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22 avril 2025
Politique
DAKAR, BANJUL ET BISSAU VEULENT PROMOUVOIR DE NOUVEAUX MÉCANISMES DE COOPÉRATION
‘’Il faut donner un souffle nouveau à notre volonté de vivre en harmonie, conformément aux réalités que nous imposent l’espace naturel d’intégration que constitue la Sénégambie méridionale“, a préconisé Khare Diouf.
Les autorités sénégalaises, gambiennes et bissau-guinéennes travaillent à la mise en œuvre de mécanismes pragmatiques de gestion des interactions entre leurs trois pays, a indiqué jeudi à Dakar le secrétaire général du ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères.
Khare Diouf intervenait à l’ouverture officielle dans la capitale sénégalaise de la première réunion tripartite sur la coopération régionale entre la Gambie, la Guinée Bissau et le Sénégal.
La tenue de cette rencontre tripartite vise à, entre autres, mettre en place un mécanisme innovant qui transcende la coopération bilatérale classique et permet d’expérimenter une dynamique pragmatique dans la relation entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau, a-t-il expliqué.
Il a insisté sur le fait qu’il était nécessaire pour les trois pays de mettre en œuvre des mécanismes pouvant permettre de contribuer à donner un souffle nouveau à leur coopération face aux défis multiformes et à la fragilisation du processus d’intégration communautaire.
‘’Il faut donner un souffle nouveau à notre volonté de vivre en harmonie, conformément aux réalités que nous imposent l’espace naturel d’intégration que constitue la Sénégambie méridionale“, a préconisé M. Diouf.
Il précise que la rencontre des experts prévue pour deux jours vise à baliser le terrain aux autorités des trois pays en vue de leur permettre d’inaugurer une nouvelle ère de la coopération tripartite, dynamique à travers l’agrandissement de l’espace d’échange communautaire pour un marché d’environ 23 millions d’habitants.
“Il s’agira aussi de capitaliser sur les bonnes pratiques de nos coopérations bilatérales respectives en vue de les expérimenter à une échelle triangulaire et de combiner les actions de coopérations déjà existantes entre la Gambie, la Guinée Bissau et le Sénégal“, a encore dit l’officiel sénégalais.
Selon lui, les participants vont en même temps s’atteler à l’avènement de nouveaux domaines de coopération tripartite tenant compte des besoins et des priorités dans les domaines de la sécurité, du commerce transfrontalier et d’autres secteurs vitaux, comme l’agriculture, la pêche, le transport, les infrastructures.
“Notre rencontre d’aujourd’hui constituera le lancement d’un cycle de coopération triangulaire fructueuse que nous appelons de nos vœux au grand bénéfice de nos populations respectives”, a-t-il fait valoir.
Le ministre gambien des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens de l’extérieur, Mamadou Tangara, et son homologue bissau-guinéen des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Communautés, Carlos Pinto Pereira participent à cette rencontre.
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SOPHIE NZINGA SY, FILLE DE ... ET ALORS ?
Le Pacte national de bonne gouvernance nous aurait certainement évité toutes ces critiques consécutives à la nomination de de la designer Sophie Nzinga. Si elle est fille d’un tel est-ce que sa compétence, elle, est en cause ? Le regard de Thiaba Camara
La récente nomination de Sophie Nzinga Sy à la tête de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat a suscité une salve de critiques de certains Sénégalais : soupçons de népotisme et de conflit d’intérêt parce qu'elle est la fille de... Yacine Fall, actuelle ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères.
Sophie Nzinga comptait parmi la quasi centaine de nominations rendues public il y a quelques semaines par le nouveau pouvoir. Mais de toutes ces nominations celle de la jeune styliste n’est pas passée inaperçue. Des critiques ont fusé de toutes parts accusant le nouveau regime de népotisme.
Seulement, ceux qui critiquent cette nomination, semblent faire abstraction des compétences et des aptitudes avérées et facilement vérifiables de la styliste ainsi que de sa «sénégalalité» qui n’a nullement besoin d’être prouvée. En plus de son parcours, les nouvelles autorités semblent mettre un point d’honneur sur la jeunesse et la styliste est jeune. Mais alors, pourquoi pas elle ?
