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2 décembre 2024
Développement
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LE TRIBUNAL DE LA TURPITUDE
EXCLUSIF SENEPLUS - La mutation du pouvoir obtenue après la défaite du candidat Amadou Ba a révélé quelques ingrédients de sa recette. Ce mouvement révolutionnaire est un marqueur de la reconfiguration de la sociologie politique du pays
« L’arbitraire et la turpitude ne se valident pas partout avec succès, comme s’ils étaient des lois de la physique. C’est le principe » (Tocqueville, A. 1835).
Macky Sall, ses louangeurs et ses manœuvriers incompétents, se sont démenés comme des forcenés pour déroger au principe. Rien n’y fait. La neuvième vague (Gennari, G. 1980) patriotique a précipité au fond de l’abîme les politiciens - bling bling boy - avec un QI de Dupont et Dupont. Ils ont oublié : on nous tue, on ne nous déshonore pas.
Que nul n’en ignore !
La mutation du pouvoir obtenue après la défaite du candidat Amadou Ba à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a révélé quelques ingrédients de sa recette.
Le mouvement social impulsé par le Pastef depuis 2019 à travers une bataille acharnée autour du « projet » a multiplié les scarifications sur le visage déjà hideux de notre démocratie néocoloniale empirique.
Ce mouvement révolutionnaire est un marqueur de la reconfiguration de la sociologie politique. La faillite des partis politiques postcoloniaux anecdotiques, a ouvert une brèche à une jeunesse désabusée. Les universités (Cheikh Anta Diop et Gaston Berger) ont joué leur rôle. Elles ont catalysé une forme d’organisation politico-sociale, se présentant sous la forme d’une mixture du panafricanisme intellectualiste de Cheikh Anta Diop et du nationalisme pragmatiste de Mamadou Dia.
La gloutonnerie matérialiste du clan Macky Sall avec son corollaire d’arrestations tous azimuts, - ne pouvait pas et ne peut toujours pas – être passée en pertes et profits.
Dans le face-à-face au clan « BBY/BTY (Bénnὁ Tἁs Yaakar », le mouvement F24 a constitué une des plateformes fédératrices regroupant à la fois des organisations de la société civile, des partis, des syndicats, le patronat, des organisations des droits de l’homme, des mouvements religieux et des identités remarquables, pour cristalliser un front du refus de la confiscation du pouvoir par le régime ploutocratique de Macky Sall.
L‘édifice de musellement généralisé du peuple sénégalais par les emprisonnements, l’acharnement contre les chaînes de télévision, les réseaux sociaux (coupures de l’Internet) y compris la menace à peine voilée de faire entrer les prétoriens dans l’arène politique, sous-tendue par un narratif colonialiste désuet adossé sur une fiction juridique (force restera à la loi) inopérante face au peuple ; cet édifice disions-nous, s’est affaissé comme un château de cartes.
Dans une République, au commencement se trouve le peuple, et, à la fin il sera. Alors tout naturellement, force restera toujours au peuple. La preuve en a été administrée par les électeurs dont la carte n’est que le prolongement de leurs convictions.
Le peuple est le tribunal de la turpitude.
Mais ne nous y trompons pas. La détermination dont elle a fait montre dépasse le politique. Elle s’inscrit dans une volonté d’amorcer une véritable mutation sociale (Touraine, A. 1984).
La résistance à la dictature a été multidimensionnelle et transnationale. Des intellectuels, des éditorialistes, des académiciens, la société civile et même le Conseil constitutionnel ont érigé des barricades contre la dictature, tous à leur manière. Une déferlante systémique. Un mouvement sismique inarrêtable.
La leçon a été bien apprise et bien mise en pratique : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » (Albert Einstein).
