La journée d’information et de sensibilisation sur les affections dermatologiques, organisée par l’association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (Aiida) a servi de cadre aux députés pour mieux s’imprégner de la problé- matique des maladies de la peau. Les affections dermatologiques dues à la dépigmentation artificielle et leur gravité ont suscité un intérêt chez les parlementaires qui se sont engagés à mener le combat pour un retrait définitif des produits dé- pigmentants du marché cosmétique.
« Le choix des parlementaires n’est pas fortuit, elles sont écoutées et représentées dans l’ensemble du territoire » explique d’emblée, la présidente de l’association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (Aiida).
Cette précision de la dermatologue Dr Fatoumata Ly montre tout l’espoir que les dermatologues fondent sur les députés pour mettre fin aux graves conséquences de la dépigmentation artificielle.
En effet selon le dermatologue Pr Mame Thierno Dieng, « les dermatoses constituent aujourd’hui un problème de santé publique car elles représentent la première demande de soins selon l’Oms et entrainent des maladies graves et mortelles.»
Au cours de cette journée d’information et de sensibilisation sur les affections dermatologiques, les médecins ont montré les graves conséquences de la dépigmentation artificielle, et pour les dermatologues « ce sont les corticoïdes les plus puissants qui sont vendus sur le marché publique qui sont entrain de faire des ravages et entrainent chez les femmes qui se dépigmentent des maladies comme le Diabète, le cancer, l’hypertension, etc.»
Ces explications soutenues par des images terrifiantes d’infections dermatologiques dues aux produits dépigmentants ont surtout fait comprendre aux parlementaires, leur responsabilité à combattre la dépigmentation artificielle.
Les parlementaires se sont engagés à combattre le mal par la racine « la source de tous les problèmes c’est la commercialisation des produits dépigmantants que sont les corticoïdes et il faut qu’on trouve les moyens de les retirer définitivement du marché de la cosmétique », a déclaré la députée Hawa Dia Thiam, pré- sidente de la commission santé, population et affaires sociales de l’assemblée nationale.
Les parlementaires ont été aussi interpellées par l’association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (Aiida) sur la nécessité de promulguer au finish une loi sur la réglementation de la cosmétologie.
En effet les dermatologues ont dénoncé les entreprises de cosmétiques, qui se cachent derrière la dermatologie pour vendre des produits corticoïdes car selon Dr Fatoumata Ly « le plus grand problème c’est que les dermocorticoïdes sont considères comme des produits éclaircissants alors que ce sont des médicaments ».
«TOUCHE PAS À MA SŒUR» AUX TROUSSES DES PÈRES FUYARDS
Le mouvement « Touche pas à ma sœur » a initié un projet de loi contre le refus de paternité. Lequel sera bientôt présenté devant l’Assemblée nationale. Hier, leur pré- sident Ismaïla Kamby a fait savoir que même le Chef de l’Etat, Macky Sall a été saisie de cette affaire.
Crée le 12 janvier 2015, le mouvement « Touche pas à ma sœur» lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Ainsi, il a initié une proposition de loi contre le refus de paternité. «La situation est alarmante.
C’est un vécu quotidien parce qu’il suffit de faire un petit tour dans les quartiers de Dakar pour se rendre compte qu’il ne se passe pas un jour sans qu’on est un cas de fuite de responsabilité. Le refus de paternité, c’est juste vis-à-vis de l’enfant alors que la fille est une victime de la part de l’homme, auteur de sa grossesse.
Ainsi ce projet aidera les jeunes filles à bénéficier de certains avantages», a affirmé le président dudit mouvement, Ismaïla Kamby, hier, à Grand-Yoff. En fait, cette loi va faire en sorte que la femme tombée en grossesse puisse a l’issu de l’accouchement faire un test Adn avec le présumé auteur de la grossesse. Une fois la vérité établie, l’auteur devra prendre en charge son enfant et rembourser les frais déboursés par l’Etat pour le suivi prénatal de la grossesse de la femme.
D’ailleurs, le mouvement «Touche pas à ma sœur» a saisi le Président de la République pour ce projet de loi. « Nous sommes sur la bonne voie en bonne voie. Nous avons interpellé Macky Sall. Cependant, son ministre d’Etat et non moins Directeur de cabinet Matar Cissé, nous a saisis par courrier pour nous faire comprendre que le Chef de l’Etat lui a imputé au ministère de la Femme pour exploitation.
