI ? Trop molle pour sortir la Palestine de l’apocalypse ? Quel est le prétexte du prince Salman pour couper l’assistance aux pays pauvres - Décryptage d'Ahmadou Makhtar Kanté
Hôpitaux bombardés, camps de réfugiés attaqués, buildings pulvérisés et Gaza défigurée.. , le Tsahal (l'armée israélienne) ne se donne aucune limite dans sa prétendue volonté détruire le Hamas. La Palestine, membre de l’Organisation de la conférence islamique réunie récemment a Banjul, peut-elle compter sur la Oumma? Manifestement non, pour au moins de 3 raisons de l’avis de l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, écrivain-conférencier qui donne une analyse fine de cette situation géopolitique du Moyen-Orient.
Depuis qu'Israël a lancé son offensive sanglante sur Gaza en réponse aux attaques tout aussi spectaculaires du Hamas du 7 octobre 2023, la diplomatie ne semble pas pouvoir arrêter le Premier Israélien, déterminé à mener sa guerre à son terme au grand dam des civiles qui en paient le prix alors. Depuis le eclenchement de cette guerre l’ONU et certains pays occidentaux sont à la manœuvre sans succès.
Dans cette tragédie en cours, on aurait pu bien attendre beaucoup de la Oumma Islamique, en l’occurrence de la diplomatie de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui a tenu son dernier sommet à Banjul en Gambie.
Mais force est de constater que cette organisation semble inactive et amorphe malgré toutes ses potentialités. Pour l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, la faiblesse ou l’inexistence de la diplomatie de l’OCI tient à trois fractures principales.
D’abord la fracture des nationalismes qui émergent et sont en porte-à-faux avec la philosophie originelle de l’organisation. En effet, le prince Mouhammad Ben Salman d’Arabie Saoudite, lui, est obesede par l'idée de restaurer l’honneur arabe, Erdogan, le président turc, est préoccupé par le désir de l’affirmation de la puissance de la Turquie sur la scène internationale et l’Iran dont les ambitions sont claires, veut jouer pour sa part, un rôle géopolitique important dans les relations internationales, tout en se disputant le leadership avec l’Arabie Saoudite au Moyen-Orient.
Ensuite, la fracture religieuse profonde entre chiites (Iran) et Sunnites (Arabie Saoudite) met les deux pays dans une sorte de compétition et de tension pouvant porter atteinte à la marge de manœuvre de l’Organisation à prendre des décisions pour l’intérêt de tous.
Enfin, les problèmes domestiques minent certains membres de l’Organisation tant et si bien que la priorité ne peut pas être ailleurs que chez soi : le cas de la Syrie, du Soudan, de l’Egypte, etc. sont assez illustratifs de ce point de vue. Au regard de ces 3 fractures que traverse la Oumma islamique, si solution, il devrait y avoir dans la crise israélo-palestinienne, elle ne viendrait probablement pas de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), selon l'imam et conferncier Ahmadou Makhtar Kante.
Suivez son décryptage sur AfricaGlobe Tv.
L'APPEL À LA MOBILISATION CONTRE LA MARCHANDISATION DES IVG ILLÉGALES
La promotion occulte d'avortements clandestins se multiplie sur internet. C'est l'alerte lancée par le ministère de la Santé dans son dernier communiqué. Il dénonce les dangers sous-estimés de ces pratiques réalisées dans la clandestinité
(SenePlus) - Le ministère de la Santé et de l'Action sociale tire la sonnette d'alarme face à la recrudescence des promotions d'avortements clandestins au Sénégal. Dans un communiqué de presse daté du 7 juin 2024, dont nous avons reçu copie, les autorités sanitaires alertent sur les risques importants que représentent ces interruptions volontaires de grossesse pratiquées dans la clandestinité.
Comme le rappelle le ministère, l'avortement est interdit au Sénégal par la loi, à l'exception de l'IVG thérapeutique autorisée par un tribunal pour raison médicale. Toute interruption réalisée sans justification médicale constitue donc un avortement illégal, qualifié de "provoqué" ou de "clandestin" par les textes. Or, selon les termes du communiqué, "l'interruption volontaire d'une grossesse par une personne non qualifiée et/ou dans un environnement non adapté représente un avortement à risque, dont les complications médicales sont diverses et variées: hémorragies, infections, troubles mentaux, rejet par la société, infertilité, stérilité, infections, décès."
