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1 décembre 2024
Santé
PLAIDOYER POUR L’APPLICATION DES LOIS
Le responsable du projet Power to Youth (PTY) de l’ONG Amref Health Africa Sénégal, Solange Mbaye Diouf, milite pour l’application effective des lois criminalisant le viol et les mutilations génitales des femmes.
Diourbel, 2 sept (APS) - Le responsable du projet Power to Youth (PTY) de l’ONG Amref Health Africa Sénégal, Solange Mbaye Diouf, milite pour l’application effective des lois criminalisant le viol et les mutilations génitales des femmes.
"Nous nous attendions à ce qu’il y ait une application effective de la loi criminalisant le viol et de la loi sur les mutualisations génitales", a-t-elle dit jeudi à Diourbel, au cours d’une réunion de présentation du projet Power to Youth.
"Il faut un recul en termes de pourcentage par rapport aux violences faites aux femmes et aux filles mais par rapport aussi aux pratiques néfastes" telles que les mutilations génitales féminines, a-t-elle dit.
Cette rencontre a permis d’aborder "les problématiques les plus récurrentes" au niveau de la région de Diourbel, relativement aux objectifs de ce projet, en rapport avec les autorités sanitaires, les acteurs sociaux et les acteurs étatiques concernés.
Le projet Power to Youth, prévu pour une durée de 5 ans, intervient dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Fatick et Matam.
Selon Solange Mbaye Diouf, "les statistiques montrent que les grossesses précoces, les mariages d’enfants, les mariages précoces, les violences sont des problèmes vraiment récurrents dans la région de Diourbel".
A l’en croire, ce sont des domaines dans lesquels il faut intervenir afin de pouvoir apporter des solutions aux préoccupations des populations locales.
Dans cette optique, le projet Power to Youth vise spécifiquement à "renforcer la participation significative des jeunes dans les instances de prise de décision", a expliqué Mme Diouf.
Elle plaide par ailleurs pour la révision des codes des collectivités territoriales "pour rayer les dispositions discriminatoires qui freinent la participation significative des jeunes dans les instances de décision".
texte collectif
MULTIPLE PHOTOS
LES IMPACTS DE LA COVID-19 SUR LA SOCIÉTÉ SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Avec la pandémie, les femmes se sentent plus malheureuses. 89,1% des chefs de famille estiment que les liens familiaux dans leur ménage se sont détériorés. Les secteurs en avance sur la digitalisation ont mieux résisté
#SilenceDuTemps - La Covid-19 est intervenue comme un tsunami planétaire avec son cortège de surprises, ses élans d’envahissement, son rythme accéléré, sa nocivité ravageuse, son lot de personnes infectées et un nombre considérables de morts. La pandémie a fortement secoué voire mis à plat le système de santé, réinterrogé le dispositif de santé, d’approvisionnement en médicaments, en matériels médicaux d’une part, et le système de protection sociale d’autre part de la plupart des pays du monde dont le Sénégal. Elle a très vite dépassé la position du point d’alerte, tellement les coups reçus par tous les secteurs socioéconomiques ont été foudroyants et bien souvent fatidiques.
Dans cet article, les impacts de la Covid-19 sur la société sénégalaise sont résumés en s’appuyant sur les résultats des enquêtes réalisées par le Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales (LARTES-IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En premier lieu, la situation socio-économique du Sénégal juste avant la pandémie à la Covid-19 est présentée grâce aux données de l’étude du LARTES-IFAN dans le cadre du Baromètre Jàngandoo sur 16 000 ménages représentatifs à l’échelle départementale et collectées entre avril et juillet 2019 (Fall et al., 2021a et LARTES-IFAN, 2019). Cela a permis d’évoquer le contexte socio-économique avant l’irruption de la Covid-19 et la couverture de la protection sociale au sein des ménages grâce aux données recueillies lors de l’enquête ménage réalisée par le LARTES en 2019.
En second lieu, la situation sanitaire au Sénégal au moment où intervient la pandémie est déclinée au moyen des données de l’enquête nationale sur les facteurs de risques des maladies non transmissibles « STEPS 2015 » effectuée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD, 2015).
En troisième lieu, les impacts de la Covid-19 sont analysés selon différents secteurs. Tout d’abord, ses impacts sur la société sénégalaise sont résumés en s’appuyant sur les résultats des deux enquêtes conduites par le LARTES-IFAN. La première enquête en collaboration avec l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) portant sur l’impact de la Covid-19 sur 3 003 femmes rurales en 2020 (Fall et al., 2021b ; LARTES-IFPRI, 2020) ; et la deuxième concernant l’impact de la pandémie sur la famille sur un échantillon de 700 ménages en 2021 dans quatre régions (LARTES, 2021) soutenue par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ensuite, les impacts de la Covid-19 sur les acteurs culturels sont discutés en se basant sur les données enregistrées lors de l’enquête réalisée par le LARTES-IFAN en 2021 avec le Musée des Civilisations Noires et le Musée Théodore Monod de l’IFAN sur l’impact de la Covid-19 sur 441 acteurs culturels (LARTES et al., 2021). Enfin, les impacts de la Covid-19 sur les petites et moyennes entreprises (PME) sont démontrés grâce aux renseignements tirés de l’étude du LARTES-IFAN menée en partenariat avec Lux Dev avec le soutien de l’Union européenne sur 200 PME dans les cinq régions Sud et Est (LARTES, 2021b). De même, les ajustements favorables entraînés par cette pandémie sont décrits. En conclusion, des pistes d’actions sont proposées.
