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23 avril 2025
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DAME BABOU PRÉSENTE SON PROGRAMME À MONTRÉAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Le candidat indépendant sillonne l'Amérique et le Canada dans le cadre de sa campagne électorale pour les législatives du 30 juillet 2017
SenePlus vous propose quelques extraits de la conférence que Dame Babou et sa suppléante Bintou Diallo ont organisé à Montréal le 2 juillet dernier dans la cadre de la campagne électorale pour les législatives.
Le candidate indépendant pour la diaspora de l'Amérique du Nord présente quelques point spécifiques de son programme.
UNE MÉPRISE MACRONIENNE ?
Ce que nous apprend le malthusianisme de Macron sur l'aliénation des élites africaines
Tout comme Nicolas Sarkozy lors du discours de Dakar, la déclaration d'Emmanuel Macron sur la démographie du continent et son enjeu «civilisationnel» a suscité un tollé au sein de l'opinion publique africaine. Une réaction émotionnelle amplifiée par les réseaux sociaux qui ne fait que peu de place aux arguments et dénote avec le silence coupable de l'élite politique et intellectuelle africaine. Immersion dans les enseignements d'une polémique qui met à nu l'aliénation de cette élite silencieuse.
«Quand des pays ont encore aujourd'hui 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien». Cette phrase prononcée par Emmanuel Macron en marge du G20 a eu l'effet d'une bombe sur le continent. La virulence des réactions sur la toile africaine renseigne sur l'impact profond de ce qui a été quasi-unanimement considéré comme un outrage de la part du nouveau président français dont l'élection avait pourtant été accueillie comme une opportunité de rompre avec le logiciel obsolète de la «Françafrique» et de relancer les relations entre la France et le continent noir sur de nouvelles bases affranchies des boulets du passé.
Réplique anticipée
Les réactions, même les plus caricaturales appelant les Africains à redoubler de ferveur démographique, se sont donc multipliées sur la toile devant un silence assourdissant des élites politiques et intellectuelles du continent. Et là où un débat d'idées s'imposait, seule l'émotion a eu droit de cité... Seule la réponse anticipée d'une semaine, prémonitoire ou fortuite, du président guinéen et président en exerce de l'Union africaine a semblé braver le silence collectif des responsables africains et amener des arguments dans cette joute qui ne dit pas son nom.
«Quand vous parlez de démographie galopante, c'est du Malthusianisme, c'est contre l'Afrique. Aujourd'hui, les autres continents nous envient notre démographie, parce que ce sont des peuples vieillissants. Notre jeunesse est notre avantage. Donc, nous devons nous approprier notre propre langage en fonction de ce que nous voulons pour l'Afrique», arguait Alpha Condé quelques jours seulement en amont du G20.
La vérité des chiffres
Malthusianisme. Le mot est lâché et nous ramène deux siècles en arrière. Toutefois, au-delà du débat académique sur le bien-fondé de l'œuvre de Thomas Malthus, il convient de s'assurer de la véracité des chiffres avancés par le président français. La réponse est oui, mais pour un seul pays : le Niger avec 7,2 enfants par femme. Le nuancier africain en matière démographique va de cet extrême nigérien, généralisé par le propos du président français, à l'autre extrême représenté par l'île Maurice avec 1,4 enfant par femme et qui se situe en dessous même de la fécondité européenne. La moyenne africaine est de 4,2 enfants par femme, selon les chiffres annoncés mardi dernier à Londres, lors de la conférence internationale sur le contrôle des naissances, «Family Planning 2020».
