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2 décembre 2024
Développement
Par Cheikhou Oumar Sy
MONSIEUR LE PRESIDENT, NE VOUS LAISSEZ PAS EMPRISONNER DANS LA TYRANNIE DES PRIORITES ET DES URGENCES
Jérôme Baschet écrivait dans son ouvrage «Défaire la tyrannie du temps » : « Le manque de temps est l’une des pathologies de l’homme moderne. Elle s’aggrave sans cesse dans notre monde soumis à la tyrannie de l’urgence, saturé d’écrans chronométriques...
Emédia |
Cheikhou Oumar Sy |
Publication 25/04/2024
Jérôme Baschet écrivait dans son ouvrage «Défaire la tyrannie du temps », je cite : « Le manque de temps est l’une des pathologies de l’homme moderne. Elle s’aggrave sans cesse dans notre monde soumis à la tyrannie de l’urgence, saturé d’écrans chronométriques et exigeant toujours plus d’efficacité, de rapidité, de calculs et d’anticipations à court terme ».
La pire des erreurs de M. BDDF est de se laisser piéger « par les urgences et les priorités » durant son mandat. Il a hérité d’un pays où tout est une question d’urgence et chaque secteur est une priorité
Toutefois il ne doit pas laisser la pression du «résultat » immédiat l’empêcher d’avoir un regard plus ambitieux avec des solutions durables et structurelles pour que le Sénégal soit sur les rails du développement d’ici les 25 prochaines années. Il n’a pas une obligation de résultats mais une obligation de structuration systémique de notre économie et de notre société.
Le Président Léopold Sédar Senghor a accédé au pouvoir à l’âge de 54 ans, le Président Abdou Diouf à 46 ans, le Président Abdoulaye Wade à 74 ans et son prédécesseur Macky Sall à 51 ans. Malgré tous leurs efforts, ils n’ont laissé que des urgences derrières eux.
Le Président BDDF a 44 ans. Il a le temps d’inviter les Sénégalais à travailler pour un quart de siècle (25 ans) systémique où chaque secteur stratégique (éducation, santé, agriculture, élevage, industrie etc.) aura une feuille de route claire avec l’adhésion et l’appropriation générale de toute la population.
Le mandat des urgences et des priorités est un mandat qui s’inscrit sous la tyrannie du temps, et le temps est l’ennemi des bonnes décisions politiques.
Le jeune président doit oublier qu’en 2029 il y aura une élection présidentielle. Qu’il refuse la chirurgie esthétique des politiques publiques. Il ne doit pas être une Mercedes Mclaren avec une vitesse de 200 km à l’heure pour se retrouver dans le décor des accidents historiques, mais ce Caterpillar Bulldozer qui prend son temps pour dégager calmement les voies du développement pour chaque secteur.
Dans 25 ans, l’actuel président aura 69 ans (une fois de plus Me Wade a accédé au pourvoir à 74 ans), il pourra apprécier avec beaucoup de sérénité les retombées des grands chantiers structurels qu’il avait entamés en 2024. Certains parmi nous serons peut-être dans les cieux mais diront: « Alhamdouliah, il a reussi sa mission, le Sénégal est enfin sur la bonne voie »
LE PROJET EN CHANTIER
Alors que Sonko et Diomaye prétendaient disposer d'un document prêt à être exécuté dès leur arrivée au pouvoir, il s'avère qu'ils doivent à présent entamer sa phase rédactionnelle. Le flou persiste sur la teneur réelle de ce fameux "Projet"
Les nouvelles autorités semblent avoir floué tout le monde. Chanté partout, le «Projet», qui devait être le référentiel des politiques publiques du parti Pastef au pouvoir, n’avait aucun contenu existentiel. C’est maintenant que sa phase rédactionnelle débute pour être achevée d’ici octobre 2024.
