Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a planté symboliquement un arbre, un corossolier, dans le jardin du Palais de la République. C’est en commémoration de la Journée mondiale de l’Environnement (JME), célébrée hier, mercredi 5 juin 2024, sous le thème de la «Restauration des terres, la désertification et la résistance à la sécheresse». Le président Diomaye Faye en profité pour lancer un appel aux Sénégalais à planter massivement des arbres dans leurs localités, une action environnementale pour une dynamique écoresponsable.
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré le Journée mondiale de l’Environnement (JME) hier, mercredi 5 juin 2024. Pour l’édition de cette année, la campagne de la JME est axée sur la «Restauration des terres, la désertification et la résistance à la sécheresse», sous le slogan : «Nos terres. Notre avenir. Nous sommes la #Génération Restauration»
Pour marquer l’événement, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a planté symboliquement un arbre dans le jardin du Palais de la République, hier mercredi, en présence du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom. Il s’agit d’un corossolier, de son nom scientifique «Annona muricata», de la famille des «Annonaceae». Il en a profité pour inviter les populations sénégalaises à planter massivement des arbres dans leurs localités. «C’est l’un des actes certainement qui va marquer personnellement mon passage ici. Un exercice que j’aime particulièrement et auquel j’invite les populations sénégalaises à souscrire massivement. Les défis environnementaux que nous avons aujourd’hui nous commandent à une action vigoureuse, communautaire et permanente pour renverser la situation», a lancé le président Diomaye Faye, après avoir accompli cet acte, à la RTS.
Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à travers la plantation de cet arbre, souligne l’importance de la «Restauration des Terres». «En luttant contre la Désertification et en renforçant la résilience face à la sécheresse, nous bâtissons un Sénégal durable et prospère» a dit le chef de l’Etat. Et de poursuivre : «On parle beaucoup de changement climatique, je pense aussi qu’il y a une dégradation de l’environnement qui n’est pas simple le fait de la pollution mais aussi de la disparition du couvert végétal, particulière des arbres et des forêts qui disparaissent au profit des exploitations de toute sorte mais aussi de l’habitat», a-t-il relevé.
Mieux, cette action a pour finalité de sensibiliser les populations sur la protection de l’environnement dont la dégradation constante est lourde de conséquences sur la qualité de vie et la survie de la planète. C’est pourquoi le président de la République en appelle à une prise d’initiative pour répondre aux défis urgents liés dérèglement climatique.
D’ailleurs, a-t-il ajouté, «cet acte symbolique est aussi un appel à une vaste campagne de reboisement, particulièrement pendant l’hivernage ; dans certaines zones ça s’est déjà installée. Mais je croix qu’il y a une Journée de l’Arbre qui arrive bientôt au mois d’août (le 7 de chaque année). Cette Journéelà doit véritablement être marquée par un engouement populaire autour de reboisement. Et nous invitons toutes les populations, toutes les communautés à se préparer à cette journée et à pérenniser aussi dans leur comportement citoyen de tous les jours la plantation des arbres dans leur environnement immédiat et dans le cadre des actions communes dans des zones qui sont identifiées».
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye reste convaincu que «c’est à ce prix seulement qu’on réussira à rendre notre environnement beaucoup plus agréable et à lutter de façon plus efficace les changements climatiques qui nous affectent tous, d’une façon ou d’une autre et dont les conséquences à moins ou long terme ne sont pas pour le moment calculables. Mais on en ressent déjà les effets drastiques à travers l’avancée de la mer, la compromission de beaucoup d’activités génératrices de revenus». La Journée mondiale de l’Environnement, qui a lieu chaque année le 5 juin, rassemble des millions de personnes à travers le monde et encourage l’humanité à participer aux efforts de protection et de restauration de la Terre.
Pour le cinquantenaire de l’événement, le Royaume d’Arabie Saoudite a accueilli les célébrations mondiales de la Journée mondiale de l’Environnement 2024, en plus des actions dans plus de 150 pays qui participent à cette Journée internationale des Nations unies qui est une plateforme mondiale. C’est un événement qui vise à insuffler des changements positifs, par l’action environnementale et le pouvoir des gouvernements, des entreprises et des particuliers à créer un monde plus durable.
