C’ÉTAIT HORRIBLE...
La patiente de Covid-19, victime de viol dans un centre de traitement des épidémies, brise le silence. La victime âgée de 20 ans, accable le volontaire de la Croix-rouge, B. Niang.
La patiente de Covid-19, victime de viol dans un centre de traitement des épidémies, brise le silence. La victime âgée de 20 ans, accable le volontaire de la Croix-rouge, B. Niang.
"Le 23 juin 2020, diagnostiquée positive à la Covid-19, j’étais internée au centre de traitement des épidémies à l’hôtel Novotel. Au troisième jour, j’étais tellement angoissée que, même le médecin consultant, s’en est rendu compte au moment où il passait dans ma chambre pour les consultations quotidiennes. Au sixième jour, un individu que je n’arrivais pas à identifier à cause de sa tenue de protection est venu dans ma chambre pour m’apporter le petit déjeuner", narre-t-elle, dans son témoignage repris par Libération.
Avant de poursuivre : "Ainsi, lorsque je lui ai ouvert la porte, il m’a dit je suis timide et qu’à chaque fois qu’il m’apporte le petit déjeuner, je ne daigne pas le regarder dans les yeux. Avant même que je ne lui réponde, il s’est introduit dans ma chambre, ce qu’ils ne sont pas autorisés à faire. Je lui ai dit que je suis angoissée parce que j’ai peur que je veux rentrer chez moi. De suite, il m’a réconfortée en me disant que cette maladie n’était pas du tout grave, que je guérirais bientôt et rentrerais chez moi. Il m’a laissé un numéro de téléphone pour que je l’appelle si le besoin se faisait sentir. Ensuite, il est sorti de la chambre pour m’y laisser seule. Quelques minutes après, la même personne est revenue dans ma chambre avec six bouteilles d’eau qu’il a déposées sur l’armoire. Au même moment, je l’ai senti me toucher par derrière pressant très fort mes seins. J’étais prise de peur mais personne ne pouvait m’entendre à cause des portes blindées. De même chaque malade a sa chambre et personne n’était dans les couloirs. Je lui ai demandé de me laisser tranquille mais il ne voulait rien entendre. Il a continué à palper mon corps. Ensuite, il m’a soulevé et m’a demandé de l’embrasser. J’ai refusé. J’ai réussi à me libérer avant de me réfugier dans un coin près du lit. Il est parti fermer à clé la porte ainsi que la fenêtre. Lorsqu’il est revenu vers moi, il m’a bousculé sur le lit."
La victime ajoute : "Il a commencé à caresser tout mon corps et à m’embrasser. J’ai résisté, et c’est ainsi que je me suis mise sur le ventre. Je lui ai dit que ce qu’il faisait c’est du viol. Il m’a bluffé en me faisant croire qu’il allait partir et me laisser tranquille. Je le croyais et je me suis levée pour fermer la porte. C’est là qu’il m’a encore bousculé sur le lit en recommençant de plus belle sa sale besogne. Il a réussi à me pénétrer alors qu’un bout de ma robe était collé à son sexe... C’était horrible. »