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28 novembre 2024
People
MACRON ET L'AFRIQUE
Jeunes et très divers, le nouveau président français s'entoure de 9 conseillers pour donner un nouveau visage à la relation entre la France et le continent noir. Karim Sy, le fondateur et "chief catalyst" de Jokkolabs, est l'un des membres de ce CPA
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité du document officiel du gouvernement français qui présente le Conseil présidentiel pour l'Afrique d'Emmanuel Macron.
La création d’un Conseil présidentiel pour l’Afrique s’inscrit dans la lignée des engagements de campagne d’Emmanuel Macron concernant le renouvellement du partenariat entre la France et le continent africain.
Il s'agit de donner un nouveau visage à la relation entre l’Afrique et la France à travers sa composition paritaire rassemblant des personnalités de France et d’Afrique issues de la société civile. Chargé d'apporter un éclairage nouveau à la politique du Président de la République sur l'Afrique, le CPA réunira une dizaine de personnalités issues de la société civile. Ces personnes ont été choisies pour leur investissement dans la relation entre l’Afrique et la France dans des domaines tels que l’entrepreneuriat, la santé, le sport ou la culture. Francophones sans pour autant être nécessairement originaires de l'Afrique francophone, elles se démarquent par leur action en faveur du développement du continent africain et leur volonté d’engagement pour un partenariat d’opportunités partagées entre la France et l’Afrique.
Forts de la diversité de leur parcours, les membres du CPA ont vocation à faire part au Président de leur connaissance des enjeux de l’Afrique d’aujourd’hui et de lui transmettre une vision différente de la relation de notre pays au continent africain. Le CPA représente une innovation tant sur la forme, en renouvelant le mode de gouvernance traditionnel de la politique africaine française, que sur le fond, en apportant une matière nouvelle et tournée vers l’avenir et vers les attentes des jeunesses africaines et française.
LES MISSIONS DU CPA
Apporter un éclairage au Président de la République des enjeux de la relation entre la France et l’Afrique lui permettant de nourrir sa politique africaine ;
Formuler des propositions concrètes d’actions sur des secteurs d’avenir de la relation entre la France et l’Afrique tels que l’entrepreneuriat, le développement durable et l’éducation ;
Faire part au président de la République de la perception de la France et de sa politique en Afrique par les Africains eux-mêmes, notamment les jeunes générations ;
Développer un lien avec la société civile africaine afin de davantage prendre en compte ses préoccupations.
Le CPA sera un outil de concertation et d'aide à la décision directement rattaché au Président de la République et ses équipes.
LES MEMBRES DU CPA
- Jean-Marc Adjovi-Boco, franco-béninois, 54 ans, ancien sportif et entrepreneur.
- Jules-Armand Aniambossou, franco-béninois, 55 ans, Directeur général Afrique et Outre-Mer du groupe Duval.
- Diane Binder, française, 37 ans, directrice adjointe du développement international du groupe Suez.
- Yves-Justice Djimi, français, 36 ans, avocat.
- Liz Gomis, française, 36 ans, journaliste et réalisatrice.
- Jeremy Hajdenberg, français, 43 ans, Directeur général adjoint investissement au sein d'I&P
- Yvonne Mburu, kenyane, 35 ans, chercheuse et consultante en santé.
- Vanessa Moungar, franco-tchadienne, 33 ans, Directrice du Département Genre, Femmes et Société civile à la Banque Africaine de Développement.
- Nomaza Nongqunga Coupez, sud-africaine, 36 ans, entrepreneuse dans la culture. Karim Sy, franco-libano-malien, 49 ans, entrepreneur dans le secteur numérique. Sarah Toumi, franco-tunisienne, 30 ans, entrepreneuse.
FONCTIONNEMENT ET GOUVERNANCE
Le CPA se réunira sous la présidence du Président de la République environ une fois par trimestre afin d’avoir des échanges réguliers avec lui et en tant que de besoin en fonction des échéances de politique africaine du Président de la République.
