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12 avril 2025
Politique
PAPE DJIBRIL FALL PRÉCONISE LE RÉTABLISSEMENT DU CHEMIN DE FER
‘’Rien que dans le département de Podor, les pertes post agricoles liées au transport sont estimés plus de 50 milliards de francs CFA. D’où l’importance de rétablir le chemin de fer", a-t-il déclaré.
Le député Pape Djibril Fall (Samm sa kaddu, opposition), a préconisé, vendredi, le rétablissement du chemin de fer pour favoriser le transport de masse et rapprocher les zones de production des zones de consommation.
‘’Rien que dans le département de Podor, les pertes post agricoles liées au transport sont estimés plus de 50 milliards de francs CFA par CFA. D’où l’importance de rétablir le chemin de fer pour rapprocher les zones de production des zones de consommation", a-t-il déclaré, après la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Le rétablissement du chemin de fer permettra par la même occasion de développer le transport de masse des personnes et des marchandises et de réduire les nombreux accidents routiers enregistrés chaque année dans le pays, selon lui.
Il a par ailleurs plaidé pour le développement du logement social à travers la fiscalité
jibril Fall préconise le rétablissement du chemin de fer
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L’HEURE EST AUX RÉSULTATS, SELON ANTA BABACAR NGOM
La députée souligne que l’opposition adoptera une posture responsable, visant à contrôler de manière efficace l’action de l’État et du gouvernement, suite aux engagements et propositions qui ont été présentés.
Dans une déclaration suivant la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Anta Babacar Ngom, figure de l’opposition, a clairement exprimé que le temps des discours était révolu. Elle insiste sur l’attente de l’opposition quant à des actions concrètes et des résultats tangibles de la part du gouvernement.
Anta souligne que l’opposition adoptera une posture responsable, visant à contrôler de manière efficace l’action de l’État et du gouvernement, suite aux engagements et propositions qui ont été présentés. Elle a également fait remarquer que le débat politique devrait s’intensifier et devenir encore plus intéressant durant les années 2025 et 2026.
L'ASSEMBLEE VA INSTALLER LA HAUTE COUR DE JUSTICE CE SAMEDI
La reddition des comptes semble entrer dans une nouvelle phase. En effet, c’est demain que l’Assemblée nationale procédera à l’installation de la haute Cour de Justice.
La reddition des comptes semble entrer dans une nouvelle phase. En effet, c’est demain que l’Assemblée nationale procédera à l’installation de la haute Cour de Justice. Les députés ont été informés en ce sens. L'organe, qui devra être composé de membres élus par l’Assemblée nationale, sera présidé par un magistrat.
En effet, selon la constitution en son article 101, le Président de la République n'est responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison. Et il ne peut être mis en accusation que par l’Assemblée nationale, statuant par un vote au scrutin secret, à la majorité des trois cinquièmes des membres la composant. Il est jugé par la Haute Cour de Justice. Le Premier ministre ainsi que les membres du Gouvernement ne sont jugés que par la Haute Cour de Justice
Aussi, le premier ministre Ousmane Sonko retournera à l’hémicycle demain samedi pour l’examen du projet de Budget 2025 en mode sans débat. Le ministre Abass Fall annonçait vendredi, que pour ce faire, le chef du gouvernement va recourir à l’article 86 alinéa 6 de la constitution.
«Le premier ministre va donc revenir à l’Assemblée le samedi, pour engager la responsabilité du gouvernement» avait précisé le ministre.
LES DESSOUS DE LA POSITION DU SÉNÉGAL SUR LE FRANC CFA
Dans un passage remarqué de son discours ce vendredi, Ousmane Sonko a ouvert la voie à une transformation du système du Franc CFA, appelant à une monnaie "plus en adéquation avec les besoins de l'économie régionale"
(SenePlus) - Dans sa Déclaration de politique générale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a abordé avec prudence mais détermination la question sensible du Franc CFA, annonçant une évolution significative de la position du Sénégal sur sa monnaie.
