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18 avril 2025
Politique
MESURER L’AIR DU TEMPS OU PESER L’AVENIR ?
La fréquence des alternances au sommet de l’Etat confirme la vitalité de la démocratie sénégalaise. Pour autant, la question des sondages d’opinions reste en suspens. Qui pèse quoi en dehors des élections ? Quel est l’indice de popularité des leaders ?
La fréquence des alternances au sommet de l’Etat confirme la vitalité de la démocratie sénégalaise. Pour autant, la question des sondages d’opinions reste en suspens. Qui pèse quoi en dehors des élections ? Quel est l’indice de popularité des leaders ? Dès lors, les perceptions sur « l’air du temps » continuent à forger des convictions et assoir des réputations sur la seule base des médias et des réseaux sociaux. Alors que la loi interdisant la publication des sondages durant les périodes électorales vise à protéger l’opinion publique contre la manipulation, des acteurs politiques jugent cette réglementation « obsolète » et plaident pour sa réévaluation.
24 mars 2024. Un vent de changement souffle sur le Sénégal. Une nouvelle alternance, la troisième depuis l’indépendance, est actée au premier tour de scrutin. Bassirou Diomaye Diakhar Faye est élu président de la République du Sénégal avec plus de 54 % des voix. Ce scrutin a été précédé par une guerre des chiffres pour ne pas dire des « sondages ». Entre enquêtes d’opinion prédisant une victoire éclatante de Bassirou Diomaye Faye et scores annonçant la victoire d’Amadou Ba, candidat de la coalition Benno Bokk Yakar. Cette bataille eut surtout lieu sur les réseaux sociaux.
Des chiffres sans aucune base scientifique partagés sur la toile pour faire de son candidat le futur locataire du palais. Illustration, sur X (ex twitter), un sondage non sourcé annonçait Amadou Ba vainqueur, suivi de près par Khalifa Sall, puis par Bassirou Diomaye Faye. Toutes ces publications, dépourvues de fiabilité, sont illégales, car, au Sénégal, la publication de sondages d’opinion est interdite pendant la période préélectorale et électorale, à compter de la date de publication au Journal officiel du décret portant convocation du corps électoral jusqu’à la publication définitive des résultats du scrutin.
« La publication ou la diffusion de tout sondage d’opinion ayant un rapport direct ou indirect avec un référendum ou une élection réglementée par le code électoral est interdite à compter de la date de publication au Journal officiel du décret portant convocation du corps électoral jusqu’à la publication définitive des résultats du scrutin », précise la loi du 14 avril 1986 interdisant les sondages d’opinion. L’ambition de cette loi est de protéger l’opinion publique sénégalaise contre toute manipulation à des fins politiques et commerciales. Les manquements à cette loi peuvent entraîner des peines et amendes prévues par le Code pénal pour diffusion de fausses nouvelles.
Une loi « obsolète et impertinente »
L’ancien député Cheikh Oumar Sy estime que la loi interdisant les sondages d’opinion est « obsolète ». Selon lui, elle doit être revisitée. L’opinion publique, indique-t-il, doit avoir un baromètre pour mesurer la perception des Sénégalais vis-à-vis de la mise en œuvre des politiques publiques et de l’analyse des impacts, y compris ceux liés à la politique et à la vie des partis. « Cette loi n’a plus sa raison d’être. Il faut laisser les structures capables de réaliser des sondages faire leur travail et s’assurer au maximum de la fiabilité. Puisque le seul danger qui menace est la manipulation des chiffres et le traitement de l’information qui peut être orientée dans un sens comme dans l’autre. Il faut, pour cela, la crédibilité des structures qui réalisent ces enquêtes », a déclaré l’ancien parlementaire.
Il ajoute : « Il est important que l’opinion publique puisse être mesurée par des sondages pour mieux orienter les politiques publiques, avoir une appréciation de ce qui est mis en œuvre et aider les décideurs à comprendre où les populations souhaitent que l’on concentre les priorités. Donc, il est nécessaire que ces sondages soient accessibles aux décideurs publics. »
L’ancien maire de Kaffrine et porte-parole du Parti socialiste, Abdoulaye Wilane, abonde dans le même sens. Pour lui, cette loi est « obsolète et inappropriée ». Il explique son point de vue : « Les sondages d’opinion sont des éléments d’évaluation qui peuvent être utiles à un gouvernement, à un décideur et aux acteurs publics en général ». De ce point de vue, il pense qu’il faut s’adapter. L’adaptation, précise-t-il, est une disposition d’esprit et de comportements permettant à l’institution et aux décideurs de s’ajuster. « Aujourd’hui, nous avons besoin, certes, de gouvernants qui ont une vision claire de ce qu’ils veulent faire, une détermination à aller dans le sens de leur conviction, mais aussi d’une capacité à réformer et à envisager l’évolution des choses dans l’avenir », a-t-il indiqué. Selon lui, tout le monde effectue des sondages, qui sont réalisés en fonction d’objectifs précis, qu’ils soient généraux ou spécifiques.
