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27 novembre 2024
People
PAR GUY EVERAD MBARGA
ALMENA LOMAX, PIONNIERE DU JOURNALISME AFROAMERICAIN
À la une du Los Angeles Tribune, le journal qu’elle fonda en 1941, avec seulement 100 dollars de l’époque, elle proclamait: « La meilleure protection que peuvent offrir les journaux contre la distorsion, l’exagération et la rumeur, c’est la publication fr
Afrik.com |
Guy Everard Mbarga |
Publication 13/12/2018
Almena Lomax était une journaliste pour la cause, de celles dont la personnalité était plus forte que les histoires qu’elle relatait. Morte à 95 ans le 25 mars dernier à Pasadena en Californie, elle avait fondé durant la période de la ségrégation un journal qui se définissait fièrement comme noir. Lomax occupait une tribune incommode pour une société qui vivait encore avec des éléments racistes, surtout dans le sud. Avec les années, la journaliste laissa la place à la militante de la liberté qui ne cessa de faire face à la répression contre sa race.
À la une du Los Angeles Tribune, le journal qu’elle fonda en 1941, avec seulement 100 dollars de l’époque, elle proclamait: « La meilleure protection que peuvent offrir les journaux contre la distorsion, l’exagération et la rumeur, c’est la publication franche et dépassionnée des faits. La Vérité dignifie toujours; la rumeur ne le fait jamais ». Cette vérité, selon elle à cette époque, était l’exploitation raciste des noirs par l’Amérique Blanche.
Le journal allait atteindre un tirage de 25.000 exemplaires. Elle écrivait normalement toutes les 24 pages de son contenu, à l’exclusion de la section des sports. Maîtresse de l’ironie, en 1946, elle remporta le prix du journalisme afro-américain Wendell L. Willkie pour une colonne dans laquelle elle ridiculisait le mythe de la puissance sexuelle des amants afroaméricains. Dix ans plus tard, elle voyagea dans l’Alabama pour couvrir le boycott des autobus à Montgomery distincts. Elle y interviewa le leader des droits civiques Martin Luther King.
En 1960, le Los Angeles Tribune ferma. Dans une lettre de l’éditeur, elle expliqua qu’elle ne pouvait continuer à payer les impôts que le gouvernement lui exigeait. Elle fit ses valises et déménagea avec ses six enfants dans le sud, à Alabama. L’année précédente, elle avait divorcé de son mari. Dans de nombreux États du sud, existait toujours la ségrégation dans les écoles et dans les endroits publics. C’était quatre ans avant que Lyndon B.Johnson ne fasse adopter des lois protégeant les droits civils
Lomax voulait éduquer ses enfants de manière à ce qu’ils sachent comment les personnes de leurs races étaient traitées. Ils eurent très vite un exemple pratique. À une station d’autobus dans la ville de Big Spring au Texas, elle refusa de rentrer dans la salle à manger réservée aux noirs et emmena ses enfants dans celle des blancs. On ne lui servit pas à manger, mais elle repartit quand elle voulut et de son propre gré. Ainsi était Lomax, bien plus qu’une journaliste, protagoniste de nouvelles, par son militantisme. Lorsqu’en 1971 elle retourna à Los Angeles et demanda un travail pour lequel elle reçut une réponse négative dans le Times local, elle porta plainte contre le journal pour discrimination raciale.
En se souvenant de sone pénible voyage dans le sud de la ségrégation, la journaliste écrivit: « Les Noirs qui sont ou peuvent être des leaders, qui sont motivés pour améliorer le monde en faveur de l’humanité, doivent entrer dans la bouche du loup de Jim Crow [un personnage fictif représentant la ségrégation aux États-Unis] et le connaitre dans sa réalité brutale et inhumaine « .
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga
CORRUPTION AU SEIN DE LA GENDARMERIE
"Elle n'est ni organisée, ni généralisée" Haut Commandement
Le général Cheikh Sène, Haut Commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire, a démenti mercredi l’existence d’une quelconque "corruption organisée et généralisée" au sein de la gendarmerie nationale, reconnaissant tout au moins des "fautes graves dans certaines brigades".
