LES PREMICES D’UN CHANGEMENT DE CAP
Il y a d’abord cet ouvrage du Pr Sakho intitulé «Le droit au soutien de l’investissement dans le sport» qui nous sera présenté dès le week-end prochain. Une réflexion, des pistes et des réponses claires à la fonction économique du sport, sa place.
Il y a d’abord cet ouvrage du Pr Sakho intitulé «Le droit au soutien de l’investissement dans le sport» qui nous sera présenté dès le week-end prochain. Une réflexion, des pistes et des réponses claires à la fonction économique du sport, sa place et son impact. Ensuite notre pays prépare «Sénégal Sport Summit». Si ce n’est pas suffisant pour entamer la réflexion sur l’économie du sport c’est au moins révélateur d’une tendance incontournable. Il est jeu au sens ludique, expression sur le terrain mais doit être un produit commercial de premier plan sans lui ôter son caractère passionné, unificateur et populaire qui constitue en même temps toute sa force. Ce «Dakar Sport Summit» tel que présenté par ses organisateurs veut trouver une parfaite symbiose entre le financement public et privé dans le sport. Un ouvrage et une rencontre qui nous renseignent à suffisance sur la nécessité de sortir du champ de jeu et de ses règles qui ne dépassent guère les dimensions des terrains. D’autres terrains s’offrent d’autres règles qui sont désormais nécessaires pour transformer le développement du secteur en réussite économique puisque le sport ne rame pas à contre-courant de la marche du monde. Tout au contraire Il en constitue aujourd’hui un élément clé, une réalité sociale et un projet économique viable. Au-delà de la passion de l’émotion il faut pousser la réflexion sur le terrain économique. Dans une Afrique ou tout est priorité, investir dedans peut paraître saugrenue.
Cependant son cadre institutionnel, son organisation, mieux maîtrisés par les Etats peut avoir un caractère incitatif à plusieurs investissements Privés. Notre continent reste encore majoritairement dans un schéma classique fait de subventions et d’aides qui ont leur effet éphémère mais qui ne s’inscrivent pas un développement durable. C’est un mécénat d’Etat limité dans le temps. Seuls le Maghreb et l’Afrique du Sud et récemment la Tanzanie tentent d’innover en versant dans l’entreprenariat autour du sport. Le Sénégal doit s’y préparer au moment où son économie va entrer dans une nouvelle ère en fixant dès à présent les rampes d’une nouvelle approche. Celle qui va stimuler et innover un secteur qui doit certes garder sa spécificité mais qui doit s’adapter aux réalités économiques. C’est heureux que notre pays se positionne dans cette voie. L’ouvrage du Pr Sakho et la rencontre du «Dakar Summit Sports» vont poser des actes forts pour convaincre ceux qui sont encore hésitants ou sceptiques. C’est la solution pour les pays voulant s’ériger en hub. L’aspect donnée sportive y a toujours contribué largement.