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2 décembre 2024
International
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MACKY SALL JOUE LA MONTRE
En reportant sine die la présidentielle ce samedi 3 février, "le président cherche avant tout à gagner du temps", décrypte Momar Thiam, directeur de l'École des hautes études en communication de Dakar
C'est la douche froide au Sénégal. À la surprise générale, le président Macky Sall a pris la décision inédite d'abroger le décret convoquant le corps électoral et de reporter l'élection présidentielle prévue le 25 février.
Officiellement, Macky Sall évoque un conflit entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Mais pour beaucoup d'observateurs, ces motifs ne sont pas légitimes.
"Le président cherche avant tout à gagner du temps", décrypte Momar Thiam, directeur de l'École des hautes études en communication de Dakar, dans l'émission Objection de Sud FM.
Les conséquences ne se font pas attendre. Dès l'annonce du report, le secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a présenté sa démission. L'opposition et la société civile sont vent debout, dénonçant un « coup d'État » institutionnel.
Affaibli, discrédité, Macky Sall joue désormais sa survie politique. Il doit impérativement fixer une nouvelle date d'élection avant la fin de son mandat en avril, sous peine de plonger le Sénégal dans une crise majeure, estime l'invité de Baye Omar Gueye.
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MACKY SALL DANS L’ILLÉGALITÉ APRÈS LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Le mandat présidentiel en cours prenant fin le 2 avril, le pays se retrouvera dans une situation de vide juridique total si d'ici là l'élection n'a pas eu lieu, indique le chercheur en science politique Maurice Soudieck Dione
Le coup de théâtre est total à Dakar. À trois petites semaines du scrutin présidentiel, le président Macky Sall a annoncé hier le report du vote, évoquant une "situation grave et confuse". Derrière ce prétexte, difficile toutefois de ne pas voir une manœuvre politicienne, selon Maurice Soudieck Dione.
En réalité, cette décision fait suite au rejet par le Conseil constitutionnel de la candidature de Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade et rival désigné de Macky Sall. Le prétexte ? Une double nationalité franco-sénégalaise. S'en est suivie une levée de boucliers du camp Wade, aussitôt soutenu par la majorité présidentielle. Résultat : le scrutin est repoussé sine die.
Conséquence : le mandat de Macky Sall prenant fin le 2 avril, le pays se retrouvera dans une situation de vide juridique total si d'ici là l'élection n'a pas eu lieu, indique le chercheur en science politique et professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le président sortant n'aura alors plus aucune légitimité. Une crise institutionnelle majeure se profile. Les journées à venir seront décisives pour l'avenir de la démocratie sénégalaise.
LE SÉNÉGAL DANS L'IMPASSE APRÈS LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Le report sine die de l'élection fait l'effet d'une bombe. Une décision sans précédent qui plonge le pays dans la crise. L'opposition crie au coup d'État. Et même les constitutionnalistes dénoncent l'absence de base légale
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/02/2024
Le président sénégalais Macky Sall a créé la surprise en annonçant samedi le report sine die de l'élection présidentielle prévue le 25 février. Une décision exceptionnelle dans l'histoire du pays qui risque d'aggraver la crise politique. Pour Babacar Gueye, professeur de droit constitutionnel, cette annonce "ne repose sur aucune base juridique valable".
Interrogé par RFI, M. Gueye souligne que "nous ne sommes pas en crise institutionnelle" et que "les institutions de la République fonctionnent correctement". Selon lui, "il n’y avait pas lieu de prendre une décision visant à reporter une élection". Il analyse ce report comme étant motivé par "la volonté d'éviter que des élections ne se tiennent à date échue, peut-être parce que le candidat du pouvoir n’était pas en bonne posture".
L'opposition a vivement réagi à cette annonce "inacceptable". Ousmane Sonko, candidat déclaré du parti Pastef, a appelé à faire campagne "comme si de rien n'était". Khalifa Sall, ancien maire de Dakar emprisonné, a demandé aux Sénégalais de "se lever contre cette décision". Pour M. Gueye, ces réponses politiques traduisent "la frustration" des candidats face à l'annulation de leur investissement de plusieurs mois.
Macky Sall a évoqué l'ouverture d'un dialogue politique mais, selon le constitutionnaliste, "si c'est un dialogue comme les précédents, je ne pense pas que l'opposition acceptera d'y aller". Il met en garde : tout dialogue devra se tenir "dans les limites du mandat du président", qui s'achève le 2 avril. Autrement, cela équivaudrait à "un coup d'État constitutionnel". Avec ce report inédit et controversé, le Sénégal semble donc plus que jamais engagé dans une impasse politique.
