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6 mars 2025
L’IFAN STOCKE LES TIRAILLEURS SENEGALAIS
L’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’Ucad va réceptionner, «mardi 11 juin 2024 à 12 heures, une précieuse collection d’archives sonores des tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale»
C’est un grand pas dans la reconstruction de l’histoire africaine et la préservation de la mémoire collective.L’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’Ucad va réceptionner, «mardi 11 juin 2024 à 12 heures, une précieuse collection d’archives sonores des tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale».
Dans une note de l’Ifan, il est indiqué que «cette collection comprend des enregistrements sonores de soldats mobilisés dans les colonies françaises entre 1914 et 1918». D’après la même source, «il s’agit de 456 documents audio, enregistrés en Allemagne entre 1915 et 1918», qui «offrent un aperçu précieux de l’histoire et du patrimoine africain». Selon les auteurs du document publié par l’Ifan, «ces voix des tirailleurs sénégalais permettent de retracer l’histoire, d’analyser les cultures et les sociétés africaines du début du XXe siècle, de comprendre les dynamiques et l’évolution du langage, et de préserver la mémoire collective».
Avec la réception de cette collection d’archives, «des anthropologues, des historiens, des spécialistes de l’oralité, des conservateurs, des linguistes et des archivistes du Département de l’information scientifique de l’Ifan se réuniront pour une séance de travail avec le Dr Christopher Li, responsable des Archives au Centre pour la technologie culturelle de l’université de Berlin». Il est précisé que «Dr Li est également chercheur associé au Hermann von Helmholtz-Zentrum für Kulturtechnik de l’université Humboldt de Berlin et sera accompagné par Alina Januscheck, anthropologue culturelle et sociale spécialisée dans la culture matérielle dans les archives».
Concernant toujours cette rencontre, l’Ifan annonce qu’elle «sera suivie d’une séance d’écoute d’extraits sonores de ces archives des tirailleurs sénégalais et d’un point de presse à partir de midi»
OUSMANE SONKO POUSSE LE SENEGAL A REJOINDRE L’AFRIQUE DU SUD CONTRE ISRAËL DEVANT LA CIJ
Après une minute de prière en faveur du « peuple martyr de Palestine », le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a appelé le Président de la République à engager le Sénégal aux côtés de l'Afrique du sud pour entreprendre des poursuites contre Israël.
Après une minute de prière en faveur du « peuple martyr de Palestine », le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a lancé un appel solennel au Président de la République, « seul détenteur de la politique étrangère et diplomatique du Sénégal, d’engager le Sénégal aux cotés de l’Afrique du Sud et de tous les autres pays qui, aujourd’hui, ont entrepris des poursuites contre les dirigeants israéliens pour crime contre l’humanité ».
Le chef du parti Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) animait ce 9 juin 2024 un meeting politique sur l’esplanade du Grand Théâtre de Dakar devant des milliers de ses partisans. Une première depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye le 2 avril dernier.
Dans son discours, Ousmane Sonko a indiqué que le peuple palestinien est victime d’un génocide de la part de l’Etat d’Israël « avec la complicité de toutes les puissances de ce monde ». Il a accusé les pays « qui se définissent comme les grandes démocraties » et qui se sont proclamés « défenseurs (des) droits de l’homme » comme parties prenantes aux souffrances actuelles du peuple palestinien.
Plusieurs pays ont rejoint la procédure lancée par l’Afrique du Sud pour faire condamner Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye, le dernier en date étant l’Espagne qui a été précédée par le Nicaragua et la Colombie.
C’est en décembre 2023 que l’Afrique du Sud-africain a déposé une plainte devant la CIJ contre l’Etat d’Israël pour génocide contre les populations civiles palestiniennes victimes de bombardements aveugles et intensifs dans la bande de Gaza assiégée. En janvier, la CIJ ordonne à l’Etat juif de prendre des « mesures conservatoires » empêchant la commission d’actes de génocide. Une décision rejetée par Israël.
Les armées sont en roue libre à Gaza, multipliant les massacres dans toute l’enclave palestinienne, notamment à Rafah. Aujourd’hui, le bilan établi par les autorités de Gaza approche les 40 mille personnes tuées dont une majorité de femmes et d’enfants.