LA LIAISON DAKAR-CASAMANCE REDÉMARRE
233 passagers ont embarqué avec empressement à bord du ferry Aline Sitoé Diatta. Direction Ziguinchor après de longs mois de rupture de cette desserte stratégique. Un ouf de soulagement" pour la population
(SenePlus) - Plus de 200 voyageurs ont manifesté leur joie mercredi dans le port de Dakar à l'embarquement du ferry Aline Sitoé Diatta pour Ziguinchor, première rotation depuis neuf mois d'arrêt de cette desserte stratégique. "On est très content, on a souffert durant cette période", a confié à l'AFP Astou Sané, infirmière au départ.
Ce navire du Consortium sénégalais d'activités maritimes (Cosama), chargé de fret et de 233 passagers, a quitté Dakar en direction de la Casamance avant midi, sous les klaxons, pour une arrivée prévue dans la soirée à Ziguinchor selon le responsable du port Oumar Samb. Les liaisons avaient été suspendues brutalement en juin 2021 sans explication.
Alain Théophile Sané, chercheur voyageant en cabine, s'est réjoui d'un prix "moins coûteux" qu'en transport, plus reposant. Car par la route "le chemin est chaotique, on arrive épuisé", a-t-il indiqué à l'AFP.
Or le bateau est essentiel pour cette région enclavée, dépendant de ses produits d'exportation comme la mangue ou la noix de cajou. L'arrêt a durement frappé l'emploi et les revenus, avec des pertes pour l'agroalimentaire selon une pétition ayant recueilli plus de 5.000 signatures. Le tourisme local a aussi "sévèrement accusé le coup" de cet "embargo" d'après un professionnel.
La reprise de cette ligne est donc "un ouf de soulagement" pour la population de cette zone, a confié un enseignant à l'AFP, soulignant le caractère vital de cette liaison maritime pour la région de Casamance.
L'IMAM DE MBOUR PLAIDE POUR L'ENTRAIDE SOCIALE
Pour Pape Ibrahima Faye, Dieu attend de ses dévots qu'ils se tendent la main selon leurs moyens. Il a aussi demandé de ne point s'attacher aux biens terrestres
L’Imam de la Grande mosquée de Mbour, Pape Ibrahima Faye, a appelé, mercredi, dans son sermon de l’Aïd-el-fitr, les populations à plus de solidarité et d’entraide.
”Dieu nous exhorte à nous entraider. Avec ce qu’Il (Dieu) nous a donné comme richesse ou moyens, nous devons aider les nécessiteux”, a dit l’imam Pape Ibrahima Faye.
Il a dirigé la prière de la Korité, marquant la fin du Ramadan, à la place Bayal Santessou du quartier éponyme, en présence du préfet du département Mamadou Lamine Mané et du président du Conseil départemental Saliou Samb.
Le religieux a invité les fidèles à garder à l’esprit que les biens d’ici-bas ne “représentent rien devant Dieu”, auprès de qui, “seules les bonnes actions comptent”.
Il a aussi invité les musulmans à soutenir les “daaras” (écoles coraniques), ainsi que les maîtres coraniques qui y officient.
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LES FEMMES, DINDONS DE LA FARCE DES POLITICIENS
La militante et ancienne fonctionnaire internationale, Marie-Angélique Savané, regrette des "femmes mobilisatrices" choisies pour leur "bagou", plutôt que des législatrices compétentes pour défendre un réel programme féministe
À la faveur de la loi sur la parité, leur nombre a considérablement augmenté au sein de l’Assemblée nationale. Mais en termes de contribution de proposition de loi ou de contrôle de l'action gouvernementale les femmes ont-elles été à la hauteur de la mission ? Marie-Angélique Savane n’en est pas convaincue. Mais plus généralement qu’est-ce qui freine l’ascension des femmes en politique au Sénégal ? La militante féministe et ancienne fonctionnaire internationale répond aux questions d’AfricaGlobe Tv, elle qui semble émerveillée par ce que se passe dans les pays d'Afrique anglophones et qui est très au fait surtout de la situation enviable du Rwanda.
