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22 avril 2025
Politique
par Yoro Dia
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, DITES À VOTRE AMI CHGUEL MAÏGA DE BALAYER D'ABORD DEVANT SA PORTE
C’est insulter le Sénégal que de cautionner que Choguel Maïga nous donne des leçons de démocratie. Notre devoir est d’aider le Mali à retrouver sa démocratie, non de se lancer dans des compromissions comme le fait Sonko pour plaire aux activistes
Devant notre Premier ministre Ousmane Sonko, son homologue malien Choguel Maïga a osé qualifier le Sénégal de «démocratie théorique». Dans une démocratie théorique, on ne perd pas le pouvoir par les urnes, comme cela se passe souvent chez nous où l’alternance est devenue la respiration de notre démocratie et une banalité politique. Dans une démocratie théorique, l’élection est un simple mécanisme de légalisation du pouvoir (Corée du Nord) et pas de remise en jeu du pouvoir (Sénégal, Etats-Unis, France, Bénin, Ghana). Ni les extravagances de Choguel Maïga ni le silence coupable de Sonko ne sont des surprises pour moi. L’essence du patriotisme est de se dire mon pays d’abord, le fameux «right or wrong, my country». Donc un patriote, au sens vrai du terme, ne peut accepter qu’on dénigre, qu’on salisse son pays de façon aussi injuste et fausse. Le silence de Sonko confirme ou son manque de courage ou ses convictions profondes, témoignant ainsi de son projet de négation du Sénégal et de ses valeurs. Et comme son ami Choguel, il regrette que l’insurrection n’ait pas réussi pour que le Sénégal perde son statut d’exception qui hante certains, comme son ami et homologue malien.
Heureusement pour le Sénégal, que les Forces de défense et de sécurité ont vaincu l’insurrection, sauvé la République et poussé ainsi nos frères égarés de Pastef à retrouver le chemin de l’opposition légale. Le seul chemin qui, chez nous, permet d’accéder au pouvoir. Au Mali, l’Armée intervient souvent pour arbitrer des conflits politiques, ce qui est le contraire chez nous. C’est pourquoi le Sénégal n’a jamais connu de rupture anticonstitutionnelle, alors que «suspendre la Constitution» est devenu la mode dans la sous-région. Un Premier ministre véritablement patriote aurait invité Choguel Maïga à balayer devant sa propre porte. C’est insulter le Sénégal que de cautionner que Choguel Maïga nous donne des leçons de démocratie. Le Sénégal préfère les alternances démocratiques aux coups d’Etat. On n’a pas à culpabiliser parce que notre vieille démocratie fonctionne. En 2022, le Sénégal a organisé trois élections suivies d’une autre en 2024 qui se sont soldées par une multitude d’alternances, alors que le Mali a connu deux coups d’Etat en six mois et les élections n’y sont pas organisées depuis 10 ans. On voit nettement où se trouve la démocratie théorique. Le discours souverainiste et panafricaniste de Choguel Maïga et de ses acolytes n’est que du vernis idéologique pour légitimer la forfaiture des coups d’Etat.
Nous sommes tous des panafricanistes, mais nous préférons le panafricanisme démocratique à celui des putschistes. Jamais une aussi belle cause n’a eu des avocats aussi illégitimes. Le discours sur le souverainisme et le panafricanisme n’est que de la poudre aux yeux pour masquer la forfaiture des coups d’Etat et pour les activistes, un «soutien mercenaire» à la Russie. Le souverainisme ne saurait être un simple changement de maître blanc ou passer de supplétif français à supplétif russe, ou reprocher à Macron de ne pas s’être ingéré dans la crise politique au Sénégal comme l’a fait le Premier ministre Sonko en recevant Mélenchon. Le souverainisme commence par la souveraineté du peuple, et au Mali, elle est confisquée par une junte qui renvoie les élections aux calendes grecques. Le Mali a été une grande démocratie, et comme la Gambie, elle va retrouver ses réflexes et mécanismes normaux de démocratie dès que le virus kaki sera balayé par la vague démocratique qui s’annonce et qui emportera des dinosaures politiques comme Choguel dans les poubelles de l’histoire. Sonko, lui, au moins, est légitime parce que son parti a été élu démocratiquement, alors que Choguel Maïga est un passager clandestin qui pense instrumentaliser les militaires alors qu’il ne pèse rien politiquement et démocratiquement, si ce n’est servir de faire-valoir politique et idéologique. Le réveil a toujours été brutal pour les hommes politiques qui ont pensé utiliser les militaires comme voiture bélier sur le plan politique. Le Sénégal est viscéralement lié au Mali, mais nos régimes sont différents. Notre devoir est d’aider le Mali à retrouver sa démocratie, non de se lancer dans des compromissions comme le fait notre Premier ministre pour plaire aux activistes panafricanistes.