LE RENOUVEAU ET LE REPOSITIONNEMENT DU SYSTÈME ÉDUCATIF A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi traitent des annonces du chef de l’Etat en Conseil des ministres pour le renouveau et le repositionnement du système éducatif et le match opposant l’équipe nationale du Sénégal et à celle de la République démocratique du Congo
Dakar, 6 juin (APS) – Les annonces du chef de l’Etat en Conseil des ministres pour le ”renouveau” et le ”repositionnement” du système éducatif et le match de football opposant l’équipe nationale du Sénégal et à celle de la République démocratique du Congo (RDC) à l’occasion de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Abordant la question de l’éducation nationale, le Président de la République ”a relevé que le PROJET de transformation systémique du Sénégal passe par le renouveau et le repositionnement stratégique de l’Ecole dans les valeurs et ambitions de notre société”.
”Vers une révision du système éducatif’’, affiche Vox Populi, rapportant que ”Diomaye réclame l’évaluation du système éducatif et prône le repositionnement stratégique de l’Ecole dans les valeurs et ambitions de notre société”.
‘’Il veut une prise en compte des langues nationales, une généralisation de l’enseignement de l’anglais dès l’élémentaire, un développement systémique du numérique et engagé le Premier ministre à une réflexion sur le financement durable et soutenable du système éducatif’’, écrit la publication.
Le Soleil décline ‘’les axes de la nouvelle école’’. Selon le quotidien national, ces axes portent entre autres sur ”le repositionnement stratégique dans les valeurs et ambitions de la société sénégalaise, la restructuration du programme Paquet, la prise en compte des langues nationales, de la généralisation de l’enseignement de l’anglais dès l’élémentaire”.
Il porte aussi sur ”le développement du numérique à l’école et digitalisation intégrale du système éducatif, la planification sur cinq ans des recrutements d’enseignants dans toutes les matières et l’éradication des abris provisoires’’, relève le journal.
Selon Sud Quotidien ‘’Diomaye livre une clé du Projet’’ en prônant ‘’une politique éducative basée sur le renouveau et le repositionnement stratégique de l’école dans les valeurs et ambitions de notre société, avec des enseignements adaptés aux réalités nationales et prenant en compte les langues nationales, ainsi que l’introduction de l’anglais dès le cycle élémentaire’’.
Sud souligne que ces mesures relèvent ‘’de la volonté exprimée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye pour un Projet de transformation systémique du Sénégal’’.
‘’Diomaye enclenche la révolution’’, selon L’As. ‘’Le régime veut construire un nouveau type de Sénégalais et il veut passer par l’Education nationale pour le réaliser. La révolution passe ainsi par l’adéquation du système éducatif avec les réalités nationales’’, écrit le journal.
‘’Bassirou Diomaye Faye veut rénover l’école sénégalaise’’, note de son EnQuête.
Les quotidiens ont également mis en exergue le match de football opposant jeudi à 19 h le Sénégal et à la RDC pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.
‘’RDC pour aller à l’étage’’, titre L’Observateur. ‘’Leaders du groupe B dés éliminatoires de la Coupe du monde 2026 après deux journées (4points +4) à égalité avec le Soudan (4 points+1), le Sénégal reçoit la République démocratique du Congo (RDC) ce soir à 19 h au stade Abdoulaye Wade. Un impératif de victoire pour les Lions pour conforter leur première place, avant d’affronter la Mauritanie à Nouachott, le 9 juin prochain’’, écrit L’Obs.
‘’Duel de haute intensité entre les Lions et les Léopards’’, met à sa Une Les Echos. Le journal souligne que les amateurs de football seront gâtés avec l’affiche qui mettra aux prises le Sénégal et la RDC à l’occasion de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
ROUTE DE NIAYES : LES POPULATIONS RIVERAINES ENTRE CALVAIRE ET INQUIÉTUDE
A cause des travaux de réhabilitation de l’axe routier, la situation reste difficile pour les usagers de ladite voie et le calvaire perdure. Plus alarmant encore, cette situation peut dégénérer...
Sud Quotidien |
Lamine DIEDHIOU |
Publication 06/06/2024
Les automobilistes et les usagers des transports publics qui empruntent la route des Niayes ne sont pas encore arrivés au bout de leur peine, après la fermeture du trafic routier qui relie les localités de la banlieue lointaine Keur Massar, Tivaouane Peulh, Lac Rose entre autres et le centre-ville de la capitale Dakar. A cause des travaux de réhabilitation de l’axe routier, la situation reste difficile pour les usagers de ladite voie et le calvaire perdure. Plus alarmant encore, cette situation peut dégénérer d’autant que, alertent les spécialistes, la saison humide va enregistrer une pluviométrie abondante. Toute chose qui ne restera pas sans conséquences. Pour cause, les difficultés de mobilité des banlieusards risquent d’aller en crescendo.
