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21 avril 2025
Politique
LA VÉRITÉ SUR LES MILLIARDS DE LA PRIMATURE
L'affirmation de Madiambal Diagne selon laquelle la Primature aurait dépensé 12,12 milliards de francs CFA en seulement trois mois sous Sonko est erronée. Ce montant correspond aux dépenses cumulées sur les six premiers mois de l'année 2024
Une récente polémique sur les réseaux sociaux concernant les dépenses de la Primature a été démentie par des vérifications factuelles. Selon la rubrique de fact-checking du quotidien Le Soleil, l'affirmation selon laquelle la Primature aurait dépensé 12,12 milliards de francs CFA en seulement trois mois est erronée.
L'origine de cette controverse remonte à un tweet du journaliste Madiambal Diagne, publié le 17 septembre, qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Cependant, une analyse approfondie du rapport trimestriel d'exécution budgétaire du deuxième trimestre 2024 révèle une réalité différente.
Le montant de 12,12 milliards de francs CFA correspond en fait aux dépenses cumulées sur les six premiers mois de l'année 2024, soit de janvier à juin, et non sur un trimestre comme initialement suggéré. L'économiste Abdoulaye Seck, cité par Le Soleil, a clarifié ce point en soulignant que le rapport fait état de la situation au 30 juin 2024.
Pour déterminer les dépenses réelles de la Primature sur une période de trois mois, deux méthodes de calcul ont été proposées par des experts économiques. La première consiste à calculer la différence entre les dépenses du premier et du deuxième trimestre, aboutissant à un montant de 3,33 milliards de francs CFA pour le deuxième trimestre 2024. La seconde méthode, utilisée par Soleil Check, soustrait les dépenses du premier trimestre. (8,79 milliards) du total au 30 juin (12,12 milliards).
Il est important de noter que le premier trimestre 2024 a vu se succéder deux Premiers ministres : Amadou Ba et Sidi Kaba, ce dernier ayant pris ses fonctions le 6 mars 2024. Les chiffres révèlent que les dépenses combinées de ces deux anciens Premiers ministres dépassent largement celles de l'actuel Premier ministre, Ousmane Sonko.
L’ÉTAT REMET LE VOILE
Le ministre de l'Éducation s'apprête à publier un arrêté crucial sur le port du voile dans les établissements scolaires. L'initiative portée par le Premier ministre, vise selon les autorités, à garantir une éducation inclusive
Ousmane Sonko est un homme qui ne renonce pas. Pris dans une polémique au mois d’août après sa déclaration en marge de la remise des prix du Concours général sur l’interdiction du port du voile dans certains établissements scolaires, le Premier ministre ne semble pas abandonner le sujet. Si la réunion interministérielle sur la rentrée scolaire comporte 30 points, le 8 est très explicite sur la question qui déchaîne des passions : «Afin d’assurer les conditions d’une éducation inclusive, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école, sans distinction aucune, notamment portant sur le port vestimentaire, le ministre de l’Education nationale devra soumettre, au plus tard le 27 septembre 2024, un arrêté invitant les établissements scolaires à conformer leurs règlements intérieurs aux dispositions de la Constitution.»
Comment y arriver ? Dès l’éclatement de la polémique, le Directeur diocésain de l’Office national de l’enseignement catholique du Sénégal (Odec) de Dakar avait envoyé une lettre adressée aux directeurs et chefs d’établissement pour leur demander de mettre à jour le Règlement intérieur des écoles. Et de souligner dans son document : «Nous voulons toujours promouvoir le vivre-ensemble dans nos écoles, et par rapport à cet objectif, personne ne devrait nous distraire. Alors, comme nous l’avions fait en 2019, nous vous demandons de mettre à jour le règlement intérieur de nos écoles pour nous prémunir contre toute provocation et d’éventuels conflits sur la question du voile.»
