Des nuits aux Almadies et ses parages. Dans l’univers des otages de la belle vie et des coins chauds. Entre restaurants, bars et hôtels, les fêtards y trouvent leur compte souvent à côté des filles capables de peupler leurs rêves érotiques sous l’autel de quelques billets. Une grande affluence qui fait aussi le bonheur des petits commerçants.
Dakar n’est pas Cancun ni Las Vegas, mais elle a ses beaux coins. Rythmés et prisés, ils attirent les fêtards pour des moments de folie entre les restaurants, les hôtels et les boîtes de nuit. Une ambiance nocturne loin des préoccupations diurnes. Du rond-point virage aux Almadies, en passant par Ngor, une ambiance de fête prévaut. Sous l’effet des lampadaires d’où jaillit une lumière jaune, cet axe attire et reçoit du monde. De loin, on apprécie les jeux de lumière devant un hôtel. Un véritable arc-en-ciel qui fait le bonheur des yeux. Le temps est beau, le vent frais et la brise de mer séduisent les âmes. Les trottoirs sont empruntés par des hommes et ou des femmes qui profitent du début du week-end pour se détendre et finir avec les tracasseries et soucis de la semaine.
Sur un air de vacances, les noctambules se défoulent, défilent et déroulent. Au milieu de la nuit, les embouteillages prennent une trêve sur l’axe Ngor-Almadies. Le trafic est fluide, une occasion pour les chauffeurs de rouler à vive allure afin de rattraper le temps perdu. Pour lever le pied une fois au rond-point des Almadies. Mesures sécuritaires obligent. Les agents de sécurité procèdent à une fouille minutieuse de certains véhicules.
Une dizaine d’éléments, torche à la main, fait le tour des voitures contraintes au stationnement. Les autres attendent l’alerte derrière deux pick-up bleus. Après l’obstacle sécuritaire, les bouchons reprennent de plus belle. En face, la brioche dorée refuse du monde. Entre promenades, détentes et virées nocturnes, les gens sont là au rythme de l’ambiance gaie. Assis confortablement même en plein air pour que rien ne leur échappe. «Tous les vendredi soir, c’est comme ça. On profite de l’ambiance du début de week-end. Je profite de la fraîcheur. Je fréquente les restaurants avec mes amis. On s’amuse, on se détend pour se départir de la fatigue de la semaine», s’enthousiasme Abdou Mbow, d’un grand sourire, le visage heureux. Jean bleu, assorti d’une chemise blanche, la tête bien coiffée (dégradée), l’adolescent au teint noir aime se balader entre amis dans cette zone mondaine et festive. Il est 1 heure du matin passée, mais on a l’impression d’être en milieu de journée, les gens vaquent à leurs occupations loin des nuits colorées du mois de décembre. «J’aime me promener entre les Almadies et Ngor pour profiter des vacances. L’ambiance est belle dans ces quartiers chics en compagnie de mon homme. Nous avons notre restaurant préféré qui nous accueille à chaque fois que nous décidons de sortir. Franchement, c’est la détente, la belle vie entre l’ambiance des rues et les restaurants de grande classe», dit Aïcha.
Elégante avec sa courte robe qui laisse découvrir la peau claire de ses cuisses et un greffage qui lui arrive au dos. La demoiselle aime admirer les rues de la ville du haut de la terrasse. «C’est fascinant de vivre l’ambiance du week-end en étant sur la terrasse. C’est notre endroit préféré. Je monte de ce pas», lance-t-elle avec un sourire qui dévoile une si jolie dentition. L’horloge tourne, la ville devient de plus en plus rythmée. Cette fois, c’est l’axe rond-point- Almadies-rond-point Tigo qui est le point de convergence. Malgré l’heure tardive, contrairement à Ngor, le trafic n’est pas fluide. Les véhicules, composés en majorité de particuliers, roulent lentement. Il faut beaucoup de temps pour parcourir une si petite distance. Une situation qui s’explique par la concentration de plusieurs boîtes de nuit, hôtels et restaurants. Le cadre est harmonieux.
C’est le show. La tension monte avec la musique à rythme variant distillée par les haut-parleurs des différents lieux de détente et de dégustation d’aliments succulents. Mêlés aux klaxons intermittents des chauffeurs pressés de sortir de ce capharnaüm, c’est l’extrême vacarme. Les oreilles en pâtissent. Les yeux aussi. Ils supportent mal les jeux de lumières devenus plus piquants, servant à identifier les différents complexes. Ils y voient de toutes les couleurs avec toutes les peines du monde.
Devant les boîtes de nuit, c’est l’affluence. Des hommes et des femmes. La plupart sont des jeunes. Désirant passer une nuit de fête, des heures inoubliables dans des salles en son et lumière, ils sont élégants, mais pas décents. Du côté des filles, les robes et les pantalons déchirés sont les tenues choisies. Quant aux garçons, ils sont pour la plupart vêtus de jeans prêts du corps et chemises. Des Sénégalais aux étrangers même si la couleur de la peau est différente, l’objectif est le même, s’épanouir dans l’ambiance et la chaleur jusqu’au petit matin. «Je suis un blow man (bon viveur). J’aime profiter de la belle vie avec les soirées Vsd (vendredi, samedi, dimanche). Dans une ambiance énorme. J’ai quitté Grand Yoff rien que pour profiter de la chaleur nocturne des Almadies. Et je compte rentrer à 5 heures du matin. Vous voyez», s’exclame Jean, paré d’une chemise bleue qui lui colle à la peau, cigarette à la main. En attendant de découvrir l’ambiance qui est à l’intérieur, le défilé continue.