"Je voudrais souligner avec force que la corruption n’est ni organisée, ni généralisée au sein de la gendarmerie nationale", a-t-il déclaré, réagissant ainsi à la publication d’une note de service du général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie territoriale.
Cette note datée du 28 novembre dernier, fait état de l’existence de trois caisses, hebdomadaire, journalière et spéciale, ouvertes sans aucun fondement légal et décelées au sein de trois brigades des légions de gendarmerie sud, centre-ouest et centre.
"C’est vrai qu’il a été décelé au sein de trois brigades de gendarmerie sur 120 que compte l’institution, des indices graves indiquant l’existence de pratiques illicites", a concédé le général Cheikh Sène s’entretenant avec des journalistes à la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Ces actes "constituent des fautes graves, inacceptables qui seront circonstanciées et sévèrement sanctionnées", a-t-il averti.
La gendarmerie nationale, a martelé le général Sène, est "l’une des administrations publiques qui sanctionne le plus ces formes de déviance et qui les sanctionne très sévèrement".
Selon lui, le Haut Commandement "conduit régulièrement des missions d’inspection et de contrôle au niveau national pour déceler toutes ces formes de fautes graves contraires à l’éthique, qui sont de nature à ternir l’image et le renom de l’institution, pour sanctionner leurs auteurs".
Pour prévenir de tels comportements, a-t-il expliqué, "des mesures importantes et hardies ont été prises par le commandement avec la création de pelotons de surveillance routière, qui sont mis à la disposition de l’inspecteur interne de la gendarmerie".
Il a annoncé que des mesures avaient été prises pour "une meilleure optimisation du temps de présence de nos gendarmes sur les axes routiers et la mise en place d’un projet de dématérialisation du processus de collecte des amendes forfaitaires (...)’’.
IMPORTANCE DE LA RADIOLOGIE DANS LA QUALITÉ DES SERVICES MÉDICAUX
"La radiologie et les urgences font essentiellement la qualité d’une structure médicale de premier niveau, toutes les spécialités se basant sur l’imagerie et sur les informations transmises par ce biais pour un meilleur diagnostic".
La radiologie et les urgences font essentiellement la qualité d’une structure médicale de premier niveau, toutes les spécialités se basant sur l’imagerie et sur les informations transmises par ce biais pour un meilleur diagnostic, a indiqué docteur Angel Musas Garcès, spécialiste en radiodiagnostic à l’Hôpital Perpétuo Soccoro (HPS) de Las Palmas.
L’urologie, la neurologie, la néphrologie, l’oto-rhino-laryngologie (ORL) et tant d’autres spécialités se basent sur les données et l’analyse clinique fournies depuis la radiologie pour la prise en charge des patients, notamment les urgences, a-t-il dit.
Cela fait que le service radiologie de cet établissement est "en ‘’perpétuelle croissance depuis 30 ans de l’ordre de 10% pour suivre l’évolution technologique de pointe en la matière", a-t-il souligné à des journalistes sénégalais venus pour une visite média dans certaines structures de santé membres de l’Association publique privée "Gran Canaria Spa, Welness et Health" du Conseil insulaire des îles Canaries.
Avant, l’Hôpital Perpétuo Soccoro (HPS) faisait principalement de l’imagerie morphologique (le corps) mais s’est désormais orienté vers l’imagerie fonctionnelle (les organes), en travaillant davantage avec d’autres spécialistes.
"Il faut travailler conjointement avec les cardiologues, les neurologues. Par exemple, les images d’échographie et de résonance sont fusionnées pour que le neurologue puisse faire son diagnostic de la meilleure des façons", a dit le radiologue.
Selon le spécialiste, la soixantaine révolue, les pays doivent investir dans les appareils de haute pointe technologique, les meilleurs équipements possibles pour garantir un meilleur diagnostic des pathologies.
"C’est important d’être très équipé, base de toutes les spécialités parce qu’on ne cherche plus des lésions millimétriques mais submillimétriques, chaque fois toujours plus petites avec des images 3D fournies par certains scanners et échographies", a-t-il souligné.
