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21 avril 2025
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RETOUR IMMINENT DE KARIM : LE PDS PROMET DU «FEU» A MACKY
Dopés par la décision du comité des droits de l'homme de l'ONU, les libéraux sont décidés à imposer leur candidat à la Présidentielle 2019. Tout se jouera sur le terrain grâce à la capacité de mobilisation phénoménale du parti, promettent-ils.
La confrontation entre le pouvoir et le Parti démocratique sénégalais (PDS) semble inévitable dans les semaines à venir puisque le retour de Karim Wade, son leader exilé au Qatar après sa grâce est imminent.
Aucune date n’est avancée certes mais les cadres du PDS se préparent activement comme nous l’explique dans cet entretien Bachir Diawara, l’ancien chef de cabinet en personne de Karim Wade (voir la vidéo).
La menace brandie par le gouvernement de conduire Karim Wade illico presto en prison, une fois atterri au Sénégal, n'a apparemment pas réussi à dissuader ce dernier. Dans l'entretien Bachir Diawara nous donne quelques idées sur la stratégie des libéraux.
CAF AWARDS : SADIO MANÉ ET ALIOU CISSÉ SUR LA LISTE RESTREINTE
La cérémonie des Caf Awards doit avoir lieu le 8 janvier 2019 au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, dans la région de Dakar.
L’entraineur de l’équipe nationale de football du Sénégal, Aliou Cissé et Sadio Mané, attaquant des Lions évoluant à Liverpool (Angleterre) figurent sur la liste restreinte des nominés pour les récompenses annuelles de la Confédération africaine de football (CAF) dont la cérémonie est prévue le 8 janvier prochain à Dakar, a appris l’APS vendredi.
Aliou Cissé est en course pour le titre d’entraîneur de l’année en compagnie du technicien français Hervé Renard (sélectionneur du Maroc) et de l’entraîneur de l’Espérance de Tunis, Moine Chaabani, rapporte le site officiel de l’instance dirigeante du football africain.
De son côté, l’international sénégalais de Liverpool, Sadio Mané, est parmi les dix joueurs retenus pour briguer le titre du footballeur africain de l’année 2019.
Son coéquipier en club, l’égyptien Mohamed Salah, lauréat sortant, est également en course pour cette distinction aux côtés de l’international gabonais Pierre-Emerick Aubameyang et l’algérien Riyad Mahrez, sociétaires respectifs des clubs d’Arsenal et de Manchester City en Angleterre.
En revanche, Kalidou Koulibaly joueur sénégalais de Naples, en Italie, et Idrissa Gana Guèye, évoluant à Everton (Angleterre), un temps nominés, ont été recalés.
Il en est ainsi du jeune attaquant sénégalais de Rennes en France, Ismaïla Sarr qui figurait sur la liste des nominés pour le titre du meilleur jeune footballeur du continent.
La cérémonie des Caf Awards doit avoir lieu le 8 janvier 2019 au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD, dans la région de Dakar.
La CAF prévoit également en marge de cette rencontre continentale de dévoiler les noms des pays organisateurs des deux prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des Nations de football (2019 et 2021).
L’équipe du Sénégal des moins de 20 ans s’est qualifiée en finale du tournoi de l’UFOA B, en battant aux tirs au but (4-2) celle du Niger, ce vendredi à Lomé, a appris l’APS.
A la fin du temps règlementaire, les deux équipes étaient à égalité (2-2).
Les Lionceaux vont connaître leur adversaire en finale, à l’issue du match Mali- Nigeria prévu à 18 h 30.
LA POSE DES OPPOSANTS, ’’GRAIN À MOUDRE’’ DES JOURNAUX
Dakar, 14 déc (APS) – Les journaux parvenus vendredi à l’APS s’intéressent, en priorité, à la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (POSE), une structure créée, la veille, par des opposants, avec l’objectif d’œuvrer pour la transparence de l’élection présidentielle du 24 février prochain.
’’A moins de dix semaines du scrutin du 24 février 2019, l’opposition, toutes tendances confondues, met en place la Plateforme opérationnelle de sécurisation de l’élection présidentielle’’, annonce Sud Quotidien à sa Une.
Usant du jeu de mots : ‘’L’opposition pose son verrou’’, le journal souligne que la structure regroupant des candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle entend ‘’contrecarrer la stratégie de hold-up électoral que le pouvoir installerait subrepticement pour passer en force, au premier tour’’.
