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24 novembre 2024
Politique
CHARLES EMILE ABDOU CISS QUITTE LA COALITION DIOMAYE PRESIDENT
Il accuse Ousmane Sonko de vouloir imposer le parti Pastef au détriment de la coalition, évoquant une "manque de respect" envers les alliés qui ont soutenu l'élection de Bassirou Diomaye Faye
A quelques semaines des élections législatives, l’ancien directeur de la Solde, par ailleurs président du mouvement Ëlëgu Sénégal, Émile Charles Abdou Ciss a décidé de quitter la Coalition Diomaye Président. Selon lui, Sonko justifie ce coup de force par le risque de trahison en cours de législature des membres de la coalition Diomaye Président vis-à-vis de Pastef.
Le président du mouvement Ëlëgu Sénégal a claqué la porte de la coalition Diomaye Président, à quelques semaines des législatives. L'ancien, directeur de la Solde a énergiquement déploré dans une note parvenue à «L’As», la démarche de Ousmane Sonko par rapport à la décision de proposer la liste du Parti Pastef aux législatives et de coopter des leaders de la coalition Diomaye Président. «Je voudrais rejeter cette offre et décliner tout choix sur ma personne pour figurer sur une liste de Pastef».
En effet, selon lui, cette démarche violerait les dispositions de la charte de gouvernance commune signée le 1er février 2024 qui dispose que les partis, mouvements et structures alliés conviennent de participer à l'élection présidentielle de 2024 ensemble et les autres élections législatives et locales sous la bannière de la coalition Diomaye Président. Pour justifier ce coup de force, dit-il, Sonko évoque le risque de trahison en cours de législature des membres de la coalition Diomaye Président vis à vis de Pastef. «Il s'agit d'un manque de respect et de considération vis-à-vis de responsables qui ont fait don de leur personne et consenti de nombreux sacrifices pour l'élection du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui en avait fait la demande et que nous avons soutenu sans conditions et sans négociations», a-t-il affirmé dans la note. De plus, le leader du mouvement Ëlëgu Sénégal fustige la promesse faite par Ousmane Sonko de procéder à de nombreuses nominations dans des postes clés à la coalition Diomaye Président. «Personnellement, je décline toutes nominations et autres propositions de postes, parce qu'elles trahiraient l'engagement pris envers le peuple par la coalition Diomaye Président de rationaliser les ressources budgétaires en supprimant un certain nombre d'organismes publics. Le Sénégal n'est pas un gâteau à partager, disait-on dans la coalition : après quelques mois d'exercice du pouvoir le discours a changé», souligne-t-il, avant d’ajouter : «la seule préoccupation qui m'a toujours animé dans ce pays : c'est la qualité de la vision et sa capacité à transformer le Sénégal avec une démarche inclusive, malheureusement le processus d'élaboration de ce nouveau référentiel des politiques publiques n'a pas été communiqué aux membres de la coalition Diomaye Président qui n'ont pas été associés aux travaux», se désole-t-il.
« Instauration du système du parti unique »
D’après Charles Emile Ciss, pendant des décennies «les Sénégalais ont lutté contre le système du parti unique dont les tenants distribuaient des prébendes et des strapontins à leurs affiliés : aujourd'hui, M. Ousmane Sonko a décidé de le perpétuer en imposant son Parti Pastef dont on ne doute pas du mérite et de l'engagement mais qui ne saurait être représentatif de toutes ces volontés de changements exprimées le 24 mars 2024». Ce procédé inélégant et discourtois viole le pacte décisif qui a scellé le départ du Président Macky Sall et trahit plusieurs engagements envers le Peuple dont je ne saurais être complice : «je suis administrateur civil, ma promesse de corps, c'est de servir la République du Sénégal, pas un parti, l'appartenance à ce corps et ma nationalité sénégalaise me suffisent pour servir le Peuple Sénégalais. Cette préoccupation chevillée au corps m'a fait rejeter catégoriquement une demande des anciennes autorités du ministère des Finances qui voulaient, en 2021, diminuer le montant des rappels des enseignants payés aux enseignants au seul motif qu'ils votaient pour le Pastef». A l’en croire, lorsqu'on exerce une mission de service public, on met en avant la République, pas le parti. «Vous avez choisi votre Parti, moi j'ai choisi la République : la seule entité regroupant tous les Sénégalais parce que je reste fort soucieux de son avenir et de notre commun vouloir de vivre ensemble. plutôt mourir que de subir le déshonneur du non-respect des engagements vis-à-vis du Peuple Sénégalais», conclut-il.
