« Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle » Lamartine
La mobilisation extraordinaire des services de l’Etat pour «cueillir» notre compatriote Assane Diouf relève d’une farce burlesque. Que les propos d’Assane Diouf aient été inconvenants : il n’y a guère de doute. Mais que cette affaire en vienne à « expier » les dérives d’un régime en perte de vitesse, traduit une forme d’indécence.
Dans un magistère truffé de scandales en tous genres (affaire Pétrotim, prolifération des marchés de gré à gré, usage inapproprié des deniers publics, dérapage incontrôlé des fonds politiques …), marqué par une gouvernance médiocre, et un affaissement sans précédent de l’Etat de Droit au Sénégal (atteinte aux libertés individuelles et collectives), l’échelle des priorités est ailleurs.
Dans un article d’une haute portée juridique intitulé « Un peu plus de respect M. Le Ministre », Aliou Niane magistrat à la Cour des Comptes et ancien Président de l’Union des magistrats du Sénégal a révélé l’un des plus grands scandales sous le magistère de Macky Sall. En effet, en soutenant que contrairement aux dires du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, la Cour des Comptes n’a jamais « déclaré conformes les écritures des comptes de gestion des comptables principaux du Trésor et le compte administratif de l’ordonnateur », ce magistrat (qui n’obéit qu’à la loi et à sa conscience) a eu le mérite de souligner que « le vote de la loi de règlement 2015, sans le rapport d’exécution de la loi de finances et la déclaration générale de conformité est assimilable à un hold-up, aux allures d’une escroquerie pure et simple ».
En vérité, cette affaire d’une extrême gravité est une affaire d’Etat qui mérite qu’on s’y attarde un instant. Dans un Etat démocratique où la séparation des pouvoirs est réelle et la justice indépendante, le Ministre Amadou Ba serait traduit sans aucun doute devant la Haute Cour de Justice. En matière pénale, il n’y a aucune équivalence possible entre les actes graves du Ministre (délit de soustraction au contrôle d’un organe « Cour des Comptes », présentation de comptes insincères, non conformes) et les propos inconvenants d’Assane Diouf. Paradoxalement, le Procureur de la République, si prompt à s’autosaisir pour les « offenses supposées au Chef de l’Etat », est aux abonnés absents lorsque des affaires portent sur les deniers publics et engagent le devenir de 14 millions de Sénégalais.
Dans l’affaire Assane Diouf, la leçon vient des Etats-Unis, et plus précisément de notre compatriote Baba Aidara. Après avoir reconnu publiquement s’être trompé dans son appréciation de la situation liée à la « déportation d’Assane », Baba Aidara en a tiré toutes les conséquences, en démissionnant de la RFM. Au même moment, le Ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo qui a organisé l’un des plus grands fiascos de l’histoire électorale du Sénégal (scrutin faussé du 30 juillet 2017) vaque tranquillement à ses occupations, et ne s’interroge pas, le moins du monde, sur sa responsabilité dans la survenance du « chaos électoral du 30 juillet ». Au Sénégal, l’impunité (le ministre délégué Moustapha Diop a défié la Cour des Comptes), l’irresponsabilité ou la propension à « se laver à grandes eaux, selon la formule consacrée » est la chose la mieux partagée par les tenants du pouvoir.
Au-delà de l’affaire Assane Diouf, ce qui pose surtout débat au Sénégal, ce sont les pratiques liberticides du régime. La gouvernance sobre et vertueuse a cédé la place aux intimidations et aux arrestations arbitraires. Cinq (5) ans après son accession à la magistrature suprême, Macky Sall a incontestablement réalisé la rupture promise : mais à l’envers.
L’interpellation de Madere Fall (un concitoyen vivant aux USA, connu pour son opposition farouche au pouvoir) pour une banale affaire de poudre de lait prouve que ce régime «a complétement perdu la tête». En France ou aux Etats-Unis, il existe des associations de consommateurs puissantes et structurées qui représentent et défendent les intérêts des consommateurs. Les produits qui présentent des risques pour la santé ou la sécurité des personnes sont retirés de la vente, aux fins de vérification. Il arrive souvent que le signalement provienne d’un citoyen, après consommation dudit produit. Le citoyen Madere Fall a pleinement exercé son droit d’alerte et d’information (c’est son droit le plus absolu), et n’aurait jamais dû faire l’objet d’une interpellation. A fortiori, être convoqué pour une audition.
Il appartenait à la société concernée de préciser que « le produit en question offre toutes les garanties pour la santé des citoyens, et que tous les tests ont été réalisés, conformément aux normes en vigueur ». Confier un tel dossier à la section des recherches dont la vocation est de s’occuper d’affaires sérieuses, démontre à quel point l’Etat de Droit et les droits élémentaires des citoyens sont piétinés au Sénégal. A ce rythme, il n’est pas impossible que demain, une mouche soit emprisonnée au Sénégal, tant les actes posés par le régime de Macky Sall dénotent d’une inconséquence, voire d’un amateurisme criard dans la gestion des priorités.