- La situation socio-économique du Sénégal avant les premiers cas de Covid-19 -
Des conditions de vie précaires ont caractérisé la situation au Sénégal avant la Covid-19 comme le révèle l’enquête sur 16 000 ménages représentatifs à l’échelle départementale (Fall et al., 2021a et LARTES-IFAN, 2019). Le contexte était d’ores et déjà marqué par des disparités géographiques encore fortes (Dakar, la capitale regroupe 31% de la population du pays) ; des établissements humains multipolarisés et des régions nouvelles peu habitées (la région de Kédougou est habitée par 1% de la population sénégalaise). Les mêmes données montrent que la dynamique collective était définie par une grande taille des ménages (plus de 9 personnes en moyenne), dirigés par les chefs de ménage âgés entre 40-59 ans et un quart des chefs de ménage sont des femmes.
En outre, la précarité des ménages persistait en considérant que 34% des ménages sont locataires, hébergés ou vivent dans un habitat bricolé ; 60% des ménages ne disposent pas de sol en ciment, un quart n’a pas de mur du bâtiment principal en matériaux définitifs ; près de 2/3 des toits des habitations ne sont pas en béton. De même, une bonne partie des ménages (40%) n’ont pas accès à l’électricité ; une grande majorité (79%) n’ont pas de toilettes modernes et /ou n’ont pas de réfrigérateur (70%).
Cependant, entre 2016 et 2019, le niveau de vie des Sénégalais était en meilleure progression que le cadre de vie (Figure 1 à voir en illustration de ce texte). Les données ménages de Jàngandoo montrent que même si en 2019 près du tiers des ménages (32,7% en 2019 contre 42,7% en 2016, présente un niveau de vie « faible » (soit une réduction de la pauvreté de 10 points), le pays connut un léger élargissement des classes moyennes (45,1% en 2019 et 43,8 % en 2016) et surtout un accroissement significatif de près de 10 points entre 2016 et 2019 de ménages ayant un niveau de vie « élevés » (22,2% en 2019 contre 13,5% en 2016).
Cette situation révèle l’intérêt de privilégier l’approche communautaire dans la gouvernance. En effet, les citoyens sont fortement associés à la fois dans différentes communautés d’appartenance religieuse, coutumière, associative, familiale, professionnelle, laissant ainsi régenter une part importante de leur vie par la régulation exercée en groupes socioculturels et socio-économiques. Il s’y ajoute une économie fortement dominée par le secteur dit informel ainsi que le relève le Recensement Général des Entreprises au Sénégal (ANSD, 2016) avec 97% de PME contre seulement 3% de grandes entreprises qui cependant contrôlent 83% des investissements.
- La situation sanitaire au Sénégal au moment où intervient la Covid-19 -
Sur le plan de la santé, lorsqu’intervient la Covid-19, les maladies infectieuses étaient à la baisse, tandis que les maladies métaboliques connaissaient un accroissement exponentiel. Selon les données de l’enquête STEPS 2015 produite par l’ANSD (2015), 42% des décès étaient liés aux maladies non infectieuses. Les mêmes données indiquent que 45% des femmes et 27% des hommes étaient touchés par l’hypertension artérielle. Cette situation indexe les modes alimentaires de consommation ainsi que la détérioration de l’environnement (pollution atmosphérique et hygiène de vie). Ces données montrent également que l’exposition aux comorbidités est forte. Parallèlement, malgré les efforts de l’État, seuls 16,9%[1]des ménages bénéficient d’une couverture sociale tout programme confondu selon l’enquête ménage réalisée par le LARTES-IFAN en 2019 (LARTES, 2019). On retrouve là l’urgence d’étendre rapidement, tant pour le nombre de personnes couvertes que la qualité des prestations, le système de protection sociale.
Si on s’intéresse aux différents programmes de couverture sociale (Figure 3 en illustration de ce texte), la bourse de sécurité sociale est la couverture prépondérante à hauteur de 62.4%, suivi de la Couverture Maladie universelle (CMU) qui recueille 20.7%, tandis que les Instituts de Prévoyance Maladie (IPM) centrés sur les employés assurent 7.9% ; les assurances privées pour 5.5 % et les gratuités de soins de santé pour 2.3%. Les autres couvertures restent résiduelles de l’ordre de 1.2%.
- Les principaux résultats des études sur les impacts de la Covid-19 sur la société sénégalaise -
Le LARTES a réalisé en collaboration avec l’IFPRI une étude sur l’impact de la Covid-19 sur 3 003 femmes rurales en 2020. Avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, une autre étude sur l’impact de la Covid-19 sur la famille autour de 700 ménages en 2021 a été menée sur quatre régions (Dakar (Ouest), Diourbel (au centre), Tambacounda (Est) et Ziguinchor (Sud).
Les résultats de ces études mettent en exergue trois facteurs majeurs que sont :
- L’évolution de l’indicateur de faim qui est passée du simple au triple dans les deux zones rurales des régions d’étude que sont Kolda (Sud) et Kaolack (Centre) ;
- La baisse du bien-être émotionnel des femmes : autrement dit, avec la Covid-19 les femmes se sentent de plus en plus malheureuses (figure 5) ;
- La détérioration des liens familiaux pendant la Covid-19 dans la mesure où 89,1% des chefs de ménage estiment que les liens familiaux dans leur ménage se sont détériorés avec la Covid-19 dont 48,8% de manière « forte »..
Néanmoins, des changements notoires ont été relevés, car la crise de la Covid-19 a renforcé les échanges entre les générations. La présence accrue des membres du ménage durant le semi-confinement a favorisé la réalisation d’activités communes. On note un changement positif dans toutes les régions dans la réalisation d’activités communes. Notons que la tendance à la baisse dans la réalisation d’activités communes est plus observée à Dakar (capitale et à l’ouest) et à Ziguinchor (Sud).
