ABDOU MBOW INTERPELLE LE GOUVERNEMENT SUR LES DÉCRETS D’AVANCE
Le député s’interroge sur l’urgence justifiant le déblocage de 848 millions de Fcfa pour un comité d’assistance aux ex-détenus, dénonçant une possible violation de la Loi organique relative aux lois de finances.
Le député Abdou Mbow a exprimé des préoccupations concernant l’utilisation des décrets d’avance par le gouvernement.
Il a soumis une question écrite au ministre des Finances et du Budget, visant à clarifier les conditions entourant l’engagement et l’ouverture d’un crédit de paiement de 848 070 280 Fcfa.
Selon M. Mbow, un arrêté ministériel, daté du 30 juillet 2024, avait été pris pour structurer le comité chargé d’assister les ex-détenus.
Or, dès le lendemain, un décret d’avance autorisait le déblocage d’une somme conséquente, a-t-il souligné.
Interrogeant sur l’urgence justifiant une telle décision, il a fait part de ses doutes quant à l’exhaustivité du recensement des bénéficiaires à cette période.
Le député a également rappelé l’article 23 de la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF) 2020-07, qui stipule que de tels crédits ne peuvent être ouverts que dans des situations d’urgence d’intérêt national.
Pointant du doigt la majorité gouvernementale, il a critiqué la ratification de trois décrets d’avance durant l’examen de la loi de finances rectificative, sans explication préalable.
Abdou Mbow a multiplié ses questions en direction du ministre Cheikh Diba, cherchant des clarifications sur le financement des élections législatives via un décret d’avance.
Il a demandé pourquoi l’article 23 de la LOLF, qui exige leur ratification lors de la prochaine loi de finances, n’avait pas été respecté.