Il a évoqué également la question de l’utilisation et de la maintenance des appareils de ce type, ce qui demande "des compétences avérées pour une bonne exploitation".
Le service de radiologie qui occupe tout un palier de l’Hôpital Perpétuo Soccoro est composé d’une équipe multidisciplinaire de professionnels avec "une technologie la plus moderne connue à ce jour", dont une mammographie pour le diagnostic précoce, une salle de radiologie télécommandée numérique et d’autres équipements de pointe.
Il s’agit d’un service entièrement numérisé doté de systèmes de stockage d’images en format électronique contenu dans le dossier des patients.
La chirurgie plastique, esthétique et réparatrice font partie également des spécialités de l’hôpital qui applique là aussi ’’des techniques les plus avancées pour obtenir d’excellents résultats et un rétablissement rapide’’, selon les responsables.
L’hôpital créé en 1959 par un chirugien et des médecins militaires est ’’une réponse à une demande de soins dans les domaines de la chirurgie, de l’obstétrique et des urgences".
Visité en près de trois heures par la délégation conduite par le coordonnateur de l’Association au Sénégal, Gorgui Thiombane, l’hôpital, devenu l’un des plus grands de l’Espagne, dispose de 4 grands bâtiments contigus de 8 niveaux en plein centre-ville de Las Palmas face au port.
KARIM ET LE PROCUREUR QATARI : UNE LIAISON DANGEREUSE?
Dans un contexte géopolitique tendu, l'ingérence du Qatar dans la politique sénégalaise passe mal. Malgré les largesses du Qatar, le Président Macky Sall se méfierait de cet ami encombrant et de son soutien marqué à Karim Wade.
Enquête - Condamné pour corruption, Karim Wade, le fils de l'ancien Président du Sénégal, peut compter sur l'aide du très influent Dr Ali Bin Fetais Al Marri, le Procureur Général du Qatar. Multipliant les allers-retours entre Doha et Dakar, le Dr Fetais ne cache plus sa proximité avec l'ambitieux Karim Wade.
Une libération contestée
Franco-sénégalais âgé de 50 ans, Karim Wade est le fils unique d'Abdoulaye Wade, Président du Sénégal de 2000 à 2012. Ancien banquier d'affaires à Londres, Karim Wade a rejoint son père comme conseiller économique avant de prendre la tête d'une curieuse « agence spéciale » accusée de détournements de fonds, l'ANOCI (Agence nationale pour l'organisation de la conférence islamique). Cette agence avait pour unique but de préparer la conférence de 2008 de l'Organisation de la Coopération Islamique à Dakar et les financements qui allaient avec.
En charge de dossiers stratégiques tels que la construction et la modernisation de Dakar, Karim Wade est rapidement devenu incontournable dans les appels d'offres. Selon un document Wikileaks de mars 2009, il était considéré comme le principal conseiller stratégique du président Wade avec un rôle jugé « nébuleux ».
Devenu « super-ministre » en charge de la coopération, du transport aérien, de l'infrastructure et du planning, le très impopulaire Karim Wade, qui ne parle que peu le Wolof, a connu une subite disgrâce après la défaite électorale de son père. Arrêté en 2013, il sera condamné à six ans de prison et 210 millions d'euros d'amende pour corruption par la Cour de Répression de l’enrichissement illicite.
Malgré la sentence, Karim Wade pourra compter sur un allié de poids pour retrouver sa liberté: le Dr Ali Bin Fetais Al Marri, Procureur Général du Qatar.
Les manœuvres du Procureur Général du Qatar
Proche du roi du Maroc, qui l'a introduit à des dignitaires qataris, Karim Wade s'était rapproché du Procureur Général alors qu'il était encore à la tête de l'ANOCI. A cette époque, les rumeurs de financements occultes des campagnes électorales du clan Wade étaient répandues dans les cercles diplomatiques. Ambitieux, le Qatar est bien connu pour financer des politiciens à l'étranger, notamment en France.