Durant son présidence de 12 ans, Macky Sall avait tissé des liens très étroits avec Israël, en particulier dans le domaine sécuritaire, mais aussi dans l'agriculture. C'est une entité israélienne, Green 2000, qui avait été favorisée pour exécuter le juteux marché des domaines agricoles communautaires. Une affaire qui a fini en scandale économique et financier et qui devrait être éclairci par la justice sénégalaise. Et depuis le début de l'agression israélienne contre Gaza, toutes les manifestations contre l'Etat ont été systématiquement interdites par les autorités administratives.
Mais l'arrivée au pouvoir en avril 2024 de Bassirou Diomaye Faye a mis un terme à cet alignement de la diplomatie sénégalaise sur Tel-Aviv. Lors de son discours au Sommet de l'Organisation de la coopération islamique en mai á Banjul, le Président sénégalais avait dénoncé l'inertie de la communauté internationale face au génocide des Palestiniens et réaffirmé le droit des Palestiniens à vivre dans un Etat viable et souverain avec pour capitale Jerusalem-Est.
Jusqu'où iront les autorités sénégalaises dans leurs rapports avec Israël ? Sous forme d'étapes et si la situation empire á Gaza et en Cisjordanie occupée, une rupture des relations diplomatiques reste envisageable. D'autant plus que Benyamin Netanyahu, bientôt objet de mandat d'arrêt international, a lié son avenir et celui d'Israël au sort qu'il réserve à Gaza.
Par Madiambal DIAGNE
SONKO, UN PREMIER MINISTRE QUI SE TROMPE DE RÔLE
Le Premier ministre se comporte comme « un opposant au pouvoir ». La réalité du pouvoir lui fait prendre la mesure des enjeux et le convertit à l’idée qu’il ne pourrait se passer du « système »
Le 11 juin 2012, j’avais tenu à alerter le nouveau régime de Macky Sall, avec un titre : «Mais Macky, où on va là ?» Tant les erreurs de débutants étaient importantes, les gestes d’arrogance étaient légion et le pouvoir semblait commencer à échapper au nouveau chef de l’Etat qui avait remplacé le président Abdoulaye Wade ! Pourtant, Macky Sall avait non seulement une bonne expérience des affaires de l’Etat, pour avoir déjà eu à occuper de hautes fonctions gouvernementales, mais aussi qu’il comptait dans son équipe des personnalités nanties, elles aussi, d’un pedigree assez éloquent. Les alertes étaient considérées comme le fait d’oiseau de mauvais augure. On insistera au point de leur dire : «Vous risquez la colère du Peuple !» (8 mai 2017). L’histoire semble bégayer au Sénégal, mais cette fois-ci avec des allures de tragédie.
Le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre sont novices dans la gestion des affaires gouvernementales et ne pourront pas trop compter sur nombre de leurs ministres, pour pallier leurs insuffisances. La plupart de leurs collaborateurs n’ont eu un/une secrétaire ou un chauffeur sous leurs ordres que le jour où ils sont arrivés à la position de membre du gouvernement. Dire que ces ministres sont à la tête de lourdes administrations avec un regroupement de plusieurs ministères, dans l’esprit de réduire la taille du gouvernement ! Il s’y ajoute que le tandem Diomaye-Sonko se trouve rattrapé par ses grandes promesses. Le reniement devient le lot quotidien et obligatoire pour ces deux têtes de l’Exécutif. Mais le plus difficile pour cet attelage est que le Premier ministre se comporte comme «un opposant au pouvoir», pour reprendre la belle formule, titre d’un brûlot, du journaliste Abdou Latif Coulibaly sur la gouvernance du Président Abdoulaye Wade, publié en 2003.
Les urgences n’en sont certainement pas à des tests de popularité
On aura remarqué que la première sortie publique du Premier ministre Sonko a été, à l’occasion d’une conférence organisée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, animée conjointement avec l’homme politique français Jean-Luc Mélenchon. La manifestation s’est révélée être un fiasco, pour avoir tourné autour d’un débat concernant l’homosexualité, fort ravageur pour l’image des nouvelles autorités sénégalaises. Le gouvernement chercherait-il à se rattraper, en organisant, le 1er juin 2024, une journée dédiée à une opération nationale d’investissement humain baptisée «Set Setal national» ? La mayonnaise n’a pas pris, cette fois encore. Les populations semblaient avoir la tête ailleurs.