Ainsi, l’Abbé Diouf leur demande, dans le règlement intérieur, d’insister «sur les comportements à proscrire parce que portant atteinte au vivre-ensemble». Pour lui, il est bon «que tous les règlements intérieurs de nos écoles soient clairs sur la question et insistent sur la dimension éducative plutôt que toute autre chose. Il n’est pas donc opportun de parler explicitement de voile dans le règlement intérieur, mais de tout ce qui constitue un frein au vivre-ensemble».
Pour rappel, le Premier ministre Ousmane Sonko, lors d’une rencontre avec les lauréats du Concours général 2024 au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar, a menacé les écoles et instituts qui imposent des interdictions sur le port du voile aux filles. Le chef du gouvernement avait clairement annoncé que l’Etat ne tolérera plus de telles restrictions. Il avait insisté sur le fait que les écoles qui continuent de refuser l’accès aux élèves voilées s’exposent à des sanctions sévères.
LE PS EN QUÊTE D'ALLIANCE
À deux mois des législatives anticipées, les socialistes annoncent leur intention de rejoindre l'opposition pour former une large coalition. Cette décision marque un tournant pour le parti, longtemps allié au pouvoir au sein de Benno Bokk Yaakaar
Le parti socialiste est engagé pour la formation d’une large coalition de l’opposition sans exclusive en perspective des législatives anticipées du 17 novembre prochain. À cet effet, un mandat a été donné aux responsables d’établir des contacts avec les forces politiques. Déjà, les verts font partie de ceux qui composent l’alliance pour la transparence des élections (Atel).
Une question s’imposait pour le parti socialiste après avoir tranché celle portant sur sa participation aux législatives anticipées convoquées le 17 novembre prochain. Il s’agissait de répondre à la question du : Comment. Puisque la coalition Benno Bokk Yaakaar dans laquelle il était engagé depuis 2012 a été dissoute par son président Macky Sall après la perte du pouvoir. Ainsi, lors d’une réunion de son Secrétariat exécutif national, tenu le 18 septembre, soit à pile 2 mois avant le scrutin du 17 novembre, les verts ont décidé de s'engager avec l’opposition pour des élections libres, transparentes et inclusives.
Mieux, Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades se sont engagés à constituer avec l’opposition une large coalition en perspective des Législatives anticipées 2024. A cet effet, le parti socialiste dit tendre la main à toutes les forces politiques. «Notre ouverture en direction de toutes les forces socialistes, de toutes les forces de gauche, républicaines et démocratiques, sera sans défaut et sans fausseté », avait déclaré, le porte-parole du parti, Abdoulaye Wilane, lors de la réunion du 18 septembre qui parle d’un «engagement sincère pour sauver le Sénégal». «Nous ferons tout pour une coalition qui rassure, motive et mobilise les Sénégalais», a-t-il ajouté.
Les Socialistes veulent une coalition avec tous ceux avec qui ils ont déjà eu à échanger avec «respect et dignité». Ainsi, le parti socialiste a décidé de la mise en place, au sein de ses instances, d’un comité national de réflexion, de pilotage et de gestion des opérations électorales pour l’aboutissement dans les meilleurs délais d’une coalition pour sauver le Sénégal. A cet effet, le PS a engagé sa Secrétaire générale et ses responsables à s’ouvrir à toutes les forces politiques, socialistes et de gauche, républicaines et démocratiques, sociales et syndicales pour l’avènement de la coalition.
D’ailleurs, en marge de la réunion, il a été donné un mandat aux responsables préposés à la tâche d’établir des contacts avec les acteurs politiques. Peu importe, selon le porte-parole du parti socialiste, l’essentiel, c’est de se mettre ensemble sans exclusive pour le Sénégal. En outre, il a été aussi recommandé aux militants du parti socialiste de s’engager dans cette nouvelle dynamique. Il leur a été aussi demandé de privilégier tous ceux qui ont cheminé avec eux dans le passé, qu’ils aient été au parti socialiste, avoir été engagés dans une campagne avec le parti socialiste ou militants de la gauche.
