L'art comme miroir pour regarder les turpitudes du monde. Abdoulaye Diallo, artiste-peintre, nous invite, à travers son travail, à poser les questions essentielles qui interpellent l'humainité.
Il explore l'oeuvre de l'homme dans sa compléxite, avec d'un côté le pire : le transhumanisme, la tyrannie de la technologie, le capitalisme, la dépénalisation de la pédophilie, l'écosexualité, l'inceste, etc.
Et de l'autre le meilleur : le progrès social et la fraternité. Il suggére, à la fin de cette transaction, un monde où les hommes apprendront à s'aimer et à renouer avec des émotions positives.
Prompte à dénoncer certaines dérives et autres pantalonnades, la presse en vient elle-même à ignorer ou oublier qu’elle a une responsabilité en donnant notoriété aux auteurs des bévues ; des individus qui mériteraient plutôt que la presse ne parlât plus d’eux. Et elle l’a si bien rappelé dans sa ‘’Chronique de Ndoumbélane’’, ma consœur, sœur et amie Diatou Cissé qui, le 7 août dernier, sur Rfm, déplorait que ‘’la presse a donné de la visibilité à des personnes qui auraient dû raser les murs à cause de leurs méfaits et médisances passés (…) Une société qui accorde son pardon à tout-va est complice des méfaits qui se commettent en son sein’’.
Et les habitués de la dérive se sont vu attribuer des sobriquets qui finissent par rendre sympathiques des individus qui ne méritent aucunement l’amitié du citoyen. Ainsi en est-il d’individus comme Moustapha Cissé Lô, député sortant, président du Parlement de la Cedeao, surnommé ‘’El Pistolero’’ parce qu’ayant eu à dégainer au moins une fois un pistolet au cours d’une banale altercation avec des concitoyens. Nous devrons aussi confondre dans le même panier les députés insulteurs, bagarreurs qui compliquent la tâche à ceux qui souhaiteraient que leçon fût administrée aux Amy Collé Dieng, Assane Diouf, Penda Bâ et bien d’autres moins ou pas du tout connus qui insultent ou ont eu à offenser des personnes comme eux, a fortiori l’institution qu’est le chef de l’Etat.
Mais il est si difficile de faire admettre aux défenseurs des Droits de l’homme et autres qu’insulter ne peut et ne saurait être l’exercice d’une liberté d’expression.
Et à force de relativiser la gravité, l’inconvenance des propos de ces insolents, on en vient à ouvrir une brèche par laquelle s’engouffreront tous ceux qui voudraient œuvrer à l’affaissement de nos valeurs morales. Si la politesse ne convainc pas certains Sénégalais, qu’on essaie alors l’insolence qu’ils jugent n’être d’aucune gravité parce que la démocratie considère comme véniels l’insulte et l’outrage à autrui. Nous Sénégalais, au prétexte que la France, les Etats-Unis, modèles de démocraties majeures, ‘’véniellisent’’ l’insulte à une autorité, n’acceptons pas que cet aspect et cette conception de la démocratie soient tropicalisés sous nos cieux. Notre société y perdrait son âme et ce qui fait sa respectabilité ; elle en mourrait.
‘’Dans nos sociétés, le sens de la mesure, la réserve et la pudeur sont, entre autres, les vertus les plus prisées, écrit le journaliste et philosophe Bacary Domingo Mané dans sa chronique sur le site www.xalima.com. Dès lors, il va de soi que les écarts de langage, les incongruités et les propos injurieux suscitent de la désapprobation sociale. Ce n’est donc pas un hasard si l’éducation de l’individu est orientée dans le sens de la respectabilité. Rien alors, dans son comportement, ne doit blesser les convenances. (…) Pourquoi ce langage ordurier, condamné par tous, prospère-t-il dans nombre de milieux, pour ne pas dire dans tous les milieux ?‘’.
La presse doit aussi s’imposer une morale. Et c’est là où l’éthique et la déontologie sont complémentaires dans leurs objectifs. La deuxième porte sur des règles convenues alors que la première privilégie la conscience individuelle devant un cas considéré. Un assassin revenu du bagne est en train d’avoir les Sénégalais à l’usure, parce que la presse le met sur le haut du pavé, voire sur un piédestal et il y va de ses révélations sur des coups fourrés… Et même la loi ne semble pouvoir rien faire. Hélas !
Par ces temps qui courent, Erostrate, cet habitant de la Grèce Antique qui, pour être célèbre, incendia une des Sept Merveilles du Monde, en l’occurrence le Temple d’Artémis à Ephèse (Turquie en 356 avant J.-C.) ne se dépayserait pas du tout au Sénégal où des personnes font et disent du mal pour qu’on parle d’eux. Suivez mon regard vers les émules d’Erostrate au Sénégal, de Touba à Dakar, en passant par Mbour et ce jusqu’en Amérique.
Jean Meïssa DIOP
Post-scriptum : ‘’On ne se tutoie pas à l’antenne.’’ Une leçon de tenue à l’antenne entendue hier sur Radio France internationale à l’émission ‘’Radio foot international’’ dont une partie a été dédiée à Philippe Zicckgraf, un grand passionné de sport, notamment du foot africain, dont il a couvert de grands événements dont des éditions de la Coupe d’Afrique des nations. Zickgraf est donc allé à la retraite et hier était son tout dernier passage à l’antenne. Et c’est à cette occasion que l’un des intervenants a dit qu’’’on ne se tutoie pas à l’antenne’’.
En somme, des journalistes ont beau être des familiers en salle de rédaction, en dehors du boulot, mais cette familiarité et ses expressions sont bannies à l’antenne où on se vouvoie plutôt. A retenir par les journalistes de radio et de télévision.
«J'AI VU DES CHOSES QUI M'ONT DÉÇUE À DEFAR SÉNÉGAL»
Fabienne Féliho revient sur son engagement politique, son expérience aux dernières législatives ...