Le chaud show dans les discothèques
Il est 2 heures passées. L’ambiance monte d’un cran. Les gens viennent de plus en plus, en majorité les filles avec leurs jupes ou robes courtes. Ils se sont rapprochés de la porte d’entrée d’une des plus célèbres boîtes de nuit. Pour y accéder, les filles présentent leur carte d’identité. Pour les hommes, il faut décaisser 3 000 francs et porter des chaussures de ville. Une fois à l’intérieur, cette somme peut être échangée avec de la boisson sucrée ou alcoolisée. Le portail franchi, un long et étroit couloir accueille les nombreuses personnes désirant se détendre. Au bout, une salle pleine à craquer où les gens évoluent avec un éclairage insuffisant, ils s’y plaisent. Dans cette folle ambiance, ils se déchaînent et suivent leur passion, parfois leur instinct. Des gestes et postures érotiques. Tout semble permis, même ce qui est interdit. Le nez, les yeux, l’ouïe, ils en ont terriblement. La fumée émanant des cigarettes vole de partout. Avec le volume et le bruit, les paroles deviennent assourdissantes, la musique encombrante. Avec une odeur que seuls les habitués peuvent supporter. Ceux qui sont moins euphoriques se plaisent autour des tables bien garnies par des bouteilles et des verres. Il y a plus de filles que de garçons. Epoustouflantes et charmantes. Leurs tenues attirent le hommes les moins féroces. Il n’y a pas que des Sénégalaises. Il y a aussi des filles à la peau blanche avec un accent arabe ou occidental, ivres de joie. Assises face à face. Elles discutent difficilement.
Le business du sexe : le courtage
La débauche marche à merveille dans ce secteur. Les professionnelles du sexe sont très présentes, surtout le week-end. C’est l’endroit idéal pour rentrer avec un portefeuille plein. Des moments de folie, de jambes en l’air pour quelques billets. Elles sont nombreuses avec des stratégies différentes. Certaines préfèrent les tables des bars en attendant les rôdeurs pour discuter, marchander, craquer et se fondre dans la nature pour des minutes de satisfaction. C’est le high class. Elles ont des lieux particuliers qu’elles fréquentent depuis des années. Avec une clientèle souvent figée. «C’est par catégorie. Les belles dames ne s’adressent pas à n’importe qui. Elles garent leurs véhicules ou descendent des taxis et regagnent aussitôt les bars et autres complexes. Elles sont les Vip du métier, elles sont belles, discrètes et aisées. Le plus souvent, elles ne s’adressent qu’aux grands patrons, capables de dégainer. Il faut du fric pour les enrôler », confie Ndiaye en montrant du bout des doigts les véhicules garés à côté. D’autres guettent les hommes dehors. Dans cette rue grouillante à côté des hôtels, restaurants et dancings, elles se pavanent sur les trottoirs.
Les hommes ont le choix. Les formes varient, les tailles aussi (les tailles fines, les driankés etc.). Leur façon de se vêtir laisse découvrir les courbes de leur corps pour devenir plus attrayantes. Et ne manquent parfois pas à aborder les hommes. L’une d’elles porte une robe noire qui ne cache que ses fesses. Avec ses talons, elle marche doucement et lentement. Une démarche bien harmonisée avec la danse de ses hanches qui vont d’un flanc à un autre. Interpellée, la dame au teint clair a un regard sévère. Ses réponses sont sèches. Elle n’a pas le temps pour bavarder. «La passe, c’est à 30 mille F Cfa», déclare-t-elle en regardant de l’autre côté. Avant d’accepter : «Il faut au minimum 10 mille francs et c’est à vous de payer le taxi», lance-telle sans sourire.
Des courtiers du sexe, il en existe aussi. Ce sont des hommes qui aident ceux qui n’ont pas l’habitude de fréquenter les parages à se trouver une bombe avec un pourcentage (selon la somme convenue avec la fille). Ils entretiennent des relations avec des filles de joie. Debout à côté d’une boutique, Ismaïla Ndiaye propose son aide. «Il faut être prudent. Certaines femmes donnent des somnifères à leurs clients pour emporter ensuite leurs affaires. Je peux vous mettre en rapport avec une fille zen.» D’un geste de la main, elle appelle une certaine Eva. Une très jeune fille. Agée de 19 ans. Elle n’est pas belle du tout. Teint noir, une petite culotte bleue ciel, body noir. Elle n’est pas difficile et cède rapidement à 10 mille francs. C’est à l’homme de choisir entre l’hôtel et son domicile. Le drame avec cette fillette est qu’elle se prostitue pour aider sa famille. Elle ne s’en cache pas, elle fait le boulot sous le regard impuissant de certains membres de sa famille. Un handicapé, une femme couchée avec des enfants derrière les vendeurs de chaussures à côté du trottoir. Après avoir proposé 2 000 francs pour s’en débarrasser, la jeune fille retourne s’asseoir près des siens. En attendant un autre capable de lui proposer plus.
