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22 avril 2025
Politique
LE NOMBRE D’ASSUJETTIS AYANT DÉCLARÉ LEUR PATRIMOINE A AUGMENTÉ
"L’OFNAC a maintenant le pouvoir de garder à vue des personnes, de les interpeller et d’user de sanctions encore plus accrues contre les personnes qui refuseront de déclarer leur patrimoine", selon Serigne Bassirou Guèye.
Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Serigne Bassirou Guèye, a signalé, mardi, à Dakar, une augmentation du nombre d’assujettis à la déclaration de patrimoine s’étant acquittés de cette obligation légale en 2024, sans préciser dans quelles proportions.
Le nombre d’assujettis ayant déclaré leur patrimoine cette année a augmenté en même temps que celui des plaintes et des dénonciations, a-t-il dit au cours d’un atelier organisé par l’OFNAC pour permettre aux professionnels des médias de mieux comprendre les prérogatives et le fonctionnement de cette structure administrative.
Sans fournir des statistiques, M. Guèye affirme que cette évolution peut s’expliquer par le vote, en février dernier, de lois prévoyant le gel et la confiscation de biens, ainsi que des sanctions contre les assujettis à la déclaration de patrimoine.
Il s’agit de lois relatives à la création de l’OFNAC et à la déclaration de patrimoine.
‘’L’OFNAC a maintenant le pouvoir de garder à vue des personnes, de les interpeller et d’user de sanctions encore plus accrues contre les personnes qui refuseront de déclarer leur patrimoine’’, a rappelé M. Guèye en parlant des implications de ces nouvelles lois.
Il précise que le refus de déclarer son patrimoine au moment d’entrer en fonction et à la fin de l’exercice de ses fonctions est devenu une infraction et est désormais passible de sanctions.
‘’Ni un parquet ni une juridiction’’
‘’De la même manière, la fausse déclaration de patrimoine, c’est-à-dire la déclaration insuffisante ou incomplète, sera sanctionnée. Donc l’arsenal est bien en place’’, a insisté le président de l’OFNAC.
Selon lui, ces circonstances justifient le fait que désormais beaucoup d’autorités font leur déclaration de patrimoine de manière volontaire.
‘’Elles savent que nous avons les moyens de les y contraindre’’, a souligné Serigne Bassirou Guèye.
Selon lui, l’OFNAC est chargé des enquêtes relatives aux infractions prévues dans la Convention des Nations unies contre la corruption.
S’il n’y a pas de médiation, les dossiers ayant fait l’objet d’une enquête seront transmis au procureur financier, mais l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption ‘’n’est ni un parquet ni une juridiction’’, a précisé son président.
Selon les responsables de l’OFNAC, cet atelier destiné aux professionnels des médias fait partie d’une série d’activités visant la pleine appropriation, par les populations, des deux lois votées en février dernier.
Le prochain atelier, prévu mercredi 14 août prochain, est destiné aux organisations de la société civile et du secteur privé.
DIOMAYE A REÇU LE RAPPORT DE LA COMMISSION AD HOC SUR LE DOMAINE PUBLIC MARITIME
Le document "a mis en lumière plusieurs irrégularités préoccupantes, notamment en matière d’impact environnemental et socioéconomique’’; selon la présidence de la République.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu, mardi, le rapport de la commission ad hoc chargée de contrôler les titres et occupations du domaine public maritime (DPM) de la région de Dakar, annonce la présidence de la République sur sa page Facebook.
‘’Ce rapport a mis en lumière plusieurs irrégularités préoccupantes, notamment en matière d’impact environnemental et socioéconomique’’, signale la même source.
Elle affirme que le document a été remis au chef de l’État en présence du Premier ministre, Ousmane Sonko.
D’autres personnalités, dont le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, étaient présentes lors de la remise du rapport au président de la République, selon des images publiées par la même source.
