SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 novembre 2024
People
Elimane H. KANE
DE L'IMPOSSIBILITÉ DE CHANGER LE MONDE SANS PRENDRE LE POUVOIR
Un livre agréable à la vue et au toucher. Un beau pamphlet facile à lire et captivant ! On sent bien qu’il s’agit là d’une touche nouvelle, une tentative audacieuse que seule la rage d’une jeunesse consciente et engagée peut permettre
Un livre mignon, agréable à la vue et au toucher. Un beau pamphlet facile à lire et captivant ! On sent bien, sans se renseigner sur la biographie des auteurs, qu’il s’agit là d’une touche nouvelle, une tentative audacieuse que seule la rage d’une jeunesse consciente et engagée peut permettre.
Ce petit livre d’une intense teneur a la substance d’une nouvelle quête qui rappelle le «petit prince» de Saint-Exupéry. C’est un appel à la ré-politisation de nos sociétés de laquelle, la jeunesse doit être l’actrice qui fera l’histoire. Une réinvention de la politique qui doit faire le départ d’une action politicienne dévoyée dont l’objectif n’est plus de rechercher le progrès économique et social juste et équitable et de rêver à un monde meilleur pour tous, mais plutôt de nourrir une logique prédatrice, au service du capitalisme sauvage, d’intérêts purement égotistes et d’ambitions très étriquées.
Les auteurs nous invitent à oser l’engagement, au-delà de la capacité d’indignation pour être les acteurs de transformation capables de décrypter nos défis et de se hisser à la hauteur des enjeux actuels de notre monde. Ils sont «onze petits nègres» de bon augure. Ils partagent avec nous leur mission découverte dans l’opacité du leurre de la fumée électorale.
Hamidou Anne montre une perspicacité dans l’analyse suffisamment pointue pour fixer les misères de l’action politique post–indépendance dont les protagonistes ont purement renoncé aux grand idéaux de libération pour se résoudre à des calculs au quotidien, mus par des avantages précaires et des stratégies d’accaparement du bien commun. Pour autant il refuse que cet état de fait puisse justifier le renoncement d’une certaine élite à s’engager en politique. Une désertion «coupable» qui laisserait un boulevard à la cupidité et autres pratiques d’accaparement du bien public au service d’intérêts particuliers et contre les intérêts du collectif.
Pour l’auteur, les stratégies de contournement que semblent adopter les jeunes à travers le blogging et l’entreprenariat ne les mettent guère à l’abri, tant que la puissance publique n’est pas réorientée vers la poursuite d’une vision ambitieuse, de «nouvelles utopies vectrices de véritables transformation». Il pense que c’est par l’engagement politique que nous pourrons arriver à rendre possible l’impossible, mais M. Anne ira certainement plus loin dans la réflexion car ma grande question demeure comment délier ce nœud gordien entre le désintérêt des jeunes pour la chose politique et les capacités du système en cause à se reproduire en maintenant des conditions favorables à ceux qui le maintiennent?
Entre un système public dissuasif capturé par les « démons aux multiples visages et textures » et le faible engagement de l’élite ; entre la faillite entretenue et la réponse préconisée, par quel bout de fil faudra-t-il prendre le nœud ?
Ndèye Aminata Dia semble s’y connaitre en matière de fil, la chute de son texte envisage une heureuse perspective à l’œuvre des tisserands de l’action politique alternative. Un retour vers la présentation des auteurs confirme qu’elle est entrepreneure, fondatrice d’une marque de vêtement. Mais elle est aussi spécialiste des finances et de la science politique. Certainement le socle de sa brillante autocritique de la génération « connectée » et « entreprenante », emportée par les mirages des grands soirs du néolibéralisme adoubés par la presse internationale « bling-bling ».
Erreur, vous dit-elle, ignorer la puissance de l’action politique au nom du « let’s do business » est une naïve perception de ce qui fait tourner le monde. Elle nous avertit sur les risques de la procrastination politique qui favorise l’effritement de l’idéologie politique de transformation. Elle préconise de redonner foi à la politique car, bien menée, elle est une œuvre pour l’humanité. Au lieu de s’en détourner, il faut rester debout et faire face aux pratiques dominantes, car elles ne sont guère éternelles, pas plus que les grandes civilisations qui ont dominé le monde et aujourd’hui ensevelies aux calandres grecques.
Faites la politique, car c’est un généreux geste d’amour, renchérit Youssou Owens NDIAYE. Une plume subtile qui invite au discernement entre la noblesse de l’action politique et les pratiques politiques déviantes. La politique, dans son essence, est un don de soi, un acte spirituel qui se matérialise par l’engagement désintéressé dans le seul but de « Servir » sa communauté et de faire face aux problèmes de son époque, notamment les inégalités. Youssou croit encore à la vertu de la politique, quand elle est menée par des acteurs exemplaires et il ne manque pas d’en énumérer certains modèles qui ont marqué notre histoire.