La lutte pour la protection des droits des femmes, même si elle a connu des avancées depuis la conférence de Beijing de 1995, beaucoup de défis restent à relever dans bien des domaines et notamment en politique. Le patriarcat a la peau dure. Les partis politiques se servent pratiquement des femmes juste pour la mobilisation surtout en période électorale.
Quant à les pousser à tutoyer les sommets en politique et à être dans des instances de décision, ce n’est pas chose donnée.
Marie Angélique Savane est l’une des féministes les plus connues du continent africain. Une pionnière du militantisme à l’origine de plusieurs associations dont la plus connue est Yewu Yewi grâce a laquelle beaucoup de droits des femmes ont été obtenus.
Depuis des années 70, cette sociologue et ancienne fonctionnaire des Nations Unies, elle a été sur tous les fonts pour défendre avec hargne les droits des femmes africaines et sénégalaises en particulier.
Marie-Angélique Savané a parcouru le monde et surtout l’Afrique, rencontré de grandes personnalités de la planète et surtout des dirigeants africains pour discuter de la situation de la gent féminine écrasée par le machisme et la culture patriarcale.
En plein mois de mars, consacré à la promotion des droits des femmes, nous avions rencontré cette infatigable militante pour discuter de diverses questions relatives aux femmes, notamment les obstacles qui les empêchent d’émerger en politique au Sénégal, des avancées notées, en l'occurrence dans les médias, ainsi que les défis.
Si dans le domaine de l’éducation, des avancées significatives sont enregistrées parce qu’il y a de plus en plus de femmes diplômées et qui occupent des bonnes positions, certaines questions comme l’avortement en cas de viol, ne sont pas encore regelées à cause du poids de la religion, des traditions ou de la culture patriarcale en général.
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CHOISISSEZ LA PAUVRETÉ À VIE, GARDEZ LE FRANC CFA
Convertibilité du CFA : une supercherie made in France - Pourquoi le projet ECO est-il problématique ? Que vaut une monnaie unique sans État fédéral ? Sentiment anti-français ou racisme anti-africain ? Entretien avec l'economiste NDONGO SAMBA SYLLA (P2)
Dans son analyse, l’économiste met à nu la supercherie de la France qui prétend garantir la convertibilité du franc CFA alors qu’il n’en est rien. Aussi, Ndongo pense-t-il que c’est tenter d’arrêter la mer avec ses bras que de prétendre lutter contre l’inflation puisque même les puissances économiques du monde n’ont qu’une solution précaire et non enviable à ce phénomène économique. Les dirigeants de la zone franc devraient bien comprendre cela.
Découvrez la dernière partie de l’entretien de cet économiste patriote et panafricaniste dont les analyses constantes depuis des années, tranchent avec la masse de ses confrères, angulés dans la ligne du neolibéralisme et du néocolonialisme impitoyable qui oppriment les peuples africains et les maintiennent dans la pauvrete et le sous-developpement.
Pédagogique comme à son habitude, il démonte les mensonges et rétablit la vérité autour de la question de la monnaie dont il n’a de cesse d’expliquer que non seulement, elle est un attribut de souveraineté, mais qu’elle est absolument politique si l’on se fie à son étymologie même.
Économiste hétérodoxe, loin des carcans classiques, néo-libéraux, Ndongo Samba Sylla contribue depuis plusieurs années à éclairer les peuples africains, surtout les Ouest-africains sur les enjeux de la souveraineté monétaire et ses implications.
Encore dans cette entrevue, Ndongo soutient sans ambages que la détention de sa propre monnaie ne développe pas systématiquement un pays, toutefois, les pays de la zone CFA devrait avoir chacun sa propre monnaie ou idéalement avoir une monnaie commune mais non contrôlée par une puissance impérialiste comme c'est le cas aujourd'hui parce que la monnaie, c’est un attribut de souveraineté.
Ndongo Samba Sylla casse tous les mythes dont on enrobe souvent la question monétaire et qui n'ont pas leur raison d'être. C'est ainsi qu'avec la journaliste Fanny Pigeaud, ils ont arraché le débat sur le franc CFA aux mains des « spécialistes » qui l’ont accaparé pour le démocratiser et le porter à tous les citoyens.
