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3 mai 2025
Développement
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VALENTIN-YVES MUDIMBE, SORTIR L'AFRIQUE DU REGARD COLONIAL
Le philosophe congolais est l'auteur d'un ensemble de textes, de récits sur lesquels s’est construite l’image du continent. Il défend le principe d’un savoir africain à travers le principe de la gnose et une forme d’indiscipline intellectuelle
L'œuvre de Valentin-Yves Mudimbe, philosophe congolais né en 1941, a déconstruit le regard de l’Occident sur l’Afrique, notamment dans The invention of Africa (L’Invention de l’Afrique, 1988), devenu un classique des études africaines.
Il a forgé le concept de bibliothèque coloniale, un ensemble de textes, de discours et de récits sur lesquels s’est construite l’image du continent. Il défend le principe d’un savoir africain à travers le principe de la gnose et défend une forme d’indiscipline intellectuelle. Il est l’auteur de textes romanesques et poétiques qui prolongent son œuvre théorique.
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DES CONDOLÉANCES ADRESSÉES PAR MACKY SALL AUX VICTIMES DES FORTES PLUIES
Le chef de l’Etat a exprimé ‘’toute sa compassion’’ aux familles ayant perdu des proches, après les fortes pluies du samedi et leur présente ses condoléances ainsi que celles de la Nation
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a exprimé ‘’toute sa compassion’’ aux familles ayant perdu des proches, après les fortes pluies du samedi et leur présente ses condoléances ainsi que celles de la Nation.
‘’Nous avons compté trois pertes en vie humaine avec ces pluies diluviennes qui sont tombées avec une très, très forte intensité et en très peu de temps. Ce qui fait que forcément l’eau vient avec une force redoutable (…). Je voudrais présenter toutes mes condoléances aux familles qui ont perdus des êtres proches’’, a-t-il indiqué.
Macky Sall, actuellement en visite hors du Sénégal, réagissait, dimanche, à la télévision nationale (RTS), suite aux fortes pluies tombées samedi sur plusieurs endroits du pays notamment à Dakar et sa banlieue.
Selon lui, parmi ces trois décès, l’un a été enregistré à Sadel, une localité de la commune de Bokidiawé, dans le Nord du Sénégal, l’autre à Cambèrène (Dakar) et un troisième à Yeumbeul Nord dans le département de Keur Massar (banlieue de Dakar).
‘’Donc, ça fait trois décès. C’est beaucoup’’, a fait savoir Macky Sall.
Il a rappelé avoir donné des instructions au ministre de l’Intérieur et celui en charge de l’Eau et de l’Assainissement de faire, la situation journalière, de concert avec les services de la Météorologie, et de donner des recommandations sur les mesures à prendre en cas de fortes pluies.
PAR Jean-Baptiste Placca
AU-DELÀ DU DÉSABUSEMENT
Avec le décès de l'ancien président Gorbatchev, c'est aussi une page de l'histoire de l'Afrique qui se tourne, même si elle n'a pas l'importance que lui prêtent certains. L'Afrique n'a, en tout cas, jamais eu autant besoin de se penser par elle-même
Alors que le monde salue son rôle dans la chute du Mur de Berlin et la fin de la Guerre froide, les funérailles de Mikhaïl Gorbatchev se déroulent dans une relative indifférence, à Moscou. Comment expliquer que certains voient en lui l’homme qui a sonné le glas des partis uniques et des régimes autocratiques, en Afrique, et ouvert la voie à la démocratisation des pays du continent ?
Ces événements ont, certes, eu leur part d’incidence sur la fin du parti unique dans nombre d’Etats africains, mais il a fallu, en réalité, la conjonction d’une multitude d’événements pour libérer de la peur les populations contraignant les régimes autocratiques à se démocratiser, presque partout sur le continent.
Tout aussi impressionnante que la chute du Mur de Berlin, la chute de Nicolae Ceausescu, en décembre 1989, a ébranlé bien des chefs d’Etat africains, qui étaient, pour la plupart, ses amis personnels. Ce dictateur déstabilisé par la révolte d’une population jusque-là soumise, traqué, arrêté puis sommairement jugé, et aussitôt exécuté… ces images avaient donné aux peuples africains une incroyable détermination, pour affronter les petits timoniers et autres guides éclairés, qui savaient devoir concéder beaucoup, pour échapper à un sort identique à celui du « génie des Carpates ». En cette fin d’année 1989, la peur avait radicalement changé de camp. Le Bénin marxiste de Mathieu Kérékou, affaibli par une situation économique désastreuse, sera le premier à céder à une conférence nationale souveraine, qui fera école.