Pour Thiaba Camara Sy, cela ne fait aucun doute, Sophie Nzinga Sy a la tête de l’emploi. Ce qui est critiquable en revanche, c’est juste le fait qu'il n'y ait pas eu un appel à candidature pour éviter cette polémique presque stérile. Et même dans ce cas, au vu du profil, Sophie Nzinga Sy l’aurait certainement remporté haut la main parce qu'engagée depuis des années dans la défense des industries créatives à l'échelle du continent bien au-delà du Sénégal.
In fine , tout est dans les bons procédés qui n’y sont pas. Ce qui, de toute évidence, donne une mauvaise perception. Au regard de ce cas, Thiaba Camara Sy, la présidente de Demain Sénégal, appelle les autorités à s'engager dans la mise en œuvre du pacte parce que l'affaire Sophie Nzinga est une situation concrète que cet outil de bonne gouvernance aurait dû résoudre parce que ça mettrait tous les citoyens à l’aise.
Tout serait fait dans la transparence sans que certains ne soient victimes d’injustice parce qu’ils seraient fils ou filles de…
Suivre le commentaire de Thiaba dans cette vidéo.
ALERTE ROUGE SUR LE MPOX EN AFRIQUE
Fièvre, éruptions cutanées, douleurs... Les symptômes du mpox, anciennement appelé "monkeypox", sont connus des soignants africains. Mais face à une épidémie galopante déjà objet de 500 morts en RDC, c'est tout un continent qui retient son souffle
(SenePlus) - Pour la seconde fois en l'espace de trois ans, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré mercredi le mpox comme une urgence sanitaire mondiale, exhortant à une action face à ce virus qui se propage rapidement dans plus d'une douzaine de pays africains. Selon un guide réalisé par le New York Times, l'épidémie est particulièrement sévère en République Démocratique du Congo, avec 15 600 cas et 537 décès rapportés par l'agence onusienne. "L'épidémie de mpox s'y avère déjà plus meurtrière que celle de 2022, date de la dernière déclaration d'urgence", souligne le quotidien américain.
Anciennement appelé "monkeypox" avant que les autorités sanitaires ne recommandent son nom actuel en 2022 suite à des plaintes, le virus du mpox est endémique en Afrique centrale et de l'Ouest. Le New York Times explique que "la maladie est similaire à la variole mais moins contagieuse, et le virus se transmet principalement par contact étroit avec des animaux ou des personnes infectées, ainsi que par la consommation de viande contaminée." Le journal ajoute que "le mpox peut aussi se propager par contact sexuel, avec un risque de transmission au fœtus."
Si 96% des décès signalés en juin concernaient la RDC, pays déjà en proie à un conflit interne et une crise humanitaire, la maladie a désormais été identifiée dans 13 pays. Le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda sont touchés pour la première fois. "Il existe des différences entre les épidémies selon les régions et les pays, en fonction des circonstances propres à chaque communauté", explique au New York Times le Dr Sylvie Jonckheere, conseillère sur les maladies infectieuses émergentes pour Médecins Sans Frontières. "Mais elles partagent un point commun : nous ne savons pas comment contrôler cette épidémie."
Face à la menace d'une propagation mondiale, les Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC) aux États-Unis ont appelé les professionnels de santé et la population à rester en alerte maximale. Fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et éruption cutanée évoluant en pustules puis en croûtes font partie des symptômes. "Historiquement, la maladie est plus létale pour les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées et celles souffrant de comorbidités comme le VIH", précise le New York Times.
Si des vaccins ont été utilisés en 2022 lors de l'épidémie précédente, ils sont insuffisants pour endiguer la crise actuelle selon les experts. "Il n'y a pas assez de vaccins dans le monde pour cela", affirme le Dr Jonckheere au quotidien new-yorkais. La distanciation sociale peut aider à réduire la propagation, sans pour autant être une solution globale. Mais dans certaines régions de RDC comme les camps de déplacés près de Goma, la promiscuité rend l'isolement impossible. Bien que le pays ait approuvé deux vaccins contre le mpox, aucun plan de vaccination n'a encore été mis en œuvre.
Découvert en 1958 suite à des épidémies chez des singes de laboratoire, le mpox a été confirmé pour la première fois chez l'humain en 1970 au Congo. En juillet 2022, l'OMS avait déclaré l'épidémie comme urgence sanitaire mondiale, le virus étant détecté dans plus de 70 pays qui n'avaient jamais rapporté de cas auparavant. Depuis, près de 100 000 personnes ont été touchées dans 116 pays.
