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23 novembre 2024
La Une
PRÉSIDENTILLE 2019 : LE PLAN DE L'ÉTAT POUR CONTRER LES ÉMEUTES
Le niveau de risques sera évalué par l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste qui déterminera, le moment venu, le nombre d'agents du Gign ou de la Bip qu'elle accorde à chaque candidat. Les manifestations au-delà de 21 heures seront interdites
"Le niveau de risques sera évalué par l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste qui déterminera, le moment venu, le nombre d'agents du Gign ou de la Bip qu'elle accorde à chaque candidat. Les manifestations au-delà de 21 heures pourraient être purement et simplement interdites. Sans parler de probables fouilles dans les Qg de campagne des candidats". Telles sont, entre autres mesures, celles envisagées par l'État pour contenir d'éventuels débordements avant, pendant et après la présidentielle.
Source A, qui s'en fait l'écho dans son édition du jour, parle de "l'instauration de périmètres de sécurité, la fermeture de certains lieux et axes routiers, la permission donnée à l'Autorité administrative d'opérer des contrôles et d'arrêter certaines manifestations et l'autorisation accordée aux préfets, sous-préfets et officiers de police judiciaire de visiter tous les lieux pouvant être dangereux". D'ores et déjà, les ministères de l'Intérieur et des Forces armées, qui prennent très au sérieux la situation, sont en ordre de bataille.
SECTEUR DES HYDROCARBURES
Le gouvernement sénégalais a adopté mercredi en conseil des ministres, le projet de loi relatif au contenu local dans le secteur des hydrocarbures.
Le gouvernement sénégalais a adopté mercredi en conseil des ministres, le projet de loi relatif au contenu local dans le secteur des hydrocarbures.
Le 13 juin dernier, le chef de l’Etat, Macky Sall, indiquait que le Sénégal visait un objectif de 50% de contenu local dans l’industrie pétrolière d’ici 2030, à travers la formation des ressources humaines et le renforcement des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI).
"Le Contenu local pourrait se définir comme étant la part de dépenses engagées par l’industrie pétrolière pour assurer quatre fonctions principales", précisait le président Sall lors de la concertation nationale sur la répartition des revenus pétroliers et gaziers et sur le contenu local.
La première fonction du contenu local pourrait être la formation des ressources humaines nationales et leur emploi aux différents niveaux de la chaîne pétrolière et gazière, déclarait-il.
"C’est le premier intrant. C’est pourquoi, la première réponse a été de mettre en place un institut national du pétrole et du gaz (INPG)", a-t-il dit.
En parlant de la deuxième fonction du contenu local, il avait évoqué la nécessité de "services d’approvisionnement divers" et celle pour les PMI et PME d’être "à même d’apporter leur vraie contribution, une valeur ajoutée par rapport aux besoins de l’activité pétrolière et gazière".
Le troisième aspect consiste en la réalisation de projets sociaux (santé, éducation, eau potable, électrification rurale, etc.), tandis que le quatrième pourrait porter sur la création d’industries de valorisation des hydrocarbures, notamment la pétrochimie, les engrais, la raffinerie avec tout ce qui en découle, indiquait-il encore.
"Si l’on considère ce qui se passe dans le monde, avait-il déploré, l’Afrique naturellement a la part la plus petite, en termes de contenu local.".
L’adoption de ce texte intervient quelques jours après celui du projet de loi portant Code pétrolier.
Ce texte qui sera soumis à l’Assemblée nationale, portera à trois le nombre de révisions dont a fait l’objet la législation pétrolière sénégalaise, depuis 1960, indique le Soleil.
Après avoir découvert des ressources pétrolières et gazières dans ses eaux, le Sénégal a mis en place le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz), dont la mission est "d’assister le président de la République et le Gouvernement dans la définition de la politique de développement du secteur pétrolier et gazier et d’assurer le suivi de la mise en œuvre, à travers son Secrétariat permanent qui en est l’outil de supervision’’.
Il doit permettre ’’d’assurer une impulsion dynamique du secteur de l’Energie et un contrôle stratégique du processus de valorisation des réserves pétrolières et gazières, à travers notamment le renforcement des actions de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie)’’.
TYCO TATOO JUGÉ POUR VIOL CE MERCREDI
Le célèbre tatoueur Djibril Ndiogou Diop, sera jugé ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits. Il est accusé de viol par une de ses clientes, une dame mariée nommée Warda Attam.
