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30 novembre 2024
Politique
VERS LA CRÉATION D’UN AGROPOLE DANS CHAQUE DÉPARTEMENT
Le gouvernement du Sénégal compte installer un Agropole dans chaque département, dans les cinq années à venir, pour davantage créer de la valeur, de l’emploi et la richesse, a déclaré, jeudi, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Sérigne Gueye Diop
Adéane (Ziguinchor), 24 mai (APS) – Le gouvernement du Sénégal compte installer un Agropole dans chaque département, dans les cinq années à venir, pour davantage créer de la valeur, de l’emploi et la richesse, a déclaré, jeudi, à Adéane (Ziguinchor), le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop.
”Jusqu’ici on parle d’Agropoles du sud, du nord, de l’est, de l’ouest et du centre. Nous allons en faire quarante-cinq dans les cinq années qui viennent. D’abord huit dans les huit pôles de notre projet politique et ensuite dans les 14 chefs lieu de régions et dans les quarante-cinq départements”, a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie.
Serigne Guèye Diop s’exprimait lors de sa visite à l’Agropole sud, à Adéane, dans le département de Ziguinchor, en présence du gouverneur Mor Talla Tine et du directeur de l’Agropole sud, Djily Lo.
”Cet Agropole sud est un modèle qui va nous servir de test. Et l’objectif c’est de créer de la valeur, de l’emploi et la richesse au niveau de la Casamance et au Sénégal en général “, a souligné le ministre du commerce et de l’Industrie.
”Cet Agropole est extrêmement important dans le cadre de la politique que le chef de l’État veut dérouler pour les cinq prochaines années”, a dit le ministre qui soutient que le potentiel de la Casamance est ”presque limité” en matière d’industrie.
”Depuis cinquante ans, il n’y a pas eu d’avancée dans le domaine de l’industrie en Casamance. Le rôle de l’industrie c’est de transformer des produits à haute valeur ajoutée”, a-t-il rappelé.
Serigne Guèye Diop se dit impressionné par les progrès accomplis dans le cadre de la culture de l’anacarde en Casamance, relevant les bénéfices que les producteurs peuvent en tirer.
Selon lui, “l’anacarde qu’on vend aujourd’hui à 700 francs CFA le kilogramme permet de produire, si elle est transformée, une valeur de dix-mille francs CFA à quinze mille francs CFA”.
”Pour faire cela, il faut créer des Agropoles dans chaque département. Le gouvernement va créer dans chaque département un Agropole de cette nature qui va avoir un volet industriel pour la transformation des produits locaux”, a insisté le ministre du Commerce et de l’Industrie, rappelant que dans le cadre l’Agropole sud, la mangue et la noix de cajou sont des produits phares de la Casamance.
”Nous n’allons pas nous à arrêter à ces produits végétaux. Nous allons ajouter des produits animaux tels que la volaille et l’élevage bovin”, a promis M. Diop.
”Nous voulons fixer les jeunes de la Casamance. Il n’y a aucune raison que les jeunes d’une région aussi belle, agricole et verte doivent quitter pour aller trouver du travail quelque part où aller se suicider en allant vers l’Europe. Nous voulons créer des milliers et des milliers d’emplois en Casamance”, a dit le ministre.
L'APR APPELLE À LIBÉRER DIOMAYE DE L’EMPRISE DE SONKO
L'arrestation de Bah Diakhaté crispe un peu plus les relations déjà tendues entre le pouvoir et l'opposition. Les cadres de l'APR dénoncent l'emprise exercée selon eux par le Premier ministre sur le chef de l'État et réclament la libération de ce dernier
Les cadres républicains demandent aux démocrates de libérer le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, du «joug» du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, qui est par ailleurs le Premier ministre. L’arrestation de l’activiste républicain Bah Diakhaté, après le communiqué du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr, pousse ses camarades de parti à observer une posture radicale contre le nouveau régime afin d’amener celui-ci à libérer le prévenu.
L’Alliance pour la République (Apr) ne fait plus de quartier au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et, audelà, son parti politique d’origine, Pastef. Ce, depuis l’arrestation de l’activiste républicain Bah Diakhaté, à la suite de son post contre le Premier ministre Ousmane Sonko et ses proches. Le parti de l’ancien Président Macky Sall a décidé de s’inscrire dans une logique de «guerre» politique en affichant une posture radicale, déterminé à rendre coup pour coup. A faire, autrement dit, dans le «gatsa gatsa», comme aurait dit l’autre. En tout cas, la tonalité du communiqué rendu public hier renvoie à ce constat. Dans leur document, les cadres républicains invitent à une «libération» du Président Bassirou Diomaye Faye du «contrôle» du leader des «Patriotes», Ousmane Sonko. Après «une motion de soutien au camarade Bah Diakhaté, premier prisonnier politique des quarante-cinq premiers jours du Président Bassirou Diomaye Faye, la Ccr demande à tous les cadres du parti et aux démocrates de se mobiliser pour libérer le président de la République de l’emprise du président du parti Pastef qui s’exerce à la «fonction» de «Président de fait»». Une sortie qui fait remarquer que le chef de l’Etat, que ses concitoyens ont choisi au soir du 24 mars dernier, agit sous la dictée de son mentor politique et chef de son gouvernement.
