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24 avril 2025
Politique
REACTUALISATION DU REGLEMENT INTERIEUR, LES DEPUTES DU PDS DEPOSENT UNE PROPOSITION DE LOI
La députée Nafissatou Diallo du Pds a introduit une proposition de loi visant à réactualiser le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour permettre au Pm Ousmane Sonko de faire sa Déclaration politique générale (Dpg).
La députée Nafissatou Diallo du Pds a introduit une proposition de loi visant à réactualiser le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour permettre au Pm Ousmane Sonko de faire sa Déclaration politique générale (Dpg). C’est ainsi que la parlementaire entend participer à l’effort pour désamorcer cette crise institutionnelle tant redoutée, ces derniers temps, avec comme point d’orgue la polémique née de la Déclaration de politique générale.
Une proposition de loi organique a été récemment adressée à l’Assemblée nationale par la députée Nafissatou Diallo du Pds. Soutenue par les honorables Ibrahima Diop et Serigne Abo Mbacké Thiam, cette loi organique vise à aligner le Règlement intérieur sur les modifications constitutionnelles récentes, notamment la restauration du poste de Premier ministre.
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Le poste de Premier ministre avait été supprimé au Sénégal, mais la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021 a réintroduit cette fonction par une révision de la Constitution. Toutefois, le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’a pas été mis à jour pour refléter ce changement. Cette omission crée un vide juridique, comme l’a souligné le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a mentionné qu’il ne pouvait faire sa Déclaration de politique générale en raison de l’absence de dispositions spécifiques dans le Règlement actuel.
A travers une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, l’honorable députée Nafissatou Diallo explique que la proposition de loi organique «vise à mettre à jour le Règlement intérieur pour permettre au Premier ministre de présenter sa Déclaration de politique générale, conformément à la nouvelle structure gouvernementale».
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Soulignant que cette mise à jour «est essentielle pour assurer le bon fonctionnement des institutions», celle-ci permet aussi, selon elle, de «respecter les modifications constitutionnelles adoptées».
Si elle est acceptée et adoptée, la proposition de Nafissatou Diallo permettra de combler le vide juridique actuel et de faciliter le processus législatif concernant la Déclaration de politique générale du Premier ministre. Avant la députée Nafissatou Diallo, son collègue le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolli avait été le premier à introduire une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour amener l’institution à «mettre à jour son Règlement intérieur». Jouant ainsi sa partition pour éviter une crise institutionnelle au Sénégal sur fond de Déclaration de politique générale du Pm.
VERS LA TENUE D’UN COMITE STRATEGIQUE SUR LE CHEMIN DE FER
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé mercredi au Premier ministre, Ousmane Sonko, de réfléchir à la tenue prochaine d’un comité stratégique consacrée à la politique ferroviaire du Sénégal.
Dakar, 3 juil (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé mercredi au Premier ministre, Ousmane Sonko, de réfléchir à la tenue prochaine d’un comité stratégique consacrée à la politique ferroviaire du Sénégal.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, cette rencontre, dont la date n’a pas été précisée, va servir de “cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal”.
Le chef de l’État a en outre souligné “l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA)”.
Le président Faye a également invité le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à préparer, sous la supervision du Premier ministre, “un schéma national de développement ferroviaire”, incluant la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et gares ferroviaires.
Ce schéma devrait être adossé à “un mode de financement pertinent du secteur” ferroviaire, selon le communiqué du Conseil des ministres.
Bassirou Diomaye Faye a en outre insisté sur la nécessité de procéder à un “pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER)” dont la gouvernance intégrée appelle une “coordination systématique au niveau interministériel”.
Il a ainsi demandé au chef du gouvernement de veiller à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, “compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne”.
TROIS DEPUTES DU PDS DEPOSENT UNE PROPOSITION DE LOI DE REVISION DU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Une manière de permettre une sortie de crise entre l’Exécutif et le Législatif surtout avant la date butoir du 15 juillet annoncée par le Premier ministre.
Des députés du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont décidé ce mercredi de déposer une proposition de loi organique pour modifier et compléter le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Une manière de permettre une sortie de crise entre l’Exécutif et le Législatif surtout avant la date butoir du 15 juillet annoncée par le Premier ministre.
Face aux positions crispées des deux plus grands blocs politiques de notre pays, à savoir les coalitions Benno Bokk Yaakar et Yewwi Askan Wi, qui ne semblent pas pouvoir dialoguer pour une sortie de crise à propos de la Déclaration de Politique générale (DPG) du Premier ministre, la coalition Wallu, portée essentiellement par le Parti démocratique sénégalais, vient de prendre une initiative salutaire. Surtout que le deadline du 15 juillet fixé par le Premier ministre Ousmane Sonko pour apporter des correctifs au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, expire dans 11 jours. Passée cette date du 15 juillet, le Premier ministre avait menacé de tenir sa DPG devant une assemblée constituée du peuple souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. En riposte à cette déclaration du Premier ministre en date du vendredi 28 juin, le bureau de l’Assemblée nationale avait décidé le samedi 29 juin d’annuler le débat d’orientation générale. Un œil pour œil dent pour dent qui a installé une crise entre l’Exécutif et le Législatif. A l’origine réelle de cette crise, la non-restauration des dispositifs du Règlement intérieur prenant en compte les délais et la procédure de la DPG, ainsi que toutes références au Premier ministre qui ont été supprimés par loi organique en 2019. Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne tient pas en compte du Premier ministre puisqu’il n’a pas été actualisé suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi 2021-41 du 20 décembre 2021. En tout cas, depuis quelques jours, on assiste à un échange de déclarations martiales entre le groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée, Benno Bokk Yaakar (BBY) et l’ancienne opposition devenue majoritaire dans le pays depuis l’élection présidentielle du 24 mars dernier. Une majorité présidentielle…qui reste minoritaire à l’Assemblée nationale où l’ancienne coalition au pouvoir mène donc une guerre de résistance aux nouvelles autorités du pays. C’est donc pour décanter la crise et faire bouger les lignes entre les deux camps antagoniques que le Pds vient de prendre une initiative parlementaire sous la forme d’une proposition de loi.