Si l'épidémie a largement régressé en Europe, Asie et Amériques, elle s'est aggravée dans certaines régions d'Afrique. "Les Centres Africains pour le Contrôle et la Prévention des Maladies ont signalé une augmentation de 160% du nombre de cas entre début 2024 et le 28 juillet, comparé à la même période l'an dernier", rapporte le quotidien new-yorkais. La souche circulant en RDC a un taux de létalité de 3%, bien supérieur aux 0,2% observés lors de l'épidémie de 2022.
"Les femmes et les enfants sont les plus touchés", alerte l'ONG Save The Children, citée par le journal. "Des nouveau-nés de seulement 2 semaines contractent la maladie à cause de la surpopulation dans les hôpitaux." Les soignants traitent des patients de tous âges, y compris des familles entières. "C'est vraiment déchirant quand on voit des familles complètes se retrouver dans votre centre de traitement", confie le Dr Jonckheere au New York Times. "C'est la maman, ce sont tous les enfants, y compris les tout-petits."
LE RENDEZ-VOUS DE LA MÉMOIRE FRANCO-AFRICAINE
François, Boudjema, Harry, Niakara. Venus de tout l'empire colonial, ils ont risqué leur vie pour une France inconnue. 80 ans après, la nation honore enfin ces héros oubliés du débarquement de Provence
(SenePlus) - Sous un ciel menaçant, chargé d'histoire et d'émotion, les dirigeants français et africains se sont réunis jeudi pour commémorer le 80e anniversaire du Débarquement de Provence, une opération militaire cruciale mais souvent éclipsée par fils homologue normand. Cette cérémonie, marquée par l'absence notable de certains pays africains, a mis en lumière le rôle déterminant des troupes coloniales dans la libération de la France.
Le président français Emmanuel Macron, aux côtés de son homologue camerounais Paul Biya et d'autres chefs d'État africains, a rendu un hommage appuyé à ces soldats venus d'ailleurs. "Il n'y aurait pas eu de victoire alliée sans les étrangers, les tirailleurs" d'Afrique, a déclaré M. Macron cité par l'AFP, soulignant l'importance capitale de ces combattants dans la question du conflit.
L'opération "Dragoon", lancée le 15 août 1944, a vu débarquer sur les plages du Var plus de 350.000 soldats, dont une grande partie issue des colonies françaises. Cette armée, décrite par Macron comme "la plus fervente et la plus bigarrée", a joué un rôle clé dans la libération de Toulon et Marseille, ouvrant ainsi une voie d'approvisionnement cruciale pour les Alliés.
"Ces hommes s'appelaient François, Boudjema, Harry, Pierre, Niakara", a rappelé le président français, évoquant la diversité des origines de ces combattants. "Un grand nombre d'entre eux, spahis, goumiers, tirailleurs africains, antillais, marsouins du Pacifique, n'avaient jamais foulé le sol de la métropole" avant d'être appelés à la libérer.
Le président camerounais Paul Biya a renchéri : "Cette lutte a été menée ensemble, pour défendre les valeurs et les vives universelles de paix et de justice". Une déclaration qui résonne particulièrement dans le contexte actuel des relations franco-africaines, parfois tendues.
La cérémonie a également été l'occasion de réfléchir sur l'héritage de cette période. "La part d'Afrique en France est aussi ce jambes qui nous oblige", a souligné Macron, appelant à perpétuer la mémoire de ces soldats en donnant leurs noms aux rues et places de France.
Cependant, l'absence de représentants du Niger, du Mali ou de l'Algérie a été constatée, reflétant les défis diplomatiques actuels de la France en Afrique. Malgré ces tensions, l'événement a cherché à mettre en avant l'unité et la reconnaissance.
N'Dongo Dieng, un ancien tirailleur présent à la cérémonie, a partagé avec l'AFP son sentiment : "Si la France a pu écrire sous son drapeau 'Liberté, égalité, fraternité', c'est en partie grâce aux tirailleurs sénégalais" . Une déclaration qui souligne l'importance de reconnaître pleinement la contribution de ces soldats à l'histoire française.
La journée devait initialement se poursuivre par une reconstitution du Débarquement sur les plages toulonnaises du Mourillon, mais les caprices de la météo en ont décidé autrement. Cette annulation n'a pas diminué la portée symbolique de l'événement.