Ne nous y trompons pas : les multiples arrestations à répétition traduisent une panique au plus haut sommet de l’Etat. Et disons-le clairement : en 2012, les Sénégalais n’ont pas élu Macky Sall pour traiter de questions similaires à celles d’Assane Diouf. Alors que la liste interminable des scandales qui éclaboussent le régime s’étend, que le chômage des jeunes atteint la cote d’alerte, que les secteurs vitaux (éducation et santé) sont traversés par une crise sans précédent, voir certains s’esclaffer nous donne plutôt l’impression d’assister à la « danse des médiocres ».
Franchement, le Sénégal mérite mieux !
Sur les ondes de la Rfm, le psychologue, Serigne Mbaye Thiam, voit dans les propos de l’insulteur public un sentiment de révolte et de malaise.
« Le comportement de Assane Diouf est celui d’un certain déséquilibré mental. Il y a beaucoup d’individu d’un échantillon de l’humanité comme lui au Sénégal. Au sein des partis politiques, les gens les utilisent à des fins parfois d’agresser l’adversaire.
Ce n’est pas nouveau, il y en a même qui se retrouve dans les couloirs de la République. Selon leur état de santé mental, ces personnes agissent de cette façon, avec des termes orduriers, avec un sentiment de rancœur inouïe.
Nous sommes tous fous quelque part. Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas normaux, qui sont carrément limite et qui tiennent des propos vraiment fous. Il y a certainement dans ses propos des choses qui intéressent les populations. Et même si cette vérité que profèrent ces individus n’est pas forcément la vraie, elle les excite parce qu’elles sont demandeuses de solutions. Il faudra prôner le retour des valeurs », a-t-il déclaré.
C’est avec retenue mais fermeté que le directeur général de l’Autorité de Régulation des télécommunications et des postes a expliqué au géant américain et à sa représentante que la liberté suppose quelques garde-fous.
« Notre rôle est d’accompagner ce développement et les avantages qu’on peut en tirer. Ce développement est accompagné par des effets pervers. Chacun jouera sa partition. Notre rôle est de développer ces Tic et de sensibiliser pour que les utilisateurs sachent que Facebook n’est pas pour une vidéo où on insulte à longueur de journées des autorités et d’honnêtes citoyens», a déclaré Abdou Karim Sall ce mardi, lors de l’atelier organisé pour sensibiliser sur l’utilisation des réseaux sociaux tels que Facebook.
Le directeur de l’Artp faisait ainsi allusion aux récents événements découlant de la publication d’insultes, de photos obscènes, d’enregistrements et autres publiés sur Facebook et WhatsApp qui appartiennent tous à Mark Zuckerberg.
S’adressant à la directrice des politiques publiques pour l’Afrique de Facebook, Ebel Okobi, M. Sall martèle : «L’Artp, en tant qu’institution étatique, déclare solennellement qu’elle est pour la promotion des réseaux sociaux, mais à la seule condition que leur utilisation rime avec respect de la vie privée des individus et des droits humains de façon générale. Il faut qu’on s’arrête, parce que les populations ont des vies privées, les citoyens ont des droits».
Prenant la parole, Mme Okobi a relativisé le rôle de l’entreprise précitée dans ces dérives, tout en reconnaissant que cet outil est utilisé parfois à des fins autres que celles pour lesquelles il a été créé.
«Bien que le Sénégal rencontre les difficultés en termes de publications de contenu abusif et de non-signalement de ces derniers, c’est tout de même avec fierté que nous constatons que les utilisateurs ont su tirer profit de notre plateforme pour démontrer au monde l’esprit entrepreneurial du Sénégal et contribuer au développement du pays. Le marché est un marché très important», a-t-elle dit.
LE RÊVE DE MACKY SE RÉALISE
Assane Diouf est arrivé cette nuit à l'aéroport Léopold Senghor en provenance des Etats-Unis - Il a été remis à la Dic et, selon certains médias, placé en garde à vue pour offense au chef de l'État
Assane Diouf est arrivé cette nuit à l'aéroport Léopold Senghor en provenance des Etats-Unis. Il fait partie des 17 Sénégalais expulsés de ce pays pour immigration illégale et agressions (deux cas). Il a voyagé comme tous ses compatriotes dans un avion qui transportait aussi des Ghanéens et des Nigérians, également reconduits dans leurs pays respectifs. Mais son statut particulier fait qu'il n'a pas pris la même direction que les autres à la sortie de l'aéroport.
Alors que ses camarades d'infortune s'engouffraient dans la nuit dakaroise pour retrouver leurs familles, Assane Diouf a été remis à la Dic. Selon certains médias, il a été placé en garde à vue pour offense au chef de l'État, notamment.