Du point de vue de la répartition des tâches au sein du ménage entre les hommes et les femmes, il n’y a pas eu de changements majeurs. Cependant, les hommes se sont investis davantage dans les tâches réservées aux femmes que l’inverse.
En outre, la quasi-totalité des ménages a fait face à des contraintes financières. Le fait de passer plus de temps ensemble n’a pas favorisé une meilleure communication au sein des couples. Des dégradations sont assez marquées à Dakar et à Ziguinchor et les améliorations sont marginales.
- Les impacts de la Covid-19 sur les acteurs culturels ne sont pas en reste -
Une autre étude du LARTES réalisée en 2021 avec le Musée des Civilisations Noires et le Musée Théodore Monod de l’IFAN sur l’impact de la Covid-19 sur 441 acteurs culturels montre que la pandémie a engendré un manque à gagner pour l’écrasante majorité des acteurs culturels : 95,9% d’entre eux déclarent avoir subi des pertes suite à la pandémie. (voir figure 7 en illustration de ce texte)
- Les impacts négatifs et massifs de la Covid-19 sur les PME -
Le LARTES-IFAN en collaboration avec Lux Dev avec le soutien de l’Union européenne a réalisé une évaluation sur 200 petites et moyennes entreprises (PME) dans les cinq régions Sud et Est du Sénégal : Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Kédougou et Tambacounda en avril-mai 20221. Il apparaît que la Covid-19 plombe les entreprises. Effectivement, l’enquête révèle que les pertes subies (92.7% [2]) par les entreprises en raison de la pandémie de COVID-19 s’avèrent importantes compte tenu du fait que la quasi-totalité d’entre elles sont de petite taille. Face à la crise sanitaire, plusieurs entreprises rencontrent une baisse d’activité qui se traduit par des pertes de revenus. La situation liée à la pandémie entraîne souvent des difficultés conduisant à une cessation complète de l’activité (faillite, liquidation, etc.).
- De quelques ajustements favorables entraînés par la Covid-19 -
L’un des impacts de la Covid-19 sur le mode de travail est le recours au télétravail qui a maintenu beaucoup d’entreprises et de structures publiques en activité. Les secteurs qui étaient en avance sur la digitalisation ont mieux résisté à la pandémie. Le télétravail a maintenu les entreprises en activité. Des niches favorables se sont développées dans le domaine de la cosmétique, de la fabrication et de la vente de masques, des produits chimiques, etc.
Le domaine du transport a également subi des ajustements favorables avec le développement des formes de transport rapides causées par la Covid-19. Les populations font régulièrement recours aux convoyeurs (Tiak Tiak, Car rapide Prestige, Yobante, etc.) notamment pendant les périodes de limitation des déplacements. Cela a entraîné une prolifération des deux roues (jakarta) et des calèches (transport de bagages). Néanmoins, il est utile de surveiller les externalités négatives de ces innovations sociales qui se traduisent par davantage d’accidents, la sédentarité des personnes gestionnaires de l’économie domestique, entre autres, la restriction des loisirs entraînée par l’amplification de l’espace de travail dans la sphère domestique, etc.
- Pistes d’actions -
L’heure est venue d’évaluer la riposte, de soutenir l’emploi et les secteurs sociaux que sont la santé, l’éducation, la protection sociale, le transport, les acteurs culturels, etc.
Sur le plan de la communication, une évaluation de la campagne médiatique au grand public devient incontournable tout en mettant en avant la communication de proximité ainsi que l’acceptation sociale des vaccins anti Covid-19.
Sur le plan de l’engagement communautaire et professionnel, il nous faut évaluer l’implication des leaders religieux et communautaires selon l’évolution de la pandémie. Les bouleversements familiaux observés sont plus durables et leurs portées futures méritent une grande attention.
La protection du monde du travail et l’accroissement de la création d’emploi constituent des stratégies inévitables pour le secteur entrepreneurial et du travail. De même, la mise en place des fonds dédiés aux PME soutiendra ces initiatives.
La Covid-19 a appris aux décideurs l’urgence de développer des stratégies globales de santé publique en favorisant des investissements structurants pour les secteurs sociaux. Le soutien exceptionnel aux personnels de santé s’avère indispensable afin de compenser de manière significative les nombreux efforts et coûts induits par la pandémie.
Pr Abdou Salam Fall est socio-anthroplogue, Directeur de recherche titulaire des Universités en Sociologie, Coordinateur du Laboratoire de Recherche sur les Transformations Économiques et Sociales (LARTES-IFAN). Riche d’une expérience de plus de trois décennies en études de développement, il dirige depuis 15 ans la formation doctorale « Sciences Sociales appliquées au Développement ». Il a publié de nombreux articles et une quinzaine de livres au sein de maisons d’éditions internationales.
Dr. Rokhaya Cissé est sociologue, Chargée de recherche titulaire, chercheure à l'Institut Fondamental d'Afrique Noire (IFAN-CAD). Elle étudie les manifestations des faits sociaux à partir de deux composantes : la qualité du capital humain (éducation, santé, genre, protection de l’enfant, pauvreté et vulnérabilités) et les changements sociaux à partir de l’analyse de la gouvernance et l’élaboration d’outils dans l’accompagnement à la prise de décision.
Dr Soufianou Moussa est démographe, économiste et économètre, chargé de recherche titulaire à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN). Il est diplômé de l’Université Paris Descartes où il a obtenu un Doctorat en Démographie et Sciences sociales. Ses intérêts de recherche portent essentiellement sur la qualité de l’éducation, la pauvreté, les statistiques et l’évaluation des interventions de développement.
Dr Moustapha Seye est chargé de recherche titulaire à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN). Il porte un intérêt particulier à la gouvernance environnementale, à la sociologie du genre, de l’alimentation, aux questions de l’enfance, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de cash transfert et de résilience des communautés au Sénégal et dans la sous-région.
