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5 mars 2025
USSEIN : L’ÉDITION 2024 DU CLIMATHON AXÉE SUR LA RECHERCHE DE SOLUTIONS INNOVANTES POUR LE CLIMAT
Des étudiants de pays de la sous-région dont le Cap-Vert et la Gambie se sont joints à des équipes d’étudiants des universités publiques du Sénégal pour prendre part à cette activité qui s’est tenue lundi, mardi et mercredi, au campus de Sing-Sing.
La deuxième édition du Climathon, organisée à l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack (centre), dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement est axée sur la recherche de solutions innovantes pour le climat en Afrique de l’Ouest.
Des étudiants de pays de la sous-région dont le Cap-Vert et la Gambie se sont joints à des équipes d’étudiants des universités publiques du Sénégal pour prendre part à cette activité qui s’est tenue lundi, mardi et mercredi, au campus de Sing-Sing.
Les différentes équipes ont présenté leurs innovations sur les défis climatiques, la mitigation des conséquences de la rareté de l’eau, la gestion des situations d’inondations, l’amélioration des pratiques agricoles face aux défis climatiques, la gestion des migrations induites par le changement climatique et la préservation de la biodiversité et des écosystèmes marins et côtiers.
Cette activité est soutenue par l’Agence universitaire de la Francophonie, le service de coopération et d’animation culturelle de l’Ambassade de France à Dakar, l’Institut français.
La Journée mondiale de l’environnement de cette année à pour thème : ‘’La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse’’.
”Ce thème nous parle, c’est pourquoi nous avons été instruits par Mme le recteur de l’USSEIN, Pr Ndèye Coumba Touré Kane, empêchée, de participer activement à ce Climathon, parce que ça relève des questions de restauration des sols, de désertification et de résilience’’, a dit Pr Diégane Diouf, directeur de l’Unité de formation et de recherche (UFR) en sciences sociales et environnementales de l’USSEIN.
100 MILLE RECIFS ARTIFICIELS MULTI-ESPECES DEPLOYES LE LONG DES COTES DE KAYAR
Kayar peut entrevoir l’avenir avec plus de tranquillité : selon les espèces de poissons, l’investissement pour le déploiement des récifs artificiels est généralement amorti en environ 2 à 6 ans, grâce à l’augmentation de la biomasse faunique (poissons)
Pour revitaliser de manière efficace les écosystèmes marins endommagés situés près des côtes, un projet-pilote innovateur, comprenant initialement le déploiement de 100 mille unités de récifs artificiels le long des côtes de Kayar, vient d’être lancé. Indépendamment des résultats, ce projet, suivi par une extension significative d’1 million 750 mille unités réparties entre quatre pays ouest-africains, est stratégiquement conçu pour accélérer la restauration des écosystèmes marins. Une initiative née de la vision à long terme des projets Blue home, qui se focalise sur la transformation de la conservation marine, l’exploitation des données et une infrastructure connectée par l’entremise des récifs artificiels.
Kayar peut entrevoir l’avenir avec plus de tranquillité : selon les différentes espèces de poissons, l’investissement initial pour le déploiement des récifs artificiels est généralement amorti en environ 2 à 6 ans, grâce à l’augmentation de la biomasse faunique (poissons). Donc, rassurent le maire de Kayar, Alioune Ndoye, ainsi que Thiéry Basque et Gaetan Thomas, respectivement Président directeur général et vice-président de Blue home, «l’impact économique positif est visible rapidement tant pour les pêcheurs locaux que pour les industries connexes. Ces approches visent à s’attaquer de front et de façon intégrée aux problèmes écologiques majeurs affectant les habitats marins côtiers dans la région». A les en croire, «en ciblant une restauration durable et le renforcement de la résilience de ces écosystèmes cruciaux, cette stratégie représente un engagement profond envers la protection etla régénération de la biodiversité marine, essentielle pour la santé environnementale et le bien-être socioéconomique de l’Afrique de l’Ouest. Ces projets innovateurs créeront un marché pour l’Afrique de l’Ouest, permettant la construction d’une usine de production de récifs ainsi que d’autres produits de béton, qui contribueront grandement au développement économique de la région».
Une initiative entamée depuis 3 ans, pour 2 milliards 500 millions F Cfa, pour la création de récifs marins destinés à la régénération de la ressource, à l’actif du sous-ministre du Québec en charge de la Pêche et de l’aquaculture, M. Aziz Niang. Un gros chantier à haute intensité de main-d’œuvre qui permettra aux pêcheurs ainsi qu’aux jeunes de la commune de Kayar de démarrer une activité génératrice de ressources financières. Thiéry Basque et Gaetan Thomas remarquent qu’«en plaçant la technologie au cœur de notre stratégie, Blue home aspire à établir une nouvelle norme pour la surveillance marine, offrant une réponse proactive aux défis écologiques et renforçant la résilience des océans face aux changements climatiques, tout en contribuant à la durabilité de l’industrie de la pêche et la viabilité à long terme des économies maritimes de l’Afrique de l’Ouest». Aussi de poursuivre : «Si l’opportunité se présente, nous souhaiterions participer à l’élaboration d’un plan stratégique pour une économie bleue au Sénégal avec des collaborateurs africains et canadiens.» De plus, «avec des partenaires africains et nos expériences canadiennes, Blue home souhaiterait contribuer à trouver des solutions pratiques pour minimiser les énormes pertes de poissons qui contribueraient grandement à la santé environnementale et au bien-être socio-économique de l’Afrique de l’Ouest». Avant de noter, en conclusion, que «Blue home est prêt à établir une relation à long terme avec les pays de l’Afrique de l’Ouest en débutant avec un projet-pilote à Kayar au Sénégal. Les retombées économiques, sociales et environnementales seront d’envergure considérable, contribuant grandement au développement économique durable et à la nouvelle économie bleue pour l’Afrique de l’Ouest».