L'avion des 17 Sénégalais en provenance des États-Unis a atterri à 1 h 43, selon des sources de Seneweb établies à Léopold Senghor. Nos interlocuteurs indiquent que c'est le chef de la police de l'aéroport, le commissaire Tendeng, qui coordonnait les opérations.
Il est monté à bord de l'appareil pour vérifier, auprès du chef de l'unité américaine en charge des rapatriements, la conformité des identités des concernés avec leurs documents de voyage, notamment les sauf-conduits délivrés par le consul du Sénégal à New York.
"Les vérifications terminées, les immigrés de retour au bercail ont été débarqués un à un de l'avion par des éléments du commissariat spécial de l'aéroport et non des éléments de la BIP comme rapporté par certains médias", précise une de nos sources.
Cette dernière confie qu'Assane Diouf a suivi la même procédure. Qu'il a accompli les formalités de police, "libre de ses mouvements", comme ses 16 autres compatriotes rapatriés.
"Il s'est montré calme et très sympathique. Il a même beaucoup rigolé avec les policiers avant d'être mis à la disposition de la DIC", raconte un témoin de l'arrivée des immigrés expulsés des Etats-Unis.
Pendant qu'Assane Diouf quittait l'aéroport sous bonne escorte policière, les autres Sénégalais rentrant des États-Unis ont reçu le réconfort et le soutien des autorités de l'État. D'après nos informations, ils ont été accueillis par le directeur des Sénégalais de l'extérieur, Sory Kaba, et le chef d'État-major particulier du chef de l'État.
Ces derniers les ont encouragés et leur ont donné des conseils avant de remettre à chacun une enveloppe contenant 100 000 francs Cfa.
L'avion qui a ramené au bercail Assane Diouf et Cie a repris les airs à 4 h 10, d'après nos sources. Direction, nous dit-on, Accra (Ghana) et Lagos (Nigeria) pour déposer les Ghanéens et Nigérians expulsés, comme les Sénégalais, des États-Unis.
Dakar, 28 août (APS) - Une association disant regrouper "des victimes du Net et des réseaux sociaux" préconise "une ressocialisation" de certaines franges de la population sénégalaise et des jeunes en particulier pour mettre fin aux "dérives" nées du développement de ces nouveaux moyens de communication.
"Les réseaux sociaux, depuis quelques temps, défrayent la chronique en s’éloignant de leur cadre d’échanges et laissant la porte ouverte à d’incompréhensibles dérives verbales", peut-on lire dans une contribution signée du président de l’association des "Victimes du Net et des Réseaux sociaux", Amadou Moustapha Gaye.
M. Gaye cite des "photomontages irrespectueux", des "appels à la haine ethnique, diffamations de toutes sortes à l’endroit des citoyens", ainsi que des "insultes adressées aux plus hautes autorités de l’Etat", autant de comportements selon lui "inacceptables et incompréhensibles".
"L’on s’amuse à se faire peur, nul n’est à l’abri de sorties outrageuses, personne n’est épargnée, nous sommes tous des cibles potentielles !", estime Amadou Moustapha Gaye.
"Les dérapages, la diffusion de fausses nouvelles, les diffamations, la calomnie, le dénigrement public, les règlements de compte, le harcèlement, les menaces, le chantage, l’escroquerie, le transfert illégal de données à caractère personnel, le partage d’images, de photos et de vidéos obscènes occupent l’espace médiatique laissant croire que Internet est un monde sans gouvernement !", déplore-t-il.
"A la lumière de tout ce qui est en train de se passer, nous estimons que la nation doit se remobiliser pour faire échec à ceux qui tentent de remettre en cause les équilibres sociaux sur lesquels la nation s’adosse et qui garantissent la paix et la sécurité dans notre pays", écrit le président de l’association des "Victimes du Net et des Réseaux sociaux".
"Nous appelons à un sursaut national et à un ressaisissement pour qu’ensemble nous réussissions à réinstaller la confiance et la sérénité", préconise Amadou Moustapha Gaye.
Cette perspective passe, selon lui, "obligatoirement par une re-socialisation de franges importantes de la population, une éducation, par la sensibilisation et la formation en direction de toutes les parties prenantes, surtout des jeunes qui sont les principaux utilisateurs, exposés aux dangers et aux pièges d’internet et des réseaux sociaux".
"Nous devons barrer la route aux esprits ténébreux qui cherchent à faire basculer notre pays dans des conflits ethniques, confessionnels ou raciaux, et de leur faire comprendre qu’ils rendront désormais compte de leurs forfaits", insiste-t-il.
Il s’agit à terme de rappeler qu’Internet "n’est pas une zone de non droit où on peut tout se permettre" et de renforcer les textes du Code pénal et "veiller à une application sans complaisance de la loi", fait-il valoir.