En parallèle, le CPA aura aussi vocation à se réunir et à auditionner des personnalités (experts, citoyens engagés, membres de diasporas) lui permettant de formuler des propositions concrètes au président de la République.
Le CPA disposera de manière permanente d’un bureau dédié dans les locaux de l’Agence française pour le développement (AFD), afin de permettre les réunions du Conseil, et pour la tenue de son secrétariat.
Les membres du CPA ne seront pas rémunérés au titre de leur fonction.
LES PROCHAINES ÉCHÉANCES
- 29 août : lancement du CPA à la Conférence des ambassadeurs
- Septembre : première rencontre du CPA sous la présidence du Président de la République Automne : participation à la préparation des déplacements en Afrique du Président de la République.
BIOGRAPHIES DES MEMBRES DU CONSEIL PRESIDENTIEL POUR L’AFRIQUE
Jean-Marc Adjovi-Boco, franco-béninois, 54 ans
Jean-Marc Adjovi-Boco est né en 1963 au Bénin, a grandi en France et fait des études en aéronautique au sein d’Air France. De 1985 à 1998 il mène une carrière de footballeur professionnel à Amiens, Rouen, Tours, Lens et Edimbourg. Il est aussi Capitaine de l’Equipe Nationale du Bénin. En 1995, il obtient un Brevet d’Etat d’Educateur Sportif de Football deuxième degré. En 2001 il est Diplômé de l’école supérieure de commerce de Lille. En 2000, il fonde l’institut DIAMBARS avec Bernard LAMA et Patrick VIEIRA, structure devenue une référence en Afrique en matière de Sport et d’Education. En 2013 il est le cofondateur de la marque ENVIE D’Y VOIR pour le développement d’un réseau de magasins d’optique en Afrique : objectif de 200 magasins en franchise dans les 10 ans. En 2017 il développe le concept de garages CENTRE AUTO REPAIR pour l’Afrique à destination des mécaniciens du secteur informel en leur apportant un espace de travail collaboratif ainsi qu’une formation professionnelle pour répondre aux besoins des nouveaux métiers de la mécanique.
Jules-Armand Aniambossou, franco-béninois, 55 ans
Actuellement Directeur Général Afrique et Outre-Mer du Groupe Duval, Jules- Armand Aniambossou possède une solide expérience du secteur privé, des institutions de financement des entreprises en France et en Afrique. Il est aussi Ancien Ambassadeur du Bénin en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, auprès de l’OCDE, de l’OIF et de l’OMT (2013 – 2016). Diplômé de l’Ecole des Mines de Douai, il a été de 1992 à 1999, Ingénieur de l'Industrie et des Mines à la Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) en région Centre, puis responsable des aides à l'investissement des PME au Ministère de l'Industrie.
Diplômé de l’ENA en 2004 (Promotion Senghor), il devient sous-préfet, Secrétaire Général Adjoint de la préfecture du Nord en charge des activités économiques et de l'environnement, puis Directeur de Cabinet du Préfet de la Région Champagne Ardennes. En 2007, il intègre le groupe POWEO en tant que Secrétaire Général, chargé des relations institutionnelles et des affaires publiques. Parallèlement, entre 2009 et 2010, il est responsable du programme AFRICASOL, destiné à développer l'électrification du continent africain grâce à la concentration solaire thermodynamique. De 2011 à 2013 il est Administrateur et Directeur des Relations Institutionnelles de EOLE-RES, filiale française de l'opérateur britannique dans le domaine des énergies renouvelables.
