SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 avril 2025
International
LOI IMMIGRATION EN FRANCE, LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS DEVRONT PAYER UNE CAUTION DE RETOUR
Adoptée mardi 19 décembre, la loi immigration prévoit une caution pour les étudiants étrangers. Ces derniers devront payer un montant pour étudier sur le sol français, qui leur sera rendu lors de leur départ.
Adoptée mardi 19 décembre, la loi immigration prévoit une caution pour les étudiants étrangers. Ces derniers devront payer un montant pour étudier sur le sol français, qui leur sera rendu lors de leur départ. “Une aberration” pour l’UNEF, qui alerte sur les conséquences d’une telle mesure.
Au lendemain de l’adoption de la loi immigration, l’angoisse se fait sentir au sein de la communauté étudiante. Une partie des textes prévoit un durcissement de l’accès aux études pour les extracommunautaires avec, entre autres, une “caution retour”.
Cette décision, très contestée par le corps universitaire, impose des coûts supplémentaires à des étudiants souvent victimes en amont de problèmes financiers liés à leur statut.
Pour l’antenne strasbourgeoise de l’UNEF, cette décision est “un recul des droits fondamentaux” qui vient “entacher le rayonnement universitaire du pays“, mais pas seulement. Déjà fortement sollicité par la communauté étrangère, le syndicat s’attend à une accentuation de la précarité étudiante avec cette loi.
Alors qu’elle militait depuis 2018 pour l’abrogation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, l’UNEF vit aujourd’hui une grande désillusion. Cinq ans plus tard, ces frais ont été inscrits dans la loi. Pire encore, une “caution de retour” vient s’ajouter au sinueux parcours universitaire des extracommunautaires.
Interrogée sur les ondes de France Inter, Élisabeth Borne évoquait ce mercredi un montant d’une dizaine d’euros. Le son de cloche est bien différent du côté du syndicat étudiant, qui parle d’une caution de “plusieurs milliers d’euros” imposée aux étudiants non européens.
“Cette loi est relativement floue, ce qui la rend encore plus angoissante“, explique Manon Moret, responsable du suivi à l’UNEF, qui déplore une “droitisation du discours présidentiel“. “Ce sont des digues qu’on pensait intouchables. Elles ont été enfoncées par un gouvernement élu pour faire barrage à l’extrême droite.“
Déjà privés de bourse d’étude, les étudiants non européens devront, avec la loi immigration, trouver d’autres ressources financières pour réaliser leur parcours universitaire en France. Outre la caution annoncée, ces derniers tirent également une croix sur l’exonération des frais d’inscription.
“Malgré le décret de 2018, beaucoup d’universités exonéraient les extracommunautaires des frais supplémentaires d’inscriptions“, explique Manon Moret. “Avec cette loi, cela deviendra presque impossible.” Concrètement, ces étudiants devront débourser 2770 euros pour s’inscrire en licence, contre 170 euros pour un Européen. Pour les masters, la somme passe de 243 euros à 3770 euros.
Pour l’UNEF, ces mesures sont synonymes de dégradation du niveau de vie pour les étudiants étrangers. “Beaucoup d’entre eux ont peur pour la réussite de leurs études“, relate la syndicaliste. En 2022, l’université de Strasbourg comptait 12 000 étudiants étrangers, soit 20% du nombre total d’étudiants.
L’UNEF a depuis des années l’habitude d’accompagner des extracommunautaires, notamment pour les aider financièrement en leur proposant des bourses alternatives. Mais depuis l’adoption du projet de loi, le travail s’annonce colossal. “Ces pénalités financières s’ajoutent aux problématiques administratives et la barrière de la langue. Une détresse étudiante extrême se prépare“, alerte-t-elle.
Une colère partagée par Michel Deneken
L’annonce du projet de loi immigration a suscité la colère de plusieurs présidents d’université lundi 19 décembre. Dans un communiqué publié quelques heures avant la commission mixte paritaire, France Universités dénonçait des mesures “inacceptables” qui “ne feraient que renforcer la marchandisation de l’enseignement supérieur français et accentuer la précarité financière de nos étudiantes et étudiants internationaux”.
L’entité, dont fait partie Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg, s’inquiète des “répercussions importantes sur l’attractivité de notre système universitaire et le rayonnement de la France“.
Adopté, le projet de loi est toujours en attente de validation par le Conseil constitutionnel. Sur France Inter ce mercredi, la Première ministre a laissé entendre que certaines mesures pourraient être modifiées, comme la caution pour les étudiants étrangers.
