SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 avril 2025
Politique
L'ONAS DÉMENT L'ACQUISITION D'UN VÉHICULE POUR CHEIKH DIENG
Selon l'Office, le projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann ne prévoit aucunement l'acquisition d'un véhicule pour le Directeur Général. Elle se réserve le droit d'engager des poursuites judiciaires en cas de fausse déclaration à son encontre
Suite aux déclarations de Cheikh Dieng, ancien DG de l'ONAS, lors de sa conférence de presse du 16 août 2024, l'Office tient à apporter un démenti formel. Selon le communiqué publié ce 18 août, le projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann, développé en partenariat public-privé, ne prévoit aucunement l'acquisition d'un véhicule pour le Directeur Général. Les équipements fournis à cet effet, y compris les véhicules pick-up, sont strictement dédiés aux activités de renforcement de l'exploitation et font chacun l'objet d'un poste de prix spécifique, indique l'Office dans le texte ci-desssous :
"Lors de sa conférence de presse tenue le vendredi 16 aout 2024, l’ancien DG de l’ONAS, Monsieur Cheikh Dieng, a affirmé que le véhicule qui a été mis à sa disposition par une entreprise travaillant pour le projet du Collecteur Hann-Fann de l’ONAS et immatriculé à son nom a été acquis dans le cadre dudit projet.
L’Office national de l’Assainissent du Sénégal dément formellement cette information car le projet Hann-Fann ne prévoit nulle part dans les stipulations contractuelles et le montage y relatifs la possibilité d’acquérir un véhicule pour le DG sous quelque forme que ce soit.
Pour rappel, le Projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann, de 100 km de réseaux secondaires et tertiaires, avec acquisition d’équipements spécifiques de diagnostic et de curage, est un moyen développé avec l’approche partenariat public privé (PPP). Il comporte trois composantes que sont :
A. La fourniture d’équipements et matériels spécifiques pour le service d’exploitation
B. Le Renouvellement intégral du collecteur Hann-Fann ;
C. Le Renouvellement de 100 km de réseaux secondaires et tertiaires.
Les équipements fournis par la composante A portent sur 08 véhicules Pick-up, 28 camions hydrocureurs, des camions bennes, camions grues, camions citernes, du matériel d’inspection et de diagnostic
réseaux, du matériel de génie civil, de l’outillage et du matériel d’égoutiers, des équipements de pompage.
Toutes ces acquisitions, y compris les véhicules pick-up, sont totalement et strictement dédiées aux activités de renforcement de l’exploitation. Et chaque article fait l’objet d’un poste de prix avec numéro sur le cadre de devis.
Le projet ne prévoit aucun véhicule ni pour le Directeur général ni pour les membres de l’Unité de gestion du projet (UGP). Le Directeur du Projet, le Chef du projet et les autres membres de l’équipe du projet ne disposent pas non plus de véhicule sur ce projet. Affirmer que l’ONAS peut acquérir un tel véhicule, dont prix est estimé à 80 millions de Francs CFA au moins dans ses projets pourrait nuire à l’image de l’office vis-à-vis de ses partenaires financiers.
L’ONAS réfute donc les propos de Monsieur Cheikh Dieng tendant à faire croire que le véhicule qu’il a reçu a été acheté dans le cadre du projet Hann-Fann. Une telle acquisition serait techniquement et légalement impossible. D’ailleurs, l’ONAS se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires nécessaires en cas de fausse déclaration à son encontre.
La nouvelle Direction Générale de l’ONAS tient à préciser qu’elle appliquera rigoureusement les règles et procédures telles qu'elles sont prévues par les textes et veillera à la conduite diligente, transparente et efficace des projets.
La liste de tout le matériel roulant acheté dans le cadre de ce projet est disponible.
Dans les prochains jours, l’Office National de l’Assainissement et les autres structures du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement reviendront sur le processus de passation des marchés."
par Ousseynou Nar Gueye
AVENIR DE LA PRESSE SÉNÉGALAISE : LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION A TORT
Les revenus de la presse doivent aussi (et même surtout) venir de redevances sur les Télécoms et les acteurs numériques, de l'infotainment et du divertissement. Si Alioune Sall n'est déjà pas conscient de cela, nous sommes mal partis
Voici ce qu'écrit, vendredi 16 août 1024, Alassane Samba Diop, Directeur général d'E-Média Invest S.A, avec qui j'entretiens des relations de haute qualité : "il faut une révolution mentale en profondeur d'abord chez les journalistes qui acceptent d'investir le digital et l'IA, de se former au multimédia, d'accepter d'être des JRI (filmer, monter et diffuser) de revoir nos contenus en fonction de la demande du marché ! Ensuite, il faut revoir le système de rémunération comme cela se fait de plus en plus dans le monde ! Comment peut-on être embauché dans une entreprise de presse, créer à côté sa propre entreprise (sa chaîne YouTube avec des fois des prête-noms et détenir pratiquement 30% du chiffre d'affaires de votre entreprise et penser que l'entreprise peut équilibrer ses charges) cette situation de la presse appelle à un débat en profondeur pour s'en sortir !"
