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28 novembre 2024
People
CELA RESSEMBLE À DU SABOTAGE
EXCLUSIF SENEPLUS - Cheikh Tidiane Gadio: "le Sénégal retourne au moyen âge électoral avec des élections aussi calamiteuses et irrespectueuses de l'exception démocratique sénégalaise"
En exclusivité pour SenePlus, Cheikh Tidiane Gadio donne ses premières impressions de la journée : "Notre impression a toujours été que l'Etat n'était ni prêt ni disposé à organiser des élections zéro faute".
Le leader de la liste Senegaal Dey Dem, affirme que sa Coalition "depuis ce matin, comme certaines autres, fait l'objet d'un acharnement systématique et coordonné: bulletins mis à l'envers, bulletins imprimés recto verso avec listes départementales (sans l'identifiant de la photo du Leader), bulletins insuffisants ou inexistants".
Selon l'ancien ministre des Affaires étrangères, "le Senegal retourne au moyen âge électoral avec des élections aussi calamiteuses et irrespectueuses de l'exception démocratique sénégalaise. Les organisateurs du scrutin portent une lourde responsabilité dans les manquements notés et la vérité (toute la vérité) sur ce qui ressemble à un sabotage devra être établie sans délai".
MIMI TOURÉ VOTE À KAOLACK
EXCLUSIF SENEPLS - "Le tout est de trouver des solutions pragmatiques et rapides pour que chaque citoyen puisse accomplir son devoir citoyen - Je n'ai pas de doute que le Senegal va confirmer à nouveau son leadership démocratique en Afrique"
A SenePlus l'ancien Premier ministre Mimi Touré, qui a voté ce matin à Kaolack, a affirmé toute sa confiance par rapport à l'intégrité du scrutin des législatives malgré les difficultés liées à la distrubiton des cartes.
"La refonte du fichier est une opération lourde avec les difficultés y affairant, le tout est de trouver des solutions pragmatiques et rapides pour que chaque citoyen puisse accomplir son devoir citoyen",a-t-elle déclaré en exclusivité à SenePlus. Et d'ajouter : "Je n'ai pas de doute que le Senegal va confirmer à nouveau son leadership démocratique en Afrique".
Rappelons que Mimi Touré était préscenti par de nombreux observateurs pour diriger la liste de Benno Bokk Yakaar mais finalement c'est à Kaoloack qu'elle a focalisé son implication militante dans cette campagne législatives. A SenePlus, elle affirme sa confiance: "Après trois semaines de campagne électorale, place aux citoyens qui se prononcent comme ils savent si bien le faire au Sénégal".
GADIO APPELLE À VOTER POUR DAME BABOU
EXCLUSIF SENEPLUS - L'ancien ministre d'Etat des Affaires étrangères demande à tous ses militants et sympathisants vivant en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) de voter pour le candidat indépendant inscrit sur la liste du RDS
Cheikh Tidiane Gadio, l'ancien ministre d'Etat des Affaires étrangères et tête de liste de la coalition Pôle Alternatif, 3ème Voie demande à tous ses militants et sympathisants vivant en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) de voter pour Dame Babou, le candidat indépendant inscrit sur la liste du RDS avec sa suppléante Bintou Diallo.
SenePlus a reçu cette information directement de Cheikh Tidiane Gadio : "Nous avions prévu de lancer un appel à voter pour Dame Babou et sa suppléante Bintou Diallo lors de notre dernière déclaration de campagne hier à la RTS. Malheureusement nous avons été forclos dû à notre retard à démarrer notre meeting de clôture".
Depuis le début de la campagne, c'est le premier soutien qu'un chef de parti et également chef de coalition apporte à un autre candidat à la députation qui ne soit pas sur sa propre liste.
Contacté par SenePlus, Dame Babou s'est félicité de ce soutien sans faille de Cheikh Tidiane Gadio et a rappelé que pour voter pour lui qui est installé aux USA depuis près de 30 ans et pour sa suppléante Bintou Diallo qui elle vit au Canada, il faudra ce dimanche 30 juillet 2017 mettre le bulletin du parti RDS dirigé par Mactar Gueye dans une enveloppe et le tout dans l'urne.