Quel autre événement a pu peser sur la rigidité des régimes de parti unique ?
Huit jours avant le démarrage de la Conférence nationale souveraine du Bénin, un prisonnier politique, qui a résisté, vingt-sept années durant, à toutes formes de pressions et d’intimidations, sortait de prison, sans avoir rien renié de ses convictions et des revendications de son peuple. Voir, ainsi, Nelson Mandela sortir triomphalement de prison, sous le regard admiratif de milliards de téléspectateurs, était, pour les Africains, l’indication que la résistance pouvait être payante, en tout cas plus que les compromissions.
On pourrait y rajouter le fameux discours de La Baule, dans lequel François Mitterrand, en juin 1990, exhortait ses pairs africains à démocratiser, pour espérer l’aide de la France.
OUVERTURE DES BUREAUX DE VOTE POUR L'ÉLECTION DES MEMBRES DU HCCT
Douze listes sont en compétition pour ce scrutin, où seuls 80 conseillers sur les 150 que compte cette Institution sont élus au suffrage universel indirect par les conseillers municipaux et départementaux
Le vote pour l’élection des membres du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) a démarré ce dimanche à 8 heures, dans plusieurs lieux de vote du pays, ont constaté des reporters de l’APS.
Douze listes sont en compétition pour ce scrutin, où seuls 80 conseillers sur les 150 que compte cette Institution sont élus au suffrage universel indirect par les conseillers municipaux et départementaux.
Les 70 autres sont désignés par le chef de l’Etat parmi les membres de la société civile, les organisations socioprofessionnelles et diverses catégories de la société.
‘’Depuis 2016, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), institué par le Président de la République, vise à apporter une touche nouvelle à l’acte III de la décentralisation’’, indique le site officiel de cette Institution.
Il précise que ‘’le HCCT est une Assemblée consultative qui complète l’architecture institutionnelle afin d’accompagner le processus de développement des territoires. Il intervient, opportunément, dans la formation d’avis qui reflètent les préoccupations des populations’’.
Selon la même source le HCCT compte 150 hauts conseillers désignés pour un mandat de cinq ans. Les instances et structures du HCCT sont l’Assemblée plénière, le Bureau, la conférence des présidents, les Commissions et les services administratifs.
Elle ajoute que le HCCT a pour mission de renforcer la participation active des acteurs territoriaux à la définition, l’instauration et l’évaluation des politiques publiques territoriales.
Il élargit les espaces de dialogue, de consultation et de concertation dans le processus de prise de décisions qui engagent la vie des collectivités territoriales pour une meilleure inclusion des citoyens dans l’identification des besoins et des priorités ainsi que dans la conception et la mise en œuvre des politiques de décentralisation.
L’inter-coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal qui totalise 80 députés sur les 165 que compte l’Assemblée nationale, à l’issue des dernières législatives, a boycotté cette élection. Elle estime que cette Institution est ‘’inutile’’.
LE BURKINA FASO CONFRONTÉ À UNE DANGEREUSE VAGUE DE HAINE ANTI-PEUL
Les autorités s’inquiètent de la multiplication des appels aux attaques contre cette communauté, accusée de complicité avec les groupes jihadistes
«Il faut tuer, il faut exterminer.» L’homme qui ponctue ainsi son appel assumé à l’«épuration ethnique» a une voix posée, presque sympathique. L’«Audio du sud-ouest», tel qu’il est baptisé, a inondé les réseaux sociaux burkinabés vers la mi-août. Un discours haineux de quinze minutes, en français, qui enjoint clairement à attaquer la communauté peule. Extraits : «C’est un Rwanda qui se prépare» ; «Le gouvernement n’a qu’à [me poursuivre], moi je le dis haut et fort, il faut exterminer, il faut mater, il faut nettoyer, il faut tuer» ; «C’est la lutte à la russe qui marche».