‘’Le chef de l’État a réaffirmé son engagement à procéder à une rectification rigoureuse, sans acharnement mais avec fermeté, afin de restaurer l’orthodoxie et garantir un accès libre de tous au domaine public maritime’’, lit-on sur la page Facebook de la présidence de la République.
Elle signale que ‘’des recommandations ont également été faites pour renforcer le cadre législatif et institutionnel’’ du DPM.
Un projet de rapport de la même commission créée en mai dernier avait été remis au Premier ministre en juillet.
Des organisations et des activistes ont souvent dénoncé une occupation qu’ils jugent irrégulière du DPM de la région de Dakar.
LE MFPA DÉNONCE L'INGÉRENCE UKRAINIENNE AU MALI
Dans une déclaration publiée le 7 août, l'organisation s'insurge contre ce qu'elle qualifie d'"agression criminelle et barbare d'un État africain souverain", pointant du doigt l'implication présumée de Kiev dans l'attaque meurtrière de fin juillet
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration publiée mercredi 7 août 2024 par le Mouvement Fédéraliste Pan Africain (MFPA) à propos de l'attaque 22 au 25 juillet 2024 contre l'armée malienne.
"Le Mouvement Fédéraliste Pan Africain (MFPA), siégeant à Bamako, République du Mali, exprime sa profonde douleur et toute sa solidarité avec le vaillant peuple africain du Mali et les autorités nationales, suite aux événements tragiques d’agression manifeste du pays par une coalition terroriste internationale, orchestrée et soutenue par des puissances étrangères hostiles, ayant entraîné la mort de soldats maliens à Tinzawaten.
Ayant eu connaissance, par voie de presse, du communiqué n°068 du gouvernement de la transition malien, au sujet des affirmations extrêmement graves d’officiels de l’Ukraine dévoilant le soutien de leur pays aux groupes armées terroristes impliqués dans l’attaque meurtrière, perpétrée du 22 au 25 juillet 2024 contre le Mali ;
Considérant que cette ingérence, non démentie ni condamnée par les autorités ukrainiennes, participe des velléités, maintes fois affichées par des puissances impérialistes, de reconquête de l’Afrique par la force ;
Le Mouvement Fédéraliste Pan Africain, conformément à ses principes,
S’insurge contre cette agression criminelle et barbare d’un État africain souverain, en violation flagrante du droit international ;
Condamne avec la dernière vigueur cette ingérence et cette violation inacceptables de la souveraineté d’un pays africain frère.
Le MFPA en appelle à tous les États africains, en vue de défendre et de garantir leur souveraineté de manière durable, de procéder, dès maintenant, et sans plus tarder, à l’unification politique de l’Afrique à travers la création de l’État fédéral panafricain.
L’union fait la force. Unis, nous vaincrons."
LA CNTS/FC APPELLE À UN NOUVEAU PACTE SOCIAL
Le syndicat pointe du doigt le statu quo sur la prise en charge du passif social, malgré les difficultés des travailleurs. Il appelle les nouvelles autorités à des avancées concrètes sur des questions cruciales comme la revalorisation salariale
"Il est fortement attendu des nouvelles autorités des avancées concrètes." C'est le message fort adressé par la CNTS/FC au gouvernement dans une déclaration datée du 12 août 2024 et reçu du syndicat. Ils exigent des actes sur des dossiers prioritaires comme l'élargissement de la revalorisation salariale, le relèvement du pouvoir d'achat ou encore la revalorisation du statut de certains travailleurs.
"Le secrétariat exécutif de la Coordination nationale des Travailleurs du Sénégal/Forces du changement (CNTS/FC) s’est réuni ce lundi 12 août 2024 pour analyser la situation du monde du travail et dégager des perspectives.
Le Secrétariat exécutif a d’abord tenu à s’incliner devant la mémoire du camarade Mademba Sock, infatigable combattant pour la défense des droits des travailleurs et des libertés individuelles et collectives dont le décès a coïncidé avec la clôture de la 112ème conférence internationale du travail de l’OIT tenue cette année du 3 au 14 juin.
