3 000 000 DE CITOYENS SANS DONNEES ELECTORALES SUR LEURS CARTES D’IDENTITE BIOMETRIQUES CEDEAO
La révélation est du directeur général des élections (DGE) qui a tenu hier, vendredi 14 février, une conférence de presse, quatorze jours après l’ouverture de la révision des listes électorales qui se déroule du 1er février au 31 juillet.
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Ils sont à peu près de trois millions de citoyens qui détiennent la carte biométrique CEDEAO sans données électorales. La révélation est du directeur général des élections (DGE) qui a tenu hier, vendredi 14 février, une conférence de presse, quatorze jours après l’ouverture de la révision des listes électorales qui se déroule du 1er février au 31 juillet. A cette occasion, Biram Sène qui envisage une grande campagne de sensibilisation, invite les citoyens sénégalais à aller s’inscrire ou à mettre à jour leurs informations électorales. Une seconde chance pour plus de 3 millions de citoyens de devenir électeurs.
Selon le directeur général des élections (DGE), la DAF avait fait, avant de commencer la révision, une étude sur le fichier de la carte nationale d’identité biométrique CEDEAO. A ce titre, ajoute-t-il, il a été noté que 2 900 000 de personnes disposant de la carte d’identité biométrique CEDEAO n’ont pas de données électorales. Cela implique, d’après Biram Sène, « qu’on a à peu près 3 000 000 de personnes qui détiennent la carte mais qui n’a pas de données électorales et la majeure partie de ces personnes sont ce qu’on appelle les primo-votants. »
En outre, rappelant que cette révision initiée par l’administration électorale est exécutée par des commissions administratives, instituées par l’administration territoriale, M. Sène indique que « Dans chaque commune du Sénégal, il y a au moins une commission. Cela veut dire qu’il peut yavoir des commissions supplémentaires. Il peut y avoir même ce qu’on appelle des commissions itinérantes. »
A l’en croire, « Si on compte maintenant le nombre de communes au Sénégal et le nombre de commissions qui ont été implantées, on est à peu près 568 commissions actuellement et ce nombre de commissions peut augmenter jusqu’à 600 commissions », a-t-il souligné. Il faut noter que les opérations qui seront effectuées dans ces commissions sont entre autres les demandes d’inscriptions des nouveaux électeurs, les demandes de modifications d’adresses électorales, les demandes de changement de statut et les demandes de radiation. Ainsi, pour pouvoir effectuer toutes ces opérations, rappelle le Dg de la DGE, il faut la présentation l’originale de la carte d’identité biométrique CEDEAO en lieu et place de l’extrait de naissance. Biram Sène explique ce choix est dû aux difficultés que pose l’extrait de naissance au Sénégal. Il a rappelé d’ailleurs que, lors du dialogue politique de 2021, les acteurs politiques avaient insisté sur l’utilisation de l’extrait de naissance pour s’inscrire sur les listes électorales. Une doléance qui n’a malheureusement pas trouvé un écho favorable auprès de l’administration électorale qui avait dit que l’extrait de naissance n’était pas fiable et qu’il fallait d’abord avoir la carte nationale d’identité biométrique CEDEAO.
Concernant la solution à trouver pour rayer du fichier électoral des personnes décédées, le magistrat soutient que cela doit être une mission qui doit être menée au niveau des communes en collaboration avec la DAF, afin de recenser tous les registres dans lesquels les personnes sont décédées pour savoir comment les retirer du fichier électoral. L’autre effort qu’il faut fournir selon le directeur de la DGE, est que les gens doivent avoir l’habitude de déclarer leurs proches décédés.
Selon les données du dernier recensement de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la population du Sénégal est estimée à 18 millions d’habitants, tandis que le fichier électoral ne compte que 7 371 891 électeurs. Cet écart significatif souligne la nécessité d’une mobilisation accrue pour permettre à un plus grand nombre de citoyens d’exercer leur droit de vote. La révision ordinaire des listes électorales pour l’année 2025 a officiellement débuté le 1er février et se poursuivra jusqu’au 31 juillet sur l’ensemble du territoire national. Cette opération, essentielle au bon déroulement des scrutins, permet non seulement l’inscription de nouveaux électeurs, mais aussi la mise à jour des informations des citoyens déjà inscrits. Elle est assurée par des commissions administratives mises en place dans chaque commune. Composées d’un président nommé par l’autorité administrative, du maire ou de son représentant, ainsi que de représentants des partis politiques, ces commissions opèrent sous la supervision de la Commission électorale nationale autonome (CENA)