Sans attendre, les mandataires du parti socialiste ont pris contact avec l’Alliance pour la transparence des élections (Atel). Selon toujours nos informations, les verts sont membres de cette nouvelle initiative de l’opposition sous la houlette de leur ancien camarade et ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Dans cette nouvelle dynamique, le PS va se retrouver avec ses anciens camarades de l’Alliance pour la république avec qui il partageait la défunte coalition Benno Bokk Yaakaar.
CHEIKH ISSA SALL ET MAGUETTE SENE FAUSSENT COMPAGNIE À L’APR
Pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain, l’Alliance pour la République (APR) ne pourra pas camper sur deux de ses ténors dans le département de Mbour
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 20/09/2024
Pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain, l’Alliance pour la République (APR) ne pourra pas camper sur deux de ses ténors dans le département de Mbour, à savoir Cheikh Issa Sall et Maguette Sène, qui en l’espace de trois jours ont fait défection des rangs de leur parti pour cheminer dans d’autres cadres. Après le maire de Mbour qui a annoncé lundi le lancement de sa propre formation politique dénommée UNITÉ /Bollo, voilà que son collègue de Malicounda a initié la coalition « La marche desterritoires /Andu Nawlé ».Cette entité qui s’est dévoilée hier (jeudi) à Saly en présence d’un public venu nombreux du département de Mbour et d’autres localités du pays se veut trans-partisane selon ses initiateurs.
La salle des conférences de l’Institut Les Diambars de Saly a refusé du monde hier. Les militants ont pris d’assaut les lieux dès 10 heures pour une cérémonie qui devait démarrer à 11 heures mais qui n’a pu débuter que trois heures plus tard. Pour aller aux législatives du 17 novembre, Maguette Sène, le maire de Malicounda et directeur général du Coud jusqu’à il y a quelques mois, plusieurs de ses collègues et élus locaux du département de Mbour mais aussi d’autres régions du Sénégal, ont décidé de constituer une coalition dénommée « La marche des territoires /Andu Nawlé ».
Pour les initiateurs de cette coalition, il s’agira, par une présence à la prochaine législature, d’impulser le développement à partir des territoires. « Notre vision du développement est qu’il faut d’abord avoir un développement au niveau des territoires. La deuxième zone industrielle se trouve dans une commune, Sandiara, qui est une collectivité territoriale ayant réussi à ériger un espace qui a boosté l’économie du département. A Malicounda, il y a une électrification générale et un accès universel à l’eau dans les 22 villages, 21 postes de santé sur les 22 ont été construits et équipés » a souligné le maire de Malicounda.
« Nous voulons être des députés du peuple. Nous allons porter la voix des territoires. Notre commune est un laboratoire et nous devons vulgariser cette démarche. Dans ce mouvement, il y a des membres de tous les partis mais aussi des personnes apolitiques. Le mouvement transcende l’appartenance aux partis politiques et le seul objectif est le développement à partir des territoires » a indiqué Maguette Sène qui reste jusque-là membre de l’APR et coordonnateur communal du même parti. Dès aujourd’hui et les jours à venir, lui et les membres de sa coalition vont confectionner les listes, a promis l’ancien directeur général du COUD.
Les législatives de novembre seront un baptême du feu pour la coalition mais ses initiateurs disent être dans l’objectif de réussir à faire élire au moins plusieurs députés. « Ce combat ne sera pas du tout facile car c’est un nouveau chantier que nous entamons et tout début est difficile. Les élections législatives sont différentes des élections locales. Nous demandons à tous les membres et sympathisants de faire le maximum possible pour que le but soit atteint » a-t-il appelé.