La dernière trouvaille a été un rassemblement organisé à l’esplanade du Grand Théâtre à Dakar, ce dimanche 9 juin 2024. Les spectateurs de ce théâtre à ciel ouvert avaient été convoyés à grands frais et motivés, plus que d’habitude, pour garnir les lieux. La manifestation était dédiée exclusivement aux jeunes du parti Pastef ! Ce parti démontrait de plus grandes capacités de mobilisation que le monde rassemblé hier à Dakar et provenant de tout le Sénégal. Le Premier ministre, maître-d’œuvre, a fait montre d’un sectarisme maladroit en préférant communier avec ses camarades de parti, plutôt que tous les autres citoyens sénégalais. Et pourtant, ils sont sans doute bien nombreux à avoir plébiscité le candidat de la Coalition «Diomaye Président», sans être membres de Pastef. Au demeurant, un chef de gouvernement ne saurait avoir de comptes à rendre qu’à ses seuls partisans. Avait-il peur de rencontrer des jeunes qui ne lui sont pas acquis d’office ? Les actes de mécontentement déjà exprimés par des franges importantes de la population ne se comptent plus. Un désamour qui présage d’un divorce violent, entre Ousmane Sonko et ses nombreux jeunes qui suivaient ses cortèges et caravanes politiques, du temps où il était le principal opposant de Macky Sall, se fait sentir. Le Premier ministre a-t-il conscience que ces innombrables jeunes ont des attentes qui ne peuvent pas rester trop longtemps sans être satisfaites ? Qu’est-ce que le nouveau gouvernement leur a offert pour leur donner de l’espoir ? Assurément rien encore ! On attendra peut-être la Déclaration de politique générale du Premier ministre.
Le plus dur est que des gens sont pourchassés à travers les rues de Dakar et ont vu leurs activités économiques comme les petits boulots de livreurs ou de petits commerces, combattus par le nouveau gouvernement ou des autorités municipales membres de Pastef. Le contexte social est encore plus difficile que ces personnes ne comptaient que sur ces activités pour gagner leur vie et certainement préparer la prochaine fête de la Tabaski. De façon générale, les activités économiques sont au ralenti et de nombreux journaliers qui gagnaient leur pain quotidien dans des chantiers de construction se retrouvent au chômage, parce que le gouvernement a décidé de la suspension de ces chantiers ; le temps d’y voir plus clair sur certaines affectations foncières. Le gouvernement risque une colère sociale. Quelle est la logique d’allumer des foyers de tension aussitôt installés au pouvoir, surtout avec des populations dont le soutien leur était visiblement acquis ? Stratégiquement, ne fallait-il pas attendre d’avoir fini de donner quelque chose aux populations socialement défavorisées avant de les soumettre à une politique de contraintes ou de rigueur, ou même d’avoir tapé en premier lieu sur les nantis ? La morosité économique est réelle et le gouvernement n’arrive pas à rassurer les consommateurs avec des annonces impossibles sur la baisse des prix des denrées de base ou de l’électricité. Les frustrations gagnent du monde. Le Premier ministre a fini d’avouer son impuissance sur cette question, contrairement à ses promesses électorales.
Le désenchantement est réel d’autant que les jeunes avaient cru dur aux promesses qu’ils trouveraient du travail dès le lendemain de la prise du pouvoir. Attendaient-ils ainsi leurs affectations à tel ou tel autre poste ! Et comme pour ne rien arranger, les sorties maladroites et les actes posés donnent l’occasion de tourner facilement en dérision les nouvelles autorités du pays. L’image des autorités gouvernementales est très mauvaise. Ousmane Sonko est confondu ou pris à défaut sur ses multiples promesses et déclarations. Les milieux intellectuels, qui croyaient à ses promesses de pourvoir les grands emplois publics par le moyen d’appels à candidatures, ont déchanté. Leur embarras est encore grand quand ils découvrent que le «Projet» de transformation systémique du Sénégal pour lequel ils avaient battu campagne, au prix de nombreuses vies humaines, n’existait pas encore ! Il y a eu un véritable dol.