Emmanuel Macron a annoncé ce 20 décembre lors d’une interview sur France 5, dans l’émission “C à vous, que la caution demandée aux étudiants étrangers “n’est pas une bonne idée“. “Je vous le dis en toute sincérité, parce que je pense qu’on a besoin de continuer à attirer des talents et des étudiants du monde entier“, a poursuivi le chef de l’État.
EN DÉSACCORD AVEC LES QUOTAS PÉTROLIERS, L'ANGOLA SE RETIRE DE L'OPEP
"Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu d'influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l'Opep, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production", a le ministre des ressources naturelles.
L'Angola a décidé de se retirer de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sur fond de désaccord sur les quotas de production pétrolière, jugeant qu'il était temps de "se concentrer davantage" sur ses propres objectifs.
"Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu d'influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l'Opep, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production", a expliqué jeudi Diamantino de Azevedo, ministre des ressources naturelles, du pétrole et du gaz, à la télévision publique TPA. L'Angola serait alors "contraint de réduire sa production, ce qui va à l'encontre de notre politique consistant à éviter toute baisse et à respecter les contrats".
L'annonce intervient après une récente décision de l'Opep d'établir un quota de 1,11 millions de barils/jour pour l'Angola, ce que le pays conteste vivement, visant son propre objectif de 1,18 millions de b/j. Elle s'est traduite par un creusement des pertes du pétrole, les cours étant déjà plombés par les anticipations de certains investisseurs qui craignent de voir la demande en or noir sapée l'an prochain par une récession économique.
La décision de l'Angola a été prise à la suite d'un Conseil des ministres, tenu jeudi au palais présidentiel de Luanda, a précisé dans la foulée un communiqué présidentiel. Elle a été transformée le même jour en un décret ayant force de loi, signé par le président João Lourenço. "A l'heure actuelle, l'Angola ne gagne rien à rester dans l'organisation et, pour défendre ses intérêts, il a décidé de la quitter", a expliqué le ministre à la presse réunie à la présidence, selon ce communiqué.
"Lorsque nous voyons que nous sommes dans des organisations et que nos contributions, nos idées, n'ont aucun effet, il vaut mieux partir. Nous avons adhéré volontairement en 2006 et nous avons décidé de partir maintenant, également volontairement. Et il ne s'agit pas d'une décision irréfléchie ou inopportune", a souligné le ministre.
Malgré de nouvelles coupes annoncées en novembre, les prix du brut restent bloqués au plus bas depuis juin (entre 70 et 80 dollars le baril), tout en restant au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Vers 13H15 GMT (14H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février chutait de 1,59% jeudi à 78,43 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois perdait 1,68%, à 72,97 dollars.
"Plus pertinent"
L'Opep et leurs dix alliés de l'Opep+ semblent ces derniers temps avoir perdu de leur influence, entre dissensions, concurrence américaine et fébrilité face à l'urgence climatique. Fin novembre, l'Angola et le Nigeria, les deux poids lourds pétroliers du continent africain, s'étaient montrés mécontents de leurs quotas lors de la dernière réunion ministérielle de l'alliance, d'ailleurs reportée de plusieurs jours en raison de désaccords.
"Nous avons toujours fait notre devoir mais l'Angola a jugé bon de partir. Le moment est venu pour notre pays de se concentrer davantage sur ses objectifs", a encore justifié le ministre à la télévision. L'Angola a été très actif "mais notre rôle au sein de l'organisation ne nous semble plus pertinent à l'heure actuelle", a-t-il déclaré. "Les résultats actuels ne servent pas nos intérêts".
Fondée en 1960, l'Opep, qui réunit 13 membres sous la houlette de Ryad, a noué en 2016 une alliance avec dix autres pays, dont Moscou, sous la forme d'un accord appelé Opep+, dans l'optique de limiter l'offre et soutenir les cours face aux défis posés par la concurrence américaine.
Mi-décembre, lors de la COP28 à Dubaï, les pays du monde entier ont approuvé un compromis historique ouvrant la voie à l'abandon progressif des énergies fossiles causant le réchauffement, appelant à "mener une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale".