LE DEAL
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade et l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall ont annoncé la mise en place d’une ‘’grande coalition politique’’ en perspectives des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Dakar, 23 sept (APS) – Le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade et l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall ont annoncé la mise en place d’une ‘’grande coalition politique’’ en perspectives des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Dans un communiqué rendu public dimanche, les deux formations politiques ”ont acté leur volonté de mettre en place une grande coalition politique, ouverte aux alliés respectifs, et à toute formation politique qui souhaiterait la rejoindre en vue de remporter largement les élections législatives prochaines’’.
La même source souligne que cette décision a été prise à l’issue d’une rencontre de ‘’haut niveau’’ entre les deux entités et après ‘’une parfaite convergence de vue’’ en prélude des élections législatives anticipées.
‘’Sur proposition de la délégation de l’APR, le PDS ayant toujours partagé les mêmes préoccupations sur la transparence dans les différentes élections au Sénégal va adhérer à l’Alliance pour la Transparence Electorale (ATEL)’’, rapporte la même source.
Le PDS et l’APR invitent les organisations et forces vives du pays à ”adhérer à cette nouvelle entité politique pour une victoire” qui permettra de ‘’redresser et prendre en charge les urgences sociales ainsi que les préoccupations des sénégalais’’.
Un comité technique paritaire a été mis en place par les deux formations en vue de travailler sur les modalités de mise en œuvre et d’élargissement de cette grande initiative.
AMADOU BA DECROCHE LE RALLIEMENT DU PS
L’ancien Premier ministre et candidat malheureux de l’ancienne coalition au pouvoir, Amadou Ba, a obtenu un renfort de taille en perspective des législatives anticipées.
L’ancien Premier ministre et candidat malheureux de l’ancienne coalition au pouvoir, Amadou Ba, a obtenu un renfort de taille en perspective des législatives anticipées. S’exprimant en effet le samedi 21 septembre, en marge d’une visite de l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, initiateur du mouvement « Nouvelle Responsabilité », la Secrétaire générale du Ps, Aminata Mbengue Ndiaye, a annoncé un accord de « collaboration appropriée », en perspective des prochaines élections législatives anticipées du17novembre 2024 entre les deux formations politiques.
Le Parti Socialiste a décidé dans le cadre des législatives anticipées du 17 novembre prochain de tourner le dos à son ancien allié, l’Alliance pour la République (Apr), après douze ans de cheminement au sein de la coalition Benno bokk yakaar. S’exprimant le samedi 21 septembre, en marge d’une visite de l’ancien Premier ministre et candidat malheureux de Benno bokk yakaar, Amadou Ba, initiateur du mouvement « Nouvelle Responsabilité », la Secrétaire générale du Ps, Aminata Mbengue Ndiaye, a annoncé un accord de collaboration appropriée, en perspective des prochaines élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 entre les deux formations politiques. « Convaincus que le Sénégal vaut tous les sacrifices, nous avons pris cette initiative, à la suite de plusieurs contacts informels, privilégiant ainsi les intérêts majeurs de notre pays, sur ceux de notre parti », a-t-elle indiqué lors de cette rencontre à la Maison du parti, sise à Colobane.
La rencontre a également enregistré la présence du leader de la plate Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, par ailleurs ancien Secrétaire général à la vie politique du Ps qui a été exclu en décembre 2017 avec 64 autres dissidents hostiles à une alliance avec l’ancien chef de l’Etat Macky Sall pour « actes de violence graves, indiscipline caractérisée, refus systématique de respecter les règles de démocratie interne ainsi que les décisions et orientations majeures des instances régulières, activités politiques parallèles, actes de défiance… ».
Poursuivant son propos, Aminata Mbengue Ndiaye a indiqué que cette décision s’inscrit dans le cadre de la position de leur parti qui avait décidé en décembre 2023, de faire de Amadou Ba le candidat du Parti socialiste pour la présidentielle de mars 2024. « Nous sommes convaincus qu’ensemble, dans un même élan, nous contribuerons à la préservation de notre unité nationale et de notre cohésion sociale mises à rude épreuve, depuis mars 2024. En soutenant le président Amadou Ba, le Parti Socialiste entend jouer un rôle clé dans la réalisation de ces objectifs, tout en veillant à la préservation des valeurs républicaines et démocratiques qui ont toujours été au cœur de son action politique ».