Engagement politique, législatives du 30 juillet dernier, affaires Amy Collé Dieng et Penda Ba… La fille adoptive de l’ancien président Abdou Diouf, ex-miss Sénégal, s’exprime sur les grands sujets de la météo sénégalaise. Non sans oublier de lancer des pierres dans le jardin du guide moral des Moustarchidines Serigne Moustapha Sy.
Qu’est-ce qui explique votre soudain engagement en politique ?
Je suis une citoyenne qui aime son pays. Depuis 2003, je sillonne toutes les régions pour être plus proche de la population. Donc, mon engagement ne doit pas étonner certaines femmes. Je suis une femme et je m’inquiète des problèmes que ces dernières rencontrent dans le monde rural. Toutes mes tournées, je les faisais avec mes propres moyens, mais je voyais que les choses ne changeaient pas. Les gens s’engagent dans la politique par intérêt, mais quand on investit ses propres moyens, la donne change. J’ai été dans un mouvement (Ndlr : Defaar Sénégal du chroniqueur de la 2Stv Mamadou Tounkara). Mais maintenant j’ai décidé de rallier la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar, parce que je ne fais pas partie des gens qui, en 2019, vont se présenter à l’élection présidentielle.
C’est vrai qu’on est tous de la même génération que le président Macky Sall ou même moins, mais on ne peut pas se lever et avoir les mêmes objectifs et la même ambition que lui. On ne peut que participer à l’évolution de notre pays, et moi je participe à celle des femmes. J’étais dans un mouvement où il y avait plein de choses qui ne me convenaient pas. Me sentant plus proche du ministre des Finances Amadou Ba qui est un ami de longue date, pour qui je partage des valeurs et des principes, j’ai préféré le rejoindre. Il a fait appel à moi au moment où je travaillais déjà pendant des mois pour ce mouvement-là. Ce que nous voulons, c’est d’être dans un espace assez structuré pour pouvoir prendre en compte les préoccupations des populations.
Le problème est que vous étiez investie sur une liste départementale et en cours de route, vous avez changé de formation politique…
Je savais que ce n’était pas possible. Mais je ne suis pas à la place de la personne qui choisit. Comme vous savez, que ça soit en politique ou autre chose, dans la vie, tout est calculé et sur la liste départementale, je n’avais aucune chance de passer. Mais le problème c’était de battre campagne et d’avoir au moins un député. Nous avions eu quarante mille personnes qui avaient déjà leur carte d’électeur. Et toutes ces personnes-là, nous les avons suivies pas à pas et elles devaient me suivre dans le mouvement où j’étais.
Battre campagne nécessite des moyens. Où est-ce que vous avez trouvé ce financement ?
Je ne fais pas partie des personnes qui s’activent et qui achètent la conscience des Sénégalais. La population est tellement mûre que c’est l’approche que vous avez qui est importante. Ce qui est important, c’est de pouvoir donner de notre temps, écouter les gens et on a senti que les Sénégalais avaient beaucoup plus besoin de ça que d’autre chose. On ne peut plus acheter la conscience d’un Sénégalais en lui disant donne-moi ta carte et je te promets ceci ou cela.
Selon vous donc, les accusations de l’opposition relatives à l’achat de consciences ne sont pas fondées ?
Je suis désolée, ce n’est pas vrai. S’ils le disent c’est parce qu’ils (les gens de l’opposition) l’on fait. C’est simplement le discours de perdants. A notre niveau, on n’a pas vu d’achat de consciences. Et je n’y crois pas non plus. Les Sénégalais que j’ai eu à voir ont beaucoup de mérite, ils sont dignes et on un seul problème, réussir dans la vie et pouvoir assurer la dépense quotidienne. Et c’est là où le chef de l’Etat doit rebondir en se disant qu’il y a des Sénégalais qui ne travaillent pas. Mais vu les actes qu’il a posés, on tend vers cela.
Le président de la République est là depuis plus de 5 ans et il avait promis cinq cent mille emplois par an. Et jusqu’à présent le chômage est beaucoup plus accru chez les jeunes. Qu’est-ce qu’il faut faire, selon vous, pour résoudre cette question du chômage ?
Par rapport à l’objectif d’atteindre les cinq cent mille emplois, je pense que le chef de l’Etat est sur la bonne voie. Le président est constant dans sa démarche et il ne cesse de poser des actes allant dans le sens de résoudre la lancinante question du chômage des jeunes. Il y a eu le Pudc, les Dac et beaucoup d’autres projets. Donc, il faut lui donner un deuxième mandat pour qu’il puisse mener à bien ce qu’il avait commencé à faire.
Vous étiez dans Defaar Sénégal. Qu’est-ce qui a vous fait changer d’avis ?
Au début, je me disais qu’il fallait être quelque part. Beaucoup de personnes me reprochaient de ne pas faire de la politique. Du temps du président Abdou Diouf, je ne pouvais pas faire de la politique parce qu’il est mon père et je risquais de ne pas être objective. J’ai été témoin des trahisons et des déceptions dont le président Diouf a été victime. Je restais à l’écart en me disant qu’on pouvait servir son pays sans pour autant verser dans la politique. Au fil du temps, on se rend compte qu’on doit faire partie des gens qui décident pour le devenir de la cité. Je ne peux pas comprendre qu’on puisse changer du jour au lendemain de principes, de valeurs, etc. Je me suis dit que je vais aller à Defaar Sénégal pour avoir une petite expérience et voir comment les choses se passent.
Je pensais, en intégrant ce mouvement indépendant, y trouver certaines choses qui reflètent ma façon de voir et ma conception de la chose politique. Mais j’y ai vu des choses qui m’ont déçue. Je suis une personne réfléchie, même si tout le monde sait que j’ai un caractère trempé. Je ne vais pas faire l’éloge de ma personne, mais quand même j’ai toujours été constante dans ma démarche. J’ai vu des choses qui ne m’ont pas plu. On m’a appelé à un moment opportun. La destinée est fatalement réglée d’avance, il y avait un passage à faire là-bas, je l’ai fait. Je ne vais pas jeter des pierres dans leur jardin ou revenir sur de petites choses. C’est une question de choix qui a fait que j’ai quitté, pour ne pas rentrer dans des détails.