Dans les faits, il s’agit d’une plateforme mise en ligne pour permettre entre autres aux citoyens pas encore en possession de leurs cartes d’électeur de pouvoir en disposer, précise la publication.
Cela fait sans doute penser au journal L’AS que : ‘’L’opposition flaire un hold-up’’. Selon le journal, ladite plateforme à vocation exclusivement opérationnelle, va fonctionner sur la base d’un objectif commun que constitue la sécurisation des élections.
’’La charte exige de toutes les parties prenantes de s’impliquer aux concertations inclusives et participatives pour concevoir un dispositif de sécurisation approprié pour neutraliser les risques identifiés et assurer une élection présidentielle transparente’’, explique le journal dans ses colonnes.
’’L’opposition lance sa plateforme anti-fraude et +Pose+ Macky Sall à terre’’, indique de son côté Le Témoin qui rapporte des propos de membres de cette nouvelle structure.
Par exemple, Me Madické Niang, candidat déclaré à la présidentielle du 24 février y déclare : ‘’Macky Sall (président sortant) ira inéluctablement au deuxième tour’’ ; ou encore l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck qui pense que le président Sall ‘’ne sera pas capable d’arriver à ses fins’’.
S’inscrivant sur le registré des jeux de mots, le journal L’Observateur mentionne à sa Une : ‘’L’opposition prend +Pose+ contre Macky Sall’’. Pour la publication, cette plateforme constitue la trouvaille des opposants pour sortir du cul-de-sac du régime de Macky Sall.
’’C’est une plateforme comme il y en a tant. Mais la POSE porte les mille et une revendications de l’opposition pour une transparence du processus électoral, partant, de la présidentielle du 24 février prochain’’, fait savoir le journal.
Ainsi, par le biais de cette plateforme, ’’l’opposition pose les jalons’’ de la sécurisation du processus électoral’’, souligne pour sa part Le Quotidien qui signale dans le même temps, l’absence du Parti démocratique sénégalais (PDS), principale formation de l’opposition, à la signature de la charte devant régir cette nouvelle structure.
’’La POSE est un outil destiné à contrecarrer les projets de Macky Sall, qui pose des actes présageant une menace pour les fondamentaux républicains que sont le droit de vote et la garantie de transparence d’un processus électoral’’, explique néanmoins dans les colonnes du journal, son initiateur, Me Mame Adama Guèye, ex-candidat déclaré à cette élection présidentielle à venir.
Le Soleil s’intéresse également aux préparatifs de la prochaine élection présidentielle en mettant en exergue le démarrage de l’acheminement du matériel électoral à différents endroits du pays.
’’Au total, 30 000 urnes seront installées dans les différents bureaux de vote. Nous avons l’ensemble du matériel à l’exception des bulletins de vote qui seront acheminés quand nous auront la liste des candidats (retenues pour ce scrutin)’’, fait savoir le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, dans des propos rapportés par le journal.
"TERROU WAAR"
Le nouvel album de la chanteuse Coumba Gawlo Seck, présenté jeudi à Dakar, est un voyage à travers le Sénégal des profondeurs avec ses rythmes et ses mélodies.
Dakar, 13 déc (APS) - Le nouvel album de la chanteuse Coumba Gawlo Seck, présenté jeudi à Dakar, est un voyage à travers le Sénégal des profondeurs avec ses rythmes et ses mélodies.
L’artiste, pour sortir cette nouvelle production disponible sur le marché national et international depuis vendredi dernier, s’est inspirée du folklore national de toutes les contrées du pays, de Tambacounda à la Casamance en passant par le Sine-Saloum au centre et le Fouta au nord.
L’album compte au total douze morceaux, tous ancrés dans une localité, et s’inspire d’une sonorité traditionnelle bien définie.
Une balade mélodieuse venant du Boundou avec "Siyo", de Kédougou avec "Na", du Fouladou avec "Diombadio" ou encore "Rokale", référence de la Casamanse et "Ngoulok", qui renvoie au Sine-Saloum.
"Il y a de la valeur dans nos sonorités africaines, dans nos traditions, dans notre culture et il est important que nous le comprenions", dit l’artiste, se disant fascinée par ce côté de la culture sénégalaise qu’elle a découvert lors de ses tournées en tant qu’ambassadrice de plusieurs institutions des Nations unies.