Diane Binder, française, 37 ans
Diane Binder est Directrice adjointe du développement international du groupe Suez en Afrique et dans l’Océan indien. Elle accompagne depuis 15 ans de nombreuses institutions dans les pays en développement et émergents. Son action s’est concentrée sur l’impact du secteur privé dans le développement économique et social, en particulier dans le domaine des infrastructures et des services à l’environnement. Diane Binder a précédemment travaillé à la Caisse des Dépôts, à la Banque Européenne d’Investissement, au Ministère des Affaires Etrangères, avant de devenir consultante notamment pour la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement et l’OCDE. Diane Binder est par ailleurs Présidente et co- fondatrice d’Action Emploi Réfugiés, première plateforme en France de mise en relation entre réfugiés et entreprises. Cette initiative lui a valu d’être nommée par Le Parisien parmi «Les Héros de 2016». Elle est également membre du Conseil d’Administration de Women in Africa. Diane Binder est diplômée de l’EM Lyon et d’un Master en relations internationales (MSc in Foreign Service) de l’Université Georgetown à Washington DC, ainsi que d’un certificat d’honneur en diplomatie internationale des affaires.
Yves-Justice Djimi, français, 36 ans
Yves-Justice DJIMI est avocat. Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et de la London School of Economics, il commence sa carrière à Londres dans les fusions- acquisitions. A la City, il est détaché au Palais de Westminster à la Chambre des Communes où il travaille en tant qu'assistant parlementaire avant de partir à Genève où il intègre un cabinet d'Avocats spécialisé dans le droit international. Il part s’établir en 2012 sur le continent africain où il intervient dans le secteur bancaire, du private equity, des télécoms, des mines et des infrastructures, conseillant à la fois de jeunes entrepreneurs, des PMEs, des sociétés internationales et des gouvernements. Maître Djimi est membre de l’Ordre des Avocats au Barreau de Paris, Solicitor of the Supreme Court of England and Wales, à Londres et de l'Ordre des Avocats de Genève (Section internationale). Il est actuellement basé entre l’Europe et l’Afrique, notamment le Nigéria et l’Afrique du Sud où il a co-présidé la branche locale de la Fondation Africa-France. Il est notamment l’auteur d’une tribune en partenariat avec l’Institut Choiseul consacrée à la place de la France en Afrique au XXIe siècle.
Liz Gomis, française, 36 ans
Liz Gomis est journaliste et réalisatrice. Elle débute sa carrière professionnelle en 2004 chez Radio Nova en tant que chargée de communication, pour ensuite se tourner vers la production de spectacles chez Garance Productions. Après 2 années passées à renforcer la stratégie de communication des artistes du catalogue, elle s’envole tour à tour pour Montréal, New York et Sao Paulo et développe ses activités de journalisme. De retour en France, elle intègre la chaîne M6 pour y apprendre les fondements de la production télévisuelle. C’est ainsi qu’en 2012, elle entreprend de devenir JRI (Journaliste Reporter d’Images), une expérience qu’elle met aujourd’hui à profit des jeunes publics burkinabés, en collaboration avec UNICEF Burkina Faso, assurant des cycles de formations courtes autour du journalisme et des nouvelles écritures. Parallèlement à son profil de journaliste et vidéaste, elle continue d’officier sur l’antenne de Radio Nova et se lance aujourd’hui dans l’écriture et la production de programmes web et télévisuels à destination de l’Afrique et sa diaspora.
Jeremy Hajdenberg, français, 43 ans
Jérémy Hajdenberg est Directeur Général Adjoint Investissement de la société Investisseurs & Partenaires (I&P). I&P est la société de gestion de plusieurs fonds d’investissement visant les PME d’Afrique sub-saharienne, accompagnant des entrepreneurs africains dans leur gestion et leur stratégie de développement, et générant des impacts sociaux et environnementaux multiples. En quinze ans, I&P a permis la création ou le changement d’échelle de près de 80 PME africaines, démontrant la réussite possible de l’entrepreneuriat formel et de l’investissement privé sur le continent. L’équipe d’I&P et de ses fonds comprend aujourd’hui une quarantaine de professionnels français et africains, avec une présence dans 7 pays africains. Avant de rejoindre I&P en 2004, Jérémy Hajdenberg a travaillé dans le domaine de la microfinance sur le terrain et comme consultant en stratégie auprès de groupes internationaux pour le cabinet américain Monitor Company. Diplômé d’HEC et d’un Master de recherche en Economie du développement (Paris School of Economics), il est l’un des auteurs des livres Entreprenante Afrique (avec Jean-Michel Severino) et Le guide de la Microfinance.