SenePlus a également reçu une déclaration de Cheikh Tidiane Gadio que nous publioins dans son intégralité ci-dessous:
"La Coalition SENEGAAL DEY DEM dirigée par le Docteur Cheikh Tidiane Gadio lance un appel pressant aux électeurs pour un vote massif en faveur du candidat naturel de la Diaspora de l'Amérique notre compatriote et ami Dame Babou de New York et sa co-listière notre camarade et amie Mme Binetou Diallo de Montréal.
Dame Babou est un serviteur incontesté de la cause des Sénégalais d'Amérique. Il a rendu d'éminents services à la communauté notamment à travers ses activités de journaliste émérite et d'activiste et défenseur à temps plein des Sénégalais d'Amérique.
Dame Babou apportera énormément à la nouvelle assemblée que propose la Coalition SENEGAAL DEY DEM. Mme Binetou Diallo, co-listière, est une femme Leader exceptionnelle, membre éminente de la Direction du MPCL- Luy Jot Jotna, une des locomotives de notre coalition.
La Coalition Pole alternatif/3eme voie: SENEGAAL DEY DEM VOTE DAME BABOU ET BINETOU DIALLO et vous invite à leur accorder votre confiance et vos suffrages!"
ET VOILÀ LA TRANSHUMANCE QUI COMMENCE DÉJÀ
DERNIÈRE MINUTE - Fabienne Féliho va chez Macky - Investie tête de liste départementale de Defar Senegaal de Mamadou Sy Tounkara, l'ex-miss Sénégal va rejoindre Amadou Ba de BBY
Fabienne Féliho vient d'anoncer lors d'une conférence de presse qu'elle va rejoindre la liste de BBY à Dakar.
Investie tête de liste départementale de Defar Senegaal de Mamadou Sy Tounkara, l'ex-miss Sénégal quitte la liste de Tounkara pour celle d'Amadou Bâ qu'elle appelle son "ami".
SenePlus publie c-dessouos sa délcaration liminaire :
Je vous ai convié à cette conférence de presse en ce vendredi 28 juillet 2017 pour vous faire part de ma décision mûrement réfléchie de quitter le mouvement Defar Sénégal, où j’étais tête de liste dans le département de Dakar, pour soutenir, à sa demande, le candidat Amadou Ba, tête de liste de Benno Bokk Yakaar dans le département de Dakar.
Mon amitié de longue date avec le ministre Amadou Ba et l’estime réciproque qui nous lient me poussent à venir à ses côtés pour l’épauler dans ce combat politique dont la démocratie sénégalaise, j’en suis convaincue, sortira une fois de plus grandie.
Cette initiative, à la veille du vote de ce dimanche, est une volonté d’apporter également mon appui au Président Macky Sall afin de redonner à la coalition Benno Bokk Yakaar une majorité absolue à l’Assemblée nationale et permettre à son gouvernement de poursuivre ses grands projets pour le Sénégal.
Vous l’aurez compris, l’heure est à la cohésion et non aux polémiques et autres violences de toutes sortes qui n’ont pour seul but que de détourner les Sénégalais de l’essentiel.
Je vous remercie"
L'INDÉTRONABLE RICHISSIME NIGÉRIAN
Aliko Dangote perd 54 places au classement Forbes, mais reste l'homme le plus riche d'Afrique
afrique.latribune.fr |
Mehdi Lahdidi |
Publication 28/07/2017
La chute vertigineuse du Naira n'a pas été sans conséquence pour l'homme le plus riche du Nigéria et d'Afrique. Dans le dernier classement Forbes des plus grosses fortunes mondiales, Aliko Dangote a perdu 54 places en passant de 51e plus grande fortune au monde en 2016 à la 105e cette année. Il reste toutefois l'homme le plus riche du continent avec un écart de 94 places !
La fortune de l'homme le plus riche d'Afrique, Aliko Dangote, a subi de plein fouet la dépréciation du Naira. Même s'il trône toujours sur la liste des milliardaires africains, le nigérian a perdu 54 places dans le dernier classement des plus grosses fortunes au monde réalisé par le magazine américain Forbes. Il a dorénavant la 105e fortune de la planète, alors qu'il y a à peine une année il en était le 51e.