Projet-pilote sur les côtes de Kayar
Cette initiative, selon le maire de Kayar, a pour but «le déploiement initial de 100 mille récifs artificiels multi-espèces le long des côtes de Kayar. L’importance et la stratégie de ce déploiement de récifs multi-espèces sont de générer des habitats marins riches et variés, facilement accessibles aux pêcheurs artisanaux. Cela aura pour effet de diminuer la pression exercée sur les écosystèmes naturels tout en favorisant une pratique de la pêche durable plus près des côtes»
Le coût du projet est estimé à 3 millions d’euros pour 100 mille récifs à Kayar. Un tiers du coût (environ 1 million d’euros) sera dépensé dans l’économie locale à partir des déchargements du quai de Dakar et en employant des pêcheurs locaux pour déployer les récifs artificiels avec des barges. Pour le projet-pilote, il est suggéré de mettre en place 100 mille récifs artificiels multiespèces. La configuration recommandée prévoit l’installation d’un récif tous les 5 mètres carrés, conformément aux directives émises par Pêches et Océans Canada. Les sites proposés seront divisés comme suit : «5 sites de 10 mille unités seront déployés le long des côtes au nord de la fosse de Kayar», «5 sites de 10 mille unités seront déployés le long des côtes au sud de la fosse de Kayar». Pour la méthode d’exécution, il sera identifié des sites côtiers avec pêcheurs locaux, selon les critères environnementaux et socioéconomiques, détaillés dans l’annexe III, et engagé les pêcheurs locaux pour l’exécution d’un déploiement efficace des récifs.
L’objectif central de ce projet ambitieux est de restaurer les écosystèmes marins le long des côtes de l’Afrique de l’Ouest.Il est proposé de mettre en place 1, 75 million de structures récifales artificielles multi-espèces le long des rivages du Sénégal (750 mille), du Maroc (500 mille), de la Mauritanie (250 mille) et du Bénin (250 mille), plus particulièrement près des communautés de pêcheurs. L’enjeu majeur de cette vaste opération de déploiement réside dans la création d’habitats marins diversifiés et abondants, qui seront directement accessibles aux communautés de pêcheurs artisanales. Cette initiative devrait ainsi réduire l’impact sur les écosystèmes naturels et encourager des méthodes de pêche durables près des côtes.
Contexte de l’Afrique de l’Ouest et du Sénégal
L’Afrique de l’Ouest, avec ses vastes côtes atlantiques et méditerranéennes, dépend fortement de ses ressources marines pour la sécurité alimentaire, l’emploi et l’économie. Cependant, les écosystèmes marins près des côtes de l’Afrique de l’Ouest subissent une dégradation accélérée due à la surpêche, à la pollution et aux pratiques de pêche non durables, menaçant la biodiversité marine etla viabilité de la pêche artisanale. Cette situation met en péril les moyens de subsistance de millions d’Africains et la sécurité alimentaire nationale.
Une des stratégies de l’économie bleue du Sénégal propose une intervention proactive pour rebâtir ces écosystèmes marins. «En créant des habitats marins artificiels, on vise non seulement à restaurer la biodiversité et à augmenter les stocks de poissons, mais aussi à rendre la pêche plus sécuritaire et économique pour les pêcheurs artisanaux», indique M. Aziz Niang, selon qui «ces récifs artificiels offrent un abri, des zones de frai et de nourriture pour diverses espèces marines, contribuant ainsi directement à la revitalisation des écosystèmes côtiers».
Pour établir des ententes gagnant-gagnant, Blue home propose des projets à court, moyen et long termes en quatre phases pour restaurer les écosystèmes marins au bénéfice des pays de l’Afrique de l’Ouest. Durant la phase initiale (phase 1) du projet-pilote visant à promouvoir une économie bleue au Sénégal, Blue home propose de déployer 100 000 unités de récifs artificiels côtiers à Kayar, pour produire un impact significatif sur les écosystèmes marins le long de ses côtes. En déployant un nombre suffisant de récifs, les gestionnaires de l’environnement et les chercheurs pourront mieux évaluer l’efficacité des différentes approches et ajuster les stratégies de déploiement en fonction des retours d’expérience et des résultats de recherche, optimisant ainsi l’impact écologique global. Cette étape s’appuie sur des principes-clés tels que l’amplitude des actions requises, l’urgence de prendre ces actions, l’amélioration de la biodiversité et la consolidation de la durabilité des habitats marins dans cette zone. «Selon les différentes espèces de poissons, l’investissement initial pour le déploiement des récifs artificiels est généralement amorti en environ 2 à 6 ans, grâce à l’augmentation de la biomasse faunique (poissons). Donc, l’impact économique positif est visible rapidement, tant pour les pêcheurs locaux que pour les industries connexes», remarque M. Aziz Niang.