Le même tempo est maintenu par les camarades de Macky Sall, puisqu’ils mentionnent encore, faisant référence à la Charte fondamentale du pays : «Sur le même registre, les cadres de l’Alliance pour la République rappellent au président de la République qu’il est constitutionnellement le seul dépositaire des suffrages des Sénégalais et doit veiller à ce que le blason du pays ne soit pas terni par une cacophonie diplomatique au sommet de l’Etat.» Une remarque «salée», qui renvoie aux dernières audiences accordées par le Premier ministre, Ousmane Sonko, à des chefs de missions diplomatiques de pays partenaires non négligeables du Sénégal dans divers domaines bilatéraux.
Des mesures à caractère économique saluées
Après ces appels et remarques particulières, la Convergence des cadres républicains n’a pas manqué de saluer certaines décisions à caractère économique prises par les nouvelles autorités. Il en est ainsi du démarrage des rotations du Bus rapid transit (Brt). A ce sujet, la structure dirigée par l’ancien ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, souligne : «La Ccr se réjouit du démarrage de l’exploitation du Brt et de la perspective du renforcement du parc de transport urbain par des bus fonctionnant au gaz, conformément aux projets phares du Pse.»
Appréciant les mesures préventives des inondations et la préparation de la Tabaski et de la campagne agricole, les membres de la Ccr demandent «au gouvernement des résultats concrets en ces matières»
«Le Collège exécutif national de la Ccr félicite les Ccrd pour leurs activités de remobilisation des bases et demande au parti de convoquer le Secrétariat exécutif national pour l’évaluation de la vie du parti afin de clarifier les perspectives», indiquent, pour conclure, les cadres républicains
Par Samba FAYE
QUAND LE LUX MEA LEX APPLAUDIT L’OBSCURANTISME
il est devenu un jeu de mauvais goût, que l’occident insulte l’Afrique du haut du pupitre de la salle de conférence de l’UCAD2
Le mercredi 16 mai 2024, Cheikh Anta Diop s’est remué dans sa tombe ! En effet, il est devenu un jeu de mauvais goût, que l’occident insulte l’Afrique du haut du pupitre de la salle de conférence de l’UCAD2. Le 26 juillet 2007, Sarkozy disait «qu’il était temps que l’homme noir entre dans l’histoire». Ce mercredi 16 mai 2024, Mélenchon embauche la même trompette avec, cette fois, une assistance qui acquiesce. Que Jean-Luc Mélenchon scande fièrement être «le premier législateur français qui ait déposé un texte de loi à propos de la possibilité du mariage homosexuel, ou qu’il pense «que cette liberté d’amour devrait être ouvert à tous» est certes choquant mais reste du «déjà vu» ! Cependant que des étudiants sénégalais (notre élite en herbe) l’applaudissent est juste ahurissant surtout qu’au même moment, le recteur se fait huer (acte aux antipodes des règles de bienséance du temple du savoir). Le Sénégal a des soucis à se faire.
Dans une société où des adultes émettent des contrevérités ou défendent des contrevaleurs publiquement, une jeunesse sensée être la crème se réduise à applaudir des insanités… le règne de l’obscurantisme s’installe en toute bienveillance. Nous attendons avec impatience la réaction des apôtres de la vertu, inscrits sous le label «and samm Jikoo yii», dont le cheval de bataille fut la criminalisation de l’homosexualité. Ne pas condamner ce qui s’est dit à l’UCAD serait leur oraison funèbre. Le ministre Cheikh Omar Diagne devrait démissionner si tant est que ce qu’il disait était sincère dans sa croisade contre la franc maçonnerie et l’homosexualité (toutes les deux symbolisées par Mélenchon).
Un universitaire comme Felwine Sarr doit se sentir trahi lui qui disait «L’Afrique n’a personne à rattraper. Elle ne doit plus courir sur les sentiers qu’on lui indique, mais marcher prestement sur le chemin qu’elle se sera choisi». Dans son livre «Afrotopia» il préconisait en substance que dans cette mondialisation il faut être des «êtres plus» et non des «êtres comme». Que Sonko qui promettait de criminaliser l’homosexualité prétende que ce «phénomène est toléré au Sénégal» dénote un complexe d’infériorité et un reniement sans vergogne.