Le célèbre tatoueur Djibril Ndiogou Diop, plus connu sous Tyco Tatoo, sera jugé ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits. Il est accusé de viol par une de ses clientes, une dame mariée nommée Warda Attam.
Placé sous mandat de dépôt en décembre, il attend son jugement en prison. L'affaire a été renvoyée à deux reprises pour non comparution de la partie civile.
La plaignante accuse le tatoueur d'avoir tenté de la violer. Le jour des faits, raconte L'Observateur, Tyco devait lui faire un tatouage sur une fesse. L'intervention devait durer 1 h 30 et la cliente devait se présenter nue.
Aux enquêteurs, elle a confié : "Je suis restée à quatre pattes devant lui durant 1 h 30 minutes. À un moment donné, j'ai senti qu'il a tenté de me p…" Ajoutant que Tyco était torse nu, avec comme unique vêtement un caleçon.
Le tatoueur nie les faits et soutient qu'il avait enlevé son t-shirt pour éviter de se salir avec l'encre.
L'Obs rapporte que prise de panique, la dame se relève, se rhabille et s'en ouvre à l'ami de son mari, un certain Ama Dème, qui l'attendait dans une autre pièce de l'atelier de Tyco. Dème fait un scandale et en vient aux mains avec le tatoueur.
L'affaire atterrit à la police. Le journal rapporte que Dème déclara avoir perdu dans la bagarre 100 mille francs Cfa que la famille de Tyco a accepté de rembourser.
Les deux parties voulurent finalement régler l'affaire à l'amiable, mais les enquêteurs leur feront savoir que le procureur était déjà entré dans la danse et qu'à partir de ce moment, il n'est plus possible de freiner la machine judiciaire.
L'affaire sera jugée ce mercredi. Le tatoueur sera défendu par Mes Ndèye Fatou Sarr, Iba Diagne et Emmanuel Padonou.
LE "PLATINIUM AWARDS’’ 2018 DE LA CAF À MACKY SALL
Macky Sall, après avoir reçu ce prix représentant la plus haute distinction de la CAF, l’a dédiée au peuple sénégalais.
Le chef de l’Etat Macky Sall a reçu le "Platinium Awards" 2018 de la Confédération africaine de football (CAF), des mains de son président Ahmad Ahmad, mardi à Dakar, lors du gala des "CAF Awards".
Macky Sall, après avoir reçu ce prix représentant la plus haute distinction de la CAF, l’a dédiée au peuple sénégalais.
Peu avant, la cérémonie des "CAF Awards 2018" avait démarré au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, en présence des stars sénégalaise et égyptienne Sadio Mané et Mohamed Salah, en lice pour le titre de "meilleur joueur africain" de l’année.
Outre le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall et son homologue libérien George Weah, ancienne star du ballon rond, pluieurs autres personnalités participent à cette soirée, dont Gianni Infantino, le président de la FIFA, la Fédération internationale en charge du football.
ET DE DEUX POUR MOHAMED SALAH
La star égyptienne Mohamed Salah a été désigné "meilleur joueur africain 2018’’, pour la deuxième année consécutive, mardi, à l’occasion du gala des "CAF Awards" qui se tient au centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
La star égyptienne Mohamed Salah a été désigné "meilleur joueur africain 2018’’, pour la deuxième année consécutive, mardi, à l’occasion du gala des "CAF Awards" qui se tient au centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
Le lauréat a reçu sa récompense des mains du président libérien George Weah, ancienne star du football et seul Africain à avoir jusque-là remporté en 1995 le Ballon d’or récompensant le meilleur joueur évoluant en Europe.
Mohamed Salah a devancé son coéquipier sénégalais de Liverpool, Sadio Mané, ainsi que le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, sociétaire d’Arsenal.
L’Egyptien avait remporté le titre l’année dernière dans ce même lot de finalistes, Aubameyang ayant déjà remporté le titre de ’’meilleur joueur africain’’ en 2015.
A l’occasion de ces ’’CAF Awards’’, le technicien français des Lions de l’Atlas du Maroc, Hervé Renard, a été désigné ’’meilleur sélectionneur africain de l’année’’, devant son homologue sénégalais Aliou Cissé.
CAF Awards 2019
Macky, Salah, Mané, Lions de 2002…, ce que vous avez peut-être raté.
Le Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) accueillait ce mardi 8 janvier 2018, la cérémonie des CAF Awards.