Ces mises en garde prennent tout leur sens au regard de la multiplication observée des offres promotionnelles d'avortements sur les réseaux sociaux et internet. Comme le souligne le ministère, "l'attention du Ministère de la Santé et de l'Action sociale a été appelée par la diffusion fréquente de diverses publicités et offres de méthodes d'avortement proposées aux femmes enceintes ou aux couples, notamment dans les réseaux sociaux". Or, ces promotions occultent souvent les risques liés à de telles pratiques lorsqu'elles sont réalisées dans la clandestinité par un personnel non qualifié.
Citant le code pénal sénégalais, le communiqué rappelle par ailleurs que l'avortement et ses complicités sont passibles de sanctions pénales. Sont notamment punis "la publicité de cabinets médicaux provoquant au délit d'avortement" ainsi que "la vente ou la distribution de quelque manière que ce soit de remèdes, substances, instruments ou objets quelconques destinés au délit d'avortement".
Face à ce constat, les autorités sanitaires invitent l'ensemble de la population à se mobiliser contre ces promotions illégales, en signalant aux forces de l'ordre tout lieu ou site proposant des avortements clandestins. Les services de lutte contre la cybercriminalité seront également mis à contribution pour traquer et sanctionner les auteurs de tels agissements sur internet, qui mettent en danger la santé des femmes.
Texte Collectif
LETTRE OUVERTE À DIOMAYE FAYE
Expulser l'ambassadeur israélien, suspendre les relations diplomatiques avec Israël, tels sont les gestes forts demandés par des associations au président afin de dénoncer le "génocide" palestinien
Excellence, Monsieur le président de la République,
Le 7 octobre 2023 sonne pour nous comme une riposte de légitime défense de la part de tout un peuple expulsé de sa terre, spolié, réprimé, emprisonné, massacré et privé de tous ses droits fondamentaux depuis 76 ans, dans la quasi indifférence, impuissance ou hypocrisie de ce qu’il est convenu d’appeler « communauté internationale ».
Le 7 octobre 2023 en effet, le Hamas et le mouvement de résistance palestinien ont infligé un cinglant démenti au mythe de l’invincibilité et de la suprématie militaire de l’Etat terroriste d’occupation coloniale et d’apartheid qu’est Israël, ce avec plus de 1 200 victimes et quelque 250 otages. L’armée israélienne s’était aussitôt fixé un délai maximal de 3 à 7 jours pour écraser et effacer à jamais le Hamas ! Mais 8 mois après, la résistance palestinienne tient toujours debout, malgré l’entreprise d’extermination, d’épuration ethnique et de génocide, autant de crimes abjects contre l’humanité, contre la dignité humaine.
Le bilan est effroyable : près de 40 000 morts, plus de 80 000 blessés dont une grande majorité d’enfants, de femmes et de personnes âgées, sans compter les centaines de cadavres découverts, ou à découvrir, dans des charniers et fosses communes, ou ensevelis sous les décombres d’une ville rasée à presque 90% ; électricité, eau et gaz coupés , camions humanitaires transportant nourritures et médicaments cyniquement bloqués ou bombardés ; lâche largage de bombes meurtrières, du haut du ciel, sur des hôpitaux, écoles, lieux de culte, camps de réfugiés ou de déplacés, en un mot sur des populations civiles innocentes, avec leur lot insoutenable de victimes, en particulier des parents, bébés et enfants déchiquetés ou horriblement calcinés !
Excellence, Monsieur le président de la République,
Il convient de rappeler ici le rôle très tôt joué par l’Etat du Sénégal, de l’octroi, dans les années 70, d’un passeport diplomatique à Yasser Arafat, président de l’OLP, à la reconnaissance de l’Etat indépendant de Palestine dès sa proclamation en 1988, jusqu’au parrainage, aux côtés du Venezuela, de la Malaisie et de la Nouvelle Zélande, de la Résolution 2334 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies de décembre 2016, condamnant sans ambigüité l’occupation coloniale israélienne de la Palestine, y compris la Ville sainte de Jérusalem. Il est donc réconfortant et rassurant de revoir aujourd’hui le Sénégal, seul pays au monde à présider sans interruption, depuis 1975, le Comité des Nations-Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, renouer sous votre magistère, avec sa posture traditionnelle de soutien clair à la cause du peuple frère et martyr de Palestine. Position parfaitement juste, d’ailleurs aussitôt amplifiée et confortée par le Sommet de l’OCI tenu à Banjul les 4 et 5 mai 2024, réaffirmant « la condamnation unanime du génocide » commis par les forces israéliennes contre le peuple palestinien et « reconnaissant ses justes aspirations à l'autodétermination et à la souveraineté sur sa terre ».