Yvonne Mburu, kenyane, 35 ans
Yvonne Mburu est chercheuse scientifique et consultante en santé avec plus de 10 ans d'expérience en immunologie et en oncologie. Elle est également présidente directrice générale et fondatrice de Med In Africa, une entreprise sociale qui a pour mission de relier la communauté mondiale des scientifiques africains et des professionnels de la santé. Yvonne Mburu a commencé sa carrière universitaire au Canada et ensuite s’est installée aux États-Unis pour ses études de doctorat. À l'issue de ses études, elle a mené sa recherche postdoctorale à l'Institut Curie à Paris sur l'immunothérapie du cancer. Ses racines africaines l’ont amenée à lancer Med In Africa et à explorer les implications de la technologie numérique pour tirer parti des compétences des professionnels de la santé africains à l'étranger. Yvonne Mburu cherche à s’appuyer sur le capital humain et financier de la diaspora africaine au service du développement durable du continent africain.
Vanessa Moungar, franco-tchadienne, 33 ans
Vanessa Moungar est Directrice du Département Genre, Femmes et Société Civile, à la Banque Africaine de Développement. Elle y mène la stratégie du groupe sur les questions de genre et d’investissements en faveur des femmes en Afrique, en vue d’accélérer la transformation du continent à travers une croissance inclusive. Elle est également en charge de l’engagement de la société civile, avec pour but d’assurer l’impact des programmes de développement à travers toutes les couches de la société, ainsi que de renforcer les capacités des acteurs du secteur pour plus de transparence dans la gouvernance.
Cadre supérieur au Forum Economique Mondial entre 2013 et 2017, elle a piloté des initiatives majeures de collaboration publique-privée et facilité des partenariats entre les responsables gouvernementaux africains et les dirigeants du secteur privé et de la société civile. Elle a également défendu l’agenda du dividende démographique en gérant un groupe d’experts mondiaux, chargé d’appuyer l’élaboration de politiques publiques en matière d’investissements pour l’éducation, l’autonomisation et l’emploi des femmes et des jeunes. Vanessa Moungar est diplômée du Groupe INSEEC – Paris ainsi que de l’Université d’Harvard aux Etats-Unis.
Nomaza Nongqunga Coupez, sud-africaine, 36 ans
Nomaza Nongqunga Coupez est née en Afrique du Sud, où elle a obtenu un diplôme de Bachelor à Bloemfontein Tecknikon. Elle réside en France depuis 2009. A son arrivée en France, elle décide de jouer un rôle dans la promotion de la culture africaine et d’aider des jeunes artistes africains à avoir une visibilité sur le marché européen. 4 ans plus tard, elle présente sa première exposition, le temps d’apprendre la langue française et de s'imprégner de la culture et en moins de deux ans, elle organise plus de six expositions en France et en Afrique du Sud qui permettent la reconnaissance des artistes qu’elle représente. Par la suite, elle étend ses activités en créant non seulement une plateforme pour exposer des artistes mais également en travaillant avec l'industrie du Film et du vin en Afrique du Sud afin de développer des relations durables et profitables entre les deux pays.
Karim Sy, franco-libano-malien, 49 ans
Karim SY est un serial entrepreneur et business angel, pionnier dans de nombreux projets et entreprises numériques. Karim Sy est le fondateur et "chief catalyst" de l'organisation à but non lucratif Jokkolabs, un écosystème de l'innovation ouverte pour une prospérité partagée actif sur 12 pays dont la France. Avec le lancement en 2010 de l'un des premiers espaces d'innovation du continent (12 implantations dans 9 pays), Jokkolabs est un acteur majeur de l'émergence d'une culture de l'entrepreneuriat et de l'innovation en Afrique par l'organisation de nouveaux formats d'événements, de rencontre et le soutien à des communautés diverses. Activiste open source, il a été membre du conseil d'administration de la Fondation FOSSFA (2012-2014) et Associé - Administrateur Général de la société Maarch West Africa SA (Sénégal) une filiale du groupe ArchirvEco. De 2003 à 2010, Karim SY a été le Vice Président de la Grappe TIC/Services de la Stratégie de Croissance Accélérée du Sénégal (Cabinet du Premier Ministre du Sénégal).