Si certains artistes adoptent cette démarche, "si eux ils le prennent chez nous et l’exploite, pourquoi pas nous ?", s’est demandée l’interprète de "Yomalé".
Elle a évoqué l’exemple du groupe "Deep Forest" qui, à une certaine époque, s’est rendu dans la forêt amazonienne pour sortir des chansons onomatopées faisant référence à cet environnement particulier.
Plus récemment, le dernier clip de Janet Jackson contient des références similaires, entre pagnes tissés africaines et danses sénégalaises, selon l’artiste.
Pour Coumba Gawlo Seck, il est temps pour l’Afrique et ses artistes en particulier de se réveiller et de comprendre que le continent est "rempli de richesses, de savoirs, de sagesses, de couleurs".
"Il faut que nous nous en inspirions, nous n’avons pas besoin d’aller ailleurs parce que nous en avons suffisamment pour apprendre au monde qui nous sommes", dit-elle.
La richesse du folklore national va se trouver ainsi exhumée à travers ces titres chantés dans les langues locales.
Courba Gawlo Seck dit avoir pris deux ans pour faire ce "travail très difficile" de l’album sur lequel 75 artistes locaux ont collaboré.
Ces rythmes vont de pair avec les instruments traditionnels que l’artiste a aussi mis à son profit. Il s’agit de la flûte peulh, du "hoddou" (xalam), du "bonbolong" et "riti", etc.
Dans le CD "Terrou Waar", l’interprète de "Pata Pata" chante des valeurs humaines comme "Khasseniya", une allusion à l’évocation de la pureté pour une vie en communauté ou encore "Bougna" ou l’ouverture et le partage, le mariage dans "Siyo" et "Ngoulok".
Elle rend aussi hommage à sa mère et à toutes les femmes dans "Na". "Si les parents doivent être des références de vie, la mère reste une source de vie, elle est l’origine de tout et c’est elle qui mérite les ultimes louanges", écrit l’artiste sur son livret.
Le morceau "Tekk Gui" (Silence), joué avec l’apport du piano, de la flûte et des percussions, est dédié à son défunt père Laye Bamba Seck. L’artiste y chante la tristesse du deuil, la perte d’un être cher.
Gawlo qui pleure toujours son père raconte ainsi comment ce dernier l’a façonnée et encadrée, et contribué au développement de son talent.
Le contexte actuel lié à l’échéance présidentielle de février prochain amène par ailleurs l’artiste à lancer un appel pour la "cohésion nationale, le civisme, la citoyenneté et l’engagement" dans la chanson "Sunu Sénégal".
Dans cet hymne à la citoyenneté et à la paix, elle évoque dans le même temps des "priorités" se résumant à l’éducation et à l’emploi pour les jeunes, mais aussi à la santé et l’amélioration du bien-être des Sénégalais en général.
"Le Sénégal est notre pays, mais moi il se trouve que j’adore le Sénégal, je suis une passionnée du Sénégal (…), je trouve que le Sénégal est un pays magnifique où les gens sont généreux et ouverts, mais il y a des choses à faire, il y a trop de querelles, de pressions, etc.", dit-elle.
Coumba Gawlo Seck projette une tournée nationale et internationale avec la sortie de cet album déjà disponible sur les plateformes de téléchargement dédiées.
PAR SALMA NIASSE BA
AU BORD DE LA FAILLITE
Le rideau menace de tomber sur l’Ecole des sables de Germaine Acogny, l'école de danse qu'elle a fondé en 1998 à Toubab Dialaw
Le Monde |
Par Salma Niasse Ba |
Publication 14/12/2018
Après vingt ans d’existence, l’école de danse créée par la chorégraphe franco-sénégalaise risque de fermer à la fin de l’année faute de financements.
Tout de blanc vêtue, pieds nus et crâne rasé, Germaine Acogny danse. Dans un silence juste entrecoupé des sonorités d’une kora, la danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise de 74 ans émerveille son public comme au premier jour. Dans le jardin de la résidence de l’ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal, elle évolue sur scène, magistrale.
Si l’artiste explique danser par pur plaisir, la nécessité aussi lui a donné rendez-vous en cette toute fin novembre. Ce gala de charité a été monté en soutien à l’Ecole des sables, en difficulté financière. Sans une rentrée substantielle d’argent, le centre de formation et de création en danses traditionnelles et contemporaines d’Afrique devra mettre la clé sous la porte.