Initiative des députés PDS Nafissatou Diallo, Ibrahima Diop et Serigne Abo Mbacké Thiam
Trois députés du PDS et de la coalition Wallu notamment Nafissatou Diallo, Ibrahima Diop et Serigne Abo Mbacké Diop ont initié hier mercredi 03 juillet une proposition de loi organique visant à modifier et compléter le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La proposition de loi a été soumise ce mercredi au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Elle s’inscrit dans le cadre de l’article 60 du règlement intérieur de l’institution. L’objectif de cette proposition de loi organique, selon les initiateurs à travers un communiqué de presse, est d’adapter le règlement intérieur de l’Assemblée nationale suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021, révisant ainsi la Constitution sénégalaise. « Cette adaptation est nécessaire pour garantir la cohérence juridique et opérationnelle des textes régissant le fonctionnement de l’Assemblée nationale » soulignent les députés du PDS initiateurs de la proposition de loi organique. Dans leur lettre adressée à Amadou Mame Diop, ils soulignent l’importance cruciale de cette mise à jour réglementaire afin de renforcer la coordination entre l’exécutif et le législatif. Ils estiment que cette modification est essentielle pour aligner le règlement intérieur de l’Assemblée avec les récents changements institutionnels et pour consolider les fondements juridiques du Sénégal. Le président de l’Assemblée nationale est désormais saisi de cette demande et devra programmer son examen conformément aux procédures en vigueur. La balle est dans le camp d’Amadou Mame Diop qui devrait rapidement exercer son leadership pour permettre une rapide sortie de crise entre l’Exécutif et le Législatif.
ALIOUNE SOUARÉ MET EN GARDE BENNO
Abdou Mbow et ses collègues députés de BBY souhaitent priver le chef de l'État de ses prérogatives de dissolution et de censure. Mais pour l'ancien parlementaire, leur proposition de loi comporte de sérieux obstacles à surmonter
Selon l’ancien parlementaire, Alioune Souaré, l’idée de modification de la loi visant à supprimer le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale du président de la République et celui de faire tomber le gouvernement par le vote d’une motion de censure, prévus par les articles 87 et 86 de la Constitution, envisagée par les députés de Benno est une démarche qui a peu de chance de passer. Interpellé par Sud Quotidien hier, mercredi 3 juillet 2024, le spécialiste du droit parlementaire a évoqué plusieurs obstacles qui pourraient refroidir les ardeurs des députés de Benno dont l’accord du président de la République chargé de signer le décret de promulgation, l’approbation des 3/5 de l’Assemblée nationale, soit 99 députés ou encore l’approbation du Conseil constitutionnel chargé de veiller à la constitutionnalité des lois.
Alioune Souaré est formel, en déclarant que la proposition de loi visant à supprimer le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République et celui de faire tomber le gouvernement par le vote d’une motion de censure, prévus par les articles 87 et 86 de la Constitution, envisagée par les députés de Benno est une démarche regrettable. Interpellé par Sud Quotidien hier, mercredi 3 juillet 2024, l’ancien parlementaire de la treizième législature a accusé Abdou Mbow, président du groupe parlementaire de la majorité et ses collègues de chercher, à travers cette démarche, à mettre leurs intérêts crypto-personnels au-dessus de l’intérêt général des Sénégalais.
En effet, selon lui, cette proposition de loi remet en question la «répartition équitable des pouvoirs entres les différentes institutions de la République, consacrée par la Constitution». «Les députés du groupe de la majorité veulent mettre fin à l’équilibre des pouvoirs, instaurée par la Constitution. Cela est contraire à la volonté des Sénégalais, exprimée à travers la Constitution qui a instauré ce jeu d’équilibre entre l’exécutif et le législatif, pour éviter les abus entre ces différents pouvoirs. Car, Montesquieu disait : ‘’pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir’’», a-t-il indiqué.
Poursuivant son propos, Alioune Souaré, nonobstant sa déception de cette démarche des députés de l’ancien régime, a assuré que cette proposition de loi à peu de chances de passer. Et pour cause, justifie-t-il, Abdou Mbow et ses camarades députés de la majorité parlementaire devront surmonter plusieurs obstacles dont l’accord du président de la République chargé de signer le décret de promulgation, l’approbation des 3/5 de l’Assemblée nationale, soit 99 députés, et l’approbation du Conseil constitutionnel. «Même si l’article 80 de la Constitution dit que «L’initiative des lois appartient concurremment au Président de la République, au Premier Ministre et aux députés», cette proposition qui est en porte à faux avec l’esprit même de la démocratie, basée sur l’équilibre des pouvoirs, a peu de chance de passer», a-t-il martelé.
Avant d’ajouter, dans la foulée : «L’article 73 de la Constitution précise que «Dans le délai fixé pour la promulgation, le Président de la République peut, par un message motivé, demander à l’Assemblée une nouvelle délibération qui ne peut être refusée. La loi ne peut être votée en seconde lecture que si les trois cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale se sont prononcés en sa faveur». Mais l’effectif du groupe parlementaire Benno bokk yakaar ne fait pas 99 députés mais plutôt 83. Donc, rien qu’à ce niveau, ils auront des problèmes», a fait remarquer le spécialiste du droit parlementaire, avant de brandir encore l’obstacle de l’article 103 de la Charte nationale relative à la forme républicaine de l’Etat qui entre dans le champ d’action du Conseil constitutionnel.