Bénéfices socio-économiques accrus et propulsion des économies locales
L’ampleur du déploiement influence directement les bénéfices socio-économiques de la pêche artisanale. Le déploiement de récifs artificiels près des côtes présente une opportunité importante pour revitaliser les écosystèmes marins et soutenir l’économie locale. Il est proposé d’utiliser les pêcheurs locaux pour déployer les récifs artificiels en mer. Cette stratégie offre une solution concrète aux défis rencontrés par les pêcheurs artisanaux, en réduisant la nécessité de s’éloigner dangereusement du littoral pour trouver des ressources halieutiques et en posant les bases d’une pêche durable et prospère pour les générations futures
Captation des Gaz à effet de serre et filtration de l’eau
Les algues et la flore marine colonisant très rapidement les récifs artificiels absorbent activement les Ges, aidant à combattre les changements climatiques. Les structures deviennent carboneutres en moins d’un an, transformant les récifs Blue home en émetteurs négatifs de Co2 qui pourraient générer des revenus additionnels dans un marché de bourses de carbone. De plus, les récifs facilitent la filtration de l’eau par les algues et les mollusques, contribuant à la réduction de la pollution marine tout en minimisant l’impact sur le fond marin par leur conception légère et compacte.
Création de réseaux d’habitats interconnectés
Les récifs artificiels sont plus efficaces lorsqu’ils sont déployés en groupe et en forme de réseaux interconnectés, plutôt qu’individuels et séparés, car cela permet de créer des corridors écologiques qui favorisent la dispersion des espèces et augmentent la diversité génétique des populations. Un grand nombre de récifs permet de connecter des zones autrement isolées, soutenant ainsi la migration, la reproduction et le rétablissement des espèces marines sur de vastes zones.
Réseau écologique et économique à partir de la valeur ajoutée
Pour renforcer la résilience des écosystèmes marins face aux pressions telles que le changement climatique, la pollution et les pratiques de pêche non durables,«une approche de restauration à grande échelle est nécessaire», font savoir les initiateurs du projet. Selon eux, «les réseaux étendus de récifs artificiels aident à amortir ces impacts, en fournissant des habitats stables et en soutenant les populations d’espèces-clés pour la fonction écosystémique. La valeur ajoutée au béton, par la création de récifs artificiels, contribuera à rétablir la résilience écologique ainsi que la résilience économique du pays».
«LA PLUS GRANDE SCENE AMERICAINE POUR PARLER DES PRODUCTIONS AFRICAINES»
New York African Film Festival - Tenues traditionnelles des quatre coins de l’Afrique, présence de plusieurs générations de la diaspora, mais aussi de curieux qui n’ont jamais mis les pieds sur le continent...
Tenues traditionnelles des quatre coins de l’Afrique, présence de plusieurs générations de la diaspora, mais aussi de curieux qui n’ont jamais mis les pieds sur le continent... L’atmosphère est bon enfant, et les échanges et discussions sur les films sont nombreux. «Sincèrement, je suis comblée lorsque je vois des réalisateurs, des acteurs ou actrices qui parlent, s’assoient avec les spectateurs, jeunes, ou moins jeunes, car l’échange, la discussion sont parmi les éléments les plus importants de ce festival», déclare Mahen Bonetti, la fondatrice et directrice du Nyaff. «Il faut un débat constant et amener l’Afrique sur le devant de la scène par le cinéma, mais il faut aussi que les gens se mélangent, apprennent les uns des autres, et c’est l’une des raisons qui m’a fait démarrer ce festival, il y a plus de trente ans.» Née en SierraLeone et venue à New York faire des études de communication dans les années 80, Mahen Bonetti réfléchit rapidement à la manière de rendre plus visible son continent de naissance, dans un pays souvent critiqué pour son manque d’ouverture vers l’extérieur.
Les Etats-Unis sont alors en plein débat sur la question de la visibilité des communautés afro-américaines, et la jeune étudiante veut amener l’Afrique dans la discussion. Un évènement vient donner un coup de pouce supplémentaire à son projet. «Lorsque la chanson We are the world, de Usa for Africa, portée par Michael Jackson et Lionel Richie, est sortie en 1985, on a senti qu’il y avait une montée de l’intérêt porté sur l’Afrique, car ce titre a eu un succès immense, et les gens ont commencé, ici, à s’intéresser aux thématiques de l’Afrique : la pauvreté certes, mais pas seulement. Ça a été l’élément qui a aidé à une prise de conscience», se rappelle-telle. Avec une bande d’amis, ils démarrent l’aventure du Nyaff en 1993, avec une première édition essentiellement consacrée au cinéma de la légende sénégalaise Ousmane Sembène. «Je m’en souviens comme si c’était hier, sourit la directrice du festival. On avait réussi à le faire venir, à ouvrir la porte des Etats-Unis à des réalisateurs africains, à les faire connaître ici, et les gens ont tout de suite accroché. On a senti dès le départ que le cinéma africain attirait une grande curiosité, et on a continué sur la lancée.»