Voici la réponse que je lui adresse samedi 17 août 2024 :
"Cher frère Alassane Samba Diop, tu es patron de presse et tes propositions vont dans le bon sens, en faveur des voies et moyens concrets pour parvenir à une (r)évolution des mentalités dans la profession d'entrepreneur média" ou d'intrapreneur média", comme je choisis d'appeler désormais les journalistes, dont la corporation a fini d'être phagocytée, transmutée et retransformée par tant de nouveaux métiers connexes (et plus prospères) : influenceur, blogueur, médias citoyens, youtubeur, animateurs, et j'en passe.
Mais, je suis inquiet quand j'entends, vendredi 16 août 2024, le ministre sénégalais en charge de la Communication, Alioune Sall, en conférence de presse, affirmer placidement qu'il "ne prendra pas l'argent des Télécoms ou du numérique pour le donner à la presse" (sic).
Eh bien si, ministre Alioune Sall : dans le nouveau modèle économique de la presse, modèle en plein accouchement continu, parturition qui est un vrai "work in progress" depuis des années et qui ailleurs, a souvent mené devant les tribunaux, les revenus de la presse doivent aussi (et même surtout) venir de redevances sur les Télécoms et les acteurs numériques dont les GAFAM (mais pas qu'eux) dont les "tuyaux" et "autoroutes digitales" servent surtout à transporter de l'info (venant de la presse), de l'infotainment (venant aussi de la presse) et du divertissement (venant des "performers" des arts et des activités créatives et culturelles).
Redevances donc pour les créateurs de contenus dont la presse, et redevances qui n'ont rien à voir avec celles que doivent verser les Télécoms et acteurs numériques aux autorités de régulation et qui n'ont rien à voir non plus, avec les impôts qu'ils doivent à l'État.
Si le ministre Alioune Sall n'est déjà pas conscient de cela, nous sommes mal partis.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d'info Tract.sn, éditorialiste et communicant.
CICODEV AFRIQUE AU CHEVET DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES
Alors que l'État sénégalais ne consacre que 15% du budget de la santé aux SSP, l'organisation appelle à une action concertée pour garantir un financement adéquat, clé d'une couverture sanitaire universelle effective
(SenePlus) - CICODEV Afrique, l'Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement, organise ce mardi 20 août une session des "Dialogues CICODEV" sur le thème : "Quelles pistes pour un financement adéquat, équitable et pérenne des Soins de Santé Primaires". Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la campagne menée par l'organisation pour promouvoir un financement adéquat des Soins de Santé Primaires (SSP), considérés comme la pierre angulaire de la Couverture Sanitaire Universelle.
Selon le communiqué d'Amadou Kanouté, Directeur Exécutif de CICODEV Afrique, "les Comptes de la santé révèlent un financement inadéquat des SSP, l'État du Sénégal et ses démembrements n'y consacrant que 15% du budget de la santé. Le gros du financement de ces soins est couvert par les ménages à 55% et les Partenaires Techniques et Financiers à 23%". Face à ce constat alarmant, CICODEV Afrique entend mobiliser toutes les parties prenantes du secteur de la santé pour trouver des solutions consensuelles et pérennes.
Les "Dialogues CICODEV" réuniront ainsi des acteurs institutionnels (ministère de la Santé et de l'Action Sociale, Collectivités territoriales, parlementaires, agences), des acteurs non étatiques, le secteur privé et la presse. "Notre objectif est de mettre en débat ce problème crucial du financement des SSP et de recueillir des propositions concrètes pour y remédier. Nous souhaitons travailler ensemble à rendre ces solutions effectives pour l'émergence d'un système de santé fort et résilient, répondant aux besoins des citoyens-consommateurs, particulièrement les plus défavorisés", souligne M. Kanouté.