Mohamed Salah est entré un peu plus dans l’histoire en signant un doublé au palmarès de meilleur joueur africain de l’année, devançant comme l’année passée son compère d’attaque à Liverpool, Sadio Mané.
Pierre Emerik Aubaméyang, le troisième finaliste, a brillé par son absence tout comme la majeure parti du 11 FIFPro.
Les légendes Georges Weah, Samuel Eto’o et Didier Drogba, ont défié El Hadji Diouf à l’applaudimètre.
Le Président Macky Sall a reçu le prix Platine des mains de Ahmad Ahmad, président de la CAF.
Les récompenses complètes des CAF Awards 2018 à DAKAR
Joueur africain de l’année : Mohamed Salah (Egypte & Liverpool)
Joueuse africaine de l’année : Chrestinah Thembi Kgatlana (Afrique du Sud & Houston Dash)
Meilleur jeune : Achraf Hakimi (Maroc & Borussia Dortmund)
Entraîneur de l’année : Hervé Renard (Maroc)
Entraîneur de l’année en foot féminin : Desiree Ellis (Afrique du Sud)
Équipe nationale de l’année : Mauritanie
Équipe nationale féminine de l’année : Nigeria
But de l’année : Chrestinah Thembi Kgatlana (Afrique du Sud & Houston Dash)
Président de fédération de l’année : Fouzi Lekjaa (Maroc)
Prix de Platine : Macky Sall, président du Sénégal
Le technicien français des Lions de l’Atlas du Maroc, Hervé Renard, a été désigné "meilleur sélectionneur africain de l’année", mardi lors du gala des "CAF Awards 2018", devant son homologue sénégalais Aliou Cissé.
Le technicien français des Lions de l’Atlas du Maroc, Hervé Renard, a été désigné "meilleur sélectionneur africain de l’année", mardi lors du gala des "CAF Awards 2018", devant son homologue sénégalais Aliou Cissé.
Le sélectionneur des Lions du Sénégal était l’un des trois techniciens en lice pour remporter ce prix, avec Hervé Renard justement et l’entraîneur de l’Espérance de Tunis, Moine Chaabani.
L’édition 2018 du gala des "CAF Awards", qui se tient au Sénégal, a démarré peu après 19h, au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, sous la présidence du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, en présence notamment de son homologue libérien George Weah.
Ce dernier, ancienne star du football, est à ce jour le seul Africain à avoir jusque-là remporté en 1995 le Ballon d’or récompensant le meilleur joueur évoluant en Europe.
Les "CAF Awards" remontent à 1992, avec l’instauration du trophée destiné au "footballeur africain de l’année", l’initiative a été depuis étendue à d’autres catégories avec notamment l’introduction du prix récompensant la meilleure joueuse.
L’attaquant sénégalais de Liverpool, Sadio Mané, son coéquipier, l’Egyptien Mohamed Salah et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang sont les trois finalistes du "Ballon d’or africain 2018".
L’Egyptien avait remporté le titre l’année dernière dans ce même lot de finalistes, Aubameyang ayant déjà remporté le même titre une fois.
JUSTICE ET LA POLITIQUE À LA UNE DES QUOTIDIENS
Les réactions du chef de l’Etat et du Premier président de la Cour suprême sur les attaques contre la justice et les parrainages sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Les réactions du chef de l’Etat et du Premier président de la Cour suprême sur les attaques contre la justice et les parrainages sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Lors de la cérémonie de rentrée solennelle des cours et tribunaux, mardi, "le Premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, a déploré +les menaces à peine voilées+ sur les magistrats et s’expliqué sur la célérité d’un dossier avant de recevoir le soutien du chef de l’Etat, Macky Sall", rapporte Enquête qui affiche à sa Une : "Discrédit de l’institution judicaire, le coup de semonce de Macky Sall".
"L’adresse s’est voulue solennelle. Mais tout le monde a compris que le Premier président de la Cour suprême réagissait aux vives critiques qui ont déploré la célérité avec laquelle l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar a été traitée", selon le journal.
La publication ajoute que le président de la République a assuré que "l’Etat prendra toutes les mesures qu’impose la situation pour la défense des magistrats de tous les ordres, puisque notre justice a connu des épisodes douloureux et l’Etat n’attendra pas, face aux menaces, pour réagir. Force restera à la loi".