Les vendeurs de cartes et de chaussures se frottent les mains
Les balades nocturnes ne sont que bénéfiques pour eux. Leur petit commerce marche à merveille. Ils ne se soucient guère de l’heure qu’il fait. Seul le gain les intéresse. Les vendeurs de cartes de recharge se faufilent entre les véhicules pour écouler leurs produits. Ils travaillent au rythme de la ville. Casquette noire bien vissée sur sa tête, tee-shirt noir, Laye a un petit tableau sur lequel on peut lire «Promotion 200 %». Autour de la ceinture est suspendu un grand portefeuille noir. L’originaire de Gandiaye fréquente depuis plus de deux ans ces lieux jouissifs. «Je viens ici toutes les semaines, surtout le weekend .Ce lieu est très fréquenté la nuit, on ne sent pas le temps passer. Je m’en sors bien. Je parviens à me faire des bénéfices avec la vente des cartes de recharge», déclare-t-il. En partant, le jeune homme lance avec un large sourire «goudi gi Almadies dafay fay» (la nuit, le commerce est rentable aux Almadies).
Les vendeurs de chaussures aussi ne sont pas en reste. Le week-end aux Almadies est une magnifique opportunité pour se tirer d’affaires. Sous le reflet de la lumière de l’enseigne d’une célèbre boîte de nuit, Birame Mbaye est debout sur le trottoir. Il profite de l’ambiance du coin tout en gardant un oeil sur sa marchandise. Sur un grand sac blanc sont étalées des chaussures de femmes de divers modèles avec des couleurs variantes. Birame habite à Guédiawaye. Il n’hésite pas à venir ici pour faire son petit commerce jusqu’au petit matin. «En me voyant ici la nuit, beaucoup de gens se posent des questions. J’ai choisi cet endroit, car il y a une dizaine de dancings, des restaurants. Au Sénégal, on aime la belle vie. Ils viennent ici en masse, surtout le samedi. Je m’en sors très bien», déclare-til.
Vêtu d’un débardeur bleu, le commerçant entretient de bonnes relations avec sa clientèle. La plupart des filles prennent le temps de le saluer ou lui souffler des mots à l’oreille avec une grande proximité corporelle. «Elles sont mes amies et mes clientèles. Je les connais bien. Nous sommes très proches, parfois même je donne des chaussures à crédit. Avec ce commerce, je gagne de l’argent et je tisse des relations.» Un double gain. Non loin de lui, son jeune frère. Lui s’occupe des chaussures pour hommes. Contrairement à son frère, il est moins convoité. «Les produits pour femmes marchent mieux la nuit .Vous connaissez bien les filles, elles aiment se faire belle. Les rares hommes qui achètent n’ont pas l’habitude de fréquenter ce lieu. Il est interdit d’entrer dans cette boîte avec des sandales. On impose des chaussures fermées», affirme-t-il.
Les taximen aussi
Ils font plusieurs courses et s’en sortent bien. Les taxis sont nombreux sur cet axe. A côté du trottoir, certains font un long fil, d’autres déposent des clients. Les chauffeurs sont à l’affut pour ne pas repartir bredouille. Ils n’hésitent pas à sortir leur tête pour aborder les gens qui passent. «Je ne regrette pas de venir aux Almadies la nuit. C’est facile de repartir avec des clients. C’est la destination préférée de plusieurs jeunes. En une nuit, on peut gagner beaucoup d’argent, surtout vendredi et samedi. Même si nous souffrons avec les embouteillages, nous parvenons à gagner notre vie», affirme Adama Diouf, vêtu d’un boubou traditionnel jaune, assorti d’un bonnet noir. Le taximan garé à côté de lui n’est pas aussi enthousiaste que lui. Cet homme estime que son chiffre d’affaires est en baisse par rapport aux autres années. La concurrence est passée par-là. «Beaucoup de chauffeurs de taxi ont maintenant compris. Ils viennent tous aux Almadies le week-end. De ce fait, la concurrence est rude .Vous voyez, les taxis sont même plus nombreux que les particuliers. Nous rendons grâce à Dieu, mais nous ne gagnons plus comme avant», conclut cet homme qui veut garder l’anonymat. Mais il n’y a pas d’anonymes aux Almadies.
Dakar, 7 sept (APS) – L’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, 91 ans, devrait présider le 14 septembre prochain la séance inaugurale de la 13ème législature (2017-2022) de l’Assemblée nationale, en sa qualité de doyen d’âge des nouveaux députés, a fait remarquer jeudi le directeur de la communication au ministère de la Culture et de la Communication, Alioune Dramé.
Les députés élus le 30 juillet dernier sont convoqués en session extraordinaire, jeudi 14 septembre, à 10 heures, en vue de leur installation à l’Assemblée nationale, annonce un communiqué du service de communication de l’institution parlementaire parvenu mercredi à l’APS.
La cérémonie d’installation des députés élus aux dernières élections législatives va marquer le début de la 13ème législature du Sénégal.
Selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le doyen d’âge des députés élus a le privilège de présider la séance inaugurale de la législature et de diriger l’élection du président de l’institution parlementaire, avant de céder le "perchoir", le fauteuil de la présidence, à son collègue élu par vote les pairs.
Abdoulaye Wade a dirigé la liste de la Coalition gagnante "Wattu Senegaal" aux élections législatives du 30 juillet.
"Lors de cette cérémonie d’installation, le doyen d’âge, Abdoulaye Wade, siégera à la présidence de l’Assemblée nationale", a fait remarquer Alioune Dramé.
Il ajoute que, selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, M. Wade doit être assisté de deux secrétaires, en l’occurrence les deux députés les plus jeunes de la nouvelle législature.