Monsieur le Premier ministre, avoir le sens de l’histoire, c’est comprendre que le printemps des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest ne peut être qu’un intermède militaire en attendant la vague démocratique. C’est le Sénégal, avec ses alternances démocratiques et sa marche vers l’émergence, qui est dans le sens de l’Histoire. Dites-le à votre ami Choguel. Le retour à la démocratie est la seule voie de salut pour le grand peuple du Mali que les putschistes tirent vers le bas, alors que ce pays était dans l’avant-garde démocratique et historique. Le Sénégal restera dans l’avant-garde malgré la fascination de notre Premier ministre pour l’arrière-garde putschiste, alors que les élites et les peuples de ces pays sont fascinés par l’avant-garde démocratique sénégalaise qui bat en brèche les thèses fallacieuses des putschistes. La preuve en est que d’alternance en alternance, le Sénégal marche vers l’Emergence, alors que le Mali va de transition en transition et de recommencement en recommencement. Choguel Maïga a au moins compris que notre Premier ministre est tellement narcissique qu’il préfère qu’on dénigre le Sénégal aussi longtemps qu’on joue des notes de kora politiques à sa gloire personnelle.
LE GOUVERNEMENT DÉCLARE LA FIN DE L'IMPUNITÉ SUR LES ROUTES
Dans un communiqué déterminé, le ministère des Transports lance un plan d'urgence pour enrayer le fléau. Contrôles renforcés, sanctions alourdies, enquêtes systématiques et modernisation des infrastructures.. l'État s'engage sur tous les fronts
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du ministère des Transports à propos des accidents de la route suite à un énième hécatombe ce samedi 17 août 2024.
"Malgré les mesures de prévention et les nombreux appels à la prudence adressés aux usagers de la route, les accidents continuent d’être fréquents et meurtriers.
Nous déplorons profondément cette situation et, au nom du président de la République et du gouvernement, adressons nos condoléances les plus sincères aux familles des victimes. Nous souhaitons également un prompt rétablissement aux blessés.
Nous rappelons que les causes de ces accidents sont multiples, mais elles sont principalement liées à des comportements humains, tels que le non-respect du code de la route, la négligence, les excès de vitesse et les dépassements dangereux. Les cinq derniers accidents sont tous attribuables à des erreurs humaines : trois résultent de dépassements irréguliers et dangereux, et deux d’endormissements au volant.
C’est pourquoi, en parfaite collaboration avec les ministères des Forces armées et de l’Intérieur, nous allons immédiatement intensifier les contrôles routiers en multipliant les points de contrôle et en renforçant les sanctions. Les temps de conduite et de repos seront strictement contrôlés, et des sanctions sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement ou au retrait du permis de conduire, seront infligées aux contrevenants conformément ax textes qui régulent le secteur.
Dorénavant, en cas d’accident grave, des enquêtes systématiques seront menées pour établir la chaîne des responsabilités, et tous les acteurs concernés seront tenus de rendre des comptes. À cet égard, nous exhortons les opérateurs de transport à assumer pleinement leurs responsabilités, notamment en veillant scrupuleusement au respect des normes techniques d’exploitation des véhicules, à la formation et à la sensibilisation de leurs employés, ainsi qu’au respect de leurs conditions de travail, en particulier les horaires et la gestion de la fatigue.
Nous avons également donné instruction à nos services d’accélérer les projets liés au nouveau code de la route, à la vidéo-verbalisation, aux centres de formation et d’examen, aux centres modernes de contrôle technique, ainsi qu’à la mise à niveau des routes nationales.
Enfin, nous rappelons aux conducteurs l’obligation de respecter strictement les dispositions du code de la route. Nous invitons tous les usagers à refuser et à dénoncer tout comportement inapproprié des chauffeurs, afin de se protéger et de préserver des vies.
À ceux qui volent régulièrement les panneaux de signalisation sur les routes nationales, nous lançons un appel à la conscience : ces actes mettent en danger la vie de tous, y compris la leur et celle de leurs proches."
DPG, MANSOUR FAYE SOMME LE PREMIER MINISTRE DE S'EXPRIMER
Pour l'ancien ministre des Infrastructures, à présent, plus aucun argument ne peut être évoqué pour retarder la Déclaration de politique générale d'Ousmane Sonko.
Mansour Faye a réagi suite à l’adoption de la proposition de loi portant révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Pour lui, à présent, plus aucun argument ne peut être évoqué pour retarder la Déclaration de politique générale du premier ministre.
«L’assemblée nationale a tenu son rang en adoptant son nouveau règlement intérieur quasiment à l’unanimité. Une seule voix votant contre. Je salue vivement cette maturité et cette responsabilité républicaine.
Maintenant aucun prétexte ne peut être brandi relativement à la déclaration de politique générale dans les règles de l’art de Mr Le Premier Ministre (naturellement après promulgation de la loi). Nous osons espérer que cet exercice constitutionnel (article 55 de la constitution) va se tenir dans la 1ere décade de septembre.»