Par Vieux SAVANÉ
DU BRUIT ET DE LA FUREUR
Avec un taux d'alphabétisation de 37,1%, la rupture doit se faire par l'action, pas par des paroles de compassion comme les pouvoirs précédents. Vu les urgences, le retour du débat sur le voile lors de la réunion sur la rentrée scolaire est surprenant
«Sous un soleil de plomb, au rond-point 26 des Parcelles Assainies, une scène familière se déroule chaque jour : des mendiants de tous âges envahissent les lieux, transformant l’espace en un théâtre de misère humaine. Des enfants, défiant l’insécurité, s’avancent vers les voitures immobilisées par les embouteillages, espérant quelques pièces… » (in Sudquotidien. Samedi 21 Septembre 2024
S’il est vrai que cette description rend compte d’un spectacle affligeant qui ne semble plus émouvoir grand monde tant il participe de la normalité, il serait pourtant salutaire de s’y appesantir à la veille de la rentrée des classes 2024- 2025. Continuer de voir des enfants talibés déguenillés déambuler ainsi dans les rues, le regard intelligent pétrifié par la violence d'un vécu réduit à tendre la sébile, se retrouver à dormir dans la rue, victimes de violences physiques, psychologiques et soumis à toutes sortes de perversions, est en effet un problème national. Et cela mérite à coup sûr une mobilisation nationale afin de lui trouver une solution définitive.
Dans une ville comme Dakar où se concentrent tout le mal être et les rêves de réussite sociale, on compte ainsi près de 54 837 enfants talibés, dont 30 000 sont engagés quotidiennement dans la mendicité forcée. Sur cet aspect, l’Etat a incontestablement failli à son devoir puisque la loi établit que la scolarité est obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de 6 ans à 16 ans. Et parmi ceux et celles qui ont eu la chance d’être scolarisés un nombre assez important le sont dans des conditions peu amènes, leur apprentissage se déroulant dans des abris provisoires qui durent et s’éternisent.
C’est pourquoi, aux autorités qui se retrouvent aux manettes il n’est pas attendu l’expression, même sincère et douloureuse, d’une indignation face aux « statistiques en termes d’abris provisoires, d’écoles sans électricité ». Avec un taux d’alphabétisation affligeant estimé à 37,1% la rupture doit plutôt s’effectuer, non point par le biais de paroles de compassion à l’instar de l’ensemble des pouvoirs qui ont exprimé le même sentiment mais dans l’action concrète, pour appliquer une disposition constitutionnelle qui rend l’école obligatoire.
Il s’y ajoute que de cette catégorie, seuls 11, 3% atteindront le lycée et à peine 37% d’entre eux obtiendront le baccalauréat, ce fameux sésame ouvrant la possibilité à des études supérieures. Même si l’on sait qu’à l’université beaucoup y vont pour bénéficier de la bourse, sans aucune illusion relativement à l’obtention d’un parchemin. Avec tous les diplômés-chômeurs qu’ils côtoient, ils savent que cela n’ouvre pas nécessairement une perspective d’emploi.
Entre les écoles ceintes par des marchés et des cantines, les classes pléthoriques, le déficit d’enseignants et de tablesbancs, le taux d’échec très élevé aux examens et concours, l’inadéquation formation/emploi, les maux qui continuent de gangrener l’école sénégalaise méritent décidément que soient mises en œuvre des actions vigoureuses.
Diversion
Face à toutes les urgences auxquelles est confrontée l’école, on est en droit de s’interroger sur l’étrange retour de la question du port du voile lors de la réunion interministérielle sur la rentrée scolaire 2024-2025 de jeudi dernier. Le Premier ministre Ousmane Sonko y a en effet appelé à « assurer les conditions d’une éducation inclusive, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école, sans distinction aucune, notamment portant sur le port vestimentaire ». Aussi, a-t-il invité le ministre de l’Education nationale à « soumettre, au plus tard le 27 septembre 2024, un arrêté invitant les établissements scolaires à conformer leurs règlements intérieurs aux dispositions de la Constitution.» A se demander d’ailleurs comment il sera rédigé, d’autant que la Constitution stipule que « la République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale.