En définitive, inviter Mélenchon parce qu’il appelle son «machin» France Insoumise ou parce qu’il prétend «défendre l’Afrique» est une inculture. L’Afrique n’a pas besoin de nounous, elle se fait par elle-même ou elle disparaîtra ; c’est la loi du règne animal !
OUSSEYNOU, UN LY TRANQUILLE
De militant témoin des heurts entre Sonko et les forces de l'ordre à porte-parole de la présidence, le parcours d'Ousseynou Ly reflète l'ascension fulgurante d'une jeunesse politisée. A 35 ans, ce stratège va désormais assurer la communication d'État
Le ministre-conseiller, porte-parole de la présidence a présenté, hier, avec son équipe digitale, la plateforme «Jubbanti» et la première initiative «Sa gis-gis ci doxaliinu yoon». Ousseynou Ly vient de succéder, à 35 ans, au politologue Yoro Dia, dernier à ce poste sous Macky. Le responsable Pastef à la Médina est un de ces jeunes qui se sont distingués dans l’odyssée de leur leader. Pour atteindre Ithaque, il a fallu à Ulysse un Citizen.
Le long du trajet, depuis le Palais de justice, le son strident de la sirène de Police opprime les tympans. Le cortège s’ébranle sous haute tension. En soutien au prévenu, un essaim de militants aux nerfs tendus se rue en bouclier mouvant. Le souffle est retenu ! Quelques minutes plus tard, le vacarme va crescendo… Un tir de gaz lacrymogène retentit. Puis un autre se perd dans le boucan. Les choses s’emballent lorsque le convoi de Sonko se retrouve coincé au sortir du tunnel de Soumbédioune. Le leader du Pastef, sommé auparavant d’emprunter ce passage souterrain, venait de faire fi de l’injonction. A l’image d’une embuscade, ce décor est le théâtre du bras de fer entre l’opposant et les forces de l’ordre décidées à l’exfiltrer. Au bout d’intenses tractations, un gendarme passe à l’action. Casque à la tête, visage camouflé, l’homme de tenue pulvérise du coude la vitre arrière du véhicule. A côté de cette scène digne d’une prise d’otage que s’emploient à immortaliser un groupe de reporters massés aux abords de la route, se déroule une autre hautement épique. Membre de l’équipe de Com’ du Pastef, Ousseynou Ly, d’une allure fougueuse, est en prise avec un des gros bras de son leader qui tente de l’éloigner des lieux. «Attends ! Attends ! Je ne vais pas bouger d’ici. Je vais rester», se braque-t-il, sortant de ses gonds, la voix enrouée par l’âcre odeur des lacrymogènes. «On a besoin de toi dehors ! On a besoin de toi dehors !», sermonne l’autre en vain, tout près des éléments du Gign lourdement armés. Courage en bandoulière, manœuvrant avec tact, Ousseynou Ly est dans le lot de ces jeunes près au sacrifice ultime pour la propagation des idéaux portés par le leader du Pastef.
Un manager au porte-parolat
Taille fluette, visage juvénile et débonnaire, un regard perçant qu’atténue une paire de lunettes, des traits qui esquissent déjà le fin stratège. Ousseynou Ly alias «Citizen» est un «coach» qui vient d’atterrir au porte-parolat de la Présidence. En tant que ministre-conseiller, il lui est assigné aussi une mission de chef de cellule de la communication digitale du Palais. C’est dans ce sens qu’il a présenté, hier, avec son équipe, la plateforme «Jubbanti» et la première initiative «Sa gis-gis ci doxaliinu yoon», pour «donner la parole aux citoyens, afin de bâtir ensemble une justice plus transparente, efficace et accessible à toutes et à tous». Une initiative en prélude à la journée du Dialogue national du 28 mai 2024. Le Gestionnaire en Marketing a, là, un produit à vendre ! Mais Ly est aussi spécialisé en Comptabilité, Finance et Ressources humaines. Et l’homme n’est cependant pas un profane dans sa nouvelle tâche. Car si la force du destin vient de le placer hors de son champ professionnel, le «don de soi» qu’avait emprunté le Pastef l’aura outillé. Bien sûr pas comme un Elhadj Hamidou Kassé, philosophe et journaliste, entré dans le moule avant même d’occuper le poste. Ni un Yoro Dia, journaliste-politologue et virtuose réputé de la plume et du verbe dont les derniers éléments de langage griffonnés n’ont pas encore quitté les poubelles du palais. Diplômé de l’Institut supérieur de management de Dakar (Ism), Ousseynou, parmi les orfèvres du langage des codes de «l’anti-système», est un parolier à la carapace endurcie au sein du secrétariat national de Communication du Pastef. «C’est un militant acharné, un travailleur infatigable qui a beaucoup trimé dans les coulisses de la machine de com’ du parti. Mais c’est sa nomination dans le cabinet du Pros en tant que chargé de l’image de ce dernier qui l’a propulsé. C’était en 2022, lors de la dernière restructuration du Pastef. Depuis lors, il continue d’assurer audevant de la scène comme derrière les projecteurs», témoigne son camarade, Ibrahima Diallo, membre comme lui de l’équipe de com’ rapprochée de Sonko.