Vous dites être constante sauf que le slogan de Defaar Sénégal était ‘’Jelefé politicien yi’’. Vous quittez cette formation pour rejoindre une autre avec des politiciens. Reconnaissez que ce n’est pas de la constance dans les principes ?
‘’Jëlëfé politicien yi’’, ce n’est pas possible. Ce mouvement ne m’appartient pas. En l’intégrant, je ne pouvais pas savoir que le programme c’était ‘’Jëlëfi politicien yi’’, parce qu’il n’était pas consistant. Vous pouvez épouser une femme ou vous marier à un homme et vous rendre compte après que vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde. Pour moi, ‘’Jëléfi politicien yi’’, ce n’est pas un programme. On ne peut pas être un mouvement indépendant qui vient de naître et vouloir se débarrasser des politiciens. Avec quoi et comment ?
Vous ne saviez pas tout cela avant ?
Non, non je ne le savais pas.
C’est vous qui êtes allée vers eux ou le contraire ?
Ce n’est pas important. Sinon, je vais entrer dans des détails.
La tension est assez palpable entre l’opposition et le parti au pouvoir. A votre avis, que faudrait-il faire pour établir le dialogue ?
Il est vrai qu’il y a eu de couacs dans l’organisation des législatives du 30 juillet dernier. Il faut être honnête et le reconnaître. Mais il faut dire aussi qu’il n’y a jamais eu autant de listes dans une élection législative au Sénégal. La faute n’incombe à personne. C’est vrai qu’il faut règlementer tout cela. Il y a cinq ans, la caution était à 20 millions. On l’a ramenée à 15 millions. Dans les réformes apportées, le chef de l’Etat a voulu donner une chance aux indépendants afin qu’ils puissent accéder à l’Assemblée nationale. Cela a été fait. Il est vrai qu’avec 47 listes, c’était un peu difficile.
Mais gouverner c’est prévoir, ne fallait-il pas instaurer le bulletin unique ?
J’avais, à un moment, rejeter cette loi. Mais je me suis dit, en y réfléchissant, que le président de la République est quelqu’un de très fort en politique. Il faut lui reconnaitre cette qualité. Il a été ministre de l’Intérieur. S’il choisit quelqu’un pour le mettre à ce poste, c’est parce qu’il a confiance en cette personne et sait que cette dernière peut faire le boulot. Pour gouverner, il faut trouver des solutions à chaque problème. Il a trouvé une solution en permettant à ceux qui avaient des récépissés d’aller voter. Maintenant, malgré toutes les prolongations qu’il y a eu, des Sénégalais ne sont pas allés s’inscrire sur les listes. Parce que le Sénégalais, justement, a l’habitude de tout faire à la dernière minute. Je suis désolée, je n’ai pas pitié du président, mais je me soucie de lui. C’est un père de famille qui a des problèmes personnels à gérer. Gérer en plus un pays comme le Sénégal, c’est extrêmement difficile.
Les législatives sont maintenant derrière nous et nous devons nous atteler à parfaire ce qui va suivre. Il faut qu’on se concentre sur le futur.
Comment faire pour rétablir la confiance entre l’opposition et le pouvoir ?
S’ils n’ont pas confiance en Macky Sall, c’est parce que leur rêve est d’être au palais. Toutes ces personnes-là ont des ambitions présidentielles. Regardez l’ancien président Abdoulaye Wade qui vient battre campagne à 92 ans… C’est parce qu’il a des ambitions pour son fils. Sans cela, jamais il ne serait venu. On est tous des Sénégalais, il faut qu’on essaie de dialoguer et trouver des solutions. Mais, encore une fois, il faut qu’ils comprennent que c’est Macky Sall qui est à la tête du pays et il n’est pas réfractaire au dialogue. Il a tout le temps fait des appels dans ce sens, mais il y a trop de critiques et d’écarts verbaux à son encontre. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas normales.
Qu’est-ce que votre parrain, l’ancien président Abdou Diouf, pense de votre engagement politique ?
On n’en a pas encore parlé. Je suis un électron libre. Toute ma vie, j’ai aidé des amis à atteindre leurs ambitions, à réaliser leurs rêves et je me suis rendue compte que dans la vie, certains étaient très égoïstes. J’ai coaché des gens qui ont obtenu des postes de responsabilité et qui, après, m’ont tourné le dos alors qu’ils n’avaient pas plus de compétences que moi. Je me suis engagée sans pour autant demander à qui que ce soit son avis. Tout en mesurant les risques, car je sais que toute faute en politique se paie cash. Je n’ai jamais fait quelque chose sans lui (l’ancien président Abdou Diouf) en avoir parlé. Mais cette fois je ne lui ai pas demandé son avis, parce que je veux le mettre à l’aise. On doit éviter de lui demander certaines choses, à son âge. Et mon engagement coïncidait presque avec le décès de tonton Habib Thiam. Mon père est quelqu’un que j’aime, que j’adore, que j’idolâtre, même si c’est un pêché. Entre un père et sa fille, on ne se perd jamais. Les papas, en général, ont beaucoup de faiblesses pour leurs filles. Donc, on aura l’occasion d’en parler.
Il n’y a pas encore de feed-back ?
Vous savez, mon père est quelqu’un de très ouvert. On a aura certainement l’occasion d’en discuter. Je pense que s’il était contre, il me l’aurait fait savoir.
Beaucoup d’investis sur des listes pour les législatives ont transhumé, comme vous, en pleine campagne électorale. Certains Sénégalais sont d’avis qu’ils devraient être sanctionnés. Vous en pensez quoi ?
Non, moi je n’ai jamais fait de la politique pour être sanctionnée. Je n’ai pas fait de la transhumance, non plus.