Appréciant la situation du monde du travail, le secrétariat a constaté pour s’en inquiéter le statuquo par rapport à la prise en charge du passif social, malgré les conditions difficiles que traverse le monde du travail.
De ce point de vue, il est fortement attendu des nouvelles autorités des avancées concrètes sur des questions transversales comme :
L’élargissement de la revalorisation salariale aux secteurs non-encore bénéficiaires ;
Le règlement de la dette intérieure ;
L’équité salariale et le relèvement du pouvoir d’achat des travailleurs malgré les efforts déjà consentis ;
La revalorisation du statut de certains travailleurs (décisionnaires, contractuels …) ;
L’arrêt des empiètements répétitifs constatés ces derniers temps sur certaines prérogatives dévolues aux organisations syndicales.
Il est également à déplorer dans le contexte actuel le non-respect des règles structurant la négociation collective et le dialogue social, la recrudescence de conflits individuels et collectifs, une absence de protection sociale adéquate pour certains travailleurs …
Parallèlement à ce tableau peu reluisant, est observée l’émergence de nouvelles menaces sur l’avenir du travail tels que l’émiettement des forces syndicales, la désorganisation des luttes, la désyndicalisation qui engagent la responsabilité de toute la classe syndicale et des masses laborieuses.
Ce phénomène est renforcé par le manque de volonté de la part des autorités à assumer les implications d’un partenariat mutuellement avantageux et des principes régissant le dialogue social et la négociation collective conformément à l’orthodoxie.
Et pourtant, il urge d’aller dans le sens de la consolidation du consensus construit toutes ces années autour des principes d’un partenariat fécond entre l’État et les travailleurs qui nous a valu des acquis. À ce titre on peut citer entre autres, la signature du pacte de stabilité sociale et d’émergence économique (2014), l’organisation de conférences sociales en 2014, 2016 et 2021 sur les thématiques spécifiques du dialogue social, de la retraite et de la protection sociale, ainsi que le règlement préventif de conflits sociaux préjudiciables à la stabilité socioéconomique du pays.
Cette situation interpelle toutes les centrales syndicales et tous les travailleurs soumis à l’impératif de relever le défi de l’efficacité des luttes, qui ne peut se réaliser que dans la représentation collective de la puissance syndicale.
Cela requiert une forte unité syndicale dans l’autonomie et un cadre organisationnel nouveau plus adapté au contexte, apte à faire face aux dérives du capital financier ainsi qu’un modèle de gouvernance propice au progrès social.
À cet effet, la Cnts FC appelle le gouvernement à une plus grande ouverture et à un recentrage des pratiques de gestion sur les principes qui nous ont valu des réussites collectives.
Forte de toutes ces considérations, la Cnts FC réaffirme son entière disponibilité à œuvrer pour le renforcement des relations partenariales autour de problématiques actuelles et émergentes relatives au travail et au mouvement syndical. Elle s’engage à explorer avec la coalition des centrales syndicales du Sénégal, et avec toutes les forces syndicales, les voies et moyens d’une amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs, la défense conséquente des droits acquis et la conquête de nouveaux droits sociaux.
Ensemble pour de nouvelles conquêtes sociales !
Vive les travailleurs !"
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
SAUVER LA PRESSE MALGRÉ TOUT
EXCLUSIF SENEPLUS - Le gouvernement pourrait laisser la situation pourrir. Mais les entreprises de presse et les journalistes en pâtiraient. Le pluralisme médiatique indispensable à la révolution démocratique attendue, en serait affecté
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 13/08/2024
Une journée sans presse a été décrétée par les patrons des médias ce mardi 13 aout 2024 pour protester contre les difficultés dans leur secteur, qui traverse "une des phases les plus sombres de son histoire", tout en mettant en exergue la contribution des médias à la démocratie sénégalaise.
