Les membres de l'Unacois-Jappo ont fait face à la presse, en début de semaine. Ce, pour dénoncer "une campagne d'intoxication" menée par la Compagnie sucrière sénégalaise sur le sucre, tout en déclarant qu'ils vont reprendre l'importation massive de sucre. Conseiller spécial du président du groupe Mimran, Louis Lamotte a répliqué.
Quel est l'avis de la Css sur la récente sortie de l'Unacois-Jappo ?
Je n'ai vraiment pas de commentaire à faire suite aux déclarations, j'allais dire aux rêves bruyants de l'Unacois-Jappo, qui décrète la fin de la régulation sur le sucre, espérant ainsi envoyer au chômage des milliers de Sénégalais qui travaillent dans cette filière. Pendant qu'ils y sont, pourquoi ne décrètent-ils pas la fin de l'autosuffisance en riz et importer tout le riz dont notre pays a besoin ? Pourquoi pas pour l'huile, encore que sur cette denrée-là, ils ont fini de mettre à genoux toutes les huileries, y compris les huileries de nos bonnes femmes courageuses de Touba et environs par des pratiques maffieuses. S'ils rêvent de transformer le Sénégal en souks, avec des Sénégalais qui auront perdu leur pouvoir d'achat et qui lécheront leurs vitrines, eux les spécialistes de l'importation, qu'ils le fassent, ça ne mérite pas de commentaire de ma part.
Et pourtant, que le contexte est beau pour investir et entreprendre ! Pourquoi ne profiteraient-ils pas des opportunités qu'offre le gouvernement au secteur privé sénégalais pour investir dans une seconde usine de sucre ? Ils auraient créé des emplois au lieu d'en détruire et renforceraient notre souveraineté alimentaire. Les Sénégalais les attendaient sur ce combat patriotique auquel invite le Plan Sénégal émergent !
Par contre, j'ai une inquiétude !
Laquelle ?
Quand un monsieur qui se dit conseiller spécial du président de la République, s'autorise, sur les ondes, à défier l'Etat comme il l'a fait, à menacer l'Etat comme il l'a fait, à le menacer même de le traduire devant l'Omc, je me demande dans quelle République on est
Vous parlez de monsieur Moustapha Lô ?
Oui. Soit il ne comprend pas les charges de son statut, soit il ne sait pas ce que c'est une République. Quand même, être le conseiller du président de la République impose un minimum de tenue, de réserve et de sens de l'intérêt général qui fonde l'action de l'Etat ! A voir ce monsieur devant les caméras défendre ses intérêts privés au point de défier le gouvernement qui l'emploie, pose problème. Nous sommes en face d'une confusion de rôles et d'un conflit d'intérêts inacceptables.
Encore une fois, les termes du débat sont clairs : combien de tonnes de sucre le ministre du Commerce a distribuées à travers ses Dipa et à qui ? Les Sénégalais attendent une réponse claire ! C'est un devoir de transparence ! La réaction par procuration de l'Unacois-Jappo faite de surenchères et de menaces vaines vise à détourner l'opinion de la gravité des faits autour des Dipa, étant elle-même bénéficiaire de ce trafic qui ne dit pas son nom.
Ils décrètent la fin du blocage des importations de sucre. Quel impact cela pourrait avoir sur la production locale ?
Je ne veux pas vous éterniser dans la fiction puisque, de toute façon, ils ne peuvent strictement pas le faire face à un Etat qui veut asseoir le développement de la nation par le travail productif et saura défendre le potentiel industriel, seul capable de créer des emplois et des richesses. Mais il y a aussi que ceux qui y travaillent, qui sont des citoyens sénégalais beaucoup plus nombreux qu'eux et qui croient à cette mystique du travail pour pouvoir gagner honnêtement leur vie. Tout le monde ne peut pas être un businessman. Ils le sont, eux, tant mieux ! Mais ils ne vont jamais réaliser leurs rêves de richesse aux dépens de nos emplois, de nos moyens d'existence, nous les honnêtes gens qui croyons encore au travail ! Ne perdons pas trop de temps à nous poser des questions sur leurs menaces, ça reste des vociférations stériles.