Depuis sa création en 2007, CICODEV Afrique s'est engagé sans relâche pour la promotion d'un système de santé performant et équitable au Sénégal. "Nous nous réjouissons de l'option prise par les nouvelles autorités politiques de privilégier l'orientation vers la Couverture Sanitaire Universelle. Cependant, cela ne pourra se faire sans un financement adéquat des Soins de Santé Primaires qui en constituent la porte d'entrée", affirme le Directeur Exécutif de l'organisation.
VIDEO
LA MENACE FANTÔME SUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le spectre de la dissolution du parlement se fait de plus en plus présent, menaçant l'adoption du budget 2025. Malick Diop, vice-président de l'institution appelle à la responsabilité
Ce dimanche 18 août 2024, dans l'émission "Point de vue" sur la RTS, Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale, a évoqué les défis politiques et budgétaires qui attendent le pays.
Au cœur du débat : la possible dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République. "C'est une préorgative constitutionnelle", affirme Diop. Mais au-delà du jeu politique, c'est l'avenir économique du pays qui est en jeu. "il est important que ce soit en corrélation avec la loi de finances initiale", insiste le vice-président. Le député soulève également la question épineuse des dépenses imprévues du nouveau gouvernement, plaidant pour une loi de finances rectificative afin de "rester dans les clous de la légalité budgétaire".
Face à ce casse-tête institutionnel, le message du vice-président est clair : "Responsabilité". Chaque institution doit jouer son rôle, tout en gardant à l'esprit l'intérêt supérieur de la nation.
VIDEO
L’AFP EN MUTATION, NIASSE SUR LE DÉPART, L'AVENIR EN QUESTION
Un congrès crucial pour son parti, des mises en garde sur la dissolution de l'Assemblée, et un bilan politique assumé : Malick Diop, porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès livre une analyse sans concession de la situation politique nationale
Ce dimanche 18 août 2024, Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale et porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP), était l'invité de l'émission "Point de vue" sur la RTS. Dans un entretien riche en révélations, il a abordé les défis actuels de la politique nationale et les perspectives de son parti.
Au cœur des discussions, la possible dissolution de l'Assemblée nationale a fait l'objet d'une analyse approfondie. Diop a souligné les nombreux obstacles à cette éventualité : « Il y a un ensemble de contraintes liées à la dissolution de l'Assemblée nationale », a-t-il déclaré. Parmi ces écueils, il a notamment évoqué la question du budget 2025 et l'organisation des futures élections législatives. "Comment ça va se passer ? Sur la base de quel budget, puisque nous n'avons pas voté de budget pour l'organisation des législatives ?" s'est-il interrogé.
Le député a annoncé un tournant majeur pour l'AFP. Le parti se prépare à un congrès en septembre qui pourrait marquer le départ de son leader historique, Moustapha Niasse, du poste de secrétaire général. "C'est sa décision personnelle", a précisé Diop, soulignant l'importance de ce renouvellement pour l'avenir du parti.
Concernant le bilan des 12 années au pouvoir, le porte-parole de l'AFP a adopté une position ferme : "Nous assumons le bilan de 2012 à 2024, qui de mon point de vue est un bilan très très intéressant," a-t-il affirmé.
Enfin, Diop a abordé l'actualité récente, notamment le lancement du premier satellite sénégalais, qu'il a qualifié de "fierté pour le Sénégal". Il a également commenté les premières actions du nouveau gouvernement, appelant à plus de transparence, notamment dans le secteur de l'hydraulique.
VIDEO
LE GRAND DÉSENCHANTEMENT
Thierno Alassane Sall n'y va pas par quatre chemins : le système perdure, les institutions stagnent. Entre nominations controversées et réformes au point mort, le changement tant espéré se fait attendre, à en croire le député
Dans son intervention lors de l'émission "Le Jury du dimanche" sur RFM ce dimanche 18 août, le député Thierno Alassane Sall n'a pas mâché ses mots pour décrire la situation politique actuelle du pays. Quatre mois après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le leader de la République des Valeurs dresse un constat alarmant : le changement tant espéré tarde à se concrétiser.
"On s'est temporairement assis dans l'ancien système", assène Thierno Alassane Sall, pointant du doigt la persistance des pratiques qu'il qualifie d'"antidémocratiques". Le député critique vivement les nominations récentes, qu'il juge en contradiction flagrante avec les promesses de campagne. "On a pris tous les oripeaux et on est en train de les dérouler. On ne sent pas de changement, même psychologique, significatif", déplore-t-il.