« Un décideur politique doit toujours recourir à une étude d’opinion et à l’analyse des données scientifiques pour savoir quoi faire, comment le faire, à partir de quelles ressources et dans quelle séquence temporelle », a-t-il souligné, ajoutant même que les enquêtes de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sont une forme de sondage. Il clame donc : « Je ne vois pas pourquoi il faudrait interdire les sondages ». Mais au-delà de nos frontières, certains maintiennent la même posture que le Sénégal. Dans l’Union européenne, seize des vingt-sept pays interdisent la publication des sondages avant le jour du vote. Trois pays (Italie, Slovaquie et Luxembourg) interdisent la diffusion plus de sept jours avant les élections. C’est tout à fait le contraire aux États-Unis. Au pays de l’oncle Sam, la publication des sondages est considérée comme une liberté d’expression, et donc, ils peuvent être publiés à tout moment. En France, une interdiction de publication a longtemps été en vigueur, mais certains médias enfreignent toujours cette mesure.
Mise en place d’une commission nationale de sondages
Contrairement aux parlementaires, le journaliste et chroniqueur judiciaire, Daouda Mine pense que cette interdiction a encore tout son sens, compte tenu du nombre pléthorique de partis politiques au Sénégal, de la manipulation observée dans le paysage politique et du non-respect des règles techniques indispensables à la fiabilité des sondages. « Si la publication de ces sondages était autorisée, l’opinion serait encore plus brouillée et les contestations électorales exacerbées, chaque parti pouvant brandir un sondage commandité pour soutenir ses allégations », prévient-il, tout en précisant qu’il n’est pas interdit à un parti politique de faire réaliser un sondage par un institut pour sa propre information.
Ce qui est interdit par la loi, c’est la publication des résultats de ces sondages. Selon Daouda Mine, cette loi ne constitue pas une entrave à la liberté d’expression, surtout que les électeurs peuvent s’exprimer librement par la voie des urnes. Les différentes alternances que le Sénégal a connues, dans la paix et la sérénité, le prouvent amplement. « Cette loi sert juste à réglementer le secteur, ce qui est une prérogative régalienne reconnue à tout État », explique-t-il. En effet, la publication des sondages n’est pas interdite à tout moment. En dehors de la période préélectorale, elle est soumise à deux validations : la détention, par l’organisme qui procède à l’enquête, d’un agrément de la commission nationale des sondages (article 16), et l’obtention, par ce même organisme, d’une autorisation de publication, sur la base d’un certain nombre d’éléments à présenter à la commission (articles 17 et décret 86-616 du 22 mai 1986). D’après Daouda Mine, l’État a l’obligation de mettre en place une « commission nationale des sondages » qui devrait superviser les enquêtes d’opinion sénégalaises et donner les autorisations aux instituts de sondage avant publication. Malheureusement, il regrette que « cette commission n’ait pas été instituée ».
Selon Daouda Mine, cette loi ne constitue pas une entrave à la liberté d’expression, surtout que les électeurs peuvent s’exprimer librement par la voie des urnes. Les différentes alternances que le Sénégal a connues, dans la paix et la sérénité, le prouvent amplement. « Cette loi sert juste à réglementer le secteur, ce qui est une prérogative régalienne reconnue à tout État », explique-t-il. En effet, la publication des sondages n’est pas interdite à tout moment. En dehors de la période préélectorale, elle est soumise à deux validations : la détention, par l’organisme qui procède à l’enquête, d’un agrément de la commission nationale des sondages (article 16), et l’obtention, par ce même organisme, d’une autorisation de publication, sur la base d’un certain nombre d’éléments à présenter à la commission (articles 17 et décret 86-616 du 22 mai 1986). D’après Daouda Mine, l’État a l’obligation de mettre en place une « commission nationale des sondages » qui devrait superviser les enquêtes d’opinion sénégalaises et donner les autorisations aux instituts de sondage avant publication. Malheureusement, il regrette que « cette commission n’ait pas été instituée ».
par Fary Ndao
BIRAME SOULEYE DIOP, PROTÉGEZ VOS COLLABORATEURS
Il est inacceptable qu'un journal proche de Pastef se permette de catégoriser les DG entre fréquentables et infréquentables selon leur date de nomination avant ou après avril 2024, sans réaction ferme de votre part
M. le ministre, protégez vos collaborateurs et Directeurs
M. Le ministre,
Permettez-moi de rompre la chaîne hiérarchique pour m’adresser directement à vous afin de vous inviter, respectueusement, à marquer votre désaccord ferme face aux attaques ad hominem et nauséabondes du journal « Yoor-Yoor » envers les dirigeants administratifs et techniques du secteur énergétique sénégalais.
En effet, dans sa Une du jeudi 9 janvier 2025, ce quotidien cite 7 dirigeants dont votre Directeur de Cabinet et votre Secrétaire Général, comme étant des « figures du système Macky Sall qui contrôlent encore le secteur énergétique ».
Ma conviction est que nous ne pouvons pas nous permettre, dans cette aube pétrolière et gazière pour notre pays, où nous devons poursuivre la consolidation de nos rapports avec nos frères mauritaniens dans le cadre du gisement GTA, faire face à des multinationales rompues à la tâche, accélérer la venue du gaz domestique pour baisser le prix de l’électricité et faciliter l’industrialisation, de désigner des bons et des mauvais fonctionnaires. Il est inacceptable qu’un journal, réputé proche de votre parti PASTEF-Les patriotes, se permette de désigner des Directeurs généraux fréquentables parce qu’ils seraient nommés depuis avril 2024 et d’autres infréquentables parce qu’ils auraient été nommés avant, sans que cela n’entraine une réaction ferme de notre Ministère de tutelle. L’administration sénégalaise a toujours servi, malgré ses insuffisances, avec loyauté, voire même avec du zèle, les différents régimes qui se sont succédé. Elle ne saurait être scindée entre fonctionnaires et directeurs du « Projet » et d’autres qui ne le sont pas. Nous servons tous la seule et même République.