Sans prôner une sortie brutale, le chef du gouvernement a clairement indiqué que son administration poursuivra "les discussions pour que la monnaie soit plus en adéquation avec les besoins de l'économie régionale". Cette formulation diplomatique marque néanmoins une inflexion notable dans la position traditionnelle du Sénégal.
L'annonce s'inscrit dans un ensemble plus large de mesures visant à restaurer la souveraineté économique et financière du pays. Le Premier ministre place ainsi la question monétaire au cœur d'une stratégie globale qui inclut également la réforme fiscale, la révision des contrats miniers et pétroliers, et la redéfinition des relations économiques internationales.
La position du gouvernement reflète une approche équilibrée : tout en reconnaissant la nécessité d'une évolution du système monétaire actuel, elle privilégie la voie de la concertation régionale plutôt qu'une démarche unilatérale. Cette prudence s'explique par l'interdépendance des économies au sein de l'Union Économique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Le pouvoir semble ainsi opter pour une stratégie progressive de transformation du système monétaire, en coordination avec les autres pays membres de l'UEMOA. Cette approche vise à préserver la stabilité économique tout en travaillant à une plus grande autonomie monétaire.
SONKO DÉCLARE LA GUERRE À L'ÉVASION FISCALE
Exonérations généreuses, conventions fiscales douteuses, taxation des appels entrants : tous les mécanismes qui ont fait perdre des centaines de milliards au Trésor public ces dernières années sont dans le viseur
(SenePlus) - En marge de sa Déclaration de politique générale ce vendredi 27 décembre 2024 devant les déoutés, le Premier ministre Ousmane Sonko a nnoncé une réforme fiscale d'ampleur, visant à restaurer la souveraineté financière du Sénégal.
Au cœur de cette offensive se trouve l'objectif d'atteindre et maintenir un taux de pression fiscale d'au moins 20%, conformément aux critères de convergence de l'UEMOA, contre moins de 18% actuellement. Cette augmentation représenterait des recettes additionnelles de plusieurs centaines de milliards de francs CFA par an pour l'État.
Le Premier ministre a particulièrement ciblé le système des exonérations fiscales, qualifié de "générosité sans contrôle de l'État". Les chiffres qu'il révèle sont édifiants : sur la période 2019-2022, ces dépenses fiscales ont atteint 2.232 milliards de FCFA, sans que leur efficacité économique n'ait été démontrée.
Parmi les mesures phares annoncées figure la rationalisation des exonérations dans plusieurs secteurs clés. Les cimenteries verront leur régime fiscal révisé, tandis que l'impôt sur le revenu fera l'objet d'une réactualisation de son barème progressif. Les exonérations sur les consommations d'eau et d'électricité seront recentrées sur les plus défavorisés.
Le gouvernement prévoit également une révision radicale des conventions fiscales internationales. Le Premier ministre a annoncé le retrait du Sénégal de toute convention bilatérale avec les paradis fiscaux et la renégociation des clauses défavorables des conventions de non double imposition avec certains pays.
Une mesure particulièrement symbolique concerne la réinstauration du dispositif de contrôle et de taxation des appels entrants, supprimé en 2012. Selon Sonko, cette suppression, qu'il qualifie de "cadeau fiscal bien généreux", a fait perdre au Trésor public des centaines de milliards depuis 2012.
La réforme prévoit également un renforcement significatif des capacités de l'administration fiscale, notamment dans la lutte contre l'évasion fiscale et les opérations transfrontalières complexes. Un nouveau Code général des Impôts sera élaboré, centralisant toutes les dispositions fiscales actuellement dispersées dans différents textes.
Pour assurer la transparence, le gouvernement s'engage à présenter une nouvelle matrice des mesures dérogatoires d'ici fin 2025. Sonko promet également de mettre fin aux "pratiques permissives" comme les remises gracieuses aux entreprises ou l'arbitrage fiscal ministériel.
Cette réforme fiscale ambitieuse s'inscrit dans une vision plus large de restauration de la souveraineté économique du Sénégal. Elle vise, selon le Premier ministre, à doter l'État des moyens nécessaires pour financer son développement tout en rétablissant l'équité fiscale entre tous les contribuables.