Tout en confirmant les analyses de ces co-auteurs sur la faillite de l’action politique et le découragement des jeunes à son égard, Il prône donc le remplacement des médiocres par les meilleurs ; ce qui ne pourra passer que par le renoncement à l’inaction des honnêtes gens et leur mobilisation collective pour vaincre l’injustice sociale et s’attaquer aux utopies profondes. M. Ndiaye justifie avec pertinence la nécessité d’une nouvelle élite politique, mais manque de faire des propositions incisives conséquentes au tableau sombre de son bilan.
Un tableau assombri par l’évaluation de la condition féminine faite ici par Tabara Korka Ndiaye qui fustige le traitement machiste réservé à la moitié de nous-mêmes, généralement reléguées à des postures subalternes pour la simple faute d’être femme ! Femmes des villes, femmes des champs, elles sont toutes victimes de la mentalité rétrograde et de l’injustice économique qui les maintiennent dans la précarité. Sans se priver de lister un certain nombre d’acquis dans la lutte pour l’autonomisation des femmes, Tabara appelle à l’insurrection politique par l’engagement, surtout des jeunes qui doivent prolonger le combat pour une société plus juste dans laquelle, hommes et femmes se tiennent les mains pour revisiter leur rapport au religieux et au bien commun. En critiquant le patriarcat dominant, Tabara n’est malheureusement pas allée plus loin dans l’analyse diachronique pour réhabiliter un fait culturel historique et redonner ses lettres de noblesses au rôle jadis tenu par les femmes dans nos sociétés, originellement matriarcales.
Ce n’est certainement pas un hasard que le texte suivant de Racine Assane Demba soit dédié à Cheikh Anta Diop, le chantre du bicaméralisme auquel il consacre tout un chapitre dans « fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire ». Une façon de rendre justice à notre histoire, mais surtout de célébrer un intellectuel et homme politique, un des précurseurs de la transformation culturelle et économique nécessaire au continent pour assumer sa présence dans le monde contemporain. Comme Gramsci, Racine aussi hait l’indifférence, car convaincu aussi qu’elle est pire que l’action des malfaisants.
A travers une forte densité dans les références, il consacre son texte aux sapeurs-pompiers de la justice, c'est-à-dire ceux qui s’engagent dans une action politique collective pour la justice. De façon percutante, ce texte agite des questions lancinantes comme le revenu minimum universel et fixe les défis de la justice sociale comme l’éducation, la santé, la protection sociale des plus vulnérables. Son auteur insiste sur la nécessité de s’engager en politique car, rester indifférent c’est être complice d’un chapelet de misères de la justice, notamment l’oppression des faibles et l’impunité des forts. Il faut donc s’engager en politique et jouer collectif.
Il est donc grand temps, selon Fanta Diallo, car il se fait tard ! Fredonnant les vers de Jacques Dutronc, la sociologue indexe le politicien-opportuniste qui désenchante les jeunes. Partant du constat de paradoxe générationnel qui fait qu’une vieille garde de politiciens s’accroche aux perchoirs alors qu’une masse de jeunes se retrouve exclue et dépitée par leur action, Fanta décline l’approche inclusive qui dot mobiliser les jeunes à partir de la base locale. Mise à part la référence que je trouve un peu incongrue à un message d’un ancien président qui, vingt ans durant, a contribué à faire de la politique qu’elle dénonce ce qu’elle est, ce texte est un puissant appel à l’engagement des jeunes par les valeurs et la conviction.
La conviction, il en faut beaucoup pour faire face à ces grands défis hérités de la déchéance mondiale, le combat universel pour l’écologie qui, selon Fary Ndao, est un problème politique auquel il faut apporter une solution politique. Il faut donc changer de système à un moment ou les décisions politiques vont dans le sens d’accélérer l’exploitation des ressources naturelles pour plus de croissance. Une nécessité de «décoloniser l’imaginaire» s’impose sur le plan du débat d’idées en remettant à l’endroit la préséance idéologique du discours pour le primat de l’écologie (logos) sur l’organisation inique de l’économie (nomos).
Cette tâche est davantage plus cruciale en Afrique dont les populations subissent plus que d’autres les conséquences des dégâts écologiques, sans en être les principaux responsables. Dans son observation des dynamiques en Afrique, Fary reconnait la politisation des jeunes qu’il invite cependant à un engagement plus incisif, en se transformant en acteurs politiques pour pouvoir s’«emparer démocratiquement des outils de décisions que la société met à leur disposition …» en vue d’opérer les changements nécessaires.
Fatima Zahra Sall nous ramène des grandes utopies à la réalité du champ politique. Elle nous replonge dans les limites objectives du système politique pris en otage par des « politiciens de métier » qui, au nom de stratagèmes comme la discipline de parti, obstruent toute liberté de pensée et d’action des jeunes à l’intérieur de ces appareils. Ce qui est assez démotivant pour les jeunes qui aspirent à un fonctionnement moderne et démocratique.
Evoquant les questions démographiques qui défient la structure de représentation au sein des partis politiques où les jeunes sont laissés-pour-compte ; ainsi que la faillite de l’engagement militant au profit de la quête de sinécures, elle trouve ici autant de défaillances que d’alibis pour que les jeunes aillent à l’assaut de cette forteresse politicienne que constituent les partis politiques. Une responsabilité urgente ! Tous responsables !