En attendant, l’arrêt des travaux sur cette voie routière pose de sérieux problèmes à la fluidité du trafic et la sécurité routière. Que dire par ailleurs du désordre installé par les marchands à la sauvette qui ont envahi littéralement la chaussée étroite, en indisposant les passants qui ont du mal à se frayer un chemin ? Conséquence : les heurts entre commerçants et piétons sont fréquents. La semaine dernière, les forces de défense ont mené une opération de déguerpissement pour débarrasser ce point névralgique de la commune des tables de fortune et des étals de friperie.
Fatou (nom d’emprunt), une vendeuse des sachets d’eau, ne peut s’empêcher de se désoler de la situation : « Je n’approuve pas du tout le comportement de certains individus. Ils ont occupé la voie de façon anarchique en empêchant les gens de circuler librement. Nous avons tous payé de l’incivisme de certains de nos pairs ». Et de poursuivre : « Les forces de l’ordre ont déguerpi tous les commerçants aux abords de la route des Niayes… Les bagages de certains commerçants ont été confisqués. Car ils ne voulaient pas se soumettre aux ordres des hommes en bleu ».
Erigé en département, en 2021, par les anciennes autorités, Keur Massar souffre de l’archaïsme de ses infrastructures routières. La route des Niayes qui enjambe la commune est dans un état de dégradation avancée. Les artères de la commune sont en proie aux eaux de ruissellement car il n’existe pas de canalisations dignes de ce nom pour endiguer les effets des pluies diluviennes. L’ingénieur en génie civil, par ailleurs Hydraulicien de l’Agence de développement municipal (ADM), Lamine Doumbia rassure sans minimiser les risques d’inondations : « on a installé une station de pompage équipée de trois électropompes de 2000 m3 soit une capacité de six mille mètres cube par heure (6 mille m3/h). Son rôle est d’éviter le débordement du lac de Mbeubeuss en dehors de son lit majeur ». L’hydraulicien Doumbia soutient de même que pour atténuer les inondations par débordement des eaux, plusieurs bassins ont été créés. Cette année, le projet a réalisé 4 bassins supplémentaires dans la zone des habitations à loyer modérés (HLM) Malik de Keur Massar. Malgré tout, la situation est loin d’être maitrisée. Le danger plane toujours sur cette localité au relief propice à la stagnation des pluies.
Les populations entre calvaire du trafic routier et déficit des moyens de transport
Keur Massar polarise les nombreux usagers des cars Ndiaga Ndiaye, des bus Dakar Dem Dikk DDD et des « Tata ». Les voyageurs se livrent quotidiennement à un véritable marathon pour rallier la gare routière appelée « garage » qui refuse toujours du monde. Tous les lundis, ce sont de longues files indiennes qui se forment. Avec à la clef, le désordre total et des scènes sporadiques d’altercation. Les bousculades entre clients sont récurrentes pour trouver un siège. Un client déclare : « La situation qui prévaut au niveau de cette gare ne peut trouver d’explication. Ça fait des années que les problèmes de transport perdure. Mais aucune solution n’est prise pour atténuer les ennuis que nous vivons ».
La réalisation de l’autoroute à péage devait permettre de réduire la durée du trajet. Cela a été compromis par les embouteilles monstres qui sont le lot des automobilistes. Peu soucieux de la sécurité des usagers, ceux-ci sont réfractaires au code la route. C’est pourquoi « les accidents de la circulation sont fréquents. Nos routes sont des tombeaux ouverts. Quand les graves accidents surviennent, c’est l’émoi au sein de la population. Les pouvoirs publics prennent des mesures qui ne vont jamais être respectées. Aujourd’hui, si chacun se conforme aux normes de conduite, j’ose parier qu’il n’y aura pas d’accidents ». Qui plus est, les populations de ces banlieues lointaines ne bénéficient pas des avantages du train Express Régional TER, du Bus transit Rapid (Brt). DDD (Dakar Dem Dikk) qui dessert la zone brille par le déficit de son parc automobile et l’irrégularité des rotations des bus 311 et 220. Ils relient respectivement le Lac Rose Keur, Massar, Rufisque et Guédiawaye.