Le «Projet» naîtra au troisième trimestre 2024. C’est la principale information contenue dans le communiqué du troisième Conseil des ministres de l’ère du président Diomaye Faye. Le Premier ministre l’a révélé dans sa communication hier, lors de la réunion hebdomadaire de l’exécutif tenue à la Présidence. Il faut lire in extenso : «S’agissant du travail d’élaboration du document de référence en matière de politiques économique et sociale, le Projet, le Premier ministre a affirmé qu’il portera exclusivement le sceau de l’expertise sénégalaise et sera achevé au troisième trimestre de l’année 2024.»
Jusqu’ici théorisé et vendu comme une recette miracle par les responsables du parti Pastef pour développer le Sénégal, le «Projet» n’était adossé à aucune structuration économique. Alors qu’ils ont toujours théorisé l’existence d’un document «prêt à être exécuté» dès leur accession au pouvoir. Depuis le 2 avril, jour de prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye suivi de la formation du gouvernement de Sonko, les acteurs s’interrogeaient sur le contenu du «Projet» censé guider les actions politiques et publiques des nouvelles autorités.
Aujourd’hui, le constat relève de l’improbable : les autorités doivent débuter la phase rédactionnelle de leur document pour en faire leur référentiel de gouvernance. En Conseil des ministres, Ousmane Sonko a annoncé qu’un «Comité technique restreint sera mis en place à la Primature». Il note que «cette instance sera composée notamment des ministères en charge du Plan, des Finances, de l’Industrie, de la Souveraineté alimentaire, de l’Emploi, de la transformation du secteur public et du Bureau organisation et méthodes (Bom)».
C’est vers la fin du mois de septembre ou début octobre qu’on verra les premières esquisses du «Projet» de «transformation systémique» du Sénégal formulée par le tandem Diomaye-Sonko. «A l’issue des travaux, poursuit le Premier ministre, le cadre de référence pour la matérialisation de la vision de Monsieur le président de la République pour un Sénégal souverain, juste et prospère à travers la conception de programmes et projets de transformation systémique, sera soumis à la validation du chef de l’Etat avant la fin du troisième trimestre de l’année 2024.» En outre, enchaîne Sonko, la «première phase du plan d’actions pluriannuel du Projet sera inscrite, dans le projet de Loi de finances initiale 2025, qui sera soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale, au début du mois d’octobre prochain».
Continuité du PSE ?
En attendant la naissance du «Projet», qui entre désormais en phase de conceptualisation, pour ne pas dire de conception, le Plan Sénégal émergent (PSE) va continuer à être le référentiel des politiques publiques en dépit du changement de régime. Or, à la lecture du premier communiqué du gouvernement de Sonko, la question ne se posait plus. Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait «demandé au gouvernement d’accélérer la réalisation intensive et cohérente du «Projet» en travaillant avec précision, diligence, méthode et efficacité à la satisfaction des populations et au mieux des intérêts du Sénégal». Ainsi a-t-il insisté sur la nécessité de «définir et de mettre en œuvre une politique inspirée par le «Projet de transformation systémique du Sénégal»».
Le «Projet» va être axé sur la jeunesse, l’éducation, la formation, l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes ; la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages ; la modernisation de la Justice, la protection des droits humains, la bonne gouvernance, la transparence, la reddition des comptes et l’amélioration de notre système démocratique et électoral ; la souveraineté économique et la prospérité du Sénégal, l’exploitation optimale des ressources naturelles et le développement endogène durable des territoires ; la consolidation de l’unité nationale et des solidarités dans un renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité du pays. Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait aussi ordonné à son Premier ministre de finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le plan d’actions du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés.
par Mohamed SYLLA
GUINEE CONAKRY-SENEGAL, DEUX PAYS LIES PAR L’HISTOIRE ET LA GEOGRAPHIE DONT LES RELATIONS MERITENT ATTENTION
Les pays africains aspirent, en cette période cruciale, à une nouvelle orientation sociale, économique et environnementale. Ce qui ne pourra se réaliser que dans l’émancipation des peuples en général et des élites en particulier.