WASHINGTON DEMANDE DES GARANTIES DÉMOCRATIQUES À MACKY SALL
Alerte sur les risques de dérives au Sénégal. Par un texte bipartisan, des parlementaires américains se prononcent sur la présidentielle 2024. Ils interpellent le pouvoir sur la restriction de la liberté d'expression et les poursuites contre l'opposition
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/12/2023
À moins de deux mois du premier tour de l'élection présidentielle sénégalaise prévu le 25 février 2024, les sénateurs américains Jim Risch et Ben Cardin ont présenté le 18 décembre dernier une résolution bipartisane appelant le gouvernement sénégalais à garantir la tenue d'un scrutin libre, transparent et démocratique.
Les deux parlementaires, l'un républicain et l'autre démocrate, occupent respectivement les fonctions de président et de vice-président de la commission des affaires étrangères du Sénat. Leur initiative est donc un signal fort adressé à Dakar sur la nécessité de respecter les normes démocratiques lors du prochain vote.
Dans leur résolution, les sénateurs Risch et Cardin réaffirment "l'engagement des États-Unis en faveur de la démocratie et de la gouvernance démocratique au Sénégal". Ils rappellent également "l'importance du partenariat stratégique" unissant Washington à Dakar.
Toutefois, les deux élus américains se disent "préoccupés" par plusieurs évolutions récentes au Sénégal qui laissent planer des doutes sur la bonne tenue du scrutin à venir. Le sénateur Risch évoque notamment "la réduction de l'espace politique, la répression de l'opposition et le manque de transparence des processus électoraux".
Son collègue Cardin abonde dans le même sens en dénonçant les "restrictions à la liberté d'expression et de presse, l'utilisation du système judiciaire pour cibler les opposants et les changements législatifs visant à affaiblir la concurrence électorale". Ce dernier pointe du doigt la responsabilité du "gouvernement actuel" dans ces dérives.
La résolution appelle donc Dakar à lever sans délai les "restrictions sur la liberté de manifestation pacifique" et le "droit à une information libre". Elle exige également la "libération immédiate" des personnes emprisonnées pour des faits liés à l'exercice de leurs libertés fondamentales.
Sur le plan pratique, les sénateurs demandent au gouvernement sénégalais d'assurer la tenue d'un scrutin accessible à tous les candidats dans le respect du secret du vote et sans intimidation. Ils veulent voir la Commission électorale nationale autonome (CENA) jouer pleinement son rôle d'arbitre impartial.
Enfin, les élus américains encouragent la société civile sénégalaise, engagée dans la défense des droits démocratiques, tout en appelant l'ensemble des acteurs politiques à débattre dans le calme et à régler d'éventuels litiges devant les tribunaux.
À travers cette résolution, les sénateurs Risch et Cardin sonnent clairement l'alarme et mettent la pression sur les autorités de Dakar afin qu'elles garantissent la tenue d'une présidentielle respectant pleinement les standards démocratiques. Leur message dénote la vigilance de Washington quant à l'évolution de la situation politique au Sénégal.
PATRICE TALON VEUT RÉTABLIR LES RELATIONS AVEC LE NIGER
Le président béninois a déclaré jeudi matin vouloir "rétablir rapidement les relations" entre le Bénin et le Niger ajoutant ne pas avoir "manqué d'adresser, de manière discrète et répétée, des messages à ces pays frères, notamment le Niger"
Le président béninois Patrice Talon a déclaré jeudi matin vouloir "rétablir rapidement les relations" entre le Bénin et le Niger, dans son discours à la nation annuel devant l'Assemblée nationale.
Le chef de l'Etat a affirmé sa "volonté de voir se rétablir rapidement les relations entre le Bénin et les pays où des coups d’Etat sont intervenus", ajoutant ne pas avoir "manqué d'adresser, de manière discrète et répétée, des messages à ces pays frères, notamment le Niger", où un coup d'Etat, en juillet, a renversé le président Mohamed Bazoum et placé au pouvoir un régime militaire.
"Il y a un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point et prendre acte", a affirmé le chef de l'Etat béninois, ouvrant la voie à une reprise des relations avec le Niger. "Prendre acte requiert que nos interlocuteurs jouent leur partition en exprimant clairement leurs intentions, mais aussi leurs attentes, auprès de la communauté internationale", a-t-il précisé.
Les sanctions de la communauté internationale et de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) à l'encontre du Niger ont de lourdes conséquences économiques pour le Bénin, du fait de la fermeture des frontières entre les deux pays. Le Bénin enregistre notamment une baisse de ses revenus portuaires, à la suite de l'arrêt du transit de marchandises vers le Niger via ses ports.