Deuxième groupe ethnique du pays en termes de population, de tradition pastorale, la minorité peule est stigmatisée depuis l’insurrection jihadiste qui a débordé du Mali vers le Burkina Faso en 2015. Car les groupes islamistes armés ont recruté – non exclusivement –, de nombreux Peuls en leur sein.
Ces diatribes vocales ne sont ni nouvelles, ni inoffensives. Elles attisent les braises. «Les Peuls sont pris en étau entre, d’un côté les groupes armés qui tuent sans discriminer, et de l’autre, certains acteurs étatiques indélicats ou milices pro-étatiques qui n’accordent aucune présomption d’innocence aux membres de cette communauté», résume Daouda Diallo, secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).
Cette organisation a été créée au lendemain du premier massacre interethnique au Burkina Faso, à Yirgou, dans la région du Centre-Nord. Le 1er janvier 2019, en représailles à une attaque dans cette localité, des milices rurales d’autodéfense (les «Koglweogo») soutenues par des villageois étaient parties à l’assaut de villages et hameaux peuls, faisant 216 morts selon le CISC.
Indignation et justice «sélectives»
L’organisation a également documenté plus de mille exécutions extrajudiciaires depuis 2019, et recensé plus de mille cas de disparitions forcées, tortures, ou violences ciblant des femmes. Le massacre le plus récent remonte au 8 août : plus de 40 corps ont été retrouvés au bord d’une route du Centre-Nord. Selon divers témoignages, les victimes auraient été enlevées puis exécutées par «des éléments des forces de défense et de sécurité habillés en tenues noires et encagoulés», accompagnés de «volontaires pour la défense de la patrie», les supplétifs civils de l’armée. L’état-major burkinabé n’a pas fait de commentaire.
LA CRISE CASAMANÇAISE, UN CASSE-TÊTE POUR MACKY SALL
Le rejet par plusieurs franges significatives du MFDC des récents accords de paix, entre le gouvernement sénégalais et des responsables se réclamant de ce mouvement, fait craindre aux populations de la région une résurgence du conflit armé
Tout comme son prédécesseur, le président Macky Sall, a classé le règlement de la crise casamançaise parmi ses priorités mais il peine à trouver la bonne formule.
Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l'économie, le conflit en Casamance a persisté à petit feu. L'armée sénégalaise mène depuis février des opérations contre des bases de la rébellion.
Le conflit casamançais qui dure depuis une quarantaine d'années, demeure une préoccupation majeure pour le gouvernement sénégalais.
En effet, les derniers accords de paix signés de paix signés récemment en Guinée-Bissau entre son gouvernement et des responsables de la rébellion risquent de ne pas produire les effets escomptés. Ce qui fait craindre aux populations un retour du conflit.
Des accords qui ne font pas l’unanimité
Le rejet par plusieurs franges significatives du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) des récents accords de paix, entre le gouvernement sénégalais et des responsables se réclamant de ce mouvement, fait craindre aux populations de la région une résurgence du conflit armé.
La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d'un vieux conflit depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d'une marche du MFDC en décembre 1982.
''Nous avons peur de cet accord parce que ces gens l’ont dénoncé pour dire que ce n'est pas le vrai MFDC qui a signé l'accord. Nous avons peur que la rébellion revienne en Casamance. Sur le plan social, ça peut créer beaucoup de choses. Et si vraiment la rébellion revient, ça va créer des situations dramatiques'', a expliqué Antoine Mendy, originaire d'un village non loin de Ziguinchor.
Le gouvernement sénégalais aurait ainsi volontairement évité de parler avec les représentants les plus légitimes du MFDC, estime Aka Mpamy qui réside à Ziguinchor.
''Le gouvernement du Sénégal connaît très bien les gens du MFDC. Pourquoi ne sont-ils pas allés discuter avec ces gens ? S'ils se démarquent de ces accords, c'est parce que le gouvernement du Sénégal cherche à se créer ses propres interlocuteurs pour le problème de la Casamance. La question de la Casamance est entre des mains que le gouvernement du Sénégal connaît parfaitement, ils n'ont qu'à aller vers ces gens et leur dire : venez on va discuter'', a déclaré le résident de Ziguinchor.
La paix mais pas à n’importe quel prix
Les accords de paix ont été conclus à Bissau avec les bons offices du président bissau-guinéen, Umaru Sissoco Embalo.