Les pays africains aspirent, en cette période cruciale, à une nouvelle orientation sociale, économique et environnementale. Ce qui ne pourra se réaliser que dans l’émancipation des peuples en général et des élites en particulier. Souvent confondue avec le rejet systématique du passé, de son histoire et de ses alliés, la volonté souverainiste des peuples africains dépasse largement cette vision. C’est une autre forme de révolution, une autre dimension du réveil des consciences, encore plus poussée que pendant la période des indépendances qui est portée par les générations actuelles.
Dans cette perspective, les pays africains sont à la recherche d'une sortie de l'impasse empruntée depuis les indépendances. Ils sont, la plupart du temps, accablés par la misère, la corruption ou les conflits de générations. Sans oublier les problèmes ethniques et régionalistes. Bref, après plus de 60 ans d'indépendance ils restent encore profondément divisés. Que ce soit à l'intérieur ou l’extérieur de leurs frontières. Les institutions régionales et panafricaines peinent à contribuer au développement des Etats.
Dans cette recherche de solutions, les gouvernements des pays africains opèrent-ils les bons choix, prennent-ils des décisions opportunes et réalistes ?
Aujourd’hui, deux pays liés par l’histoire et la géographie nous interpellent : la Guinée et le Sénégal. La Guinée Conakry et le Sénégal sont deux pays distincts et souverains. Chacun possédant des atouts économiques, sociaux et environnementaux certains. Une combinaison de ces atouts pourrait être un modèle de rêve. Ils ont en commun un solide et naturel bloc «économie et richesse» qui se désagrège depuis des années par manque d’attention ou absence de prise de conscience des États. Ces deux pays distincts et souverains pourraient, grâce à des actions harmonisées, devenir un modèle économique prospère et efficace dans la sous-région. Que nous soyons Guinéen ou Sénégalais nous aimons tous quelque chose dans l'autre pays. Cela ne devrait-il pas inspirer les autorités de ces États ?
Pourtant côté Sénégalais le regard est plus tôt ailleurs : en Mauritanie ou en Gambie. Premiers pays visités par le président Bassirou Diomaye Faye nouvellement élu. Et la visite en Guinée ? Peut-être un jour ! A ce stade, l’absence de la Guinée Conakry dans l’agenda du président Bassirou Diomaye Faye peut-elle être analysée comme une erreur stratégique au regard de ce qui est évoqué plus haut ? Sans mettre en exergue les initiatives existantes il serait, à notre sens, opportun que le Sénégal et la Guinée définissent assez rapidement les secteurs de développement stratégiques qu'ils pourraient cibler et mutualiser dans le cadre d'un développement bénéfique aux deux pays. Nous pourrions, entre autres, citer le secteur de l’artisanat, de l’agriculture, de l’industrie et de la culture. Les partenariats sudsud sont de nos jours les plus réalistes comme le démontrent les investissements du royaume du Maroc.
La Guinée Conakry avec sa monnaie nationale (hors zone franc CFA) a affiché d’excellents ratios en 2023, confirmés par la Banque Mondiale. La croissance du pays a accéléré en 2023 pour atteindre 7,1 %. Elle résulterait des bonnes performances du secteur minier. L’inflation sur la même période est également estimée à 9,3% en baisse de 2,3% par rapport à l’année 2022 (Cf les chiffres de la Banque Mondiale).
Si le Sénégal souhaite sortir également de la zone Franc CFA, un regard sur le modèle guinéen n’est pas à écarter. La Guinée tient depuis 1960 avec sa monnaie. Par ailleurs, le retour de la Guinée au sein de l'OMVS, l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal doit être une priorité, notamment dans le cadre de la réalisation imminente des projets hydro-agricoles et électriques. A titre d’exemple, le barrage hydroélectrique de Koukoutamba, situé dans la région de Labé dans le nord de la Guinée, (non loin du Sénégal) d’une puissance évaluée à 294 mégawatts, pourra susciter un intérêt commun.