Alors que la France continue de naviguer dans les eaux complexes de ses relations avec l'Afrique, cette commémoration a servi de rappel puissant de l'histoire partagée et des sacrifices communs. Comme l'a souligné à l'AFP Oumar Diémé, un autre vétéran présent : "La France nous avions oubliés, mais ils sont en train de rattraper le temps perdu".
En cette journée de souvenirs et de reconnaissance, la nécropole de Boulouris-sur-Mer, où reposent 464 soldats tombés sous l'uniforme français en août 1944, est devenue le symbole d'une histoire commune, complexe mais indéniablement liée. Une histoire qui, 80 ans plus tard, continue d'influencer les relations franco-africaines et de façonner l'identité de la France moderne.
LA SITUATION DE LA PRESSE MERITE DES MESURES DE REDRESSEMENT APPROPRIEES
La crise du secteur de la presse nécessite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées, a déclaré le président de la République
Dakar, 14 août (APS) – La crise du secteur de la presse nécessite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées, a déclaré le président de la République, mercredi, en Conseil des ministres, en demandant à ses collaborateurs concernés de veiller à l’application intégrale du code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse.
“Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale”, Bassirou Diomaye Faye “a relevé que la situation générale de celle-ci mérit[ait] une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées”.
“En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit demeure un pilier majeur de la démocratie”, rapporte le communiqué du Conseil des ministres en citant M. Faye.
Le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, note que le chef de l’État “a demandé [à ses collaborateurs], notamment au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du code de la presse”.
Bassirou Diomaye Faye a également lancé un appel “au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés”.
Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), l’une des principales organisations patronales du secteur des médias, a observé une “journée sans presse”, mardi, en guise de protestation contre le “blocage des comptes bancaires” d’entreprises de presse.
Le CDEPS dénonce aussi la “saisie du matériel de production” de certaines entreprises, ainsi que la “rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires” liant l’État à certains de ses membres.
Il déplore “le gel de l’aide à la presse” et affirme que les nouvelles autorités du pays ont pris ces mesures en raison du non-paiement de l’impôt par des entrepreneurs privés des médias.
Seules les entreprises de presse du secteur public et quelques-unes du secteur privé ont diffusé leur programme ou fonctionné correctement, durant la journée de mardi.
DIOMAYE EN CHINE LES 3 ET 4 SEPTEMBRE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va effectuer une visite d’État en Chine, les 3 et 4 septembre prochain, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi.
Dakar, 14 août (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va effectuer une visite d’État en Chine, les 3 et 4 septembre prochain, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi.
Cette visite du dirigeant sénégalais va se dérouler en prélude du quatrième sommet du Forum de coopération sino-africain prévu les 5 et 6 septembre.
‘’En ce qui concerne son agenda diplomatique, le chef de l’État a informé le Conseil [des ministres] qu’il effectuera une visite d’État en République populaire de Chine, les 3 et 4 septembre 2024, en prélude au quatrième sommet du Forum de coopération sino-africain prévu les 5 et 6 septembre 2024’’, lit-on dans le communiqué publié après la réunion hebdomadaire du gouvernement.
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LA VALEUR AJOUTÉE DU PACTE DE BONNE GOUVERNANCE
Le pacte de bonne gouvernance, serait-il tout bonnement rangé dans les tiroirs du bureau du président ? Diomaye Faye, va-t-il tenir ses engagements ? Le président est peut-être tiraillé entre la rigueur républicaine et la tactique politicienne.
Le pacte de bonne gouvernance démocratique, serait-il tout bonnement rangé dans les tiroirs du bureau du président ? Diomaye Faye, va-t-il tenir sa promesse de compagne ? Tout en se posant une myriade de questions quant au silence du président, la société civile essaie d'être positive et d'espérer tant que l'horizon temporel n'est pas arrivé à expiration.
Le président Diomaye Faye est certainement tiraillé entre la rigueur républicaine qui épouse l'intérêt général et la tactique politicienne qui est une logique partisane de l'homme politique. Mais entre les deux, Elimane Kane, le président du think thank Legs-Africa, invite le président Diomaye Faye à tenir tout simplement ses engagements vis-à-vis des Sénégalais, c'est-à-dire opter pour la rigueur républicaine est de l’ordre de l’intérêt général. Cela témoignera d'une certaine cohérence dans sa gouvernance.
En clair, M. Kane invite le président de la République à engager la mise en œuvre du Pacte national de bonne gouvernance démocratique qu’il a signé avant son élection.