Diversion, simple coup d’épée dans l’eau, un os à ronger, une fixation qui tarde à révéler ses motivations profondes ? A l’évidence, tel que posé c’est un faux débat susceptible toutefois de provoquer des remous pour peu que l’on ne se recentre pas sur la réalité des faits. En effet, l’intérêt fondamental de l’école catholique (voir communiqué du Conseil national du Laïcat Sénégal) n’est pas de s’opposer à ce que des personnes qui le souhaitent puissent porter un foulard sur la tête. C 'est précisément de ne pas admettre qu' une jeune élève puisse refuser d'être la voisine de table-banc d'un garçon, de lui serrer la main ou tout simplement de se mettre en rang à ses côtes sous prétexte de convictions personnelles. Lieu de brassage ethnique, social, religieux, culturel, l'école doit-on le rappeler l’école est un creuset du vivre-ensemble. Et en cela, elle refuse toute discrimination et prône l'égalité de chance entre les hommes et les femmes de toutes origines. Que l'on sache, aucune école catholique n'a exprimé l'idée d'être en dehors de la juridiction constitutionnelle qui régit ce pays, ne serait-ce que parce que tout le monde y est soumis. Et au premier chef le président de la République, le Premier ministre et son gouvernement. Lors de cette réunion interministérielle, il a été aussi fait mention des tenues scolaires, comme si cela se posait au moment où comme on peut le constater c’est le cas dans nombre d’établissements scolaires privés et/ou public.
Nostalgie de l'excellence
64 ans après les indépendances sourdent une impatience de reconnaissance et d’estime de soi et de son pays autour de la réussite et des valeurs centrées sur l'effort, la morale et l'éthique. C'est cela que traduisait la marée humaine noyée sous les drapeaux du Sénégal fièrement déployées et agitées lorsque l'équipe nationale du Sénégal a été championne d'Afrique en 2022. Ce que l'on attend de nos gouvernants c’est qu’ils fassent montre d'humilité et surtout de la conscience de faire leur part dans cette œuvre commune colossale consistant à redresser un pays qui a mal à sa jeunesse. Lorsqu'on s'occupe vraiment de sortir de la pauvreté et de la précarité une frange importante de 18 millions de Sénégalais, on ne saurait avoir le temps de s'enliser dans des batailles périphériques qui ne vont pas changer la face du pays. L’emploi, la santé, la sécurité alimentaire, l’égalité hommes/femmes, la promotion des sciences et des techniques, le développement d’une culture de la paix, la reddition des comptes sont entre autres, les grands défis qu’il convient de relever et qui doivent mobiliser toutes les énergies. Loin de toute stratégie du bruit et de la fureur qui ne peut servir de politique pour qui a cœur de prendre à bras le corps les véritables problèmes et de leur apporter des solutions. L'espérance qui a soufflé lors de la dernière présidentielle raconte, faut-il le souligner, une nostalgie de l'excellence qu’il serait dommage de piétiner en s’enlisant dans des gesticulations et des coups de menton inutiles.
EMMA NYERERE ET SAMIA NKRUMAH RALLUMENT LA FLAMME PANAFRICAINE À ACCRA
Ces héritières de deux géants du panafricanisme, ont marqué de leur empreinte l'ouverture de la deuxième Assemblée des Mouvements Panafricains (AAMA) le 30 août 2024. Leurs discours enflammés ont ravivé le rêve d'une Afrique unie et forte
(SenePlus) - Emma Nyerere et Samia Nkrumah, héritières de deux géants du panafricanisme, ont marqué de leur empreinte l'ouverture de la deuxième Assemblée des Mouvements Panafricains (AAMA) le 30 août 2024 à Accra, au Ghana. Leurs discours passionnés ont ravivé l'esprit d'unité africaine, faisant écho aux visions de leurs illustres pères, Julius Nyerere et Kwame Nkrumah.
Emma Nyerere, fille de l'ancien président tanzanien, a captivé l'auditoire en indiquant : "Aujourd'hui, nous sommes à la croisée des chemins. L'héritage de nos pères exige que nous poursuivions leur vision - celle d'une Afrique unie, libérée des chaînes de la pauvreté, de l'inégalité et du néocolonialisme". Son appel à un front uni face aux défis du continent a résonné profondément parmi les 1500 activistes présents.
Samia Nkrumah, marchant dans les pas de son père, premier président ghanéen, a renforcé ce message d'unité : "Nous devons travailler ensemble pour construire l'Afrique que nous voulons. Notre diversité est notre force, et notre unité est notre pouvoir. " Elle a plaidé pour une intégration politique et économique accrue, soulignant que l'unité est la clé pour réaliser le plein potentiel de l'Afrique.
Les interventions de ces deux figures emblématiques ont donné le ton à l'événement de deux jours, axé sur le thème "Vers une solidarité panafricaine : L'union fait la force, la division nous affaiblit". Leurs messages d'espoir et de détermination ont renforcé les participants, insufflant un nouvel élan au mouvement panafricain.