Depuis plus de trois décennies, des rétrospectives de Djibril Diop Mambéty, de Abderahammane Sissako, mais aussi de Fanta Régina Nacro et Jean-Pierre Bekolo, ont été organisées, et l’édition 2024 a mis un coup de projecteur sur la légende camerounaise Jean-Pierre Dikongé Pipa, venu parler des productions de son pays avec son compatriote Jean-Marie Téno. «C’est primordial, vital pour la promotion du cinéma africain, d’avoir des festivals comme le Nyaff», souligne le réalisateur. «C’est un marché hyper compétitif, mais il y a un public pour regarder les films venus du continent, et avoir une fenêtre de visibilité à New York, c’est peut-être la meilleure porte d’entrée, la plus grande scène américaine pour parler des productions africaines.»
Apporter les œuvres cinématographiques africaines et de la diaspora sur grand écran
Pour Mahen Bonetti, le festival grandit et prend une place importante dans le panorama des événements liés au septième art dans la Grosse Pomme, malgré la concurrence énorme du Tribeca Film Festival, mais aussi du New York Film Festival, deux mastodontes qui attirent plus de 10 000 spectateurs par an. «Mais on continue de se faire une belle place au soleil, et on voit de plus en plus de personnes venir [environ 400 personnes pour la soirée d’ouverture, 80% de taux de remplissage des séances en moyenne, Ndlr], et notre programme s’allonge, année après année ! C’est plutôt bon signe.» «Lors des premières années, nous avions 7-8 films et on ne savait pas vraiment quand on aurait des salles disponibles, on était dans la débrouille la plus totale, se souvient la fondatrice. Trente ans plus tard, on projette plus de 90 films, de 30 pays différents, sur plus de trois semaines. Le festival est bien installé, mais il faut toujours continuer à se battre.» Autre objectif important, attirer les jeunes, et continuer à créer une discussion pour apporter les œuvres cinématographiques africaines et de la diaspora sur grand écran de ce côté de l’Atlantique, où la curiosité pour le sujet est croissante. «Ce festival a permis à des Sembène et autres d’être vus et connus aux Etats-Unis, mais il faut viser de plus en plus large en mixant les œuvres classiques et les nouvelles tendances, comme les films d’animation et les courts métrages par exemple, explique Mahen Bonetti. Mais aussi donner de la voix et une tribune aux jeunes talents du continent et de la diaspora.»
Rfi
Par Yakhya DIOUF
POURQUOI L’ARABE AU PALAIS ?
Depuis que le président Bassirou Diomaye Faye, a décidé de créer une Direction des affaires religieuses logée à la présidence de la République, qui s’occuperait, entre autres, de l’insertion des diplômés en langue arabe, les commentaires vont bon train
Depuis que le président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a décidé de créer une Direction des affaires religieuses logée à la présidence de la République, qui s’occuperait, entre autres, de l’insertion des diplômés en langue arabe, les commentaires vont bon train. Pourquoi une telle direction au Palais ? Pourquoi pas un haut-conseil ? Pourquoi un traitement de faveur pour l’arabe ? Et l’anglais qui chaque jour étale son audience ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter, selon notre sensibilité, d’apporter des éléments de réponses.
Mais auparavant, je voudrais tenter de placer ces actes politiques dans leur véritable contexte, à savoir les relations entre pouvoirs politique et temporel. Et pour cela, je m’appuierai essentiellement sur l’ouvrage de Christian Coulon intitulé Le marabout et le prince. Islam et pouvoir au Sénégal, Paris, Pedone, 1981, 317 pages. Ouvrage dont la lecture m’a particulièrement convaincu de par sa pertinence par rapport au phénomène «pouvoir-marabout».
Le Sénégal, on le sait, a souvent représenté pour l’africanisme français, un «laboratoire». L’ouvrage de Christian Coulon illustre, par la couverture théorique et la présentation des résultats, un nouveau courant de l’anthropologie politique.
Le marabout et le prince de Christian Coulon me paraît contribuer, par une remise en situation des données et des contextes, à lire, à relire le politique dans l’islam.
Christian Coulon nous dit dans sa conclusion : «Si nous voulons comprendre le politique dans les différents lieux où il s’inscrit, il faut renoncer à voir dans le sacré un discours immature, piégé et archaïque. L’islam sénégalais donne sa substance et sa forme au politique dans les conditions -les limites- que j’ai analysées parce que les Sénégalais ont trouvé en lui la parole qui semblait convenir à leurs espoirs, justement parce que sa plasticité offrait une gamme extraordinaire de système d’action et d’interprétation» page 298.