Le secteur énergétique sénégalais, sans être parfait, a connu des progrès notables ces dernières années. Notre capacité électrique installée a triplé entre 2012 et 2023, pas moins de quatre nouvelles lois et plus d’une dizaine de décrets associés ont vu le jour pour encadrer le fonctionnement de l’industrie pétrolière (Code pétrolier, Code gazier, Loi sur le Contenu local, Loi encadrant les revenus issus de l’exploitation du pétrole et du gaz), la Commission de régulation du secteur de l’énergie a été réformée, près d’une centaine d’ingénieurs, sur la base d’un concours au mérite, ont été formés par l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) depuis 2018. Ces résultats sont le fait, pour partie, de ces fonctionnaires aujourd’hui livrés à la vindicte des radicaux et des journaux qui leur fournissent des cibles à abattre. Nous savons tous que travailler pour l’Etat est ingrat mais il est inacceptable que la moralité, la réputation professionnelle et le patriotisme au service des Sénégalais de hauts fonctionnaires dont l’extrême majorité est non encartée politiquement soient continuellement attaqués par des individus dont la maîtrise des enjeux de ce secteur plus que crucial, comme l’a rappelé le Premier ministre lors de sa Déclaration de politique générale, est au mieux limitée, voire inexistante.
La nécessaire reddition des comptes, exercice indispensable dans une démocratie où des alternances surviennent, ne saurait être un prétexte pour procéder à une « chasse aux sorciers » - car on ne parle ici que d’hommes - au sein de notre administration. Vous le savez bien mieux que quiconque, ministre est un poste politique, et pour vous avoir entendu le dire lors d’un atelier public, vous êtes conscients de la qualité des ressources humaines de ce secteur où la réserve est de mise au vu des enjeux de confidentialité et la dimension stratégique du travail effectué. Je m’autorise donc à sortir de la mienne pour vous inviter à exercer cette prérogative politique qui est la vôtre et à défendre ceux qui vous épaulent au quotidien dans votre travail. Ces hauts fonctionnaires, tous compétents, et cela je peux en témoigner sur l’honneur, permettent aux Sénégalais de ne plus vivre sous le joug des coupures d’électricité, mais aussi de bénéficier d’un approvisionnement continu en produits pétroliers pour leur transport et, contribueront, à n’en pas douter, à faire sentir les bénéfices de l’exploitation de leurs ressources naturelles aux Sénégalais.
Avec respect et considération,
Fary Ndao est Responsable Projets et Prospective
PETROSEN Trading & Services.
LE SÉNÉGAL MET LES INVESTISSEURS EN ALERTE
Le gouvernement promet le rapport de la Cour des comptes dans les prochaines semaines, avec une application de toutes les recommandations et une réorganisation de la gestion de la dette afin de contenter le FMI
(SenePlus) - D'après les informations de Bloomberg, le gouvernement a annoncé mardi aux investisseurs internationaux qu'un audit approfondi des finances du pays sera disponible "dans les prochaines semaines". Cette annonce cruciale a été faite lors d'une réunion virtuelle organisée par Bank of America, selon plusieurs sources proches du dossier citées par l'agence de presse.
Cette vérification des comptes publics constitue une étape déterminante pour le Sénégal qui cherche à négocier un nouveau prêt avec le Fonds Monétaire International (FMI). En effet, comme le rappelle Bloomberg, un précédent programme de 1,8 milliard de dollars approuvé en 2023 est actuellement suspendu. Cette suspension fait suite à une demande du président Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en avril dernier, de vérifier les finances de l'État - un examen qui a révélé que le gouvernement précédent avait présenté des données économiques erronées.
Selon les sources de Bloomberg, les représentants du ministère des Finances ont assuré lors de la réunion que le gouvernement s'engage à mettre en œuvre toutes les recommandations que formulera la Cour des comptes sur les conclusions de l'enquête. Cette dernière doit certifier les conclusions préliminaires de l'Inspection Générale des Finances concernant la gestion des finances publiques entre 2019 et début 2024.
L'impact de cette situation sur la crédibilité financière du pays est déjà tangible. Bloomberg souligne que l'agence Moody's a récemment dégradé la note de crédit en devises étrangères à long terme du Sénégal à B1, soit quatre niveaux en dessous de la catégorie "investissement". Les obligations sénégalaises en dollars ont également chuté dans le sillage de cette controverse sur les données, les titres à échéance 2048 s'échangeant autour de 68 cents pour un dollar mercredi.
D'après l'agence américaine, le conseil d'administration du FMI devait initialement examiner les révisions des données du Sénégal ce mois-ci. Toutefois, cette réunion pourrait être reportée en raison de l'audit toujours en cours. Le FMI considère les chiffres de la dette publique et du déficit, plus élevés que précédemment rapportés, comme un cas de "déclaration erronée".
Un point positif émerge néanmoins : selon les sources de Bloomberg, les responsables sénégalais ont indiqué lors de la réunion de mardi que le pays est déjà en discussion avec le FMI pour mettre en place des mesures correctives visant à prévenir de tels problèmes à l'avenir, notamment l'unification de l'unité de gestion de la dette du pays.
Un porte-parole du FMI, cité par Bloomberg, a confirmé que "les discussions avec les autorités sénégalaises sont en cours" tout en précisant qu'il est "prématuré de déterminer les mesures correctives" avant le rapport de la Cour des comptes. De son côté, un porte-parole du ministère des Finances a indiqué que les conclusions de l'audit seront partagées dès qu'il sera prêt, sans toutefois commenter le calendrier.