Vox Populi se fait également écho des déclarations du Premier président de la Cour suprême qui soutient : "Les magistrats sauront résister aux pressions et intimidations". Le président de la République a promis aux magistrats "la protection de l’Etat".
Pour L’As, "Macky Sall (se fait) l’avocat des magistrats" et écrit : "(….) Le président de la République a menacé de ses foudres tous ceux qui formulent des +critiques fallacieuses et perpétuelles+ sur la magistrature".
Sur le même sujet, Source A souligne : "Macky Sall attaque ; Badio Camara bande les muscles", tandis que pour Sud Quotidien, "Macky Sall et Mamadou Badio Camara sont les boucliers des magistrats".
Dans le cadre de la vérification des parrainages pour la présidentielle de février, Vox populi signale que El Hadji Malick Gackou "rejoint les 19 recalés" et qu’il ne reste plus que 7 pour la candidature. Selon le journal, Macky Sall, Ousmane Sonko, Pr Issa Sall, Madické Niang, Karim Wade, Khalifa Sall et Idrissa Seck "seront édifiés sur leur sort le 20 janvier", date de publication de la liste officielle des candidats au scrutin.
Sud Quotidien écrit à ce propos, "Idrissa Seck et Madické Niang passent, Gakou à la trappe". Les trois étaient devant le Constitutionnel mardi pour procéder à la régularisation de leurs parrainages. Malick Gakou, leader du Grand Parti n’a pas réussi l’exercice.
Source A explique le comptage des parrainages par le Conseil constitutionnel et écrit : "(….) le fichier sur la base duquel a travaillé le Conseil constitutionnel était à la disposition des 47 listes ayant pris part aux dernières élections législatives. Exception faite aux 478 mille électeurs qui ont fait l’objet de nouvelles inscriptions, de modifications, entre autres".
"Le Conseil constitutionnel, s’est montré intransigeant à l’endroit des doublons internes, car il les a qualifiés purement et simplement de tricherie. Autre élément déterminant : la conformité entre le numéro d’électeur (9 chiffres) et celui de la CEDEAO (14 chiffres) a beaucoup contribué à (l’élimination) des candidats", selon Source A.
LES TRAVAILLEURS DE LA JUSTICE SONT-ILS RÉELLEMENT INDÉPENDANTS?
"Certains Juges prennent la liberté de violer sans pudeur la loi en faisant abusivement et illégalement recours au greffier ad hoc pour tenir des audiences de substitution lors des grèves observées par les travailleurs de la Justice."
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Bureau Exécutif National du Syndicat des travailleurs de la justice (SYNDICAT), du mardi 8 janvier 2019 relative aux conditions de travail de la corporation et certaines pratiques qu'ils ont tenu à codamner.
Certains Juges prennent la liberté de violer sans pudeur la loi en faisant abusivement et illégalement recours au greffier ad hoc pour tenir des audiences de substitution lors des grèves observées par les travailleurs de la Justice.
Ces juges peu soucieux du respect de la loi se font assister par des greffiers ad hoc pour tenir des audiences en matière civile, commerciale ou sociale.
Or, si ce palliatif de greffier est légalement prévu en matière pénale et seulement au niveau des tribunaux d’instance et de grande instance, son assistance aux audiences n’est prévue dans aucune autre matière. Dès lors, tenir des audiences en matière civile, commerciale ou sociale avec l’assistance d’un greffier ad hoc est une grave violation de la loi sur fond d’usurpation de fonction, d’actes judiciaires non authentiques et de faux.
Ces audiences de façade sont de vaines tentatives de néantisation de la lutte des travailleurs de la Justice. Malheureusement, elles renvoient à l’image d’une Justice préfectorale hautement instrumentalisée, de plus en plus décriée par une importante opinion publique.
C’est l’œuvre de carriéristes qui voudraient faire de la précarité des travailleurs de la Justice un ascenseur social à grande vitesse.
Cette forfaiture a des conséquences désastreuses sur le droit des justiciables d’obtenir de décisions de Justice ou d’exercer des recours qui, le plus souvent, sont initiés par actes de greffiers. En effet, ces ersatz de greffier n’assurent pas le travail administratif ou judiciaire d’après-audience qui aboutit à la disponibilité des décisions rendues à l’occasion de ces audiences irrégulièrement tenues. Des centaines voire des milliers de décisions demeurent indisponibles ou introuvables au grand dam des justiciables parce que certains juges avaient tenu ce genre d’audiences lors des grèves antérieurement observées par les travailleurs de la Justice.