[2] LARTES: Impact de la COVID-19 sur les PME (200 PME), 2021
Références documentaires
ANSD, 2016, Recensement Général des Entreprises au Sénégal.
ANSD. (2015). Enquête STEPS 2015.
FALL, A. S., CISSÉ, R., MOUSSA, S., LÔ C. (2021). Résultats prémilitaires de Jàngandoo 2019. Policy Brief.
FALL, A. S., SÈYE, M., LÔ C., Leport, A., Peterman, A., Hidrobo, M. (2021). Les femmes rurales sénégalaises à l’épreuve de la Covid-19, Revue Recherches & Educations. Numéro Epistémologies du Sud et santé.
Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé au Sénégal des ressources supplémentaires afin qu’il puisse maitriser les impacts de la pandémie Covid-19. Mais le gouvernement compte réserver une bonne partie de cette enveloppe au système sanitaire et à la lutte contre cette maladie à coronavirus.
En réunion du conseil des ministres hier, le chef de l’Etat s’est félicité de la décision du Fonds Monétaire International (FMI), d’approuver l’allocation générale des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur des pays africains. Et la part du Sénégal est arrêtée à 246,7 milliards de FCFA, suite à l’accord conclu au titre de la facilité de crédits de confirmation. Ainsi, Le Chef de l’Etat a indiqué que ces ressources exceptionnelles seront consacrées, en priorité, au financement de lutte contre la pandémie de Covid-19; et au renforcement global et à la résilience du système de santé.
Le président Sall soutient également qu’une part sera réservé au soutien des ménages, à travers le maintien de leur pouvoir d’achat et les mesures durables de stabilisation des prix des produits de grande consommation (sucre, huile, farine etc.). Macky Sall demande le contrôle des activités des Cabinets médicaux et Cliniques privés
Par ailleurs, le Président de la République a invité hier le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec les Ministres en charge des Finances et de l’Economie, à assurer un suivi particulier des projets d’implantation au Sénégal, d’une industrie pharmaceutique de classe internationale. Non sans se réjouir du choix de notre pays comme partenaire de la firme BioNtech, pour produire le vaccin anti Covid-19 en Afrique, à l’occasion de la 4ème Conférence du Compact avec l’Afrique qui s’est tenue à Berlin, le 27 août 2021.
Le Président de la République indique que cette décision consacre la reconnaissance de l’expertise de l’Institut Pasteur de Dakar et de nos efforts dans la lutte contre la pandémie Covid-19. Le Président de la République a en outre insisté sur l’urgence de la relance effective de MEDIS Sénégal, mais également de réfléchir au changement de statut de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), dont le rôle est central, dans la performance du système sanitaire.
Le Chef de l’Etat exhorte notamment, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à veiller au renforcement opérationnel des unités de dialyse, ainsi que des dispositifs de traitement de l’insuffisance rénale. En définitive, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à asseoir un meilleur contrôle des activités des Cabinets médicaux et Cliniques privés.
PROLIFERATION DES CHARLATANS DANS LA MEDECINE TRADITIONNELLE
Le secteur de la médecine traditionnelle est infesté de charlatans qui participent à ternir son image. A l’occasion de la Journée africaine de la médecine traditionnelle célébrée hier au Sénégal, les acteurs ont préconisé l’assainissement du secteur.
L’absence d’un cadre juridique a entraîné de multiples problèmes dans le secteur de la médecine traditionnelle. Faute d’un cadre juridique, les charlatans ont infesté le milieu, menant tranquillement leurs activités, sans faire l’objet de poursuites judiciaires. Ce vide juridique donne des urticaires aux acteurs du milieu qui exigent l’institution d’une loi portant assainissement du secteur.
Selon le président de l’inter ordre, Dr Amath Niang, la médecine traditionnelle telle que prescrite au Sénégal plonge les populations dans un sentiment de doute du fait du manque d’organisation et de l’absence de réglementation. «Il faut nécessairement assainir le milieu pour une meilleure visibilité des intervenants. On doit savoir qui fait quoi, qui est qui et comment il est organisé. Beaucoup de personnes semblent être revêtues de compétences pour guérir par des remèdes d’ordre traditionnel. Ce que je ne saurais renier ou remettre en cause, mais ma rigueur scientifique m’oblige à m’interroger sur les procédés ayant conduit à de tels résultats», souligne-t-il avant de préciser que la médecine traditionnelle est un patrimoine propre aux Africains.
«Lui accorder une attention requise peut nous procurer une nette amélioration de l’espérance de vie de nos populations. Personne ne doute de l’attachement de nos populations à cette médecine et leur orientation vers certains praticiens. Il est de notre responsabilité de pouvoir surveiller, contrôler cette activité en définissant les critères d’appartenance à cette médecine, ainsi que la profession d’exercice de cet art», dit-il.
A cet effet, Dr Amath Niang propose une formation diplomante pour professionnaliser le secteur. «Ce patrimoine riche doit être exploité en introduisant des modules de formation diplomante avec la possibilité d’une spécialisation soutenue par des générations d’universitaires qui assureront la pérennité de cette branche académique», plaide-t-il.
Considérant que la pandémie de Covid a révélé la nécessité, surtout pour les pays en voie de développement, de trouver des mécanismes qui seraient des alternatives à la dépendance pharmaceutique, Dr Niang affirme : «Notre environnement est tout à fait approprié pour nous permettre de nous soigner par nous-mêmes et pour nous». Par conséquent, il trouve pertinente l’idée d’aller vers la restructuration et la création d’un cadre réglementaire du secteur de la médecine traditionnelle.