PAR Fatoumata Sissi Ngom
PROPOSITION POUR LA CRÉATION, DANS LE PROJET, D’UN INDICE NATIONAL COMPOSITE POUR LA MESURE DU PROGRÈS ÉCONOMIQUE AU SÉNÉGAL
Ce "Teranga Index" ou "Diomaye Index" ambitionne de capturer la réalité multidimensionnelle du développement sénégalais, englobant le bien-être des citoyens, la cohésion sociale et la vitalité des territoires
Le Projet du président Diomaye Faye est attendu dans une certaine fièvre par le peuple sénégalais. Il devra porter en lui la tenue (ou non) des nombreuses promesses électorales pour l’amélioration de la vie des populations, le respect de l’environnement, et la bonne gouvernance. Mais aucun projet politique ne sera efficace sans les bons indicateurs d’évaluation et de suivi, et ce selon un maillage territorial et urbain. Je propose, dans le cadre du prochain référentiel de politiques publiques qui composera le Projet, la création d’un indice économique national composite, qui pourrait s’appeler “Teranga Index”, “Diomaye Index”, ou comme le prototype que je développe, “Ngom Index”, qui va au-delà du PIB, et qui s’appliquera aussi localement. Un tel Index permettra une connaissance plus fine du progrès économique et social au Sénégal, tout en mettant l’humain, les territoires et le monde vivant au coeur des priorités. Cela permettra également un financement du développement local plus efficace et une coopération internationale maitrisée. Les individus vivent dans des villes et non dans des pays.
Cet indice économique, qui devrait être élaboré par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, agrégera aussi bien le Produit intérieur brut, que d’autres indicateurs de bien-être et de cohésion sociale. Il est tout à fait possible d’estimer des PIB régionaux et à un niveau plus granulaire. Il est heureux de voir que la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE) du ministère de l’Économie a débuté des réflexions scientifiques et innovantes pour l’estimation des PIBs régionaux à l’aide des données satellitaires d’intensité lumineuse nocturne.
La définition, l’élaboration et la mesure d’un tel Index nécessitera de collecter des données. L’État sénégalais pourrait utiliser le levier du digital et de l’économie numérique, et également impliquer les populations locales qui deviennent ainsi actrices du changement dans les contours de la décentralisation. Une condition subsiste cependant : une application rigoureuse de la régulation en matière de sécurité et protection des données notamment personnelles, et c’est rassurant de voir que le Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique inscrit ces enjeux dans ses priorités. Avec un tel indice économique composite, le Sénégal sera précurseur en la matière en Afrique sur cette question de la mesure du bien-être et de son intégration dans la mesure du progrès économique.
La nécessité d’un déplacement de perspective économique et politique : pourquoi la mesure du PIB ne suffit plus
Dès les années 70, des économistes et experts du développement sonnent l’alerte contre la surexploitation des ressources de notre planète, et la nécessité d’avoir une nouvelle approche à l’environnement, le développement et la croissance des villes. The Limits To Growth (Meadows et al.), paru en 1972 ou encore le rapport Brundtland, Notre avenir commun, paru en 1987 constituent des catalyseurs d’initiatives mondiales sur la redéfinition du progrès économique et social. En Afrique, Cheikh Anta Diop ou encore Joseph Ki-Zerbo prônaient déjà un modèle holistique de développement durable et écologique, adapté au contexte africain.
Le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi (Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social), paru en 2009, recommande l’élaboration d’un nouveau cadre de mesure du progrès et de la prospérité, au-delà du PIB et du Seuil de pauvreté ((à 1341 FCFA par jour, prix 2022, taux d’échange moyen USD EUR : 0,951).
Cela fait donc plus de 50 années que les discussions autour de la nécessité de mesurer le progrès avec des indicateurs liés au bien-être individuel et collectif, et les talents, foisonnent. Les rapports et autres ouvrages se succèdent et se ressemblent. Malheureusement, par manque d’impulsion organique, en Afrique, nous en sommes toujours au stade circulaire et répétitif des panels, conférences et tables rondes. Il est temps de passer à l’action et de mettre en place des cadres concrets et de les appliquer avec rigueur. Le choc du Covid-19 n’a vraisemblablement pas été assez secouant. Le Projet du nouveau bureau présidentiel sénégalais, tant attendu par les citoyens sénégalais et la diaspora, offre une formidable opportunité pour l’émergence d’idées nouvelles et la créativité organique en matière de mesure du progrès économique et social dans chaque territoire.