SAISIES DE COCAÏNE : LE MESSAGE DU DG DES DOUANES AUX DEALERS
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) veillent au grain, jouent le rôle de vigie, essaient de contrecarrer toutes ces pratiques qui ont des effets pernicieux sur le bien-être de la population…
Les trafiquants de drogue sont prévenus. La Douane sénégalaise surveille.
«Lorsqu’on regarde la récurrence des saisies de drogue, cela démontre de la volonté des trafiquants de faire du Sénégal une plateforme du crime organisé.Les Douanes, en relation avec les Forces de défense et de sécurité (FDS), veillent au grain, jouent le rôle de vigie, essaient de contrecarrer toutes ces pratiques qui ont des effets pernicieux sur le bien-être de la population et peuvent affecter le bon fonctionnement national», prévient le directeur général des Douanes, Dr Mbaye Ndiaye, repris par Le Quotidien, en marge de la célébration des 20 ans de l’avènement du système Gainde 2000.
Ces derniers jours, les douaniers ont saisi plus de 60 kg de cocaïne. Les 30 kg ont été interceptés à Keur Ayib et 33 kg, à Ngouloul, près de Gandiaye.
De son côté, l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) réalise également d’importantes saisies de cocaïne ces dernières semaines. Les opérations en question de cette branche de la police ont eu lieu entre Keur Ayib, la Petite Côte et Ngor-Virage. Elles ont conduit à de nombreuses arrestations.
UNE UNITÉ DE TRANSFORMATION DES DÉCHETS MISE EN PLACE
Recyclage, emplois, éducation : cette initiative pilote à l'échelle locale pourrait inspirer d'autres régions face à l'urgence écologique
Le Quotidien |
Justin Gomis |
Publication 06/06/2024
Dans le cadre de la lutte contre la pollution des déchets plastiques dans les océans, une unité de transformation a été mise en place.
Pour lutter efficacement contre la pollution des déchets plastiques dans les océans, le Sénégal a initié, en collaboration avec l’ambassade de France et les partenaires privés, le projet «Sunu Plastic Odyssey». Cette idée fait suite au stationnement du bateau Plastic Odyssey sur nos côtes au mois de mars 2023.
Cette volonté de lutter contre la pollution des déchets plastiques qui est un véritable fléau contre la planète, l’économie et la santé des populations, notamment en Afrique de l’Ouest, s’est matérialisée mardi par la cérémonie de lancement au Port autonome de Dakar où se trouve cette unité. «Les objectifs très ambitieux de ce projet, c’est de lutter contre la pollution plastique, faire émerger une filière industrielle de recyclage au Sénégal, faire travailler des jeunes et des femmes, créer des emplois verts et enfin sensibiliser les populations, notamment les enfants, à l’impact de la pollution plastique et des solutions pour y répondre», a informé Mme Christine Fages, l’ambassadrice de France à Dakar. Un concept qui est très apprécié par le ministre de l’Assainissement et des collectivités locales qui a présidé la cérémonie de lancement de cette usine. «J’ai beaucoup apprécié le concept de ce projet qui est un projet non seulement de traitement de déchets qui posent problème à l’échelle planétaire, mais aussi qui vient avec une option d’industrialisation. Qui dit industrialisation, par rapport à la nouvelle vision des nouvelles autorités du Sénégal, comprend que nous sommes sur un axe qui nous préoccupe. Industrialiser pour créer des emplois, pour faire développer notre économie. Une question aussi importante, une question environnementale concernant la gestion des plastiques. Vous comprenez par là tout l’intérêt que nous avons d’être présents. Au-delà de l’amitié, de la coopération, c’est bien un projet que nous trouvons réel et pertinent», a déclaré le ministre. A l’en croire, ce projet entre en droite ligne avec les orientations du pouvoir. «Vous avez certes constaté les quelques sorties que nous avons eues à faire concernant la gestion des déchets. Ce sont des communications que nous avons mises en phase avec une volonté ferme de trouver une solution pérenne pour ce qui concerne la gestion des déchets plastiques, mais surtout par une approche d’une unité industrielle de transformation des déchets plastiques», a-t-il ajouté. Pour le ministre de l’Assainissement, on ne doit pas se limiter seulement à défendre le secteur des déchets. «Il nous faut à travers ces procédés, à travers ces orientations, faire de la valorisation des déchets une réalité et que ça puisse contribuer au développement de ce pays», a-t-il suggéré.