Convaincus, que le débat sur la monnaie en Afrique de l’Ouest appartient aussi à tous les citoyens sans exclusive. Les deux intellectuels - l'un, chercheur et l'autre, journaliste - ont contribué surtout à expliquer que la création et la gestion d’une monnaie est d’abord politique avant d’être économique.
De ce point de vue, pourquoi devrait-on laisser ce débat aux seuls techniciens qui prétendent que les autres n’en savent rien et ne devraient pas s’y mêler ? Pour mettre à nu ce mysticisme autour de la monnaie, Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud ont co-écrit le livre « L’arme invisible de la France Afrique : une histoire du franc CFA » en 2018.
Un ouvrage présenté dans un langage simple et accessible qui aide à mieux comprendre les enjeux de la souveraineté monétaire et de la sortie du franc CFA, une monnaie coloniale. Comme l’ouvrage a fait sensation, notamment dans les pays anglophones, les deux auteurs et complices intellectuels ont décidé de sortir un nouvel ouvrage « De la democratie en Françafrique » pour faire suite au premier.
La cérémonie de présentation et de dédicace se fera sans doute dans les prochaines semaines. Pourquoi la question monétaire devrait-elle être laissé aux seuls économistes alors que c’est une question éminemment politique ?
MALGRE LA DISTANCE, LA DIASPORA CÉLÈBRE L'AÏD AUX CÔTÉS DU SÉNÉGAL
Dans les quartiers historiques de la diaspora à Paris et Montreuil, les témoignages abondent. Malgré les sacrifices consentis, les Sénégalais d'Île-de-France se mobilisent pour acheminer des fonds au pays
À l'approche de l'Aïd el Fitr prévue ce mercredi 10 avril, de nombreux membres de la diaspora sénégalaise en France intensifient leurs efforts de solidarité envers leurs proches restés au pays, comme en témoignent les témoignages recueillis par RFI dans le quartier historique de Château-Rouge à Paris et à Montreuil.
"Je me suis préparé pour pouvoir aider un peu", raconte Ousmane Diallo après avoir envoyé 200 euros à sa famille à Dakar via un bureau de transfert. Comme lui, beaucoup se "serrent la ceinture" pour réunir des fonds à faire parvenir au Sénégal. Ibrahima Sarre a de son côté destiné près de 600 euros à sa femme et ses enfants, expliquant que "quand tu es en France c'est pour travailler et envoyer au pays".
Même s'il travaille le jour de l'Aïd, Ousmane Diallo se réjouit que sa famille puisse "bien fêter", soulignant que "tout Africain en France soutient toute une famille restée au pays". Ibrahima Sarre, qui célébrera modestement en France, transmet aussi des "bénédictions" via cet argent destiné à acheter nourriture, vêtements et cadeaux.
Ces transferts financiers, parfois au prix de sacrifices, sont un "sacerdoce" pour ces travailleurs afin que leurs proches puissent dignement vivre cette grande fête religieuse et culturelle au Sénégal, malgré la distance.
LE MESSAGE DE L'IMAM DE KOLDA
Thierno Alassane Tall a exhorté les fidèles à promouvoir le culte du travail, surtout chez les jeunes. Il a également appelé à renforcer la paix au quotidien et à respecter les recommandations du Prophète
L’imam de la Grande mosquée de Kolda (Sud), Thierno Alassane Tall, a exhorté, mercredi, les musulmans à promouvoir le culte du travail et la paix au quotidien.
”On doit promouvoir le culte du travail surtout chez les jeunes et également promouvoir la paix dans nos faits et gestes. Nous devons suivre les recommandations du Prophète (PSL)”, a déclaré l’Imam Tall en prononçant son sermon lors de la prière de Korité marquant la fin Ramadan.
Le guide religieux à invité les dirigeants à faire preuve de responsabilité, soulignant que ”le musulman doit craindre Dieu”.