Il y a deux femmes en prison dont les histoires défraient actuellement la chronique. L’une pour offense au chef de l’Etat et l’autre pour avoir tenu des propos sectaires. Quel commentaire cela vous inspire ?
Cela me fait très mal. Je suis très peinée. Une amie m’a envoyé les deux enregistrements. Quand je les ai écoutés, j’ai condamné ces deux femmes. Cela m’a fait très mal, parce que je me suis dit qu’on se bat pour qu’on ne donne plus aux femmes que des tee-shirts et voilà deux personnes, dans deux mondes différents, ternissent l’image de la femme sénégalaise. Qu’une chanteuse, qui doit éveiller des consciences, se mette du jour au lendemain à insulter, est incompréhensible. Ce qui m’a le plus choquée, c’est que j’aimais Amy Collé parce qu’elle avait chanté le Prophète (Psl). On ne l’avait jamais entendu dans certaines dérives si ce ne sont des problèmes de couples. On l’avait même perdu de vue. Maintenant qu’elle vienne lucidement insulter une institution, un père de famille et qu’elle puisse soutenir dans l’enregistrement ‘’Lu ma ci gobbé gaar ko’’ et qu’on vienne nous dire qu’elle est dépressive, qu’elle ne l’a pas fait exprès est trop facile. Je suis encore plus choquée parce que, quel que soit alpha, elle doit faire face et demander pardon. Cela m’a peinée et je condamne.
Pour l’autre personne (Penda Ba) qui a tenu des propos éthnicistes, ce problème n’a jamais existé au Sénégal. Je trouve que ces deux-là sont des ‘’seytanés’’. En tant que femme, j’ai mal et j’ai honte. Je condamne également la personne qui a pris une conversation privée dans whatsApp pour la diffuser. On n’a même plus confiance en personne. C’est pour cela que maintenant, dans certains lieux, on prend les téléphones des visiteurs avant qu’ils n’entrent. Dans quel monde sommes-nous ?
Qu’est-ce qui explique ce phénomène, selon vous ?
C’est un manque de confiance en soi. Vous ne pouvez pas participer à une conversation sur whatsApp alors que vous êtes dépressive. Quand on est dépressif, on doit aller voir un médecin. Si vous vous sentez seule, allez voir un ami qui puisse vous faire rire. On dit que le président ne sourit pas ; je me dis que s’il le faisait on allait le trouver au palais pour l’insulter. Parce que malgré tout, des dérives sont notées. Amy Collé pensait que parce qu’elle est enceinte, elle n’irait pas en prison. Il faut qu’elle sache qu’il y a des femmes innocentes en prison qui y accouchent. Elle ne doit pas avoir 40 ans cette dame. Si demain son enfant l’insulte, cela ne doit pas la surprendre.
Ce sont les familles qui ont failli ou la société de manière générale ?
Les familles ont failli, la société également. Il y a des hommes politiques qui ont l’insulte à la bouche. C’est un problème d’éducation de base.
Lors du dernier gamou de Tivaouane, un chef religieux a dit que le président Sall et le président Diouf ont ourdi un plan contre lui en vous utilisant. Est-ce vrai ?
Mon combat est de se battre pour que les valeurs reviennent, que les familles sénégalaises puissent manger à leur faim, que le président de la République puisse gagner en 2019. C’est ça ma réponse par rapport à cette question.
Etes-vous mariée ?
Mon dernier mari était un Guissé. C’est tout ce que je peux dire. Mon problème, ce sont les femmes, la santé, l’éducation, etc. Je ne veux pas répondre à cette question parce que c’est people. Je ne parlerai pas de ce monsieur (Ndlr : Serigne Moustapha Sy, guide moral des Moustarchidines). Pourquoi vais-je lui faire de la publicité ? Je respecte le Prophète Mouhamad, j’ai été plus de 30 fois à La Mecque. Que quelqu’un puisse parler dans une assemblée pareille de mon père ou du président Sall ne mérite pas mon respect. Encore une fois, certaines personnes ne font pas partie de mon quotidien, ni de mes priorités. Ma priorité, encore une fois, c’est la population, la souffrance des Sénégalais que le président est en train de résorber, sa réélection, etc. Je suis déjà en campagne et c’est le plus important pour les Sénégalais.
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UNE FIN CAUCHEMARDESQUE POUR USAIN BOLT
Foudroyé au moment de conclure le relais 4x100m, le Jamaïcain n’a pas franchi la ligne de son ultime course. Un dénouement cruel.
Foudroyé au moment de conclure le relais 4x100m, le Jamaïcain n’a pas franchi la ligne de son ultime course. Un dénouement cruel.
La Grande-Bretagne championne du monde du relais 4x100m, à Londres, devant son public et pourtant, tout le public n’a d’yeux que pour un homme à terre. Une légende foudroyée pour l’ultime course de sa carrière. Usain Bolt.
Tous les amoureux d’athlétisme espéraient voir le Jamaïcain finir sa carrière sur une note dorée, glorieuse. Au lieu de cela, c’est porté par ses coéquipiers que Bolt a quitté la piste. Sans son show habituel. Une fin d’autant plus terrible qu’il y a une semaine, l’octuple champion olympique avait déjà laissé échapper son trône sur 100m, battu par l’Américain Justin Gatlin. Le happy-end espéré aura tourné à la Berezina, entretenant l’idée que ces Championnats du monde étaient ceux de trop pour le Jamaïcain qui n’avait plus les jambes pour réaliser un nouvel exploit.
Cette image, ô combien triste, de son visage déformé par la douleur alors qu’il venait de s’emparer du bâton restera celle de ces Mondiaux. La polémique, elle, devrait enfler dans les prochains jours. En effet, programmée à 22h50, la finale du 4x100m est finalement partie une dizaine de minutes plus tard. Un retard coupable selon Yohan Blake qui confiait son sentiment au micro de France Télévision : «Nous avons trop patienté dans la salle d’attente. Une quarantaine de minutes, c’était trop et sans doute les muscles d’Usain étaient trop froids.» Un début d’explication repris par un certain… Gatlin qui, médaillé d’argent avec les Etats-Unis, rejoignait la critique émise par son collègue jamaïcain. Alors l’organisation britannique est-elle responsable de cette douche glacée qui a noyé l’enthousiasme du stade olympique sur les coups de 23h02 ?