Excellence, Monsieur le président de la République,
Pour toutes les raisons et considérations ci-dessus évoquées, et pour faire retentir plus fortement encore la voix du Sénégal que vous avez l’honneur de porter si dignement, nous, organisations démocratiques, associations de défense des droits humains et de solidarité avec la juste cause du peuple frère de Palestine, nous nous tournons respectueusement vers vous, en vos qualités de président de la République du Sénégal et de chef de l’Etat de ce pays assurant depuis près de 50 ans la présidence du Comité des Nations-Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, et sollicitons votre haute autorité en vue de faire prendre et de faire mettre en œuvre les mesures salutaires suivantes :
1 -La proposition, à la Conférence des chefs d’État de l’U.A, d’un soutien total aux initiatives et procédures judiciaires internationales menées par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël pour génocide et crimes contre l’humanité ;
2-L’expulsion immédiate de l’ambassadeur de l’État génocidaire d’Israël de notre pays le Sénégal, le réexamen de tous les accords ou conventions signés avec le gouvernement de ce pays, et la suspension sine die des relations diplomatiques avec l’Etat sioniste d’apartheid, de génocide et d’agression, comme ce fut déjà le cas d’ailleurs de 1973 à 1992 ;
3-La proposition, à la Conférence des chefs d’Etat de l’U.A, d’annulation officielle du siège de membre observateur accordé insidieusement à l’État israélien de colonisation et d’apartheid ;
4-L’appel à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, de concert avec tout autre pays volontaire, en vue d’exiger du Conseil de Sécurité, d’une part, l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et durable, ainsi que la mise en œuvre de toutes les mesures de sauvegarde d’urgence visant à assurer la protection et la sécurité des populations civiles palestiniennes, d’autre part, l’application diligente des Résolutions pertinentes de l’ONU garantissant l’établissement de l’Etat libre, indépendant et viable de Palestine, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, condition d’une solution conforme à la vérité, à la justice, à la démocratie et à la paix dans la région et dans le monde.
Dans l’espoir que vous voudrez accorder une bienveillante attention à l’examen de la présente, nous vous prions d’agréer, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
LISTE DES SIGNATAIRES :
1-Coalition Sénégalaise pour la Cause Palestinienne
2-Alliance Nationale pour la Cause Palestinienne /ANCP
3-Pencum Africa Sénégal
4-FRAPP
5-Comité Sénégal Palestine
6-Association Films Femmes Afrique
7-ANAFA / PAALAE
8-Amnesty International / Section Sénégal
9-Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH)
10-Forum Social Sénégalais
11-Confédération des Syndicats Autonome du Sénégal (CSA)
12-Action pour la Défense des Droits Humains et l’Amitié (ADDHA)
13-Campagne Sénégalaise pour la Défense d’Al Qods et de la Palestine
14-Association Ali Yacine pour le Développement Humain Durable
15-Forum Islamique pour la Paix
16-Association culturelle Alkawthar
17-Institution Daara Nasroudine
18-Mouvement Panafricaniste UMOJA
19-Afrikajom Center
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NOUS MAINTENONS NOTRE CAP ET NE JUGEONS PAS
Tenus à distance des dernières Assises de la Justice, les initiateurs du Pacte de Bonne gouvernance démocratique ne croisent pas les bras, même s’ils estiment qu’ils méritaient d’être invités. Le Pr Souleymane Gomis, optimiste, explique -
Quoiqu’absents des récentes Assises de la justice ouvertes il y a quelques jours à Diamniadio par le president Diomaye Faye, des acteurs de la société civile, initiateurs du Pacte nationale de bonne gouvernance démocratique (PNBGD), se gardent de tout jugement prématuré et préfèrent rester optimistes quant à l’application de cet outil de gouvernance participative mise à la disposition du pays.
Le sociologue Souleymane Gomis, enseignant-chercheur à l’université cheikh Anta Diop de Dakar et membre de Sursaut citoyen, une plateforme de la société civile qui a produit ce document, compte parmi ces acteurs.