LE SÉNÉGAL VA IMPOSER LA RÉCIPROCITÉ DES VISAS
Sonko a annoncé ce vendredi une mesure qui pourrait bouleverser la politique migratoire du pays. Les États imposant des procédures complexes et coûteuses aux Sénégalais devront désormais s'attendre à la pareille
(SenePlus) - Dans sa Déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une réforme significative de la politique des visas du Sénégal, plaçant la réciprocité au cœur des relations diplomatiques.
Cette nouvelle politique vise particulièrement les pays qui exigent des visas aux ressortissants sénégalais. Le gouvernement entend ouvrir des discussions avec les pays des catégories B et C pour exiger en retour des visas gratuits pour les Sénégalais, appliquant strictement le principe de réciprocité.
Le Premier ministre a rappelé que la suppression de la procédure des visas biométriques payants, entrée en vigueur le 1er mai 2015, n'avait jamais été formellement actée dans les textes législatifs et réglementaires. Cette situation juridique particulière offre une base légale pour la mise en place de la nouvelle politique.
Le gouvernement prévoit également d'engager des discussions avec les pays dont les procédures de traitement des demandes de visa sont jugées préjudiciables aux Sénégalais. Ces négociations porteront sur plusieurs points sensibles : l'accès aux plateformes de prise de rendez-vous, la tarification des frais, les procédures de vérification d'authenticité et de transmission des documents d'état civil.
Toutefois, Sonko a souligné la nécessité d'une approche mesurée, tenant compte des leçons du passé. Le gouvernement évaluera attentivement les impacts potentiels sur le tourisme, anticipera les questions de lenteurs administratives et s'assurera de la disponibilité des moyens matériels et humains dans les aéroports et postes frontaliers terrestres avant toute mise en œuvre.
Cette mesure s'inscrit dans une politique plus large de protection des intérêts des Sénégalais à l'étranger, qui inclut également la nomination de magistrats de liaison dans certains postes diplomatiques et la création d'une Haute Autorité de la Diaspora rattachée à la Primature.
LES ACTES DU CHEF DE L’ETAT SONT L’EXPRESSION DE LA RUPTURE SYSTEMIQUE
Le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré, vendredi, que les actes pris par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, depuis son entrée en fonction, le 2 avril dernier, sont « l’expression claire » de la « rupture systématique » dans la gouvernance ...
Le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré, vendredi, que les actes pris par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, depuis son entrée en fonction, le 2 avril dernier, sont « l’expression claire » de la « rupture systématique » dans la gouvernance et l’administration publique.
« Les actes que le président de la République a posés depuis sa prise de fonction manifestent clairement ce tournant que notre nation se doit de prendre pour restaurer le crédit de l’État et de l’administration publique devant le peuplé », a notamment dit Ousmane Sonko.
Il s’exprimait ainsi lors de sa Déclaration de politique générale, à l’Assemblée nationale, en présence des membres du gouvernement.
Ce changement de paradigme repose sur sept ruptures qui vont fonder les politiques publiques pour les 5 prochaines années, a ajouté M. Sonko dont le discours a duré 2 h 15 minutes.
Parmi ces ruptures annoncées, il a fait part de la volonté de son gouvernement de travailler à transformer l’administration publique pour la rendre efficace dans son fonctionnement et inscrire ses actions dans une certaine éthique.
Il a également cité la bonne gouvernance et l’exigence de reddition des comptes, le renforcement de la décentralisation, « la planification sérieuse », une « exécution rigoureuse » et une politique non calquée sur les échéances électorales.