L'AAMA 2024, qui rassemble des activistes du continent et de la diaspora, aborde des sujets cruciaux tels que la justice climatique, la gouvernance éthique et l'expansion de l'espace civique. Les appels à l'action lancés par Nyerere et Nkrumah sont perçus comme un cri de ralliement pour une nouvelle génération de dirigeants africains.
Dans un contexte de tensions sociales et politiques à travers le continent, la présence et les discours d'Emma Nyerere et Samia Nkrumah ont ravivé l'espoir d'une Afrique unie et prospère, fidèle aux désirs de leurs pères fondateurs.
COALITION DIOMAYE PRÉSIDENT, MOUSSA DIOP DÉNONCE UN MANQUE DE CONSIDÉRATION
Le leader de Ag-Diotna n’est pas content de la position de Pastef vis-à-vis de ses alliés, en direction des Législatives.
Me Moussa Diop dément avoir démissionné de la coalition Diomaye Président. Mais, le leader de Ag-Diotna n’est pas content de la position de Pastef vis-à-vis de ses alliés, en direction des Législatives. Ci-dessous sa tribune.
"J'apprends ce jour dans la presse que j'aurais démissionné de la Coalition Diomaye Président. Je tiens à démentir formellement cette fausse information. La vérité est la suivante: Ousmane Sonko nous a convié hier à une rencontre suite à ma demande d'explications jeudi sur la Rts.
Il nous a tous fait comprendre qu'il avait décidé d'aller aux élections Législatives du 17 novembre 2024 avec son parti le Pastef en estimant que la Coalition Diomaye Président était périmée par son objet ( confirmation du député Ayib Daffé ). Le parti And Goryi que je dirige a alors décidé de déposer ses listes face à ce manque de considération des alliés.
Il n'a jamais été dit ou écrit par moi que je démissionnais de la noble Coalition ayant porté son Excellence le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir, patrimoine de tous les leaders. Cette fausse information véhiculée par certains feddayines du président du Pastef (dont la coordonnatrice Aïda Mbodj )pour ternir mon image ne saura prospérer car je sais me défendre."
LE PDS ET L'APR SCELLENT UNE ALLIANCE SURPRISE
Les deux formations politiques ont d'ores et déjà mis en place un comité technique paritaire chargé de travailler sur les modalités de mise en œuvre et d'élargissement de cette initiative. Cette dernière vise à "remporter largement les législatives"
(SenePlus) - Dans un coup de théâtre, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et l'Alliance Pour la République (APR) ont annoncé ce dimanche 22 septembre 2024 la formation d'une coalition inédite en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre.
Cette alliance inattendue entre deux formations politiques longtemps rivales a été officialisée lors d'une rencontre à la Permanence Nationale Oumar Lamine Badji, selon un communiqué conjoint. Les délégations de haut niveau des deux partis ont acté leur « parfaite convergence de vue » et leur volonté de créer une « grande coalition politique », indique le document.
L'accord prévoit également l'adhésion du PDS à l'Alliance pour la Transparence Électorale (ATEL), une initiative de l'APR, soulignant l'engagement des deux partis pour des élections transparentes.
La nouvelle coalition affiche des ambitions élevées, visant à "remporter largement les élections législatives prochaines". Elle se veut ouverte et inclusive, invitant « toutes les organisations politiques et les forces vives du pays » à la rejoindre.
Les deux formations politiques ont d'ores et déjà mis en place un comité technique paritaire chargé de travailler sur les modalités de mise en œuvre et d'élargissement de cette initiative.
Au-delà des enjeux électoraux, le PDS et l'APR affirment leur volonté de « redresser et prendre en charge les urgences sociales ainsi que les préoccupations des Sénégalais », positionnant cette alliance comme une réponse aux défis actuels du pays.
PAR Ndiaga Gueye
LA LÉGITIMITÉ DE DIOMAYE FAYE EN QUESTION
La présidentielle de 2024 laisse un goût amer, avec plus de cinq millions d'électeurs privés de vote. L'absence de publication des résultats définitifs par bureau de vote, malgré les demandes répétées, alimente les doutes sur l'intégrité du scrutin
Six mois après le scrutin, les résultats définitifs par bureau de vote ne sont toujours pas publiés par le président du Conseil Constitutionnel pour l’évaluation de sa liberté et de son intégrité.