Donc, cela veut dire que tout est en bon chemin et ça dépendra aussi des questions ». Avant de signaler : « Mais aussi, nous appelons les parents à être plus compréhensifs dans ces genres de situation, parce que sinon c’est juste pousser la fille à commettre le pire. Donc, nous les invitons à être plus présents dans l’éducation des enfants parce qu’ils ont aussi leur part de responsabilités» indique Ismaïla Kamby.
Toutefois, les membres de cette association ont entamé une campagne de sensibilisation à travers tout le pays et des cellules de communication sont en train de se créer un peu partout dans les régions comme Kaolack, Diourbel, Ziguinchor, Saint Louis.
Cette rencontre a été une occasion pour le mouvement de faire des dons de denrées alimentaires à leurs militantes chré- tiennes de Grand-Yoff pour les besoins de la célébration de la fête de Pâques.
UNE DIPLOMATE APPELLE À ''BRISER LES BARRIÈRES DE IMPUNITÉ’’
Bignona, 31 mars (APS) - L’ambassadrice adjointe de la Grande-Bretagne au Sénégal, Harriet King, a appelé mardi à Bignona (Sud), à agir pour ‘’briser les barrières de l’impunité’’ et protéger les victimes des violences sexuelles.
La diplomate a estimé qu’il faut ‘’agir pour briser les barrières de l’impunité derrière lesquelles se barricadent les bourreaux, agir pour protéger toutes les cibles vulnérables’’.
''Il faut agir pour soulager les victimes qui, en plus de subir l’affront dans leur chair, portent également le lourd fardeau de la stigmatisation sociale’’, a encore plaidé l’ambassadrice adjointe de la Grande-Bretagne.
Harriet King s’exprimait lors d’un atelier de restitution d’une étude sur la prise en charge des violences sexuelles faites aux femmes y compris les femmes handicapées dans l’arrondissement de Sindian.
Cette étude réalisée par l’ONG Handicap international est financée par les ambassades de la Grande-Bretagne et du Canada au Sénégal.
Son objectif est de contribuer à l’amélioration de la prévention et de la prise en charge des violences sexuelles faites aux femmes, dans les communes de Oulampane, Suelle, Sindian et Djibidione.
‘’Notre mobilisation au-delà de cette étude doit rester et permanente. Elle doit être dans le temps de l’action’’, a plaidé la diplomate britannique.
Mme King a réaffirmé l’engagement des ambassades du Royaume-Uni et du Canada au Sénégal à soutenir de telles initiatives.
Elle a encouragé les autres acteurs à agir pour une meilleure prise en charge des violences faites aux femmes, y compris celles handicapées.
‘’En effet, si nous n’agissons pas au plan local, beaucoup de filles et de femmes parmi lesquelles des personnes handicapées seront victimes ou en danger de subir des violences sexuelles ou risquent d’être soumises à des pratiques néfastes’’, a-t-elle conclu.
Elle est entrée dans la mode avec fracas un 31 décembre 2013 portant très haut une marque de lingerie qui rime avec son pseudo: DASH. De son vrai nom Aida Angélique Sall, jeune créatrice designer, compte parapher de son savoir faire le décor du show biz sénégalais. Pour y arriver, elle a dévoilé à Grand-Place les dessous de sa nouvelle collection et les accessoires qu’elle présentera le 5 avril. Entretien avec un «cœur à prendre».
Grand-Place: D’où vient cette appellation, Dash ?
Aida Angélique Sall: C’est une combinaison de mon prénom et de celui d’un ami décédé qui s’appelait Nesh. Ce n’est pas Dash tout court, mais plutôt Dash by Aas que se nomme la marque. C’est après son décès que m’est venue l’inspiration de créer cette marque. L’AAS, c’est juste mes initiales.
En tant que créatrice et designer où en êtes-vous avec les innovations ?
Actuellement, je me suis consacrée à des travaux consistant à confectionner des tenues hommes et femmes, des Lacoste, body, t-shirts etc. tout ce qui concerne le prêt à porter j’y évolue et aussi dans les accessoires. Et bientôt, je commencerai à confectionner les lingeries pour les femmes. Je fais une exposition vente de mes collections, des nouveautés que j’ai personnellement créées. Avant, je n’amenais pas des Lacoste ici, mais ça y est. Je les amène avec beaucoup d’autres accessoires comme des foulards. Je ne créais que des tenues pour homme mais maintenant c’est unisexe et ce 5 avril, je vais tout exposer.