Le magazine explique que la richesse de Dangote est passée de 15,4 milliards de dollars en 2016 à 12,2 milliards de dollars cette année, en raison de la dévaluation de la monnaie du Nigeria. Il est certain toutefois que les multiples acquisitions et projets lancés par son conglomérat tentaculaire ont eu un effet sur sa valorisation. Dangote Group a en effet multiplié les rachats et les annonces de grands projets entre 2016 et 2017. L'on peut citer à titre d'exemple le rachat de l'usine de Peugeot au Nigéria, le démarrage de la construction d'une méga-raffinerie dans la zone libre échange de Lekki à Lagos ou encore le milliard de dollars investi dans la filière rizicole. L'homme avait en effet promis de s'atteler à tout faire pour sortir son pays de la crise financière qui le domine depuis la chute des cours de pétrole à partir de 2014.
Le trio le plus riche du continent
Sur le podium Africain du classement Forbes, Dangote est suivi par le sud-africain Nicky Oppenheimer qui est classé 199e au niveau mondial avec une fortune évaluée à 7 milliards de dollars, amassée grâce notamment à l'exploration et la vente de diamants. En troisième place, un autre sud-africain. Johann Rupert dont la fortune est évaluée à 6,8 milliards de dollars réalisée principalement dans la vente des objets de luxe à travers son entreprise « Compagnie Financière Richemont »
Au niveau mondial, Bill Gates reste l'homme le plus riche de la planète avec une fortune estimée à 86 milliards de dollars. Le philanthrope et fondateur de Microsoft est suivi par un autre américain, Warren Buffett qui lui possède 75,6 milliards de dollars grâce à son conglomérat « Berkshire Hathaway ».
MACKY ET LA CENA SILENCIEUX, LE CNRA SE DECLARE INCOMPETENT
Les heures passent et Khalifa Sall est toujours en attente d’une réponse favorable. Ni le président de la République ni le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), encore moins l’Assemblée générale de la Cour d’appel, en passant par le procureur de la République, n’ont réagi par rapport à ses lettres ou requêtes. Seul le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a répondu, pour dire qu’il n’est pas compétent.
A quelques jours des élections législatives, la tête de liste de Mankoo Taxawu Senegaal n’est pas proche du bout du tunnel. Khalifa Sall, très probablement, ne pourra pas voter pour sa liste. En tout cas, il est clair que ce ne sont pas les autorités qu’il avait saisies par lettre qui vont le tirer d’affaire. Pour l’heure, seul le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a réagi.
En effet, la structure dirigée par Babacar Touré a envoyé une lettre aux avocats du maire de Dakar pour dire qu’elle n’est pas compétente, en la matière. En fait, Khalifa Sall avait saisi le Conseil de l’audiovisuel pour demander qu’un temps d’antenne lui soit alloué, au motif que sa candidature n’a pas été rejetée et qui plus est, il est tête de liste et il est citoyen sénégalais qui jouit encore de ses droits politiques.
Dans sa réponse, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a fait savoir au maire socialiste que faisant l’objet d’une procédure judicaire ; inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction, seul ce dernier peut lui accorder le droit de bénéficier de son temps d’antenne.
Macky Sall refuse de répondre à Khalifa Sall
Une réponse qui ne surprend pas trop les conseils du maire socialiste, tout comme ils ne s’attendent pas à une bonne nouvelle de la part du président de la République. Macky Sall a, effectivement, été saisi par les conseils de Khalifa Sall qui lui ont exposé les motifs politiques qui plaident en faveur de leur client, mais jusqu’à présent, le président de la République est resté silencieux.
Tout comme le président de la République, la Commission électorale nationale et autonome (Cena) n’a pas non plus réagi. Mais, ce n’est pas tout, l’édile de la capitale, qui a tapé à toutes les portes, avait également saisi la Cour d’appel, compétente en matière électorale.
Mais, l’Assemblée générale de la Cour d’appel, qui doit réunir tous les magistrats de la juridiction, ne s’est toujours pas réunie. Quid de la demande de mise en liberté provisoire ? Selon nos informations, le Doyen des juges d’instruction a communiqué le dossier au procureur de la République dès le lendemain où il a été saisi par requête. Il attend l’avis de ce dernier, qui garde encore le dossier dans son bureau.