«Cette suppression du pouvoir d’équilibre du jeu démocratique entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, envisagée par l’actuelle majorité parlementaire, pourrait être assimilée à la modification de la forme républicaine de l’Etat dont le Conseil constitutionnel est garant tout simplement parce que la constitution ne définit pas ce concept de forme républicaine de l’Etat. Et, il n’y a que le Conseil constitutionnel qui peut interpréter et donner sa définition par ce qu’on entend par la forme républicaine de l’Etat», a conclu Alioune Souaré.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 03 JUILLET 2024
Bassirou Diomaye Faye est revenu sur la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal qui devra améliorer la mobilité urbaine et interurbaine ainsi que les systèmes de transport des voyageurs et des marchandises dans la sécurité.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 03 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur la deuxième édition de la Journée nationale de mobilisation sociale « SETAL SUNU REW » prévue le samedi 06 juillet 2024. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le succès de cette seconde journée d’engagement citoyen pour l’amélioration de notre cadre de vie en veillant à l’implication des collectivités territoriales, des forces vives de la Nation et de toutes les parties prenantes, publiques comme privées.
Evoquant la question de l’accompagnement du secteur informel et de la modernisation de l’urbanisme commercial, le Chef de l’Etat a rappelé que le secteur informel occupe une frange importante de la population du Sénégal. Il a demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les différents mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’Etat et de ses démembrements. Dans cet esprit, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’accélérer la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des marchés (PROMOGEM), structure majeure d’accompagnement de la transformation du secteur informel et de l’urbanisme commercial au Sénégal.
Il a souligné l’impératif de nouer un partenariat solide et permanent entre l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur privé, national en particulier, pour assurer une mise en œuvre concertée des programmes d’amélioration du cadre de vie des populations à travers notamment :
– le respect des règles d’urbanisme, de construction et d’habitat ; – l’organisation concertée de la propreté des espaces publics ;
– l’aménagement adéquat et la sécurisation optimale des marchés et des espaces publics et commerciaux dans les différentes communes, à la satisfaction des populations et des acteurs de la vie économique et sociale.
Le Chef de l’Etat est ensuite revenu sur la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal qui devra améliorer la mobilité urbaine et interurbaine ainsi que les systèmes de transport des voyageurs et des marchandises dans la sécurité. Il a insisté sur le renouveau de la gouvernance des transports terrestres avec la relance et le développement du transport ferroviaire qui demeurent une priorité au regard des défis d’aménagement du territoire et de l’accélération de l’urbanisation du pays notés ces dernières années.
Le Président de la République a invité le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à veiller, avant tout, à la préservation du domaine ferroviaire et de ses emprises. Il a également demandé au ministre de préparer, sous la supervision du Premier Ministre, un schéma national de développement ferroviaire avec la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et garesferroviaires incluant un mode de financement pertinent du secteur.
Le Chef de l’Etat a souligné dans la même lancée, l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA).
Le Président de la République a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de procéder à un pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER) dont la gouvernance intégrée appelle une coordination systématique au niveau interministériel. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de veiller avec le Ministre en charge des Transports terrestres, à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Enfin, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de présider un Comité stratégique du ferroviaire, un cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal.
Dans sa communication, le Premier Ministre a engagé les Ministres et notamment le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de lois, 294 projets de décrets et 110 projets d’arrêtés. Il a rappelé la nouvelle doctrine en la matière consistant à fixer comme préalable à l’examen d’un projet de loi en Conseil des ministres, l’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application. À cet effet, il a invité les ministres à assurer le bon fonctionnement des services juridiques dans les ministères, en veillant à leur renforcement en ressources humaines et en équipements.
Abordant le suivi des directives de Monsieur le Président de la Républiques issues des réunions du Conseil des Ministres et celles ressortant des Conseils et réunions interministériels qu’il a eu à présider, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de veiller scrupuleusement à l’usage optimal, par leurs collaborateurs concernés, de l’application mise à leur disposition par la Primature. Cet outil permettra de renforcer la culture d’évaluation des performances par le biais de reportings trimestriels implantés qui seront soumis à Monsieur le Président de la République.
Évoquant spécifiquement la directive présidentielle relative au renforcement de la gouvernance des archives et des documents administratifs, le Premier Ministre a exhorté les ministres à veiller à la mise en place d’un dispositif d’archivage des activités par leurs services et agents.
Il a invité le Ministre chargé de la Fonction publique, en rapport avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, à finaliser, dans les plus brefs délais, le projet d’arrêté relatif à la mise en place de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la révision du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA). Par ailleurs, le Premier Ministre a engagé le Ministre chargé de l’Energie à entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’accélération des projets en cours en matière d’électrification rurale et de renforcement des mesures d’accès facilité des ménages à l’énergie solaire.
Il a également insisté sur les modalités de réalisation, dans les meilleurs délais, d’un pipeline de gaz de Saint-Louis à Dakar tiré de l’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). S’agissant de la gestion de la période de chaleur, caractérisée par des pics de consommation d’électricité, il a souligné la nécessité de veiller à l’approvisionnement conséquent du réseau.
En vue de la réoccupation progressive des locaux du building administratif « Mamadou DIA » dans les meilleurs délais, le Premier Ministre a fait part des développements intervenus dans la gestion du contrat de remise en état de cet édifice.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
· Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur l’initiative des Autoroutes de l’Eau ;
· Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait une communication sur les conditions d’accès à la dialyse ;
· Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur le Forum de GAVI tenu le 20 juin 2024 à Paris.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
· Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence :
· Monsieur Lansana Gagny SAKHO, titulaire d’un doctorat en Business Administration, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), en remplacement de Monsieur Abdou FALL ;
Monsieur Fall MBAYE, titulaire d’un doctorat en Génie électronique, est nommé Directeur Général de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), en remplacement de Monsieur Aguibou BA. 4 Au titre de la Primature : · Le Colonel Amadou Ousmane BA de la Gendarmerie nationale, précédemment Directeur du Contrôle, des Etudes et de la Législation au Ministère des Forces Armées, est nommé Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol, en remplacement du Colonel Papa Saboury NDIAYE, appelé à d’autres fonctions. Au titre du Ministère de l’Intérieur : · Monsieur Abdoul Wahabou SALL, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur général Adjoint de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Modou DIAGNE, appelé à d’autres fonctions. Au titre du Ministère de la Justice : · Monsieur Aliou NDIAYE, titulaire d’un master professionnel en sciences de gestion, matricule de solde n° 602 214/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SY, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :
· Monsieur Pape Abdourahmane DABO, Ingénieur des Travaux Publics est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD SA, en remplacement de Monsieur Abdoulaye TIMBO.