Le flair politique dans l’aventure…
Né à Mbour, Ousseynou Ly, qui a grandi à la Medina, était loin de s’imaginer un destin politique. Mais comme la plupart des jeunes de sa génération, les sorties de Sonko sur la scène médiatique comme ses fracassantes interventions à la tribune de l’Assemblée ne le laisseront point indifférent. Mû par un besoin de changement de paradigmes dans la marche du pays, Citizen Ly rejoint «l’appel aux Patriotes» quatre ans après la naissance du parti, plus précisément en 2018. «Comme beaucoup de gens à l’époque, je suivais les interventions de Ousmane Sonko. Je remarquais aussitôt que sa vision politique et ses idées correspondaient à mes aspirations en termes d’offres politiques», se remémore-t-il. De militant de l’ombre, il devient très actif, et se fera ensuite remarquer dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux. Puis, il échelonne à la vitesse de la F1, sport qui le passionne comme il le signale dans le descriptif de son compte X. Et au bon moment puisque le Pastef tissait sa toile en perspective de l’âpre lutte pour le contrôle de Dakar. Mais c’était encore Bamba partout à la Médina ! «Je devais jouer un rôle de point focal pour la commune de Médina et ensuite travailler sur la visibilité du parti dans la zone. Quelques temps après, j’ai intégré le secrétariat national à la communication où, avec d’autres compétences d’ici et de la Diaspora, on a bâti la machine de communication du parti», relate le porte-parole de la Présidence. Les années qui suivent, les choses sérieuses commencent pour Citizen derrière un leader «présidentiable» assailli par une série de procès à connotation politique. Sonko et une centaine de ses compagnons dont Diomaye finissent par être incarcérés. Au-delà du rapport de force dans les rues et autres combats de robes noires, le sauvetage du «projet» consistera désormais dans la maitrise des ficelles de la communication de crise. Et Ousseynou s’y emploie à merveille jusqu’à surprendre son monde ! Au comble de la polémique née des suspicions autour d’un «protocole de Cap Manuel», il se fend d’un post sur Facebook suggérant à Sonko de répondre à la main tendue de Macky en faveur de sa libération. Comme Imam Dramé d’ailleurs. En demandant ainsi à ses camarades de se «départir de toute émotion et de tout autre sentiment de haine envers ses persécuteurs», l’homme se retrouve poursuivi par la clameur… pastéfienne. D’aucuns y ont vu une «lucidité» de ce «Talibé Serigne Babacar Sy», comme il se définit. «Ce fut une réaction qui démontre sa force de recul et de retenue dans les moments de crise que nous avons dus traverser. Surtout qu’à ce moment, il n’était pas évident d’avoir un regard détaché pendant que la plupart d’entre nous suivaient une autre logique. C’est dire combien il est pondéré», reconnait Ibrahima Diallo du Pastef.
Symbole de la consécration des jeunes
Marié et père d’un enfant, Ousseynou Ly, auparavant chargé de projet à l’Agence de Coopération internationale de la Corée, est un autre symbole de la consécration des jeunes dans les luttes politiques. Qualifié de «méticuleux» par ses compagnons, «têtu» pour ses proches, Citizen se singularise aussi par son statut de plus jeune porte-parole de la Présidence ces 20 dernières années. «Hébergé» dans cette branche Com’, fer de lance du Pastef dans sa conquête du pouvoir, sa nomination est source de fierté et de reconnaissance. «C’est une opportunité donnée à l’un d’entre nous afin qu’il fasse ses preuves et mette ses compétences au service du pays. Il faut aussi reconnaitre que, globalement, ce sont les jeunes qui ont porté le Pastef au pouvoir. D’autant plus que plus de 60% de notre population est composée de jeunes. Donc, pour nous, c’est une consécration», se réjouit Alexandre Mpal Sambou, secrétaire général de la Jeunesse patriotique du Sénégal (Jps). De même que le concerné, Ousseynou Ly, qui y voit «un appel à servir dans l’humilité et la rigueur» !