Le régime militaire actuellement en place en Guinée représente- t-il un obstacle à ce projet commun ? La réponse est Non. Le socle du développement économique, social et environnemental repose, avant tout, sur la volonté sincère du peuple et non sur son modèle politique. Plusieurs exemples puisés un peu partout dans le monde viennent appuyer cette thèse. Le Conseil de l’Europe s’inscrit actuellement dans ce cadre avec la présence des pays non Européens qui y siègent en qualité d’observateurs. C’est actuellement le cas du Mexique avec un modèle économique et social très éloigné de la réalité Européenne. Par contre, l’intérêt réside dans les échanges et les partages d’expériences. L’Alternance sénégalaise qui a amené récemment le président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir est un espoir pour le peuple africain. Le peuple Sénégalais a réussi à instaurer et imposer l’alternance politique là où beaucoup d’autres peuples ont échoué ou peinent à y arriver. À moins que quelques hommes courageux ne se lèvent pour mettre fin à la destruction de leur pays
L’histoire et la géographie sont deux atouts naturels. Exploités ils aboutissent à un résultat exceptionnel, extraordinaire et rien pourra les ébranler. Messieurs les Président Bassirou Diomaye Faye et Général Mamady Doumbouyah, à vous de planter les bases d’un nouvel essor
DIOMAYE FAYE PROCÈDE À SES PREMIÈRES NOMINATIONS
18 nouveaux directeurs généraux sont propulsés à la tête des entreprises et agences nationales. Pape Alé Niang atterrit ainsi la RTS, Waly Diouf Bodiand au Port de Dakar, Cheikh Dieng à l'ONAS...
De la RTS au Port en passant par l'APIX, la Poste ou l'Onas, plusieurs grandes administrations ont changé de direction à l'occasion du Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye ce mercredi 24 avril 2024. Ci-dessous, l'intégralité des différentes nominations :
"Le président de la République a pris les décisions suivantes :
1. Monsieur Bara DIOUF, Gestionnaire administratif et financier, est nommé Délégué général à la Promotion des Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose, en remplacement de Monsieur Diène Farba SARR.
2. Monsieur Bacary Sega BATHILY, Spécialiste en Management de projets, est nommé Directeur général de l'Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX SA), en remplacement de Monsieur Abdoulaye BALDE.
3. Monsieur Pape Alé NIANG, Journaliste, est nommé Directeur général de la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), en remplacement de Monsieur Racine TALLA.
4. Monsieur Waly DIOUF BODIANG, Inspecteur principal des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur général de la Société nationale du Port Autonome de Dakar, en remplacement de Monsieur Mountaga SY.
5. Monsieur Cheikh Mamadou Abiboulaye DIEYE, Ingénieur en Génie et Travaux publics, est nommé Directeur général de l'Aéroport International Blaise DIAGNE (AIBD SA), en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIEYE.
6. Monsieur Fadilou KEITA, Manager en Gestion financière, est nommé Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, en remplacement de Monsieur Cheikh Issa SALL.
7. Monsieur Maguette KANE, Inspecteur des Postes et Services financiers, est nommé Directeur général de la Société nationale La Poste, en remplacement de Monsieur Mohamadou DIAITE.
8. Monsieur Bassirou KEBE, Spécialiste en Management de projets, est nommé Directeur général de la Société nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN HLM), en remplacement de Mamadou Diagne SY MBENGUE.
9. Monsieur Mouhamadou Moctar MAGASSOUBA, Spécialiste en finances d'entreprise, est nommé Directeur général de la Société immobilière du Cap Vert (SICAP SA), en remplacement de Monsieur Mamadou KASSE.
10. Monsieur Serigne Mamadou MBOUP, Spécialiste en Management et en Stratégie touristique et hôtelière, est nommé Directeur général de la Société d'Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones touristiques du Sénégal (SAPCO SA) en remplacement de Monsieur Souleymane NDIAYE.