Et face à une pollution plastique alarmante et un taux de chômage élevé chez les jeunes, le projet «Sunu Plastic Odyssey» apporte une solution pragmatique et innovante de soutien à la filière du recyclage. Ainsi, «ce projet déploie des micro-usines low-tech, conteneurisées et opérées par des entrepreneurs locaux pour transformer les déchets plastiques en ressources précieuses, tout en créant des emplois et en stimulant l’économie locale». Selon Ibrahima Diagne, chargé de développement du projet «Sunu Plastic Odyssey», «dix micro-usines conteneurisées seront mises en place avec des entrepreneurs sénégalais pour transformer les déchets plastiques en produits finis utiles tels que des pavés, des tuiles et des planches pour faire du mobilier urbain ou pour tout autre usage. Ces installations permettront de créer des emplois locaux et de valoriser les déchets plastiques collectés. Ces 10 unités emploieront en tout 150 personnes et recycleront 4000 tonnes de plastique chaque année», a-il informé. D’après toujours lui, il est prévu un volet de formation professionnelle et insertion. «Il est prévu de co-construire, en partenariat avec le 3Fpt, des formations certifiantes aux métiers du recyclage, ainsi que d’installer un FabLab à l’Ecole polytechnique de Thiès.»
L’enjeu, indiquent les initiateurs, «c’est de préparer des jeunes sénégalais à occuper les emplois de cette filière en pleine expansion, que ce soit à des postes d’ouvriers, de cadres ou d’ingénieurs». En plus du volet sensibilisation et éducation, ce projet prévoit aussi «de capitaliser sur l’inauguration des micro-usines en région et sur la venue du bateau Plastic Odyssey en 2025 pour communiquer sur le «péril plastique» et sur les solutions. Enfin, 500 poubelles pédagogiques de tri seront déployées. 5000 enfants et citoyens seront touchés par ces actions», a-t-on annoncé
En tout cas, l’Etat du Sénégal et l’ambassade de France s’engagent à accompagner cette initiative qui pourrait être stimulée et élaborée dans toutes les autres régions du pays.
LE PLAIDOYER CLIMAT DE LA JEUNE GÉNÉRATION
Alors que la planète est frappée de plein fouet par les conséquences du dérèglement climatique, la jeune génération prend les devants. Des enfants sénégalais ont sillonné Saint-Louis pour interpeller les habitants sur cet enjeu majeur
"Génération de l'Espoir contre la Crise climatique", c'est le nom de la caravane des enfants qui a sillonné l'Île de Saint-Louis pour sensibiliser les populations sur les changements climatiques. Accompagnés par les jeunes volontaires pour l'environnement (JVE Sénégal) et le Comité Départemental pour la Protection de l'Enfant (CDPE), ces enfants ont porté leur plaidoyer en allant remettre un mémorandum à l'autorité administrative.
«Aujourd’hui, nous célébrons la journée mondiale de l’environnement qui aborde la thématique de la restauration, la sécheresse et quand on parle de tous ces éléments-là, on fait référence au climat. Aujourd’hui, on fait face à une crise climatique qui affecte tout le monde et particulièrement les enfants », a fait savoir Mayram Sy, responsable suivi-évaluation et capitalisation à JVE Sénégal. Elle s’exprimait au terme de la caravane qui entre dans le cadre de la Caravane de l’Espoir de Save The Children.
Selon elle, celle-ci est un moment pour que les enfants puissent porter le plaidoyer par rapport à leur droit à l’environnement, leur droit à un environnement sain et aussi de les impliquer dans les politiques de processus climatique. « Il était question que les enfants puissent porter ce combat-là, élever leur voix et qu’on leur donne la latitude de s’exprimer et de vraiment montrer tous les problèmes auxquels ils font face. Aujourd’hui, les enfants sont plus vulnérables et ils sont marginalisés et quand les instances décisionnelles prennent des décisions, elles ne prennent pas l’avis des enfants. Donc aujourd’hui, c’est l’enjeu, qu’ils prennent l’avis des enfants et qu’ils puissent les écouter. Ils ont la solution car c’est la génération future et ce sont eux les prochains pollueurs et les prochains décideurs. Donc, si on les sensibilise dès à présent, et qu’eux-mêmes comprennent ce qui se passe, et qu’ils essayent de porter leur voix par eux-mêmes, je sais que c’est déjà un pas en avant pour atténuer les effets des changements climatiques dans l’avenir », a-t-elle recommandé.