· Monsieur, Atoumane SY, Spécialiste Sécurité Routière et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (D.E.A) en Géographie et Aménagement du territoire, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité Routière (ANASER), en remplacement de Cheikh Oumar GAYE.
· Monsieur Ibrahima SALL, Ingénieur Géotechnicien – Expert Routier, est nommé Directeur Général de la Société Autoroutes du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Aubain SAGNA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
· Le Colonel Ibrahima GUEYE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Directeur des Parcs nationaux, en remplacement de Monsieur Bocar Thiam admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
· Monsieur Aliou NDIAYE, professeur assimilé en biotechnologie végétale, est nommé Directeur exécutif de l’autorité nationale de Biosécurité, en remplacement de Monsieur Ousseynou KASSE, appelé à d’autres fonctions ;
· Le Colonel Lamine KANE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Secrétaire permanent de l’Autorité nationale de Biosécurité, poste vacant ;
· Monsieur Modou Fall GUEYE, titulaire d’un doctorat en biologie végétale est nommé Directeur du Centre d’Education et de Formation environnementales, en remplacement de monsieur Gora NIANG, appelé à d’autres fonctions.Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
· Monsieur Serigne Mbacké LO, Ingénieur informaticien est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Thiès, en remplacement de Monsieur Cheikh SALL ;
· Monsieur Jean Birane Gning, maître de conférence titulaire, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales du Sine Saloum, en remplacement de Monsieur Ousseynou Diop ;
· Madame Fama Dieng, juriste spécialiste en logistique et management portuaire, est nommée Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Diamniadio, en remplacement de Moussa Hamady SARR;
· Monsieur Salif Baldé, titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Sana MANE.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
· Monsieur Momar Talla GUEYE, Directeur de recherches CAMES, précédemment Directeur de la Recherche et du Développement de l’Institut de Technologie Alimentaire, est nommé Directeur de l’Institut de Technologie Alimentaire, en remplacement de Mamadou Amadou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :
· Madame Assiah DIOP, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur en Industrialisation spécialiste en Financement de l’Entreprenariat, est nommée Directeur général du Développement communautaire et de la Promotion de l’Equité, en remplacement de Monsieur Mousse Bar Faye ;
Madame Fatoumata Bintou DIEDHIOU, titulaire d’un Master 2 en management de Projets, est nommée Directeur de l’Equité Sociale en remplacement de Madame Fatou DIAGNE ;
· Monsieur Ely Paul BIAGUI, précédemment directeur régional du pôle sud du Développement communautaire, est nommé Directeur du Développement Communautaire, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;
· Madame Saye CISSÉ, titulaire d’un Master 2 en Biogéographie, est nommée Directeur de l’Equité Territoriale en remplacement de Monsieur Abiboulaye LO ;
· Madame Fatou BA, titulaire d’un Master 2 en Droit Ingénierie financière et fiscalité, est nommée Directeur de Promotion des droits et de la Protection des Enfants en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE ;
· Madame Nancy NDOUR titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’éducation, est nommée Directeur de l’Autonomisation Économique des Femmes, poste vacant ;
· Monsieur Edmond KAMARA, Administrateur civil, matricule de solde n° 624 555/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Famille et des Solidarités.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires : · Monsieur Baye NIASS, Ingénieur de conception en BTP, option Ponts et Chaussées, est nommé Directeur général de l’’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics, en remplacement de monsieur Hamady DIENG ;
Monsieur Serigne Cheikh BAKHOUM, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, matricule de solde n° 659 489/E, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;
· Madame Sophie DIONE, expert environnementaliste, est nommée directeur du Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED), en remplacement de Monsieur Cheikhou Oumar GAYE ;Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
· Monsieur Ousmane CISSE, titulaire d’un doctorat en médecine, est nommé Directeur général de la santé, en remplacement du docteur Barnabé GNING ;
· Monsieur Seydou DIALLO, titulaire d’un doctorat en pharmacie, est nommé Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), en remplacement du docteur Fatou Faye Ndiaye DEME ;
· Madame Fatou Bara NDIONE, ingénieure biomédicale, matricule de solde n°613.850/E, est nommée Directeur des infrastructures, des Équipements et de la Maintenance au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Monsieur Amad DIOUF ;
Monsieur Malick DIALLO, titulaire d’un doctorat en gestion des ressources humaines, est nommé Directeur des ressources humaines au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Awa Fall DIAGNE.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
· Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Economiste, matricule de solde n° 610 992/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire : · Monsieur Abdou Diaw, titulaire d’un doctorat en finance islamique, est nommé coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique, en remplacement de Madame Aminata DIAO.
Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE
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PROMESSES ET ÉCUEILS DES 100 JOURS DE DIOMAYE FAYE
Réformes de la justice, réorganisation des semences, baisse des coûts : Moundiaye Cissé salue les premiers "actes" du nouveau régime. Mais les tensions avec la presse et la crise autour de la DPG viennent ternir ce début de mandat
Dans une interview exclusive accordée à l'émission "Le Point" de la RTS, Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l'ONG 3D (Démocratie, Droits humains, Développement), dresse un bilan nuancé des 100 premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye.
Le chef de la société civile salue plusieurs « actes forts » du nouveau chef d'État, notamment le lancement d'un dialogue sur la réforme de la justice, la réorganisation de la distribution des semences et des engrais confiés à l'armée, et les efforts pour réduire le coût de la vie. Cependant, Cissé pointe du doigt certaines tensions, comme la confrontation avec la presse et la crise institutionnelle autour de la déclaration de politique générale du Premier ministre.