Aussi, l’illustration de ce propos dans l’histoire politique du Sénégal est-elle relativement aisée. Rappelons les relations privilégiées de Léopold Sédar Senghor, le chrétien, avec Serigne Fallou Mbacké, avec son fameux : «Senghor Seng ca Kao.» Celles du Président Abdou Diouf et Serigne Abdoul Ahad Mbacké, et du Président Abdoulaye Wade avec Serigne Saliou Mbacké. Président Macky Sall avec la modernisation des cités religieuses.
Ces perspectives relativement nouvelles de la recherche sont fondées sur un changement de point de vue simple mais fondamental.
De mon point de vue, il consiste en ce que «cette culture musulmane mérite donc d’être prise au sérieux» dans l’exercice de tout pouvoir politique, ici au Sénégal, quelle que soit la couleur de ceux qui accèdent au pouvoir. C’est pourquoi la visite que l’actuel Président que l’on percevait comme «salafiste», a consacrée aux guides religieux en commençant par Touba puis Tivaouane, est salutaire, à plus d’un titre.
Entendons-nous bien, le «prince» de Christian Coulon est aussi celui de Machiavel. C’est l’éternel gouvernant, comme on parlerait d’un éternel féminin. A travers les avatars successifs des souverains wolofs, toucouleurs ou sérères, du commandant de cercle de la période coloniale ou du préfet sénégalais contemporain, le prince concrétise le principe d’une hégémonie naturelle et temporelle dont le «marabout» et le «prince» sont les deux figures de proue. Il en sera ainsi pour longtemps encore ! C’est une tradition bien ancrée dans les mœurs de la République.
En face du «prince», le «marabout» est d’abord le moine soldat, surtout de la tradition confrérique, le combattant de la foi de l’islam et de l’Hégire. Avec le soufisme, le marabout devient souvent un ascète, un saint, un waliyou - cas de Serigne Saliou Mbacké détaché complètement des choses de ce bas monde dont il est le contempteur.
Durant la période coloniale, les marabouts deviendront ainsi tour à tour les auxiliaires administratifs des souverains wolofs, les cadres de l’Almamyat toucouleur dans la vallée du Sénégal, puis les «courtiers» de l’administration coloniale française.
Ainsi, les années quatre-vingt s’ouvrent sur une interrogation décisive pour l’avenir du régime politique «socialiste» au Sénégal. A la suite de la transmission du pouvoir présidentiel de Léopold Sédar Senghor à Abdou Diouf, «les marabouts» vont-ils négocier une nouvelle alliance, comme les y incitent bien des hommes politiques sénégalais ?
En tout état de cause, s’il est facile, en 1980, de designer les enjeux et identifier les partenaires, telle n’était pas la situation à la fin des années soixante, quand Christian Coulon a entrepris ses recherches de terrain.
Par ailleurs, dans les cercles dirigeants sénégalais, les marabouts étaient traités de «citoyens comme les autres», mais bien utiles pour calmer les émeutes, depuis mai 1968 jusqu’à juin 2021.
Voilà, esquissé à grands traits, le tableau général qu’offrent les relations relativement complexes entre les pouvoirs politique et temporel dans notre pays. Et c’est justement dans ce cadre que la récente décision du nouveau Président quant à la Direction des affaires religieuses, ainsi que l’insertion des diplômés en langue arabe, a été prise. Cette direction sera logée à la présidence de la République.
Il faut dire que loger les affaires religieuses à la Présidence n’est pas chose nouvelle. Le Président Wade avait nommé, à ses côtés, un ministre-conseiller chargé des questions religieuses.
Cette entité n’avait pas fait long feu, faute de contenu précis. Maintenant, on nous parle de «direction» ; pour diriger quoi ? Comment ? Va-t-elle donner des directives, des instructions, appelez cela comme vous voulez, aux confréries ? Va-t-elle poursuivre simplement ce que faisait le ministre de l’Intérieur à l’occasion des cérémonies religieuses ? Autant de questions pour le moment sans réponses, et qui nous installent dans une amphibologie fondamentale. Attendons de voir.
Quant à l’arabe, on nous dit que la direction va s’occuper, entre autres, de l’insertion des diplômés en langue arabe. Et ceux qui sont diplômés dans les autres langues, de longue date et qui végètent toujours, qui va s’occuper d’eux ? Les diplômés en langue arabe sont-ils plus méritants que ceux qui le sont en français, la langue officielle de travail bien consignée dans la Constitution ? Que faire des autres langues, notamment l’anglais en pleine expansion ? Quel traitement pour l’allemand, l’espagnol et le russe, pour ne citer que ces langueslà ? Et nos langues nationales ? Ces questions, à mon sens, méritent réponses !
Pourquoi pas une Direction de l’alphabétisation et des langues nationales à la présidence de la République ? De toute façon, quel que soit le statut que lui confèrent les nouvelles autorités, ce n’est pas l’arabe, quel qu’en soit l’usage qu’on en fera, qui développera le Sénégal !
De ce point de vue, le professeur Cheikh Anta Diop, dans Nations Nègres et Culture Tome I page 415, à propos de la nécessité de développer les langues nationales, nous dit ceci : «Il est plus efficace de développer une langue nationale que de cultiver artificiellement une langue étrangère ; un enseignement qui serait donné dans une langue maternelle permettrait d’éviter des années de retard dans l’acquisition de la connaissance…» Alors pourquoi l’arabe ?