L’adjoint au Préfet de Saint-Louis, Abdou Khadre Dieylani Bâ qui a reçu leur mémorandum, a tenu à les rassurer après les avoir félicités du bon déroulement de cette caravane de sensibilisation.
NOMINATIONS – SENELEC, PETROSEN, AEME… : NOUVELLE ÉNERGIE DANS LE SECTEUR
A la la Société nationale d’électricité, il a porté Papa Toby Gaye, ingénieur électronicien, à la tête de la Direction générale, en remplacement de Monsieur Papa Mademba Bitèye.
Le Quotidien |
Dialigué FAYE |
Publication 06/06/2024
Les séries de nominations se poursuivent. Le Président Bassirou Diomaye Faye continue d’opérer des changements à la tête des structures publiques. Hier, en réunion de Conseil des ministres, il a procédé à plusieurs nominations dans plusieurs secteurs dont celui de l’énergie. Par exemple, à la la Société nationale d’électricité, il a porté Papa Toby Gaye, ingénieur électronicien, à la tête de la Direction générale, en remplacement de Monsieur Papa Mademba Bitèye. M. Gaye a été jusqu’ici Secrétaire général de la Senelec Sa. «Alioune Guèye, expert-comptable, est nommé Directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen Holding Sa), en remplacement de Monsieur Adama Diallo ; Mouhamadou Diop, ingénieur polytechnicien des ponts et chaussées, est nommé Directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen Trading and Services Sa), en remplacement de El Hadj Manar Sall ; Jean-Michel Sène, ingénieur électronicien et énergéticien spécialisé en instrumentation nucléaire, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), en remplacement de Monsieur Baba Diallo», mentionne le communiqué du Conseil des ministres. L’Agence pour l’économie et la maîtrise d’énergie (Aeme) a aussi une nouvelle Dg. Mame Coumba Ndiaye, ingénieure statisticienne et économiste de l’énergie, succède à Saër Diop à la tête de cette institution. Le Conseil national de suivi du
contenu local (Cn/Scl), un démembrement du ministère de l’Energie, du pétrole et des mines, a un nouveau patron, en la personne de Mor Bakhoum, maître de conférences assimilé en Droit de la concurrence. Il remplace Mor Ndiaye à la tête de cet organe.
DIOMAYE LIVRE UNE CLE DU PROJET
En Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 5 juin 2024, le chef de l’Etat a relevé la place de l’école dans le PROJET de transformation systémique du Sénégal
Une politique éducative basée sur le renouveau et le repositionnement stratégique de l’Ecole dans les valeurs et ambitions de notre société, avec des enseignements adaptés aux réalités nationales et prenant en compte les langues nationales, ainsi que l’introduction de l’anglais dès le cycle élémentaire. C’est entre autres, la volonté exprimée du président de la République, Bassirou Diomaye Faye pour un «PROJET de transformation systémique du Sénégal».
En Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 5 juin 2024, le Chef de l’Etat a relevé la place de l’école dans le PROJET de transformation systémique du Sénégal. «Abordant la question de l’éducation nationale, le Président de la République a relevé que le PROJET de transformation systémique du Sénégal passe par le renouveau et le repositionnement stratégique de l’Ecole dans les valeurs et ambitions de notre société», informe le communiqué du Conseil.
Ainsi, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye «a demandé l’évaluation du système éducatif dont les programmes sont en inadéquation avec les réalités nationales, les enjeux du numérique et les besoins de l’économie nationale. A cela s’ajoutent le phénomène de la déperdition scolaire, le manque d’infrastructures et le déficit d’enseignants face à des effectifs d’élèves sans cesse croissants».
En outre, le président de la République «a appelé au renforcement du rôle et de la place de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (FASTEF), de l’UFR des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport (UFR SEFS) ainsi que des écoles nationales de formation d’instituteurs, en vue de l’amélioration continue de la qualité des enseignements»
Aussi a-t-il souligné «l’urgence d’évaluer et de restructurer selon les orientations du PROJET, le Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence dans le secteur de l’Education et de la Formation (PAQUET), au regard de la nécessaire prise en compte des langues nationales, de la généralisation de l’enseignement de l’anglais dès l’élémentaire et de l’intégration continue et pragmatique des «Daaras» dans le système éducatif».