En effet, la mise en application du pacte est d’autant plus pertinent qu’au-delà de satisfaire l’intérêt général, donc de répondre à une volonté citoyenne, cela donne une occasion exceptionnelle au président lui-même de montrer qu’il est un sérère bon teint, pur-sang et ainsi d’honorer, par la même occasion, un code d’honneur de son groupe ethnique.
C’est en tout cas le souhait d’Elimane Haby Kane, président de Legs-Africa Leadership éthique, gouvernance et stratégie pour l’Afrique qui ne part pas espoir. Espoir qu'il fonde sur quelques actes déjà posés par le président qui sont en phase avec le contenu de ce qu'il a signé.
En effet, la démission de la tête du Pastef (actuel parti au pouvoir) après son élection, la tenue des Assises de la justice et l’annonce d’une loi sur les lanceurs d’alerte au cours des trois premiers mois d'exercice sont des points positifs pour M. Kane. Mais il en attend beaucoup plus à travers l'application du Pacte.
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LE RÉGIME TALON ACCUSÉ DE KIDNAPPING D'UN OPPOSANT
Un groupe de cinq personnalités s'insurge contre l'enlèvement extraterritorial du Frère Hounvi, chroniqueur béninois en exil, le 12 août 2024 à Lomé. Il dénonce n acte inacceptable qui viole les principes fondamentaux du droit international
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de cinq personnalités condamnant l'arrestation de Steve Amoussou alias Frère Hounvi au Togo, par un véhicule d'immatriculation béninoise présumée, le lundi 12 août dernier en pleine rue.
"Nous exprimons notre profonde indignation et consternation face à l'enlèvement odieux du Frère Hounvi, de son vrai nom Steve Amoussou, qui a eu lieu le lundi 12 août 2024, aux alentours de 22h dans le quartier d'Adidogomé à Lomé, au Togo. Ce chroniqueur béninois en exil, connu pour être une voix forte de l'opposition béninoise, a été kidnappé en pleine rue, alors qu'il rentrait chez lui après avoir fait des emplettes. Selon les témoignages recueillis, ce rapt a été perpétré par un groupe d'individus à bord d'un véhicule 4x4 Toyota 4Runner d'immatriculation béninoise, un véhicule portant une plaque bleue, signalant qu'il s'agit d'un véhicule officiel.
Ce kidnapping, mené par des agents béninois en territoire togolais, constitue une grave violation du droit international et un affront direct à la souveraineté du Togo, pays frère et voisin. Loin d’être un simple acte criminel, il s’agit d’un enlèvement extraterritorial qui viole les principes fondamentaux du droit international, et remet en cause la paix et la stabilité dans la région.
Nous dénonçons fermement cette opération crapuleuse orchestrée par le gouvernement béninois sous la direction de Patrice Talon, dont les méthodes brutales d’intimidation n’ont de cesse de bafouer les droits humains les plus élémentaires. Cet acte inacceptable en territoire étranger démontre une fois de plus la dérive autoritaire du régime béninois, prêt à piétiner les règles internationales pour réduire au silence toute forme de dissidence.
Nous appelons la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme à se mobiliser immédiatement pour assurer la sécurité du Frère Hounvi et veiller à ce qu'il ne soit pas exécuté ou soumis à des traitements inhumains. Nous mettons en garde le gouvernement de Patrice Talon : toute atteinte à l’intégrité physique du Frère Hounvi aura des conséquences graves et ne restera pas impunie.
Nous demandons au gouvernement togolais, en tant que garant de la sécurité des exilés politiques sur son territoire, de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger non seulement le Frère Hounvi, mais également tous les autres opposants politiques qui ont trouvé refuge au Togo.
Il est impératif que le Togo affirme sa souveraineté face à ces actes d'agression extérieure et qu’il assure la protection de tous ceux qui fuient la répression politique au Bénin.
Enfin, nous enjoignons les États-Unis et les autres nations éprises de justice à condamner fermement cet enlèvement et à exiger des comptes au gouvernement béninois. Les lois internationales sont claires, et nous ne tolérerons aucune violation de ces principes fondamentaux.
Nous appelons à une action concertée pour que justice soit rendue et que de telles actions ne se reproduisent plus."