Sur le plan diplomatique, l'expert applaudit l'approche de proximité du président envers les pays voisins, tout en notant un manque de clarté dû aux initiatives parallèles du Premier ministre vers les pays du Sahel.
Concernant la lutte contre la corruption, Cissé appelle à des actions concrètes suite à la publication des rapports des organes de contrôle. « Il faut qu'il y ait une suite, sinon ce sont les mêmes pratiques », insiste-t-il, plaidant pour une reddition des comptes transparente et équitable.
Enfin, sur la question cruciale du pétrole et du gaz, le directeur de la 3D exhorte à la transparence et à une répartition équitable des ressources, soulignant l'importance d'impliquer l'Assemblée nationale et la société civile dans les décisions futures.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 3 JUILLET
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 3 juillet 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence :
- Monsieur Lansana Gagny SAKHO, titulaire d’un doctorat en Business
Administration, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), en remplacement de Monsieur Abdou FALL ;
- Monsieur Fall MBAYE, titulaire d’un doctorat en Génie électronique, est nommé Directeur Général de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), en remplacement de Monsieur Aguibou BA.
Au titre de la Primature :
- Le Colonel Amadou Ousmane BA de la Gendarmerie nationale, précédemment Directeur du Contrôle, des Etudes et de la Législation au Ministère des Forces Armées, est nommé Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol, en remplacement du Colonel Papa Saboury NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Intérieur :
- Monsieur Abdoul Wahabou SALL, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur général Adjoint de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Modou DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Justice :
Monsieur Aliou NDIAYE, titulaire d’un master professionnel en sciences de gestion, matricule de solde n° 602 214/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SY, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :
- Monsieur Pape Abdourahmane DABO, Ingénieur des Travaux Publics est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD SA, en remplacement de Monsieur Abdoulaye TIMBO.
-Monsieur, Atoumane SY, Spécialiste Sécurité Routière et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (D.E.A) en Géographie et Aménagement du territoire, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité Routière (ANASER), en remplacement de Cheikh Oumar GAYE.
- Monsieur Ibrahima SALL, Ingénieur Géotechnicien – Expert Routier, est nommé Directeur Général de la Société Autoroutes du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Aubain SAGNA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
- Le Colonel Ibrahima GUEYE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Directeur des Parcs nationaux, en remplacement de Monsieur Bocar Thiam admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
- Monsieur Aliou NDIAYE, professeur assimilé en biotechnologie végétale, est nommé Directeur exécutif de l’autorité nationale de Biosécurité, en remplacement de Monsieur Ousseynou KASSE, appelé à d’autres fonctions ;
- Le Colonel Lamine KANE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Secrétaire permanent de l’Autorité nationale de Biosécurité, poste vacant ;
- Monsieur Modou Fall GUEYE, titulaire d’un doctorat en biologie végétale est nommé Directeur du Centre d’Education et de Formation environnementales, en remplacement de monsieur Gora NIANG, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
- Monsieur Serigne Mbacké LO, Ingénieur informaticien est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Thiès, en remplacement de Monsieur Cheikh SALL ;
- Monsieur Jean Birane Gning, maître de conférence titulaire, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales du Sine Saloum, en remplacement de Monsieur Ousseynou Diop ;
- Madame Fama Dieng, juriste spécialiste en logistique et management portuaire,est nommée Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Diamniadio, en remplacement de Moussa Hamady SARR;
- Monsieur Salif Baldé, titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Sana MANE.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
- Monsieur Momar Talla GUEYE, Directeur de recherches CAMES, précédemment Directeur de la Recherche et du Développement de l’Institut de Technologie Alimentaire, est nommé Directeur de l’Institut de Technologie Alimentaire, en remplacement de Mamadou Amadou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :
- Madame Assiah DIOP, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur en Industrialisation spécialiste en Financement de l’Entreprenariat, est nommée Directeur général du Développement communautaire et de la Promotion de l’Equité, en remplacement de Monsieur Mousse Bar Faye ;
- Madame Fatoumata Bintou DIEDHIOU, titulaire d’un Master 2 en management de Projets, est nommée Directeur de l’Equité Sociale en remplacement de Madame Fatou DIAGNE ;
- Monsieur Ely Paul BIAGUI, précédemment directeur régional du pôle sud du Développement communautaire, est nommé Directeur du Développement Communautaire, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;
- Madame Saye CISSÉ, titulaire d’un Master 2 en Biogéographie, est nommée Directeur de l’Equité Territoriale en remplacement de Monsieur Abiboulaye LO ;
- Madame Fatou BA, titulaire d’un Master 2 en Droit Ingénierie financière et fiscalité, est nommée Directeur de Promotion des droits et de la Protection des Enfants en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE ;
- Madame Nancy NDOUR titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’éducation, est nommée Directeur de l’Autonomisation Économique des Femmes, poste vacant ;
Monsieur Edmond KAMARA, Administrateur civil, matricule de solde n° 624 555/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Famille et des Solidarités.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires :
- Monsieur Baye NIASS, Ingénieur de conception en BTP, option Ponts et Chaussées, est nommé Directeur général de l’’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics, en remplacement de monsieur Hamady DIENG ;
- Monsieur Serigne Cheikh BAKHOUM, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, matricule de solde n° 659 489/E, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;
- Madame Sophie DIONE, expert environnementaliste, est nommée directeur du Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED), en remplacement de Monsieur Cheikhou Oumar GAYE ;
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
- Monsieur Ousmane CISSE, titulaire d’un doctorat en médecine, est nommé Directeur général de la santé, en remplacement du docteur Barnabé GNING ;
- Monsieur Seydou DIALLO, titulaire d’un doctorat en pharmacie, est nommé Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), en remplacement du docteur Fatou Faye Ndiaye DEME ;
- Madame Fatou Bara NDIONE, ingénieure biomédicale, matricule de solde n°613.850/E, est nommée Directeur des infrastructures, des Équipements et de la Maintenance au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Monsieur Amad DIOUF ;
- Monsieur Malick DIALLO, titulaire d’un doctorat en gestion des ressources humaines, est nommé Directeur des ressources humaines au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Awa Fall DIAGNE.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
- Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Economiste, matricule de solde n° 610 992/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire :
- Monsieur Abdou Diaw, titulaire d’un doctorat en finance islamique, est nommé coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique, en remplacement de Madame Aminata DIAO."