Epousant la même thèse, le secrétaire général de la Fédération des tradipraticiens, Abdoulaye Ndir, plaide fortement pour l’assainissement du secteur. «On veut bien assainir notre secteur, mais s’il n’existe pas de cadre juridique, on ne pourra pas y arriver. On doit discuter du projet de loi, avancer sur la question afin de définir qui est qui», affirme-t-il avant d’accuser les autorités d’avoir une part de responsabilité sur la prolifération des charlatans. «Il est certes vrai que c’est l’Assemblée Nationale qui vote les lois, mais si vous ne nous rencontrez pas afin de nous associer à cette lutte, on ne pourra pas donner assez de garanties à l’institution pour qu’elle vote la loi», indique-t-il.
A défaut d’un fondement, insiste Abdoulaye Ndir, on ne pourra pas traduire les charlatans. On peut bien les traquer, mais sur quelles bases ? Nous n’en avons pas encore. Il faut que vous nous dotiez d’outils pour pouvoir lutter contre eux», clame le secrétaire général de la Fédération des tradipraticiens.
par Mame Lika Sidibé
SÉNÉGAL, UNE GESTION SANITAIRE PROBLÉMATIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Beaucoup de choses ne sont pas révélées à propos de cette crise. Certains attendent toujours les résultats des tests PCR dont les prélèvements remontent à plus de 15 jours. La question de l’oxygène reste d’actualité
#SilenceDuTemps - C’est à travers un post sur Facebook que l’ancien ministre Babacar Gaye s’interroge sur la fiabilité des chiffres relatifs à la Covid, donnés chaque jour par le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS). Le responsable politique de Kaffrine évoquait le décès d’un proche des suites de complications liées à la Covid-19, un cas qui n’est pas isolé, mais qui est ‘’représentatif de la situation dramatique que vivent nos compatriotes qui n’ont pas l’opportunité de se faire tester’’. Il évoque aussi des cas positifs dans la maison familiale et qui ne sont pas mentionnés dans le communiqué du ministère de la Santé.
Dans le cadre de la gestion de la Covid-19 au Sénégal, tout le monde s’accorde au moins sur une chose : les statistiques journalières publiées dans les médias ne reflètent pas la réalité. Un fait confirmé par le nouveau directeur du Centre des Opérations d'Urgence sanitaire (COUS) sur Sud FM lors de l’émission Objection du 15 août 2021. Le Dr Alioune Badara Ly avait reconnu que le nombre de décès quotidiens déclarés était sous-estimé et que des décès au niveau communautaire échappaient à la comptabilité macabre qui ne concernait que les statistiques des Centres de traitement épidémique (CTE).
Depuis quelques semaines, il est constaté une baisse des cas positifs. Quelle est l’explication ? Des scientifiques vous diront que c’est dans l’ordre normal des choses lors d’une pandémie. C’est l’évolution classique des infections virales : une phase ascendante, un moment de pic, une phase de stabilisation et après une phase descendante.
Quant aux décès, ils restent toujours aigus même si on observe une légère baisse : une moyenne de 10 chaque jour. Un taux très élevé si on se réfère toujours aux chiffres journaliers publiés, et qui sont loin des moins de 2% admis dans le cadre de la Covid-19.
Du côté du MSAS, il est annoncé une évaluation des « déterminants globaux de ce que nous sommes en train de vivre en termes du recul de la vague ». Les autorités sanitaires ont aussi évoqué une plus grande mobilisation des populations pour faire reculer le virus et une plus grande adhésion en faveur de la vaccination. On peut se demander pourquoi elles s’arrogent la paternité de ce prétendu recul de propagation d’un virus qui échappe au monde entier et qui n’a pas encore livré tous ses secrets ?
À ce jour, et partout, trois stratégies permettent de limiter la propagation du virus : la vaccination, le maintien des gestes barrière et la surveillance.
À propos de la vaccination, il faut saluer la clairvoyance de guides religieux, khalifes généraux, appelant les Sénégalais à se faire vacciner. Il est en effet prouvé que le vaccin empêche le développement des cas graves, mais le risque de contracter le virus demeure. C’est pourquoi les mesures barrière consistant à éviter les rassemblements, le port systématique de masques et le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon entre autres doivent être maintenues, surtout face à un virus mutant. Même si 1 million 167 mille 364 personnes ont été vaccinées sur l’étendue du territoire national à la date du 31 août 2021, cela ne peut en aucune manière avoir des effets sur la baisse des cas pour le moment. D’après les scientifiques, il faut une couverture d’au moins 60% pour espérer une immunité collective et donc le recul qui en serait lié, alors que nous sommes à moins de 2% de la population générale si l’on considère les personnes qui ont pris une seule dose, avec une campagne peu active et des ruptures et tensions fréquentes sur les vaccins. Quand dans certains pays le rappel par une troisième dose ARNm semble justifié même s’il n’existe pas encore de données. Le Sénégal se prépare-t-il à cette éventualité ?
Le respect des gestes barrière, notamment le port de masque n’est pas respecté. Pour preuve, 48 heures après la publication d’un communiqué du ministère de l’Intérieur rappelant que l'arrêté nº 17602 du 29 avril 2021 prescrivant le port obligatoire de masque de protection dans les lieux publics et privés est prorogé pour une durée de trois (3) mois à compter du 30 juillet 2021 sur l'ensemble du territoire national, et demandant une application stricte des mesures édictées dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, 1 173 personnes ont été arrêtées pour avoir enfreint lesdits ordres. Les rassemblements de tout genre sans applications des mesures édictées continuent. Il en est de même en ce qui concerne le domaine du transport. L’hésitation vaccinale, le déni de la maladie et le fatalisme sont toujours constatés.