La légitimité démocratique d’un élu, notamment, le président de la République, se fonde sur des élections, d’abord, libres, et ensuite, intègres. La liberté d’une élection est l’expression du choix des électeurs sans restrictions et sans aucun obstacle à la pleine participation des candidats. Quant à l’intégrité, elle est la garantie du suffrage universel, du secret du vote, et enfin d’un système électoral qui produit des résultats qui reflètent la pleine expression de la volonté du peuple.
Pour évaluer la liberté et l’intégrité d’une élection, trois (3) méthodes d’évaluation des élections sont en général utilisées : D’après les résultats, ou d’après le processus électoral, ou encore d’après le droit public international.
Afin d’évaluer la liberté et l’honnêteté de l’élection présidentielle de 2024, l’approche guidée par l’analyse du cadre législatif et réglementaire en rapport avec le droit international, le processus électoral et les résultats est adoptée.
À cette fin, nous abordons la question de recherche suivante : Quelle est la liberté et l’intégrité de la présidentielle de 2024, à la lumière du « Gerrymandering » de la carte électorale ?
L’objectif est d’évaluer, d’une part, la liberté de l’élection, et d’autre part, son intégrité. En définitive, il sera déterminé la légitimité démocratique du président élu.
Afin de pouvoir répondre à notre question de recherche, l’étude de cas guidée par le réalisme critique constitue notre méthode de recherche. Et, nous avons choisi le bureau de vote comme unité de référence de l’enquête électorale afin de pouvoir collecter des données, notamment, les résultats définitifs bureau de vote par bureau de vote de l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
Nous avons entrepris de faire une recherche documentaire sur les résultats définitifs par bureau de vote de l’élection présidentielle de 2024 par une recherche sur Internet, le 26 août 2024, en utilisant les moteurs de recherche généraliste (Google, Bing, DuckDuckGo ). Elle n’a retourné aucun résultat sur la publication par le président du Conseil Constitutionnel des résultats définitifs par bureau de vote. Il en est de même de celle effectuée directement sur le site web du Conseil Constitutionnel. Ce dernier ne dispose pas d’un moteur de recherche pour faire une recherche avancée. Nous en tirons donc la conclusion que les résultats définitifs par bureau de vote n’ont pas été publiés sur Internet.
Enfin, nous avons aussi demandé au président du Conseil Constitutionnel la communication des adresses des publications sur internet de ces résultats et plus précisément les liens d’accès direct ou à défaut de tout autre moyen de communication utilisé.
Il est à rappeler, qu’autant les candidats à une élection nationale peuvent saisir le Conseil Constitutionnel en cas de non-respect de leurs droits, autant, les électeurs qui allèguent de la violation de leurs dans le processus électoral, peuvent aussi saisir le Conseil Constitutionnel. En l’espèce, c’est le droit de tout électeur à une information plurielle, garanti par l’article 8 de la constitution qui lésé. Aussi, nous avons joint à cette lettre une copie de notre carte d’identité et d’électeur pour attester de notre qualité à pouvoir saisir le juge électoral.
À défaut d’avoir communication des informations demandées, l’objectif implicite de cette lettre adressée au président du Conseil Constitutionnel, était de savoir les motifs qu’il pourrait invoquer pour justifier la non publication des résultats définitifs par bureau de vote. Et, plus de deux (2) mois après notre saisine, nous n’avons pas encore reçu de réponses du Président du Conseil Constitutionnel.
Compte tenu de ce qui précède, il nous échet de conclure que les résultats définitifs bureau de vote par bureau de vote, de l’élection présidentielle du 24 février 2019, des élections législatives du 31 juillet 2022 et de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, n’ont été publiés, ni au Journal Officiel, ni sur Internet, conformément aux dispositions des articles LO.143 et LO.192 du Code électoral.
Toutefois, les résultats de cette recherche documentaire ont été deux (2) documents que nous avons pu télécharger d’Internet. Le premier document est la décision n° 7/E/2024 de la séance du 29 mars 2024 du Conseil Constitutionnel proclamant les résultats définitifs agrégés au niveau national. Et le second concerne les mêmes résultats définitifs par bureau de vote mais agrégés au niveau départemental.
Enfin, il est à remarquer que nous n’avons pas constaté la publication de ces documents sur le site web du Conseil Constitutionnel (Consulté, le 26 août 2024).
A la lumière des résultats de notre recherche documentaire, il nous échet de conclure que les résultats définitifs bureau de vote par bureau de vote de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, n’ont été publiés, ni au Journal Officiel, ni sur Internet, par le président du Conseil Constitutionnel conformément aux dispositions des articles LO.143 et LO.192 du Code électoral.