11. Madame Marie Rose FAYE, Experte en Gestion et en Management des Ressources humaines, est nommée Directeur général de l'Agence de Développement et d'Encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), en remplacement de Monsieur Idrissa DIABIRA.
12. Madame Yaye Khadidiatou Djamila DIALLO, Spécialiste en Droit des Affaires, est nommée Directeur général de l'Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits, en remplacement de Madame Maimouna CISSOKHO.
13. Monsieur Tidiane SIDIBE, Expert en gestion de projets et en Développement territorial, est nommé Directeur général de l'Agence nationale de l'Aménagement du Territoire (ANAT), en remplacement de Monsieur de Mamadou DJIGO.
14. Monsieur Tidiane SIDIBE, Expert en gestion de projets et en Développement territorial, est nommé Directeur général de l'Agence nationale de l'Aménagement du Territoire (ANAI), en remplacement de Monsieur de Mamadou DJIGO.
15. Monsieur Sékouna DIATTA, Maître de Conférences en Écologie, est nommé Directeur général de l'Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille Verte, en remplacement de Monsieur Oumar Abdoulaye BA.
16. Docteur Cheikh DIENG, Expert Environnement, est nommé Directeur général de l'Office national de l'Assainissement du Sénégal (ONAS) en remplacement de Monsieur Mamadou Mamour DIALLO.
17. Monsieur Magatte DIAKHATE, Inspecteur des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur de la Législation et de la Coopération internationale, en remplacement de Mouhamadou Lamine SY.
18. Monsieur Abdou GNING, Inspecteur des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur des Domaines, en remplacement de Monsieur Mamadou GUEYE."
LA GENDARMERIE NATIONALE CHANGE DE DIRECTION
Le général Martin Faye endosse désormais le rôle de "gendarme en chef" tandis que le général Papa Diouf devient son nouveau bras droit
(SenePlus) - En ce jour du 24 avril 2024, le président de la République du Sénégal a procédé à d'importantes nominations au sein de la Gendarmerie nationale, témoignant ainsi de sa volonté de rafraîchir les plus hauts échelons de cette institution.
Selon le communiqué présidentiel, le Général de Brigade Martin Faye a été promu au grade de Général de Division. Cette promotion intervient alors qu'il occupait précédemment les fonctions de Haut-Commandant en Second de la Gendarmerie nationale et de Sous-Directeur de la Justice Militaire.
Désormais, le Général Faye est nommé au poste de Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale et de Directeur de la Justice militaire, en remplacement du Général de Corps d'Armée Moussa Fall, "appelé à d'autres fonctions".
Quant au Général de Brigade Papa Diouf, il rejoint l'état-major de la Gendarmerie nationale en tant que Haut Commandant en Second et Sous-Directeur de la Justice militaire, succédant ainsi au Général Faye.
MISE EN PLACE D'UNE COMMISSION D'INDEMNISATION DES VICTIMES DES ÉVÉNEMENTS DE 2021-2024
Les termes de référence de cette structure concerne : l'identification des victimes, l’évaluation des préjudices subis et la prise en charge effective des blessés en cours de traitement
Lors du conseil des ministres du 24 avril 2024, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a annoncé la création d'une commission spéciale. Celle-ci aura pour mission d'indemniser les victimes des événements qui ont secoué le pays entre janvier 2021 et février 2024.
Le chef de l'Etat a souligné à cet effet l'importance du renforcement de la réconciliation nationale. À ses yeux, la justice doit impérativement s'appliquer aux familles endeuillées et aux personnes blessées pendant cette période troubles.
Selon le président, ladite commission, devra s’atteler, dans les meilleurs délais, à identifier les victimes et procéder à l’évaluation des préjudices subis, ainsi qu’à la prise en charge effective des blessés en cours de traitement.
Cette initiative présidentielle marque une étape cruciale dans l'apaisement des tensions et la reconstruction du tissu social après ces périodes de crise.