C’est l’entrée en matière de Mohamed Mbougar Sarr qui nous renvoie au degré zéro du pouvoir politique. L’auteur de « terre ceinte» est exigeant à la fois avec les dirigeants politiques qui, une fois au pouvoir, se transforment en tyrans, et avec les peuples d’Afrique qui les élisent avec un blanc-seing sans exiger la reddition des comptes. Dans ce texte, il invite le peuple à la barre dans le procès des dictateurs et va même jusqu’à prononcer la sentence qui condamne les peuples comme complices de l’irresponsabilité des politiques dans leurs expériences malheureuses.
Un dur dans le jugement qui va jusqu’à traiter de lâche ceux qui, par naïveté ou inconsciemment, se réfugient dans l’ «impasse morale » de l’apolitisme alors que, dit-il, nous avons tous les « mains sales » d’une manière ou d’une autre, même dans l’indifférence inconsciente ! Nous pouvons être d’accord avec l’auteur que pour assumer notre commune nécessité de vivre ensemble, chacun doit prendre sa responsabilité et jouer sa partition. Mais chacun peut aussi choisir la posture de son confort dans le politique quand la politique verse dans l’anomie ou la société de « ndoumbélane ».
Surtout, quelle que soit cette posture, nous sommes tous dans le politique ! Dans la quête vers plus d’humanité, on croise Abdoulaye Sène qui indique le chemin pouvant guider notre montée. L’Afrique meurtrie, pillée et blessée a besoin de soins. Elle ne peut trouver son soignant que parmi ses fils et ses médicaments dans sa propre pharmacopée. Sène préconise un leadership éclairé et des stratégies endogènes pour construire un discours optimiste au sortir d’un douloureux passé. Et pour y arriver, il faudra faire plus que s’indigner sur notre sort et noyer notre rage dans de l’agitation stérile, voire réactionnaire. Il faut se préparer à exercer le pouvoir.
Sous la lampe de Frantz Fanon, Il a ainsi découvert la mission de la jeunesse africaine qui est fondamentalement politique. Dans cette œuvre, l’humanisme est la meilleure boussole qui permet de se réconcilier avec tout le peuple et de considérer toutes les obédiences comme parties d’un tout qui doit s’accepter, se respecter et s’intégrer. En bouclant cette série de textes, Sène sauve en même temps le risque de tomber dans la péremption de l’ «activisme politique » que j’appréhende en filigrane le long de cette merveilleuse œuvre.
De la genèse à la dernière ligne de ce livre, on reconnait aux auteurs leur parti-pris pour l’engagement politique. Ils ne semblent pas convaincus de la possibilité de changer le monde sans prendre le pouvoir, comme le préconise ailleurs le sociologue John Holloway. Jeunes d’Afrique, politisez-vous ! Le sort en est jeté, il ne reste plus alors qu’à franchir le Rubicon !
Au début de toute chose, il y a la parole. A la fin les actions seront jugées ! Onze belles plumes pour écrire les onze belles lettres de requiem de la politique politicienne pour que vive un nouveau type d’engagement politique ! Pour la vraie cause, par la bonne voie, politisez-vous !
C’est parti pour une année de collaboration entre Youssou Ndour et la Royal Air Maroc.
La compagnie marocaine et le leader du Super Etoile vont signer ce vendredi à Paris un partenariat à plusieurs volets pour une durée d'un an renouvelable.
Une année au cours de laquelle Youssou Ndour et le RAM vont travailler dans bien des domaines. D’une part pour l’édition de 2017 du Grand Bal de Bercy prévu au mois de novembre prochain, la RAM sera le transporteur officiel. Aussi, la compagnie aérienne marocaine a désigné Youssou Ndour comme ambassadeur dans la diaspora pour contribuer à la promotion de l’entreprise.
Dans le cadre du même partenariat, le leader du Super Étoile animera une rencontre universitaire à Paris et une série de manifestations culturelles dont un grand concert dans une capitale africaine.
La RAM s'engage aussi à accompagner le festival Salam initié par Youssou Ndour et sa fondation.
Le mois de juillet 1987 a été marqué par la cérémonie de remise de diplômes à trente polytechniciens, présidée par le chef de l’Etat Abdou Diouf. une manifestation marquée aussi par la consécration de Maimouna Ndoye Seck actuelle ministre du tourisme et des transports aériens qui a fini major de la 10ième promotion de l’Ecole Polytechnique de thiès. Ainsi, elle devient la première sénégalaise polytechnicienne ouvrant ainsi la voie aux femmes au métier d’ingénieur.
Le président Abdou Diouf a remis, samedi 11 juillet 1987, à trente nouveaux polytechniciens leurs diplômes de fin d’études. Une cérémonie empreinte d’une solennité militaire. A l’Ecole polytechnique, c’est la moule militaire qui est utilisée pour former de nombreux ingénieurs de conception devant baliser le chemin vers le vrai développement. L’événement marquant de cette manifestation a été la consécration de Maïmouna Ndoye Seck première sénégalaise polytechnicienne. L’actuelle ministre du Tourisme et des Transports aériens est sortie major de cette 10e promotion de polytechniciens portant le nom de feu Alioune Diop, ancien ingénieur à l’usine Icotaf, issu de la 8e promotion. Maïmouna Ndoye Seck, à l’époque, âgée de 25 ans considère son succès universitaire comme un défi relevé pour la femme sénégalaise. « J’ai fait le concours de l’Ecole Polytechnique de Thiès, car je trouvais anormal que les Sénégalaises ne puissent pas devenir des ingénieurs de conception » a-t-elle affirmé.