L'oléoduc géant reliant le sud-est du Niger à la côte béninoise, censé permettre à partir de janvier la commercialisation du brut nigérien sur le marché international, est aussi un sujet de préoccupation pour les deux pays. Le Niger en attend une augmentation de ses recettes pétrolières et le Bénin la perception de droits de transit, compensant les recettes douanières perdues du fait des sanctions.
Allègement
La Cedeao a ouvert la voie le 10 décembre à un allègement de ses sanctions à l’encontre du Niger, en le conditionnant à une "transition courte" avant un retour des civils au pouvoir. Elle a décidé qu'un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de la Sierra Leone négocierait avec le régime militaire nigérien les engagements à mettre en œuvre, avant un éventuel assouplissement des sanctions prises par l'organisation régionale peu après le coup d'Etat du 26 juillet.
"La balle est dans le camp des autorités de fait, qui doivent donner des gages" en "exprimant clairement leurs intentions", a précisé Patrice Talon, "ce qui n'est pas encore le cas".
Mi-décembre, le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey, en médiation à Niamey, a affirmé être "convenu du contenu" et du "timing de la transition" au Niger avec le Premier ministre de ce pays Ali Mahaman Lamine Zeine, un civil nommé par les militaires, indiquant qu'il allait "présenter" ce plan aux instances de la Cedeao.
Sur les quinze pays membres de la Cedeao, quatre sont désormais dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d'Etat depuis 2021 : le Mali (2021), la Guinée (2021), le Burkina Faso (2022) et le Niger (2023). La multiplication de ces régimes militaires inquiète la Cedeao pour leurs mises en cause de la démocratie mais aussi pour les risques de déstabilisation régionale.
Le retrait de l'armée française du Sahel a renforcé les craintes de voir l’instabilité s'étendre aux États du golfe de Guinée : Ghana, Togo, Bénin et Côte d'Ivoire. Et ce, alors qu'en Sierra Leone et en Guinée-Bissau ont eu lieu récemment des événements présentés par les autorités comme des tentatives de coup d'Etat.
ÉLECTIONS PROLONGÉES EN RDC SUITE AU CHAOS LOGISTIQUE LE JOUR DU VOTE
Les élections commencées mercredi continuent jeudi en République démocratique du Congo, dans des bureaux de vote qui n'ont pas pu ouvrir la veille en raison du chaos logistique constaté dans l'ensemble du vaste pays aux infrastructures très limitées.
Les élections commencées mercredi continuent jeudi en République démocratique du Congo, dans des bureaux de vote qui n'ont pas pu ouvrir la veille en raison du chaos logistique constaté dans l'ensemble du vaste pays aux infrastructures très limitées.
Le président sortant, Félix Tshisekedi, brigue un second mandat face à 18 autres candidats, dont plusieurs poids-lourds de l'opposition qui ont dénoncé le "chaos total" et les "irrégularités" entourant selon eux ces élections générales (présidentielle, législatives, provinciales et locales).
"Tout se passe bien, les opérations électorales ont débuté à 06H00" (04H00 GMT), assure jeudi au téléphone Likanga Ikobo, chef d'un groupement de villages du territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu (est), interrogé par l'AFP depuis la capitale provinciale Goma.
Deux villages du sud du Lubero, autre territoire du Nord-Kivu, "votent depuis ce matin", a indiqué de son côté Amini Mumbere, fonctionnaire délégué du gouverneur. Dans ces villages comme dans d'autres localités éloignées des centres urbains, le matériel électoral n'était pas arrivé à temps pour organiser le vote au jour prévu, tandis que l'immense majorité des bureaux ayant ouvert l'ont fait avec des retards conséquents.
Les opérations de vote se sont poursuivies dans ces bureaux jusque très tard dans la nuit, voire jusque dans la matinée, avant que des agents épuisés ne procèdent au dépouillement. Durant toute la journée de mercredi, l'énervement avait enflé dans les files d'attente. Des agents de la commission électorale (Céni) ont été molestés, des centres de vote saccagés. Pour les bureaux restés fermés, le président de la Céni, Denis Kadima, a dû se résoudre mercredi soir à annoncer une journée supplémentaire de vote.