Qu’il devient pénible d’être un ami de Ousmane Sonko !
On remarquera qu’un acte essentiel et fondamental de la gouvernance publique, comme le décret de répartition des services de l’Etat qui théoriquement aurait été signé depuis le 5 avril 2024, n’a pu être rendu public que vendredi dernier, 7 juin 2024, soit plus de deux mois après. Encore qu’il ait fallu que l’opinion publique le réclamât sur tous les tons ; encore que le document apparaisse truffé d’anachronismes ! On ne leur fera pas l’injure de croire que les plus hautes autorités de l’Etat continuaient, pendant tout ce temps, à travailler sur le texte, pour s’accorder sur les attributions des différentes administrations. Dans l’opposition, ils assuraient n’avoir pas besoin d’une période d’état de grâce et mettaient en exergue les lacunes du régime qu’ils pourfendaient avec férocité. Mais le plus difficile reste le mélodrame que vit présentement le Premier ministre. A chaque acte que pose le gouvernement, les contempteurs apportent une cinglante réplique par une vidéo ou une publication dans laquelle le Premier ministre disait, soutenait ou prônait tout le contraire. Ousmane Sonko, qui était trop prolixe, pour ne pas dire trop bavard pour un homme politique, se trouve systématiquement confondu par ses propres dires, faits et gestes. Tant qu’il était opposant, il pouvait patauger dans le populisme jusqu’à se perdre dans ses contradictions, car les partisans pouvaient être indulgents. Seulement, désormais placé à la station de Premier ministre, il est en train de perdre toute crédibilité et place ses amis dans une situation des plus inconfortables.
La réalité du pouvoir lui fait prendre la mesure des enjeux et le convertit à l’idée qu’il ne pourrait se passer du «système». Le député Guy Marius Sagna ne peut avaler la grosse couleuvre. Le débat sur l’endettement que le parti Pastef trouvait par exemple inopportun et nuisible pour le Sénégal, est remis aux oubliettes, comme du reste le débat sur la nouvelle monnaie préconisée naguère. Ainsi recourent-ils à l’endettement qu’ils avaient toujours fustigé et encore qu’ils se mettent à endetter le pays de la plus mauvaise des manières. Plus grave, le gouvernement emprunte par des procédés pas trop orthodoxes. La première opération d’emprunts obligataires se révèle ravageuse pour la crédibilité du gouvernement. Nul ne sait comment la banque intermédiaire JP Morgan a été choisie, à quel prix et à quel coût les obligations ont été émises. Les réserves émises par Birahim Seck du Forum civil sont bien légitimes. Les promesses de bonne gouvernance s’envolent avec de forts soupçons de prise illégale d’intérêts, quand on sait que d’anciens cadres sénégalais de JP Morgan sont encartés au parti Pastef. Comment reprofiler une dette à un taux de l’ordre de 6% pour un nouveau prix de 7, 75%, un taux qui, du reste, apparaît comme trop cher par rapport aux habitudes d’emprunt du Sénégal. Le simple fait que le ministre de l’Economie et du plan, le prolixe Abdourahmane Sarr, disparaisse subitement des radars, renseigne sur la gravité de la situation.
Sonko, le parfait fusible pour Bassirou Diomaye Faye
Dans un régime présidentialiste comme celui du Sénégal, de l’esprit de la cinquième république française, le Premier ministre constitue un véritable fusible pour le chef de l’Etat. Certes, le président de la République Bassirou Diomaye Faye doit essentiellement son élection à son Premier ministre, mais la situation qui provoque une position d’un Premier ministre envahissant, pour ne pas dire dominant, est partie pour créer des difficultés. L’exposition trop marquée du Premier ministre, aux côtés d’un chef de l’Etat qui se met en retrait, sera à terme fatale à Ousmane Sonko. Il constitue la cible de tous les mécontentements et aspérités, et il risque de finir par donner l’impression que «le problème, c’est Ousmane Sonko». Surtout que le président Faye reste courtois avec les autorités religieuses et coutumières, avec tout le monde peut-on même dire, au moment même où le Premier ministre multiplie les foyers de tension et les petites querelles avec les médias, les activistes, la classe politique et les milieux économiques et sociaux. Et, sans le moindre égard pour le principe de la séparation des pouvoirs, il s’autorise à annoncer «balayer la Justice» ! Plus Bassirou Diomaye Faye se montre passif et en retrait, plus Ousmane Sonko prend de l’espace et ne semble se fixer des limites, et pousse le bouchon jusqu’à faire des intrusions grossières dans les domaines comme la diplomatie et les questions militaires. Comme pour montrer qu’il est le véritable «Patron» ! Un Premier ministre ne saurait durablement demeurer le «chef» d’un président de la République qu’il aura même fait élire !