L’imam a également insisté sur le respect des prières et l’entraide entre les fidèles. ”La prière est une obligation pour tout musulman et l’entraide doit être une vertu pour chaque fidèle. Il faut penser aux démunis”, a dit le guide religieux.
L’imam de la Grande mosquée de Kolda a prié pour la paix au Sénégal et la réussite des nouvelles autorités placées à la tête du pays.
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L'APPEL DE DIOMAYE APRÈS LA PRIÈRE DE L'AÏD
Le chef de l'État a exhorté les Sénégalais à tout mettre en œuvre pour préserver le vivre ensemble dans le pays. Gage de paix, cette culture revêt selon lui une importance vitale pour l'avenir du Sénégal
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a invité, mercredi, les Sénégalais à consolider la culture du vivre ensemble, gage ”d’un Sénégal de paix, d’unité et de cohésion”.
”Il nous faut impérativement consolider notre précieux vivre ensemble qui est la garantie d’un Sénégal de paix, d’unité et de cohésion”, a-t-il déclaré après avoir effectué la prière de l’Aïd el Fitr, marquant la fin du Ramadan, à la Grande mosquée de Dakar.
Bassirou Diomaye Faye était accompagné de son Directeur de cabinet, Mary Teuw Niane, du Secrétaire général de la présidence, Oumar Samba Ba, du ministre des Forces armées, le général Birame Diop, du maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, entre autres autorités.
Selon lui, il s’agit d’un ”héritage sacré et précieux et nous avons la responsabilité individuelle et collective de l’entretenir”.
Le chef de l’État a rendu un vibrant hommage à tous les maîtres coraniques, hommes de Dieu et Khalifes généraux, dont les prières bénies ”constituent le socle qui nous permet, quel que soit les péripéties, de toujours rester debout”.
Il a par ailleurs renouvelé ses remerciements aux Sénégalais qui ont choisi un nouveau président de la République dans la paix, durant le ramadan, ”un mois particulier de communion et de dévotion multipliées et acceptées”.
Pour sa part, l’imam ratib de la Grande mosquée de Dakar, El Hadj Alioune Samb, a lors de son sermon, formulé des prières à l’endroit du nouveau gouvernement, invitant le président de la République à accorder un accent particulier, à l’éducation, la solidarité, l’inclusion, ainsi que le respect des coutumes et des guides religieux.
DAOUDA NGOM S’ENGAGE À APPORTER DE NOUVELLES PERSPECTIVES À LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMEN
“Je prends l’engagement de ne ménager aucun effort pour la réalisation de la politique environnementale définie par le président de la République”, a déclaré le nouveau ministre de l'Environnement.
Dakar, 9 avr (APS) – Le nouveau ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, s’est engagé, mardi, à Dakar, à “apporter de nouvelles perspectives et une approche connectée aux efforts de la protection de l’environnement”.
“En tant que nouveau ministre de l’Environnement et de la transition écologique, je ferai mien cet héritage de 64 ans, non sans y apporter de nouvelles perspectives et une approche connectée à nos efforts collectifs de protection de l’environnement”, a-t-il déclaré lors de la passation de services avec son prédécesseur, Alioune Ndoye. La cérémonie a eu lieu en présence du personnel du ministère et de plusieurs collaborateurs des deux ministres.
“Je prends l’engagement de ne ménager aucun effort pour la réalisation de la politique environnementale définie par le président de la République”, a insisté le professeur Ngom. Il déclare que “l’heure est à l’action revigorée, à l’exploitation des technologies vertes les plus récentes” avec l’implication des communautés, des entreprises et des partenaires internationaux dans un esprit de “dialogue fécond”.
Il a rappelé les défis qu’il est appelé à relever à la tête de son ministère, citant, entre autres, “la lutte contre la déforestation, la conservation de la biodiversité, l’adaptation au climat, la réduction de la pollution”.