Une institution ouverte depuis 1998
La prestigieuse institution de Toubab Dialo, un village situé au sud de Dakar, offre depuis 1998 des formations gratuites aux étudiants du continent, une fois acquittés les 270 000 francs CFA (411 euros) de pension dans l’école où ils séjournent. Au total, « entre 600 et 700 danseurs africains, essentiellement subsahariens, ont été formés chez nous », explique Patrick Acogny, son directeur artistique. A l’Ecole des sables, le programme faisait aussi une place belle aux cultures locales avec des enseignements comme la technique Acogny, technique de danse africaine créée par la chorégraphe, ou encore les cours de danses traditionnelles d’Afrique.
Lire aussi Sénégal : « Pourquoi nos dirigeants laissent-ils la danseuse Germaine Acogny courir à la faillite ? »
Sous forme de stages intensifs de trois mois, l’établissement prépare depuis vingt ans ses étudiants avec des professeurs de renom. « L’admission y est difficile et, une fois à l’intérieur, c’est l’armée, confie Jeanne-d’Arc Niando, qui a accompli son rêve en intégrant la première année ce printemps. Je suis devenue quelqu’un d’autre dans ma danse. Et l’école est connue à l’international, un atout dans mon CV. » Il faut dire que l’académie ouvre ses portes aux danseurs du monde entier. Chaque année a même lieu un stage des cinq continents, où étudiants internationaux et africains partagent leurs techniques et mêlent leur expérience.
« Arrêter tout ça ?, ce serait dommage !, regrette Theo Peters, l’ambassadeur néerlandais à l’initiative de la soirée de gala. Germaine et son école sont de grandes qualités pour l’art sénégalais. Ses mouvements de danse se basent sur la créativité africaine même. » Un budget annuel de 200 000 euros
Créé sous le statut d’association, l’établissement tient depuis vingt ans en grande partie grâce aux subventions étrangères. Or, depuis 2017, la fondation hollandaise Doen, principale partenaire de l’école, ne peut plus suivre. Son retrait a créé un manque à gagner pour les 200 000 euros nécessaires au fonctionnement annuel.
Depuis lors, l’avenir de l’établissement est devenu incertain, même si ses soutiens ne désarment pas. Réunis autour de l’Association des amis de l’Ecole des sables, ils ont pour l’heure trouvé suffisamment de dons pour permettre aux étudiants africains de continuer à danser. Pour boucler l’année, l’institut peut même compter sur la générosité de ses amis, puisque leur participation de 30 euros à la soirée de charité sera reversée à l’institution.
Lire aussi Le Sénégal inaugure un Musée des civilisations noires à Dakar
Ici et là, des marques de générosité individuelles s’additionnent aussi. Claire Lamarque, artiste peintre dont le travail a été inspiré par les pas de Germaine Acogny, a décidé de mettre en vente une partie de ses tableaux au profit de l’académie de danse. Pour elle, comme pour beaucoup d’autres, le mot d’ordre est de garder le lieu ouvert. « Sauver l’école, c’est sauver la jeunesse africaine et leur donner l’espoir de vivre dignement dans leur pays », estime Germaine Acogny. « Vivre… et faire danser »
Helmut Vogt, le cofondateur, aimerait y croire encore. Mais lui craint tout bonnement de devoir mettre la clé sous la porte à la fin de cette année, si les fonds ne sont pas trouvés avant. Les 10 millions de francs CFA (15 000 euros) récemment offerts par le ministère de la culture du Sénégal n’y suffiront pas. La contribution est trop faible. « C’est dur pour nous d’accepter, mais on peut comprendre ce geste parce que le budget du ministère est faible. En fait, c’est la culture qui n’a pas vraiment de place en Afrique » déplore M. Vogt.
Pour Patrick Acogny, le drame de l’Ecole des sables réside dans un changement de modèle. « Nous sommes à la fin d’une époque où la culture était subventionnée. Le nouveau système, lui, reste encore à créer. Cela ne sera pas à l’avantage des Africains qui ont moins les moyens. Prenez l’exemple de ce qui se passe en France où l’université va augmenter considérablement les frais d’inscription pour les étudiants non européens. Là encore, on sera les premiers à en pâtir », regrette-t-il.
Face à cet avenir en demi-teinte, Germaine Acogny ne désarme pourtant pas. « La retraite, c’est comme une voiture qu’on gare. Elle se rouille. Et je n’ai pas envie de cela. Ce que je veux, c’est vivre… et faire danser », rit-elle aux éclats.