Dans un contexte géopolitique tendu, l'ingérence du Qatar dans la politique sénégalaise passe mal. Malgré les largesses du Qatar, le Président Macky Sall se méfierait de cet ami encombrant et de son soutien marqué à Karim Wade. D'après plusieurs observateurs, le Qatar chercherait en fait à placer son protégé comme prochain Président du Sénégal, pour influencer la politique en Afrique de l'Ouest et contrer les intérêts saoudiens.
Un champion de la lutte anti-corruption ?
Alors que le Dr Fetais se présente comme une figure internationale de la lutte contre la corruption, comment explique-t-il son amitié avec Karim Wade, pourtant condamné à six ans de prison pour corruption et largement discrédité, tant au Sénégal que parmi la communauté internationale ?
Il ne fait pas oublier que le Dr Fetais est aussi fondateur et président du ROLACC, un centre anti-corruption et représentant des Nations Unies pour la lutte contre les biens mal acquis.
D'ailleurs, en juin 2015, le Dr Fetais annonçait même la création au Sénégal du « Centre sous-régional pour le renforcement de l'Etat de droit ». Ce centre aurait-il une opinion sur les actions de Karim Wade quand il était à la manœuvre ?
Dans ce contexte, l'amitié entre Karim Wade et le Dr Fetais, réelle ou intéressée, est-elle vraiment surprenante ? Le Dr Fetais, connu pour être un astucieux homme d'affaires, aurait-il pu s'associer en affaires avec l'ancien banquier Karim Wade ?
Nous ne pouvons qu'espérer une plus grande transparence dans ce jeu d'influence.
«J’AI ATTEINT UNE CERTAINE MATURITE MUSICALE»
Wally Ballago Seck lors de la présentation de son album symphonie
Le faramaren de la musique sénégalaise, Wally Ballago Seck, a présenté hier au grand public son nouvel album de 12 titres. C’était au King Fahd, au cours d’une conférence de presse. Un album qui fait déjà une forte impression avec un hommage rendu à feu Ndiouga Dieng.
Trois ans après son dernier album, le leader de «Faramaren Music», Wally Balago Seck, vient de sortir un nouvel opus intitulé «Symphonie».Un album de 12 titres dans lequel la coqueluche de la musique sénégalaise, très admirée par la gent féminine et les jeunes, revient en force. Lors de la présentation de son album, qui a refusé du monde avec la présence de nombreux fans, Wally Seck et son staff ont, après une séance d’écoute, fait face à la presse pour se prêter au jeu de questions-réponses avec les journalistes.
Interpellé sur le titre de l’album, Wally Seck a tenu à préciser que le titre «Symphonie» se justifie par le fait que l’album est un mélange de sons avec la participation de célèbres et grands instrumentistes comme Obam, Alain Oyono, Ibou Mbaye, pour ne citer que ceux-là. Pour le chef d’orchestre du Ram Daan, Papis Ndiaye, c’est un travail de longue haleine qui vient d’être terminé.Depuis le mois de juin, il (Wally Seck, Ndlr) travaille sur l’album. Pour le Faramaren en chef, cet album a été une demande musicale. D’autant que, dit-il, il vient 3 ans après son dernier album «Xel ».
Les titres des chants sont : « Désolé, Daf May Dal», «Taxi Love» ( un morceau dédié aux Taximen), «Woyal Li», «Gouney Wally Yé» (un tube dédié à Wally Family), «Symphonie» (du nom de l’album), «Baye Fallou» (un single sorti durant la période du Grand Magal de Touba), «Yobante», «Yaye» (un morceau dédié à sa mère), «Ndiouga Dieng» (où il rend hommage au défunt musicien avec la participation de son fils, l’artiste Momo Dieng), «Gaye Massar» (une reprise d’un morceau de son père Thione Balago Seck) et enfin «Gnegno» (où il chante les griots). Ce qui fait de cet opus un cocktail détonant avec moins de percussions.