Pendant un moment donné, on ne vous voyait plus. Pourquoi ?
Après mon défilé en 2013, j’ai eu à vivre des moments difficiles. Je suis restée pendant un an à vendre des choses sans communication. Quand j’ai débuté, j’ai fait des exploits et les gens ont commencé à connaitre Dash petit à petit. Il y avait mes affiches un peu partout et la communication passait bien. Après, je me suis rendu compte que tout se passait bien. C’est ainsi que j’ai décidé de me retirer et vendre quelques uns de mes créations en secret et diminuer la médiation jusqu’au moment où j’ai relancé mes activités pour ensuite continuer.
Est-ce parce que c’était la dèche comme le prétendaient certains ?
Des soucis d’argent arrivent parfois, ça ne peut pas manquer. Dés fois quand tu fais quelque chose et qu’il y a personne pour t’épauler, pas de sponsor ni de partenaires, tu te débrouilles seule, c’est difficile. Alors, j’ai fait un recule pour mieux sauter.
Et maintenant qui est-ce qui vous soutienne ?
(Rires). Bon, je ne vous dirais pas, mais sachez que je suis une fille dégourdie qui travaille dure depuis plus de 2 ans. Et grâce aux ventes, j’ai pu gagner de l’argent pour pouvoir financer mon évènement. J’ai des fournisseurs qui sont à Paris. Tout ce que je fais, ce sont eux qui les cousent et m les envoient.
Quel est l’objectif de cet événement ?
J’ai créé cette exposition pour faire connaitre ma marque et aussi vendre. Mais, le plus important est qu’à travers cette journée, je vais permettre aux jeunes stylistes et créatrices de se faire un nom auprès du public. Ces derniers n’ont pas toujours le courage de créer des expositions ventes, et je les booste sur ce coté là. Si j’ai les moyens de le faire, il est de mon devoir de les encourager. Après l’événement, je veux aider les enfants de la rue et les pouponnières.
Quelles sont vos activités en dehors de la mode?
A part la mode, je n’ai pas d’autres occupations. Je suis dans le milieu depuis que j’ai 18 ans car j’ai commencé la vente des vêtements quand j’étais encore au lycée. A cette époque mes principaux clients étaient mes camarades de classe. Mes copines venaient me solliciter pour bien s’habiller. Je me suis très vite imprégnée. Et j’ai arrêté mes études pour me consacrer à ma passion. J’estime que c’est un droit pour moi d’être créatrice designer.
Aujourd’hui qui sont vos clients ?
A vrai dire, je n’ai pas de clients filles. Les hommes, en plus d’être mes amis, sont mes fidèles clients. A l’origine, je créais des vêtements pour femme, mais ça ne marchait pas. Alors je me suis concentrée sur les hommes qui achètent plus sans se soucier du prix.
Donc vous étiez à l’école ?
Oui. Comme je l’ai dit tantôt j’ai arrêté, car j’aime l’argent et je veux réussir dans le milieu de la mode.
Quelles sont vos relations avec les autres stylistes ?
Juste leur dire qu’ils essayent de répondre à nos invitations. Il est important pour nous d’avoir leur présence dans les événements que nous organisons.
Quel message lancez-vous au ministre de la culture ?
On a besoin de leur aide puisqu’il est notre ministre de tutelle. Dès fois on ne dispose pas de tous les moyens. Il est, donc, nécessaire qu’il nous reçoive et qu’on leur fasse part de nos préoccupations.
Est-ce que Aida est mariée ?
Non, je suis un cœur à prendre. Je suis célibataire sans enfant et pas de projets de mariage en cours.
UNE EXPOSITION RETRACE LA PUISSANCE MÉCONNUE DES FEMMES ANTI-ESCLAVAGISTES
Dakar, 25 mars (APS) - La Galerie nationale a inauguré mercredi une exposition retraçant l'histoire des femmes esclaves à travers plusieurs biographies consacrées à des personnages "puissants" mais "peu connus", malgré l'ampleur de leur combat pour se libérer et transmettre la culture africaine à leurs descendants.
Cette exposition coïncide avec la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Il obéît à "un devoir de mémoire et de reconnaissance envers plus de 5 millions de femmes africaines", selon la représentante de l'UNESCO en Afrique de l'Ouest, Guiomar Alousa Cano
Des femmes telles que la reine Anne Zingha d'Angola (1582-1664), Sojourner Truth des Etats-Unis (1787-1883) ou les Amazones du Dahomey au Bénin (1708-1740), par exemple, ont toutes joué "un rôle prépondérant" pour la cause des femmes et l'abolition de l'esclavages, tout en essayant de préserver la dignité et l'unité de leur communauté.
