QUELQUES REMARQUES SUR LE RELIGIEUX ET LE FONCIER
A Touba, à Tivaouane, à Medina Gounass, en visite chez le clergé catholique, vous déconstruisez, de jour en jour , l’image que l’on posait sur vous et sur le premier ministre Ousmane Sonko, de leaders qui allaient déstabiliser les foyers religieux.
Encore félicitation au président Bassirou Diomaye Faye qui confirme, lors de chaque visite dans les familles religieuses et confrériques, son engagement à soutenir les valeurs spirituelles et culturelles qui fondent l’identité collective du Sénégal. Un peuple, un but, une foi ancrés dans le respect du sacré des uns et des autres dans un pays qui travaille à faire du religieux un acteur déterminant du vivre ensemble et de la paix sociale.
A Touba, à Tivaouane, à Medina Gounass, en visite chez le clergé catholique, vous déconstruisez, de jour en jour , l’image que l’on posait sur vous et sur le premier ministre Ousmane Sonko, de leaders qui allaient déstabiliser les foyers religieux. Vos premiers pas indiquent le contraire. Il n’est pas demandé dans un État laïc de dompter les religions. Il n’est pas demandé d’imposer une religion mais de respecter la liberté de croyances. Ce que l’Etat laïc doit éviter est de mettre en avant des préférences religieuses ou des préférences confrériques. C’est cela la neutralité de l’Etat qui ne veut pas dire l’insensibilité aux faits religieux. Je vous souhaite, monsieur le Président de la république, une participation réussie au Sommet de l’OCI. Votre prédécesseur, le président Macky Sall, a toujours fait entendre la voix d’une Oummah de la solidarité économique, sociale et religieuse. Aussi la voix d’un monde musulman ouvert au dialogue, à la tolérance et qui s’oppose, à la stigmatisation, au terrorisme, à la radicalisation et à l’insécurité.
La position de notre pays dans son soutien à la Palestine est claire et engagée. Il faut la réaffirmer. Je vous exprime, M. le président de la République, ma fierté pour la réaffirmation de la vision diplomatique de l’Etat du Sénégal par le soutien indéfectible à un État palestinien viable et souverain avec Jérusalem est comme capitale, conformément aux résolutions des Nations Unies. Le cessez le feu immédiat à Gaza que vous avez mentionné est une haute exigence d’humanité. M. le. Président, je ne peux manquer de vous citer encore pour vos propos de valorisation de l’Islam: « il est important que l’OCI et les États membres renforcent la diffusion des valeurs authentiques de l’islam, religion qui prône la modération, le savoir, le savoir-faire et le savoir -être
Dans tous les domaines de la vie de la nation, je vous conseille d’être le président raisonnable, de pondération et de hauteur. Vous êtes déjà apprécié et donc vous n’avez pas besoin du show et de l’exhibitionnisme démesurés. Vous avez jusqu’ici dégagé la pondération. Il en est de même du premier ministre Ousmane Sonko qui déroule avec un rythme maîtrisé. La pondération sur tout et l’analyse détaillée de l’impact de toutes vos décisions sont les voies d’une gouvernance réussie. C’est pourquoi, dans une récente contribution dans la presse nationale sur vos récentes décisions sur la gestion du foncier, je vous adressais mes félicitations pour votre engagement à lutter contre les abus. Mais aussi, je vous disais qu’après avoir ouvert la boîte de Pandore, il vous faudra vous arrêter sur tous les impairs commis et la chaîne d’acteurs qui en permettent la prolifération à tous les niveaux, y compris les fonctionnaires de l’Etat. La population ne réclame pas une justice des vainqueurs, une justice de revanche, une justice du système, mais plutôt une justice à l’endroit de tous, sans exclusive. Les méfaits dans le foncier ne datent pas d’aujourd’hui. C’est une longue histoire de laxisme dont ont même bénéficié certains qui aujourd’hui crient fort et pensent être des saints.
J’alertais le président Bassirou Diomaye Faye afin qu’il ne tombe pas dans le piège de quelques activistes, maires, députés, politiciens, entrepreneurs, ou même d’agents des domaines qui sont dans l’excès et dans l’intimidation et qui cherchent ainsi un capital de visibilité professionnelle, politique et sociale. Monsieur le président de la république, sur ce dossier du foncier, il ne s’agit pas de s’engouffrer dans des réunions et des créations de comités à n’en plus finir. Il faut faire vite et clair. Celà est possible. Il faut sanctionner ceux qui ont abusé ( et on les connaît) et permettre vite à ceux qui sont dans leurs droits de bénéficier rapidement de leurs droits. Sinon, on participe à léser ces derniers dont certains ont déjà assez souffert. Les brebis galeuses ne doivent pas pénaliser les bénéficiaires légitimes et aussi empêcher le corps des notaires de leur apporter le soutien auquel ils ont droit. Nous prions pour le succès du Sénégal et pour l’application juste du « Jub Jubal Jubanti «