Notons que le climat estival joue un rôle non négligeable dans le ralentissement de la circulation du virus (avis du Conseil scientifique sénégalais du 6 juillet 2021).
Pourquoi alors crier encore victoire et annoncer que la situation est maîtrisée ? Les populations ne respectent plus les gestes barrière dès qu’une baisse de nombre de cas est annoncée. N’est-ce pas cela qui va introduire le doute chez les plus sceptiques si une 4e vague devait arriver ? Ne doit-on pas communiquer juste en disant la vérité aux populations comme l’avait préconisé le Khalife général des Tidianes ?
L’apparition en Afrique du Sud en mai 2021 d’un nouveau variant C 1.2 qui s'éloigne davantage de la souche originelle et déjà présent dans sept pays, sur les continents européen, africain, asiatique et océanique, est préoccupante et appelle à la précaution et donc à une surveillance accrue, mais surtout à la collecte et la diffusion d’informations de santé en temps voulu à des fins d'évaluation et d'une action de santé publique. Sur le plan de la gouvernance, la mise en place d’un comité scientifique suggéré par des experts à la place du CNGE pourrait aider à régler ces manquements. Les membres de ce comité scientifique surveilleraient, mais alerteraient aussi si nécessaire, services et autorités sanitaires, population, médias, partenaires. Ceci est d’une importance capitale puisque les résultats des analyses vont conduire à la prise de mesures correspondantes à la situation.
- Rupture des tests de dépistage : cause de la tendance baissière ? -
À la date du vendredi 20 août 2021, près de 3 000 tests ont été réalisés. Le nombre de tests réalisés varie entre 3 600 et 2 500 depuis quelque temps. Des chiffres isolés : aucune synthèse, quelle est la tendance, d’où viennent les contaminations, sur quelle base parler de tendance baissière ?
Pourquoi le MSAS ne fournit pas des données désagrégées et ne renseigne pas régulièrement et à temps sur le taux d’incidence qui est une base scientifique tangible permettant d’étudier la dynamique de l’épidémie et dire si elle progresse ou recule ?
La faible incidence de la Covid-19 en Afrique s’expliquerait en partie par les capacités insuffisantes de tests qui conduiraient à sous-estimer l’épidémie (Kambole & al., 2020).
Les autorités politiques et sanitaires ont peu explicité les motivations et les indicateurs qui orientaient leurs décisions en matière de stratégie de dépistage. Aucune information permettant de préciser les circonstances qui ont présidé à la décision de la passation d’un test n’est disponible[1].
La disponibilité des tests reste le problème majeur. La Coalition pour la Santé et l’Action Sociale (COSAS) a toujours recommandé ‘’l’augmentation du nombre de tests, par une décentralisation dans les laboratoires régionaux, en s’entourant de toutes les garanties de sécurité pour les techniciens de laboratoires’’.
Pire et coïncidant comme par hasard à « cette tendance baissière », nous apprenons au début du mois d’août qu’il y a une rupture des tests de dépistages rapides (TDR) et PCR dans au moins 7 régions médicales du pays ; fait sur lequel le ministère n’a jamais communiqué.
Beaucoup de choses n’ont pas été révélées dans la gestion de la pandémie au Sénégal. L’utilisation des fonds Force Covid a soulevé des vagues, tout comme le démantèlement prématuré des centres de traitement des épidémies (CTE). Ils sont nombreux les patients qui ont brandi des factures alors que la prise en charge est déclarée gratuite. Ils sont aussi nombreux les Sénégalais qui attendent toujours les résultats de leurs tests PCR dont les prélèvements datent de plusieurs semaines. Le débat sur la disponibilité en qualité et en quantité de l’oxygène est toujours d’actualité. Un reportage d’une chaîne étrangère au début du mois d’août 2021 a montré la rupture quasi-totale de ce produit précieux, indispensable pour la prise en charge des cas graves. Les cliniques qui en possédaient le facturaient à un tarif exorbitant, hors de portée de la grande majorité des patients. Une forte spéculation avait été observée, obligeant l’État à réquisitionner toute la production d’oxygène dans le pays, à prendre en charge l’approvisionnement en oxygène des structures privées qui ont des CTE et à commander 35 générateurs. Deux centrales à oxygène de 40 m3 viennent d’être réceptionnées (19 août) pour les hôpitaux Dalal jamm et Fann.
Au moment où une quatrième vague envahit certains pays, un rebond épidémique est à craindre avec les grands événements religieux qui se profilent ainsi que la rentrée prochaine des classes. Il faut collectivement anticiper en misant entre autres sur une bonne communication, massive, en direction des communautés, élément qui a été et demeure l’un des talons d’Achille de la riposte. Il faut aussi dès maintenant déterminer des protocoles et informer pour guider.
Sur la reprise des points journaliers, les avis divergent, même si le fait d’inviter des experts à parler des liens entre la Covid et leur spécialité peut avoir un impact sur certaines populations. Il faut une lecture scientifique des chiffres, une analyse de leurs limites, des probables biais. Il faut y aller vite, car chaque minute compte avec l’infodémie véhiculée par les réseaux sociaux. L’information doit être complète, c’est-à-dire non lacunaire. Elle doit aussi être fiable, c’est-à-dire non erronée. C’est cela la démarche scientifique et c’est aussi cela la communication.
Mame Lika Sidibé est archiviste diplômée de l’EBAD et journaliste diplômée du Cesti. Elle collabore régulièrement avec SenePlus. Elle est titulaire d’un master II Défense, Paix et Sécurité du Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS).