Dans le souci d’être dans les délais fixés par le calendrier électoral, la coalition « La marche des territoires/Andu Nawlé » compte déposer sa liste dans les prochains jours au sortir des concertations de ses responsables, a indiqué Adama Diallo, maire et président du Conseil départemental de Gossas, une des figures de proue de la coalition avec une dizaine d’autres maires issus de différents horizons du pays et de la classe politique.
A quelques encablures de ces législatives anticipées de novembre, deux éminentes personnalités de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, ont donc décidé de tracer leurs propres voies. Cheikh Issa Sall, maire de Mbour a lancé son propre parti baptisé Union Nationale pour l’Intégrité, la Transparence et l’Équité (UNITÉ/BOLLO). Tandis que son collègue de Malicounda, Maguette Sène, a, lui, mis en place une coalition qui va s’appeler « La marche des territoires/Andu Nawlé » qui va transcender, dit-il, les réalités partisanes.
En tout état de cause, c’est l’unité de l’ancien parti au pouvoir qui va en pâtir alors que la vague de défections pourrait s’étendre plus largement au fur et à mesure que l’on s’approchera de cette échéance qui pourtant devrait être un test de remobilisation pour les camarades de l’ancien président de la République Macky Sall.
LES NOUVELLES DIRECTIVES DU MINISTERE DE L’INTERIEUR
Le processus électoral au Sénégal entre dans une phase décisive en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. À travers deux communiqués distincts, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a informé les parti
Le processus électoral au Sénégal entre dans une phase décisive en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. À travers deux communiqués distincts, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a informé les partis politiques, les coalitions ainsi que l’ensemble des citoyens sénégalais de plusieurs mesures cruciales pour garantir la bonne tenue de ces élections. Ces mesures visent à assurer un processus électoral transparent, accessible et en conformité avec les normes légales en vigueur.
Maintien des principales dispositions du Code électoral
Selon le directeur général des Élections, plusieurs éléments importants sont à retenir pour ces élections anticipées. Tout d'abord, les dispositions du Code électoral relatives au parrainage ne seront pas appliquées, en accord avec la décision du Conseil constitutionnel n°2/C/2024 du 10 juillet 2024.
Ainsi, les candidats, partis politiques, coalitions et entités indépendantes seront exemptés de cette exigence, facilitant ainsi leur participation à la compétition électorale.
En revanche, le montant de la caution, tel qu’il était fixé lors des précédentes élections législatives, est maintenu. Cette décision vise à stabiliser les règles du jeu électoral et éviter des bouleversements financiers de dernière minute pour les entités politiques en lice.
Le fichier général des électeurs, qui a servi lors de la dernière élection présidentielle, sera à nouveau utilisé pour cette échéance législative. Les acteurs politiques, tout comme les citoyens, peuvent ainsi s’appuyer sur une base électorale déjà éprouvée, ce qui devrait renforcer la confiance dans l’ensemble du processus.
Par ailleurs, la répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental restera identique à celle des élections législatives du 31 juillet 2022. Les mêmes critères et quotas seront appliqués, garantissant une continuité dans la représentativité des différentes régions et départements du Sénégal.
Distribution des cartes d’électeur : une priorité absolue
Le directeur général des Élections a également rappelé que la distribution des cartes d’électeur est une opération permanente qui s’effectue dans les préfectures et sous-préfectures sur tout le territoire national. À l’étranger, cette tâche incombe aux représentations diplomatiques ou consulaires. Cette étape est cruciale pour permettre aux citoyens d’exercer leur droit de vote le jour du scrutin.
Pour répondre aux exigences de l’article 10 du décret n°2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral, la distribution des cartes se poursuivra au niveau des commissions administratives des communes ainsi que dans les consulats et ambassades, jusqu’au 12 octobre 2024. Cela offre une marge de manœuvre de trente-cinq jours pour permettre à tous les citoyens, qu’ils soient au Sénégal ou à l’étranger, de récupérer leurs cartes d’électeur.