Par Alioune TINE
ÉMANCIPER LE POUVOIR JUDICIAIRE ET MODERNISER LES RAPPORTS ENTRE GOUVERNANTS ET GOUVERNÉS
Il nous faut une justice qui échappe aux fourches caudines de l'exécutif. Il faut la sortir de la logique des lettres de cachet de l'ancien régime, avec un procureur aux ordres du ministre, qui lui-même est aux ordres du président de la République
Le Président Bassirou Diomaye Faye, en inaugurant les réformes institutionnelles dans notre pays par un dialogue national sur la justice, a choisi une excellente entrée en matière. Il faut absolument par cet exercice salutaire consommer la rupture avec le système ancien.
Vous-même, Président Diomaye, en quittant la prison pour le Palais, avez vécu dans votre chair l'épreuve et les dysfonctionnements de notre justice, l'expérience amère de l'injustice. Il en va de même pour le PM Sonko et de nombreux militants et citoyens sénégalais. L'opportunité de réparer, de corriger et de soigner notre justice malade n'est plus à démontrer. Il serait superflu de ne pas saluer cette importante initiative.
Le deuxième point important réside dans le caractère inclusif et novateur de la démarche qui promeut le citoyen qui dépasse désormais sa simple fonction d'électeur dans laquelle on le confine pour l'acquisition d'une compétence normative. Le citoyen participe à l'élaboration des politiques publiques, ici sur le dialogue national pour une justice indépendante. En plaçant le citoyen au cœur du développement et en le valorisant, vous élargissez la notion de représentation et de légitimité qui transcende désormais l'onction que confère l'élection. C'est ça la démocratie participative, délibérative et décisionnelle. C'est un pas important dans la modernisation des rapports entre gouvernants et gouvernés.
Quel doit être l'enjeu du débat pour nous ? C'est d'abord une justice indépendante et impartiale, protectrice des droits humains, des libertés fondamentales et surtout de la dignité des Sénégalais. Une justice qui défend l'État de droit, un État qui se soumet à sa propre loi, mais pas n'importe quelle loi ! Il s'agit de la loi qui soit conforme aux normes des droits fondamentaux de la personne humaine, une loi qui respecte les engagements internationaux du Sénégal en la matière. Il nous faut enfin une justice qui échappe aux fourches caudines de l'exécutif. Il faut la sortir de la logique des lettres de cachet de l'ancien régime, avec un procureur aux ordres du ministre, qui lui-même est aux ordres du président de la République. Une justice du fait du Prince, du Kumba‐am‐ndey et du Kumba‐amul‐ndey. Il faut une justice capable de juger tous les présumés coupables sur le même pied d'égalité, quel que soit son rang et quel que soit son statut. Respecter le principe d'égalité de tous les citoyens. Il faut pour se faire que l'exécutif ne décide pas de la carrière et des sanctions des juges, donc réformer le Conseil supérieur de la magistrature. On propose même de créer un Conseil supérieur de la justice. Le Président ne doit plus siéger dans ses organes, son influence en tant que chef de l'exécutif serait trop pesante et en dernière instance décisive. Il nous faut une justice qui protège la dignité inhérente à tout être humain. Rebeuss est un cas de violation permanente de la dignité humaine, il faut absolument changer cette situation. Il faut des juges indépendants, compétents, affranchis des soucis quotidiens pour se consacrer l'esprit tranquille à l'exercice de leur charge. Il faut qu'il y ait assez de juges et d'avocats pour que l'accès à la justice soit une réalité pour chaque Sénégalais. Une justice équitable est un facteur de paix et de stabilité pour le pays. Le Sénégal, avec la production du gaz et du pétrole, a besoin de crédibilité internationale.
Je voudrais enfin saluer chaleureusement cette initiative et lui souhaiter un plein succès.
LES RAPPORTS DE L’IGE NE DEVRAIENT PLUS ÊTRE SOUS LE COUDE, SELON BIRAHIM SECK
Les documents de l’Inspection Générale d’État (IGE) n’ont pas encore été rendus publics. Cette situation rappelle une pratique de l’ancien président de la République.
Le coordonnateur national du Forum Civil, Birahim Seck, a interpellé le président de la République Bassirou Diomaye Faye pour la publication des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE). Dans une déclaration faite ce jeudi, M. Seck a insisté sur le fait que ces documents ne devraient plus être retenus.
« Monsieur le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, les rapports de l’inspection Générale d’Etat ne devraient plus être sous le coude. Depuis votre adresse du 3 avril, nous n’avons senti aucune exécution de leur part », a-t-il écrit sur X.
Suite à l’adresse du Chef de l’État le 3 avril dernier, ordonnant aux corps de contrôle de publier leurs rapports, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et la Cour des comptes se sont exécutés. Cependant, les documents de l’Inspection Générale d’État (IGE) n’ont pas encore été rendus publics. Cette situation rappelle une pratique de l’ancien président de la République, Macky Sall, qui avait admis avoir mis certains dossiers « sous le coude ». Birahim Seck appelle donc à une plus grande transparence et à la mise à disposition de ces rapports pour le public.