Signataires:
Madame Amissetou Affo-Djobo, ancienne députée
Monsieur Valentin Djenontin, ancien ministre de la Justice, ancien député
Monsieur Omar Arouna, ancien ambassadeur
Monsieur Martin Rodriguez, Opérateur Économique
Monsieur Jules Djossou, Communicateur, BeAfrica TV
BLOCAGE DES CAMIONS SÉNÉGALAIS, LE TRAFIC REPREND APRÈS ACCORD AVEC LA GAMBIE
Des discussions sont en cours entre les deux pays pour mettre en œuvre “d’autres accords visant à faciliter la circulation des personnes, des marchandises et des services.
Dakar, 14 août (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, annonce que son homologue gambien a autorisé, mardi, le passage avec balise gratuite de 353 camions sénégalais bloqués le long de la frontière sénégalo-gambienne.
“Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Monsieur Malick Ndiaye, et son collègue du Commerce, Monsieur Serigne Guèye Diop, ont obtenu, mardi 13 août, de leurs homologues gambiens des Transports, des Travaux publics et des Infrastructures, Monsieur Ebrima Sillah, et du Commerce, Baboucar Ousmaila Joof, le passage avec balise gratuite de 353 camions sénégalais bloqués le long de la frontière sénégalo-gambienne”, a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Cet accord fait suite à une réunion de travail tenue ce mardi en Gambie par les autorités des deux pays, a indiqué Malick Ndiaye.
Il a ajouté que “des discussions sont en cours” entre les deux pays pour mettre en œuvre “d’autres accords visant à faciliter la circulation des personnes, des marchandises et des services”.
La même source renseigne que Banjul avait ‘’appliqué un tarif de balise à 16.000 FCFA dans les deux sens de la frontière’’, ‘’une taxe destinée à contrôler les camions sénégalais qui transitent en territoire gambien’’.
La Gambie va publier prochainement la liste de tous les produits exonérés de cette taxe, a annoncé la partie sénégalaise.
Malick Ndiaye souligne également que Dakar a, pour sa part, accordé des facilités à la Gambie à travers le passavant qui passe maintenant de 10 à 30 jours pour le même prix, 5.000 FCFA.
“Même si la balise va demeurer jusqu’à ce que le tarif soit harmonisé avec l’introduction prochaine de cette balise par le Sénégal, d’autres taxes, comme les frais de visa et autres tracasseries au niveau des check-points ont été levées”, a aussi fait valoir le communiqué.
Le document indique que “tous les véhicules, qu’ils soient sénégalais ou gambiens, paieront le même tarif”, en FCFA ou en Dalasi (la devise gambienne), au pont de la Sénégambie.
“Les deux ministres ont également obtenu des gains pour la société nationale de transport public, Dakar Dem Dik, qui au lieu de débourser 110.000 FCFA pour la traversée de la Gambie, va payer maintenant 63.000 FCFA”, lit-on dans le texte.
La compagnie gambienne, l’équivalent de DDD, paiera le même montant, indique-t-on.
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 14 AOUT 2024
Le Président de la République a appelé à un dialogue rénové avec la presse nationale, soulignant que la situation de la presse mérite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées.
Le Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, a présidé ce mercredi 14 août 2024 la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
En début de communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne, qui célèbre demain, 15 août 2024, la fête de l’Assomption. Il a exprimé ses vœux pour un Sénégal de paix, marqué par un renforcement permanent du vivre-ensemble et du dialogue interreligieux, signes d’un pays uni et solidaire.
En préparation du Grand Magal de Touba, prévu pour le vendredi 23 août 2024, le Chef de l’État a demandé au Gouvernement de veiller scrupuleusement à la mobilisation efficace et optimale de tous les services de l’État impliqués pour assurer le bon déroulement de cet événement religieux d’envergure internationale. Il a souligné la nécessité d’une action mieux coordonnée, cohérente et suivie des ministères et de toutes les entités publiques concernées, en collaboration avec le Comité d’organisation de ce grand événement, qui marquera fortement la vie nationale. À ce titre, il a insisté sur la maîtrise des différents aspects tels que la sécurité, la santé, l’électricité, l’hydraulique, l’assainissement, les approvisionnements et l’assistance alimentaire avant, pendant et après le Grand Magal.
Le Président de la République a également annoncé qu’il se rendra prochainement à Touba pour une visite de courtoisie au Khalif général des Mourides et à la communauté mouride, en préparation de ce grand rassemblement religieux, qui est une fête légale, chômée et payée.