Les résultats définitifs par bureau de vote constituent la seule source de données électorales solide, exhaustive et fiable, pour être en mesure de vérifier nos hypothèses de recherche. En effet, en l’absence de ces derniers, il n’est possible de faire une triangulation afin de corroborer les résultats publiés, d’identifier l’impact du charcutage électoral sur la participation, l’abstention, l’existence de bureaux de vote fictifs et la fabrication de procès-verbaux de résultats fictifs, ainsi que la capacité des candidats à se faire représenter dans tous les bureaux de vote afin d’observer le déroulement du scrutin.
Et finalement, 5 021 081 électeurs n’ont pas participé à l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
La liberté d’une élection est l’expression du choix des électeurs sans restrictions. À ce titre, au vu des obstacles constatés qui ont empêchés la participation et le vote de plus de 5 millions d’électeurs, l’élection présidentielle du 24 mars 2024 ne peut être considérée comme libre.
L’intégrité d’une élection est fondée sur la garantie du suffrage universel direct, égal et du secret du vote, et aussi, d’un système électoral qui produit des résultats qui reflètent la pleine expression de la volonté du Peuple. Ces deux principes guident notre analyse d’évaluation de l’intégrité de l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
Premièrement, il résulte de nos investigations que le suffrage universel n’a pas été garanti pour tous les électeurs car plus de 5 millions d’électeurs ont été privés de vote. Deuxièmement, le système électoral permet de designer un président élu qui n’a pas obtenu la majorité absolue des électeurs. En l’espèce, 2 434 751 suffrages sur 7 371 890 électeurs inscrits, de 9 540 334 électeurs. Il échet donc de conclure que l’élection présidentielle du 24 mars 2024 n’a pas été intègre.
L’évaluation de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a démontré qu’elle n’a été ni libre, ni intègre. Le Président élu est légal mais il n’a pas de légitimité démocratique. Elle a été donc entaché par le système électoral en vigueur. En effet, ce résultat découle du système électoral qui ne garantit pas la légitimité démocratique des représentants du Peuple.
Il est ainsi crucial, afin de consolider la démocratie au Sénégal, de procéder à la réforme du cadre légal, réglementaire et institutionnel du processus électoral et du système électoral. À cet effet, des concertations nationales sont souhaitables. Elle est l'occasion pour les parties prenantes d’apprécier l’élection et de proposer les réformes nécessaires.
Sur le plan législatif, il n’y avait pas obstacles avérés à la modification du Code électoral par des projets et propositions de loi. Invoquer l’absence de coopération de la majorité parlementaire, ne saurait convaincre, sans la mettre à l’épreuve sur des reformes qui visent à renforcer la crédibilité des élections.
Au-delà des dispositions à modifier par voie législative, il y a celles qui peuvent être précisées immédiatement par voie réglementaire, en modifiant le décret n° 2021-1196 abrogeant et remplaçant le décret n° 2017-170 du 27 janvier 2017 portant partie réglementaire du Code électoral.
Sans être exhaustif on peut citer : La publication des résultats de la révision des listes électorales, la publication sur internet des listes électorales provisoires et définitives, l’élaboration de la carte électorale qui l’est actuellement de manière discrétionnaire par le Ministre chargé des élections, la publication de la carte électorale sur internet, le plan de ramassage des procès-verbaux des bureaux de vote, la publication en temps réel des résultats des bureaux de vote sur internet, etc. etc.
En sus, il est à noter que dans le décret n° 2021-1196 du 21 septembre 2021 portant partie réglementaire du Code électoral, il n’y a aucune disposition sur la dernière étape du processus électoral se rapportant au recensement des votes, la proclamation des résultats provisoires et définitifs et enfin leur publication. Il est donc impératif et urgent d’apporter des précisions, notamment, sur le délai de publication des résultats définitifs bureau de vote par bureau de vote, au journal officiel, sur internet, en précisant dans quels sites web ils doivent être obligatoirement publiés.
Enfin, une révision constitutionnelle ou une nouvelle Constitution est une nécessité absolue. À cette occasion, les articles 26,33, 64, etc. sont, particulièrement, à modifier pour d’une part, conférer aux représentants du peuple la légitimité démocratique, et d’autre part, rendre les représentants responsables devant le Peuple.
L’interdiction du mandat impératif est à supprimer de la Constitution. Une disposition qui est un déni de la démocratie. L’illégalité du mandat impératif au Sénégal en 2024 questionne. Quels sont les justifications de cette règle qui date de la révolution française de 1789 ?