Sarah Toumi, franco-tunisienne, 30 ans
Sarah Toumi est une entrepreneuse connue pour son travail de lutte contre la désertification en Tunisie. En 2008, alors qu'elle vit à Paris, elle fonde Dream, un organisme de mise en réseau et incubateur pour les étudiants en environnement, puis en 2011 elle co-fonde le Centre tunisien pour l’entrepreneuriat social avant de lancer en 2012 l’entreprise sociale Acacias for all pour lutter contre la désertification, la pauvreté et l’inégalité des genres en Tunisie. Pour son travail sur ce projet, elle est la seule Arabe ou Africaine à figurer sur la liste 2016 des trente entrepreneurs sociaux de moins de 30 ans publiée par le magazine Forbes. Elle considère que l'utilisation des arbres pour lutter contre la désertification est applicable à l'échelle mondiale.
TOUJOURS NON AU CFA
Kémi Séba ne regrette pas d'avoir brûlé un billet de 5.000 Frs CFA sur la place publique
Il ne faut pas compter sur Kémi Séba pour exprimer des regrets après avoir brûlé un billet de 5.000 F CFA sur la place publique. « Je suis quelqu’un qui voit sa terre mère se faire piller, dépouiller et qui a décidé de ne pas rester inactif par rapport à cela », campe l’activiste politique panafricaniste.
Revenant sur les faits qui lui ont valu une arrestation avant de faire face au juge, Kémi Séba indique que « ce billet est le symbole d’un viol économique qui ne dit pas son nom, d’un processus de spoliation structurel instauré depuis les années 1940, à l’époque de la colonisation… ».
Son combat contre le franc CFA est « un symbole qui, à la fois, permet de s’attaquer à la mal gouvernance de nos élites et à la spoliation des forces exogènes qui commencent par le Quai d’Orsay, des autorités françaises ».
L’activiste ne rate pas le président Ivoirien. « Il y a quelques jours, peu de temps après ma libération et l’ampleur qu’a pris cette problématique de contestation du F CFA, Alassane Ouattara est venu voir en tant que ministère, serviteur, voir Emmanuel Macron et lui dire que contrairement à ce que disent un certain nombre de jeunes Africains, nous pensons que le F CFA est une très bonne monnaie et nous devrions l’étendre à toute la CEDEAO… Ce degré de cécité qui existe au sein de certaines élites africaines commencent sérieusement à poser problème », assène-t-il.
« Macky Sall défend le F CFA et quel que soit le respect qu’on peut avoir pour les institutions africaines, la liberté de pensée nous engage, nous pousse à dire parce que nous sommes des hommes et femmes dotés de raison que Macky Sall est en train de trahir l’histoire et sa mission… ».
« On ne peut pas parler d’autodétermination et être déterminé économiquement parlant par autrui », tranche-t-il.
Reçu par Khalifa Sall à la prison de Rebeuss, il soutient que ce dernier l’a « pris dans ses bras » et lui a dit « qu’il (le) soutenait ».
Kémi Séba était l'invité du Grand Jury sur la Rfm.
Macky Sall dans son discours d'hier pour la Tabaski semble dire qu'il a pardonné Assane Diouf qui l'a si souvent insulté récemment dans plusieurs vidéos avant son expulsion des Etats-Unis. Regardez cette vidéo.