UN TOURNANT DÉCISIF
La visite de Mélenchon orchestrée par Sonko suscite débats et interrogations sur l'orientation des relations entre le Sénégal et la France. Experts et analystes tentent de décrypter la portée et les implications de cet acte diplomatique majeur
En portant au pinacle l’opposant Mélenchon tout en critiquant avec véhémence le président de la République française Macron, Ousmane Sonko, Premier ministre et chef du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), marque un tournant majeur dans les relations entre la France et le Sénégal. Cet acte vient après l’annonce de la visite aux pays de l’AES. Décryptage !
Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts, disait le général de Gaulle. Pas plus que les rancœurs, les ego et les inimitiés, entre les hommes qui les servent ne sauraient ou ne devraient prendre le dessus sur les intérêts supérieurs des nations. Entre la France et le Sénégal, c’est plusieurs décennies de coopération. Avec des hauts et des bas.
Interpellé sur la pertinence des actes posés par les nouveaux tenants du régime en ce qui concerne les relations bilatérales avec la France, Thierno Souleymane Diop Niang, spécialiste des relations internationales, déclare : ‘’Je comprends le principe porté par Ousmane Sonko, cet élan souverainiste qui veut faire une table rase des relations entre la France et le Sénégal, qui veut repenser les rapports entre les deux pays. Mais cela doit être débattu au plus haut niveau et de manière sereine. De toute façon, plus rien ne peut être comme avant. Mais il faut que les choses se fassent en toute lucidité.’’
Plus rien ne sera donc comme avant. Ousmane Sonko en a donné le ton, en recevant avec tous les honneurs Jean-Luc Mélenchon, en visite au Sénégal du 14 au 18 mai, alors même que Dakar fait la fine bouche quant à une rencontre avec la France officielle. De l’avis de M. Niang, cette visite peut inspirer une double lecture.
D’une part, sous le prisme politique, avec ‘’deux formations politiques’’ dont les relations amicales ne peuvent être occultées. D’autre part, sous le prisme diplomatique, l’acte est aux antipodes des habitudes diplomatiques. ‘’Même s’il affirme avoir agi en tant que président de parti, on est circonspect. D’abord, parce que la politique diplomatique relève de la compétence du chef de l’État. Ensuite, parce qu’on ne peut dissocier le Premier ministre du président du parti. Je pense que Sonko doit intégrer le fait que tout ce qu’il dit désormais, même s’il précise qu’il le fait au nom d’un parti, peut engager le Sénégal, car c’est lui le chef du gouvernement. On aimerait donc avoir une certaine prudence, en tout cas une certaine lucidité dans les propos et actes que l’on pose’’.
Toutefois, précise-t-il, c’est aussi compréhensible que l’homme politique ait voulu rendre la pareille à son homologue qui l’a soutenu dans les moments difficiles qu’il a vécus.
Dans tous les cas, l’acte est suffisamment rare pour susciter moult interrogations au Sénégal, en France et au-delà. Il est vrai, par le passé, le président Macky Sall avait reçu Marine Le Pen, principale rivale d’Emmanuel Macron. Aujourd’hui, c’est le Premier ministre Ousmane Sonko qui reçoit un autre opposant de Macron, en la personne de M. Mélenchon. Seulement, alors que Sall avait reçu la cheffe de file du Rassemblement national au palais de la République en tant que chef de l’État, Sonko, lui, dit avoir reçu le leader de La France insoumise non en tant que PM, mais en tant que président de parti. Si Macky Sall avait agi en réaction à l’envoi par l’Élysée d’une émissaire à Sonko alors dans l’opposition, Sonko, lui, ne s’est pas gêné de déverser sa bile sur Macron qui, selon lui, est resté aphone lors de la persécution de son parti par le régime de Sall.
N’est-ce pas là une contradiction de la part surtout d’un souverainiste ? Thierno Souleymane Diop Niang rétorque : ‘’Je comprends que l’homme puisse trainer une certaine frustration, d’autant plus que la France s’est souvent présentée en donneur de leçons sur ce plan. Mais en même temps, cela peut effectivement sembler être en contradiction avec le discours qu’il porte. Nous ne devons pas encourager ces injonctions occidentales, en particulier de la France, dans les affaires internes de nos pays. Le maitre mot, à mon avis, revenait au peuple sénégalais qui, souverainement, a tranché le 24 mars, en décidant de confier ses destinées au nouveau régime. Ce peuple a montré qu’il est indépendant et que c’est lui qui doit décider de son devenir. Nos hommes politiques doivent s’en convaincre. Je pense que c’est un quiproquo à lever pour une dynamique plus lucide, plus cohérente dans la communication.’’