La réforme de la justice, présentée comme un pilier du renouveau, est particulièrement visée. Thierno Alassane Sall y voit une « justice des vainqueurs » plutôt qu'une refonte en profondeur du système judiciaire. Les mutations des magistrats sont perçues comme des représailles, loin de la promesse de l'indépendance judiciaire.
L'Assemblée nationale n'est pas épargnée par les critiques acerbes du député. Il dénonce une chambre d'enregistrement où les députés sont réduits à de simples "faire-valoir", privés de réel pouvoir de contrôle sur l'exécutif.
La récente crise des médias est également au cœur des préoccupations. Tout en reconnaissant la nécessité pour les entreprises de presse de s'acquitter de leurs obligations fiscales, Thierno Alassane Sall met en garde contre les dangers d'une pression excessive sur ce "quatrième pouvoir" essentiel à la démocratie.
En conclusion, le député appelle à une véritable rupture avec les anciennes pratiques. "Ce changement démocratique aurait dû être l'occasion de revoir nos modes de vie, nos façons de faire", insiste-t-il, tout en gardant une note d'espoir pour l'avenir du pays.
VIDEO
BABACAR BA CONTRE UNE DISSOLUTION HÂTIVE DE L’ASSEMBLEE
Le président du Forum du Justiciable appelle à la prudence face à cette option politique lourde de conséquences. Il met en garde contre les risques budgétaires et démocratiques d'une telle décision
Ce dimanche 18 août 2024, Babacar Ba, président du Forum du Justiciable, a abordé la délicate question de la possible dissolution de l'Assemblée nationale lors de son intervention dans l'émission "Objection" sur Sud FM.
Face à cette éventualité qui agite la scène politique sénégalaise, Ba a appelé à la prudence et au dialogue. "Si le président de la République dissout l'Assemblée, il le fera en toute légalité. Mais ce sont les conséquences d'une telle dissolution qui devraient attirer notre attention," a-t-il souligné.
Le président du Forum du Justiciable a mis en garde contre les risques potentiels, notamment l'impossibilité de voter le budget 2025 dans les délais si l'Assemblée était dissoute. Il a également évoqué les contraintes légales liées aux délais d'organisation de nouvelles élections.
"Les acteurs politiques doivent se mettre autour d'une même table pour essayer de voir comment organiser des élections en toute transparence et dans un contexte de paix," a plaidé l'invité de Baye Omar Gueye, appelant à privilégier l'intérêt supérieur de la nation.
Tout en reconnaissant la légitimité du nouveau régime à vouloir une Assemblée qui l'accompagne dans la mise en œuvre de sa politique, Babacar Ba a insisté sur l'importance d'un dialogue constructif entre l'exécutif et le législatif pour éviter tout blocage institutionnel.
MOUHAMADOU MOUSTAPHA SOW ÉLU PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES HISTORIENS DU SÉNÉGAL
Il aura la charge de porter les ambitions de l'association pour les trois prochaines années. L'AHS, créée en 1981 et affiliée à l'Association des historiens africains, entend œuvrer au rayonnement des sciences historiques
La Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEX ex ENS) a abrité, samedi, l’Assemblée générale de l’Association des historiens du Sénégal (AHS) au terme de laquelle l’universitaire et journaliste Mouhamadou Moustapha Sow a été élu président pour un mandat de trois ans, a appris l’APS des initiateurs.
La rencontre qui a enregistré la participation de plusieurs universitaires et chercheurs en Histoire a été coprésidée par Kalidou Diallo et Ibrahima Thioub, respectivement ancien ministre de l’Education nationale et ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, par ailleurs historiens.
Elu président de l’Association des historiens du Sénégal pour un mandat de trois ans, Mouhamadou Moustapha Sow est titulaire d’un doctorat en Histoire moderne et contemporaine. Il enseigne la même discipline à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est également de la 37e promotion du Centre d’étude des Sciences et techniques de l’Information (CESTI).
Créée en 1981, l’Association des historiens du Sénégal (AHS) a eu comme premier président le professeur Abdoulaye Bathily. La structure sénégalaise est affiliée à l’Association des historiens africains (AHA), indique-t-on.
“L ‘Association des historiens du Sénégal (AHS) entend contribuer au développement des sciences historiques au Sénégal, en Afrique et dans le monde, promouvoir l’histoire africaine comme moyen de libération politique, économique et sociale et de donner à l’histoire sénégalaise et africaine la place primordiale qui lui revient dans le développement national et dans l’enseignement et, partant dans la prise de conscience nationale et panafricaine”, renseigne un communiqué transmis à l’APS.