Selon ce règlement, le doyen d’âge doit vérifier si le quorum est atteint ou pas. Il s’agit du nombre de députés devant être présents pour que la séance inaugurale puisse se tenir légalement.
"Une fois que le nouveau président est élu, le travail du doyen d’âge est terminé. Il ne peut plus rien faire" pour la présidence de la séance, a ajouté M. Dramé.
Ensuite, les députés doivent, dès le lendemain de l’élection du président de l’Assemblée nationale, se réunir pour constituer les commissions parlementaires et élire leurs présidents, a-t-il rappelé.
Le président de l’Assemblée nationale sera lui assisté de huit vice-présidents élus par leurs pairs, de six secrétaires élus et des deux questeurs.
Le Conseil constitutionnel a publié mi-août les résultats définitifs des élections législatives, en confirmant la nette victoire de la majorité présidentielle "Benno Bokk Yaakaar", qui a remporté 125 des 165 sièges à pourvoir.
La coalition dirigée par Abdoulaye Wade a pris la deuxième place en faisant élire 19 députés.
"Mankoo Taxawu Senegaal", une coalition menée par le maire de Dakar, Khalifa Sall, a obtenu sept sièges.
Quinze partis ou coalitions de partis seront représentés à l’Assemblée nationale durant la 13ème législature. Le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), qui est arrivé quatrième avec trois députés élus, en fait partie.
Le PUR est suivi de "Kaddu Askan Wi", une coalition dirigée par le maire de Ziguinchor (sud), Abdoulaye Baldé, avec deux sièges.
Dix autres partis ou coalitions ont fait élire chacun un député.
PAR BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
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MACKY, LE DERNIER TIRAILLEUR SENEGALAIS
Expulsion de Kémi SEBA - Emprisonnement tous azimuts - Le rappeur Thiat s'interroge sur l'état de notre démocratie
Le rappeur Thiat membre du mouvement Y’en a marre s’est offusqué du rapatriement de Kemi Séba vers la France par les autorités sénégalaises. Face à la caméra de www.seneplus.com, il accuse le néocolonialisme prôné par le gouvernement de Macron et soutenu par le gouvernement Macky qu’il qualifie de dernier tirailleur sénégalais. Voir la vidéo.
KÉMI SÉBA EXPULSÉ VERS LA FRANCE
DERNIÈRE MINUTE - Son avocat a promis d'utiliser "toutes les voies de recours possibles" pour empêcher cette expulsion. L'arrêté d'expulsion a été pris par le ministre de l'Intérieur. Il est daté du 5 septembre
L'activiste Kémi Séba a été à nouveau interpellé ce mercredi. Il est actuellement dans les locaux de la police de l'aéroport de Dakar, où se sont regroupés ses proches et soutiens. Il est sous le coup d'une procédure d'expulsion vers la France, qui lui a été notifié vers 14 heures, rapporte Jeune Afrique.
Son avocat Me Koureichi Ba, qui confirme l'information à Jeune Afrique, informe qu'il attend d'être expulsé vers la France "par le premier avion". Son avocat a promis d'utiliser "toutes les voies de recours possibles" pour empêcher cette expulsion. L'arrêté d'expulsion a été pris par le ministre de l'Intérieur. Il est daté du 5 septembre.
Arrêté et jugé à Dakar, mardi dernier, pour avoir brûlé un billet de banque, le procureur de la République avait fait appel de la décision du tribunal qui l'avait relaxé. Selon des informations du magazine, la procédure d'expulsion de l'activiste franco-béninois aurait été initié sur la base du "trouble à l'ordre public" que constitue la présence de Kémi Séba sur le territoire sénégalais.
Me Khoureychi Bâ, l'avocat de Kémi Séba a engagé un huissier pour notifier à la police de libérer Kémi Séba afin que ce dernier puisse jouir de ses droits fondamentaux. Et dès demain, il va saisir le Juge des référés administratifs. Car, renseigne la robe noire qui est extrêmement indigné par le traitement dont a fait l'objet son client, Kémi Séba avait un délai de 2 mois après la notification de la décision administrative. Mais, "ses droits ont été violés", martèle-t-il.
"On a envoyé un huissier qui est sur le terrain pour les sommer à le remettre immédiatement en liberté. Parce qu'on a violé de façon manifeste la loi organique sur la Cour suprême du 17 janvier qui dispose en la matière. L'article 74 alinéa 2 de la loi du 17 janvier 2017, la loi organique 2017-09, disent que le délai de recours est de 2 mois. Le délai de recours contre une décision administrative est de 2 mois. Ce délai court à compter de la notification", explique la robe noire.
Mais, l'avocat ne comprend pas pourquoi les autorités sénégalaises ont décidé de ne pas observer ces textes. "Dans ce cas précis, on le lui a notifié aujourd'hui. On devait lui notifier chez lui à son domicile et non l'embarquer manu militari pour le lui notifier à la police. Mais, plus grave, la décision a été prise par un ministre qui n'est plus en fonction puisque le Sénégal n'a plus de gouvernement entre hier et aujourd'hui (Mardi et mercredi). Ce qui est un crime d'État. C'est extrêmement grave. Moi, je ne reconnais plus le Sénégal. Nous gardons notre sang froid. On a servi une sommation au directeur de la police des étrangers parce que c'est à lui que le ministre de l'Intérieur a notifié la décision", a indiqué la robe noire.