Dans cette perspective, il appelle les responsables de sites d’informations ou de réseaux sociaux à "faire preuve de responsabilité" et à se conformer à la loi, en vue de "prendre des dispositions qui fassent que la dignité des personnes et des citoyens soit pleinement préservée".
Wally Seck est un jeune artiste très adulé par sa génération. En dix ans de carrière, il a réussi à supplanter beaucoup de ténors de la musique sénégalaise. C’est parce que son papa lui a déblayé le chemin. Thione Seck a pratiquement tout cédé à son fils.
Thione incarne la sagesse avec des lyrics qui frisent la poésie. Il lui est même arrivé de reprendre dans ses chansons des versets du Coran ou des écrits de Serigne Touba. Waly, c’est un dandy contemporain qui au-delà de la musique a créé une véritable mode. Loin des costumes sur mesure de son père, Waly adore les habits serrés. Il est osé dans son habilement et a initié une «révolution vestimentaire» plus ou moins adoptée par les jeunes sénégalais : pantalons et chemises slims, des jeans perlés, des hauts et pulls efféminés, port de sac à main…
Si Wally Ballago Seck peine à faire accepter son style vestimentaire (Peon) aux Sénégalais, ce n’est pas le cas pour ses envolées lyriques qui séduisent plus d’un. Dans les familles griottes, la musique se transmet de père en fils. Chez les « Seck », le chant et la percussion constituent un héritage des aïeux. De la cour de Lat Dior à la boite de nuit «Penc mi», les « Seck » perpétuent le legs ancestral. Aujourd’hui, c’est Ballago-fils qui est le porte étendard de la famille. Il a le titre de Faramareen (Ndlr : le griot attitré de Mareen, son village d’origine). C’est parce que son papa a su garder l’héritage et l’adapter aux mutations contemporaines.
Thione Seck a très tôt compris qu’être un excellent chanteur traditionnel ne signifie guère faire carrière dans la musique. Il faut maîtriser le Show-business. Et dès son départ de l’orchestre Baobab en 1984, il crée « Raam Daan » (Ndlr : en Ouolof : petit à petit l’oiseau fait son nid). En collaboration avec de grandes maisons de productions, il trace son propre chemin avec des albums internationaux comme « le pouvoir d'un coeur pur », « Dieulleul »… En 1996, il réalise ses plus grands succès internationaux sous le label « Syllart». Il a fait sortir 3 albums dont le chef-d’œuvre « Orientissimo», un album concept enregistré entre Dakar, Le Caire et Bombay et qui l’a permis de récolter beaucoup de trophées. L’actuel batteur de l’orchestre Baobab et grand ami du chanteur, Mountaga Koité d’indiquer que le charisme de Thione Seck a beaucoup contribué à la réussite de l’artiste. « Thione c’est le franc-parler. Il est très généreux et il n’aime pas l’injustice. Il a une carrière bien accomplie. Regardez son patrimoine, son studio comparé à beaucoup d’artistes, il n’y a pas de quoi rougir. Tout au contraire, c’est une réussite à 100%. Il a formé un grand groupe. Il a fait le tour du monde»
WALY HERITE DU «RAAM DAAN» ET CREE SON PROPRE LABEL
Le Rossignol comme on l’appelle a également préparé sa succession. Toute son expérience a été mise à la disposition du longiligne et très stylé Waly Seck. Ayant raté sa carrière de footballeur professionnel, il s’est rabattu sur la musique. Thione Ballago Seck n’avait d’autre choix que de lui déblayer le chemin. Sous la coupe de son papa, Waly hérite du groupe, du matériel, du lieu de production de spectacle… Le chef d’orchestre du groupe Raam Daan Papis Ndiaye a d’ailleurs arrangé tous ses sons. Waly Seck n’avait qu’à dérouler et relever le défi et il l’a fait. « Sans les moyens de son père, Waly ne serait pas arrivé là. Il a su profiter de l’influence et de la renommée de Thione», dit Mountaga Koité. Quant à l’acteur culturel Guissé Pène, il soutient : «Thione Seck a su préparer sa succession en léguant sa boîte de diffusion, ses musiciens… Et Waly Seck a su que cet héritage lui est légitime et il l’a bien exploité».