Ils disent aussi que la Css a opéré une campagne d'intoxication sur le sucre, visant à les diaboliser…
Ce qu'ils sont en train de faire, c'est pire qu'une campagne d'intoxication. Là, ils sont en train de menacer l'autorité, ils sont en train de se rebeller. Autant nous, nous demandons qu'on nous laisse ce qui est notre droit, c'est-à-dire celui de tirer profit de notre labeur pour vivre, autant eux, ils cherchent à être milliardaires par le trafic d'influence et les magouilles.
Ils disent pourtant que l'importation est un droit qui leur est offert par la loi…
L'exportation est également une activité qui leur incombe ! Ils ont tous des cartes "import-export". Qui a jamais vu ou entendu l'Unacois exporter ? Personne, assurément ! Pendant qu'ils y sont, pourquoi ils n'importeraient pas des avions, des machines, du pétrole, du gaz, Pourquoi que du sucre et seulement quand les cours chutent ? Il y a tellement de choses qu'ils pouvaient importer et qui seraient parfaitement complémentaires dans notre économie. Mais pourquoi ne le font-ils pas ? Parce qu'ils pensent que la Css appartiendrait à un non Sénégalais ! Mais le sucre nourrit des milliers de Sénégalais bon teint comme eux qui ne se laisseront pas faire. Ça, il faut qu'ils le sachent. Et ils le savent d'ailleurs. On est capable de nous mobiliser pour garder nos droits. Et nous le ferons à chaque fois que cela sera nécessaire. Ce n'est certainement pas cette bande de mercenaires qui nous résisterait !
La vision de l’ancien joueur des Cleveland Cavaliers, des Dallas Mavericks, des Nets de New York et des Charlotte Bobcats est autre aujourd’hui. L’enfant des Parcelles Assainies, De Sagana vit passionnément sa reconversion, voit grand et en parle avec engagement. Il devient ainsi le premier sénégalais à s’asseoir sur le banc des entraîneurs de la NBA.
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QUEEN BIZZ : "JE N'AI PLUS RIEN À DIRE À AÏDA SAMB"
Que les Sénégalais arrêtent de dire que je porte poisse à l'équipe nationale!
Face à la presse pour présenter un nouvel album intitulé "Puissance 3", Queen Biz a été interpellée sur son différend avec Aïda Samb. Mais Coumba Diallo de son vrai nom semble en avoir fini avec cette histoire.
En tout cas, elle a fait savoir aux journalistes que cette page est tournée pour ce qui la concerne. La chanteuse a aussi répondu à ses détracteurs qui la prennent responsable de tous les échecs de l'équipe nationale à cause des titres qu'elle leur dédie. Pour Queen Biz, elle a le droit d'user de sa voix pour haranguer les Lions, car elle est citoyenne sénégalaise.
LA CHRONIQUE HEBDO DE BARA DIOIUF
DISSIPEZ LES DOUTES, MESSIEURS LES JUGES
EXCLUSIF SENEPLUS - La Justice est-elle manipulée ? Ce jour, 20 décembre 2018, elle pourra recouvrer sa noblesse ou, à jamais, inspirer de la répugnance à toutes les âmes justes - A y voir de plus près, ce sont les juges qu’on appelle à la barre
Il est devenu clair que le régime actuel, soutenu par des juges sur lesquels pèsent de graves soupçons de connivence, s’acharne contre Khalifa Ababcar Sall ; une persévérance dans l’infamie qui n’a qu’une obscure finalité que les moins avisés d’entre nous connaissent. Macky Sall ne veut pas que le député-maire soit candidat à l’élection présidentielle de 2019. C’est manifeste.
Nous le disions, ici, l’absence de ce dernier à ce rendez-vous électoral ne serait pas l’échec d’un homme et de son entourage. Ce serait une faillite collective. Pis, la confirmation que notre justice est manipulée. Ce jour, 20 décembre 2018, elle pourra recouvrer sa noblesse ou, à jamais, inspirer de la répugnance à toutes les âmes justes. A y voir de plus près, ce sont les juges qu’on appelle à la barre. On attend d’eux qu’ils se rebiffent non pas pour contenter untel ou un autre mais pour nous donner à apprécier une image moins hideuse, plus conforme à leur mission.