''La Casamance veut la paix mais pas une paix bricolée. Ça il faut le dire haut et fort. Il ne faudrait pas souffler encore sur la braise'', a précisé, Aka Mpamy.
Les rebelles casamançais, accusés de faire du trafic de bois et de cannabis, se sont souvent réfugiés en Gambie ou en Guinée-Bissau, qui a également une frontière commune avec le Sénégal.
De l'avis de Seynabou Maale Cissé, coordinatrice du Comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance, très active dans la recherche de la paix, un accord signé n'incluant pas toutes les composantes du MFDC est un problème.
Selon elle, le gouvernement sénégalais doit donc poursuivre le processus pour impliquer toutes les composantes du MFDC.
''S'il y a un accord et que celui-ci n'inclut pas toutes les franges du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, c'est un problème. Mais nous pensons que si c'est un processus qui vise effectivement à discuter avec toutes ces franges, à signer des protocoles avec toutes ces franges, nous pensons qu'il y a un espoir. Nous pensons qu'il faut continuer le processus pour que toutes les franges se sentent concernées par cette paix définitive'', a déclaré Seynabou Maale Cissé.
Parmi les signataires de cet accord du côté du MFDC, il y a le chef de guerre César Atoute Badiate, récemment condamné à la prison à perpétuité dans le cadre de la tuerie de Boffa qui avait fait 14 morts en 2018.
Les contestataires de ces accords de Bissau affirment toutefois que ce dernier aurait quitté le maquis depuis longtemps pour cause de maladie. Par conséquent, selon eux, sa signature ne pourrait pas engager leur mouvement.
LIBÉRATION DE TROIS DES 49 SOLDATS IVOIRIENS DÉTENUS AU MALI
Les discussions sont en cours pour que, très rapidement, les autres soldats en détention puissent retrouver leur liberté totale
Trois femmes soldates sur un groupe de 49 militaires ivoiriens détenus au Mali, qui les accuse d'être des mercenaires, ont été libérées, ont indiqué samedi des responsables togolais et ivoirien.
"Je voudrais vous annoncer que le président de la transition (...) du Mali Assimi Goïta a accepté (...) de procéder à la libération de certains prisonniers", a déclaré lors d'une conférence de presse à Lomé le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey. Le président togolais Faure Gnassingbé "se réjouit que le président Assimi Goïta ait accepté de libérer, en guise d'un geste humanitaire, trois prisonniers sur les 49", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait de "soldats féminins". Il s'exprimait aux côtés de son homologue malien Abdoulaye Diop et du ministre directeur de cabinet à la présidence ivoirienne Fidèle Sarassoro.
Les femmes libérées étaient également présentes, en uniforme. Ces trois libérations avaient été annoncées à l'AFP, un peu plus tôt dans la journée, par un diplomate malien sous couvert de l'anonymat. "Les discussions sont en cours pour que, très rapidement, les autres soldats en détention puissent retrouver leur liberté totale", a poursuivi M. Dussey.
Les 49 soldats avaient été inculpés mi-août par la justice malienne, notamment pour "tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat" et formellement écroués. Plusieurs médiations sont en cours pour obtenir leur libération, dont celle du président togolais et de leaders religieux maliens.
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés, avaient débarqué à Bamako d'un avion de la compagnie nationale Air Côte d'Ivoire, un autre appareil transportant leurs armes. Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n'ayant "ni ordre de mission, ni autorisation" pour y être, selon les autorités maliennes. Dès le lendemain, ils avaient été accusés d'être des "mercenaires" venus au Mali avec le "dessein funeste" de "briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l'ordre constitutionnel". Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.
- "Manquements et incompréhensions" -
Lors de la conférence de presse de samedi, le ministre directeur de cabinet à la présidence ivoirienne Fidèle Sarassoro est revenu sur ces interpellations. "La République de la Côte d'Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l'origine de cet événement fortement regrettable", a-t-il souligné. La République de Côte d'Ivoire, soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali, s'engage à respecter les procédures des Nations unies ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées, relatives au déploiement des forces militaires au Mali", a-t-il ajouté. Enfin, "afin d'aplanir les divergences existantes et de contribuer ainsi à la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous-région, la République de Côte d'Ivoire, s'engage à poursuivre de manière transparente et constructive avec le Mali, les échanges et les discussions sur tous les sujets d'intérêt commun", selon lui.