D’ailleurs, cette dame ingénieur spécialisée en génie mécanique est heureuse d’ouvrir la voie à ses soeurs. Six (6 autres) femmes ont suivi ses traces à l’Ept de Thiès pour en sortir en 1988. Cette 10ième promotion comptait 30 polytechniciens parmi lesquels 12 ingénieurs de Génie civil tous sénégalais et dix-huit ingénieurs mécaniques dont trois Zaïrois et un Burkinabé. « Prenant la parole, le Président Abdou Diouf a demandé aux polytechniciens de s’impliquer davantage dans les grands projets de développement de notre pays et d’accorder une place privilégiée au projet ‘’Canal du Cayor’’ dans leurs travaux de recherches. Abdou Diouf a aussi indiqué la nécessité de compter sur nous-mêmes pour résoudre nos problèmes quotidiens », précise l’actuelle ministre. Et d’ajouter : « L’ancien chef de l’Etat avait aussi invité les organisations non gouvernementales à s’approcher de l’Ept pour mieux utiliser ce potentiel humain et matériel ». Aujourd’hui, Maimouna Ndoye Seck a fait ses preuves dans le domaine de l’Ingénierie avec comme consécrations : le portefeuille du ministère de l’Energie d’abord, puis celui des Transports aériens. Celle qui a ouvert la voie aux femmes polytechniciennes, s’investit de plus en plus en politique pour le compte du régime actuel.
En cette fin du mois d’août, Xuman et Keïti les talentueux auteurs du Journal Rappé nous entraînent dans les airs avec la relance d’Air Sénégal, réagissent en direct de Ouagadougou à l’attentat terroriste qui a ensanglanté le coeur de la capitale burkinabè, et délivrent leur commentaire ironique sur l’intervention du Président français Emmanuel Macron à propos de la natalité africaine...
L’affaire du mannequin Maty Mbodj retrouvé mort d’overdose en juillet 2015 revient aujourd’hui à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. A moins d’un nouveau renvoi, Abdoulaye Chaya Cavin Diagne et ses coprévenus seront aujourd’hui jugés pour les délits d’association de malfaiteurs, homicide involontaire, modification de l’état des lieux d’un délit ou crime, non-assistance à personne en danger et facilitation à autrui de l’usage illégale de drogue à haut risque.
Diakhou Fall Diagne, mère de Maty Mbodji, s’est constituée partie civile. Ce procès intervient quelques mois après celui des deux Nigérians accusés d’être les fournisseurs de drogue du mannequin. Il s’agit de Godewine Okéchukou Okoko et d’Uduko Ebubu condamné à deux ans ferme pour offre et cession de drogue. En effet, le duo a été arrêté dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la mort du mannequin. Au cours de leurs investigations, les éléments de la Sûreté urbaine ont reçu l’information selon laquelle la défunte s’approvisionnait auprès de ressortissants nigérians établi à Nord-Foire. Exploitant avec minutie ce renseignement, les policiers ont procédé à une opération d’infiltration qui a permis d’interpeller les deux suspects dans la nuit du 20 au 21 septembre 2015.
D’après l’enquête de police, ils étaient en train de livrer de la cocaïne à des clients qui, malheureusement, ont réussi à s’enfuir. Au cours de la fouille, Okoko a été retrouvé détenteur de 2,5 g de cocaïne ainsi que de l’argent d’un montant de 99 000 F CFA. Quant à Ebube, il possédait 2 grammes de cocaïne qu’il tentait de fournir ainsi que la somme de 12 000 F CFA. Cependant, lors de leur procès tenu en avril dernier, ils avaient nié tout lien avec la défunte Maty Mbodj.
VIDEO
LOVING YOU DE WALLY SECK
Le fils de Thione Ballago Seck sort un nouveau clip en ode à l'amour
Wally Ballago Seck a sorti un nouveau clip, toujours dans le registre de l'amour.
Voir vidéo.
Par Khadim Ndiaye
POURQUOI HAMIDOU DIA A TORT
M. Dia ayant signé son texte avec le titre de "Professeur", son grand tort c'est d'avoir reproduit le sens commun sous un discours savant. Ce que la rigueur scientifique interdit pourtant.
Du fait de tout le brouhaha causé par la sortie malheureuse de l'intellectuel Hamidou Dia (qui a tout à fait tort sur le plan du savoir), nous avons oublié de célébrer la journée d'hommage rendu avant-hier au plus Wolof des Peuls d'ascendance, Cheikh Moussa Ka (voir photo), le plus grand poète en langue wolof. C'est une de mes grandes idoles. J'en ai beaucoup hein ! La seule idole qui a baissé en estime, c'est mon doyen Ibrahima Sene. Il faut qu'il retrouve vite sa verve d'antan.
ll est symbolique que ce jour d'hommage rendu à cet immense poète tombe en plein débat que certains voudraient "empoisonner". Cheikh Moussa Ka est une des belles réponses à donner à ceux qui veulent déstabiliser la cohésion sociale au Sénégal au nom d'intérêts politiciens.
