C2C MISE SUR L’EQUITE, LA DIVERSITE ET L’INCLUSION DANS L’ENSEIGNEMENT
Depuis 2022, l’Ong Intra Helalth a mis en place un projet dénommé « Classroom to Car C2C » afin de renforcer la formation initiale des sage-femmes et infirmiers pour une amélioration des soins de santé maternelle et infantile en Afrique de l’ouest.
Pour une meilleure formation des sage-femmes et infirmiers au Sénégal, Intra Hrealth a tenu un atelier ouvert depuis le 09 septembre dernier avec ses partenaires pour s’assurer que toutes les écoles de formation en santé offrent la même chance d’accès à la formation initiale de ces prestataires de soins à travers l’intégration de tout ce qui est équité, diversité et inclusion.
Depuis 2022, l’Ong Intra Helalth a mis en place un projet dénommé « Classroom to Car C2C » afin de renforcer la formation initiale des sage-femmes et infirmiers pour une amélioration des soins de santé maternelle et infantile en Afrique de l’ouest.
Présent dans trois pays dont le Sénégal, le Mali et le Niger, le projet intervient dans le renforcement de la formation initiale des agents de santé, la capacitation organisationnelle des écoles, la dotation de matériels entre autres. Du 09 septembre au 13 du mois courant, acteurs, bénéficiaires et partenaires sont réunis à travers un atelier à Dakar pour s’assurer que toutes les écoles de formation en santé offrent la même chance d’accès à la formation initiale de ces prestataires de soins, à travers l’intégration de tout ce qui est équité, diversité et inclusion. Pour la directrice régionale dudit projet C2c, Docteur Jeanne Tessougué: « nous avons une impression très positive parce que toutes les actions qui ont été mises en place, ont eu à améliorer l’assurance qualité et la formation. Nous sommes vraiment satisfaits à tous les niveaux de partenariat ».
Et d’ajouter : « au niveau central, les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, à travers leurs différentes directions qui se sont vraiment impliquées dans le projet pour une parfaite réussite mais aussi pour que les sage-femmes et infirmiers qui sortent de cette formation, puissent avoir la capacité de faire des soins de qualité aux populations sénégalaises. Nous voyons en trois ans de mise en œuvre du projet que le Sénégal s’est beaucoup investi et les premiers impacts sont déjà comptabilisés». Pour le président du collectif sénégalais des chefs d’établissement privés de formation en santé (Coseps), Abdoulaye Gaye, ce projet qui a démarré en 2022 a permis aux établissements de disposer d’une analyse situationnelle qui a abouti à l’élaboration d’un Plan stratégique, qui va inclure à l’issue des travaux un plan d’action sur l’Edi, une Cellule Interne d’Assurance Qualité (Ciaq) pour impulser une démarche Qualité dans l’ensemble des établissements, de matériels didactiques haut de gamme pour la mise en place de laboratoires de compétences pour la Formation des infirmiers et des sage-femmes, mais aussi d’enseignants permanents et vacataires formés dans la méthode d’Approche par les Compétences (Apc).
« L’atelier précité fait suite à celui tenu au CRFS de Kaolack du 10 au 14 octobre 2023 et qui avait permis d’orienter les superviseurs et les enquêteurs de quatre établissements sur les différents outils utilisés pour la collecte des données de l’analyse situationnelle sur l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) », a-t-il fait savoir.
Revenant sur la pertinence du projet, Joseph Barboza, représentant résident de intraHealth international au Sénégal a relevé que la situation sanitaire au sud du Sahara est confrontée à un problème de ressources humaines. « La pénurie de RH est due à l’absence de formation, au manque de moyens d’accompagnement. Elle se traduit entre autres par l'insuffisance de personnel de santé qualifiés, la disparité dans la régulation des professionnels de santé, le manque de reconnaissance réciproque des diplômes limitant le processus de l’intégration régionale », a-t-il fait savoir. Selon les responsables de ce projet qu’au Mali, au Niger et au Sénégal, la pénurie de personnel de santé qualifié est sévère et ils sont loin d'atteindre la norme de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) de 23 prestataires de soins pour 10 000 habitants. La densité de prestataires est de 6,1 pour 10000 habitants au Mali, 3,9 au Niger et 4,3 au Sénégal, selon les statistiques. Un constat qui fera dire à Gabrielle Deguenonvo, conseillère technique en éducation du projet C2c au Sénégal : « une formation solide, au niveau initial et en milieu professionnel, est indispensable pour que les agents de santé puissent acquérir les compétences nécessaires pour fournir des soins conformes aux normes. Une approche pédagogique axée sur les compétences et associée à une réelle gestion efficace des ressources humaines, est aussi essentielle pour garantir de services de santé de qualité ».