Selon lui, ces bureaux ne se trouvent pas dans une des 26 provinces en particulier. "Les difficultés s'appliquent à travers tout le pays, qui a quasiment les mêmes caractéristiques en termes d'infrastructures", a-t-il dit. Il n'a pas précisé le nombre de bureaux concernés mais, a-t-il indiqué, quelque 70% des électeurs qui le souhaitaient ont pu voter mercredi, selon une estimation qu'il a lui-même qualifiée de "hâtive".
"Elections ratées"
Plus de 44 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants, étaient appelés aux urnes pour choisir parmi plus de 100.000 candidats sur les rangs pour le quadruple scrutin.
Dans un communiqué, le gouvernement n'a pu que reconnaître "le retard constaté dans l'ouverture de certains bureaux de vote". Mais il a félicité le peuple congolais pour sa "mobilisation" et la Céni pour sa "détermination" à organiser dans les temps des élections qui se sont selon lui "globalement" bien déroulées. Cinq candidats de l'opposition à la présidentielle ont en revanche exigé "la réorganisation de ces élections ratées, par une Céni autrement composée".
Parmi les adversaires de Félix Tshisekedi figurent Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est), Martin Fayulu, qui affirme que le président sortant lui a volé la victoire à l'élection de 2018, ou encore Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre.
Suspicieux dès le départ à l'égard du processus électoral, tous ont appelé leurs militants à surveiller de près le dépouillement et l'affichage des résultats. Des tensions sont redoutées lorsqu'ils seront annoncés, dans un pays à l'histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre.
La campagne a aussi été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l'est du pays, qui connait un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda. Certains candidats d'opposition ont été accusés d'être des "étrangers", une arme redoutable pour les discréditer dans un pays meurtri par des années de conflits.
PAR Amadou Tidiane Wone
1700 MILLIARDS DE RESPECTS
Nous ne devons plus accepter que les politiciens des pays d’accueil passent leur temps à insulter les immigrés. Nos immigrés travaillent. Ils se privent de tout pour contribuer à 9,8% du PIB de leur pays… Respect
Notre astre national, le quotidien gouvernemental, « Le Soleil » a barré sa Une du Mercredi 20 décembre 2023 par une annonce du Ministre de l’économie et des finances de la République du Sénégal selon laquelle, la Diaspora sénégalaise aurait contribué à la hauteur de 9,8 % du produit intérieur brut (PIB) de notre pays, soit 1700 milliards de francs cfa pour l’année 2022.
Cette performance mériterait que l’on s’y arrête. D’abord pour saluer la résilience et le sens du partage des Sénégalais, de toutes conditions, qui sillonnent le monde et gagnent, à la sueur de leur front, de l’argent qu’ils destinent à leur pays. Rappeler, en passant, que cette performance post Covid 19 est notable, encourageante et méritoire.
Ensuite et ayant dit cela, plusieurs questions sont à poser aux pouvoirs publics : Existe-t-il des études approfondies sur les pays d’origine de ces fonds ? Sur le profil des envoyeurs ? Y’aurait-il une bonne compréhension de la destination finale de ces flux financiers : Consommation des ménages ? Immobilier ? Investissement dans des entreprises créatrices d’emploi ? La part la plus importante de ces sommes vient-elle des immigrés sur le Continent africain ? Sinon quelle est la destination la plus lucrative pour l’immigration sénégalaise ? Europe ? Amérique ? Asie ? Dans quelles conditions y vivent ceux qui, en dépit de tout, sont des véritables soldats de notre économie ? Quelle assistance, encadrement et soutien l’État pourrait-il leur apporter autre que le rapatriement des malades et décédés ?
J’espère que ces questions, et celles qui vont jaillir des réponses qui leurs seront apportées, vont aboutir à la définition d’une véritable politique migratoire ! Car, il semble bien que cette manne financière pourrait être démultipliée si nos compatriotes bénéficiaient d’assistances consulaires agressives, pour l’obtention de titres et conditions de séjour qui les mettent à l’abri de la précarité et des vexations inutiles.
Oui ! 1700 milliards d’apport à notre économie forcent le respect ! Et il serait temps d’en faire le levain d’une nouvelle vision de l’émigration. Nous ne devons plus nous contenter d’ergoter sur l’émigration, dite clandestine, alors que ces chiffres sont la preuve que ceux qui parviennent au bout du voyage ne sont pas des tire-aux-flancs. Ils se rendent utiles aux économies de leurs pays d’accueil ainsi qu’à celle de leur pays d’origine. Respect !