Dès son arrivée sur la scène musicale en 2007, il envoute le public avec le tube « Bo dioudo » (Ndlr : une fois né) dans lequel il explique ne suivre que les traces de son père. Il sort son premier album en 2009. Aujourd’hui, il en est à son quatrième. « Il assure la relève avec un style qui lui est particulier. Il a la tête bien faite, il est beau, il s’habille bien, il a son charme, il danse bien et il sait capter son auditoire », laisse entrevoir le vice-président de la Fédération des métiers de la culture du Sénégal (Femec), Guissé Pène. Mais Waly Seck veut faire mieux que son père. En dehors de toute la logistique héritée de Thione Seck, il crée son propre label en référence à son nouveau titre : Faramareen. Il s’agit d’un label de production avec une télévision en vue. Le formateur dans l’environnement juridique de la musique et conseiller spécial au Grand théâtre national, Guissé Pène d’affirmer que Waly est en train de dépasser son papa en terme de business. «Waly a des opportunités innombrables en business et il les exploite. C’est un phénomène, une icône pour sa génération. Il est jeune comme plus de 50% de la population sénégalaise. Un grand marché s’ouvre à lui. En plus, il est arrivé à une époque où de grands noms de la musique sénégalaise comme Oumar Pène, Youssou Ndour, Baba Mal , Ismaïla Lo etc., sont en fin de carrière. Cela étant, il peut même devancer son papa et réaliser ce qu’il n’a jamais pu : Être le Number one de la musique sénégalaise». Maintenant, selon Monsieur Pène, il importe de savoir si effectivement son staff sera à la hauteur dans la gestion de la carrière de l’homme. « Car beaucoup d’artistes rayonnant par le passé ont disparu de la scène faute d’une bonne gestion de leur carrière. En tout cas, il est parti pour être l’un des ténors de la musique sénégalaise », révèle-t-il.
«WALY TENTE D’IMITER SON PEINE, MAIS PEINE A L’EGALER»
Thione Seck a fait ses preuves avec son groupe Raam Daan, et bien avant avec le mythique orchestre Baobab. Il a été l’auteur de nombreux succès avec ce groupe dans les années 1970, avec la production de morceaux fétiches comme «Sey», «Thioro Baye Samba», «Cheri Coco», «Nialagne», «bar lingue »… C’est là-bas d’ailleurs qu’il s’est familiarisé avec le percussionniste et batteur de Toumba, Mountaga Koité. Ils étaient d’ailleurs appelés les benjamins de Boabab. A la question de savoir si Waly Seck n’a pas dépassé musicalement son papa, Mountaga Koité de répondre : « Waly Seck a réussi et il est apprécié par la majorité de la population. Mais il n’est pas comme son père. Il ne fera pas plus que son père. Thione Seck est un parolier. Un poète. De ce point de vue-là, Waly ne lui arrive pas à la cheville. Il a une belle voix mais pas la même que son papa. Leurs voix ne se ressemblent même pas. Ils n’ont pas les mêmes harmonies, c’est différent. Thione Seck a un ton oriental et son fils est plutôt moderne.» L’acteur culturel Guissé Pène d’emboucher la même trompette en soutenant que Thione Seck est un peu au-dessus de Waly Seck côté technique vocale. «Waly a beaucoup imité son père. On a l’impression au début, d’entendre Thione Seck. C’est le même timbre vocal. Mais la différence c’est au niveau des envolées. Thione a des envolées fluettes alors que Waly a des envolées plus basses et plus longues. Thione chante en mesure. Il a une oreille attentive sur les mesures et les pauses. C’est quelqu’un qui ne fausse pas les notes. Alors que de l’autre côté, Waly c’est beaucoup dans le live, aidé en cela par ses musiciens qui bouchent toutes les incohérences. »
Par ailleurs, Guissé Pène souligne que Thione Seck a beaucoup plus d’ouverture à l’international. Il a obtenu beaucoup de trophées avec son album «Orientissimo», renseigne-t-il, poursuivant que, «Seck-fils» fait de la musique pour les Sénégalais. Selon l’acteur culturel, si on veut être mondialement reconnu, il faut tâter les autres scènes, il faut partager de grandes scènes avec des artistes internationaux. «Des morceaux de Thione Seck par exemple ont été repris par de grands artistes internationaux comme Hélène Seguera. Alors que avec Waly, c’est l’inverse. C’est plutôt lui qui reprend», déclare Monsieur Pène. Tout compte fait, il dit être convaincu qu’on ne peut pas comparer 40 ans de carrière avec 10 ans d’activités. «Thione Seck a touché toutes les formes de musique : folklore avec du Xalam, musique hindou, Mbalax etc. Peut-être qu’avec le temps Waly prendra le dessus. Mais pour le moment, Waly bénéficie plus d’un espace de diffusion plus large avec tous les supports de diffusion en sa disposition. Or son papa a évolué, une bonne partie de sa carrière, dans l’analogie avec les cassettes », indique-t-il. Waly Seck semble aujourd’hui comprendre que pour être un ténor de la musique sénégalaise, il faudra bien la représenter à l’international. Il a un oeil de plus en plus rivé sur l’international. La preuve, il s’est essayé à la scène de Bercy qui a plus ou moins réussi et depuis quelques temps, il se produit régulièrement avec le jeune artiste malien Sidiki Diabaté.