Salma Niasse Ba (Dakar)
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« TAJABONE » EN MODE MAGISTRALE
Ismaël Lô fêté à la cité de la musique de paris, Latif Coulibaly salue ’’un hommage exceptionnel’’
Dakar, 13 déc (APS) - Le ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly a salué dans un communiqué l’hommage "exceptionnel" rendu au musicien-compositeur-arrangeur sénégalais Ismaël Lô, à la Cité de la Musique de Paris, le 10 décembre 2018, soulignant que l’artiste "demeure une grande fierté pour son pays et l’Afrique".
"Dans une interprétation magistrale de sa célèbre œuvre « Tajabone », au cours d’un programme intitulé « Playing for philharmonie », qui comprenait aussi celles de Rosini, Wagner, Mozart, Beethoven et Berlioz, l’Orchestre philharmonique de la Société Générale a placé ce Monument de la musique sénégalaise aux côtés de géants de l’histoire mondiale de la musique", écrit-il.
A cette occasion, "500 symphonistes professionnels et amateurs de la Société Générale, résidant en France ou venus de Roumanie et du Sénégal, ont mêlé leurs voix et leurs instruments dans une prestation qui a marqué les esprits", ajoute Abdou Latif Coulibaly.
"Durant près d’un quart d’heure, le public, dans une salle comble, après avoir savouré et apprécié l’œuvre de l’artiste justement appelé « le Bob Dylan africain », a salué sa prestation par une standing ovation. L’émotion était grande !", a poursuivi le ministre de la Culture.
"Militant infatigable des droits humains, Ismaël Lô, se voyait ainsi exprimer à travers ses propres textes et compositions musicales qui envoûtent, la reconnaissance de la Communauté internationale en ce 10 décembre, jour anniversaire de la commémoration de la déclaration universelle des droits humains de 1748", relève-t-il.
Selon le ministre de la Culture, cet hommage "consacre le talent d’un grand artiste humble et disponible pour son pays. Un artiste sans prétention particulière sauf de vouloir servir son métier et la cause de la musique".
"Il en a donné une preuve éloquente lors de l’inauguration du Musée des Civilisations noires", le 6 décembre dernier, "avec sa belle prestation accompagnée par la chorale « A chœur joie » forte de 300 exécutants", une preuve que l’artiste "demeure une grande fierté pour son pays et l’Afrique", selon M. Coulibaly.
BK/ASG
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DIDIER DROGBA EN MODE HUMANITAIRE
La star du football a pris la vice présidence de Peace and Sport
Parti en retraire, l’international star du football, l’Ivoirien Didier Drogba s’est trouvé une nouvelle vocation dans l’humanitaire. Il a notamment pris la tête de Peace and Sport. Dans cet entretien sur Tv5 le footballeur revient sur son parcours, de ce qu’il peut donner ou donne déjà la jeune génération, de son intérêt ou non de la politique. C’est un entretien signé Tv5. Regardez !
PAR GUY EVERAD MBARGA
ALMENA LOMAX, PIONNIERE DU JOURNALISME AFROAMERICAIN
À la une du Los Angeles Tribune, le journal qu’elle fonda en 1941, avec seulement 100 dollars de l’époque, elle proclamait: « La meilleure protection que peuvent offrir les journaux contre la distorsion, l’exagération et la rumeur, c’est la publication fr
Afrik.com |
Guy Everard Mbarga |
Publication 13/12/2018
Almena Lomax était une journaliste pour la cause, de celles dont la personnalité était plus forte que les histoires qu’elle relatait. Morte à 95 ans le 25 mars dernier à Pasadena en Californie, elle avait fondé durant la période de la ségrégation un journal qui se définissait fièrement comme noir. Lomax occupait une tribune incommode pour une société qui vivait encore avec des éléments racistes, surtout dans le sud. Avec les années, la journaliste laissa la place à la militante de la liberté qui ne cessa de faire face à la répression contre sa race.
À la une du Los Angeles Tribune, le journal qu’elle fonda en 1941, avec seulement 100 dollars de l’époque, elle proclamait: « La meilleure protection que peuvent offrir les journaux contre la distorsion, l’exagération et la rumeur, c’est la publication franche et dépassionnée des faits. La Vérité dignifie toujours; la rumeur ne le fait jamais ». Cette vérité, selon elle à cette époque, était l’exploitation raciste des noirs par l’Amérique Blanche.