Justifiant le choix de la personne de Ndiouga Dieng, il s’est borné à dire que ce dernier est un monument de la musique sénégalaise. Pour celui qui a su conquérir en un temps record le public sénégalais, avec ses envolées lyriques et ses soirées endiablées qui font toujours le plein, ces nouveaux rythmes dénotent de sa «polyvalence». Mieux, dit-il, «j’ai atteint une certaine maturité musicale».
A la question de savoir s’il compte produire un album international, Wally Seck répond par l’affirmative avant de recadrer le débat. « Avant de s’ouvrir à l’international, il faut conquérir le public national. Mais au courant de l’année 2019, je promets de faire un album à l’international», promet Ballago fils. « Symphonie », selon lui, c’est un mélange de rythmes. «Le choix de symphonie ne fait pas allusion à la symphonie. C’est une alchimie, cet album. On a jugé faire ça en décembre parce que il y a une demande de la part des mélomanes», a expliqué pour sa part le chef d’orchestre, Papis Ndiaye.
Par ailleurs, Wally a réitéré son attachement à son papa, Thione Seck. «Je ne suis pas à la hauteur de Thione, mais je porte la signature de mon père», avoue-t-il. Aussi, il est à noter que, pour faire la promotion de album, il est prévu une série d’événements avec des spectacles de haute facture à Dakar, Thiès, en Gambie, entre autres. Dans cet opus que les sénégalais pourront se procurer dès aujourd’hui le «Faramaren» a exploré d’autres sonorités pour montrer sa polyvalence, au grand bonheur de ses inconditionnels qui vont se régaler en cette période de fin d’année. Un album qui justifie assurément la maturité musicale de Wally Seck.
LIGUE 1: LE JARAAF GAGNE SON PREMIER MATCH DE LA SAISON
Le champion en titre s'impose face à la Sonacos, battue 2-0
L’équipe du Jaraaf de Dakar, championne du Sénégal en titre, a gagné son premier match de la saison contre la Sonacos, battue 2-0 ce lundi pour le compte de la 5-ème journée de Ligue 1 de football.
Les deux buts de l’équipe de la Médina ont été marqués par le capitaine Pape Youssou Paye.
Avec ce succès, le Jaraaf compte désormais 6 points (+1) et remonte de la 11-ème à la 8-ème place du classement dominé par l’As Pikine, nouveau leader après cinq journées.
L’équipe pikinoise, qui vient de réintégrer l’élite après trois saisons passées en Ligue 2, compte 11 points au compteur (+5).
Le Jaraaf et Génération Foot seront en lice en fin de semaine pour la manche aller de la Ligue africaine des champions et de la Coupe de la CAF respectivement.
L’équipe de Génération Foot sera opposée à celle du Hassania d’Agadir vendredi en coupe de la CAF, tandis que celle de la Médina va jouer samedi contre le WAC à Casablanca (Maroc).
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DR MUKWEGE DÉDIE SON NOBEL AUX FEMMES
Le gynécologue congolais Denis Mukwege, a dédié son prix Nobel de la paix 2018 aux femmes du monde entier victimes de conflits.
Mukwege est célébré pour son travail auprès des victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo aux côtés de Nadia Murad, une militante yézidi des droits humains.
Mukwege a fondé l’hôpital Panzi à Bukavu, la capitale du Sud-Kivu pour apporter son soutien à des centaines de femmes violées dans la région chaque année.
Le prix Nobel de la paix, doté de 1,4 million de dollars, sera présenté à Oslo, en Norvège, le 10 décembre, jour anniversaire du décès de l’industriel suédois Alfred Nobel, fondateur du prix éponyme selon son testament de 1895.
Les collectivités territoriales devraient aider les services vétérinaires à être en mesure de diminuer le nombre important de chiens errants dans le département de Mbour, dans l’optique de contribuer à combattre la rage, estime l’inspecteur départemental de l’élevage et des services vétérinaires, Lamine Diagne.
‘’Malheureusement, souvent, nous leur adressons des correspondances pour attirer leur attention, mais parfois c’est laborieux. Elles-mêmes se plaignent aussi de l’insuffisance des moyens mis à leur disposition. Donc, on ne sait vraiment pas à quelle porte taper pour trouver quelques solutions’’, s’est-il désolé.