Découvrez "Mbalit mi", le nouveau clip d'Abdou Guité Seck.
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Elimane H. KANE
DE L'IMPOSSIBILITÉ DE CHANGER LE MONDE SANS PRENDRE LE POUVOIR
Un livre agréable à la vue et au toucher. Un beau pamphlet facile à lire et captivant ! On sent bien qu’il s’agit là d’une touche nouvelle, une tentative audacieuse que seule la rage d’une jeunesse consciente et engagée peut permettre
Un livre mignon, agréable à la vue et au toucher. Un beau pamphlet facile à lire et captivant ! On sent bien, sans se renseigner sur la biographie des auteurs, qu’il s’agit là d’une touche nouvelle, une tentative audacieuse que seule la rage d’une jeunesse consciente et engagée peut permettre.
Ce petit livre d’une intense teneur a la substance d’une nouvelle quête qui rappelle le «petit prince» de Saint-Exupéry. C’est un appel à la ré-politisation de nos sociétés de laquelle, la jeunesse doit être l’actrice qui fera l’histoire. Une réinvention de la politique qui doit faire le départ d’une action politicienne dévoyée dont l’objectif n’est plus de rechercher le progrès économique et social juste et équitable et de rêver à un monde meilleur pour tous, mais plutôt de nourrir une logique prédatrice, au service du capitalisme sauvage, d’intérêts purement égotistes et d’ambitions très étriquées.
Les auteurs nous invitent à oser l’engagement, au-delà de la capacité d’indignation pour être les acteurs de transformation capables de décrypter nos défis et de se hisser à la hauteur des enjeux actuels de notre monde. Ils sont «onze petits nègres» de bon augure. Ils partagent avec nous leur mission découverte dans l’opacité du leurre de la fumée électorale.
Hamidou Anne montre une perspicacité dans l’analyse suffisamment pointue pour fixer les misères de l’action politique post–indépendance dont les protagonistes ont purement renoncé aux grand idéaux de libération pour se résoudre à des calculs au quotidien, mus par des avantages précaires et des stratégies d’accaparement du bien commun. Pour autant il refuse que cet état de fait puisse justifier le renoncement d’une certaine élite à s’engager en politique. Une désertion «coupable» qui laisserait un boulevard à la cupidité et autres pratiques d’accaparement du bien public au service d’intérêts particuliers et contre les intérêts du collectif.
Pour l’auteur, les stratégies de contournement que semblent adopter les jeunes à travers le blogging et l’entreprenariat ne les mettent guère à l’abri, tant que la puissance publique n’est pas réorientée vers la poursuite d’une vision ambitieuse, de «nouvelles utopies vectrices de véritables transformation». Il pense que c’est par l’engagement politique que nous pourrons arriver à rendre possible l’impossible, mais M. Anne ira certainement plus loin dans la réflexion car ma grande question demeure comment délier ce nœud gordien entre le désintérêt des jeunes pour la chose politique et les capacités du système en cause à se reproduire en maintenant des conditions favorables à ceux qui le maintiennent?
Entre un système public dissuasif capturé par les « démons aux multiples visages et textures » et le faible engagement de l’élite ; entre la faillite entretenue et la réponse préconisée, par quel bout de fil faudra-t-il prendre le nœud ?
Ndèye Aminata Dia semble s’y connaitre en matière de fil, la chute de son texte envisage une heureuse perspective à l’œuvre des tisserands de l’action politique alternative. Un retour vers la présentation des auteurs confirme qu’elle est entrepreneure, fondatrice d’une marque de vêtement. Mais elle est aussi spécialiste des finances et de la science politique. Certainement le socle de sa brillante autocritique de la génération « connectée » et « entreprenante », emportée par les mirages des grands soirs du néolibéralisme adoubés par la presse internationale « bling-bling ».
Erreur, vous dit-elle, ignorer la puissance de l’action politique au nom du « let’s do business » est une naïve perception de ce qui fait tourner le monde. Elle nous avertit sur les risques de la procrastination politique qui favorise l’effritement de l’idéologie politique de transformation. Elle préconise de redonner foi à la politique car, bien menée, elle est une œuvre pour l’humanité. Au lieu de s’en détourner, il faut rester debout et faire face aux pratiques dominantes, car elles ne sont guère éternelles, pas plus que les grandes civilisations qui ont dominé le monde et aujourd’hui ensevelies aux calandres grecques.
Faites la politique, car c’est un généreux geste d’amour, renchérit Youssou Owens NDIAYE. Une plume subtile qui invite au discernement entre la noblesse de l’action politique et les pratiques politiques déviantes. La politique, dans son essence, est un don de soi, un acte spirituel qui se matérialise par l’engagement désintéressé dans le seul but de « Servir » sa communauté et de faire face aux problèmes de son époque, notamment les inégalités. Youssou croit encore à la vertu de la politique, quand elle est menée par des acteurs exemplaires et il ne manque pas d’en énumérer certains modèles qui ont marqué notre histoire.