« Conformément aux directives du président de la République, nous procéderons au retrait du Sénégal de toute convention bilatérale avec un paradis fiscal et renégocierons les clauses défavorables des conventions conclues avec des Etats à fiscalité normale, lorsque ces conventions nous sont défavorables », a en outre indiqué Ousmane Sonko
L'ÉTAT DES LIEUX QUI ACCUSE
Sonko a levé le voile ce vendredi sur l'ampleur des dérives qui mine l'État sénégalais. Des finances publiques en péril aux scandales fonciers, en passant par des recrutements massifs illégaux, le diagnostic dressé dessine un pays au bord du précipice
(SenePlus) - Dans sa Déclaration de politique générale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a dressé un état des lieux de la situation du Sénégal, révélant l'ampleur des défis auxquels fait face le nouveau gouvernement.
L'audit des finances publiques réalisé sur la période du 1er mars 2019 au 31 mars 2024 a mis en lumière des dérives majeures du précédent régime. Le déficit budgétaire et la dette publique ont été minorés, entraînant la suspension des financements attendus en 2024 du FMI et de la Banque Mondiale, ainsi que le gel du programme économique et financier appuyé par le FMI.
Sur le plan administratif, le constat est tout aussi alarmant. Le ministère de la Fonction publique a recensé environ 29 000 contractuels recrutés en marge de la réglementation en vigueur. La gestion foncière a également été marquée par de graves scandales, notamment dans l'occupation du Domaine public maritime et l'accaparement de terres par des privés et des sociétés civiles immobilières écrans.
Les grands projets d'infrastructure n'ont pas été épargnés. Le Programme Décennal de Gestion des Inondations (PDGI) et le Programme d'Assainissement des Dix Villes ont englouti respectivement 285 milliards et 77 milliards de FCFA, "sans résultats tangibles". De nombreux chantiers, dont des hôpitaux, des écoles et des universités, demeurent inachevés malgré leur paiement.
Le secteur économique présente des indicateurs préoccupants. La croissance annuelle moyenne de 1960 à 2023 n'a été que de 3,1%, face à une population augmentant de 2,7% par an. Le déficit de la balance commerciale a atteint 3.300 milliards en 2023, soit près de 17% du PIB. Le modèle économique reste enfermé dans un schéma colonial d'exportation de matières premières et d'importation de produits finis.
Le Premier ministre a également pointé du doigt la fragilisation du modèle démocratique sénégalais, sauvé selon lui par la résilience des citoyens, en particulier de la jeunesse. Il a souligné la crise profonde du modèle social, marquée par un chômage endémique des jeunes et une perte de confiance dans les institutions judiciaires.
Cette situation héritée est qualifiée par Ousmane Sonko de "bateau à bout de carburant dans une mer agitée", nécessitant à la fois de "déconstruire les mauvais choix", de "redresser les manquements" et de "construire les fondations du nouveau Projet". Un diagnostic sans appel qui justifie, selon le Premier ministre, la nécessité d'une rupture systémique dans la gouvernance du pays.
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L'AMBITIEUX PARI DE SONKO
Le Premier ministre a exposé sa vision d'un Sénégal transformé et pleinement souverain à l'horizon 2050. Sept ruptures majeures, quatre axes stratégiques et des dizaines de réformes structurelles composent ce programme d'une ampleur inédite
(SenePlus) - Dans un discours de plus de deux heures devant l'Assemblée nationale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté sa Déclaration de politique générale (DPG), exposant une vision ambitieuse de transformation du Sénégal sur les 25 prochaines années.
Un état des lieux sans concession
Le chef du gouvernement a débuté par un diagnostic sans complaisance de la situation héritée du régime précédent. L'audit des finances publiques a révélé une minoration du déficit budgétaire et de la dette publique, entraînant la suspension des financements du FMI et de la Banque Mondiale. Le Premier ministre a également pointé du doigt la découverte de près de 29 000 contractuels recrutés en marge de la réglementation, et de graves scandales dans la gestion foncière.
Sept ruptures fondamentales
Pour redresser la situation, Ousmane Sonko a annoncé sept ruptures majeures. La première consiste à restaurer l'ambition nationale, en sortant du "complexe du colonisé" et en développant une "confiance paisible mais inébranlable" dans les compétences locales. La deuxième vise à abandonner la logique de "saupoudrag"e au profit d'une planification à long terme, avec un horizon fixé à 2050.