Nous ne devons plus accepter que, pour des raisons de politique intérieure, les politiciens des pays d’accueil passent leur temps à insulter les immigrés à l’occasion de leurs débats télévisés, pour titiller les bas instincts des électeurs. Nos immigrés travaillent ! En majorité. Ils occupent, bien souvent, des emplois qu’aucun citoyen du pays d’accueil n’accepterait de faire dans les mêmes conditions. Nos immigrés se privent de tout pour contribuer à 9,8% du PIB de leur pays… Respect !
En vérité, les immigrés font partie des pièces essentielles de la machinerie capitalistique qui maintient plusieurs entreprises du nord en fonction, grâce à une main d’œuvre « taillable et corvéable à merci ! » comme disait l’autre. Ce simple fait devrait être un levier de négociations pour une diplomatie migratoire agressive : Notre jeunesse est un intrant essentiel à l’économie mondiale. Le monde a besoin de bras vigoureux. Mais elle a aussi besoin de têtes bien faites. Le défi que nous devons relever est celui de l’éducation et de la formation d’armées de travailleurs à l’assaut du monde pour irriguer nos économies de revenus certes, mais surtout de retours gagnants au pays, après une expérience professionnelle acquise ailleurs. Une vraie politique de migrations concertées devrait être définie et articulée autour des besoins exprimés par les pays récepteurs d’une part, et de l’autre par les pays pourvoyeurs de main-d’œuvre. Des formations adéquates pour conjuguer les intérêts des uns et des autres seraient à la base d’un nouveau modèle éducatif, adapté aux défis du monde contemporain. Des partenariats gagnants-gagnants sont possibles ! Il faut faire preuve d’imagination, mais surtout de bienveillance et de respect mutuel, pour inventer un nouveau monde plus fraternel. Une coopération plus humaniste. Le vieillissement des populations de plusieurs pays du nord nous y invite. La désespérance de nos jeunesses, ardentes au labeur, nous y oblige ! Car, comment ne pas comprendre que cette manne de 1700 milliards et son potentiel de développement expliqueraient, en partie, la rage de ceux qui affrontent les océans et le désert en quête d’un avenir meilleur ? La vue des retombées de ces flux financiers, sur leurs familles ou celles des voisins, est un appel pressant au large. Qui peut le contenir sans alternative crédible à offrir ?
Alors, faisons les efforts nécessaires d’imagination, de conception et de mise en œuvre d’une véritable politique migratoire. Ne nous contentons pas de subir les politiques restrictives qui se font jour dans les pays d’accueil. Toujours être sur la défensive alors que la raison nous oblige à favoriser les échanges, les rencontres et le partage du travail n’est plus de mise.
Alors, 1700 milliards de respects à tous les migrants sénégalais, 1700 milliard de raisons, pour eux, d’être fiers de se lever les jours et les nuits d’hiver pour économiser sou après sou pour le pays, les longues journées l’été debout sur les chantiers routiers et ferroviaires,
Pour tout cela, 1700 milliards de mercis et de prières afin que le pays se montre digne de tant de sacrifices !
PS : Ceux qui souhaitent partager une réflexion sur une véritable politique migratoire, envoyez moi un mail… Nous allons créer un Group WhatsApp. Les réseaux sociaux servent aussi à mutualiser les énergies.
LE DÉTACHEMENT SÉNÉGALAIS EN ACTION À CONAKRY
L’équipe est composée de 15 personnels spécialisés du service de santé des armées et 8 secouristes de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, a indiqué la DIRPA.
Le détachement sénégalais en mission d’appui à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne a débuté ses interventions, a annoncé la direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Sur le réseau social X, la DIRPA rapporte qu’après ‘’une réunion de coordination à l’État-major général des Armées guinéennes, les personnels soignants ainsi que les sapeurs-pompiers sont entrés en action, aux côtés des équipes locales’’.
Un détachement de secouristes sénégalais est arrivé lundi soir à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne.
Le détachement, arrivé dans la soirée à l’aéroport de Conakry a été accueilli par les autorités sanitaires du pays. L’équipe est composée de 15 personnels spécialisés du service de santé des armées et 8 secouristes de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
L’explosion survenue dans la nuit de dimanche à lundi a fait au moins 14 morts et 190 blessés, selon le dernier bilan communiqué par le gouvernement.
TROIS JOURS DE DEUIL NATIONAL DÉCRÉTÉS EN GUINÉE
Suite à l’incendie du principal dépôt de carburant du pays, à Conakry, qui a causé la mort de 18 personnes dans la nuit de dimanche à lundi, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a annoncé ce mercredi trois jours de deuil national.