par Elgas
FACE À LA POUSSÉE DU RASSEMBLEMENT NATIONAL, DEVANT SON MIROIR, LA FRANCE FUSTIGE SON REFLET
L’évidence RN se dessine, et elle ne suscite plus une répulsion aussi franche. C’est une certaine idée de la France qui est en train de mourir. Sa grandeur, son exceptionnalité, ses droits humains. Toutes gloires nationales qui s’évanouissent
Une France qui hurle à la laideur face à son propre reflet dans le miroir. L’image ne serait pas exagérée pour décrire le mélange de sidération, de peur, d’incertitude et surtout de déni qui s’est abattu sur la France depuis le 9 juin, et davantage au lendemain des résultats du premier tour des élections législatives qui consacrent l’inarrêtable montée du Rassemblement national.
Pourtant, si on se cantonne à l’analyse des dynamiques internes de la scène politique française, la dissolution de l’Assemblée nationale semblait inéluctable. Dans un Parlement qui paraissait chaotique, avec une inclination particulière pour le conflit et le refus des compromis, émietté, soumis aux vents de forces contraires – pour ne pas dire factions –, le blocage institutionnel chronique rendait impuissante toute gouvernance. L’automne et le vote du budget semblaient constituer l’horizon naturel de la déflagration. Il s’agit donc d’une accélération du calendrier, que l’on doit au chef de l’État. L’opportunité et le timing de cette dissolution prononcée le 9 juin 2024 sont discutables. Ils peuvent être imputés, entre autres, au caprice vengeur d’un monarque impuissant et rejeté. Un président au crépuscule du pouvoir, dont l’état de grâce s’est dans un premier temps fané, pour ensuite totalement s’assécher, dans un entêtement coupable qui se prend en pleine figure le boomerang de la disruption à marche forcée.
Le pire des scénarios
Le rejet de la Macronie est clair, et la « grenade dégoupillée » – pour reprendre la formule d’Emmanuel Macron – a explosé. À bien des égards, c’est le pire des scénarios : un vote décomplexé à l’extrême droite, qui agrège le classique rejet de la colère et désormais la franche adhésion à un projet xénophobe d’une partie importante des Français. Ils constatent que les barrages successifs contre le rassemblement national lui ont pavé la voie vers le pouvoir. Score affolant aux européennes, sommets atteints pour les législatives, possibilité bien réelle sinon probable d’une majorité absolue au Parlement : l’évidence RN se dessine, et elle ne suscite plus une répulsion aussi franche et majeure. Avec le ripolinage express de son programme sur le front économique, les reculs notoires sur des projets phares, le RN semble moins agressif. En parallèle, il se dit que le dispositif constitutionnel peut a minima faire contrepoids voire différer la mise en œuvre du programme, contribuant à la perception d’une urgence moindre. Le sursaut populaire, participation en hausse comprise, a donc été timide, et la rue, relativement aphone, si on excepte quelques manifestations parisiennes ou urbaines. Cette apathie tranche avec un champ politique où les réactions ont fusé, poussant à des alliances contre nature sur ce qui s’apparente à un champ de ruines. Ces coalitions tentent de refonder un front républicain dont les fissures anciennes sont les fractures irréconciliables d’aujourd’hui. Le degré d’animosité politique, perçu dans la précédente législature, consacre une tripartition des blocs, avec une seule dynamique solide : le RN.
Les ressorts du vote RN ont été documentés depuis longtemps, et la base de son électorat identifiée. Victimes de la mondialisation, déclassés, ruralité délaissée, embryon factieux avec les gilets jaunes, polarisation conspirationniste durant le Covid-19, rejet de l’immigration associée à l’insécurité et à une charge financière pour le pays, préférence nationale : toutes ces nuances du sentiment d’abandon restent un marqueur du vote RN. Fait nouveau, le RN n’effraie plus une certaine élite, et séduit de jeunes urbains, achevant ainsi sa mue de dédiabolisation. Le parti surfe dorénavant sur une vague dite de révolution conservatrice, qui prospère dans le monde, indépendamment des régions. De l’Inde à la Russie en passant par le Sénégal, une matrice forme le fondement commun de ce regain de conservatisme : le retour désiré et idéalisé à des valeurs anciennes, pour contrer un progressisme jugé comme élan de la perdition. Somme toute, c’était mieux avant. Revendication d’une fierté nationale menacée, au Nord par l’immigration, et au Sud par le néocolonialisme. Le tout accompagné d’un aspect plus incernable, un populisme qui procède par le déni et par l’attaque des élites jugées corrompues, légitimant ainsi une radicalité quasi-séditieuse.
Longtemps protégée grâce à la morphologie électorale des scrutins à deux tours et à leur propension à nourrir les barrages, la France se pensait invulnérable ou immunisée. Elle arrive désormais à un moment charnière où elle a épuisé tous les contournements, et ne peut plus différer l’échéance d’une clarification, dût-elle convier au pouvoir le RN. Dans cette dynamique, on ne peut faire l’économie d’évoquer trois responsabilités majeures – outre la force intrinsèque du parti des Le Pen. Celle d’abord du président, qui cristallise une haine aux pointes irrationnelles, laquelle déteint sur sa politique. Celle ensuite de la défunte Nupes, cornaquée par la France insoumise dont l’ADN politique révolutionnaire chemine imprudemment avec de franches outrances. Celle enfin des médias : l’inexorable croisade civilisationnelle de Bolloré et de son empire, mais aussi le registre moral voire moralisateur de médias de gauche qui assimilent tout à la droite extrême, dans une équivalence dogmatique.