Dans ce dossier, l'ONU avait reconnu des "dysfonctionnements" dans une note adressée au gouvernement malien et admis que "certaines mesures n'ont pas été suivies". "La Minusma note que les éléments ivoiriens ont été déployés à Sénou (Bamako) pour assurer la sécurité à la base des NSE allemands dans cette même localité, au lieu de Tombouctou (nord) où est basé le contingent ivoirien de la Minusma", est-il notamment expliqué. Jusqu'à la libération des femmes soldates, cette affaire illustrait les tensions entre le Mali et la Côte d'Ivoire, accusée par Bamako d'avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre les militaires maliens auteurs de deux coups d'Etat depuis 2020, sanctions finalement levées début juillet.
HALIMA GADJI RETOURNE À L'ÉCRAN
La chaine cryptée française Canal+ a lancé une nouvelle série intitulée : ‘’Le Futur est à nous’’ qui sera diffusée à partir de lundi, marquant ainsi le retour sur le petit écran de l’actrice principale, la Sénégalaise Halima Gadji
La chaine cryptée française Canal+ a lancé une nouvelle série intitulée : ‘’Le Futur est à nous’’ qui sera diffusée à partir de lundi, marquant ainsi le retour sur le petit écran de l’actrice principale, la Sénégalaise Halima Gadji.
‘’C’est le grand retour, une nouvelle production, un nouveau personnage. C’est grâce à Samantha Biffot (la productrice) et à mon art qui m’a amenée ici’’, a déclaré l’actrice, vendredi, lors d’une projection, en avant première, devant un public de trois épisodes de cette série à la salle Canal Olympia Téranga.
Dans cette nouvelle série, Halima Gadji interprète le rôle de Aby Ndiaye Konan, une journaliste sénégalaise, partie à Abidjan (Côte d’Ivoire) avec son époux Henri Konan (l’Ivoirien Mahoula Kane, assassiné à leur arrivée) et son fils Milel Konan.
Cette série qui relate l’histoire de trois familles met en scène 15 acteurs principaux venant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
‘’C’est une très belle expérience vécue et un challenge bien relevé’’, a raconté Halima Gadji.
‘’J’ai commencé les tournages avec beaucoup d’enthousiasme, d’amour, avec une très belle équipe panafricaine de production composée que de jeunes, une équipe panafricaine des acteurs formidables et c’est la première fois que je joue avec des acteurs étrangers hors de chez moi’’, a-t-elle expliqué.
L’actrice a été revelée au grand public avec la série sénégalaise ‘’Maitresse d’un homme marié’’ de la Maison de production ‘’Marodi Tv’’, dans laquelle, elle a interprété le rôle de Marième Dial.
La nouvelle série ‘’originale’’ de la chaine française ‘’Le Futur est à nous’’ sera diffusée pour la première fois quotidiennement du lundi au vendredi, selon le nouveau directeur général de Canal+ Sénégal, Cheikh Ahmadou Bamba Sarr.
‘’C’est de la responsabilité de tout un chacun de travailler à ce que les artistes puissent y vivre, des investisseurs comme nous puissent continuer à investir dans cet écosystème de sorte que tout le monde puisse s’y retrouver et en bénéficier’’, a-t-il estimé.
Cette série ‘’Le futur est à nous’’ créée en 2019 regroupe 15 acteurs principaux, 40 personnages secondaires et plus de 1000 figurants. Elle a été entièrement tournée en Côte d’Ivoire.
Selon sa productrice Samantha Biffot, 60 épisodes ont été tournées pour cette première saison, 120 épisodes seront tournés en 2023 et 260 sont prévues à l’horizon 2025.
PA Béatrice Soulé
IL FAUT SAUVER L'ÎLE DE GORÉE ET SES HABITANTS
Délabrement, projets avortés, absence d’entretien, silence des autorités, l’île symbole au large de Dakar doit sans attendre faire l’objet d’une attention particulière du gouvernement sénégalais et de l’Unesco
Jeune Afrique |
Béatrice Soulé |
Publication 03/09/2022
L’île de Gorée, il faut beaucoup, beaucoup, beaucoup l’aimer pour pouvoir la supporter.
Ou plutôt pour supporter la maltraitance dont elle est victime et dont sont victimes ceux qui l’aiment .