Tout en confirmant les analyses de ces co-auteurs sur la faillite de l’action politique et le découragement des jeunes à son égard, Il prône donc le remplacement des médiocres par les meilleurs ; ce qui ne pourra passer que par le renoncement à l’inaction des honnêtes gens et leur mobilisation collective pour vaincre l’injustice sociale et s’attaquer aux utopies profondes. M. Ndiaye justifie avec pertinence la nécessité d’une nouvelle élite politique, mais manque de faire des propositions incisives conséquentes au tableau sombre de son bilan.
Un tableau assombri par l’évaluation de la condition féminine faite ici par Tabara Korka Ndiaye qui fustige le traitement machiste réservé à la moitié de nous-mêmes, généralement reléguées à des postures subalternes pour la simple faute d’être femme ! Femmes des villes, femmes des champs, elles sont toutes victimes de la mentalité rétrograde et de l’injustice économique qui les maintiennent dans la précarité. Sans se priver de lister un certain nombre d’acquis dans la lutte pour l’autonomisation des femmes, Tabara appelle à l’insurrection politique par l’engagement, surtout des jeunes qui doivent prolonger le combat pour une société plus juste dans laquelle, hommes et femmes se tiennent les mains pour revisiter leur rapport au religieux et au bien commun. En critiquant le patriarcat dominant, Tabara n’est malheureusement pas allée plus loin dans l’analyse diachronique pour réhabiliter un fait culturel historique et redonner ses lettres de noblesses au rôle jadis tenu par les femmes dans nos sociétés, originellement matriarcales.
Ce n’est certainement pas un hasard que le texte suivant de Racine Assane Demba soit dédié à Cheikh Anta Diop, le chantre du bicaméralisme auquel il consacre tout un chapitre dans « fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire ». Une façon de rendre justice à notre histoire, mais surtout de célébrer un intellectuel et homme politique, un des précurseurs de la transformation culturelle et économique nécessaire au continent pour assumer sa présence dans le monde contemporain. Comme Gramsci, Racine aussi hait l’indifférence, car convaincu aussi qu’elle est pire que l’action des malfaisants.
A travers une forte densité dans les références, il consacre son texte aux sapeurs-pompiers de la justice, c'est-à-dire ceux qui s’engagent dans une action politique collective pour la justice. De façon percutante, ce texte agite des questions lancinantes comme le revenu minimum universel et fixe les défis de la justice sociale comme l’éducation, la santé, la protection sociale des plus vulnérables. Son auteur insiste sur la nécessité de s’engager en politique car, rester indifférent c’est être complice d’un chapelet de misères de la justice, notamment l’oppression des faibles et l’impunité des forts. Il faut donc s’engager en politique et jouer collectif.
Il est donc grand temps, selon Fanta Diallo, car il se fait tard ! Fredonnant les vers de Jacques Dutronc, la sociologue indexe le politicien-opportuniste qui désenchante les jeunes. Partant du constat de paradoxe générationnel qui fait qu’une vieille garde de politiciens s’accroche aux perchoirs alors qu’une masse de jeunes se retrouve exclue et dépitée par leur action, Fanta décline l’approche inclusive qui dot mobiliser les jeunes à partir de la base locale. Mise à part la référence que je trouve un peu incongrue à un message d’un ancien président qui, vingt ans durant, a contribué à faire de la politique qu’elle dénonce ce qu’elle est, ce texte est un puissant appel à l’engagement des jeunes par les valeurs et la conviction.
La conviction, il en faut beaucoup pour faire face à ces grands défis hérités de la déchéance mondiale, le combat universel pour l’écologie qui, selon Fary Ndao, est un problème politique auquel il faut apporter une solution politique. Il faut donc changer de système à un moment ou les décisions politiques vont dans le sens d’accélérer l’exploitation des ressources naturelles pour plus de croissance. Une nécessité de «décoloniser l’imaginaire» s’impose sur le plan du débat d’idées en remettant à l’endroit la préséance idéologique du discours pour le primat de l’écologie (logos) sur l’organisation inique de l’économie (nomos).
Cette tâche est davantage plus cruciale en Afrique dont les populations subissent plus que d’autres les conséquences des dégâts écologiques, sans en être les principaux responsables. Dans son observation des dynamiques en Afrique, Fary reconnait la politisation des jeunes qu’il invite cependant à un engagement plus incisif, en se transformant en acteurs politiques pour pouvoir s’«emparer démocratiquement des outils de décisions que la société met à leur disposition …» en vue d’opérer les changements nécessaires.