En effet, une formidable occasion s’offre à la Cour suprême de mettre fin à ces facéties qui écornent l’image du Sénégal. Elle examinera le jugement rendu en appel du point de vue du droit et du respect des règles de procédures, de la loi. Il s’agira surtout, comme l’a indiqué, hier, Barthélémy Dias, patriote sincère, « de rendre justice et non de rendre service ».
Il serait dramatique pour notre pays que la justice soit un symbole d’abus et de profanation de notre énoncé social par la seule volonté de Macky Sall, de son aveuglement et de sa boulimie de puissance. Ne soyez pas complices de telles turpitudes.
Messieurs les juges, embrassez l’éternité en refusant de vous soumettre à l’arbitraire. Soyez au dessus de la mêlée si vous voulez être justes. Pensez à vos devanciers et aux éloges et griefs qui les ont escortés au crépuscule de leurs existences terrestres. Mesurez les implications de votre décision. Il ne s’agira pas de combler Khalifa Ababacar Sall de faveur. Faites juste preuve de probité.
N’avez-vous pas remarqué que durant tout le temps qu’a duré le procès de Khalifa Sall, il a plus été question de remarques sur la justice que d’accusations portées contre le « maire » de Dakar ? La confiance du peuple est ébranlée. Il faut la rétablir. Profitez de cette aubaine pour lancer le processus de réconciliation avec les Sénégalais. Car, de toute évidence, même si la décision de la Cour suprême n’est pas favorable au candidat Khalifa Sall, elle ne l’écarterait pas de la présidentielle. Il explorerait alors, dans ce cas de figure, une autre possibilité de recours, le rabat.
Le professeur de droit, Ndiack Fall, nous en a donné une explication scientifique assez simple et pertinente dans une interview parue dans le quotidien « Les Echos ». Il en ressort ceci : Khalifa Sall, quelle qu’en soit la fortune, à l’issue de cette procédure, peut être candidat. « A supposer que la décision soit défavorable à monsieur Khalifa Sall, il faudra la lui notifier dans un délai d’un mois. Si donc la décision est rendue le même jour, c’est-à-dire le 20 décembre, il faudra attendre un mois pour la notification, donc le 20 janvier. A partir du 20 janvier, les parties intéressées peuvent introduire leur recours. Normalement, d’ici le 20 janvier, il m’étonnerait qu’il puisse y avoir une décision irréversible. En matière pénale, le pourvoi en cassation revêt un caractère suspensif. Cela veut dire que même si la personne est condamnée, la décision n’est pas opérationnelle.
Dans son extrait de casier judiciaire, ne figurera nullement la décision de condamnation tant qu’elle n’est pas définitive. Khalifa Sall est électeur et éligible. Il peut voter et il peut être élu ». Tout est dit…s’il ne s’agit bien sûr que de droit. Prions pour que la décision des juges soit empreinte de sagesse pour nous éviter de tomber dans un immense abîme. Dissipez nos doutes sur la justice de notre pays. Il est, en effet, plus question de vous que de Khalifa Sall. Il est là notre drame.
Des résultats encourageants ont été enregistrés dans la lutte contre la corruption dans la région de Diourbel (centre), a soutenu mercredi Seynabou Ndiaye Ndiakhaté, présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).
Elle s’adressait à des participants d’un atelier de clôture d’une tournée nationale entreprise par la structure dans le cadre de la vulgarisation de ses actions de lutte contre la fraude et la corruption.
Mme Diakhaté a notamment salué l’installation de l’OFNAC dans cette importante région du centre du Sénégal où s’exercent plusieurs trafics internationaux. ‘’Il s’agit de montrer aux citoyens que l’OFNAC est engagé à leurs côtés pour combattre ces fleaux’’, a souligné Mme Diakhaté.
‘’Diourbel est une ville de transit vers l’intérieur du pays et l’OFNAC entend réaffirmer cette volonté de promouvoir avec l’ensemble des populations, les valeurs d’intégrité, de dévouement au travail, et éthique’’, a fait valoir sa présidente.