Les chiffres établis, il faut revenir sur la tendance. La croissance démographique africaine reste la plus forte au monde, et au-delà des jugements de valeur et des fantasmes que cette donne peut susciter, il convient d'en appréhender les enjeux sans caricature. Mieux, il faut que les effets négatifs, autant que positifs -et ils existent- soient appréhendés et discutés par des experts. Que les conclusions de ces débats soient soumises aux dirigeants africains pour qu'en pleine souveraineté et surtout lucidité, ils statuent sur la question et, le cas échéant, mettent en œuvre les politiques qu'ils jugent appropriées en la matière. Aussi, qu'un chef d'Etat français leur grille la politesse qui plus est de manière caricaturale ne pouvait que jeter de l'huile sur le feu, encore vivace, de l'aliénation africaine envers l'ancienne puissance colonisatrice.
Sortir de l'aliénation
Toutefois, s'il y a des reproches au moins sur la forme à adresser au président français, il y a certainement des griefs à formuler à destination des chefs d'Etat africains et même à l'élite africaine dans son ensemble. Car, c'est d'abord l'absence quasi-totale de leurs arguments, de préférence communs, dans les débats actuels sur les enjeux fondamentaux du devenir africain qui laisse le vide dans lequel tout un chacun peut s'engouffrer. Pire, la France, ainsi que toutes les autres puissances ne peuvent sortir de l'ornière des relations archaïques avec le continent que si les Africains eux-mêmes rompent avec leur aliénation.
S'il y a un point sur lequel Emmanuel Macron a bien raison, c'est que l'Afrique a moins besoin des sempiternelles aides humanitaires économiques que de prendre son destin en main. Car seuls les Africains pourront jeter les bases d'un développement durable et inclusif de leur continent, qui fait de sa vitalité démographique un atout à faire valoir et non une matière à caricature. Certains commencent à montrer la voie, aux autres de suivre... C'est à ce prix que la France, tout comme les autres partenaires internationaux, publics et privés, pourra accompagner efficacement le développement du continent sans postures et pour un bénéfice partagé. Somme toute, le défi africain n'est pas civilisationnel. La civilisation africaine n'a pas besoin de preuves pour étayer sa richesse. Il s'agît bel et bien d'un défi politique et intellectuel qui met les élites africaines devant leurs responsabilités.
DÉCÈS DE BABACAR NDIAYE
Le panafricaniste, le banquier du monde s'en est allé. Décès ce matin à Dakar de l'ancien président de la Banque africaine de développement
SenePlus a appris à l'instant le décès ce matin du jeudi 13 juillet 2017 à Dakar autour de 5 heures de Babacar Ndiaye, l'ancien président de la Banque africaine de développement. Contacté par téléphone à Washington, René Lake l'un de ses plus porches amis a confirmé la nouvelle en indiquant que "l'Afrique vient de perdre non seulement un talent d'exception mais un panafricaniste jusqu'au bout des ongles".
"Je n'ai jamais rencontré dans ma vie une personne qui vivait dans sa chair et dans son quotidien social et professionnel le panafricanisme comme Babacar. Il ne faisait pas de théorie sur le panafricanisme, il n'en parlait même pas, il était, vivait, et respirait l'Afrique dans sa diversité. C'est un grand amoureux de l'Afrique que nous vevons de perdre", a précisé René Lake avec une très forte émotion.
UN PARCOURS EXEMPLAIRE AU SERVICE DE L'AFRIQUE
Babacar Ndiaye a joué un rôle important dans l’ouverture du capital de la BAD à des pays non Africains, ce qui a permis d’augmenter le capital de l’Institution à plus de 200%, le portant de 6.3 à 24 milliards de dollars US.
Il a aussi mis en œuvre plusieurs initiatives visant à réduire la pauvreté, à accompagner les femmes dans le processus de développement, à promouvoir la croissance en Afrique, à alléger l’endettement extérieur de Afrique, ainsi que d’autres mesures ayant pour but de favoriser l’intégration économique. Babacar NDIAYE est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce (Toulouse), de l’Institut d’Etudes Politiques « Sciences Po Paris», du Centre d’Etudes Bancaires et Financières de la Caisse Centrale de Coopération, devenue la Caisse Française de Développement, et a obtenu le Diplôme d’Etat d’Expertise-Comptable (France).