DES PROFESSIONNELS DU TOURISME DESAPPROUVENT
Réciprocité des visas, Le président de l’association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration du Sénégal (APHORES), Pape Berenger Ngom et Cie craignent des conséquences désastreuses pour l’avenir du tourisme au Sénégal.
Le président de l’association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration du Sénégal (APHORES), Pape Berenger Ngom et Cie craignent des conséquences désastreuses pour l’avenir du tourisme au Sénégal. Pour cause, la volonté des autorités d’appliquer la réciprocité des visas. Le président de l’APHORES a clairement exprimé son désaccord sur cette mesure qui risque de porter un coup de massue au secteur du tourisme.
Le président de l’association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration du Sénégal(APHORES) et membre du Conseil national du tourisme a exprimé ses préoccupations sur la réciprocité des visas soulevée lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre. Pape Berenger Ngom pense, en la matière, que la mesure une fois mise en œuvre risque de desservir le secteur du tourisme qui peine à afficher carton plein. L’idée d’appliquer une réciprocité des visas, dit-il, pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le tourisme sénégalais. En effet, «nos pays voisins offrent des conditions similaires, tout en étant plus attractifs que le Sénégal en tant que destination touristique». Dans ce contexte, le professionnel ne voit pas la pertinence d’une telle mesure. Ce, du fait que le Sénégal, déjà considéré comme une destination relativement chère, ne peut se permettre, à son avis, d’alourdir davantage les démarches administratives liées aux voyages. Actuellement «nous observons une baisse significative du tourisme par rapport aux années précédentes. Si nous ajoutons des barrières supplémentaires, nous risquons de décourager les visiteurs potentiels, ce qui serait catastrophique pour notre économie», signale le président de l’association des professionnels de l’Hôtellerie et de la restauration du Sénégal.
QUE LES AUTORITES FASSENT PREUVE DE RETENUE
Il interpelle à ce sujet les autorités pour que la mesure ne soit pas effective. Je lance un appel à nos autorités pour qu’elles fassent preuve de retenue sur ce sujet.» Dans sa réflexion, il est sur une dynamique de positionnement. «Nous devons nous concentrer sur la promotion de notre destination plutôt que d’ériger des obstacles», dit-il. Malheureusement, «l’ASPT (Agence Sénégalaise de Promotion Touristique) ne semble pas jouer son rôle de manière efficace. Les bureaux de promotion touristique à l’étranger sont souvent perçus comme des structures qui ne servent qu’à engendrer des dépenses sans véritable retour sur investissement. Il est essentiel de dynamiser ces initiatives pour réellement promouvoir le Sénégal à l’international», regrette le membre du Conseil national du Tourisme. Selon lui, il est temps que l’État prenne des mesures courageuses pour redynamiser le secteur. «Je propose que nous nous concentrions sur le tourisme interne. En adaptant les prix des hôtels au pouvoir d’achat des Sénégalais et en facilitant les voyages à l’intérieur du pays, nous pourrions encourager nos concitoyens à découvrir la richesse de notre patrimoine
Parallèlement, le gouvernement devrait envisager de réduire les charges fixes pour les employeurs, ce qui permettrait de diminuer les prix et d’accroître l’accès aux hôtels et restaurants pour tous les Sénégalais», exhorte Pape Berenger Ngom. En conclusion, «le Sénégal doit impérativement repenser sa stratégie touristique. La réciprocité des visas ne doit pas être une option, mais plutôt une opportunité de renforcer notre attractivité sans compromettre notre position sur le marché mondial. Ensemble, travaillons à faire du Sénégal une destination de choix, tant pour les visiteurs étrangers que pour nos compatriotes», invite le président de l’Association des Professionnels de l’Hôtellerie et de la Restauration du Sénégal, Pape Berenger Ngom.
LES VERTS CHERCHENT L'HOMME PROVIDENTIEL
Le parti socialiste, en phase intérimaire depuis 5 ans, se doit de se réinventer après la fin de sa “gestion collégiale” du pouvoir avec le régime du président Macky Sall
Plongé dans une phase intérimaire depuis le décès de son secrétaire général en 2019, Ousmane Tanor Dieng, le parti socialiste traverse une période charnière dans sa longue histoire. C'est pourquoi l'appel à la restructuration de Serigne Mbaye Thiam a trouvé un écho favorable dans les rangs des “verts”.
À l'image du général De Gaulle avec son appel du 18 juin à la BBC depuis Londres, Serigne Mbaye Thiam s'est adressé à ses camarades de parti. Dans son long texte, il semble dire à ses camarades que l'heure est grave. Ainsi, il a appelé à la restructuration du parti socialiste. Un appel qui sonne dans les rangs des verts comme un défi pour l'histoire. Car le parti socialiste, en phase intérimaire depuis 5 ans, se doit de se réinventer après la fin de sa “gestion collégiale” du pouvoir avec le régime du président Macky Sall.
En conséquence, sur la forme, l'appel de Serigne Mbaye Thiam semble trouver un écho favorable. Contacté par L'As, la présidente du mouvement national des jeunes féminines du parti socialiste a salué l’appel de son camarade. Son appel interpelle, selon Yeya Diallo, la situation actuelle de leur formation politique et sur son avenir. Mieux, il cherche à repositionner le PS sur l'échiquier politique national.Il y va même, ajoutera-t-elle, de la survie politique du PS.