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LES OPPOSANTS CRIENT À LA FORFAITURE
Plusieurs candidats ont dénoncé samedi à Dakar, la décision du président d'abroger le décret de convocation du corps électoral. Ils maintiennent leur détermination à lancer comme prévu la campagne dès ce dimanche 4 février 2024
Des candidats à l’élection présidentielle du 25 février, ont dénoncé, samedi, à Dakar, la décision du président de la République Macky Sall portant abrogation du décret convocant le corps électoral.
‘’Il n’y aucune loi qui permet au président de la République de prendre une telle décision’’ s’est indigné Alioune Mamadou Dia candidat à l’élection présidentielle du Parti de l’unité et rassemblement ( PUR).
Alioune Mamadou Dia intervenait lors d’une conférence de presse des candidats de l’opposition suite à la décision du président de la République Macky Sall abrogeant le décret portant convocation de corps électoral .
‘’Il a violé notre constitution et les lois de la République alors que le Sénégal lui a tout donné. Le peuple sénégalais ne mérite pas ce que le président Macky Sall a fait aujourd’hui’’ a-t-il indiqué.
Selon le candidat Cheick Tidiane Dieye, ‘’à partir du 2 avril dit-il ‘’le président de la République Macky Sall ne peut plus être président de la République du Sénégal’’.
‘’Dans ce processus électoral, le président de la République n’avait qu’une seule prérogative, c’était de convoquer le Corps électorale et il l’avait déjà fait. Il n’a ni le droit ni la capacité d’annuler ou de reporter l’Élection présidentielle’’ a-t-il martelé.
Le candidat du Parti Républicain pour le Progrès Dethie Fall a pour sa part’’ rappelé les engagements du président de la République d’observer et faire observer la constitution’’.
‘’Il n’a pas respecté cet engagement. Mais nous qui avons franchi régulièrement toutes les étapes nécessaires, c’est pas aujourd’hui qu’il va nous demander d’arrêter. Demain, nous avons retenu ensemble de démarrer notre campagne sur la VDN’’ a-t-il annoncé.
Le leader des Serviteurs et candidat à l’Élection présidentielle, Papa Djibril Fall a pour sa part ‘’dénoncé des manœuvres qui n’honorent pas le statut de chef d’Etat du président Macky Sall’’.
LES CRAINTES DE LA CEDEAO
L'Organisation exprime ses inquiétudes quant aux circonstances ayant mené au report du scrutin présidentiel et appelle les autorités compétentes à accélérer les différents processus afin de fixer une nouvelle date
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 03/02/2024
La Commission de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) a pris note de la décision des autorités sénégalaises de reporter les élections présidentielles initialement prévues le 25 février 2024, selon un communiqué publié le 3 février.
"La Commission de la CEDEAO exprime ses inquiétudes quant aux circonstances ayant mené au report du scrutin présidentiel et appelle les autorités compétentes à accélérer les différents processus afin de fixer une nouvelle date pour les élections", peut-on lire dans le communiqué. L'organisation régionale "exhorte également l'ensemble de la classe politique à privilégier le dialogue et la collaboration pour des élections transparentes, inclusives et crédibles."
La CEDEAO "salue le président Macky Sall pour son respect de sa décision antérieure de ne pas se représenter pour un autre mandat", et l'encourage à "continuer de défendre et de protéger la longue tradition démocratique du Sénégal." La Commission indique qu'elle "restera attentive à l'évolution de la situation."
WASHINGTON S'INQUIÈTE DU REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
La diplomatie américaine se dit "profondément préoccupé" après l'annonce de Macky Sall. Elle appelle "tous les participants au processus électoral à s'engager de manière pacifique dans l'effort de fixer rapidement une nouvelle date"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 03/02/2024
Le Bureau des affaires africaines du département d'État américain s'est dit "profondément préoccupé" après l'annonce du report de l'élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue le 25 février.
Dans un tweet publié samedi soir, l'instance dirigée par l'assistant du secrétaire d'État chargé de l'Afrique a fait part de ses "profondes inquiétudes quant aux perturbations du calendrier électoral présidentiel".
Cette sortie intervient après la décision surprise du président Macky Sall, annoncée plus tôt dans la journée, de repousser le scrutin évoquant une "crise institutionnelle entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel".
Le chef de l'État n'a pour l'instant pas communiqué de nouvelle date pour l'élection. Dans ces conditions d'incertitude, les États-Unis se sont dit "préoccupés par le respect du calendrier électoral" par les autorités sénégalaises.