Dans son ouvrage, "Le Sénégal : les ethnies et la nation", publié en 1994, le professeur Makhtar Diouf nous disait que "Les clivages ethniques, qui sont d'un côté source d’enrichissement culturel, tendent malheureusement d’un autre côté à freiner le processus de développement, lorsqu’ils débouchent sur des situations conflictuelles. Et, c’est hélas souvent le cas, parce que de toutes les formes de différenciation sociale (ethnie, classe, caste…) l’ethnicité est la plus facile à manipuler; ce dont ne se privent pas certains politiciens ambitieux. Sinon, les revendications de séparatisme ethnique ne sont jamais le fait spontané des populations."
M. Hamidou Dia ayant signé son texte avec le titre de "Professeur", son grand tort c'est d'avoir reproduit le sens commun sous un discours savant. Ce que la rigueur scientifique interdit pourtant.
Le sens commun reproduit par Hamidou Dia dit que le Wolof est "ethnocentrique" et s'en arrête à ce constat. La science, elle, nous dit que l'ethnocentrisme est une réalité universelle. Chaque culture prétend qu'elle est la meilleure; qu'aucune n'est assez bonne pour rivaliser avec la sienne. C'est ce que nous dit l'anthropologue William Graham Sumner qui a créé le concept d'ethnocentrisme. Selon lui, chaque groupe se prend comme point de référence ultime. C’est même une nécessité car quand des communautés vivent ensemble sur un même territoire, il faut qu’elles s’évaluent, se jugent, aient des perceptions les unes sur les autres. On affirme que l'identité elle-même se crée chez un groupe en se définissant par rapport à d'autres groupes.
C'est ce que nous disait aussi Claude Lévi-Strauss en indiquant que l’ethnocentrisme est une vision propre à toute société parce qu'elle donne confiance et fierté à un groupe.
Là où l'ethnocentrisme peut être dangereux, c'est quand il conduit à une déshumanisation voire à des meurtres de groupes.
Le sieur DIA ignore ou feint d'ignorer tout cela. Là où le Wolof dit "Sama Pël bi" (Mon Peul), "Sama Naar bi" (Mon maure), le Peul dit "Jolfam" (Mon Wolof), "Cappaatam" (Mon Maure).
Hier, Alassane Kitane, dans une belle réplique à DIA, nous rappelait que les Sérères appellent les wolofs péjorativement sous le vocable de "Ô paal". Qu'un Sérère se croit le plus digne ("ô sérère kâ djégua djom" ("Un sérère est toujours digne"). Le "Mandingue s’enorgueillit d’être le "Mandingka bâ" (le grand Mandingue) et appelle les autres "Wolof ndingo" (Le petit Wolof)", etc.
Ça c'est ce que le SAVOIR nous révèle, au delà du SENS COMMUN.
À ce titre, il faut signaler l’honnêteté intellectuelle de notre ami Mohamed Coulibaly (wàllaay un vrai anthropologue!) qui écrivait hier que "toutes les ethnies, toutes les races sont ethnocentristes : c’est une loi presque naturelle de la culture humaine. Ma culture est toujours la meilleure, ma race est toujours immaculée, ma religion est la vérité de toutes les religions, mes frères sont toujours plus vertueux que les autres...Chez moi on trouve aussi les équivalents de "sama nar", sama malien, sama peul, sama etc. Chaque groupe a sa vision égocentrique du monde et son vocabulaire pour désigner les autres. Reprocher cela aux walaf c'est feindre ignorer ce qui se dit dans les autres groupes".
Certains de mes parents peuls croient même que la sourate Baqara (La Vache) du Coran a été révélée en l'honneur des Peuls. Je vois déjà des Sérères qui ne seront pas d'accord avec ça. Babacar Faye, qu'en penses-tu?
Il ne devrait pas y avoir de problème qu'un groupe se déclare le meilleur. Tant que ça reste du domaine de la perception, tant que cela donne de la confiance. L'ethnocentrisme est mauvais quand il conduit au dédain et au crime.
C'est d'ailleurs dans ce cadre des perceptions qu'il faut replacer le terme "làkkat" (celui qui parle une autre langue que le wolof) que M. DIA définit ABUSIVEMENT par le terme "barbare". Le terme "làkkat" dénote seulement une volonté de distinguer deux groupes : le groupe de référence (qui parle) et les groupes périphériques (qui l'entourent). Les chercheurs Ibrahima Thiaw et #IbrahimaSarr qui ont travaillé sur la question, rappellent les notions d'ENDOPERCEPTON (comment un groupe se perçoit) et d'EXOPERCEPTION (comment des identités voisines se perçoivent). Ces notions importantes sur lesquelles des chercheurs tels que le Pr Mamadou Diouf ont travaillé, renseignent sur les perceptions de groupes existant dans chaque pays.