C’est vrai que la presse écrite, avec le Politicien d’abord puis avec le groupe dit des 4 Mousquetaires, Wal Fadjri, Sud Magazine, Le Cafard libéréetLe Témoin, a été de tous les combats démocratiques, des années 1980-2000, pour la liberté d’expression, pour le droit de manifester, pour les droits civiques, économiques et sociaux.
C’est un fait historique que la presse sénégalaise a contribué au renforcement du système démocratique de ce pays, son intervention jusque dans les bureaux de vote et sa retransmission des résultats du scrutin, bureau de vote après bureau de vote, à travers l’ensemble du territoire national, ayant été décisive dans la transparence du vote historique d’avril 2000 qui a accouché de la première alternance présidentielle.
Qui ne se souvient de la révolution culturelle et politique que l’avènement des radios privées, Sud Fm d’abord puis Walf, ont provoqué. Avec des émissions comme "Wakh Sa Khalat", des plateaux auxquels des représentants de tous les partis politiques ainsi que de la société civile participaient, ces radios ont véritablement donné voix aux sans voix et éveillé ainsi la conscience citoyenne.
L’avènement des Libéraux et des lobbies de la presse
Mais depuis l’avènement des régimes dits libéraux d’Abdoulaye Wade puis de Macky Sall, la presse a été progressivement investie par toutes sortes de groupes d’intérêt qui l’ont détourné pour l’asservir à des intérêts mercantiles et crypto personnels.
« Aujourd’hui, la presse est envahie par des groupes particuliers, par des lobbies. Des lobbies dans le domaine politique qu’on connaît le plus, mais également le lobby économique, le lobby religieux. Ces lobbies-là, aujourd’hui, malgré la crise qui sévit dans le secteur de la presse, c’est eux qui financent les groupes de presse et les médias, et parfois même des journalistes. Ces lobbies ne défendent pas l’intérêt général, parce que le rôle de la presse, c’est de défendre l’intérêt général, c’est de défendre les citoyens, de rendre l’information accessible à tous les Sénégalais, et de la manière la plus équilibrée qui soit, de la manière la plus indépendante ».
Et Monsieur Kane de préciser : « Aujourd’hui, les groupes de presse qui survivent, ce sont des groupes de presse dont l’objectif n’est pas la rentabilité économique, dont l’objectif c’est la défense d’intérêts particuliers, des intérêts de partis, des intérêts d’hommes politiques, des intérêts de confrérie, des intérêts d’hommes d’affaires. Aujourd’hui, c’est ça la majorité de la presse sénégalaise… »
Il faut préciser qu’à l’action des lobbies occultes, s’est ajouté celle de l’Etat PDS puis APR : on a ainsi judicieusement distribué conventions, contrats publicitaires et « aides à la presse » et accordé généreusement fréquences de radios et de télévisions à ces organes de presse qui se chargeaient de la « défense et de l’illustration » plus ou moins ouvertement du pouvoir et de ses oligarchies.
Les patrons de presse et les journalistes
Des « patrons » ont ainsi bâtit des fortunes personnelles considérables.Pendant ce temps, les journalistes ordinaires, ceux qui constituent les rédactions et assurent le fonctionnement des journaux, radios, télévisions et sites en ligne peinent à obtenir des salaires et des conditions de travail en conformité avec la Convention des journalistes.
La dernière manifestation d’envergure des journalistes, un sit-in devant le ministère de la Communication sous l’égide de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en mai 2021, portait d’ailleurs autant sur la nécessité du respect par l’État de la liberté de la presse que sur la nécessite de la mise en œuvre de la Convention collective par les patrons.
La Convention des Jeunes Reporters y a dénoncé, par la voix de son président, les conditions de travail des jeunes reporters dont un représentant a indiqué qu’on pouvait travailler pour une entreprise de presse pendant 10 ans, sans bulletin de salaire. Et évidemment sans paiement des cotisations sociales par l’employeur.
Cette autre jeune journaliste interpelle et dénonce publiquement les « patrons ».