Le passage des membres de l’OFNAC à Diourbel a également été marqué par l’organisation de rédaction et de dissertation sur la fraude et la corruption dans les écoles élémentaires, les collèges d’enseignement moyen (CEM), les lycées, centres de formation professionnelle et daaras (écoles coraniques).
’’Ces activités démontrent l’importance de la bataille contre ces fléaux dans les écoles par l’éloge de la probité, du bien acquis et la promotion de nouveaux comportements de rejet systématique de la corruption’’, a commenté Seynabou Ndiaye Diakhaté.
PAR ALMAMY Mamadou WANE
POUR UNE JUSTICE IMPARTIALE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Le prochain Président devra convoquer des Assises de la Justice pour une gestion sobre du pays - Il faut en finir avec cette mode qui fait de chaque citoyen, un potentiel négociateur de ses droits
#Enjeux2019 - Le recours systématique à la justice pour le règlement des questions politiques constitue l’empreinte d’une gouvernance opaque et périlleuse. Dans ce contexte, la gestion du bien commun dans un espace républicain cesse d’être le lien qui unit le peuple et ses élus. Il est évident que le Sénégal est entré dans une ère sombre et difficile qui consacre une justice à deux vitesses : elle va extrêmement vite dès lors qu’il s’agit d’épurer un contentieux politique. Une justice à la hussarde qui ne prend pas la peine d’user d’un habillage juridique cohérent pour se donner une légitimité. Qu’en est-il de la justice au quotidien dont les jugements sont repoussés aux calendes grecques ?
L’État de droit est mis à mal lorsqu’un détenu jugé et condamné est libéré nuitamment dans le cadre de négociations politiques secrètes. Après cela, peut-on encore parler d’une justice indépendante ou d’indépendance de la justice ? Puisque la façon de faire de la politique grâce au jeu des alliances protectrices donne le tempo et qu’une impunité est possible dès lors que l’on rejoint le camp au pouvoir. Comment ignorer l’exigence de justice comme étant le moteur d’un Etat responsable ?
Comment ôter de l’esprit du citoyen l’existence d’une justice sur mesure ou de connivence ? Rien ne semble pouvoir atténuer un tel malaise au sein de notre société.
Cette situation délétère grève le moral du citoyen de façon durable et fait de la parole publique une sorte de bruit de fond vite balayé d’un revers de main.
Lors du procès du Maire de Dakar, on pouvait sentir ce goût inattendu de la population pour la justice. Des hommes et des femmes aux origines sociales diverses se bousculaient dans une ambiance bon enfant pour assister au procès. On pouvait voir un vendeur de fruits ou un marchand ambulant côtoyer un cadre ou un journaliste. Des vieux, des jeunes, et des femmes venues nombreuses. Le climat électrique n’empêchait pas cette communion improvisée pour écouter des débats parfois houleux entre les avocats de l’État, de la partie civile et de la défense.
- L’absence d’une justice équitable -
Il est déplorable de continuer à croire que les Sénégalais d’aujourd’hui n’aspirent pas au respect des règles du jeu. La présence de « dinosaures » dans le système politique ruine toute possibilité de réforme de la justice alors que le pays grouille de talents. La justice est devenue un « dé-régulateur » social. L’implication citoyenne dans la marche du pays ne peut résister à cette gangrène que constitue l’absence d’une justice équitable. Cette dernière devrait être au centre de tout pour sauvegarder le bien commun.
Il est souhaitable d’ériger une justice qui mette l’homme au cœur du projet national en ne privilégiant pas toujours la politique et ses avatars, qui se limitent sous nos cieux, à une politique du ventre. Nous devons en finir avec cette mode qui consiste à faire de chaque citoyen un potentiel négociateur de ses droits les plus élémentaires. Le peuple n’a souvent que des devoirs. Certains droits élémentaires leurs sont refusés comme le droit à la santé, à l’éducation, au travail, à l’eau potable, à l’électricité, etc.
De la Justice découle forcément la justice sociale.