« La Tragédie du président », les manœuvres malhabiles de LFI
La responsabilité première du président est avant tout politique. La dynamique économique du pays sous l’air Macron est relativement défendable, même si la réduction du chômage et les succès réels sur ce front ont atteint un plafond, et que ce qui se présentait comme le talisman de la majorité lancée vers le rêve du plein emploi a alourdi la barque des déficits et des inégalités – sans parler des crises qui ont grevé sérieusement le budget. Au-delà de cet aspect économique, Emmanuel Macron traine depuis le début de sa présidence un boulet : une méconnaissance de la sociologie française, et une rupture originelle avec les classes les plus en difficultés. Sa présidence s’est très vite confondue avec sa personne, lui qui mobilise une grammaire disruptive, violente dans le symbole, rendant souvent inaudible toute potentielle bonne action. Si «la tragédie du président» est souvent inéluctable en France, cette réclusion précoce doublée de rejet personnalisé et personnel, signe la défaite d’un président à qui on ne pardonne pas sa déconnection, la nature fulgurante de son succès, et la désagrégation de repères politiques presque centenaires.
Si l’ovni qu’est la Macronie se désagrège du fait de ses propres apories, il serait pourtant bien réducteur d’attribuer à Emmanuel Macron seul la responsabilité de la montée du RN. La France insoumise (LFI) y a, elle aussi, beaucoup contribué. Avec une présence à l’Assemblée chahuteuse, belliqueuse, le groupe de Jean-Luc Mélenchon a donné par mégarde une contenance républicaine au RN, triste comparaison. Du fait de la conflictualisation extrême théorisée par Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis ont parfois donné l’image d’un parti sectaire, avec des ambiguïtés notables sur l’Ukraine, entre autres. Le désir légitime d’une gauche et de son avènement a ainsi frayé avec certaines compromissions. LFI, portée par un mythe révolutionnaire bien français, a donné des forces à un RN qui apparaissait comme le parti de l’ordre. Au-delà de ces gages en termes d’image, LFI est devenue le parti fièrement assumé des quartiers populaires, y compris contre la France des périphéries – et ce malgré d’intenses tensions internes. Cette manœuvre bien malhabile a fini d’opposer des classes qui souffrent, et dont les votes sont désormais clairement antagonistes sinon hostiles : en délaissant les périphéries, LFI n’a fait que conforter le sentiment d’abandon qui porte le RN. La facilité accusatoire – racisme, antisémitisme, et autres qualificatifs fleuris – a fini d’hystériser le débat, et de rendre tout compromis impossible, dans une dynamique perpétuelle du « eux contre nous ».
Entre invectives et propagande, l’impossible débat
Sur cette césure, le refrain médiatique s’est greffé, avec la reconfiguration du paysage et l’ascension de l’empire Bolloré. Cette nouvelle donne a déplumé ce camp de la raison que les médias incarnaient à bien des égards, laissant ainsi le débat à la merci des invectives et de la propagande. Il serait bien sûr malheureux de renvoyer dos à dos les médias droitisés et les médias de gauche et du centre. Il n’en reste pas moins que, dans cette séquence politique, l’examen de conscience de chacun manque cruellement.
Traversant le champ politique dans son entièreté, le champ médiatique, et de manière plus générale le champ intellectuel, le même venin est à l’œuvre. Une impossibilité de débat apaisé, de questionnement, de remise en cause, qui a littéralement disjoncté sous Emmanuel Macron. Avec ce tournant, amorcé depuis longtemps et qui s’accélère désormais, c’est une certaine idée de la France qui est en train de mourir. Sa grandeur, son exceptionnalité, ses droits humains. Toutes gloires nationales qui s’évanouissent. D’où ce déni, cette défausse. Le frisson du chaos est inconsciemment préféré à la nécessaire remise en cause. Il existe des boucs émissaires commodes. Si Macron est le premier appelé à la barre, il devra être suivi par toute la classe politique, médiatique et intellectuelle. Le deuxième tour à venir et la séquence politique qu’il enclenche ne sont que le reflet et le refoulé d’une faillite collective, qu’il est temps de regarder en face.
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ALIOU SALL QUITTE L'ALLIANCE POUR LA RÉPUBLIQUE
Pour l’heure, la destination de l'ancien maire de Guédiawaye et frère de l'ancien chef de l'Etat Macky Sall est inconnue, même s’il dit être en «discussion avec le Ps et Amadou Ba».
Il avait gardé le silence depuis la chute du régime de son frère. Aliou Sall l’a brisé ce mercredi sur la matinale de Tfm. Et l’ancien maire de Guédiawaye a fait la grosse annonce sur son avenir politique. «J’ai quitté l’Apr», a-t-il lâché. Pour l’heure, sa destination est inconnue, même s’il dit être en «discussion avec le Ps et Amadou Ba». Le voilà donc qui, de toute façon, a choisi de ne pas accompagner Macky Sall qui reste président de l’Apr.
par Thierno Alassane Sall
RWANDA : L’ÉCHO DE LA BARBARIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Nigeria… L’humanité n’a pas beaucoup changé. Il suffit de remplacer Yougoslavie par Ukraine, et Rwanda par Gaza ou Goma. La violence coloniale est encore à l’œuvre dans les psychés
“Déclare en toi et grave dans ton cœur : (…) que jamais revivant ce qui est aujourd'hui ne te vienne à l'esprit cette lourde parole : à quoi bon ?” Paul Valéry.