Sur le plan institutionnel, des changements qui concourent à renforcer la liberté et l’intégrité des élections n’ont pas encore été observés. Le caractère illégal de la dernière nomination des membres de la Commission Électorale Nationale Autonome justifie l’abrogation du décret pour nommer de nouveaux membres. Ce qui n’est toujours pas fait.
Enfin, la nomination d’un nouveau Directeur à la Direction Générale des Élections ne saurait constituer un changement positif. Remplacer un homme du système par un autre du système, ne saurait être un acte de rupture, plutôt de perpétuation du processus électoral caractérisé par des irrégularités et des manquements.
La démocratie se construit par le dialogue et non en invoquant pour se justifier, le respect de dispositions légales et réglementaires qui ne sont jamais neutre.
UN NOUVEAU DÉFI SÉCURITAIRE MENACE L'AVIATION CIVILE
"Qui a besoin de coupe-papier ou de bombes dans les sous-vêtements pour faire tomber un avion si un signal peut surchauffer, voire faire exploser des centaines de tablettes ou de téléphones à 30 000 pieds au-dessus de l'Atlantique ?"
(SenePlus) - Une opération envisagée israélienne contre le Hezbollah pourrait avoir des répercussions majeures sur la sécurité aérienne mondiale. Selon un article publié le 17 septembre 2024 par Michael Rubin dans le National Security Journal, quelque 3000 téléavertisseurs utilisés par le Hezbollah ont détonés simultanément, démontrant des capacités technologiques avancées et une infiltration profonde des réseaux du Hezbollah et de l'Iran.
Cette opération, surnommée "Operation Below the Belt", soulève des inquiétudes quant à la sécurité des appareils électroniques à bord des avions. Alors que le Wi-Fi est devenu la norme dans les vols commerciaux, les experts s'interrogent sur la possibilité de répondre à une telle attaque sur les téléphones portables, tablettes ou ordinateurs des passagers.
"Qui a besoin de coupe-papier ou de bombes dans les sous-vêtements pour faire tomber un avion si un signal peut surchauffer, voire faire exploser des centaines de tablettes ou de téléphones à 30 000 pieds au-dessus de l'Atlantique ?", s'interroge Michael Rubin.
Cette démonstration au Liban pourrait avoir des conséquences importantes sur l'industrie aéronautique. Les questions de sécurité soulevées incluent la nécessité d'allumer les appareils pour qu'ils reçoivent un signal potentiellement dangereux, l'avenir du Wi-Fi à bord, et même la possibilité d'interdire totalement les appareils électroniques en cabine ou en soute.
L'AFRIQUE, ENTRE TRAFICS ET DÉPLACEMENTS MASSIFS
À Arusha, Emma Nyerere évoque l'alarmante proportion de la crise humanitaire sur le continent africain. Son discours est un appel à la conscience collective, rappelant que derrière chaque statistique se cache une vie humaine en détresse
(SenePlus) - Dans un discours poignant prononcé lors du Congrès et Festival de la Liberté Religieuse en Afrique 2024 à Arusha, Tanzanie, Emma Nyerere, de l'Organisation Panafricaine des Femmes, a dressé un tableau alarmant de la situation humanitaire sur le continent africain.
Selon les chiffres cités par Mme Nyerere, issu d'un rapport récent du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), près de 30 millions de personnes déplacées internes, réfugiés et demandeurs d'asile vivent actuellement en Afrique. Ce chiffre représente près d'un tiers de la population mondiale des réfugiés.
Le trafic d’êtres humains reste un fléau majeur sur le continent. Un rapport de l'Université de Cambridge, publié en 2019, estime que 3,7 millions de personnes en Afrique sont victimes d'esclavage et de travail forcé à tout moment, générant des bénéfices annuels de 13,1 milliards de dollars pour les trafiquants. .
La République Démocratique du Congo (RDC) est particulièrement touchée, avec plus de six millions de personnes déplacées internes en raison de conflits complexes, selon un rapport récent de Chatham House cité par Mme Nyerere.
Face à cette situation critique, l'oratrice a appelé à une prise de conscience collective et à une action urgente, citant l'ancien président américain Barack Obama qui qualifiait la crise mondiale des réfugiés de « test de notre humanité commune ».
Emma Nyerere a conclu son intervention en exhortant les participants à ne pas oublier le sort des survivants du trafic humain, des réfugiés et des personnes déplacées, rappelant les paroles de Maya Angelou : "Nous pouvons rencontrer de nombreuses défaites, mais nous ne devons pas être vaincus."