Il est récipiendaire d’un doctorat Honoris Causa de la Clark Atlanta University et également de Lincoln University de Philadelphie Babacar Ndiaye est Ambassadeur Itinérant et Plénipotentiaire de la République du Sénégal. Il est membre de l’AFRICA FORUM : une organisation regroupant nombre d’anciens Chefs d’Etat Africains, de Gouvernements, ainsi que autres illustres Africans dirigeants d’institutions panafricaines et internationales. Babacar Ndiaye préside également plusieurs Conseils d’Administration et en plus d’être conseiller/consultant en investissements publics et privés. Babacar Ndiaye est le premier Président du Conseil d’Administration d’AFRIVAC : Une Fondation nouvellement créée pour la vaccination infantile en Afrique.
Président d’Honneur de la Banque Africaine de Développement (BAD), cette distinction lui fut conférée en 1995 par les Gouverneurs de l’Institution au terme de 30 années de carrière prestigieuse, dont les 10 dernières années passées comme Chef de l’Exécutif. Recruté en 1965 parmi les tout premiers cadres de l’institution, il gravit les échelons professionnels jusqu’au niveau de Chef de Département, en l’occurrence, comme Directeur des Finances ; avant d’être promu au rang de Vice-président chargé des Finances, puis élu Président en 1985.
Il fut réélu à l’unanimité en 1990 pour un second mandat achevé en 1995. Ses initiatives et réalisations sont multiples et diverses. D’une part elles ont porté sur le positionnement de la Banque au premier rang des institutions de financement du développement en Afrique et d’autre part, elles ont participé, du fait de leurs performances et réussites, à donner une image positive de l’Afrique. Babacar NDIAYE a été l’initiateur d’une série d’importantes mesures financières et opérationnelles en faveur du secteur privé africain dont, entre autres : la Table Ronde des Hommes d’affaires Africains ou African Business Round Table (ABR), la création de la Banque Africaine d’Import-export : AFREXIMBANK et l’établissement d’une Facilité Spéciale de financement au secteur privé africain (investisseurs et entrepreneurs) sans la garantie de leurs gouvernements. Babacar NDIAYE a été nommé en 1984 : Banker of the Year par la revue londonienne « International Financial Review » pour l’obtention de la notation AAA par Fitch et Moody’s, et AA+ par Standard and Poor’s, qui deux ans plus tard relèvera sa notation à AAA.
(Source Africava)
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ACCUEIL POPULAIRE POUR WADE À MBACKÉ ET À TOUBA
EXCLUSIF SENEPLUS - Deux vidéos de l'arrivée de l'ancien président
Regardez ces deux vidéos de SenPlus.com qui montrent l'accueil populaire qu'à recçu l'ancien président Abdoulaye Wade ce mercredi 12 juillet 2017 à Mbacké et à Touba.
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L'OFFRE POLITIQUE RÉPOND-ELLE À LA DEMANDE DES SÉNÉGALAIS?
Ça chauffe déjà pour les législatives! Wade en hausse ou est-ce juste une cristallisation d'un sentiment anti-Macky? Les trois principales forces en présence? Les médias en ligne jouent-ils le jeu? Analyse de René Lake à "Regard de l'expert" de Sud FM
Quelles sont les chances des différentes forces en présence? Les mouvements citoyens vont-il réussir à se positionner sur le champ politique?
Abdoulaye Wade redevient-il le chef de l'opposition? Comment apprécier la couverture de la campagne pour les médias en particulier par les sites en ligne?
Toutes une série de questions sur la campagne des législatives que Baye Omar Gueye de Sud FM pose à René Lake, l'administrateur de SenePlus.com et AbidjanPlus.com dans le cadre de l'émission "Regard de l'expert".
Ecoutez l'interview.
DÉBUT DE CAMPAGNE DIFFICILE POUR LES WADE?