Je reste persuadé que pour régler des questions aussi sensibles, une réflexion approfondie, menée de concert avec tous les acteurs impliqués en la matière, doit être privilégiée, car une telle entreprise ne doit pas se résumer à inaugurer des chrysanthèmes.
Et puis, de quelle insertion parle-t-on ? N’existe-t-il pas déjà un baccalauréat arabe ? Les portes de l’Ecole nationale d’administration –Ena- ne sont-elles pas ouvertes aux arabisants ? Ne compte-t-on pas des instituteurs et professeurs dans le système éducatif sénégalais, formés dans les Crfpe -Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation- et l’Ens -l’Ecole normale supérieure-, l’actuelle Fastef ? N’existe-t-il pas des inspecteurs en langue arabe ? Et que sais-je encore ! N’amusons pas la galerie ! La question est trop sérieuse pour être politisée au risque de créer des frustrations de nature à générer des troubles inutiles. Maintenant, si c’est pour attirer les fonds saoudiens et du monde arabe en général, cela constitue une autre paire de manches qui mérite réflexion. Bu ñu kène nax.
En somme, remarquons simplement que la communauté confrérique se veut un cheminement -la confrérie est une «voie» ou tarixa- et non instituée en assemblée –ecclésia- bien que le glissement de la «tarixa » à la «dahira» complique en fait par ses relents politiques les configurations des modes d’organisation sociale. Mais au-delà de ces considérations politico-religieuses, les enjeux sont purement économiques et financiers. Alors pourquoi pas ne pas recourir aux institutions de Bretton Woods -Fmi et Bm- , qui prêtent même aux pays riches. La dette en soi n’est pas mauvaise, l’essentiel reste l’usage qu’on en fait. N’oublions pas que la France est l’un des pays les plus endettés de la zone Euro.
Yakhya DIOUF
Inspecteur de l’Enseignement élémentaire à la retraite
Par Ibou FALL
UN PEUPLE, UN BUZZ ET UNE FOIRE
L’adversité des années 60-70 aura raison finalement de la quête d’excellence de la République. A force de reculades, la République devient la foire d’empoigne où l’on vend en solde sa vertu et aux enchères sa mauvaise éducation
A partir de quel moment ce pays de brillants sujets s’est-il mis à croire qu’un président de la République et son Premier ministre doivent enseigner aux administrés à balayer les rues, en joignant l’acte à la parole, forçant le nouveau gratin du régime à poser en tenue d’éboueur, chacun près de sa brouette, pelle à la main ?
Lorsque la France consent à nous lâcher la bride, en 1960, nous avons l’un des chefs d’Etat les plus classes de la planète. Le modèle achevé de l’aristocrate que la mystique de la République habite, effrayant de culture, pétillant d’intelligence et éblouissant de savoir-vivre. Son lieutenant, le chef du gouvernement, est un ascète féru de spiritualité, un intellectuel pur jus obnubilé par sa mission : snober le sous-développement, affamer la pauvreté, assoiffer l’ignorance.
Le tandem est surréaliste… Le Sérère catholique issu d’une famille polygame qui ne s’entend qu’avec les chefs religieux musulmans, figures inédites de la féodalité ; et le Toucouleur musulman, fils de monogame, qui ne fait confiance qu’aux ecclésiastes gauchistes ; le gosse de riche et le moutard du policier.
Ces deux phénomènes ont toutefois un point commun : ce sont d’anciens sujets français qui ne tolèrent pas la médiocrité. La moindre des exigences, pour frayer avec ce régime, est alors d’avoir de la tenue et de l’instruction…
L’adversité des années soixante et soixante-dix aura raison finalement de la quête d’excellence de la République : les années de sècheresse mâtinées des troubles de la géopolitique mondiale vont éroder le standing de l’élite locale après que le tandem iconoclaste aura implosé le 17 décembre 1962. Et la barque va tanguer dans les tempêtes au point d’en perdre ses repères.
Les gens de peu sont en plein désarroi quand arrive sur la scène publique une nouvelle race de parvenus…
Des Sénégalais plus que bon teint, partis à l’aventure avec leurs seuls baluchons, et quelques compétences en abracadabra, et qui rentrent après de tumultueuses odyssées pour étaler leurs réussites inexplicables et leurs fortunes qui sentent le soufre…
Une garnison de rustres frustes qui se soignent : ces braves gens sont riches et tiennent à ce que ça se sache
Ils exhibent leurs deniers au nez des crève-la-faim, courtisent les griots et enrichissent les bijoutiers, subventionnent la contre-culture dont Sorano sera le temple et Médina Sabakh, la terre promise. Le Ramadan est la pause annuelle vertueuse ; le vendredi, leur jour de sainteté obligée où l’on compte les authentiques Sénégalais à l’entrée des mosquées dans lesquelles il faut se faire remarquer ; et la lutte, le rendez-vous dominical du gratin vernaculaire.