Étant donné que la nouvelle équipe gouvernementale en place a encore quelques mois, puisque les initiateurs ont défini une période de 200 jours, le Pr Gomis demeure optimiste que le Pacte sera mis en œuvre, surtout quand on se fie à certains actes posés par le president a contrario de la tenue à distance des initiateurs du Pacte de la rencontre des Assises de la Justice, cela augure des bonnes perspectives pour le pacte.
SAISIE DE SON IMMEUBLE PAR LA BANQUE AGRICOLE, LES PRÉCISIONS DE BOUGANE
D’après une information parue dans la presse de ce samedi, le tribunal a tranché l’affaire opposant Bougane Guèye Dany à la Banque Agricole, fixant le prix de vente de l’immeuble du patron de Dmedia sis à Keur Gorgui à 1 milliard 100 millions de FCFA.
D’après une information parue dans la presse de ce samedi, le tribunal a tranché l’affaire opposant Bougane Guèye Dany à la Banque Agricole, fixant le prix de vente de l’immeuble du patron de Dmedia sis à Keur Gorgui à 1 milliard 100 millions de francs CFA.
Le patron du groupe de presse est sorti de sa réserve pour dénoncer, selon lui, une campagne consistant à ternir sa réputation.
« La Banque Agricole a tenté de m’escroquer et le dossier est à la Cour suprême. Je tiens à rassurer mes amis et sympathisants au sujet d’une information diffusée par une certaine presse, motivée par un seul objectif : salir Bougane », a-t-il fait savoir.
Tentative d’escroquerie
Bougane d’ajouter que le dossier, Boss SA contre la Banque Agricole, est en pourvoi à la Cour suprême.
« Il s’agit d’une tentative d’escroquerie de la Banque Agricole. En 2015, j’ai été la caution solidaire d’un prêt de 400 millions entièrement remboursé, comme attesté par un expert judiciaire. La société Boss SA ayant bénéficié d’un découvert de 600 millions, la Banque LBA a voulu utiliser frauduleusement l’ancienne caution solidaire pour garantir ce découvert, objet du litige. Or, tout le monde sait qu’une caution n’est ni cessible ni transférable », a-t-il rappelé.
Il informe par ailleurs que ses avocats ont introduit un pourvoi en cassation et le dossier suit son cours soulignant que « toute autre information est un pur mensonge et une machination visant à ternir l’image d’un Sénégalais qui a préféré investir dans son pays »
« J’ai d’ailleurs instruit mes avocats pour engager une procédure pénale contre la Banque LBA pour abus de confiance et tentative d’escroquerie », précise le leader de Gëm Sa Bop.
MANIFESTATION CONTRE L’ONU À OUAGADOUGOU
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi devant les locaux de la représentation du système des Nations-Unies, contre un rapport onusien publié fin mai et accusant l’armée de meurtres de civils.
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi, à Ouagadougou la capitale burkinabé, devant les locaux de la représentation du système des Nations-Unies, contre un rapport onusien publié fin mai et accusant l’armée de meurtres de civils, a constaté le correspondant d’Anadolu.Des milliers de personnes munies de drapeaux burkinabè et russes ont répondu à l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), scandant des slogans hostiles au système des Nations-Unies.
”Nous avons appris avec consternation par une déclaration votre préoccupation concernant l’augmentation du nombre de civils tués par des militaires au Burkina Faso. Monsieur le Haut-commissaire, pour votre rappel, le Burkina Faso, membre de l’ONU fait face à une guerre qui lui a été imposée il y a plus de 8 ans, par des terroristes soutenus par des puissances extérieures. Durant cette longue traversée du désert, le peuple burkinabè a attendu anxieusement la main secourable de cette grande organisation de défense des droits des peuples qu’est l’ONU, mais l’attente fut vaine”, a déclaré Ghislain Dabiré, secrétaire général de la coordination devant la presse.
”C’est donc avec surprise et indignation que nous apprenons ces accusations formulées par l’ONU à l’encontre de nos soldats. Ces accusations sont injustes et blessantes pour ceux qui risquent leur vie quotidiennement pour protéger leur population”, a ajouté Dabiré. La manifestation a été encadrée par les forces de défense et de sécurité burkinabè.Fin mai, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé sa vive inquiétude face à l’augmentation récente des meurtres de civils à travers le Burkina Faso, les allégations de responsabilité désignant à la fois des groupes armés et des soldats burkinabè.