D'ailleurs, à propos de perception et de préjugés, il faut rappeler à Hamidou DIA que les Français disent que leur langue est la plus CLAIRE; que les autres langues sont OBSCURES. Un certain Comte de Rivarol prétendait que "Tout ce qui n'est pas clair n'est pas français". Rivarol a été repris d'ailleurs par Senghor qui le confirme. Pourtant cela ne dérange pas M. DIA qui aime bien le français et ne semble voir que le wolof.
Nous retrouvons cette même situation en Amérique. Sous prétexte que les noirs esclaves parlaient une langue déconcertante pour les Blancs, ceux-ci leur lançaient l'expression raciste : "Speak White" ("Parlez comme les Blancs"). La même expression était aussi opposée aux Québécois blancs, considérés comme des "nègres blancs" (white niggers) par les Canadiens anglophones, sidérés par le fait qu'ils ne parlent pas comme eux la langue anglaise.
Dans leur Encyclopédie ou Dictionnaire raisonnée des Sciences des Arts et des Métiers du XVIIIe siècle, les Français Diderot et D'Alembert, sur l'article "Le nègre sujet de l'esclavage", écrivaient, parlant des Sénégalais (nous tous quoi!), que "leur langue est difficile à prononcer, la plupart des sons sortant de la bouche avec effort."
Dans son texte, M. DIA prétend que les Wolofs en disant "Weeru wolof" (La lune wolof) et "Yere wolof" (habit wolof), s'approprient tout ce qui est bien et méprisent les autres.
M. DIA, ignore-t-il que le terme "wolof" peut même, au delà du groupe wolof, désigner tous les Noirs? Je prends à témoin le poète Cheikh Moussa Ka, l’orfèvre de la langue wolof, auquel je veux rendre hommage dans ce post.
Le chercheur de l'université de Dakar, Saliou Ndiaye, dans un article de 2014 consacré à l'étude d'un poème (Taxmiis) de Cheikh Moussa Ka et publié dans la revue Éthiopiques, nous dit de bien faire "attention aux deux emplois du mot "walaf"" chez Moussa Ka.
Cheikh Moussa Ka écrit : "Dogonak melow seex Bamba baaxug walaf du feeñ". Saliou Ndiaye traduit ce vers par "Si ce n’était pas ces vertus incarnées par Seex Bamba la culture noire serait inconnue".
Analysant d'autres parties du texte du poète, le chercheur en arrive à la conclusion que "L’expression « ay walaf » que l’on peut rendre littéralement par « des Walaf » (au pluriel) met en avant l’usage de la langue dans une forme d’expression donnée. Autrement dit, ses détracteurs lui reprochent d’utiliser le wolof dans la composition écrite. Et il ne s’y trompe pas, car il a compris qu’ils sont animés par un complexe d’infériorité qu’ils nourrissent vis-à-vis de l’arabe en tant que langue ou en tant qu’individu. Or lui, grâce à son maître walaf, il s’est libéré de ce carcan assimilateur et veut aider ces « vertueux » à en faire autant. En effet, le deuxième emploi de Walaf (au refrain) renvoie, à travers la personne de son maître, au Noir. Il ne faut pas perdre de vue que dans cette langue, par opposition au Blanc, le Walaf est aussi utilisé pour désigner le Noir dans ses us et pratiques, en un mot, dans sa culture"
"Yere wolof" s'oppose tout simplement à "Yere Tubaab" (habit de Blancs). Wolof désigne ici "Noir" comme le terme "Tuubab", au delà du français blanc, désigne tous les Blancs.
Enfin, Hamidou Dia écrit dans son texte que les Wolof disent que "la vérité est Ndiaye donc wolof". Dire cela c'est ignorer l'onomastique sénégalaise et la formation des communautés à travers le temps. Cheikh Anta Diop nous rappelait déjà dans un article de 1948 titré "Essai de linguistique ouolove", paru dans la revue Présence Africaine, que les noms NDIAYE et DIOP qu'on croit wolofs ne le sont pas en réalité. Que ceux qu'on désigne du terme de "Wolofs" sont en réalité des héritiers d'un métissage de plusieurs groupes : Sérères, Toucouleurs, Socés, Soninkés, etc. Qu'il n'existe pas de nom totémique chez ceux qu'on appelle communément "Wolofs". Les noms qu'ils portent appartiennent en réalité à d'autres groupes. Voilà pourquoi dans une certaine mesure, on peut comprendre ceux qui disent que le Wolof est un MYTHE.
Une des meilleures réponses servies à Hamidou DA à ce propos nous vient de notre ami Aliou Adam Ndiaye qui nous rappelle qu'il porte fièrement le nom "NDIAYE" mais qu'il est Hal Pulaar des deux côtés (paternel et maternel).
Hamidou DIA qui agit en "intellectuel communautaire", semble vouloir se construire un ennemi "ethnique". De plus, il confine le président de la République (le président de tous en principe) dans une appartenance ethnique en parlant de lui comme d'un "Hal pulaar bon teint".
Au moment où en Amérique certains insistent sur le "Whitism" du président Trump, il nous faut scruter à la loupe cette "pulaarbonteinisation" d'un président de la République que certains soutiennent. Il nous faut en analyser les présupposés.