“L’environnement peut et doit être un levier important et efficace pour le développement de la plupart des secteurs de la vie publique, comme l’agriculture, la pêche, le tourisme, l’énergie, l’industrie”, a estimé Daouda Ngom.
“Ensemble, grâce à une transition sans heurts et à une vision commune, le voyage vers un avenir plus vert et plus résilient se poursuit”, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le désormais ancien ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a souhaité à son successeur “plein de succès” dans sa nouvelle mission. Il souligne que Daouda Ngom donne l’assurance, car il connaissant beaucoup les agents du ministère pour avoir collaboré avec eux depuis des années. “En tout cas, vous avez tous nos encouragements, notre disponibilité quand il s’agit de défendre le Sénégal et ses intérêts”, a conclu M. Ndoye.
DIOMAYE LANCE LA MACHINE RÉFORMATRICE
Le président a dévoilé sa feuille de route ce mardi en Conseil des ministres. Justice, emploi, développement territorial : les défis de société sont nombreux. Le chef de l'État demande audits, plans d'action et changement de paradigme
Réuni pour la première fois depuis son installation le 5 avril, le Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye a permis au chef de l'État de dévoiler ses grandes orientations pour le Sénégal. "Une rupture en profondeur est nécessaire à tous les niveaux", a-t-il estimé, remerciant le peuple pour "l'espoir immense" placé dans son "projet collectif".
Le président a fixé cinq priorités pour son action: la jeunesse, l'emploi et l'éducation; la lutte contre la vie chère; la modernisation de la justice et la bonne gouvernance; la souveraineté économique et le développement territorial ; le renforcement de l'unité nationale. Il a demandé au Premier ministre Ousmane Sonko de finaliser avant fin avril un plan d'actions gouvernemental précis sur ces orientations.
Diomaye Faye a également exigé une "revue générale" des administrations, des finances publiques et des partenariats. Il a ordonné au gouvernement de "repenser l'organisation et le fonctionnement" de l'appareil d'Etat, et de lancer une réforme numérique du service public. Le président a enfin insisté sur "l'écoute, l'efficacité et la collégialité" du gouvernement pour assurer la réussite du "projet collectif".
Le compte-rendu du Conseil des ministres ci-dessous :
"Le Conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 9 avril 2024 au Palais de la République, sous la présidence du chef de l'Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
A l'entame de sa communication, le président de la République a saisi l'occasion de ce premier Conseil des ministres après sa prestation de serment le 2 avril 2024, pour exprimer, encore une fois, sa reconnaissance infinie et sa profonde gratitude au peuple sénégalais, qui lui a fait confiance, avec son élection au premier tour avec 54, 28% des suffrages exprimés. Ce qui dénote de l'espoir immense placé au projet collectif défendu pour un Sénégal uni, souverain, juste et prospère.
Le chef de l'Etat a, à cet égard, salué la maturité du peuple sénégalais et sa volonté manifeste de soutenir une rupture en profondeur ; d'accompagner une transformation du système à tous les niveaux de la vie économique et sociale du pays.
Le président de la République a remercié et félicité tous ses compagnons et soutiens pour l'engagement historique exceptionnel, la résilience et le courage qui ont permis cette alternance inédite, acquise de haute lutte avec tant de sacrifices.
Le chef de l'Etat a ainsi félicité Monsieur Ousmane Sonko, nommé Premier ministre de la République du Sénégal. Il a magnifié sa posture de patriote et son travail au quotidien pour la préservation des idéaux partagés afin de consolider la souveraineté et le rayonnement du Sénégal.
Le président de la République a en outre félicité les 25 ministres et les 5 secrétaires d'Etat, membres du gouvernement de résultats, nommés le 5 avril 2024.
Le chef de l'Etat a demandé au gouvernement d'accélérer la réalisation intensive et cohérente du projet en travaillant avec précision, diligence, méthode et efficacité à la satisfaction des populations et au mieux des intérêts du Sénégal.