Le rapport souligne qu’”entre novembre 2023 et avril 2024, le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a reçu des allégations de violations et d’abus du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire concernant au moins 2.732 personnes, soit une augmentation de 71 % par rapport aux six mois précédents. Quelque 1.794 des victimes, soit 65 %, ont été victimes d’homicides illégaux”.Le Haut-Commissaire a également appelé le gouvernement du Burkina Faso à soutenir une enquête “approfondie, indépendante et transparente” sur toutes les allégations de violations et d’abus du droit international, et à veiller à ce que les auteurs soient traduits en justice, dans le cadre de procès conformes aux normes internationales, afin de garantir le droit des victimes à la vérité et à des réparations.Les autorités burkinabé n’ont pas réagi à ces déclarations.
CHEIKH TIDIANE DIEYE DONNE UN AVANT-GOÛT DE LA DPG DE SONKO
Le premier ministre Ousmane Sonko fera bientôt sa déclaration de politique générale. C’ets le ministre de l’hydraulique qui en a fait l’annonce lors d’une tournée d’inspection des sites critiques et des chantiers en cours dans la région de Dakar.
Le premier ministre Ousmane Sonko fera bientôt sa déclaration de politique générale. C’ets le ministre de l’hydraulique qui en a fait l’annonce lors d’une tournée d’inspection des sites critiques et des chantiers en cours dans la région de Dakar.
«Bientôt le premier ministre Ousmane Sonko fera sa déclaration de politique générale et vous verrez déjà les axes de la future gouvernance des politiques publiques, de sa vision, de sa réalisation, qui apparaîtront. Et vous verrez qu’on ne sera plus dans de petites solutions, mais dans de très grandes ambitions pour le pays pour faire au moins beaucoup de rattrapage par rapport à des pays qui, en 1960, étaient au même niveau de développement que nous.
Mais qui, aujourd’hui font partie des pays les plus émergents au monde ou même développés. Alors que nous, nous sommes toujours dans la catégorie des pays moins avancés. Parce que nos politiques n’ont pas été toujours bonnes, parce qu’il y a beaucoup de choses à changer et à réformer dans notre société. Et ça, le gouvernement en est conscient. Le défi est énorme, mais il est à portée et on fera ce qu’il faut pour résoudre nos problèmes.»
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CRITIQUE DE SADIO MANÉ, LA RÉPLIQUE D'ALIOU CISSÉ
Aliou Cissé a été interrogé, ce samedi à Nouakchott, sur la réaction très critique de Sadio Mané sur son système de jeu, après le nul contre la RD Congo en match comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
iGFM (Nouakchott) Aliou Cissé a été interrogé, ce samedi à Nouakchott, sur la réaction très critique de Sadio Mané sur son système de jeu, après le nul contre la RD Congo en match comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
"Ce n'est pas le moment de parler de ça. Ce qui est important c'est de se concentrer sur le match de demain. Les joueurs font focus sur ça, l'actualité reste le match de demain. Sadio est un jeune frère. On pense au match de demain", a réagi le sélectionneur des Lions du Sénégal en conférence de presse de veille de match Mauritanie-Sénégal, comptant pour la 4e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Pour rappel, Sadio Mané avait ouvertement critiqué le système de jeu de son entraîneur, jeudi dernier en disant : "Pour être redoutable, on doit revoir notre système. Je pense qu'on doit le revoir, car on a essayé de jouer plusieurs combinaisons et ça n'a pas marché".
VINCENT BOLLORÉ SE RAPPROCHE DU BANC DES PRÉVENUS POUR CORRUPTION EN AFRIQUE
Selon un réquisitoire du Parquet national financier, l'industriel aurait orchestré un vaste système de financement illégal de campagnes présidentielles au Togo et en Guinée. En jeu : des avantages économiques indus pour son groupe en contrepartie
(SenePlus) - Le magnat français Vincent Bolloré pourrait bien se retrouver sur le banc des accusés dans une affaire de corruption électorale présumée au Togo et en Guinée, selon un réquisitoire définitif du Parquet national financier (PNF) dont Mediapart a eu connaissance.
Comme le rapporte le média en ligne, le PNF demande la tenue d'un procès pénal contre l'industriel de 72 ans, l'accusant d'avoir personnellement "participé aux échanges et aux négociations" sur le financement illégal présumé des campagnes présidentielles de Faure Gnassingbé au Togo et d'Alpha Condé en Guinée en 2010.