Bien que la situation demeure paradoxale, il se réjouit de constater qu’il y a certaines collectivités territoriales qui répondent favorablement. La commune de Popenguine-Ndayaane, par exemple, à la veille de chaque pèlerinage marial, appuie les services vétérinaires dans l’abattage des chiens errants. Il y a aussi Joal-Fadiouth qui, elle aussi, a récemment répondu favorablement à l’appel à éradiquer les chiens.
‘’Nos portes sont ouvertes à tout le monde et nous voudrions partager et rendre visible ce que nous faisons dans le département de Mbour, qui est très important à tous points de vue. Il abrite plusieurs grands marchés hebdomadaires. Il nous manque des infrastructures, comme des parcs à vaccination’’, a-t-il poursuivi.
Il a affirmé que la rage constitue ‘’un véritable problème de santé publique’’. ‘’La rage est une maladie très mal connue par la population. Elle mériterait pourtant d’être bien connue, surtout que c’est une maladie qui est portée par tout ce qui est mammifère’’, a-t-il soutenu.
Pour lui, il est ‘’gênant’’ pour des professionnels de santé comme lui, ‘’de voir les populations cohabiter avec ces animaux-là, tout en ignorant qu’elles peuvent attraper la rage par l’intermédiaire d’autres animaux autres que le chien’’.
Il se désole du fait qu’il n’y a pas beaucoup de communication autour de la rage, une maladie qu’on peut attraper par la morsure, la griffure et même le léchage d’un chien ou d’un autre mammifère.
‘’Nous collaborons étroitement avec les structures de santé publique pour permettre une meilleure prise en charge de la rage. Il faudrait que nos gouvernants soient un peu regardants pour voir comment répartir les tâches, parce qu’il y a des points qui sont, quand même, un peu transversaux’’, a plaidé l’inspecteur départemental de l’élevage et des services vétérinaires de Mbour.
Il a invité les collectivités territoriales et les partenaires d’aider à l’implantation de parcs à vaccination, qui vont permettre aux services de l’élevage de faire le travail qui leur est confié par les pouvoirs publics.
‘’[..] Et puis, dans ce département, dans la gestion du foncier on ne prend pas en compte la dimension élevage. Ce qui fait que les éleveurs sont obligés de tirer le diable par la queue et, le plus souvent, de s’adonner à la transhumance’’, a déploré Lamine Diagne.
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AFRIQUE: LES JEUNES AU CŒUR DES DÉBATS D'AFRICA2018
Réunis à l’occasion de la conférence Africa2018 à Charm el-Cheikh, en Egypte, les chefs de gouvernement, les chefs d’entreprise et les décideurs politiques du continent planchent sur le commerce intra-africain et la croissance économique. Des jeunes leaders qui prennent part à cette conférence misent sur l’entrepreneuriat.
"LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE EST SUR UNE PENTE DANGEREUSE"
Le reggae man ivoirien Tiken Jah Fakoly aborde de nombreux sujets, notamment sa carrière, son engagement politique, sans oublier d’évoquer son probable retour au Sénégal après son interdiction de séjour en 2007 - ENTRETIEN
Chanteur engagé, panafricaniste reconnu, Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, ne met pas de gants quand il parle du continent. Ses sorties sont très écoutées et lui valent souvent des déboires. Au Sénégal, le régime du président Wade l’avait expulsé. Même son statut de réfugié ne l’empêche pas de se montrer particulièrement virulent contre certains gouvernements africains. Dans cet entretien exclusif avec «L’As», le reggae man ivoirien qui vit en exil au Mali aborde de nombreux sujets, notamment sa carrière, son engagement politique, et sans oublier d’évoquer son probable retour au Sénégal après son interdiction de séjour en 2007.
L’AS : Quelle est l’actualité musicale de Tiken Jah Fakoly ?