Pourtant, on est à trois jours des élections. «Il va attendre le lendemain des élections pour dire que notre requête est sans objet», regrette un des conseils du maire de Dakar. En tout cas, le temps ne joue pas en faveur de Khalifa Sall, qui risque de passer ses premières élections en prison.
PAR JEAN MEISSA DIOP
QUAND LE MERCATO PILLAIT OXY-JEUNES FM
En une certaine période, aucune radio commerciale dakaroise ne se cacha de participer à ce pillage des ressources humaines dont une radio communautaire de banlieue, sans moyen eut le mérite d’avoir décelées et formées.
Les états de service de la Radio communautaire de Pikine, Oxy-Jeunes, les circonstances si braillardes de sa reconnaissance arrachée, en 1999, au président de la République d’alors Abdou Diouf en visite en pleine banlieue dakaroise, son expérience professionnelle au Sénégal et à travers l’Afrique, devraient valoir une qualification moins méprisante de ‘’réceptacle des ratés de la banlieue’’ par laquelle le traita le journaliste Pape Cheikh Sylla de la chaîne de télé Sen Tv. Au lendemain de la parution du livre ‘’Par-cours d’un journaliste autodidacte’’ de Pape Ngagne Ndiaye, lui-même ancien d’Oxy-Jeunes, cette première radio communautaire où, aussi paradoxal que cela puisse paraître, des radios caracolant en tête des sondages de popularité sont venues faire leur mercato, comme on le fait dans les milieux du football professionnel européen (les milliards d’euros en moins). En une certaine période, aucune radio commerciale dakaroise ne se cacha de participer à ce pillage des ressources humaines dont une radio communautaire de banlieue, sans moyen eut le mérite d’avoir décelées et formées.
De Walf Fm à Rfm, en passant par Tfm, des noms devenus des stars sur la Fm ont fait leurs premières armes à Oxy-Jeunes qui a écrit de respectables pages de l’histoire de la radio communautaire du Sénégal. Son accoucheur-coordonnateur, Oumar Seck Ndiaye, est crédité d’une expérience insolite dans ce domaine au point qu’il a participé, à travers l’Afrique, l’Europe, l’Amérique, à des sessions d’encadrement préliminaires au lancement d’une radio associative. Ils sont aujourd’hui journalistes, animateurs de programmes, techniciens qui n’ont point à cacher (loin s’en faut) l’étape Oxy-Jeunes de leur cursus. Certains ont réussi dans l’animation et l’ont fait ressentir trop mal même en se gaussant des journalistes qui ont peut-être des raisons bien personnels de mépriser ceux-là comme des Rastignac de la presse sénégalaise. Les expériences des uns et des autres furent (le sont encore) si ténues à leurs débuts, le sont encore bien des années plus tard qu’un journaliste issu du Cesti, de l’Issic, d’Ejicom ou diplômés (avec un bon background d’universités sénégalais) en viennent à développer un complexe du succès social de ces venus à leur profession ‘’par effraction’’.
Il a manqué le tact à Sylla même si d’aucuns ont pu comprendre la légitimité de son coup de gueule de ce qu’un tout juste collégien de ‘’formation’’ fort de son aplomb affirma que ‘’Pape Cheikh ne sera jamais Pape Ngagne’’ à cause d’une émission, ‘’Pencoo’’ de Walf Tv où travaillèrent l’un et l’autre ; tout comme la modestie n’est pas la vertu forte de Pape Ndiaye. Et ces manquements ont produit les effets ressentis jusque sur les réseaux sociaux, ravivé les querelles d’écoles de journalisme que les journalistes ne sont pas moins enclins à entretenir.
Tout journaliste issu du Cesti n’est pas forcément une lumière professionnelle incontestable, mais le prestige de cette école, sa cote en Afrique, l’enthousiasme de son slogan ‘’Cestien un jour, Cestien toujours’’ dont on ne se rend pas compte que c’est à la fois une proclamation des francs-maçons et aussi du Corps des Marines (fusiliers marins), lui confèrent respect et prestige. Et le Cesti, on n’y entre que moyennant un succès à un des concours professionnels des plus courus au Sénégal. Les ‘’effractionnistes’’ (dont quelques- uns se sont bien mieux sortis socialement) l’ont fait payer aux diplômés qui réclament à cor et à cri que leur profession soit régie par un Ordre (mais Dieu que c’est difficile ! Votre serviteur a fait partie de ceux qui, au début des années 2000, tentèrent lors d’un séminaire à Dakar de discuter sur les modalités de l’institution d’un ordre des journalistes).