La distribution des cartes d’électeur se poursuivra jusqu’à la veille du scrutin, soit le 16 novembre 2024, afin de permettre au plus grand nombre de citoyens d’obtenir leurs cartes à temps. Même si la date butoir officielle est fixée pour la veille, les autorités insistent sur l’importance de récupérer ces cartes le plus tôt possible, afin d’éviter tout engorgement dans les dernières heures précédant les élections.
Enjeux politiques majeurs des élections législatives anticipées
Ces élections anticipées se dérouleront dans un climat politique marqué par plusieurs défis majeurs pour les différents acteurs en présence. En plus de la nécessité de renouveler l’Assemblée nationale après des débats houleux sur la légitimité de certaines institutions, ces élections pourraient bien redessiner le paysage politique sénégalais.
La suppression temporaire des conditions de parrainage pourrait ouvrir la voie à une participation plus large des partis émergents et des candidats indépendants, rendant ainsi la compétition plus dynamique et imprévisible. Pour autant, les grandes formations politiques comme Yewwi Askan Wi (Yaw) et l’opposition regroupée dans diverses coalitions, notamment l’ex-Benno Bokk Yaakaar (BBY) ou la nouvelle coalition des libéraux tenteront de renforcer leur présence dans la future Assemblée nationale.
L’un des points les plus sensibles sera sans doute la mobilisation citoyenne autour de cette échéance électorale. Les autorités encouragent fortement les citoyens à retirer leurs cartes d’électeur et à se préparer activement à participer aux élections du 17 novembre 2024. Le rôle des médias, des associations civiles et des observateurs nationaux et internationaux sera essentiel pour garantir un processus électoral transparent et inclusif.
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à travers ses différents communiqués, a insisté sur la nécessité de respecter les délais et de se conformer aux procédures établies. Cela permettra non seulement de faciliter le déroulement du vote, mais aussi d’éviter des contestations postélectorales qui pourraient fragiliser le climat politique.
Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 marquent un tournant crucial pour le Sénégal, tant sur le plan politique que démocratique. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique et la Direction générale des Élections semblent avoir mis en place les mécanismes nécessaires pour assurer un scrutin transparent, inclusif et sans accroc.
À présent, il appartient aux citoyens sénégalais et aux acteurs politiques de se saisir de cette opportunité pour renforcer les institutions et garantir la stabilité démocratique du pays.
LA JUSTICE S'EMPARE DE L'ÉPINEUSE QUESTION DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE L'ASSEMBLÉE
La Section de recherches de la Gendarmerie nationale a entamé son enquête, auditionnant les députés Mamadou Lamine Diallo et Abass Fall, à l'origine de la plainte
La machine judiciaire s’emballe dans l’affaire de falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La Section de recherches de la Gendarmerie nationale basée à Colobane qui a hérité de cette affaire a commencé le travail.
Hier, jeudi 19 septembre, Mamadou Lamine Diallo, septième vice-président dans le précédant bureau de l’Assemblée nationale qui a été dissout le 12 septembre par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son collègue député, Abass Fall membre du groupe parlementaire Yewwi askan wi, co-auteurs de la plainte à l’origine de cette affaire ont été entendus.
Dans un court message posté sur son profil Meta (ex Facebook) hier, jeudi 19 septembre, le député membre du groupe parlementaire : Liberté, démocratie et changement de la coalition Wallu Sénégal initiée par le Pds, lors des dernières législatives, a annoncé avoir été entendu par les éléments de la Section de Recherches de la gendarmerie dans le cadre de cette affaire dans la matinée.