DIOMAYE ATTENDU À TOUBA LUNDI
Cette visite de courtoisie marque le début des festivités religieuses qui verront affluer des millions de pèlerins venus rendre hommage à Cheikh Ahmadou Bamba dans le cadre du Magal de Touba
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye est attendu, demain lundi, à Touba, pour une visite de courtoisie chez le Khalife général des mourides, en prélude au grand Magal prévu vendredi prochain, a appris l’APS de source proche de la présidence.
Le Magal commémore chaque année l’exil au Gabon (1895-1902) du fondateur de la confrérie des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).
L’événement religieux fait venir des millions de pèlerins à Touba. Ils viennent des 14 régions du Sénégal et de nombreux autres pays.
L’édition de cette année, la 130e, sera célébrée vendredi, le 23 aout prochain correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar 1446H.
L'HOMMAGE RATÉ DE LA FRANCE AUX TIRAILLEURS
La cérémonie du 80e anniversaire du débarquement de Provence a révélé un fossé grandissant entre Paris et ses anciennes colonies, avec notamment l'absence notable de nombreux pays pourtant invités, à l'instar du Sénégal
(SenePlus) - L'absence constatée du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à la commémoration du 80e anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2024, est symptomatique des tensions croissantes entre la France et ses anciennes colonies africaines. Cette défection d'un pays dont les tirailleurs ont joué un rôle crucial dans la libération de la France en 1944, illustre les défis auxquels est confrontée la politique africaine d'Emmanuel Macron.
Selon les informations rapportées par Le Monde, l'absence du chef d'État sénégalais pourrait être liée à une polémique récente. Fin juillet, la France avait décidé de reconnaître comme "morts pour la France" six tirailleurs tués lors du massacre de Thiaroye en 1944. Cette décision unilatérale avait provoqué l'ire du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, qui avait déclaré sur les réseaux sociaux : "Ce n'est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après qu'ils ont contribué à la sauver."
Cette tension avec Dakar n'est que la partie émergée de l'iceberg. La cérémonie à Boulouris-sur-Mer, dans le Var, a révélé un net recul de la participation africaine par rapport au 70e anniversaire. En 2014, douze présidents africains avaient fait le déplacement aux côtés de François Hollande. Cette année, seuls cinq chefs d'État africains étaient présents : Paul Biya du Cameroun, Azali Assoumani des Comores, Faure Gnassingbé du Togo, Faustin-Archange Touadéra de la République centrafricaine, et le général Brice Oligui Nguema du Gabon.
L'Élysée avait pourtant souhaité afficher une "participation africaine de très haut niveau" pour célébrer la contribution de quelque 250 000 soldats, majoritairement issus des colonies, qui ont participé à cette opération baptisée "Dragoon". Mais les tensions diplomatiques ont eu raison de ces ambitions.
Parmi les grands absents, on note également l'Algérie, qui a récemment rappelé son ambassadeur en France suite au soutien de Paris au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental. Les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui ont expulsé les forces françaises de leur territoire, ont également brillé par leur absence.
Le Tchad, dernier allié sécuritaire de poids de la France au Sahel, a lui aussi décliné l'invitation. Une source gouvernementale à N'Djamena a confié au Monde : "Même si nos relations bilatérales restent excellentes, on n'a pas trop apprécié l'épisode des costumes", faisant référence à une récente enquête du Parquet national financier sur des achats somptuaires du président tchadien en France.
Malgré ces absences notables, la cérémonie a tout de même rendu hommage à la contribution cruciale des tirailleurs africains à la libération de la France. Paul Biya, doyen des chefs d'État présents, a prononcé un discours au nom de ses pairs africains. Emmanuel Macron a également remis la Légion d'honneur à Larbi Jawa, un vétéran marocain de 98 ans, ainsi qu'à deux résistants français.
Dans un geste symbolique, cinq lycéens de Thiaroye, descendants de tirailleurs sénégalais, étaient présents à la cérémonie. Leur présence souligne la complexité de la situation : malgré les tensions politiques, les liens historiques et humains entre la France et l'Afrique restent forts.
Cette commémoration en demi-teinte met en lumière les défis auxquels la France est confrontée dans sa politique africaine. La vague souverainiste qui déferle sur le continent, alimentée par une contestation croissante de l'influence française, met à mal les efforts d'Emmanuel Macron en matière de réconciliation mémorielle.
Comme le conclut Le Monde, "les actes du chef de l'État – d'humilité, à ses yeux –, posés pour souligner que la France regarde enfin son histoire coloniale africaine en face, ont même parfois provoqué des turbulences."