Lors d’un débat radio-télévisé à Dakar, un journaliste issu du tas affirma ne se reconnaître ‘’aucune référence dans la profession’’ (sic) qu’il exerce ! Ce ne fut pas le genre d’attitude à sonner l’armistice. Cela veut dire deux choses : qu’il exerce de manière si médiocre cette profession qu’il n’est pas besoin de s’y faire des références ; ou alors qu’il l’exerce avec tellement de talent qu’on pourrait le créditer d’avoir inventé le journalisme. C’est ce genre d’attitude qui vexe les journalistes qui en viennent à demander que l’accès et l’exercice de la profession soit barricadée. Ils n’ont pas tort : il y a tant et tant de journalistes qu’on croit que cette profession est techniquement banale et (je me pose la question de savoir si ceux qui la piétinent ne le conçoivent pas ainsi) moralement ‘’facile’’ comme une vendeuse de charmes. Tant que persistera cette perception d’un métier que nombre de ses pratiquants disent ‘’noble’’, le journalisme va devoir travailler sous le regard suspicieux des uns et le jugement méprisant des autres.
‘’C’EST MA TRAJECTOIRE QUI M'A POUSSÉ À FAIRE DU CINÉMA"
Il s’est fixé comme objectif de raconter l’histoire de gens dits ‘’ordinaires’’ à travers ses films documentaires avec des personnages qui lui sont souvent familiers. El’hadji Demba Dia, jeune réalisateur va représenter le Sénégal à la 17eme édition du festival ‘’Clap Ivoire’’. EnQuête revient sur son parcours.
On dit souvent que c’est le milieu qui détermine l’homme. El’hadji Demba Dia en est un exemple. Né dans la banlieue dakaroise, il se veut la voix des sans voix notamment des populations de Guinaw Rail et des quartiers périphériques.
Dans ses actions de tous les jours, dit-il, il fait de son possible pour que les habitants ne ces localités aient de meilleures conditions de vie et que leurs problèmes soient pris en compte par les autorités et surtout qu’ils soient résorbés. Ce quartier qui l’a vu naître reste donc sa priorité. Avec sa caméra, il raconte le vécu de ses voisins et pousse ainsi certaines familles à sortir de leur mutisme et de dévoiler leur réalité quotidienne. ‘’J’étais très conscient qu’il fallait raconter ses problèmes et vulgariser ce qu’on vit. Je peux dire que c’est ma trajectoire qui m’a poussé à faire du cinéma.
Un devoir de mémoire qui est dans ma conscience. Tout ce que je raconte dans mes films vient directement de mon univers ’’, déclare le jeune réalisateur. C’est ainsi d’ailleurs qu’est née l’idée de son film ‘’J’existe’’ qui a été sélectionné pour représenter le Sénégal à la 17eme édition du Festival ‘’Clap Ivoire’’ qui se teint en Côte-d’Ivoire du 04 au 10 septembre prochain. Dans ce film El’Hadji Demba Dia relate ‘’l’histoire d’une mère de famille avec trois enfants en charge à Guinaw Rail, un quartier défavorisé qui n’offre pas d’opportunités’’. Pour lui, c’est aussi une occasion de rendre hommage à cette brave dame avec qui elle partage le même quartier depuis toujours. ‘’Cette femme est toujours restée debout malgré tout. C’est son combat quotidien qui m’a poussé à faire ce documentaire’’, raconte-t-il.
‘’J’ai voulu faire au-delà de la musique’’
Né au début des années 1980, Demba commence a à se faire une place dans le monde du cinéma. Et ce, grâce à sa sensibilité. Un jeune né dans un quartier comme le tien n’a pas toujours la chance qu’il a. Ses opportunités il le doit à un monsieur extraordinaire qui participe beaucoup à l’essor du septième art sénégalais et qui tient de main de maître Ciné Ucad, M. Abdou Aziz Boye.