“Réfléchir sur la restructuration du Parti Socialiste est non seulement important mais fondamental pour l'avenir et le devenir de notre formation politique. Je pense aussi qu'il n'y a rien de plus normal dans la marche d'une organisation politique que d'essayer, parfois, d'appréhender l'avenir avec des perspectives et des propositions qui prennent en compte les mutations sociales et nouvelles réalités politiques”, a analysé Yeya Diallo.
Même constat de la part du Secrétaire général à la coordination départementale de Dakar, Amadou Sow. Le jeune membre du bureau politique du parti socialiste a salué l'appel à la restructuration de son camarade Serigne Mbaye Thiam. Il a, tout de même, soulevé quelques inquiétudes sur l'avenir du parti. “L’initiative de Serigne Mbaye Thiam déconstruit cette logique de solidarité, de paix et de cohésion. Je pense qu'il y a quelque chose qui a été concocté autour de Serigne Mbaye Thiam en vue d'activer le processus de renouvellement. Nous sommes en faveur mais nous avons des craintes pour éviter un autre déchirement qui serait insupportable pour le parti.
Pour éviter un tiraillement interne, il faut appliquer les textes qui régissent le fonctionnement du parti de façon rigoureuse. Il s'agira de convoquer un congrès extraordinaire et avoir un consensus fort autour d'une transition qui va nous permettre d'aboutir à une résolution finale qui consiste à libérer la secrétaire générale par intérim du parti”, a souligné Amadou Sow qui, par ailleurs, rappelle qu'à cause des contraintes liées à l'intérim de la secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye, des jeunes avaient proposé un mémorandum pour pallier les dysfonctionnements au niveau du management du parti.
Les bases d'un ps new-look
Par l'appel de Serigne Mbaye Thiam, aux yeux de la présidente du mouvement national des jeunesses féminines du parti socialiste, il est question d'un impératif de remobiliser, d'animer et de massifier le parti socialiste. “ A l'image de la scène politique et des réalités et enjeux politiques de l'heure, je pense que la réorganisation du Parti Socialiste est aujourd’hui un impératif catégorique. Et à cela, nous notons depuis quelques années une démobilisation des camarades socialistes à la base surtout auprès des Jeunesses Socialistes et cela impacte négativement le parti”, a relevé Yeya Diallo.
Dans cette dynamique de reconstruction de la maison des Verts, elle appelle le parti à valoriser le leadership de sa jeunesse. Dans sa quête de nouvel élan, la socialiste préconise à son parti de rajeunir son personnel et à proposer un nouveau contrat social pour plus de solidarité et de solutions durables sur les problématiques économiques et sociales
A l'image de tous les partis classiques, constate de son côté Amadou Sow, la situation politique actuelle impose au parti socialiste de se réinventer au risque de disparaître.“L'avenir politique du Sénégal se configure avec d'autres réalités qui adaptent les nouvelles technologies, les innovations qui adaptent les leaders politiques et l'électorat”, a-t-il martelé. Sauf que, ajoutera le membre du bureau politique, le parti socialiste a perdu cette connection depuis le décès de son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng
L'heure est venue, selon lui, pour la maison de Colobane, de bâtir un leadership fort pour redorer son blason, retrouver son dynamisme et son attractivité. A cet effet, il invite le PS à réfléchir sur l'image, réadapter sa communication structurelle et interne sur les questions de gouvernance, de géostratégie, de ressources naturelles, du sous-développement et d’émettre des propositions concrètes.
TAXAWU SENEGAAL DÉNONCE UNE JUSTICE À DEUX VITESSES
Le verdict rendu par le tribunal de grande instance de Saint louis dans l’affaire des 81 gardes du corps de la coalition Sàmm Sa Kàddu n’a pas laissé indifférent la plateforme politique
La plateforme politique « Taxawu Senegaal » a dénoncé la célérité avec laquelle, la Justice a instruit l’affaire des 81 gardes du corps de la coalition Sàmm Sa Kàddu contrairement à l’enquête sur l’incendie criminel ayant visé leur siège le mois de novembre de l’an dernier. Dans un communiqué hier, mercredi 8 janvier, les membres de cette plateforme fondée par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall ont dénoncé «une politique de deux poids, deux mesures » qui met selon eux « en péril la confiance des citoyens envers les institutions de l’État ».
Le verdict rendu par le tribunal de grande instance de Saint louis dans l’affaire des 81 gardes du corps de la coalition Sàmm Sa Kàddu n’a pas laissé indifférent la plateforme politique « Taxawu Senegaal ». Dans un communiqué hier, mercredi 8 janvier, les membres de cette plateforme fondée par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall ont dénoncé la « disparité flagrante dans le traitement judiciaire » de cette affaire contrairement à l’enquête sur l’incendie criminel ayant visé leur siège le mois de novembre de l’an dernier. En effet, selon eux, des éléments probants, notamment des enregistrements vidéo des assaillants et des menaces explicites attribuées à un haut responsable du parti au pouvoir, ont été portés à la connaissance des enquêteurs sans que cela ne conduise à la moindre arrestation.
Poursuivant, Khalifa Ababacar Sall et ses camarades dénoncent ainsi « une politique de deux poids, deux mesures » qui met selon eux « en péril la confiance des citoyens envers les institutions de l’État ». En effet, estimant que, « rien ne justifie que des criminels, identifiables et liés à un acte aussi lâche et abject que l’incendie volontaire de leur siège, puissent bénéficier d’une impunité scandaleuse alors que d’autres affaires, moins graves et moins documentées, sont traitées avec une promptitude exemplaire ».