« Vous n’avez pas le droit de prélever des impôts sur nos revenus sans les reverser au fisc. Vous n’avez pas le droit de nous priver de retraite en négligeant nos cotisations sociales … »
Et d’ajouter : « En tant que jeune journaliste, je me sens plus concerné par la précarité des reporters que par les revendications des patrons de presse…Je pense qu’ils sont plus préoccupés par la sauvegarde de leurs affaires… »
Walfjiri et Le Témoin se désolidarisent
Si on en croit la déclaration des « patrons » appelant à cette « journée sans presse », depuis trois mois la presse sénégalaise vit « une des phases les plus sombre de son histoire ».
On se souvient pourtant que ces dernières années, ces derniers mois précédent l’élection présidentielle, le nombre de journalistes incarcérés n’a jamais été aussi élevé dans ce pays, comme l’indique le Comité pour la Défense des Journalistes (CPJ) .
D’Adama Gaye à Pape Alé Niang, de Pape Sané, Pape Ndiaye, Ndaye Astou Ba à Maty Sarr Niang, ils sont nombreux les journalistes à avoir été jetés en prison pour avoir exercé leur liberté d’expression. Ceci sans qu’on ne diffusât une déclaration de protestation ou même de solidarité et sans qu’on initiât une quelconque action de solidarité.
Jamais les entreprises de presse n’ont été aussi intimidés et contrôlés qu’à cette époque. Walf TV a même vu son signal coupé pendant toute une semaine puis a été suspendue pendant un mois pour avoir fait son travail en couvrant une manifestation de Pastef. Une journée sans presse n’était-elle pas particulièrement indiquée alors ?
On comprend dès lors que le groupe Walfajiri se soit publiquement désolidarisé de l’initiative de la Journée Sans Presse de ce 13 août 2024. Tout comme Le Témoin, cette autre entreprise de presse pionnière.
Et maintenant ?
Le gouvernement pourrait laisser la situation pourrir. Ce sont les entreprises de presse et les journalistes qui en pâtiraient. De jeunes journalistes perdraient leur emploi. Le pluralisme médiatique qui est indispensable à la révolution nationale démocratique que les Sénégalais appellent de leurs vœux, en serait affecté.
Que l’État mette en place plutôt un « nouveau deal » en direction de la presse. Que des « journée de la presse » soient organisées. Qu’une transaction fiscale soit organisée pour permettre aux entreprises de s’acquitter de leurs arriérés d’impôts. Que l’adoption d’une nouvelle loi sur la publicité relance le secteur et que l’accès à la publicité soit facilité pour les entreprises de presse.
Que le Code de la presse soit revu notamment pour l’expurger des peines de prison pour délits de presse et de la définition restrictive du journaliste. Qu’une agence d’appui aux médias canalise l’appui financier de l’État à travers le financement d’activités et de projets structurants et un fonds de garanties auprès des banques.
Il faut aussi que les entreprises de presse élaborent et adoptent chacune un modèle économique centré sur le journaliste et mettant en œuvre les dernières technologies de l’information et de la communication.
GUY MARIUS SAGNA S'INSURGE CONTRE L'OPACITÉ FINANCIÈRE DU PARLEMENT DE LA CEDEAO
Selon le député, depuis l’installation de la 6e législature, aucun document en rapport avec la gestion du parlement n’a été rendu pour vérifier les comptes
Les parlementaires de la CEDEAO sont réunis actuellement en Côte d’ivoire pour la réunion délocalisée de la commission mixte Administration, Finances et Budget qui se tient du 12 au 16 août.
Le député Guy Marius Sagna qui est chargé de la Commission compte publics du parlement de la CEDEAO a dénoncé ce 13 août le manque de transparence dans la gestion du parlement. A l’en croire, depuis l’installation de la 6e législature, aucun document en rapport avec la gestion du parlement n’a été rendu pour vérifier les comptes.