L'ex-première dame a été évacuée d’urgence à l’hôpital Principal de Dakar
Il paraît que le retour de Me Wade ne soit pas du tout favorable ni à son épouse, ni pour lui même en personne. Depuis que le pape du Sopi a foulé le sol du Sénégal, les incidents se multiplient. Et hier, c’est l’ancienne première dame qui a été évacuée d’urgence à l’hôpital principal de Dakar.
Venue soutenir son mari pour les besoins de la campagne électorale des législatives du 30 juillet, d’après Actu sen, Mme Viviane Wade a été aperçue aux urgences de l’hôpital principal de Dakar.
Suivant la même source, la douce moitié de Wade avait vraiment l’air de souffrir vue que quand elle empruntait les escaliers, elle le faisait difficilement et l’un de ses membres supérieurs était maintenu à une certaine hauteur. Viviane Wade a été transportée à bord d’un véhicule 4X4, hier , vers 17 heures en direction de l’hôpital.
Ainsi, une fois à l’hôpital, elle s’est dirigée vers les Services orthopédiques de ladite structure sanitaire. Heureusement, qu’après 45 minutes l’ex-Première Dame du Sénégal est retournée chez elle aux côtés de la tête de la liste de la Coalition Gagnante “Wattù Senegaal”.
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"JE REGRETTE D'AVOIR FAIT PARTIR MON EX FIANCEE EN FRANCE"
Le TalkShow C'Midi sur RTI 1 avec Caroline Dasylva et ses chroniqueurs reçoit M.josé Abel GUEDE, Marin Marchand qui est au au chomage depuis des années et travaille aujourd'hui dans sa propre plantation.Dans ce numéro il parle de sa vie, ses regrets et son histoire avec son ex fiancée.
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Le paysage médiatique sénégalais s'enrichit d'une nouvelle publication. Il s'agit de L'Essentiel Mag, un hebdomadaire numérique d'informations générales qui vient compléter le site d'information www.lessentiel.sn mis en ligne depuis quelques mois.
par Abdoulaye FALL
UN ENIÈME COMBAT POUR KARIM
Le candidat du Pds n'a qu'une obsession, le retour en grâce de son fils Karim - Tout le monde était hier sans voix. Voir ce corps de près d’un siècle encore debout dans les grandes avenues de Dakar relevait, il y a quelques semaines, de l’impensable
Le Président Abdoulaye Wade fait trop peu d’effort pour ne pas laisser transparaître son irritation dès qu’il est question de Khalifa Sall : « Mais de qui vous parlez ? » Comme s’il ne voulait plus entendre parler du maire de Dakar. Le leader du Pds espérait que le maire leader de Manko entendrait raison, qu’il se rangerait derrière lui au dernier moment. Et c’était la seule raison de son soutien au combat pour la libération du maire embastillé. Un soutien timide, qu’il a fini par lui retirer, face à ce qu’il considère comme une attitude arrogante.
Jusqu’au bout, Khalifa Sall a refusé de céder le moindre pouce de territoire à celui qui a régné en mâle dominant de la politique sénégalaise ces dernières décennies. Comme si on croyait Abdoulaye Wade fini. Les karimistes, eux, ont fait défection depuis très longtemps, et rappelé qu’à « aucun moment, Khalifa Sall n’a exprimé le moindre soutien à Karim Wade quand il était en prison. Nous ne voyons pas pourquoi nous devons nous apitoyer sur son sort ». Wade, en réalité, comptait sur Mamadou Diop Decroix pour lui attirer Malick Gackou, Khalifa Sall et peut-être… Idrissa Seck.
Mais la présidentielle de 2019 est trop proche pour que ces grands ambitieux n’y pensent pas pour paramétrer leur logiciel de combat. Alors, ceux qui entrevoient les portes d’une présidentielle ouverte se sont tous mis en position de départ, au risque de partir en rangs dispersés et de compromettre les chances d’une « cohabitation ». Gackou et Idrissa Seck ont-ils fait les mêmes projections sur Khalifa Sall en se disant que le maire de Dakar ne pourra pas échapper à une condamnation et ne sera donc pas candidat à la Présidentielle ? Les voies des seigneurs de la politique sont insondables.