Tiken Jah Fakoly : L’actualité, c’est l’enregistrement du prochain album qui va sortir en avril 2019. On a commencé l’enregistrement dans mon studio à Abidjan et on doit faire la deuxième phase à Bamako. C’est pour enregistrer les instruments traditionnels. Depuis quelques années, j’ai commencé à introduire certains instruments traditionnels dans le reggae. Après, on ira à Paris pour faire le mixage.
Comment voyez-vous l’évolution de la musique reggae en Afrique ?
Je pense que la musique reggae évolue bien. Elle vient d’être reconnue patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est vrai qu’il y a beaucoup de jeunes, aujourd’hui, qui ont commencé une carrière dans cette musique après nous. Mais ils n’ont pas encore cette notoriété internationale. Cela n’enlève en rien l’évolution que connaît le reggae en Afrique et cette musique va continuer pendant longtemps.
Le message révolutionnaire de cette musique n’est-il pas un frein à son développement ?
C’est vrai que l’esprit révolutionnaire retarde la promotion de cette musique. Les radios et les télévisions censurent souvent la musique reggae. Quand les jeunes qui font du reggae commencent leur carrière, ils n’ont pas la chance d’avoir la même promotion que leurs camarades qui font d’autres genres musicaux. Cela retarde certes la promotion de cette musique. Le reggae véhicule un message de conscientisation, c’est une musique de combat. Quand cette musique a été créée en Jamaïque, beaucoup pensaient que c’était un phénomène de mode, mais après des décennies, le reggae est toujours là présent. Cependant je reconnais que l’esprit révolutionnaire va nous retarder, mais cela ne va pas nous freiner.
Musique et engagement politique font-ils bon ménage ?
S’agissant de la musique reggae, on n’a pas le choix. Le reggae, depuis sa création, a toujours rimé avec l’engagement politique. On ne peut pas faire de reggae sans parler de politique. Cette musique défend la cause des populations manipulées par les politiciens. Si le reggae man dit qu’il ne parle pas de politique, alors il lui sera difficile de faire du bon reggae.
Quel est votre regard sur la musique sénégalaise ?
J’aime la musique sénégalaise. Elle est appréciée partout dans le monde. La nouvelle génération de musiciens sénégalais commence à s’ouvrir aux autres genres musicaux. Avant, on entendait les mêmes percussions, les mêmes sonorités, mais on sent qu’aujourd’hui, les jeunes commencent à urbaniser le mbalax. Du coup, il est en train de s’exporter. C’est vrai qu’avec Youssou Ndour, cette musique s’est déjà imposée au niveau national et commençait à être exportée à l’international, mais ce n’était pas assez. Il fallait une ouverture internationale des artistes sénégalais aux autres genres musicaux du monde pour pouvoir exporter cette musique vers d’autres horizons et espérer que le monde entier puisse s’accaparer du mbalax. Maintenant, je suis content de voir que de jeunes artistes sénégalais comme Viviane Chidid, entre autres, essaient de se lancer dans cette ouverture en mélangeant le mbalax avec d’autres sonorités extérieures.
Vous avez été expulsé du Sénégal. Que pensez-vous de la démocratie sénégalaise?
La démocratie sénégalaise ne se porte pas mal, parce que les opposants s’expriment. Mais le constat que l’on fait, c’est qu’elle commence à être sur une pente un peu dangereuse. Parce que, quand on commence les emprisonnements des opposants politiques, alors la démocratie est perturbée. Les emprisonnements des opposants politiques créent de la frustration, des énervements. Cela peut engendrer beaucoup de querelles dans le champ politique. Il faut éviter les injustices et les emprisonnements des opposants politiques. L’exemple de la Côte d’Ivoire doit servir à tous les pays de cette région ouest africaine. Quand les populations sont à bout, la situation peut dégénérer et perturber la stabilité du pays. Sinon dans l’ensemble, la démocratie se porte bien ; il ne faut pas oublier de rappeler que le Sénégal fait partie des rares pays qui n’ont pas connu de coups d’Etat. Cela prouve que la parole a toujours été ouverte, les débats se passent sans censure dans les médias. C’est un bon signe pour la liberté d’expression. Si cette dernière se porte bien dans un pays, cela montre que la démocratie ne se porte pas mal. La seule tâche noire au tableau de cette démocratie, c’est l’expulsion tout dernièrement du jeune frère activiste, Kémi Séba. Même si nous, en tant qu’activistes, nous ne partagions pas avec lui certaines idées. Toutefois, nous pensons que le gouvernement du Sénégal ne devait pas l’expulser. Certes, Kémi Séba a la nationalité française, mais il a la peau noire, il est d’origine béninoise, donc le Sénégal, c’est son pays. Cette expulsion fera tache d’huile dans l’histoire de la démocratie sénégalaise.