«Depuis quatre mois que la 6e législature a été installée le bureau du parlement de la CEDEAO n’a donné à la commission Comptes publics et audit aucun document comptable, aucun document rendant compte de sa gestion du budget du parlement de la CEDEAO. Où est la transparence, l’intégrité, la redevabilité du bureau du parlement dans la gestion des fonds du parlement de la CEDEAO ? Cela va changer », déclare-t-il.
A noter que le député sénégalais a toujours plaidé pour une CEDEAO des peuples qui doit être réinventée et qui répond aux aspirations des pays de la CEDEAO.
ALERTE SUR LA DÉFERLANTE DES PARIS EN LIGNE
Une jeunesse en danger ? Alors que le marché explose, porté par l'installation de géants mondiaux du secteur, les risques d'addiction et de dérives inquiètent. Sur les réseaux sociaux, une mobilisation citoyenne s'organise
(SenePlus) - "Cette jeunesse est consciencieuse." C'est par ces mots qu'Ousmane Sonko, premier ministre, a salué l'interpellation d'un jeune de 23 ans sur "les ravages que les jeux de hasard provoquent dans la jeunesse et notamment sur les effets de la publicité", lors d'un discours à Dakar le 30 juillet, rapporte Le Monde. Une prise de parole symptomatique de l'inquiétude grandissante face à l'essor des paris sportifs en ligne dans le pays.
Car si le sujet a vite été éclipsé dans la presse par la polémique sur le port du voile à l'école, il continue de nourrir les échanges sur les réseaux sociaux. Seydina Oumar Diagne, 26 ans, a ainsi lancé en février un compte sur X au titre évocateur : "Non aux paris sportifs". Depuis, il a reçu des centaines de témoignages. "C'est à peu de chose près toujours la même histoire : des gens qui commencent à parier sur des applications mobiles, perdent le contrôle, et surtout perdent de l'argent", raconte-t-il au Monde.
Et les conséquences peuvent être dramatiques. "Parfois, ça va plus loin, avec des jeunes qui se lancent dans la délinquance pour payer les paris ou éponger des dettes…", explique Seydina Oumar Diagne. Les messages qu'il reçoit trahissent souvent le désarroi de joueurs, majoritairement de jeunes hommes, pris dans l'engrenage : "Je travaille depuis plus d'un an, mais impossible d'épargner… je prie que Dieu me donne la force d' arrêter", "Je suis fatigué, j'ai envie de recommencer ma vie à zéro"...
Cette situation est le fruit d'un marché des paris sportifs en plein boom depuis une dizaine d'années, avec l'installation durable de géants mondiaux comme Premier Bet, 1XBet ou 22Bet. Ces entreprises proposent aux joueurs des "shops" physiques, mais surtout la possibilité de parier en ligne via des applications mobiles, ciblant une jeunesse toujours plus urbaine et connectée. Un filon jugé prometteur par les spécialistes du secteur : selon des estimations relayées par Bloomberg, la valeur des paris en ligne a été multipliée par cinquante en Afrique entre 2013 et 2023, pour atteindre environ 2,6 milliards d'euros.
Un boom qui profite à la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), chargée de la régulation des jeux de hasard, qui déclare en 2022 un chiffre d'affaires record de 266 milliards de francs CFA, l'année même où elle lançait sa propre plateforme de pari en ligne, Lonase Bet. Mais ce succès à un prix, comme le souligne Oumar Mamadou Samba, psychiatre au Centre de prise en charge intégré des addictions de Dakar (Cepiad), dans les colonnes du Monde : "Il faut étudier les pratiques et cibler la jeunesse avec des messages clairs. Je reçois des jeunes persuadés de pouvoir générer des revenus réguliers grâce aux paris. Il faut des campagnes sur ce sujet par exemple."