Par Seybani SOUGOU
MACKY SALL : AUTOPSIE D'UN RÉGIME DE TERREUR
En 5 ans d’exercice du pouvoir, le Président de l’APR a fracassé la démocratie sénégalaise, abimé l’état de droit et perverti les institutions soumises aux caprices d’un homme
« Macky Sall n’est ni Dieu, ni son prophète » Amy Collé DIENG, artiste-musicienne, détenue politique .
L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou a raison sur un point: « la durée de vie d’une dictature dépend de notre silence ». Dans une lettre ouverte adressée à l’ex Président français François Hollande et publiée le 10 mai 2016, le poète engagé dressait un réquisitoire sans appel contre la tyrannie de Sassou-Nguesso.
« Le nom de mon pays d’origine est désormais inscrit en rouge sur le tableau noir du déshonneur des républiques bananières, à côté de la Corée du Nord. Pendant ce temps, le potentat Sassou-Nguesso et ses hommes de mains exercent un pouvoir sans partage, bâillonnent le peuple, confisquent la volonté populaire et multiplient les arrestations arbitraires ».
Certes, le Congo n’est pas le Sénégal. Mais, derrière la rhétorique d’une démocratie majeure entonnée comme un refrain, la réalité du Sénégal en 2017 est celle d’une république bananière. Ni plus, ni moins.
De fait, le magistère de Macky Sall est un condensé de tous les ingrédients d’une dictature rampante : patrimonialisation de l’état, vassalisation de l’administration (préfets, sous-préfets, gouverneurs), multiplication des interdictions de manifester en violation de l’article 8 de la Charte suprême, atteintes aux libertés individuelles et collectives, création d’une Cour d’exception (CREI), mainmise sur la justice dont l’impartialité est mise en doute, contrôle d’une partie de la presse aux ordres (usage de techniques de désinformation de masse), invention de nouvelles règles juridiques (les Avis sont transformés en Décisions), violations répétées de la Constitution, usage inapproprié des deniers publics, actes de mauvaise gouvernance, prolifération des marchés de gré à gré, déploiement d’un arsenal ultra répressif contre les opposants politiques, confiscation de la volonté populaire avec la privation du droit de vote de centaines de milliers de sénégalais lors du scrutin faussé du 30 juillet 2017, et forte suspicion concernantla mise en place d’un système inédit de fraude électorale permettant l’inversion du cours du scrutin à Dakar et la captation des suffrages au bénéfice du parti au pouvoir (APR et ses satellites).
Dans cet univers sombre marqué par l’affaissement des corps intermédiaires et l’absence de contrepouvoir, l’arbitraire règne en maître.
En 5 ans d’exercice du pouvoir, le Président de l’APR a fracassé la démocratie sénégalaise, abimé l’état de droit et perverti les institutions soumises aux caprices d’un homme.
L’incompétence du régime est proportionnelle à son incapacité d’assurer aux populations la fourniture correcte en eau, ramenant le Sénégal à l’ère de la préhistoire. L’épisode du tuyau de Keur Momar Sarr en 2014 montrant les images d’un Président débarquant en hélicoptère, paradant en tenue militaire pour faire face « au dysfonctionnement d’un tuyau » à l’origine de la pénurie d’eau dans la capitale, traduit l’état d’esprit d’un homme qui attribue à la force une puissance démesurée pour résoudre des problèmes dont les réponses relèvent exclusivement du domaine de la planification et de l’expertise technique. Affronter le débat libre et contradictoire inhérent à la démocratie est hors de portée du pouvoir actuel.
Le système de gouvernance de Macky Sall fondé sur le recours systématique à la force, la privatisation des forces publiques au service d’un clan, la communication excessive et désordonnée (tapage médiatique sur un supposé plan émergent), la transhumance d’une partie des élites, la complicité active de certains médias est désormais à bout de souffle.
L’homme aux 65% de la présidentielle de 2012 ne fait plus rêver personne. En 5 ans, les Sénégalais ont découvert à la fois, les désastres du YONNU YAKHOULE et la véritable facette de Macky Sall, dont l’impopularité file à la vitesse d’un TGV. Désavoué par une majorité de Sénégalais, le Président de l’APR fait feu de tout bois, crée une mystification autour de sa personne (délit d’offense au Chef de l’état), verse dans le culte de la personnalité, installe une politique de terreur judiciaire (autosaisine « sélective » d’un Procureur qui outrepasse ses pouvoirs) et multiplie les arrestations arbitraires.
D’Ouléye Mané à Amy Collé Dieng, le Président de l’APR voit derrière chaque citoyen sénégalais un opposant potentiel. Toute critique de son régime est suspecte.Toute voix discordante doit être étouffée ou mise en prison. Sans raison aucune, et au mépris des règles élémentaires de l’Etat de Droit. Son pouvoir est fébrile au point que des élèves de 15 ans, des étudiants, des artistes, des journalistes indépendants, ou des citoyens ordinaires peuvent du jour au lendemain être accusés « d’offense au Chef de l’Etat » ou suspectés d’atteinte à la sureté de l’Etat.
Dans les républiques bananières, on a tendance à confondre « atteinte à la sureté de l’état », avec « atteinte aux intérêts du Chef de l’Etat ». Or, dans un Etat de Droit, les intérêts du Chef de l’Etat (privés et personnels) ne doivent jamais primer sur ceux de l’Etat (Intérêt général). Les pouvoirs démesurés, hors limite attribués au Président de la République par certains relèvent d’une stratégie de sacralisation de la fonction présidentielle qui défie le bon sens.
Il faut replacer précisément les choses dans leur contexte.