Suite à l’incendie du principal dépôt de carburant du pays, à Conakry, qui a causé la mort de 18 personnes dans la nuit de dimanche à lundi, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a annoncé ce mercredi trois jours de deuil national.
« Face à cette épreuve douloureuse, je décrète un deuil national de trois jours à compter de jeudi », a-t-il déclaré lors d’un discours à la télévision guinéenne. « Il n’y aura pas de surcoût ».
Et face aux inquiétudes des Guinéens quant à la pénurie de carburant, le gouvernement tente de rassurer sur les stocks. Selon les autorités, le pays peut s’appuyer sur le stock de gasoil disponible, car cinq bacs du grand dépôt de Coronthie n’ont pas été touchés. Il y aurait aussi assez de fuel également, d’après le porte-parole du gouvernement, pour que les transports de marchandises et l’industrie ne soient pas affectés par l’incendie.
Apres cet incendie, l’approvisionnement en essence est devenu difficile. Le pays est en train de négocier avec ses voisins comme la Côte d’Ivoire pour ravitailler la région de Kankan et la Sierra Leone pour la capitale Conakry.
DRAME EN GUINEE, LE SECOURS SENEGALAIS DEJA OPERATIONNEL
Le détachement sénégalais en mission d’appui à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne a débuté ses interventions
Dakar, 21 déc (APS) – Le détachement sénégalais en mission d’appui à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne a débuté ses interventions, a annoncé la direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Sur le réseau social X, la DIRPA rapporte qu’après ‘’une réunion de coordination à l’État-major général des Armées guinéennes, les personnels soignants ainsi que les sapeurs-pompiers sont entrés en action, aux côtés des équipes locales’’.
Un détachement de secouristes sénégalais est arrivé lundi soir à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne.
Le détachement, arrivé dans la soirée à l’aéroport de Conakry a été accueilli par les autorités sanitaires du pays. L’équipe est composée de 15 personnels spécialisés du service de santé des armées et 8 secouristes de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
L’explosion survenue dans la nuit de dimanche à lundi a fait au moins 14 morts et 190 blessés, selon le dernier bilan communiqué par le gouvernement.
GUINEE-BISSAU EMBALO LIMOGE LE PREMIER MINISTRE 8 JOURS APRÈS SA RECONDUCTION
Il avait été reconduit à la tête du gouvernement le 12 décembre malgré la dissolution de l'Assemblée nationale opérée par le président Embalo en raison d'affrontements qui avaient opposé le 1er décembre la Garde nationale et l'armée.
iGFM - (Dakar) Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a limogé mercredi le Premier ministre qu'il avait reconduit dans ses fonctions il y a huit jours après la dissolution de l'Assemblée nationale et des heurts qu'il avait qualifiés de "tentative de coup d'Etat", selon un décret présidentiel.
"Monsieur Geraldo João Martins est démis de sa fonction de Premier ministre. Le présent décret entre immédiatement en vigueur", indique le texte transmis à l'AFP, sans donner plus de précisions.
M. Martins est un responsable de la coalition de l'opposition qui avait remporté les élections législatives de juin autour du parti historique PAIGC, qui a mené la lutte de libération de la Guinée-Bissau et a longtemps dominé la vie politique de ce pays en proie à une instabilité chronique.
Il avait été reconduit à la tête du gouvernement le 12 décembre malgré la dissolution de l'Assemblée nationale opérée par le président Embalo en raison d'affrontements qui avaient opposé le 1er décembre la Garde nationale et l'armée, faisant au moins deux morts dans la capitale Bissau.
Le chef de l'Etat bissau-guinéen avait qualifié ces évènements de "tentative de coup d'Etat" alors que le président du Parlement et adversaire de longue de M. Embalo, avait dénoncé un "coup d'Etat constitutionnel" de la part de ce dernier.
Les heurts du 1er décembre ont commencé lorsque des éléments de la Garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l’Économie et des Finances et le secrétaire d'Etat au Trésor public qui y étaient interrogés à propos d'un retrait de dix millions de dollars des caisses de l'Etat.
Ces affrontements sont considérés comme une nouvelle illustration des fractures politiques profondes au cœur de l'Etat, qui traversent aussi les forces de sécurité.
La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups d'Etat ou de tentatives de coup d'Etat.