Selon Mme Cano, "la question du genre et du rapport entre les hommes et les femmes n'a pas été abordée très souvent dans les recherches et débats sur l'esclavage". "Or, force est de remarquer que les conditions des hommes et des femmes n'ont pas été les mêmes dans le rapport de servitude", a ajouté la représentante de l'UNESCO.
Aussi a-t-elle souligné la nécessité "d'approfondir la réflexion sur les conséquences contemporaines de ces tragédies et leur implication sur nos sociétés, qui se traduisent par le racisme, la discrimination raciale et l'intolérance, mais également toutes les formes modernes d'esclavage et d'exploitation".
Du point de vue de la coordinatrice des programmes d’ONU-Femmes Sénégal, Marie Pierre Chaupin, "l'organisation et la mentalité patriarcale de toutes les sociétés esclavagistes de l'époque ont eu des répercussions directes sur les modes d'exploitation de l'esclavage féminin et masculin".
La femme "a été une esclave sociale dont les fonctions étaient essentiellement liées à l'univers domestique et familiale des maîtres", a indiqué Mme Chaupin, selon qui "les femmes esclaves de sexe féminin vivaient dans une grande promiscuité avec leurs maîtres et maîtresses qu'elles devaient laver, habiller et accompagner en toute circonstance".
"Les femmes esclaves pouvaient se marier et fonder une famille, mais la séparation de leur famille (…) était une épée de Damoclès avec laquelle elles devaient vivre en permanence. Les pratiques voulaient également que l'enfant d'une esclave soit arraché durant la petite enfance ou adolescence", a-t-elle expliqué.
Si l'on en croit Marie Pierre Chaupin, "la cruauté morale de cette pratique a souvent poussé un grand nombre de femmes esclaves à vouloir briser le cycle héréditaire de l'esclavage et surtout épargner leur descendance des chaînes qu'elles portaient elles-mêmes par le biais de l'infanticide et des avortements".
"L'exploitation sexuelle des esclaves de sexe féminin constitue sans doute l'une des pratiques sociales les plus spécifiques et les plus répandues du système esclavagiste", a-t-elle rappelé, avant de préciser que "cette journée doit nous rappeler que le combat pour la liberté, l'égalité et la fraternité est d'actualité dans un monde marqué par d'autres formes d'esclavage".
Cette exposition est organisée par le Centre d'information des Nations unies (CINU), en partenariat avec le Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes (France).
"La Rebelle de Raqqa" raconte l’histoire de Haya El Ali, 26 ans, activiste anti-régime de la première heure, qui a vu diverses milices, puis l'organisation de l'État islamique, s’emparer de Raqqa, qu’elle a du fuir.
Il raconte aussi la grande solitude de l’exil, et son grand désarroi de se retrouver seule à Paris dans une capitale dont elle ne maîtrise ni la langue ni les codes.
Thérèse Diouf Faye, présidente de la Convergence des jeunes républicains (Cojer) est au micro d’Elhadji Malick Ndiaye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud Fm. Écoutez !
COTE D'IVOIRE: PLAINTE DE 43 FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES LORS DE LA CRISE POSTELECTORALE
Abidjan, 20 mars 2015 (AFP) - Quarante-trois femmes victimes de violences sexuelles, soutenues par la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), ont porté plainte vendredi auprès de la cellule chargée d'enquêter sur les crimes commis pendant la crise de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, ont annoncé leurs avocats.
La plainte a été déposée "ce jour, auprès de la Cellule spéciale d'enquête et d'instruction (CSEI)", a déclaré Mohamed Pongathié, un des avocats, lors d'un point presse à Abidjan. La CSEI a été créée pour mener les enquêtes et instructions pour les crimes commis lors de la crise postélectorale née du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010.
Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois de violences. Les crimes cités dans la plainte ont été commis à Yopougon et Abobo, deux quartiers d'Abidjan où les affrontements ont été intenses lors de la crise.
Ces crimes ont souvent été commis en "représailles à des événements militaires ou politiques", selon la FIDH. Les victimes veulent que les coupables soient poursuivis et souhaitent obtenir une réparation financière, a indiqué M. Pongathié, sans avancer de montant.