[1]Véronique Petit, Nelly Robin et Nelly Martin : « Spatialité et temporalité de l’épidémie de la Covid-19 au Sénégal. Le processus de production des données sanitaires au regard des discontinuités territoriales » https://doi.org/10.4000/rfst.1150
S’ABSTENIR D'URINER DEHORS CHEZ LES FEMMES, UN PHÉNOMÈNE PRÉOCCUPANT
Faire pipi en dehors de chez soi n’est pas toujours évident à cause de plusieurs facteurs comme des toilettes fonctionnelles et propres ou encore la disponibilité de l’eau
Cela peut paraitre banal et ordinaire, puisque beaucoup de filles, lorsqu’elles sortent de chez elles, même si elles ont envie de faire pipi, elles préfèrent s’abstenir jusqu’au retour à la maison. Cependant, cela a des conséquences graves sur le plan urologique et gynécologique.
Faire pipi en dehors de chez soi n’est pas toujours évident à cause de plusieurs facteurs comme des toilettes fonctionnelles et propres ou encore la disponibilité de l’eau. La trentaine, une jeune dame répondant au nom de Fatou Ndiaye rencontrée non loin du centre de santé Nabil Choucair à la Patte d’Oie indique qu’elle fait partie de celles qui ne vont pas aux toilettes dès qu’elles ont le nez dehors. «Je ne sais pas si c’est un réflexe ou pas, mais dès que je sors se chez moi, je n’ai plus cette envie pressante. Je pense que c’est psychologique, parce que quand on sort de chez soi, c’est difficile de s’adapter à certaines toilettes», soutient-elle.
Toutefois, elle consciente des risques sur le plan sanitaire qu’encourent les femmes qui retiennent leurs urines. «Cela peut causer des désagréments dans la vessie », dit-elle. Par contre, Mme Dia souligne qu’il arrive très rarement de garder les urines. «Dès que j’ai envie de faire pipi, je le fais, sinon je ne pourrai pas continuer mes activités et j’ai peur que cela sorte. Quand il y a de l’eau je peux uriner, même si ce n’est pas propre. Mon seul souci est de me soulager. Le fait de retenir les urines me donne des douleurs au bas ventre», renseigne-t-elle. Journaliste dans une télévision de la place, une dame interrogée par «L’As» affirme que cela lui arrive très rarement, car elle a l’habitude de prendre ses précautions avant de sortir de chez elle. «Une fois dehors, je n’aurai pas envie de faire pipi. Le fait de garder les urines dépend de l’environnement dans lequel on se trouve. Cette habitude a de graves conséquences sur notre santé», dit notre interlocutrice.
DR ALIOUNE SARR, CHIRURGIEN UROLOGUE A L’HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC «IL EST PRECONISE CHEZ LA FEMME D’URINER, SINON ELLE PEUT AVOIR UNE INFECTION URINAIRE»
Urologue à l’hôpital Aristide Le Dantec, Dr Alioune Sarr estime que le fait pour une femme de retenir les urines peut être source d’infection urinaire appelée une cystite. C’est une infection de la vessie. «C’est pourquoi, il est préconisé chez une femme d‘uriner fréquemment, parce que le fait de retenir les urines favorise la propagation des germes dans la vessie. Donc, il est important de boire fréquemment et aussi d’uriner fréquemment, cela permet d’éviter la stase d’urine donc la propagation de germes dans la vessie», explique l’urologue.
SUR LE PLAN GYNECOLOGIQUE
Le fait de se retenir constamment d’aller aux toilettes peut par ailleurs entraîner un dysfonctionnement de la vessie et à terme, une incontinence. L’incontinence urinaire est un trouble de la vessie. Cette pathologie peut avoir une cause fonctionnelle (anomalie de l’appareil urinaire, vessie instable due parfois à des calculs urinaires ou des polypes dans la vessie, complication d’un prolapsus...) ou psychologique (patient(e) mal dans sa peau, qui a connu des agressions sexuelles...). Le fait de se retenir constamment d’aller aux toilettes peut par ailleurs entraîner un dysfonctionnement de la vessie et à terme, une incontinence.
SYMPTOMES
L’incontinence urinaire se manifeste par des pertes involontaires (ou des fuites) d’urine en dehors des mictions. La personne peut s’en rendre compte ou pas. Ces fuites peuvent survenir suite à un effort (toux, rire, port de charges lourdes...) ou il peut s’agir d’envies pressantes qui se transforment donc en fuites : dans ce cas, la personne ne peut pas se retenir d’uriner et n’a généralement pas le temps d’arriver aux toilettes.
COVID-19: 05 DÉCÈS, 31 CAS GRAVES
Le ministère de la Santé et de l'Action Sociale a fait le point sur la situation pandémique au Sénégal, ce mardi 31 Août 2021
Le ministère de la Santé et de l'Action Sociale a fait le point sur la situation pandémique au Sénégal, ce mardi 31 Août 2021.
Sur 1453 tests réalisés, 52 sont revenus positifs. Il s'agit de 09 contacts et de 43 cas communautaires. 11 décès supplémentaires ont été déplorés ce dimanche. 549 patients ont été déclarés guéris, et 31 cas graves sont en réanimation. A ce jour, 72.805 cas ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 62.014 guéris et 1765 décès. 9.025 patients sont encore sous traitement.
PRODUCTION DE VACCINS ANTIPALUDIQUES ET ANTITUBERCULEUX EN AFRIQUE
Le Sénégal et le Rwanda choisis pour accueillir BioNTech
Le laboratoire BioNTech a confirmé hier à Berlin, devant les Présidents Macky Sall et Paul Kagamé, sa volonté de produire sur le continent africain tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux.
Le Sénégal ambitionne de produire des vaccins antipaludiques et antituberculeux. C’est la principale information à retenir de la rencontre entre les Présidents Macky Sall, Paul Kagamé, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Uğur Şahin, Pdg et cofondateur de BioNTech à l’Académie Barenboïm-Saïd, à Berlin, informe-t-on dans un communiqué parvenu hier au journal Le Quotidien.