‘’Les deux pays sont condamnés, selon de nombreux experts, à collaborer’’
Du Bénin, l’expert en communication stratégique et politique, Régis Hounkpé, a suivi de près cette visite très médiatisée. Pour lui, c’est avant tout une rencontre politique et il faudrait le prendre comme tel. ‘’Il faut plutôt considérer que cette rencontre ultra-médiatisée au Sénégal est celle de deux leaders politiques, dirigeants de partis politiques de la gauche radicale. Et vu comme cela, c'est davantage politique que diplomatique’’, souligne Hounkpé qui ajoute : ‘’Cette rencontre est aussi asymétrique, si nous considérons qu'un nouveau Premier ministre rencontre une personnalité politique d'un autre pays qui d'ailleurs n'a plus de mandat électif en France, mais demeure un dirigeant politique de tout premier plan.’’
Alors qu’Ousmane Sonko plaide, selon lui, ‘’pour une relation équilibrée, faite de respect et d'accords gagnant-gagnant avec une capacité d'action pragmatique en tant que Premier ministre’’, le leader de la LFI ‘’est davantage dans les grands principes et la théorie, ne disposant pas de levier politique tangible pour renverser la table des relations franco-africaines’’.
Par ailleurs, insiste-t-il, même si la rencontre est éminemment politique, les effets qu’elle peut engendrer peuvent aller au-delà de la sphère politique. ‘’Les résultats médiatiques résonneront comme un pied de nez à la politique française au Sénégal et en Afrique’’, fait remarquer le spécialiste de la communication politique et de la géopolitique.
Malgré les tensions ambiantes, nonobstant les divergences sur des sujets majeurs comme l’implantation des bases militaires, le franc CFA, entre autres, les deux pays sont condamnés, selon de nombreux experts, à collaborer. C’est que, d’après Thierno Souleymane Diop Niang, on subit sa géographie autant qu’on subit son passé. ‘’Ce passé entre la France et le Sénégal a été teinté de violence symbolique, avec notamment la traite négrière, la colonisation et aujourd’hui on parle du néocolonialisme. Sans parler des maladresses qui perlent de la voix des autorités françaises dans leur politique africaine, en particulier dans les pays du Sahel’’.
Diplomatie classique vs diplomatie souterraine
Avant Mélenchon, Sonko avait déjà évoqué la possibilité d’une visite dans les pays de l’AES, en bisbille avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Là également, les actes semblent antinomiques avec ceux posés par le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye. À l’époque également, Sonko a tenu à souligner qu’il agissait en tant que président de parti. Pourquoi ce besoin permanent, à chaque fois qu’il s’agit de poser de tels actes, de préciser que c’est en tant que chef de parti ? Est-ce à dire que l’État ne se reconnait pas dans les actes ainsi posés ? Est-ce simplement une stratégie concertée entre les deux personnalités au sommet de l’État ?
Thierno Niang attend d’y voir plus clair. ‘’Certains prétendent qu’il y a une stratégie murement pensée par le duo. À Diomaye la diplomatie classique. À Sonko la diplomatie souterraine. J’attends de voir ce que ça va donner. Ce qui est sûr, c’est que nous avons une tradition diplomatique qui nous place sur la page internationale et universelle, qui fait que le Sénégal, sur des dossiers majeurs, a jusque-là une voix qui compte, portée par des diplomates chevronnés. Je pense qu’on ne va pas s’en éloigner. Même si dans les rapports avec l’ancienne puissance coloniale, il est évident que les choses sont à revoir’’.
Une chose est certaine, s’accordent à dire nos interlocuteurs, la définition de la politique diplomatique appartient de manière exclusive au président de la République, non au Premier ministre. Tout comme il est certain que les intérêts communs dictent la poursuite des rapports entre la France et le Sénégal. Telle est la conviction de M. Niang. ‘’D’abord, nous avons des peuples imbriqués, avec de nombreux Sénégalais en France et vice-versa. Nous avons aussi des intérêts économiques, politiques, sécuritaires communs. Les relations vont donc continuer, mais elles ne peuvent plus se faire sous la même forme, avec une France qui donne des injonctions. La collaboration doit se faire dans une dynamique win-win et c’est comme ça que je comprends certains actes qui ont été posés’’.
Dans les jours à venir, insiste l’auteur de ‘’Le Sahel, épicentre géopolitique’’, les deux chefs d’État vont certainement se rencontrer pour discuter des relations bilatérales. Aussi, prêche-t-il, ‘’les menaces qui empoignent l’humanité : la criminalité organisée, le radicalisme et même les questions climatiques n’ont pas de nationalité. Elles transcendent toutes les géographies, les États. Sous ce rapport également, nous sommes amenés à collaborer, à échanger sur des questions cruciales qui touchent nos pays. Il faut donc continuer à se parler de manière lucide, dans le respect mutuel, sans injonction d’aucune des parties’’.