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WADE, WAALY SECK, YOUSSOU NDOUR ET ASSANE DIOIUF SE RETROUVENT
Tabaski :Wade, Wally Seck, Cheikh Amar, Assane Diouf et Youssou Ndour prient dans la même mosquée
Dakar, 1er sept (APS) - L’imam de la mosquée Abou-Oubeyda de l’Unité 26 des Parcelles Assainies (banlieue de Dakar), Ousmane Galadio Kâ, a dénoncé vendredi les dérives sur les réseaux sociaux et a insisté sur l’importance pour la société du respect des règles d’éthique et de déontologie du métier de journaliste.
’’Ce que tout le monde déplore ces temps-ci, ce sont les dérives sur les réseaux sociaux. Ces réseaux devraient faciliter les relations entre les gens’’, a estimé le chef religieux dans un sermon donné après la prière de l’Aïd-el-Kébir ou Tabaski, la fête musulmane dédiée au sacrifice du mouton.
S’exprimant en wolof, il a déploré que cette catégorie de médias soit devenue "un moyen de transmission des insultes et des images obscènes, un instrument servant à diffamer les autorités et les chefs religieux’’.
Selon l’imam Ousmane Galadio Kâ, les réseaux sociaux sont devenus ’’une menace, un danger’’ à même de ’’détruire la jeunesse’’ et de ’’diviser les familles’’.
’’Il y a des difficultés’’ engendrées par les réseaux sociaux, a-t-il dit, préconisant une utilisation ’’à bon escient’’ de cette catégorie de médias.
Au moins trois personnes ont passé plusieurs jours ou semaines en détention durant ces derniers mois, au Sénégal, pour des délits liés à l’usage d’Internet, des réseaux Facebook et WhatsApp notamment.
Certains des faits visés par la justice portaient préjudice au président de la République, Macky Sall, qui a été la cible, comme certains chefs religieux, des propos insultants d’un Sénégalais rapatrié mercredi des Etats-Unis d’Amérique.
Selon plusieurs médias sénégalais, Assane Diouf a été interrogé par la police judiciaire sénégalaise avant d’être relâché, à la suite de son rapatriement.
Ses vidéos postées sur YouTube, dans lesquelles il s’en prend aux autorités politiques et religieuses de son pays, ont connu une large diffusion sur les réseaux sociaux.
’’Le mensonge et la médisance’’
Ousmane Galadio Kâ a également parlé des médias classiques, de la presse notamment, en invitant ses acteurs à davantage de professionnalisme. ’’La presse, c’est quelque chose qui peut aider un peuple, le sauver, l’aider, le mettre sur les rails ou le détruire. Grâce à la presse, un peuple peut être uni, solidaire et craint’’, a-t-il dit.
’’Ce qui peut bâtir un pays et lui permettre de se développer, c’est une bonne presse. J’invite les journalistes à craindre Dieu et à respecter les règles de leur profession. Il ne faut jamais dévier des règles d’éthique et de déontologie. Il faut éviter d’écrire, montrer ou parler de choses qui peuvent engendrer la violence, créer la division et saper l’unité’’, a dit l’imam de la mosquée Abou-Oubeyda.
’’Une presse doit informer et éduquer. Les journalistes doivent se soucier de leurs responsabilités’’, a-t-il insisté.
Ousmane Galadio Kâ a par ailleurs exhorté les députés élus le 30 juillet dernier à respecter les engagements qu’ils ont pris devant les populations lors de la campagne électorale, après avoir rappelé aux fidèles que ’’le prophète a interdit le mensonge et la médisance’’.
Une partie de la communauté musulmane sénégalaise a célébré l’Aïd-el-Kébir ce vendredi.
La majorité des fidèles musulmans a décidé de célébrer la Tabaski samedi, suivant une recommandation de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire, qui est constituée de représentants des confréries musulmanes sénégalaises.
L’Aïd-el-Kébir, le sacrifice du mouton, marque la fin du pèlerinage aux lieux saints de l’islam en Arabie Saoudite, où cette fête est célébrée ce vendredi, comme dans de nombreux pays.
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ASSANE DIOUF ACCUEILLI EN HÉROS
Le marché Sandaga déroule le tapis rouge à "l'insulteur" de Facebook