Un tel indice permettra d’informer la définition des politiques publiques et leur évaluation à partir d’un faisceau d’indicateurs qui reflètent véritablement la vie des citoyens. Il pourrait intégrer des indicateurs de capital humain, de bien-être et de bien-vivre. Aussi, et c’est une conclusion que j’ai personnellement menée, un tel indice permettra d’éclairer véritablement sur les contours des responsabilités de l’État, puis des communes et mairies, et de redonner ensuite au citoyen le pouvoir sur sa propre vie et de lui rappeler à quel point il doit prendre les commandes de son véhicule. Je reste persuadée qu’un tel Index illuminera, avec des données et évidences tangibles, le rôle fondamental de la famille dans le tissu national, la prospérité individuelle et collective, et la transmission intergénérationnelle. Malgré l’hémorragie de promesses électorales, compréhensible en tant d’élections, il est important de conscientiser que l’État et ses démembrements, et ce dans tous les pays du monde, ne peuvent pas tout.
Sur ce dernier point, s’il y a une chose qui m’a agréablement surprise dans le gouvernement Sonko, c’est le ministère de la Famille et des Solidarités. J’ai été extrêmement satisfaite de voir le libellé “femmes” disparaître du nom de ce ministère qui a trop longtemps été utilisé pour assigner à la femme une position de victime et de demandeuse d’égalité, qui donc voudrait absolument travailler de la même façon que les hommes, et qu’un gouvernement central doit sauver. Même s’il est fondamental de mettre en place des politiques pour réduire les inégalités structurelles entre les hommes et les femmes, et les masculinités toxiques, - je suis la première à défendre cela - il est urgent de prendre de la distance avec la pensée féministe contemporaine. Celle-ci, de mon point de vue, utilise une colère non traitée, sème malheureusement le chaos dans notre société, opposent les hommes et les femmes et pulvérise les noyaux familiaux. Le ministère de la Famille et des Solidarités est un puissant signal envoyé sur l’importance d’avoir un gouvernement qui domine - au sens de prise de responsabilités, ce qui est son rôle - et qui déploie sa volonté selon les valeurs de notre société.
Propositions concrètes pour la création d’un indice économique composite sénégalais
D’abord, le nom, on pourrait penser, comme annoncé plus haut, à un “Diomaye Index”, ou “Ngom Index”, ou encore “Teranga Index” pour éviter sa suppression lorsque Bassirou Diomaye Faye ne sera plus président de la République.
Puis, sa composition : Produit intérieur brut, complété par le Capital Humain et le Bien-être objectif et subjectif, et même d’autres aspects à définir : on peut faire preuve de créativité organique.
PIB - Produit intérieur brut
Le PIB est le principal indicateur de croissance économique. Il vise à mesurer la production de richesses d'un pays, dans les secteurs publics et privés. Selon l’ANSD, le Produit intérieur brut est calculé en partant d’un regroupement des branches de la Nomenclature d’Activités des États membres d’AFRISTAT, qui est l’Observatoire Économique et Statistique d'Afrique Subsaharienne. Il est évalué en valeur aux prix courants et en volumes chaînés (avec une année de référence). Nous pouvons voir - et c’est une économiste qui dit - que la définition du PIB est vraiment ennuyeuse et son utilisation est assez limitée, au-delà de l’élaboration des comptes nationaux. Il est temps d’aller au-delà des statistiques pures. Clairement, il est urgent de compléter le PIB avec d’autres indicateurs plus concrets reflétant la réalité de notre économie, comme l’informel et l’économie des soins, souvent prodigués par les femmes, et non rémunérés.
Capital Humain
Le capital humain correspond à “l’ensemble des connaissances, compétences et conditions de santé que les individus accumulent tout au long de leur vie et qui leur permet de réaliser pleinement leur potentiel” (Banque Mondiale). De sorte que le développement du capital humain permet aux individus d’être qui ils sont vraiment, et de contribuer en même temps et de façon productive à l’économie et au développement de leur pays. Les secteurs où il faudrait élaborer des indicateurs et ensuite des politiques publiques ainsi améliorées sont l’éducation, l’alimentation, l’acquisition de compétences, la formation continue, l’accès à un emploi durable. Un indicateur de capital humain pourrait se baser sur des données collectées dans les familles, quartiers, lieux de travail. Des exemples existent déjà au niveau international et il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Il suffit d’adapter ces cadres, de les remodeler, et de les compléter avec des spécificités purement sénégalaises. Nous sommes tous des humains avec les mêmes besoins essentiels. Il n’y a rien de tel que l’Africain spécial qui doit se décoloniser : ce sont des illusions - l’Africain, qui est constitué de la même matière que les autres êtres humains de la planète, a les mêmes besoins essentiels que l’Européen, l’Asiatique ou encore l’Américain : l’accès aux connaissances, informations et compétences qui l’intéressent, une maison plus grande, des machines qui permettent de gagner du temps, et du confort. Parmi les cadres qui existent à l’international et pour lesquels des Africains ont contribué à leur définition, nous pouvons citer le Human Development Index, développé par l’UNDP, et le Human Capital Index, préparé par la Banque Mondiale.