Le Bureau des affaires africaines a appelé "tous les participants au processus électoral à s'engager de manière pacifique dans l'effort de fixer rapidement une nouvelle date" pour le scrutin.
par Felwine Sarr
CONFISCATION DÉMOCRATIQUE
Ce peuple attendait ces élections comme une possibilité de libération et de restauration de sa respiration collective. Le voici pris en otage et sa respiration entravée. Il lui appartient de la désentraver
Nous sentions venir le coup. Mais nous n’osions y croire, car la ficelle nous semblait trop grosse. Mais il est là, porté à notre démocratie, à nos sacro-saint principes de vie collective, à notre vieille tradition de respect du calendrier électoral pour ce qui concerne les élections présidentielles au Sénégal. Après avoir dissout le principal parti de l’opposition, mis en prison ses dirigeants, embastillés plus d’un millier de citoyens pour avoir exprimé leurs opinions, désacralisé nos institutions, voilà que le président de la République ayant tâté le pouls de l’opinion et craignant une défaite de son camp aux élections présidentielles, prend un décret pour annuler/reporter les élections présidentielles.
Pendant des mois les Sénégalais ont supporté l’injustice politique, sociale et institutionnelle, la dégradation de leurs institutions, les brimades, la violence carcérale et policière, pleuré leurs morts tombés lors des manifestations, ou disparus dans les mers sur les chemins de l’immigration clandestine. Pendant des mois, ils se sont dit qu’il ne fallait pas répondre au piège du chaos qu’on leur tendait, en sortant dans les rues, mais qu’il fallait qu’ils attendent patiemment le jour du vote, pour exprimer leur volonté ; retrouver leur pays, le remettre sur les rails, restaurer leur démocratie, la qualité de leurs institutions et des individus qui les incarnent, se réapproprier leur pays et le guérir des maux qui le gangrènent.
Et voici que le président de la République, un homme seul parmi les 18 millions que nous sommes, vient de confisquer la possibilité donnée par la Constitution au peuple d’exprimer sa volonté à une date fixée et connue d’avance. Ce peuple qui a démontré son attachement aux principes démocratiques, à son désir de transmission pacifique du pouvoir, attendait ces élections comme une possibilité de libération et de restauration de sa respiration collective. Le voici pris en otage et sa respiration entravée. Il lui appartient de la désentraver. Toutes les forces vives de la nation doivent s’organiser, agir et obtenir la restauration du calendrier républicain !
REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE, LE PRÉSIDENT EMBALO ADOUBE MACKY SALL
Alors que le report de la présidentielle prononcée par Macky Sall ce samedi suscite l’émoi, le président de la Guinée Bissau a, lui, adressé ses félicitations à Macky Sall.
Alors que le report de la présidentielle prononcée par Macky Sall ce samedi suscite l’émoi, le président de la Guinée Bissau a, lui, adressé ses félicitations à Macky Sall. Pour lui, il s’agit là d’une décision sage.
«J'adresse mes sincères félicitations au Président Macky Sall du Sénégal pour la sage décision, prise ce 3 Février après concertation, du report des élections présidentielles. Ceci, dans le but d'aller vers des futures élections plus inclusives, plus justes et plus crédibles», a-t-il posté Umaro Sissoco Embalò sur ses plateformes numériques ce samedi. Un message qui intervient quelques heures seulement après le discours à la nation du Président Macky Sall.
FELWINE SARR EN CONVERSATION AVEC YOUSSOU MBARGANE GUISSÉ
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JEUNESSE SÉNÉGALAISE, DE LA DÉSILLUSION À LA RADICALITÉ
Au Sénégal, la violence politique a des racines historiques profondes remontant à la colonisation. Aujourd'hui, une jeunesse radicalisée défie le pouvoir en place et réclame un changement de cap sur la souveraineté et le modèle de développement
Le Sénégal, réputé être un havre de paix en Afrique de l'Ouest, traverse aujourd'hui une profonde crise politique marquée par une montée des tensions et de la violence. Dans un entretien éclairant, le sociologue et philosophe Youssou Mbargane Guissé, autour de l'histoire de la violence politique et sociale au Sénégal, revient avec le philosophe Felwine Sarr sur les racines de cette situation explosive.
Selon Guissé, tout commence à la période coloniale, avec la répression féroce des mouvements indépendantistes africains. Cette violence fondatrice va être reproduite par les régimes postcoloniaux contre toute opposition politique, emprisonnée et torturée.
Le tournant des années 1980 avec les plans d'ajustement structurel va aggraver la fracture entre classes dirigeantes et population. La corruption gangrène l'État, des réseaux mafieux prospèrent. La jeunesse, face à la désillusion des indépendances, sombrera même dans une "folie collective".