Les responsables de Taxawu Senegaal ont toutefois réaffirmé leur détermination à suivre ce dossier jusqu’à son dénouement. Sous ce rapport, ils ont exigé le lancement des poursuites contre « les auteurs de cet incendie criminel, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique ». Aux autorités de la gendarmerie, Taxawu Senegaal demande qu’elles remplissent pleinement leur devoir d’enquête et de poursuite, sans céder à d’éventuelles pressions politiques susceptibles de ternir l’image de l’institution judiciaire et de l’idéal républicain ».
SONKO CENTRALISE TOUTES LES DEPENSES
Le Premier ministre a décidé que désormais, toutes les dépenses d’investissement de l’Etat seront validées à son niveau. Mieux, un tableau prévisionnel des opérations financières sera soumis par quinzaine
En conseil des ministres hier, mercredi 8 janvier, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a décidé que désormais, toutes les dépenses d’investissement de l’Etat seront validées à son niveau. Mieux, un tableau prévisionnel des opérations financières sera soumis par quinzaine.
Le compte rendu de la réunion hebdomadaire du conseil des ministre change de format. Dans une vidéo retraçant les échanges gouvernementales, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, porte-parole du Gouvernement, a informé que soucieux d'une exécution efficace des politiques publiques, le Premier ministre a annoncé, « la mise en place d'un dispositif renforcé pour le pilotage, le suivi et l'évaluation des projets, découlant des 26 objectifs stratégiques et des réformes du plan quinquennal 2025-2029. La rationalisation, la priorisation et l'efficience dans l'utilisation des ressources publiques restent un enjeu majeur pour le gouvernement ».
C'est pourquoi dit Amadou Ndieck Sarré, « le Premier ministre a décidé que toutes les dépenses d'investissement seront validées à son niveau ». Et, « un tableau prévisionnel des opérations financières de l'Etat sera soumis par quinzaine ». Toutefois, une priorité sera accordée au secteur sanitaire. Le chef de l'État a, quant à lui, insisté, « sur la nécessité d'améliorer la qualité de vie des citoyens, notamment par la mise en place de filets sociaux, le renforcement de fonds de solidarité nationale, la restructuration de programmes sociaux et l'actualisation du registre national unique, afin de cibler avec précision les ménages vulnérables ».
Dans le cadre de la pacification et de la stabilisation du climat social, « un nouveau pacte social sera conclu avec les centrales syndicales et les organisations d'employeurs avant le 1er mai », annonce-t-il. Sur le plan économique, le président de la République a réaffirmé sa vision d'une économie souveraine, endogène, territorialisée et résiliente, créatrice d'emplois ». Mieux soutient Amadou Ndieck Sarré, « une importance capitale est accordée à la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique destinée à protéger les secteurs stratégiques tels que le pétrole et le gaz et à renforcer les intérêts des entreprises nationales, particulièrement dans le secteur privé.
Dans le cadre de la gestion transparente et efficiente de nos ressources naturelles, « la nouvelle composition du comité Cos Pétrogaz se réunira avant fin avril 2025 ». Le développement économique régional, quant à lui, « se fera par la mise en valeur des pôles territoires de manière à maximiser leur potentiel d'emploi à travers des projets structurants ». Selon toujours Amadou Ndieck Sarré, le gouvernement a décidé que, « la maîtrise du coût de la vie passera au plan structurel par le développement de la souveraineté alimentaire du pays en soutenant largement le secteur primaire et l'agriculture en particulier. Le gouvernement a déjà consenti un effort budgétaire de 140 milliards de francs CFA pour atténuer les pressions conjoncturelles sur les prix et sera intransigeant sur le respect des prises intérieures ».
EXIGENCE DE LA LIVRAISON DES CHANTIERS DES JOJ
Abordant les Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026, le chef de l'Etat a exigé une supervision rigoureuse de l'avancement des projets afin de garantir leur livraison à temps. Deux projets de loi ont été adoptés par le conseil. Il s’agit de la loi portant réglementation de la microfinance en application des directives de l'UEMOA. Ce texte consolide, selon le porte-parole du gouvernement, « la gouvernance du système de microfinance, renforce la protection des épargnants, encourage l'inclusion financière, favorise la mobilisation de l'épargne nationale et intègre des innovations couvrant le champ de la finance islamique. Ensuite, le projet de loi portant réglementation bancaire qui internalise la loi uniforme relative à la réglementation bancaire dans les États membres de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
TAHIROU SARR, UN NATIONALISTE DÉCOMPLEXÉ
« Il nous faut instaurer une carte de séjour à court et long terme pour les étrangers sauf les Gambiens, car cela permettra aux Sénégalais d’avoir accès à l’emploi », a affirmé Tahirou Sarr, leader du parti « Les nationalistes, « Jël liñu moom »
D’une démarche sûre et assurée, l’homme de 39 ans s’avance vers le pupitre au cœur de l’hémicycle à l’occasion de la Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre, Ousmane Sonko, le 27 décembre dernier afin de lancer son message pour un contrôle strict des étrangers dans notre pays. « Il nous faut instaurer une carte de séjour à court et long terme pour les étrangers sauf les Gambiens, car cela permettra aux Sénégalais d’avoir accès à l’emploi », a affirmé Tahirou Sarr, leader du parti « Les nationalistes, « Jël liñu moom » (ndlr : Prendre ce qui nous appartient).