Leurs pantalons sont bouffants, leurs broderies de boubous damasquinées ; ils ont les épousailles fantasques, les baptêmes tonitruants et les funérailles psychédéliques. Comme si ça ne suffisait pas, leurs marabouts deviennent iconiques, leurs superstitions sont une religion, leurs mythes, des vérités historiques et leurs croyances font forces de lois.
Un député sénégalais, Mamadou Fall «Puritain», du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, prêche dans le désert quand il dénonce dans ces années-là, «ceux qui se mettent à piailler jusqu’à quatre heures du matin pendant que les gens dorment !».
Personne ne le prend au sérieux…
Ces Sénégalais du second type vont s’enhardir et disséminer leurs tares à tous les étages de la République, en tirant l’élite par le bas pour poser en maîtres du pays. Ils prennent d’assaut les quartiers chics, envahissent le monde des ragots et s’arment de légions de laudateurs. Pour parler comme en 2024, ils sont le buzz.
Ça étale son sans-gêne de nouveau riche et porte l’arrogance comme gage de citoyenneté : ça pense la démocratie à hauteur de son inculture et retaille le Sénégal en un ghetto où triomphent l’ordinaire fainéantise, l’insatiable cupidité et la bestiale concupiscence.
Le legs de cette engeance se résume à des faillites retentissantes, des demeures délabrées et des héritiers sans âme.
Pour couronner le tout, ils nous inventent une nouvelle institution, le secteur informel, garant de la débrouille nationale, laquelle installe au rang de valeurs absolues la fourberie, le désordre et la saleté…
Senghor les tolère, Diouf les reconnaît et Wade les institutionnalise.
A force de reculades, la République devient la foire d’empoigne où l’on vend en solde sa vertu et aux enchères sa mauvaise éducation. Parler français est une ignominie, savoir se tenir, une tare.
Pour mon plus grand malheur, dans ma jeunesse tourmentée, lorsque je croise de brillants esprits qui me parlent comme à un égal, l’un d’eux me transmet son regard implacable sur cette faune bigarrée aux airs conquérants et aux certitudes déjà définitives. Il n’arrive pas à les envier, et les plaint même, malgré leurs efforts monstrueux pour susciter la déférence, la convoitise, la jalousie… Son verdict péremptoire me marque à jamais : «Ils mangent trop gras, boivent trop sucré et, en plus, baisent de la mauvaise fesse !»
LENTEURS DE LA CONNEXION MOBILE ET FIXE, LA SONATEL S’EXPLIQUE
Selon l'opérateur téléphonique , c’est suite à un incident sur le câble sous-marin ACE, que certains clients pourraient rencontrer des lenteurs sur leurs connexions internet.
Depuis le début de la semaine, des lenteurs sont notées dans la fourniture de la connexion internet autant mobile que fixe.
Face aux complaintes, la SONATEL s’est fendue d’un communiqué pour donner les raisons.
Selon la note, c’est «suite à un incident sur le câble sous-marin ACE, que certains clients pourraient rencontrer des lenteurs sur leurs connexions internet».
La note de poursuivre que «les équipes techniques de l’entreprise sont actuellement mobilisées et travaillent avec diligence pour résoudre cette situation le plus rapidement possible ».
En attendant, les usagers qui ne sont pas rembourser continuent d’en pâtir.
ADAMA FAYE EST LIBRE
Le frère de l’ex-Première dame devait être déféré au parquet ce jeudi. Depuis l’annonce de son arrestation, ses proches tentaient de trouver un règlement à l’amiable pour éviter une poursuite judiciaire.
Placé en garde à vue, hier mercredi, Adama Faye, frère de l’ex-Première dame, Marième Faye vient d’être libéré. Il a été arrêté par les éléments de recherches de Colobane pour une affaire d’escroquerie foncière. Selon une source de Emedia, c’est son frère Iba Faye qui a payé la dette de 105 millions que le mis en cause devait au plaignant. S’agissant des faits, Adama Faye aurait «vendu des terrains en toc à des particuliers et peinaient à compléter le paiement des sommes escroquées».
Adama Faye devait être déféré au parquet ce jeudi. Depuis l’annonce de son arrestation, ses proches tentaient de trouver un règlement à l’amiable pour éviter une poursuite judiciaire.
LE COLLECTIF DES VICTIMES DU RÉGIME DE MACKY RÉCLAME JUSTICE
Le président du collectif a parlé de la découverte des scandales jusque-là cachés et dont Macky Sall est "l’unique responsable" selon le premier bilan allant des événements de mars à son départ une soixantaine de morts est listée.
Une conférence de presse s’est tenue ce jeudi au siège d’Amnesty international Sénégal, Boubacar Seye Président du collectif et victime du régime de l’ex président Macky Sall réclame justice au nom des 656 ex-détenus qui se sont manifestés pour le moment.
La présence du docteur Ousmane Ndiaye Psychosociologue et de la journaliste Thioro Makhou Mandela ancienne détenue est à souligner ainsi que d’autres victimes du régime d’alors.
Le Président du collectif a passé en revue la gouvernance du Sénégal de 1960 à 2012, et dit « Des hauts et des bas les régimes en ont connu, car nos aînés nous ont souvent retracé les événements de 1968, mais force est de reconnaître que c’est depuis 2019, avec Macky Sall que notre Sénégal a écrit les pages les plus sombres de son histoire».