MAKHTAR "LE CAGOULARD" MET EN GARDE
L'ancien rappeur, qui a déboursé 3 millions de FCFA pour aider Assane Diouf, dénonce les méthodes de "l'insulteur de Facebook"
Même s’il n’est pas «d’accord avec ses méthodes» l’ancien rappeur Makhtar «Le Cagoulard» a tenu à donner un coup de main à Assane Diouf lorsqu’il a été arrêté aux Etats-Unis dans le cadre d’une procédure d’immigration. Il a casqué les 5000 dollars (plus de 3 millions de francs Cfa) ayant servi à payer l’avocat qui s’est chargé du dossier de l’immigré rapatrié il y a une semaine.
Makhtar a été mis au parfum par son «meilleur ami», Mor Talla Alain, «depuis la Chine». «Il m’a fait savoir que j’étais la seule personne qui pouvait le venir en aide, raconte-t-il. Au départ j’étais un peu réticent, mais je me suis dit qu’il est avant tout un Sénégalais comme moi et un soutien de famille. Je ne pouvais pas rester les bras croisés, à regarder qu’on le déporte.»
Au même moment, une campagne de levée de fonds est lancée sur le web pour rassembler les fonds nécessaires pour supporters les honoraires de l’avocat; ce dernier «exigeait d’être payé en intégralité avant de toucher le dossier». Cette initiative étant aléatoire, il fallait trouver quelqu’un pour avancer le montant.
Mais ce geste, Makhtar a failli le payer cher. Il a été accusé d’être de mèche avec l’avocat en question pour précipiter le rapatriement d’Assane Diouf. «Ces accusations sont de Françoise Hélène Gaye de Rewmi, tonne l’ex-membre du groupe de rap Rapadio. Elle n’avait d’autre choix que de me mettre en mal avec les gens, Je n’ai parlé avec l’avocat qu’une seule fois. C’était pour savoir comment lui faire parvenir les 5000 dollars. Je ne l’ai pas embauché et n’ai pas cherché à savoir ce qui a conduit à son embauche.»
Assane Diouf a été expulsé des Etats-Unis. Makhtar a recouvré les 5000 dollars qu’il avait avancés, «jusqu’au plus petit centime». Sa religion est faite au sujet de «l’insulteur de Facebook» : «Assane Diouf ne mérite pas l’attention des Sénégalais. Il n’est pas quelqu’un de bien.»
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X-PRESS, "VITAMINE GIRL"
Découvrez le nouveau clip du groupe de rap X-press
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MACRON ET L'AFRIQUE
Jeunes et très divers, le nouveau président français s'entoure de 9 conseillers pour donner un nouveau visage à la relation entre la France et le continent noir. Karim Sy, le fondateur et "chief catalyst" de Jokkolabs, est l'un des membres de ce CPA
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité du document officiel du gouvernement français qui présente le Conseil présidentiel pour l'Afrique d'Emmanuel Macron.
La création d’un Conseil présidentiel pour l’Afrique s’inscrit dans la lignée des engagements de campagne d’Emmanuel Macron concernant le renouvellement du partenariat entre la France et le continent africain.
Il s'agit de donner un nouveau visage à la relation entre l’Afrique et la France à travers sa composition paritaire rassemblant des personnalités de France et d’Afrique issues de la société civile. Chargé d'apporter un éclairage nouveau à la politique du Président de la République sur l'Afrique, le CPA réunira une dizaine de personnalités issues de la société civile. Ces personnes ont été choisies pour leur investissement dans la relation entre l’Afrique et la France dans des domaines tels que l’entrepreneuriat, la santé, le sport ou la culture. Francophones sans pour autant être nécessairement originaires de l'Afrique francophone, elles se démarquent par leur action en faveur du développement du continent africain et leur volonté d’engagement pour un partenariat d’opportunités partagées entre la France et l’Afrique.
Forts de la diversité de leur parcours, les membres du CPA ont vocation à faire part au Président de leur connaissance des enjeux de l’Afrique d’aujourd’hui et de lui transmettre une vision différente de la relation de notre pays au continent africain. Le CPA représente une innovation tant sur la forme, en renouvelant le mode de gouvernance traditionnel de la politique africaine française, que sur le fond, en apportant une matière nouvelle et tournée vers l’avenir et vers les attentes des jeunesses africaines et française.
LES MISSIONS DU CPA
Apporter un éclairage au Président de la République des enjeux de la relation entre la France et l’Afrique lui permettant de nourrir sa politique africaine ;
Formuler des propositions concrètes d’actions sur des secteurs d’avenir de la relation entre la France et l’Afrique tels que l’entrepreneuriat, le développement durable et l’éducation ;
Faire part au président de la République de la perception de la France et de sa politique en Afrique par les Africains eux-mêmes, notamment les jeunes générations ;
Développer un lien avec la société civile africaine afin de davantage prendre en compte ses préoccupations.
Le CPA sera un outil de concertation et d'aide à la décision directement rattaché au Président de la République et ses équipes.
LES MEMBRES DU CPA
- Jean-Marc Adjovi-Boco, franco-béninois, 54 ans, ancien sportif et entrepreneur.
- Jules-Armand Aniambossou, franco-béninois, 55 ans, Directeur général Afrique et Outre-Mer du groupe Duval.
- Diane Binder, française, 37 ans, directrice adjointe du développement international du groupe Suez.
- Yves-Justice Djimi, français, 36 ans, avocat.