Concernant la redynamisation de l’économie rurale et de la recherche agricole pendant la saison des pluies 2024, le Chef de l’État a salué le travail d’anticipation et de rectification accompli par le Premier Ministre ainsi que les efforts exceptionnels du Gouvernement pour auditer et apurer les dettes héritées du secteur. Il a également souligné les efforts pour soutenir les producteurs, notamment par la mise en place, cette année, d’intrants et de matériels agricoles sur l’ensemble du territoire national grâce à l’aide notable des Forces armées. Le Président a demandé au Ministre de l’Agriculture de suivre de près le développement des cultures et leur protection contre le péril acridien et les oiseaux granivores.
Le Chef de l’État a insisté auprès du Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage pour la bonne préparation de la prochaine campagne de commercialisation des productions agricoles. Il a rappelé l’urgence de finaliser l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale dans le cadre du PROJET et a souligné l’importance de la reconstitution du capital semencier national pour l’arachide et les principales cultures vivrières. Il a également insisté sur la nécessité de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux, en revitalisant le système national de recherches agrosylvopastorales et en renforçant l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) avec des infrastructures technologiques et des ressources humaines et financières significatives.
Le Président a aussi appelé à un dialogue rénové avec la presse nationale, soulignant que la situation de la presse mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées. Une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit reste un pilier majeur de la démocratie. Il a demandé au Gouvernement, notamment au Ministre de la Communication, d’assurer l’application intégrale du Code de la Presse et le bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit d’ouverture et de concertation respectant les cahiers des charges.
En ce qui concerne son agenda diplomatique, le Chef de l’État a informé le Conseil qu’il effectuera une visite d’État en République populaire de Chine les 3 et 4 septembre 2024, en prélude au 4ème sommet du Forum de coopération sino-africain, prévu les 5 et 6 septembre 2024.
Le Premier Ministre a fait le point sur sa participation, au nom du Chef de l’État, à la cérémonie d’investiture de Son Excellence Monsieur Paul KAGAME, Président de la République du Rwanda. Il a également rapporté sa visite au Mali, où il a été reçu par Son Excellence Monsieur Assimi GOITA, Président de la transition de la République du Mali, et a eu des entretiens avec le Premier Ministre Choguel Kokalla MAIGA.
Le Premier Ministre a ensuite présenté les principales conclusions de l’évaluation des plans d’action d’urgence des ministères pour la période avril-juin 2024. Il a encouragé les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des actions concernant les questions énergétiques, la gestion des ressources pétrolières et gazières, l’accélération du désenclavement des territoires, et la gestion de l’émigration irrégulière. Il a aussi évoqué la prévention et la gestion des inondations, la gestion déconcentrée des forêts, la lutte contre le trafic illicite de bois, ainsi que le renforcement des équipements dans les services d’accueil des urgences et les services de justice.
Le Premier Ministre a salué la qualité des interactions et de l’exécution des activités interministérielles, tout en demandant une synergie parfaite dans la planification de ces activités. Il est revenu sur les conclusions de la Commission chargée des questions liées au Domaine public dans la région de Dakar, soulignant l’importance d’une analyse approfondie des causes des déviances notées dans l’occupation du Domaine public maritime.
Concernant les dossiers fonciers, le Premier Ministre a informé le Conseil de la finalisation, par le Comité technique, de deux rapports sur les lotissements à Dakar et le plan d’aménagement de la Nouvelle Ville de l’Axe à Thiès. Il a aussi mentionné la réception du rapport sur la situation des acquisitions et des concessions d’immeubles bâtis de l’État, produit par le Ministère chargé des Finances et la SOGEPA, conformément aux directives du Conseil des Ministres du 22 mai 2024.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Secrétaire général du Gouvernement a fait le point sur l’état d’exécution du Plan d’Action d’Urgence (avril-juin 2024).
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.
Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur l’approvisionnement du marché en riz par appel d’offres.
Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage a fait le bilan à mi-parcours de la Campagne de production agricole 2024-2025.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Lieutenant-Colonel Elhadji Mado BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, est nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS, en remplacement de Monsieur Baba BA, admis à la retraite.
Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement :
Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n° 711 677/A, est nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau, en remplacement de Monsieur Niokhor NDOUR appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage :
Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en remplacement de Monsieur Amadou NIANG.
Le Ministre de la Formation Professionnelle et Porte-Parole du Gouvernement, Amadou Moustapha Njekk SARRE.