ZIRCON DE NIAFRANG, LES HABITANTS DE FOGNY DIABANCOUNDA DÉSAOUENT SEYDI GASSAMA
Selon les résidents, les arguments présentés par le dirigeant d’Amnesty ne sont pas convaincants. ils ont exprimé leur soutien à l’exploitation du zircon, contrairement aux appels à la suspension émis par M. Gassama.
Ziguinchor, les habitants de Fogny Diabancounda ont exprimé leur soutien à l’exploitation du zircon dans leur localité, en réponse à l’appel du secrétaire exécutif d’Amnesty International Sénégal pour une suspension de l’exploitation de cette ressource. Lors d’une conférence de presse, ils ont contredit Seydi Gassama, affirmant leur position favorable à l’activité minière menée par l’entreprise G-sand. Ils ont également mis en garde contre toute représentation sans leur consentement sur cette question sensible.
Les populations de Fogny Diabancounda, dans la commune de Kafountine concernée par l’exploitation du zircon de Niaffang, ont pris la parole pour contester les déclarations de Seydi Gassama, le secrétaire exécutif d’Amnesty International Sénégal. Lors d’une conférence de presse, ils ont exprimé leur soutien à l’exploitation du zircon, contrairement aux appels à la suspension émis par M. Gassama.
Selon les résidents, les arguments présentés par le dirigeant d’Amnesty ne sont pas convaincants. Ils affirment avoir personnellement visité des sites exploités par l’entreprise G-sand et observé que l’exploitation se déroule sans l’utilisation de produits chimiques nocifs, comme en témoignent les activités agricoles, pastorales et de transformation des produits de la mer prospérant à proximité des sites réhabilités.
La communauté de Fogny Diabancounda a également tenu à rassurer les nouvelles autorités de leur adhésion au projet d’exploitation du zircon, malgré une campagne de désinformation qu’ils attribuent à des lobbyistes extérieurs au village. Ces derniers, incapables d’influencer l’opinion locale, se seraient tournés vers les médias pour propager leur message.
Le zircon de Niaffang est au cœur d’une controverse depuis plusieurs années, attisant le débat entre ses partisans et ses opposants. La prise de position récente de Seydi Gassama a ajouté un nouvel élément à cette discorde déjà bien enracinée.
Par Mamadou Mbakhé NDIAYE
POUR QUE LE PROJET NE DÉVORE PAS SES ENFANTS
Aujourd'hui, Ousmane Sonko est à marée haute. Il doit prendre le flot tant qu'il est favorable ou tout ce qu'il a risqué sera perdu. Avec le temps tout coule, tout s'écoule, même la popularité politique d'un leader comme lui
D'après la mythologie grecque, Cronos (assimilé à Saturne) a été averti que l'un de ses propres enfants le détrônerait de la même façon qu'il avait, lui-même, détrôné et tué son père. Ainsi, il les avalait un par un, au fur et à mesure qu'ils naissaient. Partant de cette mythologie, le révolutionnaire français Pierre Vergniaud soutient : «La révolution est comme Saturne : elle dévore ses enfants». La jeunesse sénégalaise a montré ces dernières années son audace, son courage, sa témérité et sa résilience face aux brimades d'un «système» qui déclinait. Maintenant qu'elle a obtenu gain de cause après la victoire éclatante au premier tour de la coalition «Diomaye Président», à l'issue d'un scrutin qui restera sans aucun doute dans les annales de la vie politique du Sénégal, cette jeunesse devra faire sa mue. Véhicule indispensable pour le développement du pays, le Sénégal a besoin de la voir franchir un autre palier pour mettre à contribution son génie, son savoirfaire, son patriotisme efficace et efficient. Sa lucidité. Pour cela, elle a besoin d'entendre un discours, tout sauf complaisant mais qui va l'aider à se faire violence. Il faut même aller plus loin, d'après le poète Amadou Lamine Sall : cette jeunesse d'aujourd'hui, il faut l'affronter car elle est l'avenir de ce pays. La question est : qui pour le faire ? La réponse sonne aujourd'hui comme une évidence : Ousmane Sonko.