Si le Chef de l’Etat est une Institution, il n’est pas au-dessus des Institutions. Le Chef de l’Etat n’est pas un Citoyen d’Exception, mais bénéficie durant son mandat d’un statut juridictionnel qui lui accorde une « irresponsabilité ou immunité temporaire » pour les actes commis dans l’exercice de ses fonctions. Cette « immunité partielle » cesse dès la fin de son mandat, faisant du Président un citoyen ordinaire. Le Sénégal n’est pas un royaume, mais une République où les citoyens jouissent de la plénitude de leurs droits.
Alors que des milliers de Sénégalais ont fait le choix de devenir avocats, artisans, chefs d’entreprise, paysans, enseignants, artistes, Macky Sall qui a choisi en toute connaissance de cause, d’accéder à la magistrature suprême en briguant les suffrages des Sénégalais, souhaite s’affranchir des règles auxquelles doivent se conformer tout homme public : le droit à la critique sur sa gestion du pays. S’exonérant pour le coup de ses responsabilités d’homme d’Etat.
En 2012, le candidat Macky Sall magnifiait les bienfaits des réseaux sociaux par ces termes : « De nos jours, la répression ne fait plus reculer aucun peuple. Partout, la magie du clic fait face à la toute-puissance du fric et des organes de répression ». Aujourd’hui il en est réduit à vouloir censurer la toile. Acculé par une contestation qui le dépasse, le Président de l’APR qui ne jurait que par Facebook et Twitter en 2012, est décidé, parait-il, à mobiliser l’armée pour faire face à Internet et à l’application WhatsApp.
Le Procureur de la République qui s’est fendu d’un communiqué pour intimider les citoyens et les administrateurs de sites Web sait mieux que quiconque que cette prétention est illusoire, tant la puissance de Facebook et de Twitter est sans commune mesure avec les moyens dérisoires d’un pays comme le Sénégal. Un combat perdu d’avance, car on n’arrête pas la mer avec ses bras. L’argument avancé consistant à contrôler les dérives des réseaux sociaux n’est qu’un paravent.
En vérité, le sujet porte sur la volonté de restreindre les espaces de liberté des citoyens, et d’étouffer toute contestation politique du régime en place. Nulle part dans le monde, les lois liberticides n’ont sauvé les régimes politiques d’une débâcle. La réaction des citoyens sénégalais, notamment ceux de la diaspora, prouve que la stratégie de terreur mise en place par le pouvoir est vouée à l’échec. Les dérives liberticides de Macky Sall semblent ne plus avoir de limite et constituent une menace pour la stabilité du Sénégal. Le garant du bon fonctionnement des institutions est devenu l’homme du désordre. Cette situation interpelle désormais la communauté internationale et les partenaires du Sénégal.
Restaurer l’Etat de Droit au Sénégal est un impératif. Titulaire d’un mandat présidentiel à durée limitée, Macky Sall qui n’est ni Dieu, encore moins son prophète devrait savoir qu’au Sénégal, les citoyens sont nés libres et entendent le demeurer.La Constitution sénégalaise n’a pas octroyé au Procureur de la République le pouvoir de définir le champ de la liberté d’expression, d’instaurer une police de la pensée et de délivrer « des permis d’arrestations à tout bout de champ ».
Vouloir emprisonner la conscience de 14 millions de citoyens sénégalais est à la fois grotesque et irrationnel. Franchir ce Rubicon, c’est courir le risque de subir le sort peu enviable de certains chefs d’Etats africains.
La journaliste Oulèye Mané, envoyée en prison dans l’affaire du photomontage du président de la République Macky Sall a finalement bénéficié d’une liberté provisoire, selon la Rfm.
En détention depuis le mois de juin dernier dans l’affaire du photomontage jugée obscène du président Macky Sall, Oulèye Mané vient de bénéficié de la liberté provisoire. Une première demande de mise en liberté provisoire lui avait été refusée.
Le juge d’instruction en charge de son dossier, a estimé que le jeune femme peut rentrer chez elle et sera rappelée en cas d’un éventuel besoin de la justice.
«L’ARMÉE SÉNÉGALAISE A LE PLUS FAIBLE TAUX DE PRÉVALENCE DU VIH EN AFRIQUE»
Annonce du Colonel Babacar Faye, coordonnateur du programme sida des Forces armées
Le coordonnateur du programme Sida des Forces armées sénégalaises, le colonel Babacar Faye a annoncé, vendredi, que « notre armée nationale a le plus faible taux de prévalence du VIH parmi les armées africaines« .
Le colonel Babacar Faye, qui s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie de réception de don de matériel médical d’un coût de 389.000.000 de F CFA, offert par le programme de prévention du Sida du département de la Défense américain à l’armée sénégalaise, a soutenu que «l’armée nationale a le plus faible taux de prévalence du VIH dans le continent».
Devant les journalistes de l’Aps, il a ajouté que « le programme Sida des Forces armées du Sénégal a réalisé d’importants progrès matérialisés par la chute et le maintien de la prévalence du VIH à un des taux les plus faibles parmi les armées africaines« .
Il a par ailleurs souligné « la grande vulnérabilité des hommes de troupe du fait de leur engagement dans différentes missions à l’extérieur ou des missions de sécurité intérieur du pays surtout dans la zone méridionale« .
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LA FACE CACHÉE DE PENDA BÂ
Envoyé en prison pour diffusion de messages ethniciste
Sa première idylle amoureuse, elle l’a vécue avec un Cayorien. Penda Ba, 28 ans, divorcée, née au cœur du Fouta, n’a pas eu la chance, jeune, de fréquenter le ‘’daara’’ ou l’école moderne. La faute à des parents divorcés. EnQuête essaye de retracer l’itinéraire de cette jeune femme qui défraie en ce moment la chronique judiciaire, après avoir enflammé la Toile d’un torrent d’insultes à caractère ethniciste.