PS : Pour ne pas être long, je vais m'en arrêter à ces remarques en promettant de revenir prochainement sur des considérations sur la langue wolof et son caractère véhiculaire.
Avec mon ami Aboubakr Tandia, nous avons promis de discuter de ces questions régulièrement ici et même d'ouvrir un débat public afin de diffuser plus largement à travers quelques radios ces questions importantes. Ce serait une bonne façon de diffuser certains travaux universitaires confinés dans des bibliothèques spécialisées.
Tout ça ne serait pas inutile, je crois. Nous invitons tous les amis intéressés par ces questions à nous rejoindre."
Par Serigne Saliou Guèye
HARO SUR UN COMMUNAUTARISME MASQUÉ !
Hamidou Dia, infatué de son statut de conseiller de sa Majesté et imbu de son pseudo-savoir funeste, fait partie de cette race d’imposteurs intellectuels enivrés par les voluptés du pouvoir. Je trouve que c'est gravissime...
J’ai lu avec stupéfaction le texte du Professeur Dia «Ethnicisme, vous avez dit ethnicisme ?», et j’ai même dû le lire à moult reprises afin de bien en comprendre le sens et la logique. Heureusement, après discussions avec plusieurs personnes lucides ayant lu son texte, je suis rassuré de savoir que tous partagent mon opinion : Dia est en complet déphasage avec les réalités séculaires du Sénégal qui nous moulent tous dans le même tissu social.
Hamidou Dia, infatué de son statut de conseiller de sa Majesté et imbu de son pseudo-savoir funeste, fait partie de cette race d’imposteurs intellectuels enivrés par les voluptés du pouvoir. Je trouve que c'est gravissime pour quelqu’un considéré toujours comme une référence du gratin intellectuel sénégalais de pondre un texte où il revendique son appartenance à un groupe dans un pays où les pères fondateurs (politiques comme religieux) de la Nation ont transcendé les clivages ethniques, religieuses, vaincu les particularismes et inoculé en nous le sentiment du vivre-ensemble.
Son contorsionnisme interlope le transbahute de régime en régime. Et pour assurer sa subsistance voire son existence auprès du Prince, l’intellectuel déchu n’hésite pas à exhumer les vieilles lunes de l’ethnicisme qui n'ont jamais prospéré chez nous Badiaranké, Baïnouk, Balante, Bambara, Bandial, Bassari, Bayot, Bédik, Coniaguis, Diakhankés Diola, Jalonké, Karone, Khassonké, Laobé, Lébou, Libanais, Malinké, Mancagne, Mandingue, Manjaque, Maures, Peul, Sérère, Soninké, Toucouleur, Wolof.
Dia ne peut pas flétrir le wolofo-centrisme et promouvoir concomitamment le pularo-centrisme avec le concept ethniste du "neddo ko bandum". Au Sénégal, nous n'avons pas de cartes d'identité ethnique mais nationale. Mais quand la politique du ventre domine l’intellect, le discours ethniste devient une rhétorique bon marché, construite sur des poncifs scissionnistes et des considérations pseudo-idéologiques.
Depuis qu’il s’est accointé avec les pouvoirs, Dia est devenu le symbole de la constance dans l’inconsistance des idées, d’un dogmatisme paralysant et des prises de position obséquieuses.
Mais mettons cette sortie malheureuse de Dia sur le compte des lubies d’un barde vieillissant et de l’imbécillité d’un caudataire dont le seul moyen de subsistance voire d’existence auprès du Prince est de jouer avec le feu de l’ethnicisme.
UN BON PARLEUR, N'EST PAS FORCÉMENT UN BON ORATEUR
Cheikh Omar Diallo; "L'École africaine d’art oratoire a une ambition forte pour la sous-région d’abord et l’Afrique ensuite"
Cheikh Omar Diallo a lancé au mois de juillet l'École africaine d'art oratoire (EAO), une structure qui a pour vocation de former les décideurs africains à la prise de parole en public. Cet ancien conseiller de l'ex-président Abdoualye Wade a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Fondée et dirigée par le Dr Cheikh Diallo, l’École africaine d’art oratoire (EAO) a ouvert ses portes en juillet dernier à Dakar. À vocation panafricaine et spécialisée dans l’art de la prise de parole en public, elle propose des ateliers et séminaires exclusivement destinés aux leaders, managers, et chefs d’entreprises publiques et privées africains.
L’EAO propose ses formations intensives, spécialisations et formations sur mesure aussi bien au Sénégal que dans la zone francophone, en partenariat avec le Groupe Institut Africain de Management (IAM) dirigé par Moustapha Guirassy, ancien ministre de la Communication du Sénégal sous la présidence d’Abdoulaye Wade.
Jeune Afrique : Pourquoi une école d’art oratoire ?
Cheikh Diallo : Je suis parti d’un constat dont j’ai tiré plusieurs enseignements majeurs. Combien de marchés publics ou de contrats en or ont été perdus par des managers africains à cause d’une mauvaise technique de présentation de projets ? Combien d’hommes politiques ont lamentablement échoué alors qu’ils étaient porteurs d’ambitieux programmes ? Combien de destins brisés dans une entreprise publique ou privée à cause d’une mauvaise prise de parole en public ou parce que l’orateur n’imprime pas assez dans l’opinion ?