Pour rappel, c’est le 9 septembre dernier que les deux parlementaires avaient déposé leur plainte auprès du Procureur de la République pour faux, usage de faux et falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cette saisine de la justice sur cette question de faux Règlement intérieur de l’Assemblée nationale fait suite à une campagne de dénonciation menée par le député Mamadou Lamine Diallo depuis l’installation de la 14e législature contre cette version de la charte fondamentale de la deuxième institution de la République distribuée aux députés alors que cette dernière n’a pas fait objet d’approbation de la plénière comme le recommande la procédure. « Nous avons déposé aujourd’hui, le président Mamadou Lamine Diallo et moi-même, une plainte auprès du Procureur de la République pour faux, usage de faux et falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cette plainte vise tout simplement à situer les responsabilités sur les graves retouches faites sur le règlement intérieur sans que les députés ne soient au courant. Plus jamais ça à l’Assemblée nationale ! » avait pour sa part annoncé le député Abass Fall.
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LE MARABOUT ET L'ÉTAT, UNE DANSE SÉNÉGALAISE MILLÉNAIRE
Il y a l'exécutif, le législatif, le judiciaire... et puis il y a eux. Les marabouts, gardiens d'une spiritualité ancestrale, sont devenus les arbitres officieux de la politique nationale. Ils ont su tisser une toile d'influence aussi discrète qu'efficace
Dans la symphonie du pouvoir sénégalais, un instrument résonne plus fort que les autres : le chapelet du marabout. Loin d'être une simple relique du passé, le pouvoir maraboutique s'est imposé comme le quatrième pilier d'un État en perpétuelle négociation avec ses racines.
De l'ombre des mosquées aux salons feutrés du palais présidentiel, les marabouts ont su tisser une toile d'influence aussi discrète qu'efficace. Leur force ? Une patience millénaire et un pragmatisme à toute épreuve. Là où d'autres auraient brandi le sabre, ils ont choisi la plume et la parole, sculptant l'âme du peuple à petits coups de sermons et de bénédictions.
Aujourd'hui, alors que le vent du changement souffle sur le Sénégal, certains prédisaient la fin de cette alliance tacite entre turban et cravate. Erreur ! Le pouvoir réaffirme son attachement à cette force tranquille qui a traversé les siècles.
LÉGISLATIVES, L’APPEL PRESSANT DU FRONT SOCIAL ET RÉPUBLICAIN À L’OPPOSITION
Adji Mergane Kanouté et ses alliés appellent toute l'opposition à s'unir pour former un bloc solide, dénonçant les limites du régime actuel et promettant une Assemblée nationale plurielle et équilibrée.
L’Union fait la force ! Les trois coalitions politiques que sont Ensemble pour demain» d’Adji Mergane Kanouté, Grande offensive républicaine (Gor) de Mohamed Moustapha Diagne et Maguette Ngom et «Domou rewmi» d'Alassane Cissé ont lancé, ce jeudi, le Comité d’initiative du Front social et républicain (Cifsr).
Face à la presse, ces leaders se disent prêts pour la conquête de l’Assemblée nationale à travers les Législatives anticipées du 17 novembre prochain. «Le Front social et républicain est convaincu que l’ère des échappées solitaires est révolue et appelle toute l’opposition à constituer un bloc uni, soudé et solidaire pour une Assemblée nationale plurielle et équilibrée», a déclaré Adji Mergane Kanouté, par ailleurs députée sortante de Benno bokk yaakaar.
Les initiateurs du front soutiennent qu’il serait «dangereux» de donner la majorité parlementaire au régime de Diomaye Faye. «Ces gens ont montré leurs limites. Le populisme ne marche pas. Les jeunes n’ont plus d’espoir, raison pour laquelle ils prennent la voie de l’Atlantique», s’indigne Alassane Cissé.
LÉGISLATIVES, LE CNRA RAPPELLE L’INTERDICTION DE LA PROPAGANDE DU 27 SEPTEMBRE AU 26 OCTOBRE
Le régulateur ajoute que ”les médias, autres que l’audiovisuel public, qui traitent de la campagne électorale, sont tenus au respect rigoureux des règles d’équité et d’équilibre dans le traitement des activités des listes de candidats”.