Bien-être objectif et subjectif
Selon le Larousse, le bien-être est un “état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit”. Mais en considérant le bien-être et le bien-vivre dans sa globalité dans un contexte de politiques publiques, cette définition peut s’appliquer aussi bien au niveau des individus et des familles, qu’au niveau des institutions, entreprises, et du gouvernement. En effet, les familles, les institutions et le gouvernement peuvent être considérés comme des corps et des esprits dont il faut prendre soin et qui ont un impact dans le tissu national plus large.
Le bien-être objectif englobe la santé, la situation financière, la qualité de l’environnement naturel, l’accès à l’énergie, le logement, la mobilité, mais aussi la sexualité, pour ne citer qu’eux.
En plus du bien-être objectif, il y a le bien-être subjectif qui est une composante clé du bonheur. À cela, chaque sénégalais devra répondre à la [terrible] question : êtes-vous heureux ? L’estime de soi, la confiance en soi et le niveau de confiance entre les individus, dans les institutions et administrations publiques constituent également des dimensions du bien-être subjectif, et il est possible d’en élaborer des indicateurs basés sur des données collectées et des calibrages définies. En cela, il convient d’innover en se basant sur les réalités et connaissances nationales, et de s’inspirer de ce qui se fait à l’internationale également, notamment avec l’OCDE.
Le bien-être des enfants, qui seront les adultes de demain, devra également être une priorité de tous les ministères concernés.
Quelques options sur comment procéder pour créer cet indice composite
Constituer un groupe d’économistes experts, de statisticiens et de spécialistes en matière de politiques publiques pour s’emparer de la question de la création d’un Diomaye Index ou Teranga Index. Le “Ngom Index” pourrait être mise à disposition pour inspirer, contribuer.
Choisir une ville pilote (par exemple Mboro)
Procéder à une première phase d’application
Généraliser progressivement et pertinemment à d’autres villes
En réalité, un indice territorial suffirait (exemple Teranga Index - Mboro ou Kaffrine). Il pourrait être agrégé au niveau national, mais ce ne sera pas pour se comparer à d’autres pays. Cela n’empêche pas de mettre à jour les indicateurs existants qui s’alignent à l’internationale, car le multilatéralisme et la coopération ont de très beaux jours devant eux. C’est cela l’endogénéité et je pense que c’est en ligne avec la vision endogène du nouveau président sénégalais et de son gouvernement. Encore une fois, les gens habitent dans des villes et non dans des pays. Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko peuvent faire des territoires des lieux de création politique et de créativité économique, conditions sine qua non pour une transformation réussie et une guérison nationale, ce que je souhaite sincèrement à mon cher pays.
Fatoumata Sissi Ngom est analyste de politiques à l’OCDE, écrivaine, ingénieur, présidente fondatrice de l’ONG Alchimie et Morphose Africaine : https://www.alchimieafrique.org/.
LE PDS A ÉTÉ UNE ARME POUR MACKY SALL
Doudou Wade décortique les coulisses du pouvoir avec précision. Son regard aiguisé sur la Déclaration de politique générale de Sonko et les manœuvres de son parti offrent un éclairage inédit sur les défis qui attendent le nouveau gouvernement
La matière parlementaire, c’est son dada. E-Media ne pouvait avoir meilleur invité que Doudou Wade, quelques heures seulement après la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée. Doudou Wade est accompagné par des députés comme Cheikh Abdou Mbacké, Abba Mbaye de Taxawu, Moussa Diakhaté de Benno, président de la commission des lois, Tafsir Thioye ou encore Moundiaye Cissé de l’Ong 3D. Règlement intérieur, Dpg, Pds…, il se livre sans détour.
Le Premier ministre Ousmane Sonko avait suspendu sa Déclaration de politique générale (Dpg) à la mise à jour d’un texte qualifié de «faux», parce que ne prévoyant pas la présentation de la Dpg depuis la suppression, puis la restauration du poste de Premier ministre. Doudou Wade, invité des Rédactions de E-Media, ce vendredi, réagit à l’adoption de la loi. Et c’est luimême, avec Mamadou Lamine Diallo, qui avait alerté sur le texte suggérant même une plainte. Il soutient, comme avec Macky Sall, avoir prévenu le Président Diomaye Faye qu’il ne doit cautionner cette «forfaiture». «Il faut une enquête parce qu’on connait ceux qui l’ont fait et où ils l’ont fait. Qui falsifie un règlement intérieur, falsifiera la Constitution»..