Tous les secteurs d’activité de la vie de la nation dépendent inévitablement de cette institution. Dans le domaine économique, une justice respectée pourrait attirer davantage d’investisseurs, soucieux de sécuriser leurs capitaux, car elle fixerait d’emblée des règles du jeu indispensables à une bonne conduite des affaires publiques. Notre justice est devenue un instrument politique qui organise la perméabilité de nos frontières morales et culturelles. Une véritable justice dissuaderait n’importe quel homme politique en fonction d’user de sa position au sein de l’appareil d’État pour organiser la corruption qui a fini de détruire notre bien commun : la République.
- Des Assises nationales -
En vérité, ce qui passait comme une lettre à la poste il y a quelques années dans la gestion des affaires publiques, est devenu plus difficile, compte tenu de l’interdépendance des économies, de la rareté des richesses en partage et surtout de la révolution numérique. La crise économique mondiale est passée par là ! Cependant, il existe un espoir car les Sénégalais réunis autour de l’intérêt national ont produit un document fort utile que les tenants du pouvoir actuel ont jeté aux orties : les Assises nationales. Il y est question d’indépendance de la justice avec des propositions précises en harmonie avec un exercice démocratique du pouvoir. Couper le lien ombilical entre la justice et le monde politique devient une nécessité conformément à certaines recommandations des assises nationales qui prévoyaient :
"Un conseil constitutionnel transformé en cour constitutionnelle dotée de pouvoirs réels et des compétences requises pour veiller au respect de tous les droits constitutionnels et à la constitutionnalité des lois (…) ; le conseil supérieur de la magistrature est présidé par le Président de la cour constitutionnelle ; le parquet n’est plus sous la tutelle du ministère de la Justice et poursuit à l’exclusion de toute injonction gouvernementale (…)".
Le prochain Président de la République devra convoquer des Assises de la justice pour mettre le pays sur la voie d’une gestion sobre et patriotique. Il faudra peut-être, au préalable, dans le cadre d’une réforme constitutionnelle, rationaliser les pouvoirs du Président de la République, car il est évident aujourd’hui que l’hyperprésidentialisme fragilise la bonne marche des institutions. La justice est un pilier trop important de la démocratie pour qu’on la laisse entre les mains exclusives des politiciens.
Le Prix Nobel de la paix 2018, le Congolais Denis Mukwege, a dans son discours prononcé cette phrase simple : "Il n’y a pas de paix durable sans justice".
Almamy Mamadou Wane est écrivain, essayiste et poète. Éditorialiste à SenePlus.com. Il a publié plusieurs essais politiques. Il est l’auteur du livre "Le Sénégal entre deux naufrages ? Le Joola et l’alternance". Dans son dernier ouvrage "Le secret des nuages" paru à l'Harmattan il y a quelques semaines, il revendique une poésie sociale qui se veut au service de la collectivité.
JUSTICE : ULTIMATUM FIXÉ À IBOU TOURÉ
Le footballeur a été condamné par la Cour d'appel de Dakar dans l'affaire l'opposant à son ex épouse Bana Valfroy
Bana Valfroy a gagné son procès contre son ex mari, Ibou Touré. Le footballeur a été condamné par la Cour d'appel de Dakar, confirmant la décision du tribunal d'instance de Dakar. Son ex-épouse devrait recevoir une pension alimentaire fixée à 1 million FCFA par mois pour sa fille. Mais Ibou Touré n’a pas toujours respecté cette décision du tribunal. Il a ainsi reçu d’un huissier, un commandement de paiement, afin de s’acquitter de la pension alimentaire, informe Les Echos. D’après le journal, si d’ici à vendredi prochain, Touré ne s’acquitte pas de sa tache, l’huissier va lancer une procédure de saisie de ses biens immobiliers.
A rappeler que les ex époux mariés sous le régime de la communauté de biens se partagent un patrimoine immobilier composé d'un immeuble R+6 à la cité Keur Gorgui, une maison occupée par le chanteur Waly Seck à nord Foire, une maison à Saly Portudal et un appartement S3 à la cité Mixta. Le parc automobile, lui, comprend une Bentley, une Bmw X6, une Porsche Cayenne Sport, une Mercedes Classe V et une Cadillac escalade.