Sa popularité et sa légitimité politique au sein de cette jeunesse sont incontestables. Il est adulé et écouté par cette frange de la population. C'est le guide suprême. Toutefois, loin d'être pour lui une sinécure, cette célébrité est, ou doit être un sacerdoce pour l'actuel Premier ministre du Sénégal.
De ce fait, il doit profiter de la « grâce» de cette jeunesse pendue à ses lèvres mais colérique, impatient et parfois même lunatique, pour transformer ce « Grand amour» en force de changement des paradigmes économiques. Sonko doit oser «affronter cette jeunesse», lui dire la vérité malgré sa relation fusionnelle et idyllique avec elle. Ousmane Sonko doit dire sans langue de bois à cette jeunesse que les goulots qui étranglent l'émergence du Sénégal ne sont pas les étrangers comme on l'entend de plus en plus dans certains discours dangereux voire haineux de pseudos nationalistes, mais dans l'utilisation insuffisante et inefficace de la jeunesse. Le Sénégal n'a pas besoin de racisme et de repli identitaire, mais a besoin de «réquisitionner» cette force juvénile pour faire des bonds en avant. Et la survie du Projet est à ce prix-là. Et Ousmane Sonko doit soutenir, encourager et vulgariser cette grande querelle, la seule qui vaille.
Il y a une marée dans les affaires des hommes, nous dit Shakespeare. Prise dans son flux, elle porte au succès. Mais si l'on manque sa chance, le grand voyage de la vie s'échoue misérablement sur le sable. Aujourd'hui, Ousmane Sonko est à marée haute. Il doit prendre le flot tant qu'il est favorable ou tout ce qu'il a risqué sera perdu. Avec le temps tout coule, tout s'écoule, même la popularité politique d'un leader comme lui.
LE MINISTERE DE LA SANTE MET EN GARDE LES AUTEURS
Sur les réseaux sociaux, des gens proposent des services d’avortement aux femmes sans être inquiétés. Cette situation a fait sortir le ministère de la Santé de ses gonds pour prévenir les auteurs que ces pratiques sont punies par la loi.
Sur les réseaux sociaux, des gens proposent des services d’avortement aux femmes sans être inquiétés. Cette situation a fait sortir le ministère de la Santé de ses gonds pour prévenir les auteurs que ces pratiques sont punies par la loi.
Le ministère de la Santé est déterminé à mettre de l’ordre dans le secteur. Dans un communiqué, il est revenu sur la diffusion fréquente de diverses publicités et offres de méthodes d'avortement proposées aux femmes enceintes ou aux couples sur les réseaux sociaux. Il rappelle qu’au Sénégal, l'interruption volontaire de grossesse est interdite par la loi, à l'exception unique de l'avortement thérapeutique encadré par les textes. «Autrement, toute interruption de grossesse réalisée pour une raison non médicale constitue un avortement provoqué. Le ministère de la Santé et de l'Action sociale alerte et met en garde les populations sur le danger des avortements provoqués», lit-on dans le document.
Poursuivant son propos, le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Ibrahima Sy, informe également que l'interruption volontaire d'une grossesse par une personne non qualifiée et/ou dans un environnement non adapté représente un avortement à risque «dont les complications médicales sont diverses et variées : hémorragies, infections, troubles mentaux, rejet par la société, infertilité, stérilité, infections et décès». Il ajoute que le code pénal punit l'avortement ou la tentative d'avortement. «Les peines sont applicables à la femme enceinte, à toute personne qui aura pratiqué l'avortement ou la tentative, et à l'ensemble des complices. Explicitement, le code vise tous aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences, ou tout autre moyen pour procurer ou tenter de procurer l'avortement d'une femme enceinte», indique-t-il. Dans le même ordre d’idées, il souligne que la publicité de cabinets médicaux relative à l’avortement, la vente ou la distribution de quelque manière que ce soit, de remèdes, substances, instruments ou objets quelconques destinés à l'avortement, sont également punis.