Le journal allait atteindre un tirage de 25.000 exemplaires. Elle écrivait normalement toutes les 24 pages de son contenu, à l’exclusion de la section des sports. Maîtresse de l’ironie, en 1946, elle remporta le prix du journalisme afro-américain Wendell L. Willkie pour une colonne dans laquelle elle ridiculisait le mythe de la puissance sexuelle des amants afroaméricains. Dix ans plus tard, elle voyagea dans l’Alabama pour couvrir le boycott des autobus à Montgomery distincts. Elle y interviewa le leader des droits civiques Martin Luther King.
En 1960, le Los Angeles Tribune ferma. Dans une lettre de l’éditeur, elle expliqua qu’elle ne pouvait continuer à payer les impôts que le gouvernement lui exigeait. Elle fit ses valises et déménagea avec ses six enfants dans le sud, à Alabama. L’année précédente, elle avait divorcé de son mari. Dans de nombreux États du sud, existait toujours la ségrégation dans les écoles et dans les endroits publics. C’était quatre ans avant que Lyndon B.Johnson ne fasse adopter des lois protégeant les droits civils
Lomax voulait éduquer ses enfants de manière à ce qu’ils sachent comment les personnes de leurs races étaient traitées. Ils eurent très vite un exemple pratique. À une station d’autobus dans la ville de Big Spring au Texas, elle refusa de rentrer dans la salle à manger réservée aux noirs et emmena ses enfants dans celle des blancs. On ne lui servit pas à manger, mais elle repartit quand elle voulut et de son propre gré. Ainsi était Lomax, bien plus qu’une journaliste, protagoniste de nouvelles, par son militantisme. Lorsqu’en 1971 elle retourna à Los Angeles et demanda un travail pour lequel elle reçut une réponse négative dans le Times local, elle porta plainte contre le journal pour discrimination raciale.
En se souvenant de sone pénible voyage dans le sud de la ségrégation, la journaliste écrivit: « Les Noirs qui sont ou peuvent être des leaders, qui sont motivés pour améliorer le monde en faveur de l’humanité, doivent entrer dans la bouche du loup de Jim Crow [un personnage fictif représentant la ségrégation aux États-Unis] et le connaitre dans sa réalité brutale et inhumaine « .
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga
CORRUPTION AU SEIN DE LA GENDARMERIE
"Elle n'est ni organisée, ni généralisée" Haut Commandement
Le général Cheikh Sène, Haut Commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire, a démenti mercredi l’existence d’une quelconque "corruption organisée et généralisée" au sein de la gendarmerie nationale, reconnaissant tout au moins des "fautes graves dans certaines brigades".
"Je voudrais souligner avec force que la corruption n’est ni organisée, ni généralisée au sein de la gendarmerie nationale", a-t-il déclaré, réagissant ainsi à la publication d’une note de service du général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie territoriale.
Cette note datée du 28 novembre dernier, fait état de l’existence de trois caisses, hebdomadaire, journalière et spéciale, ouvertes sans aucun fondement légal et décelées au sein de trois brigades des légions de gendarmerie sud, centre-ouest et centre.
"C’est vrai qu’il a été décelé au sein de trois brigades de gendarmerie sur 120 que compte l’institution, des indices graves indiquant l’existence de pratiques illicites", a concédé le général Cheikh Sène s’entretenant avec des journalistes à la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Ces actes "constituent des fautes graves, inacceptables qui seront circonstanciées et sévèrement sanctionnées", a-t-il averti.
La gendarmerie nationale, a martelé le général Sène, est "l’une des administrations publiques qui sanctionne le plus ces formes de déviance et qui les sanctionne très sévèrement".
Selon lui, le Haut Commandement "conduit régulièrement des missions d’inspection et de contrôle au niveau national pour déceler toutes ces formes de fautes graves contraires à l’éthique, qui sont de nature à ternir l’image et le renom de l’institution, pour sanctionner leurs auteurs".
Pour prévenir de tels comportements, a-t-il expliqué, "des mesures importantes et hardies ont été prises par le commandement avec la création de pelotons de surveillance routière, qui sont mis à la disposition de l’inspecteur interne de la gendarmerie".
Il a annoncé que des mesures avaient été prises pour "une meilleure optimisation du temps de présence de nos gendarmes sur les axes routiers et la mise en place d’un projet de dématérialisation du processus de collecte des amendes forfaitaires (...)’’.