- Liz Gomis, française, 36 ans, journaliste et réalisatrice.
- Jeremy Hajdenberg, français, 43 ans, Directeur général adjoint investissement au sein d'I&P
- Yvonne Mburu, kenyane, 35 ans, chercheuse et consultante en santé.
- Vanessa Moungar, franco-tchadienne, 33 ans, Directrice du Département Genre, Femmes et Société civile à la Banque Africaine de Développement.
- Nomaza Nongqunga Coupez, sud-africaine, 36 ans, entrepreneuse dans la culture. Karim Sy, franco-libano-malien, 49 ans, entrepreneur dans le secteur numérique. Sarah Toumi, franco-tunisienne, 30 ans, entrepreneuse.
FONCTIONNEMENT ET GOUVERNANCE
Le CPA se réunira sous la présidence du Président de la République environ une fois par trimestre afin d’avoir des échanges réguliers avec lui et en tant que de besoin en fonction des échéances de politique africaine du Président de la République.
En parallèle, le CPA aura aussi vocation à se réunir et à auditionner des personnalités (experts, citoyens engagés, membres de diasporas) lui permettant de formuler des propositions concrètes au président de la République.
Le CPA disposera de manière permanente d’un bureau dédié dans les locaux de l’Agence française pour le développement (AFD), afin de permettre les réunions du Conseil, et pour la tenue de son secrétariat.
Les membres du CPA ne seront pas rémunérés au titre de leur fonction.
LES PROCHAINES ÉCHÉANCES
- 29 août : lancement du CPA à la Conférence des ambassadeurs
- Septembre : première rencontre du CPA sous la présidence du Président de la République Automne : participation à la préparation des déplacements en Afrique du Président de la République.
BIOGRAPHIES DES MEMBRES DU CONSEIL PRESIDENTIEL POUR L’AFRIQUE
Jean-Marc Adjovi-Boco, franco-béninois, 54 ans
Jean-Marc Adjovi-Boco est né en 1963 au Bénin, a grandi en France et fait des études en aéronautique au sein d’Air France. De 1985 à 1998 il mène une carrière de footballeur professionnel à Amiens, Rouen, Tours, Lens et Edimbourg. Il est aussi Capitaine de l’Equipe Nationale du Bénin. En 1995, il obtient un Brevet d’Etat d’Educateur Sportif de Football deuxième degré. En 2001 il est Diplômé de l’école supérieure de commerce de Lille. En 2000, il fonde l’institut DIAMBARS avec Bernard LAMA et Patrick VIEIRA, structure devenue une référence en Afrique en matière de Sport et d’Education. En 2013 il est le cofondateur de la marque ENVIE D’Y VOIR pour le développement d’un réseau de magasins d’optique en Afrique : objectif de 200 magasins en franchise dans les 10 ans. En 2017 il développe le concept de garages CENTRE AUTO REPAIR pour l’Afrique à destination des mécaniciens du secteur informel en leur apportant un espace de travail collaboratif ainsi qu’une formation professionnelle pour répondre aux besoins des nouveaux métiers de la mécanique.
Jules-Armand Aniambossou, franco-béninois, 55 ans
Actuellement Directeur Général Afrique et Outre-Mer du Groupe Duval, Jules- Armand Aniambossou possède une solide expérience du secteur privé, des institutions de financement des entreprises en France et en Afrique. Il est aussi Ancien Ambassadeur du Bénin en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, auprès de l’OCDE, de l’OIF et de l’OMT (2013 – 2016). Diplômé de l’Ecole des Mines de Douai, il a été de 1992 à 1999, Ingénieur de l'Industrie et des Mines à la Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) en région Centre, puis responsable des aides à l'investissement des PME au Ministère de l'Industrie.
Diplômé de l’ENA en 2004 (Promotion Senghor), il devient sous-préfet, Secrétaire Général Adjoint de la préfecture du Nord en charge des activités économiques et de l'environnement, puis Directeur de Cabinet du Préfet de la Région Champagne Ardennes. En 2007, il intègre le groupe POWEO en tant que Secrétaire Général, chargé des relations institutionnelles et des affaires publiques. Parallèlement, entre 2009 et 2010, il est responsable du programme AFRICASOL, destiné à développer l'électrification du continent africain grâce à la concentration solaire thermodynamique. De 2011 à 2013 il est Administrateur et Directeur des Relations Institutionnelles de EOLE-RES, filiale française de l'opérateur britannique dans le domaine des énergies renouvelables.
Diane Binder, française, 37 ans
Diane Binder est Directrice adjointe du développement international du groupe Suez en Afrique et dans l’Océan indien. Elle accompagne depuis 15 ans de nombreuses institutions dans les pays en développement et émergents. Son action s’est concentrée sur l’impact du secteur privé dans le développement économique et social, en particulier dans le domaine des infrastructures et des services à l’environnement. Diane Binder a précédemment travaillé à la Caisse des Dépôts, à la Banque Européenne d’Investissement, au Ministère des Affaires Etrangères, avant de devenir consultante notamment pour la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement et l’OCDE. Diane Binder est par ailleurs Présidente et co- fondatrice d’Action Emploi Réfugiés, première plateforme en France de mise en relation entre réfugiés et entreprises. Cette initiative lui a valu d’être nommée par Le Parisien parmi «Les Héros de 2016». Elle est également membre du Conseil d’Administration de Women in Africa. Diane Binder est diplômée de l’EM Lyon et d’un Master en relations internationales (MSc in Foreign Service) de l’Université Georgetown à Washington DC, ainsi que d’un certificat d’honneur en diplomatie internationale des affaires.