PAR ELGAS
DÉMOCRATIE DE BASSE INTENSITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Si à la veille de chaque scrutin, les analystes prédisent et déchiffrent les enjeux, avec plus ou moins de pertinence, il reste à évaluer plus en profondeur, la vraie valeur de la démocratie sénégalaise
#Enjeux2019 - Les prochaines élections présidentielles de février 2019 au Sénégal suscitent des questions auxquelles il est difficile de répondre. A côté du bilan défendable de la coalition de Macky Sall, des nombreux rendez-vous ratés de cette même majorité, de l’éclatement de l’opposition ainsi que le contexte international agité, l’atmosphère générale rend l’échéance illisible.
Deux alternances n’ont pas réussi à vaincre le sentiment d’impuissance des pouvoirs publics, et surtout, plus incurable, le fatalisme des populations. Si à la veille de chaque élection, les analystes prévoient, prédisent, et déchiffrent les enjeux, avec plus ou moins de pertinence, il reste à évaluer plus en profondeur, la vraie valeur de la démocratie sénégalaise. Cette dernière a toujours été surestimée.
Sur la carte politique de l’Afrique, le Sénégal est régulièrement cité comme (le) modèle. Il partage le privilège avec le Ghana, le Nigéria, le Burkina Faso ou encore le Cap-Vert entre autres bonnes nouvelles.
Depuis 2000, les deux alternances en 2000 et 2012, ainsi que la tenue régulière d’élections intermédiaires, le fonctionnement relatif des institutions, donnent la mesure d’un apprentissage démocratique prometteur. Il offre plus de gages, dans un contexte davantage marqué par les transitions chaotiques auxquelles sont confrontés les pays voisins.
Cependant la comparaison avec le pire n’est jamais flatteuse. S’il y a lieu de se féliciter de cet état de fait, il serait en revanche peu ambitieux de s’y arrêter. D’une part, l’Histoire a déjà montré que les acquis ne sont pas des garanties définitives. D’autre part, différents épisodes nationaux récents, judiciaires, législatifs, politiques, ont sapé le pacte démocratique, sous des mandatures, du reste, portées au pouvoir par les alternances.
- La démocratie du champ social -
La question qui se pose ainsi, c’est celle de l’extension à une démocratie réelle dans le champ social. Une pratique inclusive qui éprouve la démocratie comme fait total. Si elle est absente des autres sphères constitutives de la cohésion nationale, elle a peu de chance de se pérenniser, du moins dans des termes plus collectifs.
Au fil des élections, le Sénégal est devenu une démocratie seulement électorale. Un pays où la classe politique se satisfait, nonobstant quelques bisbilles et querelles politiciennes, de l’appareil général. A l’extérieur et au niveau des vigies internationales, même tonalité laudative : on y vante cet « îlot démocratique ». Pourtant, à y regarder de plus près, à l’intérieur même des partis politiques, les standards de la démocratie sont bafoués.
Les partis demeurent des entités fortement attachées à des « personnes » dans une relation verticale qui peut tomber parfois dans l’emprise. Aucune vie démocratique interne au parti n’est véritablement perceptible, ou alors totalement à la marge. Les délibérations des partis restent encore plus ou moins opaques. Ce qui est le fondement même de la vie politique se trouve ainsi grippé par une mécanique clientéliste, où le pouvoir reste patrimonial, clanique et paternel. Cela est sans compter avec la séparation très opaque des pouvoirs et les irruptions régulières du religieux dans le temporel.
- Coalitions de prédations et de positionnements opportunistes -
L’impact de cette déficience démocratique se ressent dans les institutions, affaiblies et contournées par la demande populaire. L’impression d’un corps politique exsangue se dégage de ce vaste ensemble où les coalitions politiques, sous prétexte d’une unité nationale, alimentent les prédations et les positionnements opportunistes. A terme, et on en déplore les effets, la politique reste un jeu de chaises musicales, dans lequel les acteurs s’interchangent, transhumance aidant, alors qu’économiquement, socialement, culturellement, peu de progrès notables sont enregistrés. Il se produit une séparation entre un corps politique responsable de cette anémie démocratique, et un peuple, qui à force de souffrance, consent à participer, avec le mauvais rôle du servant, à une mascarade.