Agnam Wouro Sira est un bourg de quelque 900 âmes, situé dans la commune ‘’des Agnam’’, ex-communauté rurale de Agnam Sivol, dans la région de Matam. Jadis caravansérail où les caravaniers marquaient l’escale dans leurs chevauchées vers les profondeurs du Dande Mayo ou du Walo, le village est aujourd’hui balafré par la route nationale n°2. A ce titre, c’est un lieu d’escale et de repos pour chauffeurs de transport public, camionneurs, ‘’bana-bana’’ et autres vendeurs de bêtes. C’est ici qu’est née et a grandi Penda Ba, la jeune dame qui défraie en ce moment la chronique judiciaire, pour s’être lâchée sur la Toile en allumant les réseaux sociaux avec une logorrhée d’insultes. Née d’un père chauffeur et d’une mère restauratrice d’Agnam Wourou Sira, la gamine a très tôt souffert du divorce de ses parents et donc de l’absence du père. La petite fille, ainée de sa mère, se retrouve dans une famille recomposée dans laquelle le père adoptif fait la navette entre Saint-Louis et Agnam.
L’enfant Penda a eu un itinéraire différent de celui des jeunes enfants de son âge. En effet, en lieu et place d’une inscription à l’école française ou à l’école coranique, c’est le très célèbre restaurant de sa grand-mère maternelle, situé au bord de la RN2, qui lui a principalement servi d’antre de socialisation. ‘’Ici, à côté de sa maman qui a plus tard remplacé sa grand-mère dans le management de ce modeste business familial, elle côtoie tout ce beau monde’’, renseigne une source qui connait bien la famille. Une vraie ouverture sur le monde pour un habitant de ce petit village, avec ses avantages et ses desiderata.
Adolescente, Penda éblouit par une beauté relevée par son teint clair hérité de son père originaire des environs de Lompoul, dans le département de Kébémer. Elle est serveuse dans le restau familial et remplace sa génitrice dans bien des tâches. Naturellement, c’est ici que la rattrape le virus de l’amour. Elle craque et s’éprend d’un jeune ‘’bana-bana’’, un Cayorien originaire de Mboro, dans la région de Thiès. Penda est prête à tout et a même un jour fait le voyage dans cette partie ouest du Cayor pour une visite aux parents de celui avec qui elle rêve de convoler pour le meilleur et pour le pire. Malheureusement pour elle, le projet de mariage fera long feu. ‘’En raison de l’opposition des parents de son amoureux qui ne voyait pas d’un bon œil leur fils se marier avec cette ‘’inconnue’’, glisse un proche de la famille de la fille. Une déception énorme. Est-ce de là qu’elle a contracté cette haine jusque-là enfouie contre le groupe ethnique de son premier amour ? Un ami de son premier amour n’ose pas franchir le Rubicond.
Toujours est-il que, dépitée par cette première mésaventure amoureuse, Penda Ba se résout plus tard à dire oui à un parent de Galoya. Mais trop émancipée pour vivre introvertie comme femme au foyer, elle verra son ménage se briser. Retour à la case départ. Au restaurant familial à Agnam Wourou Sira. Le malheur ne venant jamais seul, sa grand-mère décède entre-temps et le business familial commence à péricliter. Alors, la jeune dame divorcée, âgée aujourd’hui de 28 ans, investit le créneau du commerce et fait la navette entre Agnam son village natal, Dakar et Mbour où elle a été cueillie par les éléments de la Brigade de recherche de la gendarmerie nationale. De la prison, elle apprendra, dans cette autre école de la vie, pour pallier les ratés de sa socialisation escamotée, visiblement à l’origine de ses délires politico-ethnicistes.
Par Hyppolite Valdez Onanina
ÉLECTRICITÉ : POURQUOI LE SÉNÉGAL PEUT "SORTIR LA GAMBIE DU NOIR"
Le ministre de l’Intérieur gambien, Mai Faty, a évoqué, à la mi-juin 2017, des négociations « très avancées » pour la vente d’électricité par le Sénégal à la Gambie, en proie à des coupures de courant régulières. Cette fiche d’info aborde les capacités de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC) à « sortir la Gambie du noir »
Production et consommation du Sénégal
Selon les données fournies à Africa Check par la SENELEC, l’entreprise a produit 3.598 gigawatt-heure (GWh) en 2016, « une fourniture en électricité supérieure à celle de 2015 qui était de 3.438 GWh ».
Quant à la consommation totale en énergie au Sénégal, elle était établie à 2.882 GWh l’an dernier et à 2.719 GWh en 2015? d’après la même source qui indique que ses réserves en électricité tournent autour de 100 mégawatt (MW), ce qui lui « permet de vendre de l’électricité à ses voisins ».
Quelle quantité la Gambie attend-t-elle ?
La Gambie a sollicité, auprès du Sénégal, « entre 10 et 30 mégawatt » d’après la SENELEC. « Cela se fera en trois étapes : 3 à 5 MW dans l’immédiat, 10 MW d’ici 3 mois et jusqu’à 30 MW d’ici un an », a indiqué Abdoulaye Dia, le secrétaire général de la SENELEC, dans un courriel à Africa Check.
Au moment où il annonçait l’état très avancé des négociations entre son pays et le Sénégal, Ahmed Fatty avait indiqué que cet apport en électricité «aidera particulièrement le milieu rural en Gambie, pendant que les autorités gouvernementales travaillent à régler la question des anciens générateurs, pour normaliser la fourniture d’eau et d’électricité dans le pays ».
En effet, la société d’eau et d’électricité gambienne, la NAWEC, est en proie depuis plusieurs mois à des difficultés techniques et managériales.
Tous les Sénégalais n’ont pas accès à l’électricité
L’accès et la qualité du service de l’électricité, des défis majeurs en Afrique. Ici une ligne électrique en Afrique du Sud. Photo AFP.
L’accès et la qualité du service de l’électricité, des défis majeurs en Afrique. Ici une ligne électrique en Afrique du Sud. Photo AFP.
Selon la Banque mondiale, 61% des Sénégalais avaient accès à l’électricité en 2014.