Car si les autorités ne restent pas insensibles, à l'image de la Lonase qui a conclu des conventions avec le Cepiad pour rediriger les joueurs "accros", beaucoup estiment que le contrôle du secteur doit être renforcé. Un constat en partagé interne, comme le confie anonymement un employé de Lonase au Monde : "Entre les sujets de la publicité en direction de la jeunesse et celui des revenus des entreprises étrangères, qui sont énormes, nous nous attendons à des changements légaux dans les temps à venir. Tous les pays du monde régulent toujours plus les paris."
D'autant que le secteur est aussi rattrapé par les affaires judiciaires, à l'image de l'arrestation début août du directeur général de Premier Bet Sénégal, alors que l'entreprise, qui doit 12 milliards de francs CFA aux impôts, annonce une cessation d'activité à ses employés. Un dossier qui illustre l'ampleur des enjeux, économiques et sociaux, liés à l'essor des paris sportifs en ligne au Sénégal.
Face à ce phénomène qui touche de plein fouet la jeunesse, le défi est de taille pour les autorités : réguler un secteur en plein boom, tout en protégeant une population vulnérable des risques d'addiction et de dérive. Un équilibre difficile à trouver, mais nécessaire pour éviter que le rêve d'argent facile ne se transforme en cauchemar pour toute une génération.
UNE JOURNÉE DE SILENCE POUR SE FAIRE ENTENDRE
Journaux non parus, radios diffusant de la musique, télévisions affichant des slogans de protestation : le mutisme des médias ce mardi résonne comme un cri d'alarme face à ce qu'ils perçoivent comme une tentative de mise au pas
(SenePlus) - Le paysage médiatique national à pris des allures inhabituelles ce mardi 13 août. Hormis quelques médias proches du pouvoir, la quasi-totalité des journaux, radios et télévisions ont arrêté leur diffusion, répondant ainsi à l'appel du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) pour une "journée sans presse", rapporte l'AFP.
Selon les constatations de l'agence de presse, les kiosques sont restés vides de la plupart des quotidiens. Sur les ondes, les radios privées RFM et iRadio, figurant parmi les plus écoutées du pays, ont remplacé leurs journaux matinaux par de la musique. Les écrans des télévisions privées comme TFM, ITV et 7TV affichent, en signe de solidarité, les visuels et slogans des éditeurs de presse : trois poings brandis enserrant un crayon, accompagnés de la mention "Journée sans presse".
Quelques voix discordantes se sont toutefois faites entendre. Le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, ainsi que Walf Quotidien et Yoor-Yoor, un journal réputé favorable au pouvoir, ont choisi de ne pas suivre le mouvement. De même, les chaînes de télévision RTS et Walf TV ont maintenu leurs émissions, précise l'AFP.
Dans un éditorial commun publié lundi par la presse locale et relayé par Le Monde, le CDEPS, qui regroupe des éditeurs privés et publics, a déclaré que la liberté d'informer "est menacée au Sénégal". Le patronat de la presse met en cause les autorités au pouvoir depuis avril, leur reprochant notamment le "blocage des comptes bancaires" des entreprises de presse pour non-paiement d'impôt, la "saisie de [leur] matériel de production, la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, le gel des paiements" du aux médias. "L'objectif visé n'est autre que le contrôle de l'information et la domestication des acteurs des médias", estime le CDEPS.
Cette crise intervient dans un contexte déjà difficile pour le secteur des médias au Sénégal, confronté depuis longtemps à des difficultés économiques. Les acteurs dénoncent des conditions de travail précaires, comme en témoigne la récente suspension, fin juillet, de la parution de deux sportifs quotidiens parmi les plus lus du pays, Stades et Sunu Lamb, après plus de vingt ans de présence dans l'espace médiatique sénégalais.