LE GOUVERNEMENT À L'OFFENSIVE CONTRE LA VIE CHÈRE
Le président demande un plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère, assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante ainsi que de certains services essentiels d'ici le 15 mai 2024
Le président de la République a demandé au gouvernement, mercredi, en Conseil des ministres, d’exercer “une surveillance particulière et permanente” des marchés des produits et des services de grande consommation.
“Le chef de l’État a constaté la dérégulation des marchés des produits et services de grande consommation en termes d’approvisionnements, de stocks et de prix”, signale le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.
Sur la base de ce constat, Bassirou Diomaye Faye “a attiré toute l’attention [des membres du gouvernement] sur la situation des denrées de première nécessité”, ajoute M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.
Il note, en citant M. Faye, que les prix homologués en gros et en détail du riz, du sucre, de l’huile, de la farine, du lait et du pain doivent faire l’objet d'”une surveillance particulière et permanente de la part du gouvernement et des services compétents de l’État”.
“Le président de la République a […] rappelé au Conseil la forte préoccupation de ses concitoyens concernant la baisse et la régulation des coûts des loyers et les facilitations pour l’accès à un logement décent”, ajoute la même source.
Elle annonce que des “instructions” ont été données au Premier ministre, aux ministres chargés du Commerce et de l’Industrie, des Finances et du Budget, et à celui en charge de l’Agriculture, pour qu’ils proposent au chef de l’État, avant le 15 mai prochain, “un plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère”.
“Un suivi permanent de l’évolution des coûts des loyers”
Le plan doit être “assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante [et] de certains services essentiels”.
Pour le président de la République, les associations de consommateurs, les industriels et les opérateurs économiques doivent être associés à l’élaboration de ce plan.
Ce dernier va servir à “bâtir des consensus durables dans l’application effective de nouvelles mesures [en vue de] l’allègement du coût de la vie pour les ménages”.
Bassirou Diomaye Faye a “insisté sur l’impératif d’assurer le contrôle permanent des prix sur le terrain et la maîtrise de toute velléité de spéculation, notamment à l’approche des grandes fêtes et évènements religieux”.
“Le chef de l’État a […] demandé au Premier ministre de mettre en place, à la Primature, un dispositif d’alerte précoce et de suivi des prix et approvisionnements du pays en produits et denrées essentiels”, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.
Il annonce que M. Faye “est également revenu sur l’impérieuse nécessité d’assurer un suivi permanent de l’évolution des coûts des loyers (baux à usage d’habitation et commercial) à Dakar et dans les capitales départementales”.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce est invité à “veiller à la transformation du commerce intérieur, qui passe par la modernisation du commerce de proximité, en l’occurrence les boutiques de quartier et le développement de stratégies innovantes et efficaces de promotion de la consommation des produits de nos terroirs”.
SONKO ACCÉLÈRE LA CADENCE
Les ministres sont appelés à identifier d'ici le 26 avril, "les actions urgentes à mener au plus tard le 30 juin, sur la base de la Loi de finances". Objectif : imprimer un rythme soutenu à la "transformation systémique" voulue par le président
(SenePlus) - Dans une lettre circulaire datée du 23 avril, le Premier ministre Ousmane Sonko a instruit l'ensemble du gouvernement d'accélérer l'élaboration du plan d'actions du pouvoir exécutif. Un agenda précis de réalisation des objectifs de "transformation systémique du Sénégal" doit être établi dans les prochains jours.
Cette démarche fait suite aux instructions du président de la République données lors du Conseil des ministres du 17 avril dernier. "Les actions urgentes à mener au plus tard le 30 juin 2024, sur la base des programmes inscrits dans la Loi de finances" doivent être identifiées en priorité par les différents ministères. Les ministres ont jusqu'au 26 avril pour soumettre leurs propositions au Premier ministre.
"Au-delà de cette première échéance, le plan d'actions devra détailler les actions envisageables au cours du second semestre 2024, en tenant compte des orientations du chef de l'État", précise la lettre circulaire.