Les travailleurs de la Justice condamnent ces actes qui n’honorent pas la Justice et qui renforcent les suspicions de manque d’indépendances de plus en plus manifestées par une importante frange de la population.
MISS ALGÉRIE 2019 : MAIS POURQUOI TANT DE HAINE?
Khadidja Benhamou est la nouvelle Miss Algérie. Originaire du sud du pays, elle a une peau plus foncée. Une différence qui lui a valu une déferlante de messages racistes.
Depuis le 4 janvier dernier, une polémique autour de la nouvelle Miss Algérie fait rage sur les réseaux sociaux. La raison : Khadidja Benhamou, 19 ans, élue Miss Algérie 2019, aurait une couleur de peau trop foncée et serait ainsi trop « noire ». Face à la montée des commentaires haineux et racistes, la nouvelle Miss a décidé de réagir. « Je ne regarde pas les réseaux sociaux. Que Dieu montre le chemin à ceux qui me critiquent et préserve ceux qui m'encouragent », a-t-elle ainsi répondu à ses détracteurs, qui se sont acharnés sur la couleur de sa peau.
-QUE S'EST-IL PASSÉ-
C'est la première fois depuis la création de la compétition dans les années 1980 qu'une candidate originaire du sud-ouest du pays remporte l'écharpe. Originaire de la région de l'Adrar, située à quelque 1 400 km d'Alger, la capitale, Khadidja Benhamou travaille comme hôtesse dans un grand restaurant de la capitale. Élue Miss Algérie 2019 face à treize autres candidates lors d'un gala au théâtre national Mahieddine Bachtarzi d'Alger, elle est depuis lors victime de publications et commentaires racistes sur les réseaux sociaux algériens. Sa peau noire dérange des internautes qui se disent « choqués du choix du jury ». Plus virulentes que l'année dernière où les internautes n'avaient pas non plus appréciés le choix de la gagnante, une reine de beauté blonde aux yeux bleus, les critiques de cette année s'attaquent à la couleur de la peau, mais aussi, à la texture des cheveux de la jeune femme jugée pas assez lisse et donc trop crépu. En réalité, Khadidja Benhamou doit affronter deux problématiques majeures : le colorisme et la négrophobie. Dans les messages qu'on lit, Miss Algérie est jugée « pas assez claire » pour être algérienne. Cela correspond au colorisme soit une discrimination entre les peaux de couleur, favorisant les peaux plus pâles . Un legs de la colonisation et de l'esclavage qui a participé à la création du mythe de la beauté blanche et qui explique en grande partie pourquoi de nombreuses populations issues des anciennes colonies (Inde, Afrique surtout) dans le monde utilisent les produits éclaircissants.
-LE RACISME ANTI-NOIR PERSISTE AU MAGREB-
Et dans la suite des messages, elle est en fin de compte comparée à des personnes noires avec des stéréotypes dégradants sur les cheveux crépus par exemple. C'est une manière directe de refuser l'africanité de la jeune femme et de l'Algérie.
Les messages de soutien se sont multipliés à la suite de ces publications haineuses. Et, fait important à souligner, de nombreux internautes subsahariens disent leur colère face à ce racisme lancinant qui les touchent tout autant. « Soutien total pour Khadidja Benhamou, Miss Algérie 2019, face à la critique raciste sur la couleur de sa peau. Il est déplorable qu'en 2019 certains soient encore discriminés à cause de la seule pigmentation de leur peau. C'est aussi inconcevable qu'intolérable », s'exclame Gilchrist Boni sur Twitter.
Plusieurs médias nationaux ont consacré articles et éditoriaux à ce sujet, appelant à dépasser le cadre de l'élection de Miss Algérie. Pour la journaliste Nidal Aloui, qui publie dès dimanche son édito sur le site d'information TSA, « l'indignation ne suffira pas. Ces comportements doivent trouver une réponse des pouvoirs publics qui nous renvoient sans cesse à l'identité nationale. L'Algérie est diverse. Mais cette diversité n'est pas incarnée dans la représentation politique, dans les médias et dans la production audiovisuelle ».
Malheureusement, le cas de Miss Algérie n'est pas un cas isolé, ni en Afrique, et encore moins dans le monde. On se souvient de l'ex-miss France Alicia Aylies. Lors de son élection, la jeune n'avait pas été épargnée par les propos racistes.