"Vincent Bolloré a également validé le montant des dépenses et sciemment donné des instructions" pour favoriser financièrement Gnassingbé à hauteur de 300 000 euros et Condé de 170 000 euros, affirment les procureurs dans leur réquisitoire de 41 pages. Des dépenses assumées par une filiale de Bolloré en dehors de son objet social, ce qui constituerait un abus de confiance selon le PNF.
Au Togo, Bolloré est également soupçonné de corruption, son groupe ayant obtenu "des contreparties diverses" comme des avantages fiscaux et le renouvellement d'une concession portuaire en contrepartie du soutien financier à Gnassingbé et de l'embauche de son demi-frère.
"Contrairement à ses déclarations, il apparaît que Vincent Bolloré suivait personnellement [...] les activités du groupe au Togo, qu'il avait engagé le groupe dans la campagne électorale de Faure Gnassingbé", soulignent les procureurs, citant des courriers, agendas et mails à l'appui.
En 2018, Bolloré avait nié avoir été impliqué dans ces campagnes, affirmant déléguer beaucoup. Sur le volet guinéen, il avait minimisé le financement d'un livre pro-Condé, jugeant que "ce livre ne s'adressait pas à des électeurs africains".
S'il avait plaidé coupable en 2021, l'accord a été invalidé par la justice. Ses avocats promettent désormais de demander un non-lieu, dénonçant un "dossier juridiquement vide".
Mais pour l'avocat de Sherpa et Anticor, parties civiles, "la justice anticorruption ne peut pas être une justice de transaction. [...] Compte tenu du rôle de Bolloré, la justice ne peut pas donner le sentiment qu'il bénéficie d'un régime dérogatoire. Il en va de la survie de l'État de droit."
Au juge d'instruction désormais de décider du renvoi éventuel devant un tribunal de l'influent homme d'affaires dont le conglomérat médiatique est accusé d'être le "marionnettiste" de l'extrême droite française.
par l'éditorialiste de seneplus, Arona Oumar Kane
MULTIPLE PHOTOS
OUI, IL S’AGIT BIEN D’UNE BOMBE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un gouvernement gonflant artificiellement les salaires sans fondement économique mais par calculs électoraux, c'est grave ; un économiste renommé encourageant de telles politiques, c'est pire
Arona Oumar Kane de SenePlus |
Publication 08/06/2024
Le Professeur Abou Kane de l’Université Cheikh Anta Diop a été le seul économiste, voire même le seul Sénégalais, à publier une contribution contredisant la thèse exposée dans l’article intitulé "La Bombe Salariale : Le Legs Empoisonné De Macky À Diomaye”.
Pour rappel, cet article, publié le 5 avril 2024 sur senenews.com et repris par la quasi-totalité des sites en ligne sénégalais, certains quotidiens et quelques publications étrangères, alertait sur les risques qui pèsent sur nos comptes publics en raison de hausses massives spontanées des salaires de la fonction publique à des moments spécifiques : à l’approche d’élections nationales. Le texte avait été rédigé avec beaucoup de minutie, après un travail sérieux d'analyse, de vérification et de recoupement qui a duré plusieurs mois, avec des sources vérifiables et une approche utilisant des outils avancés d'analyse et de calcul mis au point spécialement pour cette étude.
Un travail que l’enseignant de la FASEG qui, par ailleurs, mérite tout le respect que lui confère sa qualité d’agrégé d’économie et son érudition incontestable en la matière, a étonnamment tenté de discréditer. Et il l’a fait dans un papier produit à la va-vite, truffé de formules à l'emporte-pièce et “d’affirmations faciles” [1], teinté d'ironie et comportant une contradiction flagrante, le tout sans citer la moindre source ou référence. Tout le contraire de l'article qu'il s’est employé à démolir.
Le professeur avait notamment ironisé sur le passage suivant de notre texte, que nous maintenons : "Dans une économie qui peine à produire de la richesse sur une base endogène, et une mobilisation des ressources internes poussive et très insuffisante, le seul moyen de couvrir ces dépenses de personnel supplémentaires est de recourir à la dette. À moins que les nouvelles autorités ne trouvent une solution miracle ou décident de dire la vérité au peuple sénégalais sur cette véritable bombe qui ne demande qu’à exploser, nous sommes partis pour poursuivre cet endettement exponentiel - autre “legs aux générations futures” du président Macky Sall - et ce, jusqu’à une éventuelle cessation de paiement, avec tous les risques de déstabilisation sociale et sécuritaire que cela comporte pour notre pays. Les ressources internes, dons budgétaires et autres “aides” au développement qu’on arrive à mobiliser, sous la gouvernance et les orientations de politique économique que nous observons jusque-là, ne suffiront pas à maintenir cette masse salariale dans la durée."