«Tant que Sonko n’aura pas fait sa Dpg, il sera comme un avion sans plan de vol»
L’ancien président du groupe parlementaire du Pds sous Wade admet que le Premier ministre avait une bonne base pour ne pas se présenter à l’Assemblée parce que le Règlement intérieur ne l’avait pas prévu. Cependant, après cette mise à jour de ce vendredi, Doudou Wade estime que la promulgation ne devait pas tarder. «On devrait le faire dès demain (ce samedi). Puisque le Pm avait dit qu’il était prêt, allons-y pendant qu’on y est», a-t-il dit. Il révèle avoir rendu visite à Amadou Mame Diop pour lui dire de tout faire pour que le Dpg se tienne. Mais aussi de tout faire pour ne pas accepter un Règlement intérieur falsifié. «Je lui ai dit : ‘’Ne rendez pas la monnaie à ces gens. Donc, le Pm peut ne pas venir à l’Assemblée. Mais ce serait comme si tout ce qui a été fait pour modifier ce texte est néant. Tant qu’il ne fera pas sa Dpg, il est comme un avion sans plan de vol».
«Le Pds a été un outil législatif pour Macky Sall»
Il s’éloigne de plus en plus du Parti démocratique sénégalais (Pds) pourtant dirigé par son oncle Abdoulaye Wade. Parce que, pour Doudou Wade, la ligne du parti a changé. Et c’est à cause de Karim Wade. Après les Législatives qui ont offert aux Libéraux un groupe parlementaire sous la bannière de l’inter-coalition Yewwi-Wallu, il dit avoir constaté que le Pds a été au service de Macky Sall. «Il a été une arme pour le report de l’élection présidentielle, un outil législatif qui a changé des dispositions de la Constitution», martèle-t-il.
PAR Ibrahima Thioye
ESPOIRS ET CRAINTES SUSCITÉS PAR LE DUO AU POUVOIR
De l’extérieur, nous n’avons pas d’échos sur le fonctionnement du parti Pastef. Quid des instances de base ? Sans un fonctionnement régulier, un parti risque de tomber dans un processus de léthargie et de personnalisation-patrimonialisation
Je disais dans un précédent article que « la marque Sonko s’est installée dans l’esprit des larges masses avec un positionnement qui correspond parfaitement à leurs aspirations ». En désignant Bassirou Diomaye Faye candidat à l’élection présidentielle de 2024, la marque mère a donné naissance à une marque fille qui a gagné, en peu de temps, une forte notoriété et un bon niveau de capital confiance qui s’est traduit par la victoire éclatante de Bassirou Diomaye Faye, avec plus de 54 % des voix. Globalement, j’ai le sentiment que ce nouveau régime mérite des encouragements. Sont décrits dans les lignes qui suivent les éléments (actes et mesures) qui renforcent mes espoirs, ainsi que ceux qui sont source d’appréhensions et qui méritent, de mon point de vue, un examen critique.
Éléments qui renforcent mes espoirs
– La paix et la stabilité retrouvées
Nous l’avons échappé belle. Ce qui s’est passé au Sénégal avec cette troisième alternance, survenue en douceur, relève du miracle.
– La composition du nouveau gouvernement
L’intégration d’éléments apolitiques dotés d’une forte expertise dans leur domaine et dont la seule mission consiste à relever les défis liés à leur Département est un motif de satisfaction. Le pragmatisme de nombreux ministres qui n’hésitent pas à investir le terrain est largement salué.
– Les mesures de diminution des prix des denrées de première nécessité
– La communication globale du gouvernement
Même s’il y a des ajustements à apporter, dans l’ensemble, j’apprécie positivement les sorties médiatiques du Président Bassirou Diomaye Faye et celles du Premier ministre Ousmane Sonko.
– Le calendrier de visites du chef de l’État et la vision panafricaniste et souverainiste de notre équipe dirigeante
Le calendrier de visites a d’abord privilégié nos pays limitrophes. La vision panafricaniste et souverainiste de notre équipe dirigeante est équilibrée et intelligente. La compréhension que j’en ai est qu’elle ne perd pas de vue la finalité, mais elle évite les ruptures radicales et la précipitation.
– La valorisation de nos costumes locaux
Le Président Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko n’hésitent pas à arborer nos costumes locaux partout où ils se déplacent, entraînant ainsi une bonne promotion de ceux-ci.
– L’esprit de pardon annoncé par le Premier ministre et le respect trempé de déférence du duo à l’égard des chefs religieux
– La posture d’indifférence face aux critiques acerbes, tendancieuses et excessives
– La posture de rigueur sur la question des dettes fiscales des entreprises de presse
– La volonté d’assainir le secteur du foncieretles mesures de suspension des travaux
– Les changements survenus au niveau des institutions judiciaires et la volonté de laisser la justice faire son travail sans intervention de l’exécutif
– L’harmonie et la complémentarité des deux personnalités du duo
L’un attire les jeunes et les galvanise par l’énergie et le charisme, l’autre rassure les adultes par son sens de la pondération, de la mesure et du discernement. Le Président Diomaye Faye a même expliqué qu’ils ont un moyen, à deux, de gérer les contradictions par de larges discussions ouvertes et authentiques.