Je me suis replongé dans l'inoubliable génocide rwandais, survenu il y a 30 ans. Je vous invite à lire le livre du Général Roméo Dallaire, Shake Hands with the Devil - The Failure of Humanity in Rwanda, qui à l'époque commandait les Casques bleus chargés de l'interposition entre les belligérants (les rebelles de l'Armée Patriotique Rwandaise d'une part et les forces gouvernementales de l'autre). Au fil des pages, on découvre "l'échec de l'humanité", les luttes de pouvoir qui suscitent et entretiennent la haine entre pauvres gens, et le dévouement d'une minorité de personnes (de différentes nationalités) qui, au péril de leur vie, ont tout entrepris pour sauver des innocents. En face, la bestialité la plus achevée, car organisée, planifiée, armée, excitée par tous les médias disponibles comme la Radio-Télévision Libre des Mille Collines... Les tueurs ? Une soldatesque ivre, mais aussi des gens ordinaires, des voisins, des cousins, des conjoints, des adolescents qui découpaient à la machette en riant. Et les victimes devenaient le "festin" de chiens errants et de crocodiles des rivières charriant des milliers de corps.
Cette tragédie n'aurait pas eu lieu sans le silence d'une communauté internationale, qui regarde toujours là où se trouvent les intérêts de la petite clique qui contrôle le monde. Depuis 1994, la guerre s'est déplacée à l'ancien Zaïre, devenu la RD Congo. Elle se poursuit encore de nos jours. Aux 800 000 morts du génocide se sont ajoutés, durant ces trois dernières décennies, 10 millions de morts dans une tragédie sans fin.
Oui, il y a l'Ukraine, mais il y a aussi le Soudan, il y a la "doyenne" des tragédies, infligée depuis plus de 75 ans aux Palestiniens, il y a la Libye, et il y a les Congolais tués pour que ce téléphone portable que je tiens rapporte beaucoup aux multinationales.
L'humanité se noie en effet dans les Grands Lacs. Depuis la colonisation, depuis la "décolonisation"... depuis Léopold II de Belgique dont le Congo était la propriété privée, le monstre Stanley et ses montagnes de crânes autour de sa résidence, les mains coupées des travailleurs forcés pour la moindre peccadille, la CIA et les services belges planifiant la liquidation de Lumumba… Ces nations, prétendument venues nous apporter la civilisation, ont privé des femmes et des hommes paisibles de leur humanité et ont initié des génocides. La violence coloniale est encore à l’œuvre dans les psychés.
Le témoignage du Général Roméo Dallaire constitue le Livre de l’Horreur absolue et gratuite, qui prouve qu’assurément, à l’échelle de la bestialité, l’humain se hisse à des cimes inaccessibles à toute autre espèce. Les innombrables scènes de massacres qu’il décrit (et qui ne constituent que quelques séquences d’un film de plusieurs mois) montrent la banalisation de la cruauté au point où tuer devient un acte jouissif, pratiqué en bandes hilares et à l’échelle de tout un pays, du matin au soir. Extraits parmi des milliers d’autres : “(Les génocidaires) allaient de maison en maison… ils exécutaient certaines (victimes) sur place mais amenaient les autres vers une fosse commune près de l’aéroport (de Gisenyi, ville touristique près du lac Kivu) ; là, ils (les génocidaires) leur coupaient les bras et les jambes, et ensuite les massacraient, selon les témoignages oculaires des observateurs militaires des Nations Unies. L’Armée et la Gendarmerie (gouvernementales) n’ont rien entrepris pour arrêter ces groupes de tueurs… Un prêtre avait donné refuge à plus de 200 personnes dans son église pour leur assurer protection ; après les prières, les tueurs ont ouvert les portes et ont massacré toute l’assemblée…. Une autre chapelle fut brûlée avec des centaines de personnes réfugiées à l’intérieur. Des enfants âgés de 10 à 12 ans tuaient d’autres enfants. Des mères portant des bébés au dos tuaient d’autres mères portant des bébés au dos.”
Le génocide rwandais nous ramène à des questions fondamentales qui troublent notre conscience d'humains et interrogent nos silences, voire celui du Créateur. Le Rwanda tout entier ressemblait à un champ où des personnes ordinaires, des bons pères et mères, des enfants innocents moissonnaient à coups de machettes des humains comme eux.
Les suppliques des parents qui offraient leurs vies pour sauver leurs enfants, dont les échos étaient répercutés à travers les mille collines, étaient à peine perçues par le Conseil de sécurité des Nations Unies ou par la bureaucratie de l'OUA. Il est vrai que le Rwanda n'était pas l'ex-Yougoslavie, qui mobilisait à l'époque l'attention de la "communauté internationale". Aujourd'hui encore, rien de nouveau sur la planète Terre, il suffit de remplacer Yougoslavie par Ukraine, et Rwanda par Gaza ou Goma.
Et Dieu dans tout ça ? Il semble bien s'être manifesté de manière fugace à quelques élus, tels que le Commandant Diagne du Sénégal, membre de l'état-major du Général Dallaire. Ce dernier écrit : “Un soir, alors qu'il (le Commandant Diagne) était assis devant son bureau rédigeant (un rapport), il eut un soudain besoin de prier ; il glissa de sa chaise et se mit à genoux sur son tapis de prière, tourné vers La Mecque. À cet instant précis, un énorme éclat d'obus fracassa la vitre, traversa la pièce, passant exactement à la place qu'il venait de libérer, cogna contre le mur pour atterrir, le métal encore chauffé au rouge, à ses pieds. Il venait d'échapper, d'un cheveu, à une mort certaine."
C’était il y a trente ans. L’échelle des tueries en moins, on entend encore les échos des cris des suppliciés dans les villages de pauvres gens massacrés de nos jours dans le Sahel. Au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Nigeria… L’humanité n’a pas beaucoup changé. Je sors de cette lecture grippé émotionnellement et blessé par tant de cruauté, mais avec une grande volonté : ne jamais faillir à mon devoir de vigilance.