Nous sommes généralement de beaux parleurs mais pas de bons orateurs
Regardons autour de nous en Afrique francophone. Nous sommes généralement de beaux parleurs mais pas de bons orateurs. Le beau-parleur enveloppe sa pensée sans forcément la dire. À ses yeux, dire, c’est faire. Tant que ce speech est circonscrit dans la sphère privée, ça passe. Mais dans la sphère publique, ça devient sérieux. Le discours d’un bon orateur doit avoir un impact direct et un effet immédiat sur l’auditoire. Parce qu’un projet mal expliqué, est un projet mort.
À ce niveau, l’objectif de performance est de réussir sa prise de parole en public, de convaincre son auditoire et d’emporter définitivement l’adhésion. Et là, ça devient de l’art. Dans notre monde de vitesse digitale, d’exigence et de compétitivité, la prise de parole en public a fini de se professionnaliser avec sa boîte à outils conceptuelle, ses codes et des techniques. D’où la création de cette école, la première du genre en Afrique francophone.
Quels profils ciblez-vous ?
Bien qu’installée à Dakar, l’EAO a une ambition forte pour la sous-région d’abord et l’Afrique ensuite. Les techniques et outils de la prise de parole en public que nous essayons de transmettre sont orientés vers les décideurs africains, les porteurs de projets et d’ambitions. Sur nos listes d’inscription, vous trouverez des banquiers, des cadres de la téléphonie mobile, des notaires, des politiques, des députés, des chefs d’entreprise, etc. Les étudiants ne sont pas admis. Sauf à titre dérogatoire ou exceptionnel.
À quelles situations de la vie d’entreprise vos enseignements s’appliquent-ils ?
Dès que vous entrez sur scène, votre parole ne vous appartient plus, elle est destinée au grand public. C’est pourquoi nos centres d’intérêt pédagogique vont du simple pitch lors d’une réunion d’entreprise au discours prononcé dans un meeting politique, en passant par le speech au cours une télé-conférence entre opérateurs économiques, par exemple.
Quels sont vos ateliers-phares ?
L’EAO est organisée autour de cinq ateliers : Technique vocales (Parole), Pratiques oratoires (Discours), Training & Media-Training (Image), Techniques de présentation des projets (Présentation) et enfin Leadership & Développement personnel. Chaque atelier est dirigé par un grand-maître et secondé par un maître. Nous avons une dizaine de formateurs et praticiens expérimentés : des professeurs de théâtre, d’art oratoire, des spécialistes de l’amélioration de la voix, des rédacteurs de discours, des spécialistes de rhétorique, de la scène et de la télé, entre autres.
Au sortir de vos sessions, quels gains vos clients pourront-ils tirer des prestations de l’EAO ?
Nous n’avons pas de clients. Nos auditeurs portent le nom d’orateurs et d’oratrices. À l’École africaine d’art oratoire, aucun diplôme n’est exigé. Avant d’y entrer, vous devez tout de même remplir un formulaire et répondre à plusieurs questions dont la principale est la suivante : quelle qualité souhaitez-vous développer ? Ceci précisé, je vous invite à nous rejoindre en qualité d’auditeur libre et à l’issue de votre session de formation, vous nous en direz davantage. C’est la meilleure réponse…
Du fait de sa culture orale, l’Ouest-Africain, et le Sénégalais en particulier, développe un goût prononcé pour la parole. N’est-il donc pas superflu de vouloir lui enseigner l’art de la parole ?
Dans le registre des grandes peurs humaines, de nos jours, après la mort et l’attaque terroriste, la peur de prendre la parole en public vient en troisième position. Vous parlez de goût prononcé pour la parole des Ouest-Africains, mais là, vous êtes limité au cadre familial ou amical. Ajoutez-y cent personnes et tout change. S’il n’est pas suffisamment bien préparé, notre Ouest-Africain sera la risée du groupe. Même s’il maîtrise son savoir-faire, il lui faut posséder un faire-savoir. « Un discours improvisé a été écrit au moins trois fois ». Pour devenir un tribun d’exception, Winston Churchill s’est exercé mille fois à la prise de parole en public, un peu comme Tony Blair, Barack Obama ou Emmanuel Macron grâce à ses cours de théâtre.
Les uns ont une grandeur innée comme Mandela, Sankara ou Lumumba, les autres sont obligés de l’acquérir
Vous savez, les uns ont une grandeur innée comme Mandela, Sankara ou Lumumba, les autres sont obligés de l’acquérir. Notre mission est de contribuer, à partir des outils didactiques et pédagogiques, des instruments d’amélioration de la voix, des techniques de rédaction et de présentation du discours, au renforcement des capacités des ressources humaines en Afrique.
Quelle est la nature du partenariat qui vous lie à l’Institut africain de management (IAM) ?
Un contrat d’association. IAM, c’est 20 ans d’expérience, première université privée du Sénégal et même au-delà. Des milliers d’étudiants et d’auditeurs, plus d’une vingtaine de nationalités pour des enseignements de qualité qui respectent tous les standards internationaux de l’ingénierie pédagogique. Un seul mot convient à ce partenaire : stratégique !