L’endettement effréné de notre pays, tout le monde en convient, est évidemment un très grand problème, d’ailleurs soulevé dans l’article attaqué. Mais l’existence d’un problème particulier, quelle que soit son ampleur, n’efface pas tous les autres. Nous avons une multitude de problèmes, la masse salariale en est un. Un problème causé par l'irresponsabilité et l’escroquerie politique du défunt régime et, dans une moindre mesure, de ceux qui l’ont précédé. Il faut l’adresser avec responsabilité et lucidité et ne pas le balayer d’un revers de la main en affirmant qu’il faut au contraire gonfler cette masse salariale d’avantage. Un gouvernement qui gonfle la masse salariale de manière artificielle, sans fondement économique valable mais guidé par des calculs électoralistes, c’est suffisamment grave ; un économiste renommé et très médiatique, enseignant de surcroît, qui justifie et encourage une telle politique, c’est encore pire.
Nous avions rédigé un droit de réponse exposant l’absence de rigueur intellectuelle notée dans l'article intitulé “Vous Avez Dit Bombe Salariale ?”, pointant la faiblesse de l’analyse, les erreurs factuelles et affirmations non fondées que les faits sont en train de battre en brèche. Notre contradicteur hâtif déclarait lui-même, quelques semaines plus tard au 13h de la RTS, rapportant le service de la dette aux exportations et aux recettes budgétaires, que “le Sénégal est dans une zone rouge [ce qui en fait] un pays qui peut ne plus pouvoir honorer ses engagements.”
Un proche nous avait convaincu de ne pas publier ce droit de réponse, écrit en première intention et beaucoup moins retenu et mesuré que le texte que vous avez sous les yeux. En grand frère bienveillant, nous avions donc décidé d'écouter ce proche, non moins bienveillant ! Mais, il serait toutefois intéressant de demander à cet économiste et à ceux qui l'ont applaudi dans la section commentaires de ses réseaux sociaux, notamment ceux d'entre eux qui, comme lui, ont un conflit d’intérêt manifeste sur le sujet, de nous expliquer comment et où va-t-on trouver de quoi payer les salaires de la fonction publique sans puiser dans les ressources de trésorerie, autrement dit les eurobonds et autres emprunts qui nous coûtent un bras.
Le nouveau gouvernement qui, selon Bloomberg, vient de réaliser une émission de 450 milliards FCFA d'Eurobonds, n'a manifestement pas encore trouvé la solution à ce problème, si l'on en croit le tableau récapitulatif (à voir en illustration de ce texte), extrait du Rapport Trimestriel d'Exécution Budgétaire du 1er trimestre 2024 (lire LFI et non LFR).
Ce rapport indique un taux de recouvrement des recettes (internes et externes réunies) à 17.11% et un taux d'exécution des dépenses à 24.30%. Ce qui signifie que nous dépensons beaucoup plus vite que nous faisons rentrer des sous dans les caisses. Il est d’ailleurs à noter que, comme à l’accoutumée sous le régime Sall qui a exécuté cette première tranche du budget, les dépenses de fonctionnement (27.80% de taux d’exécution, au-delà du prévisionnel trimestriel) qui comprennent la masse salariale, ont encore grignoté sur les dépenses d’investissement (17.47%, largement sous le prévisionnel), ce qui explique beaucoup de nos soucis.
On le voit bien dans ce rapport d'exécution budgétaire, le danger sur lequel nous alertions dans La Bombe Salariale se précise. Cette bombe est toujours là, non encore désamorcée et prête à exploser à tout moment, si le changement radical de politique budgétaire, indispensable pour remettre de l'ordre dans nos comptes publics, n'est pas enclenché. Et cela commence par le vote d’une loi de finances rectificative de toute urgence.
[1] Expression empruntée à Mody Niang, ancien expert de l’OFNAC, qui avait posté un généreux commentaire sur La Bombe Salariale, largement partagé dans les groupes WhatsApp. Qu’il en soit ici remercié !