Aujourd'hui, cette même jeunesse est entrée dans une radicalité nouvelle, prête à mourir pour le changement. La question de la souveraineté économique et politique est au cœur des revendications populaires.
Face à cette situation explosive, Youssou Guissé appelle à un "basculement culturel". Selon lui, les artistes, intellectuels et créateurs de toutes sortes doivent prendre part à la direction de l'histoire, aux côtés des politiciens décrédibilisés. La rue à soif de renouveau. Le Sénégal regorge de talents pour inventer les lendemains.
parAmadou Tidiane Wone
QUI A INTÉRÊT À JOUER AVEC LE FEU ?
Une pétition circule au Sénégal visant à stigmatiser les étrangers sur le territoire. Alors que la jeunesse aspire à une Afrique sans frontières, certains cherchent à ressusciter les clivages du passé colonial
J’ai vu circuler une pétition que je considère comme une insulte à l’histoire africaine, mais aussi un défi à l’avenir du continent.
Le texte de la pétition commence comme suit :
« Nous, citoyens sénégalais, souhaitons attirer votre attention sur une préoccupation croissante : la présence d’étrangers, notamment les Guinéens, sur notre sol sans carte de séjour. Cette situation a des conséquences néfastes sur notre économie et notre vivre-ensemble. »
Dans la forme, il eut été plus judicieux de dire : « Nous, les signataires… ». Par respect pour tous les sénégalais qui ne se retrouveraient pas dans une telle cabale. Ensuite, le « notamment guinéens » éclaire sur les intentions inavouables de stigmatisation d’une communauté à laquelle nous lient l’histoire, la géographie et des liens de sang inextricables.
Tant que se susurraient des allusions perfides et machiavéliques qui cherchent a sèmer la discorde entre des populations que tout rassemble, on pouvait se boucher les oreilles et … le nez, pour se protéger des odeurs pestilentielles du chauvinisme, du racisme et du régionalisme étriqué.
Mais, au fil du temps, force est de constater une montée pernicieuse des périls. Il est temps, de prendre les responsabilités que nous impose l’Histoire, notre mémoire, mais surtout notre ardent désir d’avenir.
Pour rappel, le poète David Diop qui a chanté l’Afrique de manière impérissable, est décédé le 29 août 1960 des suites du crash du vol qui le ramenait en Afrique. Il a trouvé la mort en allant répondre à l’appel du Premier chef de l’État de la jeune République de Guinée, aux prises avec l’ancienne puissance coloniale pour avoir eu l’outrecuidance de voter NON au référendum de 1958. Son exemple avait été suivi par plusieurs sénégalais et d’autres ouest-africains. A la suite, la Guinée sera mise sur embargo. Une guerre économique sans pitié lui sera livrée pour avoir aspiré à la liberté et exercé son droit de vote pour dire OUI ou NON.
Le Président Sékou Touré, cerné de toutes parts, avait lancé un appel à toute la Diaspora africaine et invité les cadres « techniquement compétents et politiquement conscients » selon ses termes, à venir se mettre au service de la Révolution guinéenne. Son appel fut entendu par plusieurs cadres d’origine sénégalaise dont les descendants sont aujourd’hui des guinéens de chair et de sang. David Mandessy Diop était de ceux-là…
Au moment où la jeunesse africaine exprime son rêve pressant d’une Afrique libre, décomplexée et conquérante, il est pour le moins fâcheux d’entendre des voix diviser les africains sur la base des frontières dessinées à Berlin en 1885 ! Ces frontières qui ont séparé des frères et sœurs de lait. Ces frontières dont le tracé défie le bon sens et qui contribuent, pour ne pas dire suscitent l’insécurité en Afrique. Ces frontières qui paralysent les voies du développement de notre Continent !
Que de vies sacrifiées depuis, que d’espoirs ruinés à l’autel d’ambitions contrariées par un leadership indigent, myope et désespérant…
C’est pourquoi, je suis triste de constater avec quelle légèreté, et au mépris des sacrifices consentis par plusieurs générations d’hommes et de femmes pour allumer la flamme du panafricanisme, des individus piétinent le rêve d’un Continent sans frontières intérieures et où vivent et circulent, en paix, des hommes et des femmes que leur race distingue et désigne du doigt.
Les chantiers au quotidien de l’Afrique, malmenée par une surexploitation outrancière de ses ressources naturelles, minières et humaines, ne sauraient souffrir de tensions sociales supplémentaires.
Voila pourquoi je ne signerai pas cette pétition !
Et j’invite tous nos compatriotes qui seraient tentés de la signer, à réfléchir aux conséquences incalculables de quelques traits apposés sous un texte qui va susciter la haine et la division.