Dans la même lancée, le Chef de l’Etat a demandé au Premier ministre «d’accorder une attention particulière : – au développement systémique du Numérique à l’école avec l’impératif d’accentuer la digitalisation intégrale du système éducatif ; à la planification, sur les cinq (5) prochaines années, des recrutements d’enseignants dans toutes les matières face aux besoins exprimés et aux postes budgétaires arbitrés ; à l’éradication des «abris provisoires» et à la mise en œuvre avec les Ministres concernés (Education nationale, Formation professionnelle, Urbanisme et Collectivités territoriales, Finances et Budget) d’un programme concerté de réalisation d’infrastructures scolaires adaptées et d’amélioration de l’environnement pédagogique dans toutes les Académies du pays».
Poursuivant, le président Faye a également demandé au Premier Ministre «d’engager une réflexion surle financement durable et soutenable du système éducatif avec l’implication des Ministres concernés et de toute la communauté éducative». De même, il a «insisté sur l’urgence de régulerl’implantation, l’ouverture et le contrôle du fonctionnement des établissements scolaires privés qui exercent, sur autorisation de l’Etat, une mission de service public». Il a indiqué dans le même sens «que les tarifications de la scolarité dans les établissements scolaires privés méritent une réglementation rigoureuse». Par ailleurs, le président de la République a invité le ministre de l’Education nationale «à veiller à la bonne organisation du Concours général».
Dans un autre registre, le Premier ministre, Ousmane Sonko a également évoqué «la nécessité de résoudre la problématique de l’accès au logement dans les campus universitaires, au regard du nombre important d’étudiants recourant à la location auprès de privés».
LA CRISE LATENTE DES MÉDIAS
Sommes colossales réclamées, procédures musclées, comptes bancaires gelés : face à la pression des impôts, la presse sénégalaise crie au scandale. Les autorités sont appelées à négocier pour éviter l'asphyxie financière de nombreux organes
Le Quotidien |
Mame Woury THIOUBOU |
Publication 06/06/2024
Les nouvelles autorités sont décidées à recouvrer 38 milliards auprès des entreprises de presse. Les mises en demeure servies à une trentaine d’entre elles, suivies du blocage de leurs comptes bancaires, ont poussé les membres du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps) à se réunir en urgence hier. Les patrons de presse demandent la levée du blocage des comptes dans un premier temps, mais aussi une fiscalité adaptée au secteur.
13 milliards de dette fiscale et 25 milliards pour les redevances dues à l’Agence de régulation des télécommunications et de la poste (Artp), c’est l’ardoise que les autorités cherchent à recouvrer auprès des entreprises de presse.
Les premières mises en demeure faites par les services de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) ont été très vite, trop vite sans doute, suivies du blocage des comptes bancaires de «la plupart» des entreprises dont Avenir Communication, éditrice du journal Le Quotidien.
A la suite d’une réunion d’urgence tenue hier par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps), le président Mamadou Ibra Kane a regretté cette accélération de la procédure de recouvrement par la Dgid. «Les premières notifications du service des Impôts datent du 21 mai. Aujourd’hui, nous sommes le 5 juin. Malheureusement, nous avons constaté une accélération des procédures des impôts», souligne-t-il. «Aujourd’hui, tous les patrons de presse sont unanimes pour dire qu’il y a une menace sur la liberté de la presse au Sénégal, parce que les entreprises sont menacées dans leur existence-même avec les poursuites engagées par la Dgid», ajoute M. Kane. Il précise que les entreprises de presse ne refusent pas de payer leurs impôts. «Nous ne refusons pas de payer, et nous payons nos impôts. Par contre, ce que nous demandons, c’est que compte tenu de la spécificité du secteur, qu’il y ait une fiscalité adaptée comme en France et ici au Sénégal dans les secteurs de l’agriculture, du logement social, de la santé.»
Le président du Cdeps juge par ailleurs que la somme «faramineuse» qu’on réclame aux entreprises de presse «ne correspond pas à la réalité». Mais aujourd’hui, l’urgence, soulignent les patrons de presse, c’est de lever le blocage des comptes des entreprises visées dans la procédure. «Selon les sources de la présidence de la République, le montant est de 13 milliards pour la dette fiscale des entreprises de presse et de 25 milliards pour les redevances dues à l’Artp. On ne peut pas nous imposer tout de suite le paiement de ces sommes-là, d’autant que le secteur ne peut pas dégager… Aucune entreprise de presse ne peut payer la dette fiscale qu’on lui réclame. Il faut trouver un arrangement, mais la mesure immédiate du ministère des Finances et du budget, c’est la main levée sur les comptes bancaires des entreprises de presse.» Au terme de leurs réunions, les patrons de presse demandent «une décision politique d’annulation ou d’effacement de la dette fiscale, comme Macky Sall l’avait fait». Selon le président de l’organisation patronale de la presse, les autorités ont en leur possession les états financiers des entreprises. «Ils savent combien nous pouvons payer et combien nous ne pouvons pas payer. On va donc négocier un moratoire. Nous ne refusons pas de payer les impôts. Individuellement, chacune des entreprises a tenté de rencontrer son service de recouvrement. Nous sommes dans l’urgence, nos comptes sont bloqués, il faut que le ministère des Finances et du budget fasse la main levée sur ces comptes. Si on ne le fait pas, chaque jour qui passe met en jeu notre existence.»