Le président du collectif a aussi parlé de la découverte des scandales jusque-là cachés et dont Macky Sall est l’unique responsable selon le premier bilan allant des événements de mars à son départ une soixantaine de morts est listée.
« Depuis 1960, des pouvoirs se sont succédés à la tête du Sénégal mais aucun d’entre eux n’a fait l’objet de reddition de compte, il doit rendre compte », dit Boubacar Seye.
Il nous a fait part d’une projection d’un film relatant les faits de 2021 à 2024 sous la présence de toutes les autorités diplomatiques.
Il conclut par dire au Roi Mohamed VI qu’il est inconcevable d’héberger un dictateur qui a fait couler le sang de sa nation, Emmanuel Macron a été aussi cité, Boubacar Seye lui demande de ne pas s’immiscer dans cette affaire sénégalo sénégalaise et enfin il souhaite un mandat d’arrêt international contre l’ancien Président du Sénégal, car il s’agit, selon lui, un enjeu sécuritaire.
En somme, le collectif des victimes de l’ex-Président de la République Macky Sall souhaite que justice soit rendue et que cette tâche rouge de sang de notre histoire ne se reproduise plus.
750 MILLIONS DE DOLLARS LEVÉS EN EUROBONS, LE MINISTÈRE DES FINANCES EXPLIQUE
Selon le ministère, ces titres sont émis en dollars US à un taux nominal d’intérêt de 7,75% l’an, pour une maturité de 7 ans. Et afin d’optimiser davantage le service de la dette, ces titres ont fait l’objet, concomitamment, d’une conversion en euros.
Le ministère des Finances et du Budget vient de réagir sur les 750 millions de dollars (Environs 450 milliards de francs Cfa) en Eurobonds, levés par l’Etat du Sénégal sur le marché international.
Le régime actuel, qui a trouvé une tension dans les «caisses» de l’Etat, vient de lever avec succès 750 millions de dollars, soit environs 450 milliards de francs Cfa. Selon le ministère des Finances et du Budget, l’opération a été menée «dans le cadre de la couverture des besoins de financement des opérations de la loi de finances de l’année 2024».
Pour mener l'opération, l’Etat du Sénégal avait mandaté le holding Financier Jp Morgan de Londres, aux fins de mobiliser, à des conditions alignées à sa stratégie de gestion de la dette, des ressources pour un montant de 500 millions de dollars US. Il a été ainsi procédé, le lundi 03 juin 2024, au lancement d’obligations de l’Etat du Sénégal, en placement privé auprès d’investisseurs sur les marchés internationaux de capitaux.
Selon le ministère, ces titres sont émis en dollars US à un taux nominal d’intérêt de 7,75% l’an, pour une maturité de 7 ans. Et afin d’optimiser davantage le service de la dette, ces titres ont fait l’objet, concomitamment, d’une conversion en euros, à un taux moyen de 6,47%.
«L’engouement pour ces titres, noté après leur lancement, a justifié l’émission, le mardi 04 juin 2024, d’une tranche additionnelle de 250 millions de dollars US. Le succès de la transaction, établi par la forte adhésion des investisseurs ciblés, atteste de leur soutien constant aux initiatives de financement des politiques publiques de l’Etat du Sénégal, ainsi que de leur confiance renouvelée en sa qualité de signature », indique le ministère.
Il déclare que ce placement privé d’obligations, auprès d’investisseurs internationaux, est une première opération du genre pour l’Etat du Sénégal. Et il s’inscrit dans le cadre de la politique de diversification des instruments de financement, de l’élargissement de la base des investisseurs et de gestion active de la dette, conformément à la stratégie de dette à moyen terme de l’Etat.
RUFISQUE, 74 KG DE DROGUE SAISIS, 2 CHAUFFEURS ET 2 JARKATAMEN ARRÊTÉS PAR LA POLICE
Tout a commencé lorsque les hommes du commissaire principal Mamadou Lamarana Diallo ont été informés de la présence de plusieurs personnes suspectes à bord de deux véhicules et de motos-Jakarta à la plage du quartier Thiawlène.
Le commissariat central de Rufisque a saisi 74 kg de chanvre indien, mercredi, à la suite de l’arrestation de quatre trafiquants, informe Seneweb.
Selon la source, tout a commencé lorsque les hommes du commissaire principal Mamadou Lamarana Diallo ont été informés de la présence de plusieurs personnes suspectes à bord de deux véhicules et de motos-Jakarta à la plage du quartier Thiawlène.
« Séance tenante, les éléments de la brigade de recherches ont effectué une descente inopinée à quelques mètres des lieux indiqués, la nuit du mardi au mercredi vers 2 h. Leur dispositif de surveillance a permis de surprendre en flagrant délit les deux chauffeurs A. N. Diouf et B. Diop ainsi les deux Jakartamen A. Thiam et A. Diatta. Les deux véhicules et 74 kg de chanvre indien ont été saisis par les policiers », selon des sources de Seneweb.
« Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détention et trafic de chanvre indien. Ils seront présentés au procureur », renseigne le média.