Yves-Justice Djimi, français, 36 ans
Yves-Justice DJIMI est avocat. Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et de la London School of Economics, il commence sa carrière à Londres dans les fusions- acquisitions. A la City, il est détaché au Palais de Westminster à la Chambre des Communes où il travaille en tant qu'assistant parlementaire avant de partir à Genève où il intègre un cabinet d'Avocats spécialisé dans le droit international. Il part s’établir en 2012 sur le continent africain où il intervient dans le secteur bancaire, du private equity, des télécoms, des mines et des infrastructures, conseillant à la fois de jeunes entrepreneurs, des PMEs, des sociétés internationales et des gouvernements. Maître Djimi est membre de l’Ordre des Avocats au Barreau de Paris, Solicitor of the Supreme Court of England and Wales, à Londres et de l'Ordre des Avocats de Genève (Section internationale). Il est actuellement basé entre l’Europe et l’Afrique, notamment le Nigéria et l’Afrique du Sud où il a co-présidé la branche locale de la Fondation Africa-France. Il est notamment l’auteur d’une tribune en partenariat avec l’Institut Choiseul consacrée à la place de la France en Afrique au XXIe siècle.
Liz Gomis, française, 36 ans
Liz Gomis est journaliste et réalisatrice. Elle débute sa carrière professionnelle en 2004 chez Radio Nova en tant que chargée de communication, pour ensuite se tourner vers la production de spectacles chez Garance Productions. Après 2 années passées à renforcer la stratégie de communication des artistes du catalogue, elle s’envole tour à tour pour Montréal, New York et Sao Paulo et développe ses activités de journalisme. De retour en France, elle intègre la chaîne M6 pour y apprendre les fondements de la production télévisuelle. C’est ainsi qu’en 2012, elle entreprend de devenir JRI (Journaliste Reporter d’Images), une expérience qu’elle met aujourd’hui à profit des jeunes publics burkinabés, en collaboration avec UNICEF Burkina Faso, assurant des cycles de formations courtes autour du journalisme et des nouvelles écritures. Parallèlement à son profil de journaliste et vidéaste, elle continue d’officier sur l’antenne de Radio Nova et se lance aujourd’hui dans l’écriture et la production de programmes web et télévisuels à destination de l’Afrique et sa diaspora.
Jeremy Hajdenberg, français, 43 ans
Jérémy Hajdenberg est Directeur Général Adjoint Investissement de la société Investisseurs & Partenaires (I&P). I&P est la société de gestion de plusieurs fonds d’investissement visant les PME d’Afrique sub-saharienne, accompagnant des entrepreneurs africains dans leur gestion et leur stratégie de développement, et générant des impacts sociaux et environnementaux multiples. En quinze ans, I&P a permis la création ou le changement d’échelle de près de 80 PME africaines, démontrant la réussite possible de l’entrepreneuriat formel et de l’investissement privé sur le continent. L’équipe d’I&P et de ses fonds comprend aujourd’hui une quarantaine de professionnels français et africains, avec une présence dans 7 pays africains. Avant de rejoindre I&P en 2004, Jérémy Hajdenberg a travaillé dans le domaine de la microfinance sur le terrain et comme consultant en stratégie auprès de groupes internationaux pour le cabinet américain Monitor Company. Diplômé d’HEC et d’un Master de recherche en Economie du développement (Paris School of Economics), il est l’un des auteurs des livres Entreprenante Afrique (avec Jean-Michel Severino) et Le guide de la Microfinance.
Yvonne Mburu, kenyane, 35 ans
Yvonne Mburu est chercheuse scientifique et consultante en santé avec plus de 10 ans d'expérience en immunologie et en oncologie. Elle est également présidente directrice générale et fondatrice de Med In Africa, une entreprise sociale qui a pour mission de relier la communauté mondiale des scientifiques africains et des professionnels de la santé. Yvonne Mburu a commencé sa carrière universitaire au Canada et ensuite s’est installée aux États-Unis pour ses études de doctorat. À l'issue de ses études, elle a mené sa recherche postdoctorale à l'Institut Curie à Paris sur l'immunothérapie du cancer. Ses racines africaines l’ont amenée à lancer Med In Africa et à explorer les implications de la technologie numérique pour tirer parti des compétences des professionnels de la santé africains à l'étranger. Yvonne Mburu cherche à s’appuyer sur le capital humain et financier de la diaspora africaine au service du développement durable du continent africain.
Vanessa Moungar, franco-tchadienne, 33 ans
Vanessa Moungar est Directrice du Département Genre, Femmes et Société Civile, à la Banque Africaine de Développement. Elle y mène la stratégie du groupe sur les questions de genre et d’investissements en faveur des femmes en Afrique, en vue d’accélérer la transformation du continent à travers une croissance inclusive. Elle est également en charge de l’engagement de la société civile, avec pour but d’assurer l’impact des programmes de développement à travers toutes les couches de la société, ainsi que de renforcer les capacités des acteurs du secteur pour plus de transparence dans la gouvernance.