Invité de la matinale de la Tfm hier, Madiambal Diagne, l’Administrateur général du Groupe Avenir communication, a indiqué qu’une trentaine d’entreprises de presse sont actuellement ciblées par la Dgid. Celle-ci réclame au journal Le Quotidien 91 millions de francs Cfa. Il faut rappeler que c’est à quelques jours de son départ de la tête du pays, que le président Macky Sall, recevant des patrons de presse, avait octroyé un effacement des dettes fiscales dues par ces entreprises jusqu’au 31 décembre 2023. La promesse n’ayant pas été suivie par des actes légaux, cet acte est remis en cause et engendre une situation de crise pour les entreprises de presse.
SONKO DONNE RENDEZ-VOUS AU PARLEMENT
C'est bientôt l'heure de vérité pour le Premier ministre qui doit exposer sa feuille de route devant les députés. Il achève les préparatifs de cet exercice délicat où se dessinent les contours de sa politique face à une Assemblée dominée par l'opposition
La déclaration de politique générale tant attendu du Premier ministre, Ousmane Sonko, se fera bientôt. S’exprimant, hier mercredi, en réunion du Conseil des ministres, Ousmane Sonko a «fait part des préparatifs de sa cet exercice devant l’Assemblée nationale prévue au cours des prochaines semaines».
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, fera bientôt face à la représentation nationale dans le cadre de la fastidieuse épreuve de déclaration de politique générale. L’information est du principal concerné hier, mercredi 5 juin, à la réunion du Conseil des ministres. Prenant la parole devant le chef de l’Etat et les autres membres de son gouvernement, Ousmane Sonko a «fait part des préparatifs de sa Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale prévue au cours des prochaines semaines», renseigne le communiqué de cette rencontre hebdomadaire du chef de l’Etat et le gouvernement.
Il faut rappeler que cette sortie du chef du gouvernement intervient après celle du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye sur cette question de la déclaration de politique générale. S’exprimant lors de sa visite de chantier dans la banlieue dakaroise en perspective de l’hivernage 2024, le mardi 4 juin dernier, Dr Cheikh Tidiane Dièye avait indiqué que le Premier ministre, Ousmane Sonko, va bientôt faire sa déclaration de politique générale pour définir des axes de la future gouvernance publique, de sa vision...
«C’est une très grande ambition du pays pour faire au moins beaucoup de rattrapage par rapport à des pays qui, en 1960, étaient au même niveau de développement que nous. Mais qui, aujourd’hui, sont parmi les pays les plus émergents au monde ou développés, alors que nous sommes, nous, dans la catégorie des pays les moins avancés parce que, justement, nos politiques n’ont pas toujours été très bonnes, parce qu'il y a beaucoup de choses à changer, à réformer dans la société. E ça également le gouvernement en est conscient», a-t-il affirmé.
Nommé le 3 avril dernier, l’actuel Premier ministre et président du parti Pastef, Ousmane Sonko, vient à peine de boucler ses deux mois à la Primature, le 3 juin dernier. Mais, du côté de l’opposition, on s’impatiente déjà de le voir se présenter devant les députés pour honorer cette tradition républicaine qui va se tenir dans un contexte très particulier pour lui. En effet, l’Assemblée nationale est actuellement dominée par l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yaakaar, qui contrôle 82 sièges.
La coalition Yewwi askan wi dont le parti Pastef (27 députés) est membre, qui incarne la deuxième force politique avec 56 députés, en a perdu 14 issus du mouvement Taxawu Sénégal, après le divorce survenu entre Khalifa Ababacar Sall et les autres leaders de cette coalition, consécutif à la décision de l’ancien maire de Dakar de participer au dialogue politique appelé à l’époque par l’ancien président Macky Sall.