Dakar, 19 sept (APS) – Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) rappelle qu’il est interdit, à partir du vendredi 27 septembre, toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux, publics et privé en perspective des élections législatives anticipées du 17 novembre.
Dans un communiqué rendu public, jeudi, le régulateur indique que la période de précampagne s’étend du vendredi 27 septembre 2024 à 00 heure au samedi 26 octobre 2024 à minuit.
Il rappelle que ”durant la précampagne, est interdite la diffusion, par les médias (presse écrite, presse en ligne, radio et télévision) de toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à un parti politique ou à une coalition de partis politiques ou à une liste de candidats’’.
Le CNRA en appelle à ”l’esprit de responsabilité de tous les acteurs pour le strict respect” des dispositions du Code électoral.
Il met en garde contre la diffusion de toute manifestation ‘’directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes quelle qu’en soit la qualité, nature ou caractère de même que lors des visites et tournées à caractère économique, social ou autrement qualifié, effectuées par toutes autorités de l’Etat sur le territoire national’’.
La campagne électorale proprement dite s’ouvre officiellement le 27 octobre 2024 à 00 heure et prend fin le vendredi 15 novembre 2024 à minuit, a annoncé le CNRA.
Il signale que La RTS (radio et télévision) ”est assujettie à l’obligation de respect du principe d’égalité, dans le temps d’antenne mis à la disposition des listes de candidats”.
Le régulateur ajoute que ”les médias, autres que l’audiovisuel public, qui traitent de la campagne électorale, sont tenus au respect rigoureux des règles d’équité et d’équilibre dans le traitement des activités des listes de candidats”.
Il rappelle que ”la veille et le jour du scrutin (du 16 novembre 2024 à 00 heure à la fermeture des bureaux de vote) est interdite la diffusion ou rediffusion de toute activité assimilable à une campagne électorale”.
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L'OPPOSITION LANCE SON BOUCLIER ANTI-FRAUDE
La création de l'Alliance pour la transparence des élections, annoncée jeudi à Dakar, marque un tournant dans le cadre des législatives. Fort d'une centaine de personnalités politiques, cette plateforme entend lutter pour un processus électoral équitable
Une plateforme dénommée Alliance pour la transparence des élections (ATEL) regroupant des personnalités se réclamant de l’opposition a été officiellement mise sur pied, jeudi, à Dakar.
Une centaine de personnalités politiques ont signé la charte fondatrice de cette structure dont l’objectif est de lutter pour une processus électoral transparent et équitable.
L’Alliance pour la transparence des élections (ATEL) est une structure de concertation et de réflexion qui compte mener la bataille sur le terrain pour que les élections législatives du 17 novembre prochain, a expliqué Khalifa Sall, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 24 mars dernier.
Il intervenait lors de la conférence de presse de lancement de la plateforme en présence de signataires de la charte fondatrice de l’ATEL.
Les membres de cette nouvelle alliance ont déploré, lors de cette rencontre avec les journalistes, l’absence de concertations sur le choix de la date de la tenue des élections législatives anticipées.
Depuis l’adoption du code électoral consensuel de 1992, le Sénégal a acquis une précieuse expérience dans l’organisation d’élections paisibles avec des résultats acceptés par les parties prenantes, ont souligné les membres de cette plateforme dans une déclaration lue devant les journalistes.
Ils estiment que rien ne peut justifier une atteinte à cette longue tradition de concertation et de consensus en insistant sur le fait que l’organisation d’un scrutin n’est pas l’apanage du seul parti ou de la coalition au pouvoir.
‘’La Constitution exige l’implication de toutes les parties prenantes’’, ont-ils rappelé.
La quasi-totalité des personnalités politique se réclamant de l’opposition ont signé l’acte fondateur de Alliance pour la transparence des élections.
L’ATEL a ainsi été lancée alors que la Direction générale des élections (DGE) a annoncé que les opérations en vue des élections législatives du 17 novembre vont démarrer le lundi 23 septembre.