DANS LE BUT DE REDUIRE LA MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE, LE SENEGAL SIGNE 6 ENGAGEMENTS
La Planification Familiale (Pf) constitue l’un des moyens de réduire la mortalité maternelle et infantile.
Pour se conformer aux engagements auxquels ont souscrits les chefs d’Etat en 2012 lors du sommet de Londres sur la planification familiale, le ministère de la Santé a pris six nouveaux engagements destinés à réduire la mortalité maternelle et infantile. Cela s’est passé hier en présence du ministre Abdoulaye Diouf Sarr.
La Planification Familiale (Pf) constitue l’un des moyens de réduire la mortalité maternelle et infantile. Avec le soutien du Partenariat de Ouagadougou et à travers la direction de la Santé de la mère et de l’enfant, le Sénégal a signé hier 06 nouveaux engagements sur la période de 2022-2026.
Ces engagements consistent d’abord à améliorer le taux de contraception de 25% à 46% en 2026 chez les femmes en union. Ils concernent également la signature du décret d’application de la loi portant sur la santé de la reproduction, sur la Pf, le renforcement de l’instance multisectorielle de coordination des actions liées à la Pf. A cela, s’ajoutent d’autres engagements programmatiques qui permettront de réduire les besoins non satisfaits chez les adolescents et jeunes mariés âgés de 20 à 24 ans, mais aussi d’assurer la continuité des services en période de crise sanitaire et même en période d’autres crises multiformes. Mais, il y a également l’engagement financier qui est de passer de 500 millions Fcfa à 1 milliard Fcfa d’ici 2026 pour l’achat de produits contraceptifs, afin d’assurer une souveraineté contraceptive au Sénégal.
Selon le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf, la planification familiale est l’une des interventions disponibles les plus efficientes pour sauver des vies et améliorer la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent.
Malgré les progrès notoires, souligne-t-il, demeurent des défis parmi lesquels on peut citer la mobilisation d’un financement accru des donateurs et du secteur privé, l’accroissement des services de base communautaire. Pour sa part, le directeur de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme), Dr Amadou Doucouré, affirme que la planification familiale est un sujet tabou dans notre pays. «Dans certaines régions du Sénégal, on a du mal à atteindre les taux de prévalence contraceptive, mais aujourd’hui, nous avons d’autres stratégies mises en œuvre. Nous avons impliqué les religieux tout en tenant compte du contexte de notre pays», soutient Dr Amadou Doucouré.
Cependant, il précise que l’un des défis est la mobilisation des ressources domestiques. Revenant sur la baisse du taux de mortalité néonatale, Dr Doucouré affirme : . «L’objectif qui nous est fixé en 2030, c’est d’atteindre un minimum de 12 pour 1000 naissances vivantes. Aujourd’hui, on est à 21 pour 1000 naissances vivantes. Il y a des déterminants qui l’expliquent et qui sont liés au système de santé, à notre mode de vie.
Certes cette diminution de la mortalité néonatale est lente, mais nous sommes en train de mettre en place des stratégies pour améliorer la santé néonatale», clame-t-il.