Aujourd’hui plus que jamais, elle a besoin de notre soutien.
Gorée n’est pas seulement « l’île aux esclaves » visitée aux heures chaudes par les touristes.
Gorée, c’est une île à nulle autre pareille, habitée par une population joyeuse et solidaire, une véritable communauté, où l’abbé de la paroisse catholique et l’imam organisent prières et randonnées communes, où le vivre ensemble est une réalité, où toubabs et locaux se retrouvent délicieusement dans l’eau le matin avant l’arrivée des chaloupes, s’invitent à l’improviste pour déjeuner, dîner, boire un thé, se soutiennent et s’entraident.
Éléphant blanc
Gorée, c’est une île à l’architecture métissée d’une beauté inouïe ; mais c’est aussi une île qui tombe en ruine en raison de l’incurie d’un gouvernement qui semble ne pas compter dans son vocabulaire le mot « patrimoine » et de l’Unesco, qui n’a peut-être pas conscience de son abandon. L’Unesco, qui préfère soutenir un éléphant blanc, le Mémorial de Gorée, déjà en construction… à Dakar ! Alors que le seul mémorial de Gorée, c’est Gorée !
L’Unesco encore, qui laisse le gouvernement attribuer l’un des plus beaux bâtiments de l’île, l’Université des Mutants, aux initiateurs de ce mémorial. Depuis cette attribution, ce lieu sublime abandonné à des squatteurs est dans un tel état de décomposition qu’il n’a plus ni portes ni fenêtres et que ses escaliers se sont écroulés.
Et s’il ne s’agissait que de cette maison là…
L’île regorge de bâtiments splendides appartenant au ministère de la Culture et à l’État sénégalais, qui les abandonnent au même sort. Parmi eux, une merveille absolue, l’ancien Palais du gouverneur, pour lequel j’ai vu naître depuis quarante ans nombre de projets toujours démesurés, toujours inaboutis.
Que faire ?
En 2013 , il y presque dix ans maintenant, tout ce que Gorée comptait de personnes concernées par leur île a tenté de créer un mouvement citoyen et de lancer un appel intitulé « Sauvons Gorée », soulignant l’urgence d’agir non seulement pour sauver le patrimoine architectural de l’île, mais aussi pour offrir à sa population des conditions de vie décentes.
ABDOULAYE BATHILY NOMMÉ ÉMISSAIRE DE L'ONU EN LIBYE
L'ancien ministre sénégalais a précédemment été représentant de l'ONU en Afrique centrale, conseiller spécial du secrétaire général pour Madagascar ou encore représentant spécial adjoint pour la mission de l'ONU au Mali
Après des mois de vacance du poste, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a nommé le diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily émissaire de l'ONU en Libye où deux gouvernements se disputent le pouvoir, ont annoncé ses services vendredi.
L'ancien ministre sénégalais a précédemment été représentant de l'ONU en Afrique centrale, conseiller spécial du secrétaire général pour Madagascar ou encore représentant spécial adjoint pour la mission de l'ONU au Mali.
Son prédécesseur, le Slovaque Jan Kubis, avait abruptement démissionné en novembre dernier. Depuis le poste était vacant, le Conseil de sécurité, dont l'aval est nécessaire, ayant rejeté plusieurs propositions du secrétaire général.
Il y a quelques jours, des sources diplomatiques avaient indiqué à l'AFP que les membres du Conseil étaient désormais d'accord sur le nom d'Abdoulaye Bathily. Le gouvernement de Tripoli avait en revanche indiqué ses "réserves".
La nomination d'un nouvel émissaire était particulièrement attendue alors que l'ONU est en première ligne pour organiser une médiation entre les deux parties pour parvenir à un cadre constitutionnel permettant la tenue d'élections et que de nouvelles violences ont secoué Tripoli fin juillet.
En raison de la vacance du poste, depuis l'automne, la mission politique de l'ONU (Manul) n'est renouvelée que pour des périodes de quelques mois, la Russie réclamant un nouvel émissaire avant un renouvellement plus long. Le dernier renouvellement a eu lieu en juillet pour trois mois, jusqu'au 31 octobre.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir dans le pays pétrolier plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011: l'un est basé à Tripoli (ouest) et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis début 2021, et un autre conduit depuis mars dernier par Fathi Bachagha et soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est.