Outre la FIDH, la plainte est soutenue par d'autres organisations de la société civile ivoirienne, dont le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH). Documentée notamment par des témoignages, la plainte a aussi pour but de "remettre les victimes au centre des débats", a déclaré Catherine Gambette, membre du groupe d'actions judiciaires de la FIDH.
"On a un peu l'impression que ces dernières semaines, les victimes n'étaient pas concernées au premier plan par le procès pour atteinte à la sûreté de l'Etat", a-t-elle ajouté, en référence au procès à l'issue duquel Simone Gbagbo, épouse de Laurent, a été condamnée à 20 ans de prison, le 10 mars.
D'autres procédures doivent suivre, notamment pour des crimes de sang. Laurent Gbagbo est écroué à La Haye, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité".
L'opposition dénonce une justice des vainqueurs en Côte d'Ivoire, seuls les partisans de l'ancien régime ayant jusqu'à présent été poursuivis pour les crimes commis durant la crise.
L’OBS-People La belle et charmante Juliana Anne Cécile Varela a été élue Miss Dakar 2015. La Sénégalo-capverdienne succède à Maïmouna Sall, Miss Dakar 2014.
Elles méritaient la couronne. Le sacre. Elles avaient le profil. La silhouette. Mais, au finish, une seule devait remporter le graal. Juliana Anne Cécile Varela a été sacrée Miss Dakar 2015. Après une rude rivalité qui a duré plus de trois tours d’horloge, la Sénégalo-capverdienne de 21 ans a ravi la vedette aux douze autres lianes en lice. Le regard doux, la silhouette délicate, la plus belle de la capitale sénégalaise a séduit par sa beauté et son intellect. Elle est de ces beautés qui ne passent jamais inaperçues. Belle à ravir, elle a illuminé de son radieux sourire et de sa provocante démarche un public apparemment acquis à sa cause. La douce et ravissante Juliana,selon les intimes,ne pouvait passer à côté d’un Douta Seck des grands soirs.
21 Heures. La Maison de la Culture Douta Seck annonce déjà la couleur. Le comité de Miss Sénégal, coaché par Ambroise Gomis, s’attèle aux derniers réglages de la fiesta. Trois tentes aux guirlandes multicolores rayonnent sous le feu des jeux de lumières et des projecteurs. Pendant ce temps-là, parents, amis, supporteurs arrivent par petits groupes. S’y ajoutent des badauds venus squatter le site culturel. Ça et là, on discute, bavarde, rit, parfois crie haut et fort. C’est le moment de se prélasser et d’échanger des civilités. A quelques pas de ce beau monde, un beau regroupement en filigrane. Sur les lieux, les treize fleurs pour une couronne font montre de charme et de beauté. Leur élégante et délicate silhouette entre en symbiose avec la tendre caresse du vent frais et humide. Sourire jovial, mine heureuse, démarches cadencées donnent un cachet particulier à l’endroit. Tout est de mise. Rien n’est laissé en rade. Rien n’est négligé par les treize lianes… Et, le temps est venu de mettre les belles candidates à l’épreuve.
Nar Codou Diouf est la première à donner le ton. Puis, Ouley Sow, Sabrina Niang. Enfin, Juliana Anne Cécile Varela défile à son tour. Encore…et encore. Tour à tour, les treize protagonistes d’un soir rivalisent de physique, beauté, démarche… Des tenues traditionnelles aux robes de soirée, tout est visité par les prétendantes au sacre de Miss Dakar 2015, sous le diktat des flashes et caméras. Des vivats du public pour certaines. Des moqueries pour d’autres. Dans une compétition, tous les coups sont permis. Ou presque. Surtout s’ils viennent du public. Et quand les aspirantes à la couronne arrivent à la fatidique Culture générale, les visages se raffermissent. Les belles lianes, une à une, se succèdent sur le podium. Le stress et l’affolement sont d’ordre. Mais également, la sérénité et le sang-froid. Une, deux, trois passent à côté. Une, deux, trois tirent leur épingle du jeu. Sans grand effort, certaines candidates sortent du lot.