Ainsi, le ministre de la Santé et de l'Action sociale invite les populations à participer activement à la lutte contre toutes les formes de promotion de l'avortement, particulièrement les publicités sur les réseaux sociaux ou les sites privés. «Pour ce faire, les citoyens sont appelés à signaler aux autorités sanitaires, aux autorités administratives et aux forces de défense et de sécurité tous lieux de propagande en faveur des avortements clandestins, d'offre ou de distribution de produits ou de moyens pour pratiquer les avortements. Les services de lutte contre la cybercriminalité seront saisis pour rechercher et punir les auteurs de ces pratiques», indique la même source.
Par TEGGI NDAWAL
M. SONKO, ON TREMBLE DE PEUR !
Ah, le populisme, cette noble cause qui fait monter au front pour défendre le vrai peuple contre les infâmes malaxeurs d’idées et surtout de faits. Ces journalistes, en particulier ne sont que des parasites qui conspirent dans l’ombre des institutions ...
Ah, le populisme, cette noble cause qui fait monter au front pour défendre le "vrai peuple" contre les infâmes malaxeurs d’idées et surtout de faits. Ces journalistes, en particulier, ne sont que des parasites qui conspirent dans l’ombre des institutions démocratiques pour manipuler le brave citoyen moyen. Laissez-moi vous raconter l'épopée moderne des populistes, ces héros du quotidien.
Les élus populistes, armés de leur vérité divine, sont en croisade contre la presse. Pourquoi compter sur elle quand on peut avoir des slogans simples et percutants ? "Nous contre eux" est bien plus facile à comprendre que n'importe quelle dissertation ennuyeuse sur la démocratie.
Les élus populistes sont les preux protecteurs de la pureté populaire. Ils n’apprécient que peu ceux qui sont mandatés pour se comporter comme si rien n’allait de soi, ceux qui refusent les évidences, les « vérités servies comme un plat de couscous, ceux qui débusquent ce que les pouvoirs n’aimeraient pas que le grand public sache. La liberté de la presse ? Commode cache-sexe pour ne pas montrer la nudité d’une corporation vermoulue par la corruption. Suffit donc la parole de l’Oracle distributeur de certificats de bonne vertu. Pas besoin de sources ou de vérification, la vérité populiste s’auto-suffit, se propageant comme un feu de brousse dans les esprits déjà chauffés à blanc par des années de discours enflammés.
Mais ne soyons pas dupes. Derrière leur amour apparent pour le peuple, les populistes ont trouvé une méthode infaillible pour saper la démocratie. Ils créent une dichotomie simpliste : d'un côté, le "vrai peuple" qu'ils incarnent ; de l'autre, une presse désignée comme ennemi public. Ce jeu dangereux de division sert non seulement à discréditer toute contradiction, mais aussi à fragiliser les fondements mêmes de la démocratie. Hier, en attaquant les journalistes sans distinction, Ousmane Sonko cherche par anticipation à museler toute forme de critique et à installer sa propre vision du monde, où la complexité et le débat n'ont pas leur place. Soit. Mais un leader se mesure à sa capacité à améliorer la vie de ses concitoyens, et non à sa propension à avoir comme « PROJET » d’écraser des adversaires imaginaires…
CRISE AU SAHEL, L’UNHCR CHERCHE 243,4 MILLIARDS DE FCFA POUR FAIRE FACE À LA SITUATION
Selon les données d’avril 2024, la région du Sahel central, comprenant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, fait face à une crise humanitaire sans précédent.
Selon les données d’avril 2024, la région du Sahel central, comprenant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, fait face à une crise humanitaire sans précédent. Plus de 3,3 millions de personnes ont été déplacées de force en raison de conflits incessants et des effets exacerbés de la crise climatique.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a alerté sur l’ampleur de cette crise. Voici un aperçu de la situation dans les pays concernés : Burkina Faso près de 1,9 million de personnes ont fui leur domicile, avec environ 117 600 réfugiés cherchant refuge dans les pays voisins. Mali environ 400 000 personnes sont déplacées, avec plus de 100 000 réfugiés en Mauritanie, 70 000 au Niger, et près de 40 000 au Burkina Faso. Niger environ 354 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, tandis que 94 000 se sont réfugiées dans les pays voisins, principalement au Mali.