‘’Jai croisé le cinéma en 2008, c’était dans les moments sombres où presque tous les jeunes voulaient se rendre en Espagne clandestinement. C’est en ce moment que j’ai senti vraiment le besoin de chanter les maux de ma société et je ne n’avais pas les dispositifs en main. Seulement, j’avais beaucoup d’amis rappeurs mais je voulais faire plus que de la musique. Et là, j’ai pensé au cinéma‘’, se rappelle l’initiateur du projet ‘’Nemekou’’ destiné aux jeunes détenus de la prison des mineurs de Dakar. Membre fondateur de Ciné Banlieue, El’hadji Demba Dia est un activiste panafricain qui se nourrit des idéologies de son mentor spirituel Thomas Sankara.
‘’Ses projets’’
Par ailleurs, avec un premier film documentaire qui a beaucoup de succès avec divers prix gagné au plan africain, le réalisateur travaille actuellement sur un nouveau projet en espérant le réussir autant que le premier. Cette seconde pellicule sera elle aussi un documentaire et sera intitulée ‘’Ô Seigneur’’. Elle parle de l’histoire de deux mères de familles qui attendent les corps de leurs fils pour faire leur deuil.
Dans ses tiroirs un autre projet qui lui tient à cœur et titré ‘’Une si longue date’’. Elle relate le vécu des femmes détenues. ‘’Et L'horloge s'arrêta’’, c'est la vie d'un père de famille qui a tout abandonné à cause du divorce d’avec sa femme. Des projets comme çà, il en a la pelle mais tient tout de même à un en particulier : ‘’Le témoin’’. C’est la restitution de son jeune parcours mais surtout sa rencontre avec le brillant et jeune économiste Ndongo Samba Sylla. Demba Dia dit avoir donné à ce dernier ‘’les clés sociales’’ et M. Sylla lui aurait passé ‘’les clés économiques’’. Avec ses films militants et une recherche esthétique expérimentale, il est l’un des jeunes cinéastes contemporains qui fait dans la débrouille pour produire et diffuser ses films et qui le réussit tant bien que mal. Des films qui, de manière différente, défendent l’idée selon laquelle l’art doit faire place aux gens ordinaires, participé à la représentation et à la prise de conscience de réalités sociales et politiques.
En outre, ce film ''J’existe'' qui doit représenter le Sénégal à Abidjan a remporté le prix de l’ambassadeur de la cause féminine à Yaoundé lors du Festival de Films de Femme en septembre 2016. Il a aussi participé à la 8eme Edition du Festival africain de Tanger au Maroc en Décembre 2016 et en Mai 2017 au Festival Film Documentaire Agadir(Fidadoc) au Maroc.
PAR L'ÉDITORIALISTE MOMAR SEYNI NDIAYE
MACKY, UN ROI ESSEULÉ
Alors qu'il pensait avoir fait l'essentiel, en redressant les agrégats macroéconomiques, en mettant en chantier de grands projets, en relançant une politique sociale, engagée sous Wade, voilà que le Vieux, jette le doute dans son esprit et dans BBY
Messie héroïque ou revenant diabolique, Abdoulaye Wade a, assurément, retrouvé ses habits d'opposant des années 70, 80 et 90. Provocateur, offensif, stratège, le chef de la coalition Wattù Senegaal a réussi, en, à peine deux semaines de randonnées par monts et vaux, le tour de force d'attirer sur lui tous les feux de la rampe dans un contexte électoral si chargé. À vrai dire, il a tout simplement trusté l'actualité, en se plaçant dans l'épicentre d'une campagne, morose, insipide, et épisodiquement teintée de violence.
Certes, sa tentative de braver les interdits du fameux arrêté Ousmane Ngom, a fait long feu. Il n'a pu, de ce fait atteindre la Place de l'Indépendance et rallier le ministère de l'Intérieur, ce périmètre de sécurité "présidentielle", délimité sous le magistère de Wade lui-même. Mais, le quasi climat d'état de siège auquel il a contraint le ministère de l'Intérieur et la majorité, donne une image désastreusement désolante de notre vitrine démocratique. Via le Net, les vidéos de jets de grenades lacrymogènes et de pierres, de vrombissement assourdissant des véhicules de sécurité ont fait le tour du monde sous le regard interloqué des observateurs de l'OUA.