Éléments source d’appréhensions
Ces éléments qui suscitent chez moi de l’appréhension sont ceux qui, de mon point de vue, peuvent entamer la réputation ou l’image des deux marques citées plus haut. Ils méritent, selon moi, un examen critique :
– Bad buzz issus des prises de parole du Premier ministre Ousmane Sonko
J’ai identifié deux bad buzz depuis l’arrivée au pouvoir de ce duo Diomaye-Sonko : celui suscité par la question de l’homosexualité et celui lié au thème du port du voile.
Suggestion : pour ce type de thèmes clivants ayant le pouvoir de brouiller le reste de la communication et celui de déclencher des contradictions à fortes charges émotionnelles, il est important de savoir quand et comment échanger à leur propos ; il serait utile de récupérer du feedback sur ce type de sujets auprès des citoyens et l’idéal serait de les gérer en amont, en les identifiant et en préparant les scripts de façon à éviter des bad buzz. Rappelons qu’en principe, ceux-ci ont le pouvoir de renforcer la notoriété, mais aussi celui d’éroder le capital confiance, entamant ainsi l’image de marque.
– Engagements non tenus (ou pas encore tenus)
Le Conseil supérieur de la magistrature n’est toujours pas affranchi de la tutelle du président de la République et l’on n’a pas encore mis en œuvre le principe de l’appel à candidatures pour certains postes de direction.
Suggestion : à défaut de pouvoir tenir les engagements dans l’immédiat, il serait judicieux de proposer au moins un échéancier de mise en œuvre ou d’expliquer les obstacles au non-respect de ces engagements.
– Absence de visibilité sur la mise en œuvre du programme Diomaye Président
Cinq axes ont été identifiés dans le programme Diomaye Président avec des chantiers pour chacun d’eux. A-t-on réellement lancé ces chantiers ? Y a-t-il des porteurs ? Qui s’occupe du suivi-évaluation ? Quels sont les niveaux d’exécution de ces chantiers ? Quel est le type de communication prévu pour vulgariser ces chantiers ?
Suggestion : une fois qu’on aura apporté des réponses aux questions précédentes, il faudrait vulgariser le projet avec des supports de communication adéquats ; il serait bien d’annoncer au moins les cinq plus gros projets prévus au cours du quinquennat.
– Le risque de disparition de nombreuses structures de presse
Même s’il faut assainir le secteur de la presse, une disparition complète des organes ne constitue pas une bonne nouvelle pour la démocratie.
Suggestion : faire le pari d’aider sans s’intéresser à la ligne éditoriale ; les citoyens sénégalais ont gagné en maturité et la critique au vitriol est de plus en plus mal perçue (il faudrait prendre soin de confirmer cela par des études).
– Réponses disproportionnées aux critiques adressées au duo
Suggestion : éviter les réactions systématiques (du style « 72 heures patriotes yi ak… ») à ceux qui adressent des critiques jugées acerbes et tendancieuses, car pour certains (qui n’avaient pas obtenu 1 % lors de l’élection présidentielle ou qui ont du mal à occuper totalement le terrain ACAPES), c’est le meilleur moyen d’accroître leur notoriété via les réseaux sociaux. Le respect du jeu démocratique exige d’accepter la contradiction et il est possible de rétablir la vérité de façon très courtoise même en face d’un adversaire qui utilise des moyens jugés malveillants.
– Menace de léthargie et de personnalisation-patrimonialisation du parti Pastef
De l’extérieur, nous n’avons pas d’échos sur le fonctionnement du parti Pastef. Malgré toutes les critiques émises à l’encontre du PS, on entendait souvent à la radio des annonces de tenue de réunion du bureau politique. Quid des instances de base ? Sans un fonctionnement régulier, un parti risque de tomber dans un processus de léthargie et de personnalisation-patrimonialisation.
Suggestion : redynamiser l’école du parti ou l’organe qui a cette mission de formation des militants, systématiser les rencontres au sein des structures du parti.
– La communication du PM est destinée essentiellement à une cible jeune
Suggestion : vous constituez une marque et elle gagnerait à déployer sa puissance auprès de tous les segments de l’électorat, en ajustant la communication de façon à s’appuyer à la fois sur les principes d’intégrité et de vérité et sur l’empathie.
De mon point de vue, le duo au pouvoir est sur une bonne voie. Les premiers actes posés confortent cette vue. En exposant ces éléments qui renforcent mes espoirs et ceux qui sont source d’appréhensions, je me suis placé sur le terrain des ressentis. Il aurait été intéressant d’organiser une étude sur ces sujets en interrogeant les différents segments de l’électorat. Au lieu de répondre systématiquement à ceux qui émettent de nombreuses critiques, si l’étude montre que personne ne fait attention à eux, peut-être qu’il faudrait demander à tous les militants et sympathisants de ne plus parler d’eux. Il faut cependant oser écouter et identifier les thèmes qui reviennent régulièrement. Le pari de cette équipe dirigeante devrait être également de s’entourer de personnes promptes à la faire sortir de sa zone de confort, car notre tendance naturelle (impulsée par nos biais cognitifs) nous pousse généralement à éviter ce type de personnes, très utiles pour nous éviter les glissements liés à l’usure du pouvoir.