Face à cette crise humanitaire, l’UNHCR exhorte la communauté internationale à maintenir et augmenter l’aide humanitaire durant ces périodes d’instabilité pour éviter une aggravation de la situation. Il appelle à une approche conjointe entre les acteurs humanitaires, de développement et de paix. Une réorientation des fonds vers les organisations locales est également nécessaire pour une réponse plus efficace. De plus, l’UNHCR souligne l’importance de planifier des solutions à long terme pour fournir une assistance humanitaire vitale tout en renforçant la résilience des personnes déplacées et des communautés hôtes.
Pour répondre aux besoins critiques, l’UNHCR a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir un financement d’environ 243,4 milliards de Francs CFA. Cet appel vise à couvrir les besoins humanitaires au Sahel, en mettant l’accent sur la protection, l’assistance et les solutions durables pour les personnes déplacées et les communautés d’accueil.
Le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) a récemment classé le Burkina Faso, le Mali et le Niger parmi les crises de déplacement les plus négligées au monde, soulignant l’urgence d’une action internationale con
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SONKO SOUS LE FEU DES CRITIQUES
Adama Gaye fustige les méthodes et l'attitude "autoritaire" du chef de Pastef. Il pointe l'"arrogance" et les dérives du Premier ministre, accusé de ne voir dans l'issue de la présidentielle qu'un plébiscite à son profit
C'est un réquisitoire sans concession qu'a dressé le journaliste-consultant Adama Gaye, contre le Premier ministre Ousmane Sonko, lors de son intervention sur les ondes de RFM ce lundi 10 juin 2024.
Revenant sur la sortie controversée de Sonko la veille, Gaye n'y est pas allé de main morte pour critiquer les "dérives autoritaires" du chef du gouvernement. "On semble voir dans la symbolique de son action qu'il occupe l'espace du leadership politique" at-il asséné, mettant en garde contre les risques d'une telle "monarchie à la tête de l'État".
Pour l'invité de Babacar Fall, les méthodes de Sonko rappellent les mouvements de foules ayant mené aux dictatures en Europe et Amérique latine. Son arrogance et sa volonté de s'affirmer au détriment du président légitime Bassirou Diomaye Faye sont prononcées sans détour. "C'est Ousmane Sonko l'arrogant qui parlait là, il ya de l'arrogance dans ce qu'il a fait hier", a lancé le journaliste de RFM devant un Adama Gaye d'accord.
Le consultant a également fustigé l'attitude de Sonko, qui transforme selon lui un vote démocratique en plébiscite personnel. "Le 24 mars 2024, le vote des Sénégalais n'était pas un vote pour Sonko, c'était un vote d'un peuple revendiquant sa liberté."
Au-delà des critiques sur le leadership de Sonko, Gaye a également remis en cause sa crédibilité économique, qualifiant ses promesses de « vision 2050 » de vœux pieux, dans un pays ébranlé par la crise.
KÉDOUGOU, UNE PERSONNE TUÉE DANS UNE ATTAQUE À MAIN ARMÉE À BAMBRAYA
C’est aux environs de 21 heures que les malfaiteurs, dont le nombre reste encore inconnu, ont fait irruption sur les lieux, abattant la victime, présentée comme un conducteur de moto.
Un homme a été tué par balle dans la soirée de dimanche dans l’attaque d’une boutique de transfert d’argent par des assaillants armés de fusils à Bambraya, village de la commune de Khossanto, dans le département de Saraya (sud-est).
C’est aux environs de 21 heures que les malfaiteurs, dont le nombre reste encore inconnu, ont fait irruption sur les lieux, abattant la victime, présentée comme un conducteur de moto. Les circonstances dans lesquelles l’homme a été tué n’ont pas encore été élucidées.
Les assaillants ont emporté dans leur fuite des biens appartenant aux habitants du village.