LE SAHEL, NOUVEL ÉCHIQUIER RUSSE SELON LE MONDE
Entre départs forcés de troupes françaises et américaines et arrivée massive d'instructeurs russes, Le Monde alarme : Moscou orchestre méthodiquement le départ des Occidentaux du Sahel, au profit de son influence grandissante
(SenePlus) - Dans un éditorial du 22 avril 2024, le journal Le Monde tire la sonnette d'alarme sur la tendance de plus en plus affirmée de voir les puissances occidentales se retirer du Sahel au profit de la Russie. Selon le quotidien français, "c'est une tendance lourde, dont Américains et Européens ont pris trop tardivement conscience à leurs dépens, sans savoir quelle réponse y apporter".
Et de fait, après le départ forcé des 1500 soldats français stationnés au Niger en décembre 2023, ce sont cette fois les 1100 militaires américains présents dans le pays qui doivent plier bagage, toujours à la demande de la junte militaire arrivée au pouvoir à Niamey suite au coup d'Etat de juillet 2023. Le chef de cette junte avait fait savoir dès mars que l'accord de coopération liant le Niger aux Etats-Unis prendrait fin. C'est le 19 avril que le Premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine l'a confirmé lors d'une rencontre à Washington avec Kurt Campbell, numéro deux du département d'Etat américain.
Or selon Le Monde, "le signal donné par l'arrivée, la semaine dernière, à Niamey, d'une centaine d'« instructeurs » russes de l'Africa Corps, successeur des milices Wagner, est suffisamment clair : les nouvelles autorités militaires (...) font les unes après les autres allégeance à Moscou et chassent les Occidentaux du Sahel". Preuve supplémentaire s'il en fallait, une manifestation antiaméricaine réunissant plusieurs milliers de personnes a eu lieu peu après l'arrivée des instructeurs russes.
Le journal pointe également du doigt "le vice-ministre de la défense russe, le général Iounous-bek Evkourov, spécialement chargé des relations avec la région", qui "fait de fréquentes visites dans les pays du Sahel qui signent avec Moscou des accords de coopération militaire". Une tendance inquiétante selon Le Monde puisque "comme la Libye, cette partie de l’Afrique est devenue le terrain de jeu des puissances étrangères, au premier rang desquelles la Russie, qui assure la sécurité des régimes putschistes et orchestre des campagnes de désinformation massive aboutissant à l’éviction des forces occidentales".
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GARANTIR L'INFORMATION INDÉPENDANTE
Moussa Ngom décrypte sans concession le travail ardu du journalisme d'investigation. À la tête de la Maison des Reporters, média citoyen pionnier, il revient sur les défis de son combat, dont la cartographie des victimes de la répression policière
Dans cet épisode de la série d'échanges "30 minutes avec...", animée par Rama Salla Dieng, l'invité n'est autre que Moussa Ngom, journaliste et coordonnateur de la Maison des Reporters. Ce média d'investigation indépendant, basé au Sénégal et financé par les citoyens, ébranle les consciences.
Moussa Ngom a défini sans détour le journalisme d'investigation comme un travail de fourmi, approfondi sur des sujets d'intérêt public, visant à révéler des vérités cachées. Un exercice exigeant temps, moyens et totale liberté pour "bétonner" les enquêtes.
Il revient sur la genèse de la Maison des Reporters, créée pour pallier le manque de liberté et de moyens dans les rédactions locales. En se finançant par le public, ce média pionnier se libère des conflits d'intérêts et œuvre dans la totale indépendance.
L'accent est mis sur l'initiative "Cartographie Sénégal" qui documente méticuleusement les victimes de la violente répression des manifestations entre 2021 et 2024. Un travail de mémoire indispensable pour humaniser ces statistiques tragiques.
Moussa Ngom pointe aussi les défis colossaux du journalisme d'investigation : ancienne société plus consciente des enjeux démocratiques, garantir l'indépendance réelle des médias et réformer les législations.