Abdoulaye Wade s’est laissé aller à toutes les propositions, promettant même de financer les législatives à coups de milliards et d’inonder Dakar en véhicules tout terrain et en hélicoptères de campagne. L’appât s’est révélé peut-être trop gros et personne n’y a mordu. Depuis, le leader du Pds traite ses adversaires par le grand mépris, heureux qu’il est de se repositionner dans le jeu politique et de se rendre incontournable, à bientôt 95 ans.
Les jeunes mâles prétendants de l’opposition peuvent retourner au berceau, lui Abdoulaye Wade n’a qu’un adversaire : Macky Sall.
Cette bipolarisation souhaitée, naturellement, ne fait pas que des heureux. Ses concurrents au poste de Chef de l’opposition et de challenger de Macky Sall sont obligés de l’observer, l’échine un peu courbée et de se dire : « Mais quel phénomène ». Tout le monde était hier sans voix. Voir ce corps de près d’un siècle encore debout dans les grandes avenues de Dakar relevait, il y a quelques semaines encore, de l’impensable.
Eh bien, il faudra maintenant compter avec l’arrivée inattendue de l’homme providentiel, redevenu héros après avoir été chassé du pouvoir. Et quand un opposant vient à son heure, c’est un autre opposant qui lui cède la place.
En espérant que le vieux use, fatigue, qu’une voix intérieure lui commande de rester en place, de reposer ses vieux os. Le problème Wade, c’est que plus il se sent affaibli, plus son moral monte en flèche et il se sent en devoir de se surpasser.
Il est comme un vin : plus il vieillit, plus il aigrit. Il avait promis que même grabataire il se battrait. Mais lui-même ne devait pas s’imaginer qu’il recelait autant de ressources. Ses adversaires sont eux-mêmes admiratifs, face à une machine aussi complexe : capable de régénérer comme un cyborg, de se montrer un jour vieilli, un jour rajeuni.
Abdoul Mbaye se rêvait en sauveur, Khalifa Sall en star. Abdoulaye Wade incarne les deux désormais, en précisant partout qu’il ne veut pas être député. Non, trop petit pour cet homme qui se rêvait académicien ou même Prix Nobel. Mais que peut-il donc ? Tout au plus perturber, affaiblir son propre fils pour lui arracher quelques concessions à venir. S’il ramène la question des conditions de libération de Karim Wade au cœur du débat, c’est qu’il rêve de le voir revenir sans passer pour le traître qui a fui.
Le paysage politique se bi polarise de nouveau. Et c’est au détriment de Khalifa Sall en premier, qui se rêvait en alternative à Macky Sall. Toutes les études montraient que sans la présence d’Abdoulaye Wade, sans son engagement, ses partisans les plus nombreux se déporteraient sur Khalifa Sall comme alternative et non sur Idrissa Seck. C’est ce qui justifie le rangement inattendu de Rewmi derrière le maire de Dakar. Mais c’est aussi ce qui justifie le ton modéré avec lequel le pouvoir traite l’ancien Président. Pour ne pas radicaliser son aile droite, qui serait tentée par un vote utile en faveur de Khalifa Sall.
La question ne se pose plus pour les libéraux authentiques, meurtris qu’ils étaient par l’idée d’apporter leurs voix à un socialiste qui n’a pas soutenu le fils de leur mentor pendant les moments difficiles.
Alors, en petit comité, pas question de laisser Khalifa Sall prendre Dakar. Il prétendrait à la présidentielle et cela pourrait signifier une retraite anticipée pour leur candidat en exil.
Deuxième consigne : le traiter désormais comme un adversaire et ne rien faire pour l’aider à se tirer d’affaire : à la guerre comme à la guerre. Abdoulaye Wade n’a plus qu’une seule stratégie et elle est triangulaire : surveiller Khalifa Sall sur ses flancs et faire face à Macky Sall pour l’affaiblir.