Selon l'ONG Reporters sans frontières, citée par Le Monde, la "journée sans presse" a lieu "dans un contexte où 26 % des reporters du pays sont dépourvus de contrats de travail" alors que "des entreprises de presse traînent de lourdes dettes fiscales", sur fond d'une "crise de confiance entre les médias et le public".
par Ousseynou Nar Gueye
L'INDIGNE JUSTICE DES VAINQUEURS DE DIOMAYE-SONKO CONTRE TROIS JUGES
Nous attendions du régime de Bassirou Diomaye alias, selon certains que je me permets de citer, "le président de la République délégué auprès du Premier ministre Sonko", qu'il apaisât les cœurs et ressoudât le corps social de notre pays
C'est la "justice des vainqueurs" (politiciens) qui s'abat ainsi sur le corps des magistrats et la corporation judiciaire.
L'affectation en rafale de 3 juges à Tambacounda alias Niafoulène-les-bains (qui nous tient lieu et symbole de ville de Limoges) relève de la vendetta d'État. Contre les juges Oumar Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck.
"Quand la justice des vainqueurs entre par la porte, le Droit est déjà sorti par la fenêtre".
Nous attendions du régime de Bassirou Diomaye alias, selon certains que je me permets de citer, "le président de la République délégué auprès du Premier ministre Sonko", qu'il apaisât les cœurs et ressoudât le corps social de notre pays, bien malmené, effiloché et agressé ces quatre dernières années, avec un peuple sénégalais pris en otage et martyrisé (60 morts) dans la longue guerre politico-judiciaire où tous les coups étaient permis, entre sortants du pouvoir et nouveaux entrants de ce pouvoir.
Nous attendions des nouveaux dirigeants qu'ils soient "les adultes dans la pièce", pour reprendre une expression anglo-saxonne.
Pas dans la continuation de ces chicanes vindicatives de cours de récréation, après que la tête de gondole de Pastef, pendant ces dix dernières années, ait été dans l'outrage permanent à magistrats, la défiance systématique envers "la justice de son pays" et la contestation régulière de la chose définitivement jugée.
Le chef de l'État est le président du Conseil Supérieur de la Magistrature. A cet égard, il doit protection aux magistrats contre toutes atteintes à leurs avantages acquis et à leurs interets moraux et matériels, tant collectifs qu'individuels : il en va de la préservation de l'indépendance de la Justice.
La Justice, qui administre la loi, est ce qui fonde et garantit, plus que toute autre chose, la solidité du Contrat social qu'est notre vie en société. Ne la sapez pas. Ne la saquez pas.
LE SENEGAL ET LE MALI EN VISION COMMUNE
Les autorités sénégalaises et celles du Mali ‘’sont sur la même longueur d’onde’’, en ce qui concerne les relations des deux pays voisins, a assuré le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, lundi, à Bamako, la capitale malienne.
Les autorités sénégalaises et celles du Mali ‘’sont sur la même longueur d’onde’’, en ce qui concerne les relations des deux pays voisins, a assuré le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, lundi, à Bamako, la capitale malienne.
‘’Le Sénégal et le Mali sont sur la même longueur d’onde, et les considérations externes ne peuvent pas impacter cette relation’’, a-t-il déclaré à la chaîne de télévision publique malienne, à la fin d’une rencontre avec le président du Mali, Assimi Goïta.
Les deux pays resteront unis en raison des ‘’réalités géographiques, historiques, économiques et sociétales’’ qu’ils ont en commun, a ajouté Ousmane Sonko.
‘’Cela nous impose d’être unis et de continuer à coopérer sur tous les plans. De la rencontre avec le président Goïta, je sors avec la certitude que nous avons la même compréhension de ce que devraient être nos relations’’, a-t-il dit en s’exprimant en présence de son homologue malien, Choguel Kokalla Maïga.
M. Sonko déclare avoir eu ‘’une discussion franche et fraternelle’’ avec M. Goïta.
‘’J’apprécie bien toutes les recommandations qu’il a faites. Il veut du bien au Sénégal’’, a-t-il poursuivi, affirmant avoir discuté de la question du terrorisme avec le chef de l’État malien.
Le Premier ministre sénégalais s’est rendu à Bamako, après avoir assisté, samedi, à Kigali, à l’investiture du président rwandais, Paul Kagame, réélu pour un nouveau mandat.