Les autres ruptures concernent le passage d'une logique de dépenses à une culture de résultats, d'une gestion partisane à une participation citoyenne, d'une administration centralisée à une gestion territorialisée, et l'instauration d'une véritable équité dans la gestion des ressources publiques.
Un agenda de transformation ambitieux
Le Premier ministre a détaillé un "Agenda national de Transformation" structuré autour de quatre axes. Sur le plan économique, le gouvernement ambitionne de tripler le revenu par habitant avec une croissance annuelle minimale de 6,5% sur 25 ans. Des réformes majeures sont prévues, notamment une refonte complète du système fiscal pour atteindre une pression fiscale d'au moins 20% du PIB.
Des mesures fortes de souveraineté ont été annoncées, comme le non-renouvellement des accords de pêche avec l'Union européenne, la fermeture des bases militaires françaises, et la révision des contrats dans les secteurs minier et pétro-gazier. Le gouvernement prévoit également de développer une industrie pharmaceutique nationale et d'atteindre 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030.
Priorité au capital humain et à l'équité sociale
Dans le domaine social, le programme gouvernemental prévoit l'élimination totale des abris provisoires dans les écoles d'ici 2029, la généralisation de l'enseignement de l'anglais dès le primaire, et l'intégration complète des "Daara" dans le système éducatif. Un ambitieux "Plan Spécial Diomaye pour la Casamance" de 54 milliards FCFA a été annoncé pour le retour des déplacés.
Des réformes institutionnelles majeures
Sur le plan institutionnel, le Premier ministre a annoncé une série de réformes importantes, dont une loi d'accès à l'information publique, le renforcement de l'indépendance de la justice, et la création d'une Agence nationale des Domaines et du Foncier. Les corps de contrôle seront autonomisés et dotés d'un pouvoir de saisine directe du procureur.
Une nouvelle politique africaine
En matière de politique étrangère, Ousmane Sonko a annoncé un renforcement de l'engagement panafricain du Sénégal, avec notamment la ratification du Protocole de Malabo pour le Parlement panafricain. Pour la diaspora, une Haute Autorité sera créée et le principe de réciprocité sera appliqué pour la délivrance des visas.
Un dispositif de mise en œuvre rigoureux
Pour garantir l'exécution de ce programme, un dispositif de pilotage sera mis en place, comprenant un Conseil présidentiel et une Structure de Supervision à la Primature. Des contrats de performance formaliseront les engagements entre les différents acteurs.
En conclusion de son discours, le Premier ministre a appelé à la mobilisation de tous les Sénégalais pour réussir cette transformation systémique du pays, promettant "un gouvernement de rupture, qui sert au lieu de se servir". Il a particulièrement insisté sur la nécessité d'une action concertée mais déterminée, refusant tout compromis sur les principes fondamentaux de bonne gouvernance et de justice sociale.
Cette DPG, par son ampleur et son ambition, marque une rupture nette avec les précédentes et dessine les contours d'une transformation en profondeur de la société sénégalaise pour les 25 prochaines années.
VERS L’ABROGATION DE LA LOI D’AMNISTIE VOTEE EN MARS
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé vendredi, le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie votée par la précédente législature.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé vendredi, le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie votée par la précédente législature.
S’exprimant dans le cadre de sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice.
La loi d’amnistie en question, votée le 6 mars 2023 et promulguée six jours plus tard concerne les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, lesquelles ont occasionné de nombreux décès et donné lieu à des dizaines d’arrestations d’opposants.
Cette loi d’amnistie avait ouvert la voie à la libération d’Ousmane Sonko et du candidat de son parti à la présidentielle du 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye.
L’abrogation de cette loi n’est guidée par aucune volonté de chasse aux sorcières ou de vengeance », s’est défendu le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale. Il n’a pas manqué de préciser que l’abrogation de cette loi permettra de faire la lumière et de tirer les responsabilités des uns et des autres quel que soit le bord où l’on se trouve.