Fatima Zahra Sall nous ramène des grandes utopies à la réalité du champ politique. Elle nous replonge dans les limites objectives du système politique pris en otage par des « politiciens de métier » qui, au nom de stratagèmes comme la discipline de parti, obstruent toute liberté de pensée et d’action des jeunes à l’intérieur de ces appareils. Ce qui est assez démotivant pour les jeunes qui aspirent à un fonctionnement moderne et démocratique.
Evoquant les questions démographiques qui défient la structure de représentation au sein des partis politiques où les jeunes sont laissés-pour-compte ; ainsi que la faillite de l’engagement militant au profit de la quête de sinécures, elle trouve ici autant de défaillances que d’alibis pour que les jeunes aillent à l’assaut de cette forteresse politicienne que constituent les partis politiques. Une responsabilité urgente ! Tous responsables !
C’est l’entrée en matière de Mohamed Mbougar Sarr qui nous renvoie au degré zéro du pouvoir politique. L’auteur de « terre ceinte» est exigeant à la fois avec les dirigeants politiques qui, une fois au pouvoir, se transforment en tyrans, et avec les peuples d’Afrique qui les élisent avec un blanc-seing sans exiger la reddition des comptes. Dans ce texte, il invite le peuple à la barre dans le procès des dictateurs et va même jusqu’à prononcer la sentence qui condamne les peuples comme complices de l’irresponsabilité des politiques dans leurs expériences malheureuses.
Un dur dans le jugement qui va jusqu’à traiter de lâche ceux qui, par naïveté ou inconsciemment, se réfugient dans l’ «impasse morale » de l’apolitisme alors que, dit-il, nous avons tous les « mains sales » d’une manière ou d’une autre, même dans l’indifférence inconsciente ! Nous pouvons être d’accord avec l’auteur que pour assumer notre commune nécessité de vivre ensemble, chacun doit prendre sa responsabilité et jouer sa partition. Mais chacun peut aussi choisir la posture de son confort dans le politique quand la politique verse dans l’anomie ou la société de « ndoumbélane ».
Surtout, quelle que soit cette posture, nous sommes tous dans le politique ! Dans la quête vers plus d’humanité, on croise Abdoulaye Sène qui indique le chemin pouvant guider notre montée. L’Afrique meurtrie, pillée et blessée a besoin de soins. Elle ne peut trouver son soignant que parmi ses fils et ses médicaments dans sa propre pharmacopée. Sène préconise un leadership éclairé et des stratégies endogènes pour construire un discours optimiste au sortir d’un douloureux passé. Et pour y arriver, il faudra faire plus que s’indigner sur notre sort et noyer notre rage dans de l’agitation stérile, voire réactionnaire. Il faut se préparer à exercer le pouvoir.
Sous la lampe de Frantz Fanon, Il a ainsi découvert la mission de la jeunesse africaine qui est fondamentalement politique. Dans cette œuvre, l’humanisme est la meilleure boussole qui permet de se réconcilier avec tout le peuple et de considérer toutes les obédiences comme parties d’un tout qui doit s’accepter, se respecter et s’intégrer. En bouclant cette série de textes, Sène sauve en même temps le risque de tomber dans la péremption de l’ «activisme politique » que j’appréhende en filigrane le long de cette merveilleuse œuvre.
De la genèse à la dernière ligne de ce livre, on reconnait aux auteurs leur parti-pris pour l’engagement politique. Ils ne semblent pas convaincus de la possibilité de changer le monde sans prendre le pouvoir, comme le préconise ailleurs le sociologue John Holloway. Jeunes d’Afrique, politisez-vous ! Le sort en est jeté, il ne reste plus alors qu’à franchir le Rubicon !
Au début de toute chose, il y a la parole. A la fin les actions seront jugées ! Onze belles plumes pour écrire les onze belles lettres de requiem de la politique politicienne pour que vive un nouveau type d’engagement politique ! Pour la vraie cause, par la bonne voie, politisez-vous !
C’est parti pour une année de collaboration entre Youssou Ndour et la Royal Air Maroc.
La compagnie marocaine et le leader du Super Etoile vont signer ce vendredi à Paris un partenariat à plusieurs volets pour une durée d'un an renouvelable.
Une année au cours de laquelle Youssou Ndour et le RAM vont travailler dans bien des domaines. D’une part pour l’édition de 2017 du Grand Bal de Bercy prévu au mois de novembre prochain, la RAM sera le transporteur officiel. Aussi, la compagnie aérienne marocaine a désigné Youssou Ndour comme ambassadeur dans la diaspora pour contribuer à la promotion de l’entreprise.
Dans le cadre du même partenariat, le leader du Super Étoile animera une rencontre universitaire à Paris et une série de manifestations culturelles dont un grand concert dans une capitale africaine.
La RAM s'engage aussi à accompagner le festival Salam initié par Youssou Ndour et sa fondation.