POUR UNE ADMINISTRATION PUBLIQUE SAINE
Lancé le 23 janvier 2025 par le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, les concertations nationales sur la réforme du service public se sont poursuivies à travers un vaste programme d’échanges déroulés dans les 14 régions du Sénégal

Après plusieurs semaines d’échanges à travers le pays, l’adjoint au Gouverneur de la région de Dakar chargé du Développement et le Directeur de la Transformation et du Service public, ont clôturé hier, mercredi 5 mars 2025 à Dakar, les concertations régionales sur la réforme du service public. Cette dernière étape, tenue à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), marque la fin d’un processus visant à recueillir les contributions des citoyens pour une administration plus efficace, transparente et adaptée aux besoins des usagers.
Lancé le 23 janvier 2025 par le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, les concertations nationales sur la réforme du service public se sont poursuivies à travers un vaste programme d’échanges déroulés dans les 14 régions du Sénégal. L’objectif principal était de recueillir les avis des citoyens, des élus, des fonctionnaires et des partenaires, pour diagnostiquer l’état des services publics et proposer des réformes adaptées.
Ce round-up de la situation dans les régions a été clôturé par l’étape de Dakar, la capitale, où l’adjoint au Gouverneur et le Directeur de la Transformation et du Service public, ont présidé hier, mercredi 5 mars 2025, à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) les concertations régionales sur la réforme du service public.
Selon le Directeur de la Transformation et du Service public, Mamadou Abdoulaye Touré, ces concertations s’inscrivent dans une vision plus large du gouvernement visant à replacer l’usager au cœur des services publics. «Nous avons discuté, écouté les populations et recueilli leurs propositions. Désormais, nous allons approfondir ces réflexions avec des concertations thématiques axées sur la participation citoyenne», a-t-il déclaré.
LES DEFIS MAJEURS DU SERVICE PUBLIC IDENTIFIES
Lors de la séance de clôture, Madame Yala Digou Mathilde Sadio, gouverneur adjoint de Dakar chargé du Développement, a souligné les principales difficultés relevées par les citoyens. Celles-ci ont trait à : Une «Lourdeur des procédures administratives», une «Lenteur dans le traitement des demandes», un «Manque d’accessibilité et d’informations», et des «Problèmes d’accueil et de prise en charge des usagers». Madame Sadio a insisté sur la nécessité de moderniser l’administration, pour améliorer la satisfaction des usagers, pour «remettre l’usager au centre du service public». «Aujourd’hui, on parle du client roi. Il faut développer des mécanismes qui nous permettent de prendre en charge les besoins des populations. Ces mécanismes peuvent passer par la digitalisation, par la simplification des procédures, l’amélioration des politiques d’accueil, développer des politiques de qualités tout au long des chaînes, à tous les niveaux de management afin que toute l’activité, l’action de l’administration, du service public soit tournée vers l’usager», a-t-elle recommandé.
VERS UNE ADMINISTRATION PLUS EFFICACE ET TRANSPARENTE
Le Gouverneur de Dakar, dans son discours d’ouverture, a rappelé que ces concertations ont donné la parole aux citoyens afin d’établir un diagnostic clair sur le fonctionnement du service public. «C’était une occasion pour les populations de s’exprimer, d’exprimer leurs inquiétudes par rapport au service public. Et aussi de montrer des pistes de solutions pour qu’ensemble, nous puissions améliorer le service public qui soit à l’usage des populations», a-t-elle dit.
Digou Yala Mathilde Sadio a souligné que l’administration souffre de contraintes diverses, allant du manque de moyens aux problèmes de ressources humaines. «Le service public sénégalais n’est pas parfait, il est à parfaire. Parce que les difficultés ne sont pas forcément liées au service directement. Ceci peut être un problème de moyens, ça peut être lié au problème de ressource humaine», a-t-elle déclaré.
L’objectif est désormais de transformer ces recommandations en actions concrètes pour une administration plus performante et réconciliée avec ses usagers. Le gouvernement prévoit ainsi de mettre en place un Agenda national de Réforme du Service public, basé sur les conclusions de ces concertations régionales. Avec cette dynamique, le Sénégal ambitionne de bâtir un service public plus accessible, efficace et au service des citoyens.