Dans nombre de pays de résidence, certains de nos compatriotes sous bonne garde policière, ont relayé l'appel à manifester de l'ancien président, pour "marquer le coup", devant les consulats et autres représentations démocratiques. Qui plus est, sans coup férir, devant un impressionnant déploiement de forces de sécurité, armées jusqu'aux dents, Wade s'est sereinement, offert une forte bravade, destinée à narguer ses adversaires.
Un cas d'école
Reconduit chez lui, sous bonne escorte, il s'est pour ainsi dire, "payé" une sortie médiatique chez son ancien ministre Madické Niang, donnant ainsi encore une plus grande résonance à son message ponctué de grivoiseries et d'attaques frontales. Des flèches assassines décochées à dessein contre son adversaire, rendu aphone par l'obligation de réserve en période de campagne. Une tribune de rêve sans préjudice pour son temps d'antenne électoral.
Comment devant une telle succession de faits d'armes, Wade ne peut-il pas se vanter d'avoir gagné la bataille de l'opinion ? Surtout que le contexte électoral amplifie le sentiment d'avoir remporté la première manche avant même le vote de dimanche.
Gênée aux entournures après une organisation chaotique du scrutin législatif, la majorité présidentielle se remet difficilement de cet imprévisible coup de boutoir du vieux chef. Elle ne réalise pas comment, un président vaincu, déchu, ses proches trainés dans la boue, tenus aux arrêts, arrive, malgré tout, à rebondir avec autant d'agilité.
Comment Wade que tout le monde avait voué aux gémonies, s'est-il aussi rapidement refait une santé en dépit du poids de l'âge, de son absence prolongée de la scène politique et de l'effritement de son parti ? Et surtout, au mépris de toutes les dérives qu'il a fait subir aux Sénégalais douze ans durant ?
Comment, cet ancien locataire du Palais de l'avenue Senghor, aux résultats économiques si faibles, chef d'orchestre d'un pillage en règle des richesses et des valeurs morales et éthiques de notre pays, a-t-il pu reconquérir le cœur de milliers de Sénégalais ? Lancinantes questions qui laissent encore pantois les ténors de la majorité, abasourdis.
Le retour en triomphe de Wade est un vrai cas d'école, si l'on met en parallèle son âge, ses dérives, ses parjures, ses violences avec cet impensable retour en grâce.
Macky, un roi esseulé
Alors que le Président Sall pensait avoir fait l'essentiel, en redressant les agrégats macroéconomiques de notre économie, en mettant en chantier de grands projets, en relançant une politique sociale, engagée sous Wade, voilà que le Patriarche, jette le doute dans ses esprits et dans les rangs de sa majorité. Bousculé, le Président Sall, ne peut même pas compter sur les "béquilles" de Niasse, Tanor et Djibo, engoncés dans leur rente de situation, dans Benno Bokk Yaakaar.
Comme un roi esseulé, Macky Sall désespère, de relancer indirectement, par une communication sur son bilan, une campagne sans relief et en même temps de se sortir de l'imbroglio électoral dans lequel l'a plongé son ministre de l'intérieur ADD.
Mais les solutions proposées (saisine du conseil constitutionnel, interdiction des manifestations en plein contexte électoral) ne sont pas, pour l'heure, à la hauteur des défis, d'un Wade indémontable dans sa confortable posture de nouvel opposant, à moindre frais. En attendant peut-être que l'élection, déjà si tronquée de dimanche, lui redonne, une nouvelle opportunité de pavoiser !
Un drame s’est produit, hier, à la Cité Aline Sitoé Diatta (ex Claudel). Une étudiante, en 2e année à l’école normale supérieure d’enseignement technique et professionnel (Ensept) du nom de Aminata Touré est morte suite à une chute du 4e étage.
La tragédie a eu lieu au pavillon B4 de la Cité Claudel. Les causes de la chute ne sont pas encore élucidées. Les policiers du commissariat du Point E ont ouvert une enquête. En attendant, la dépouille de Aminata Touré a été déposée à la morgue de l’hôpital Le Dantec.