Dans le champ politique comme dans celui des études sociales, des travaux ont documenté le déficit de comptabilité entre la démocratie institutionnelle héritée de la colonisation et les valeurs et l’histoire des populations. L’absence d’identification décourage les populations. S’il y a lieu de creuser ce constat ancien, qu’aucun chantier n’a réellement entrepris de corriger, c’est encore autre chose que d’admettre que la démocratie est une matière qui a besoin d’être nourrie continuellement. Dans les deux cas, les vœux sont restés inexploités par un vrai travail de production de système. Qu’il s’agisse d’assouplir la rigidité verticale des institutions, d’y insuffler de la participation populaire, de penser à des modalités de délibérations collectives, la nécessité de les traduire dans une langue et un langage, accessibles, tout cela nécessite un vrai travail de refondation. La démocratie telle qu’elle se vit au Sénégal actuellement, est une belle illusion, qui exclut les populations de la gestion quotidienne, et qui entretient une classe politique qui se renouvelle en vase clos pour maintenir ses privilèges.
- Un État boulimique -
S’il y a une urgence à l’approche des élections, c’est celle de repenser la quête de souveraineté à travers une réflexion sur cette démocratie de basse intensité, dont la faiblesse est le lit des maux annexes et connus : népotisme, corruption, clientélisme, statut quo... Il peut sembler vain de mener ce combat, jugé idéaliste, mais le triste constat, c’est que si la démocratie électorale a évité au pays des agitations mortelles, elle n’a en revanche réglé aucun des problèmes structurels lourds. Elle a surtout dévitalisé tous les autres champs, pour nourrir un colosse aux pieds d’argile : un Etat boulimique. L’objectif à travers des assises – qui pourraient être envisagées - sur la démocratie, serait de soigner le mal profond qu’aucune analyse, qu’aucune élection n’a réussi jusque-là à guérir : la terrible résignation des populations, qui exportent tous leurs rêves à l’extérieur.
Refaire la démocratie ne requiert pas que les politiques. C’est une tâche de tout le monde dont le citoyen, pleinement investi, sera la cheville ouvrière.
Elgas est journaliste, chercheur et écrivain. Son premier roman, "Un Dieu et des mœurs", a été publié en 2015 par Présence africaine. Né en 1988 à Saint-Louis, et ayant grandi à Ziguinchor, il est diplômé de communication et de science politique. Il soutient sa thèse de doctorat en sociologie cette semaine à l'université de Caen. Depuis deux ans, Elgas publie sur SenePlus.com une chronique hebdomadaire : "Inventaire des idoles".
LIBERTÉ PROVISOIRE ENCORE REFUSÉE À MIKE TEIHO
Affaire du soldat français placé sous mandat de dépôt à Rebeuss.
La justice ne veut pas lâcher le militaire Français, Mike Teiho accusé d’avoir agressé Oumar Watt. Elle vient encore de lui refuser la liberté provisoire. Sa deuxième demande de liberté provisoire a été rejetée, d’après L’‘Observateur.
Le journal précise que son avocat a saisit la Chambre d’accusation pour obtenir sa libération. La requête a été introduite depuis lundi dernier. Teiho a été placé sous mandat de dépôt à Rebeuss depuis le 27 septembre dernier pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail de plus de 50 jours. Les faits se sont déroulés au mois de septembre dernier dans une discothèque.
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RDC : LES "KULUNA", ENJEU DE SÉCURITÉ MAJEUR
La lutte anti-kuluna n’a pas vraiment produit des résultats jusqu‘à ce jour. Mais pour les autorités, pas question de reculer face à un phénomène qui enfle depuis le milieu des années 2000.
Kuluna, lions, Jamaïcains, staff somalien … Ces noms provoquent la peur des Kinois. Depuis plusieurs années, le gang sème le trouble dans certains quartiers de la capitale congolaise. Armés de machettes, de bars de fer et de pierres, le Gang kuluna s’en prend aux habitants. Pour Mukala Kiniki le Commandant de police, en charge de la sécurité à Kinshasa, la population doit aussi participer dans la lutte contre ces gangs qui opèrent souvent avec les taxis de la capitale.