Le président de la République a insisté sur le rôle, l'action et la responsabilité du gouvernement, institution qui doit toujours s'arrimer au respect de l'Etat de droit et aux valeurs panafricaines historiques qui entretiennent notre vie en société, au regard de la montée en puissance des impatiences et des exigences des populations.
Le chef de l'Etat a notamment rappelé la nécessité de définir et de mettre en œuvre une politique inspirée par le « projet » de transformation systemique du senegal, décliné en cinq (5) orientations majeures. Ces dernières doivent s'ériger en axes prioritaires de l'action gouvernementale. Il s'agit de :
1. la jeunesse, l'éducation, la formation, l'entreprenariat et l'emploi des jeunes et des femmes ;
2. la lutte contre la cherté du coût de la vie et l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages ;
3. la modernisation de la Justice, la protection des droits humains, la bonne gouvernance, la transparence, la reddition des comptes et l'amélioration de notre système démocratique et électoral ;
4. la souveraineté économique et la prospérité du Sénégal, l'exploitation optimale des ressources naturelles et le développement endogène durable des territoires ;
5. la consolidation de l'unité nationale et des solidarités dans un renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité du pays.
Dès lors, le président de la République a demandé au Premier ministre, sur la base du projet et des orientations présidentielles sus indiquées, de finaliser, avant la fin du mois d'avril 2024, le Plan d'actions du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés.
Dans cette perspective, le chef de l'Etat a demandé au Premier ministre de veiller à la mise en place effective et rapide des cabinets ministériels et de proposer, pour chaque ministère, une nouvelle organisation rationnalisée et des nominations qui sont conformes aux réformes et des objectifs sectoriels validés.
Le président de la République a également demandé au Premier ministre de :
- procéder à une revue générale des programmes et projets, du capital humain (audits des recrutements et des ressources humaines) et des ressources budgétaires dans chaque ministère ;
- faire la situation générale des finances publiques (conformément à la Code de Transparence dans la gestion des finances publiques), de la coopération internationale (l'état de toutes les conventions de financement signées) et des Partenariats Public- Privé ;
- engager, sans délai, avec le secteur privé (national notamment), la mise en œuvre d'une politique hardie de relance de l'économie nationale ;
- changer le référentiel de politique économique et sociale avec la consécration du projet ;
- préparer le programme législatif et réglementaire du gouvernement à partir des textes et de l'agenda d'adoption proposé par chaque ministère.
Enfin, le chef de l'Etat a demandé au Premier ministre de repenser l'organisation et le fonctionnement de l'Administration et du secteur parapublic ; et d'accentuer la réforme du service public autour de la digitalisation des procédures et de la transformation numérique des structures.
Le président de la République a ordonné la tenue d'un séminaire gouvernemental de cadrage global de l'action de l'État, ainsi que le développement d'une Stratégie de communication gouvernementale innovante, basée sur l'anticipation, la précision des messages, mais surtout sur l'appropriation des politiques publiques par les populations, qui doivent rester au cœur des interventions du gouvernement.
A ce titre, le chef de l'Etat a invité les membres du gouvernement à rester humbles et sobres, à cultiver l'écoute, l'efficacité, dans la collégialité et la solidarité, afin d'assurer la réalisation soutenue du projet.
Le président de la République a par ailleurs partagé avec les membres du Conseil, la lettre d'orientations qu'il a adressée aux fonctionnaires et agents de l'Administration du Sénégal.
Clôturant sa communication, le président de la République a adressé, en cette veille de Korité, marquant la fin du mois béni de Ramadan, ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique. Il a prié pour un Sénégal de Paix, de solidarité de prospérité et de progrès.
Dans sa communication, le Premier ministre a tenu à féliciter le chef de l'Etat pour sa brillante élection à la magistrature suprême du Sénégal. Il a également remercié le président de la République pour sa confiance le plaçant à la direction du gouvernement et réitéré son engagement permanent et celui de l'ensemble du gouvernement à œuvrer, sous l'autorité du président de la République, à l'accomplissement du projet collectif et souverain au service des sénégalaises et des sénégalais."