Quand est-ce que vous allez vous produire de nouveau au Sénégal ?
Je pense que cela aura lieu bientôt. J’aime le Sénégal et je sais que je compte beaucoup de fans dans ce pays. Mais il faudrait que les promoteurs viennent nous chercher pour leur faire des spectacles. Il y a une date qui est annoncée pour le 20 janvier 2019 en Casamance. Je souhaite qu’après cette date du 20 janvier, ou même avant, on puisse faire un autre concert à Dakar. Encore faudrait-il que les promoteurs sachent qu’on est ouvert et qu’on a envie de jouer toujours au Sénégal.
Abdoulaye Wade vous avait interdit l’entrée au Sénégal, est il plus démocrate que Macky Sall ?
Je ne sais pas qui est plus démocrate que l’autre. Macky est sorti de l’école de Wade, même si à la fin cela n’a pas marché entre eux. Ce que je sais, c’est que Wade m’a interdit l’entrée au Sénégal, à travers son ministre de l’Intérieur d’alors Ousmane Ngom, et Macky Sall a expulsé Kémi Séba. On en déduit que l’esprit de l’expulsion et de l’interdiction de séjour au Sénégal est encore là, toujours présent. J’espère que le prochain président qui viendra après Macky Sall fera beaucoup mieux en matière de liberté d’expression, pour que la démocratie sénégalaise puisse rayonner totalement et sans restriction. J’ai été interdit de séjour au Sénégal en 2007 et, trois ans après, j’ai rencontré Wade. Il m’a fait savoir qu’il n’était pas au courant que j’étais interdit de séjour au Sénégal. C’est Ousmane Ngom, ministre de l’Intérieur d’alors, qui a décidé cela sans son autorisation. Mon interdiction de séjour a tellement fait de bruit que cela m’aurait surpris que Wade ne soit pas au courant. Il m’a dit aussi que le Sénégal est le pays de la Téranga (hospitalité), et c’est surprenant qu’un africain y soit interdit de séjour. L’interdiction a été levée en 2010. Je devais jouer un concert à Dakar mais, malheureusement, la pluie a fait que cela n’a pas pu avoir lieu. Le Sénégal va bientôt devenir un pays pétrolier.
Quels conseils donneriez-vous au régime en place ?
Le conseil que je peux donner est de faire très attention. La découverte du pétrole est un bonheur pour un pays, mais elle peut être aussi source de malheurs. La Libye, l’Irak sont des exemples concrets du malheur découlant de l’or noir. J’espère que le gouvernement sénégalais tirera les leçons de ces nombreux pays détruits par le pétrole. Je sais que les dirigeants sont conscients de cela et ils sauront prendre leurs précautions pour épargner le Sénégal des revers que peut causer le pétrole.
Quelle appréciation faites vous de la situation au Mali, avec les menaces djihadistes ?
Je pense que le terrorisme est une affaire internationale. C’est le monde entier qui est concerné, cela doit être un combat commun. Donc les grandes puissances mondiales doivent soutenir le Mali pour stopper ce phénomène. Ce pays est en difficulté aujourd’hui, et la communauté internationale doit toujours continuer à l’épauler dans cette lutte contre le terrorisme, parce que toute la région ouest africaine est menacée. Il faut aussi que l’Armée malienne soit beaucoup plus armée, qu’elle soit encouragée, et qu’il y ait moins de corruption pour que les soldats puissent accepter de sacrifier leur vie.