Derrière ses grosses lunettes barrant un visage rond, le nouveau député de la 15e législature au discours décomplexé, a réussi à séduire une partie de l’électorat en pointant du doigt les étrangers coupables, à ses yeux, du déclassement social de certains Sénégalais et de la compression des salaires au détriment des nationaux. Tahirou Sarr dans un style posé et calme a su s’imposer comme une des figures marquantes des réseaux sociaux en multipliant les coups d’éclat comme celui de vouloir interdire aux Libanaises d’accoucher au Sénégal pour cause de réciprocité à des rumeurs concernant l’interdiction d’accoucher pour les africaines au pays des cèdres. Des propos polémiques qui l’ont rendu populaire au sein d’une frange de la population, notamment les jeunes. Son parti s’est classé 6e lors des dernières élections législatives avec 26 876 voix (0,74%) derrière Pastef, « Takku Wallu Sénégal », « Jam ak Njarin », «Samm Sa Kaddu » et la coalition « And Nawlé ».
Cet ancien militant du parti « Rewmi » qui a choisi la voie du nationalisme, multiplie les saillies contre les communautés guinéennes accusées d’imposer une concurrence déloyale aux travailleurs sénégalais. Ainsi, il réclame une politique nationale centrée sur la préférence nationale dans l’accès au logement, à l’emploi et l’interdiction de l’accès à la propriété foncière aux étrangers. Des propos controversés qui lui ont valu plus tard d’être dans le viseur du Cnra (Conseil Nationale de Régulation Audio- visuel) qui a demandé aux médias audiovisuels de « mettre un terme définitif » à la diffusion de « messages xénophobes contre certaines communautés, de nationalité sénégalaise ou établies au Sénégal », indique un communiqué publié le 2 avril passé. Une déclaration destinée au leader des Nationalistes, souvent accusé par les organisations de droits de l’homme de diffuser des propos susceptibles d’inciter à la haine, à la discrimination et au racisme. « Je n’ai pas peur des qualificatifs raciste, xénophobe. Tout mon engagement vise à préserver notre sécurité nationale en assurant un meilleur contrôle des étrangers qui entrent dans notre pays », a-t-il indiqué dans la presse en février. Sous ce vernis d’un ultranationalisme assumé, ce consultant dans un cabinet-conseils en politique a aussi choisi comme cheval de bataille la lutte contre les fraudes à l’état civil qui, dit-il, font des Sénégalais des sans- papiers dans leur propre pays.
LES NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU 8 JANVIER 2025
Le communiqué du Conseil des ministres a fait part de nominations par département
Le communiqué du Conseil des ministres a fait part de nominations par département.
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
– Présidence de la République
Madame Ndèye Aïssatou Tabara TOURE, précédemment préfet du département de Bambèye est nommée Secrétaire général de la Délégation générale de l’Entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba FALL.
Monsieur Cheikh Aliou BEYE, Ingénieur en gestion de développement urbain, est nommé Président du Conseil de surveillance de la Délégation générale à la Promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) en remplacement de Monsieur Adama BA.
– Primature
Monsieur Ibrahima FALL, contrôleur de gestion, est nommé Directeur général de l’observatoire national sur l’investissement, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine KEITA.
– Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
Monsieur Khouraichi Abdoulaye THIAM, titulaire d’un master en management de l’Administration est nommé Administrateur du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), en remplacement de madame Sokhna Nata Samb.
– Ministère des Finances et du Budget (MFB)
Monsieur Ahmed Lamine ATHIE, précédemment Directeur des Waqf et des partenariats à
Haute Autorité du WAQF, est nommé Directeur général du Waqf, en remplacement de Monsieur Racine BA ;
Monsieur Cheikh Sidiya El Moctar BEYE, inspecteur général d’Etat à la retraite, est nommé
Président du Conseil d’Administration du Fonds souverain d’investissement stratégiques en remplacement de Madame Nafissatou DIOP.
Direction générale des impôts et Domaines (DGID).
Monsieur Jean KONE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608855/F, précédemment Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal, est nommé Directeur Général des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIAGNE ;
Monsieur Cheikh Mouhamed Hady DIEYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 515385/J, précédemment Directeur des Grandes entreprises, est nommé coordonnateur de la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Aziz GUEYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Makhaly FAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606893/J, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur des grandes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Hady DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Aissatou NDAO, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°606886/J, précédemment Directeur des moyennes entreprises, est nommée Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal à la Direction Générale des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Jean KONE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Yama Kouyaté, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606885/G, précédemment Directeur du recouvrement, est nommée Directeur des moyennes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Ndèye Aïssatou NDAO, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°602574/F, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur du Recouvrement à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Yama Kouyaté, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 611438/C, précédemment en service à la direction du Contrôle interne, est nommé Directeur de l’Administration et du personnel à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Ben Jenkins SAMBOU.
– Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement
Monsieur Seydou Mandiang est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Alpha Bayla GUEYE ;
Monsieur Serigne Mbacké Dieng, Ingénieur, spécialiste en gestion des projets en infrastructures hydraulique est nommé Directeur général de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Hamade NDIAYE.
– Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires
Monsieur Mamadou Abibou Diagne, docteur vétérinaire de classe exceptionnelle, matricule de solde n°600694/E est nommé Secrétaire Général du Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, en remplacement de Monsieur Bassirou NDIAYE ;
Monsieur Babacar FAYE, est nommé Directeur Général de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), en remplacement de Monsieur Saliou SAMB.
– Ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens
Monsieur Moctar BA, Manager logistique est nommé Directeur général de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS) en remplacement de Monsieur Oumar Amadou SOW ;
Monsieur Bassirou Coly, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS), en remplacement de Madame Seynabou NDIEGUENE.
– Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Mouhamadou THIOMBANE, Ingénieur en Télécommunication et Electronique – Expert en Management de Projets est nommé Directeur général de Sénégal Connect Park (SCP), en remplacement de Monsieur Bassirou Abdoul BA.
– Ministère de la Famille et des Solidarités
Madame Aïda Bodian, enseignante est nommée Président du Conseil de surveillance du
Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la résilience (CSAR) en remplacement de Monsieur Ernest Ndigue Ngom ;
– Ministère de l’Industrie et du Commerce
Monsieur Matar Ndiaga SYLLA, expert agréé industrie est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Promotion des sites industriels (APROSI), en remplacement de Monsieur Sémou DIOUF ;
– Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Monsieur Lamine SANE, enseignant-chercheur en télécommunications, est nommé Directeur général de l’Agence Nationale de Recherche Scientifique Appliquée, en remplacement de Monsieur Cheikh Mouhamadou Mbacké LO ;
– Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires
Monsieur Sidy Alboury NDIAYE est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), en remplacement de Monsieur Mamadou GASSAMA ;
Monsieur Alioune KEBE administrateur de société titulaire d’un master en fiscalité et droit des affaires est nommé Directeur du Centre national de la Fonction publique locale et de la Formation, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre NDIAYE.
VERS UN NOUVEAU PACTE SOCIAL AVANT MAI 2025
Le président Faye engage le gouvernement à conclure un accord avec les syndicats et les employeurs pour améliorer les conditions de vie des citoyens, en renforçant les filets sociaux et la solidarité nationale.
Changement dans la présentation du communiqué du Conseil des ministres. En lieu et place du document physique, c’est le porte-parole du gouvernement qui est apparu à la télévision pour en donner les décisions phares prises par le chef de l’Etat.
1 – Nouveau pacte social avant mai
Le président Bassirou Diomaye Faye souligne la nécessité d’améliorer la qualité de vie des citoyens, notamment par la mise en place de filets sociaux, le renforcement de fonds de solidarité nationale, la restructuration de programmes sociaux, et l’actualisation du registre national unique afin de cibler avec précision les ménages vulnérables.
Dans le cadre de la pacification et de la stabilisation du climat social, un nouveau pacte social sera conclu avec les centrales syndicales et les organisations d’employeurs avant le 1er mai.
2 – Economie : réunion du Comité Cos-Pétrogaz
Le président de la République a réaffirmé sa vision d’une économie souveraine, endogène, territorialisée et résiliente.
Ainsi, une importance capitale est accordée à la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique destinée à protéger les secteurs stratégiques tels que le pétrole et le gaz, et à renforcer les intérêts des entreprises nationales particulièrement dans le secteur privé.
Dans le cadre de la gestion transparente et efficiente des ressources naturelles, la nouvelle composition du Comité Cos-Pétrogaz se réunira avant fin avril 2025.
Le développement économique régional, quant à lui, se fera par la mise en valeur des pôles territoires de manière à maximiser leur potentiel d’emploi à travers des projets structurants. L’objectif est de faire passer la part de Dakar dans le PIB national de 46 à 29% d’ici 2050.
La maîtrise du coût de la vie passera au plan structurel par le développement de la souveraineté alimentaire du Sénégal en soutenant largement le secteur primaire et l’agriculture en particulier.
Toujours, selon le Conseil des ministres, « le gouvernement a déjà consenti un effort budgétaire de 140 milliards de francs CFA pour atténuer les pressions conjoncturelles sur les prix, et sera intransigeant sur le respect des prix intérieurs ».
3 – JOJ 2026, une priorité
Le Président Bassioru Diomaye Faye a aussi évoqué les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2026 que le Sénégal va organiser. Il a, ainsi, exigé une « supervision rigoureuse de l’avancement des projets afin de garantir leur livraison à temps ».
4 – Le Premier ministre va désormais valider les dépenses d’investissement
Pour le Premier ministre, le souci de l’exécution des politiques publiques a été évoqué. De ce fait, Ousmane Sonko a annoncé la mise en place d’un dispositif renforcé pour le pilotage, le suivi et l’évaluation des programmes et projets découlant des 26 objectifs stratégiques et des réformes du plan quinquennal 2025-2029.
La rationalisation, la priorisation et l’utilisation des ressources publiques restent un enjeu majeur pour le gouvernement. C’est pourquoi, le Premier ministre a décidé que toutes les dépenses d’investissement seront validées à son niveau. Un tableau prévisionnel des opérations financières de l’Etat sera soumis par quinzaine.
5 – Législatif : deux projets de lois importants
Deux projets de lois d’envergure ont été adoptés par le Conseil des ministres. D’abord, le projet de loi portant réglementation de la microfinance, en application des directives de l’UEMOA. Ce texte consolide la gouvernance du système de microfinance en finance, renforce la protection des épargnants, encourage l’inclusion financière, favorise la mobilisation de l’épargne nationale, et intègre des innovations qui sont le champ de la finance islamique.
Ensuite, le Projet de loi portant réglementation bancaire qui internalise la loi uniforme relative à la réglementation bancaire dans les Etats membres de l’UEMOA. Il renforce la gouvernance globale du système bancaire, assure une meillleure cohérence de son cadre réglementaire, et prévoit, au-delà de la supervision, la mise en place d’un dispositif de résolution.