Ibrahima Thioye est consultant.
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À DAKAR, LA FOI OUVRE SES PORTES
Yoff s'enrichit d'un joyau architectural et spirituel. La résidence Cheikh Ahmadou Bamba, financée par la communauté mouride, s'ouvre à tous les musulmans. Ce lieu de prière et d'hébergement gratuit incarnent les valeurs de partage et d'unité
Dans le quartier animé de Yoff à Dakar, un joyau architectural vient de voir le jour : la résidence Cheikh Ahmadou Bamba. Ce havre de paix et de spiritualité, financé par le représentant du Khalife général des mourides, transcende les frontières confessionnelles pour devenir un véritable carrefour de l'Islam.
Imaginez un édifice majestueux de deux étages, abritant six appartements luxueusement équipés. Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas un simple immeuble de standing. C'est un lieu où le Coran résonne quotidiennement, où la prière et la méditation trouvent leur écrin.
La particularité de cette résidence ? Son ouverture à tous, sans distinction. Mourides, Tidjanes, ou simples visiteurs en quête de sérénité, tous sont accueillis gratuitement. Une générosité qui fait écho à l'enseignement de Cheikh Ahmadou Bamba, figure emblématique du mouridisme.
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MBACKÉ BARRY, LE BERCEAU MÉCONNU DU MOURIDISME
C'est ici que tout a commencé pour Cheikh Ahmadou Bamba avant son exil légendaire. Aujourd'hui, ce lieu sacré cherche sa place entre tradition séculaire et modernité galopante
Dans l'ombre de Touba, une petite localité du Sénégal revit ses heures de gloire. Mbacké Barry, humble village à 10 km de Daara Djolof, s'impose comme le véritable point de départ de l'épopée mouride. C'est ici, le 10 août 1895, que Cheikh Ahmadou Bamba a passé sa dernière nuit avant son exil forcé, un événement qui allait façonner l'histoire du Sénégal.
Aujourd'hui, Mbacké Barry connaît un regain d'intérêt. Chaque année, des milliers de fidèles convergent vers ce lieu chargé d'histoire, transformant le village en une fourmilière spirituelle. Mais les habitants rêvent grand : un Dara moderne, de l'eau potable, des infrastructures dignes de son statut sacré.
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CHEIKH DIENG ACCUSE CHEIKH TIDIANE DIÉYE D'ÊTRE À LA SOLDE DE LOBBIES
L'ex-DG de l'Onas, récemment limogé, dénonce des groupes d'influence et accuse le ministre de l'Hydraulique de servir leurs intérêts.
Il a été prématurément limogé, mais Cheikh Dieng dit ne pas en vouloir au chef de l’Etat et au Premier ministre.
En conférence de presse, ce vendredi, il est revenu sur l’histoire du véhicule. «Au départ, une histoire de véhicule de 80 millions acheté et muté à mon nom propre, chose que j’avais décriée mais, il m’a été expliqué que le projet devait arriver à terme dans quelques mois, et que la société qui avait gagné le marché ne pouvait mettre le véhicule au nom de l’Onas. Avant même que le ministre ne m’interpelle, j’avais déjà changé le nom apposé sur la carte grise», a dit l’ex-Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal.
Il a tout balayé d’un revers de la main et accusé le ministre Cheikh Tidiane Dièye d’avoir «maquillé la vérité et de n’avoir pas informé correctement le président de la République et le Premier ministre.
Mieux, il demande à Ousmane Sonko de commanditer «un audit de tous les marchés de l’Onas». Il ajoute : «Il y a des lobbies qui gagnent les marchés, qui se partagent les sommes. Cheikh Tidiane Dièye est à la solde de ces lobbies que j’ai essayé de combattre. Accepter l’argent des lobbies, c’est trahir le peuple sénégalais. Cheikh Dieng ne mange pas de cet argent.»
L'ASSEMBLÉE VOTE LE RETOUR DU PREMIER MINISTRE
Les députés ont adopté en procédure d'urgence une proposition de loi visant à modifier le règlement intérieur de l'institution pour y réintégrer les dispositions relatives à ce poste clé, supprimé par l'ex-président Macky Sall
Les députés ont adopté vendredi la proposition de loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale en y réintégrant les dispositions relatives à la fonction de Premier ministre, a constaté l’APS.
Les députés étaient en plénière pour examiner, en procédure d’urgence, la proposition de loi n°10/2024 modifiant et complétant la loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002, modifiée, portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Cette proposition de loi organique a été introduite par Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Mohamed Ayib Salim Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, rapporte un document remis à presse.
Le député Guy Marius Sagna, Babacar Mbaye et Cheikh Abdou Mbacké n’ont pas voté la proposition de loi.