De la musique. Un moment de détente. Puis, sous le regard impatient du monde des paillettes et strass, le jury livre son verdict. Après un casting minutieux, la grande gagnante de Miss Dakar 2015 est… Le public retient son souffle. Cinq minutes plus tard, la nouvelle tombe. Pas de surprise ! Juliana Anne Cécile Valera est élue Miss Dakar 2015. Conduite par les hourras du public soutenus par la musique, la plus belle de la capitale sénégalaise débarque dans une robe de soie mettant en valeur son corps de rêve. Le sourire large, la mine heureuse, elle éblouit la Maison de la Culture Douta Seck, acquise à sa cause. Dior Fall et Ndèye Dior Kane, successivement première et deuxième dauphines, complètent le tableau. Les trois fleurs vont défendre les couleurs de la région de Dakar lors de la précieuse et rude épreuve, Miss Sénégal, prévu en juin 2015.
JULIANA ANNE CECILE VARELA MISS DAKAR 2015 : «Malgré la pression, j’ai cru en moi…»
«Je suis honorée de représenter la capitale du Sénégal. J’avais une certaine pression. Mais, j’ai cru en moi. J’étais confiante. Nous sommes tous méritantes. J’estime que nous avons tous gagné. Je remercie toutes les candidates déchues. Car, nous étions soudées comme des sœurs. D’ailleurs, c’est grâce à elles que je suis ici. Nous sommes tous ensemble. Pour l’élection Miss Sénégal, j’ai tous les atouts pour ramener la couronne à ma capitale, Dakar. Je prie pour que cela se réalise.»
Dans le cadre de la lutte pour la reconnaissance des droits de la femme, les organisations féminines veulent ressusciter le mouvement féministe. Longtemps à la pointe du combat en faveur de la gent féminine, ce mouvement entendmiliter pour la parité et l’égalité des genres au Sénégal.
Réunies autour d’organisations de défense de la cause féminine, de simples militantes, des intellectuelles et des universitaires ont revisité avant-hier samedi, l’histoire et l’actualité du féminisme au Sénégal. A la tribune, Marie Angélique Savané, en maîtresse de séance, est revenue sur l’historique de ce mouvement à la pointe de toutes les luttes pour l’émancipation des femmes. «Les organisations féminines comme Yewu Yewi ont toujours porté le combat pour la libération des femmes depuis les années 80. Et aujourd’hui, malgré les nombreuses avancées, la cause se heurte à d’innombrables obstacles religieux et social qui entravent la bonne marche des femmes vers la parité et l’égalité », déclare-t-elle. D’après la sociologue, un renouveau de la lutte féministe est primordial pour reprendre le flambeau contre l’oppression et la discrimination des femmes. «Des politiques comme la discrimination positive et l’accès aux postes de responsabilité et à la terre pour les femmes sont nécessaires pour assurer le développement économique dans notre pays.
En outre, la mise en place de projet de socialisation favorisant les rapports de mixité et d’intégration homme et femme doivent être promus pour le bien-être de la gent féminine», ajoute-t-elle. Mais pour y parvenir, Bakary Samb professeur d’islamologie à l’université Gaston Berger pense qu’une relecture des textes religieux s’impose. Celle-ci permettra de bâtir de nouvelles relations sociétales fondées sur l’égalité des genres et la retranscription fidèle de la tradition islamique. «L’interprétation traditionaliste et masculine des textes islamiques forme une barrière insurmontable pour la cause de l’émancipation des femmes. Mais, au regard des études en islam, une approche beaucoup plus subtile des principes généraux et les textes explicatifs du dogme permettront de divulguer le vrai message aux origines de la religion », explique l’islamologue.
Selon lui, l’étude du Fikh malikite (textes de jurisprudence en islam) la plus répandue au Sénégal est fortement imprégnée de pratiques sociales berbères qu’on a érigées en dogmes dans l’islam subsaharien. Alors qu’une remise en cause et une discussion de ces textes islamiques pourront permettre de statuer sur le vrai rôle et la place de la femme dans la religion musulmane. «Pour preuve, on a imposé le voile intégral aux femmes alors qu’il n’est nullement fait référence du (Hidjab) comme accessoire de mode dans les textes coraniques», souligne-t-il.
Abondant dans le même sens, Marie Angélique Savané juge impensable de croire à l’émergence au Sénégal sans la gent féminine qui constitue 52 % de la population sénégalaise. D’où la nécessité pour les pouvoirs publics, en particulier les femmes parlementaires, de prendre en charge les préoccupations des femmes. «Les 40 % de parlementaires femmes que compte l’Assemblée nationale doivent s’impliquer davantage pour une meilleure reconnaissance des droits des femmes. Par ailleurs, il appartient à tous acteurs de la cause féminine de s’engager dans la lutte pour l’avortement médicalisé, la contraception et la scolarisation des filles», plaide-telle.