Les « libéraux » ne cessent de rappeler que sans leur apport décisif dans la capitale, Khalifa Sall ne serait jamais maire. Et qu’ils sont capables de lui faire perdre la députation. Ce n’est pas pour son prestige que Wade se bat : il mène un énième combat pour son fils.
Faire mal à Macky Sall, lui imposer un dialogue direct, obtenir le retour en grâce de Karim Wade, quitte à le préparer pour… 2024. Car le père fondateur du libéralisme en Afrique n’a jamais cessé de rêver de voir Karim Wade et Macky Sall main dans la main. Ce rêve, il croit que quelques personnes l’empêchent de se réaliser : Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Mimi Touré, Latif Coulibaly, Souleymane Jules Diop.
Il faut donc affaiblir Macky Sall pour l’emmener à la table des négociations. Il s’approcherait ainsi de son rêve : maintenir ses héritiers libéraux au pouvoir pendant 50 ans. Voilà pourquoi dans la campagne, il sera beaucoup question de Karim Wade, de son talent, de ses capacités intellectuelles, managériales, et de la crainte qu’il inspire dans l’autre camp. On se croirait en février 2012 !
«MOI BELL, ON NE M'ACHÈTE PAS!»
CRISE FECAFOOT Désaccords chez les invités de Conakry
Accusé sous cape par certains membres de l’Association des clubs amateurs du Cameroun (Acfac), d’avoir conclu en secret un deal avec les lieutenants du président de la Fecafoot dans le but de fragiliser le noyau dur de la contestation, Joseph Antoine Bell, président de Bandjoun Fc, se trouve au centre d’une polémique qu’il trouve regrettable.
C’est un Joseph Antoine Bell visiblement déçu et agacé qui a quitté la salle où se tenaient les travaux de l’Assemblée générale de l’Acefac samedi dernier sis au ManseHhôtel de Yaoundé.
Le candidat recalé aux dernières élections de la présidence du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), apprend-on, n’a pas assisté à la lecture des résolutions issues de ce conclave qui avait pour sujet central : faire le point de la situation des membres conviés à la réunion de concilia- tion prévu le 12 juillet prochain à Conakry.
L’emblématique gar- dien des buts des Lions Indomptables, ne pouvant conti- nuer à supporter que son discours soit mal interprété par ses pairs, a trouvé sage de libérer le plancher plutôt que de s’éterniser à faire
des propositions constructives et légitimes que beaucoup assimi- laient à des paroles de traître.
Ce d’autant plus que plusieurs membres de l’Acefac ont répan- du partout que l’auteur de Vu de ma cage avait retourné sa veste en échange de quelques pots-de- vin et autres promesses de pos- tes au sein des instances.
Autrement dit, qu’il a conclu un deal avec l’équipe Tombi à Roko Sidiki, président de la Fecafoot, dans le dessein de déstabiliser le noyau dur de la contestation anti- Fécafoot dont il est pourtant l’une des têtes de proue.
En réponse à ces allégations, l’ancien portier de l’Olympique de Marseille n’a pas gardé sa lan- gue dans la poche. «Comme nous avons l’habitude de manger, on confond tout le monde. Je vous ai dit depuis : je suis le seul à qui on n’a jamais rien proposé, vous savez pourquoi ? Parce qu’on sait que je ne mar- cherai pas, personne ne m’a jamais proposé de l’argent.
Quand ils ont fait la réunion du consensus au premier ministère je n’y étais pas alors que j’étais officiellement candidat. Tout le monde sait qu’on n’achète pas Bell, donc de dire on va prendre les postes en dehors d’une élec- tion ou d’un cadre juridique je trouve ça graveparce que si je suis honnête, je dois prêter un peu d’honnêteté aux autres», a- t-il confié pour démontre à ses pairs qu’il n’est nullement inté- ressé par des offres, aussi miro- bolantes qu’elles soient. Avec Camfoot