Cadre supérieur au Forum Economique Mondial entre 2013 et 2017, elle a piloté des initiatives majeures de collaboration publique-privée et facilité des partenariats entre les responsables gouvernementaux africains et les dirigeants du secteur privé et de la société civile. Elle a également défendu l’agenda du dividende démographique en gérant un groupe d’experts mondiaux, chargé d’appuyer l’élaboration de politiques publiques en matière d’investissements pour l’éducation, l’autonomisation et l’emploi des femmes et des jeunes. Vanessa Moungar est diplômée du Groupe INSEEC – Paris ainsi que de l’Université d’Harvard aux Etats-Unis.
Nomaza Nongqunga Coupez, sud-africaine, 36 ans
Nomaza Nongqunga Coupez est née en Afrique du Sud, où elle a obtenu un diplôme de Bachelor à Bloemfontein Tecknikon. Elle réside en France depuis 2009. A son arrivée en France, elle décide de jouer un rôle dans la promotion de la culture africaine et d’aider des jeunes artistes africains à avoir une visibilité sur le marché européen. 4 ans plus tard, elle présente sa première exposition, le temps d’apprendre la langue française et de s'imprégner de la culture et en moins de deux ans, elle organise plus de six expositions en France et en Afrique du Sud qui permettent la reconnaissance des artistes qu’elle représente. Par la suite, elle étend ses activités en créant non seulement une plateforme pour exposer des artistes mais également en travaillant avec l'industrie du Film et du vin en Afrique du Sud afin de développer des relations durables et profitables entre les deux pays.
Karim Sy, franco-libano-malien, 49 ans
Karim SY est un serial entrepreneur et business angel, pionnier dans de nombreux projets et entreprises numériques. Karim Sy est le fondateur et "chief catalyst" de l'organisation à but non lucratif Jokkolabs, un écosystème de l'innovation ouverte pour une prospérité partagée actif sur 12 pays dont la France. Avec le lancement en 2010 de l'un des premiers espaces d'innovation du continent (12 implantations dans 9 pays), Jokkolabs est un acteur majeur de l'émergence d'une culture de l'entrepreneuriat et de l'innovation en Afrique par l'organisation de nouveaux formats d'événements, de rencontre et le soutien à des communautés diverses. Activiste open source, il a été membre du conseil d'administration de la Fondation FOSSFA (2012-2014) et Associé - Administrateur Général de la société Maarch West Africa SA (Sénégal) une filiale du groupe ArchirvEco. De 2003 à 2010, Karim SY a été le Vice Président de la Grappe TIC/Services de la Stratégie de Croissance Accélérée du Sénégal (Cabinet du Premier Ministre du Sénégal).
Sarah Toumi, franco-tunisienne, 30 ans
Sarah Toumi est une entrepreneuse connue pour son travail de lutte contre la désertification en Tunisie. En 2008, alors qu'elle vit à Paris, elle fonde Dream, un organisme de mise en réseau et incubateur pour les étudiants en environnement, puis en 2011 elle co-fonde le Centre tunisien pour l’entrepreneuriat social avant de lancer en 2012 l’entreprise sociale Acacias for all pour lutter contre la désertification, la pauvreté et l’inégalité des genres en Tunisie. Pour son travail sur ce projet, elle est la seule Arabe ou Africaine à figurer sur la liste 2016 des trente entrepreneurs sociaux de moins de 30 ans publiée par le magazine Forbes. Elle considère que l'utilisation des arbres pour lutter contre la désertification est applicable à l'échelle mondiale.
TOUJOURS NON AU CFA
Kémi Séba ne regrette pas d'avoir brûlé un billet de 5.000 Frs CFA sur la place publique
Il ne faut pas compter sur Kémi Séba pour exprimer des regrets après avoir brûlé un billet de 5.000 F CFA sur la place publique. « Je suis quelqu’un qui voit sa terre mère se faire piller, dépouiller et qui a décidé de ne pas rester inactif par rapport à cela », campe l’activiste politique panafricaniste.
Revenant sur les faits qui lui ont valu une arrestation avant de faire face au juge, Kémi Séba indique que « ce billet est le symbole d’un viol économique qui ne dit pas son nom, d’un processus de spoliation structurel instauré depuis les années 1940, à l’époque de la colonisation… ».
Son combat contre le franc CFA est « un symbole qui, à la fois, permet de s’attaquer à la mal gouvernance de nos élites et à la spoliation des forces exogènes qui commencent par le Quai d’Orsay, des autorités françaises ».
L’activiste ne rate pas le président Ivoirien. « Il y a quelques jours, peu de temps après ma libération et l’ampleur qu’a pris cette problématique de contestation du F CFA, Alassane Ouattara est venu voir en tant que ministère, serviteur, voir Emmanuel Macron et lui dire que contrairement à ce que disent un certain nombre de jeunes Africains, nous pensons que le F CFA est une très bonne monnaie et nous devrions l’étendre à toute la CEDEAO… Ce degré de cécité qui existe au sein de certaines élites africaines commencent sérieusement à poser problème », assène-t-il.
« Macky Sall défend le F CFA et quel que soit le respect qu’on peut avoir pour les institutions africaines, la liberté de pensée nous engage, nous pousse à dire parce que nous sommes des hommes et femmes dotés de raison que Macky Sall est en train de trahir l’histoire et sa mission… ».
« On ne peut pas parler d’autodétermination et être déterminé économiquement parlant par autrui », tranche-t-il.
Reçu par Khalifa Sall à la prison de Rebeuss, il soutient que ce dernier l’a « pris dans ses bras » et lui a dit « qu’il (le) soutenait ».
Kémi Séba était l'invité du Grand Jury sur la Rfm.