Les zones rurales concentrent une partie importante des Sénégalais n’ayant pas accès à l’électricité. Le directeur général de la SENELEC, Mouhamadou Makhtar Cissé, évoquait, il y a quelques jours , un problème de «réseaux de transfert».
Selon lui, les centrales de la SENELEC sont pour l’essentiel à Dakar. Et les populations qui n’ont pas d’énergie se trouvent à l’intérieur du pays, souvent dans les zones frontalières : ce sont ces « réseaux de transfert » qui doivent permettre d’alimenter ces populations mais ils « coûtent excessivement cher (…) nous n’en avons pas encore », a expliqué Cissé.
«Il est important de préciser que l’électrification de ces zones non couvertes est du ressort de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER). Le président de la République, Macky Sall, a fixé un objectif de 60 % du taux d’électrification rurale en fin 2017. Pour l’heure, nous en sommes à 53 % », a indiqué Abdoulaye Dia, le secrétaire général de la SENELEC, dans un courriel à Africa Check.
Qu’en est-il des délestages en zones urbaines ?
M. Dia a souligné qu’aujourd’hui, on ne parle plus de délestage par manque de production d’électricité mais plutôt à cause des « interruptions de service dues à des pannes, qui surviennent suite à des agressions des câbles de la Senelec par des tiers ».
Il a cité, entre autres, des poteaux électriques renversés, la construction anarchique d’immeubles entrainant la saturation des câbles qui alimentent ces zones, des intempéries, des incidents sur le réseau interconnecté, comme étant à l’origine de ces pannes.
Aussi, « la SENELEC peut, dans le cadre de son programme de maintenance, procéder à des coupures programmées. Elles sont alors annoncées dans la presse sous forme de communiqués au moins une semaine avant. Quant aux clients industriels, ils sont avertis par courrier », a-t-il appuyé.
Le Sénégal peut-il se permettre de vendre de l’électricité ?
Mouhamadou Makhtar Cissé, a évoqué le fait que la Senelec ne dispose pas des ressources techniques nécessaires pour stocker ses 100 MW de réserves. Il juge utile de vendre cette électricité aux pays voisins « en attendant qu’on construise les lignes qui permettront de donner de l’énergie à tous les Sénégalais ».
L’échange avec la Nawec ne sera pas une première pour la SENELEC. En janvier dernier, l’entreprise sénégalaise et Energie du Mali – la société nationale malienne de fourniture d’électricité – ont ratifié une Convention dans laquelle la première devrait céder 20 MW de ses excédents de production à la seconde.
« De toute façon, dans les contrats, il est stipulé qu’à chaque fois qu’il y a des besoins, on arrête de leur fournir. On privilégie la demande nationale », selon le directeur général de la Senelec.
Abdoulaye Dia a notifié à Africa Check que d’ici trois mois, la SENELEC aura deux nouvelles centrales solaires soit 40 MW de plus : « donc aucun risque ».
Vendre, une « obligation économique »
«Lorsqu’une centrale produit de l’énergie, elle doit tout faire pour l’envoyer dans le réseau pour consommation car sa conservation dans le temps risque d’être très onéreuse», a expliqué à Africa Check, Makhtar Lô, ingénieur en électrotechnique.
«A notre connaissance il n’a jamais été tenté un stockage massif de l’énergie électrique car cela coûterait non seulement cher, mais aussi serait lourd à maintenir et aurait une trop courte durée de vie. Ainsi l’énergie électrique une fois produite doit être consommée ou perdue», a-t-il ajouté.
Selon le spécialiste des pratiques de l’électricité, «non seulement il n’y pas de risque» à ce que la SENELEC vende de l’électricité, elle est obligée de le faire «d’un point de vue économique et environnemental».
Pour Lô, la vente d’électricité « est bénéfique pour la SENELEC et constitue, à coup sûr, des entrées d’argent qui participeront à la rentabilité de l’entreprise ». Du point de vue environnemental, poursuit-il, produire de l’énergie pour la perdre est un gaspillage de ressources et une augmentation inutile des rejets dans l’atmosphère.
Comme pour appuyer les propos des deux responsables de la SENELEC, M. Lô prévient que « malgré ce surplus de production, il faut noter que le Sénégal continuera à faire face à des délestages du fait de la vétusté de son réseau de distribution sujet à des pannes récurrentes et difficilement prévisibles ».
«AMY COLLÉ DIENG N'A DEMANDÉ PARDON À QUI QUE CE SOIT»
Après le déferrement de la chanteuse Amy collé Dieng, Me Clédor Ciré Ly a souligné que sa cliente n'a jamais demandé pardon à qui que ce soit durant la période où elle a été gardée à vue à la Division des investigations criminelles (Dic) contrairement à ce qui avait été relayé par une certaine presse.
« Je vais préciser d'abord une chose. Tous les propos qui ont été prêtés à ma cliente Amy Collé, alors qu'elle était en garde à vue, disant qu'elle demandait pardon sont faux. Amy Collé n'a pas demandé pardon", a-t-il déclaré devant la presse, après le placement sous mandat de dépôt de sa cliente.
Sur la décision du Doyen des juges d'instruction samba Sall d'envoyer la chanteuse en prison pour offense au chef de l'Etat, l'avocat dénonce et déplore.
« Retenez que notre cliente est désormais en détention arbitraire. Elle est en détention arbitraire, dans la mesure où elle est dans une situation où la loi ne permet pas qu'elle soit placée sous mandat de dépôt. Nous allons attirer l'attention du juge qui ne nous pas écoutés », a-t-il soutenu.
Me Clédor Ciré Ly et ses collègues avocats qui constituent la défense d'Amy Collé ont déposé une demande de liberté provisoire immédiate pour détention arbitraire et attendent la suite qui sera donnée à leur requête pour établir une stratégie de défense.
Le manager du chanteur Baka Niang, administrateur du groupe dans lequel Amy Collé avait proféré des propos virulents sur le président Macky Sall a été également placé sous mandat de dépôt.