DIOMAYE ANNONCÉ EN FRANCE LE 20 JUIN
Le président s'apprête à effectuer sa première visite en Europe auprès de Macron. Entre symboles, défis et attentes, ce déplacement à Paris constitue un premier test de politique étrangère hors du continent pour le nouveau chef de l'État
(SenePlus) - Le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye s'apprête à effectuer un voyage en France chargé de symboles les 19 et 20 juin prochains. Selon les informations de Jeune Afrique, cette première visite en Europe du jeune chef d'État sera marquée par un tête-à-tête très attendu avec son homologue français Emmanuel Macron.
Cette rencontre au sommet intervient près de trois mois après l'investiture historique de Bassirou Diomaye Faye, le 2 avril dernier. Vent de jeunesse et de renouveau pour le Sénégal, l'arrivée au pouvoir de ce trentenaire prometteur a suscité de grands espoirs de changement dans le pays.
Ses récentes visites diplomatiques chez les voisins de la sous-région ont confirmé sa volonté de restaurer l'influence du Sénégal comme puissance modératrice en Afrique de l'Ouest. Mais c'est désormais vers l'ancienne puissance coloniale que se tournent tous les regards, Paris constituant la première étape de Faye hors du continent africain.
Son face-à-face avec Macron, le 20 juin à l'Élysée, devrait permettre d'évaluer la marge de manœuvre dont disposera le nouveau venu pour définir un nouveau partenariat d'égal à égal avec la France.
Mais au-delà des symboles, des enjeux concrets seront abordés. Le dirigeant sénégalais participera en effet au Sommet sur la production de vaccins en Afrique devant réunir plusieurs pays à Paris. Un sujet brûlant pour le continent, dont la dépendance aux importations a été cruellement exposée pendant la pandémie.
Cette visite de deux jours à Paris, riche en défis et en attentes, constitue un premier test sur la scène internationale pour le "jeune loup" sénégalais. Une occasion pour Bassirou Diomaye Faye d'affirmer la nouvelle voix résolument panafricaine des nouvelles autorités du Sénégal.
LANCEMENT DE LA PLATEFORME CITOYENNE JUBBANTI POUR UN DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF
Sous l’impulsion du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, « JUBBANTI » vise à permettre aux citoyens de partager leurs préoccupations et opinions sur des sujets d’importance nationale.
Une nouvelle plateforme citoyenne, dénommée « JUBBANTI », a été lancée ce jeudi à Dakar. Son nom, signifiant « redresser, rectifier ou corriger », reflète son objectif principal : offrir à chaque citoyen sénégalais, peu importe sa localisation, l’opportunité de s’exprimer sur des thématiques cruciales pour la société.
Sous l’impulsion du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, « JUBBANTI » vise à permettre aux citoyens de partager leurs préoccupations et opinions sur des sujets d’importance nationale.
La plateforme a été officiellement lancée par Ousseynou Ly, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, accompagné de Cheikh Sakho Jimbira, coordonnateur de la communication de la Présidence, Abdourahamane Ndiaye, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, et Alassane Ndiaye, magistrat et conseiller technique du ministre de la Justice.
Selon Ousseynou Ly, cette plateforme est une initiative présidentielle pour garantir que les voix des citoyens soient entendues sur diverses questions influençant leur quotidien.
Alassane Ndiaye a précisé que l’objectif est d’optimiser le système judiciaire en écoutant directement les citoyens et en intégrant leurs suggestions dans les réformes à venir.
La première phase de cette plateforme est consacrée à la justice, sous l’intitulé « SA GIS-GIS CI DOXALIINU YOON », qui signifie « Votre opinion sur la justice ».
Cet espace permettra de recueillir des avis sur le système judiciaire, son fonctionnement, ses services et ses pratiques. L’objectif est de recueillir des informations pertinentes pour améliorer les politiques et pratiques judiciaires, afin de garantir une justice plus transparente et efficace.
LE PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE ATTENDU À PRAIA ET CONAKRY
Ces déplacements au Cap Vert et en Guinée font suite à ceux déjà effectués en Mauritanie, en Gambie, en Guinée Bissau, au Ghana et dernièrement au Nigeria.
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye est attendu vendredi et samedi respectivement à Praia, au Cap Vert, et à Conakry, en Guinée, dans le cadre d’une visite de travail, a-t-on appris de source officielle.
Ces déplacements au Cap Vert et en Guinée font suite à ceux déjà effectués en Mauritanie, en Gambie, en Guinée Bissau, au Ghana et dernièrement au Nigeria.