L’objectif de cette rencontre tenue en marge du Sommet du Partenariat G20 Afrique, initiée par la Chancelière allemande Angela Merkel, est d’aborder la mise en place d’une production durable de vaccins pour l’Afrique. La réunion «a débouché sur un communiqué conjoint confirmant la volonté de BioNTech de produire en Afrique tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux». «Les possibilités de fabrication au Rwanda et au Sénégal» sont d’ores et déjà évaluées par BioNTech. Qui étudie la production en Afrique du vaccin anti Covid-19. Ce dernier peut en principe être également fabriqué dans les centres de production locaux, en vue de sa distribution en Afrique.
Le communiqué ajoute que «d’autres centres de production de vaccins et de produits pharmaceutiques peuvent également être basés dans ces pôles afin de garantir un écosystème commercial et scientifique durable». John Nkengasong, directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Cdc Afrique), Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, et Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement (Bei), étaient présents à la rencontre organisée par la fondation Kenup au nom de BioNTech. Macky Sall et Paul Kagamé ont aussi visité «les locaux des futurs pôles de production de vaccin de l’Oms».
LES SYNDICALISTES METTENT LA PRESSION SUR LE PRESIDENT POUR LA RECONSTRUCTION DE L’HOPITAL LE DANTEC
«Sous le poids de l’âge, l’hôpital se trouve dans un état délabré et inquiétant. Les bâtiments sont vétustes et risquent d’être un danger public pour les malades et le personnel soignant»
Les bâtiments de l’hôpital Aristide Le Dantec sont essentiellement dans un état de délabrement avancé. Qualifiant cela comme un manque de considération, les membres du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur Social (SDT/3S) invitent le chef de l’Etat reconstruire cette structure hospitalière.
«Sous le poids de l’âge, l’hôpital se trouve dans un état délabré et inquiétant. Les bâtiments sont vétustes et risquent d’être un danger public pour les malades et le personnel soignant», s’émeut le secrétaire général du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur Social/section Dantec (SDT3S) qui faisait face à la presse.
Selon Abdoulaye Dione et ses camarades, «l’hôpital ne respecte plus les normes sanitaires pour une bonne administration des soins de qualité». Par conséquent, ils ont remis sur la table le projet de construction de l’hôpital qui date de 2005.
Rappelant que ce projet a été révisé selon les recommandations du ministère de Tutelle et de la Banque mondiale, les syndicalistes soulignent que le Président Macky Sall avait même promis en 2014, lors de l’inauguration de l’unité de cardiologie de la structure sanitaire, la réhabilitation de Le Dantec. Mais jusqu’à présent, aucun acte n’est posé dans ce sens. Pendant ce temps, relève Abdoulaye Dione, «l’Etat est en train de construire d’autres hôpitaux dans les régions qui n’ont même pas de personnels encore moins d’équipements. Cela prouve que la réhabilitation de l’hôpital Le Dantec n’est pas une priorité pour le Président Macky Sall».
Considérant cette situation comme un manque de volonté manifeste de l’Etat vis-à-vis des usagers de l’hôpital dont la plupart sont défavorisées, les membres du SDT3S rappellent que la vocation de Le Dantec est de rester au service des couches les plus démunies. «Par conséquent, sa réhabilitation demeure une extrême urgence», clament les syndicalistes.
LE PLATEAU TECHNIQUE MANQUE DE MATERIELS ET DE PRODUITS
S’agissant du fonctionnement de la structure sanitaire, Abdoulaye Dione et ses camarades soutiennent que l’hôpital ne dispose que d’un seul scanner qui est toujours en panne. «L’institut Curie, qui fait partie de l’hôpital, une référence dans la lutte contre le cancer, ne dispose même pas de mammographie. Il y a également à noter la rupture récurrente des produits d’aide au diagnostic». Parmi leurs revendications, ils réclament le recrutement dans la Fonction publique des 543 prestataires diplômés qui sont en service depuis 10 ans voire 15 ans. «Cela permettra d’alléger les charges de la structure sanitaire qui assure la rémunération de ces contractuels. Car, la subvention de l’Etat qui s’élève à 503 millions Fcfa est insuffisante et n’arrive pas à couvrir les besoins de la structure sanitaire». Ils dénoncent par ailleurs le manque d’équité dans la distribution des fonds alloués pour la prise en charge des personnes atteintes de Covid-19 révolte les syndicalistes de la section Dantec du SDT 3S.
Selon eux, «le Centre de traitement des épidémies (CTE) de l’hôpital n’a reçu que 50 millions Fcfa, là ou d’autres structures comme l’hôpital Dalal Jamm et Fann ont reçu respectivement 250 millions Fcfa et 225 millions Fcfa. Ce qui constitue une injustice et une aberration inqualifiable, car l’essentiel des cas de Covid-19 sont pris en charge à Aristide Le Dantec», affirment les responsables du SDT3S/Section Dantec. Ils n’ont pas manqué de signaler que l’Etat doit à l’hôpital 503 millions Fcfa, à travers la Couverture maladie universelle (Cmu). «Ce qui prouve à suffisance le manque de considération des autorités envers la structure hospitalière».
Dans le but de lutter contre ces manquements, annonce Abdoulaye Dione, «le SDT 3S compte dérouler un plan d’action afin de freiner la tentative de liquidation de son outil de travail».
LE LABORATOIRE BIONTECH INTÉRESSÉ PAR L'AFRIQUE
Le laboratoire BioNTech a confirmé, vendredi à Berlin, devant les présidents Macky Sall et Paul Kagamé, sa volonté de produire sur le continent africain tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux.
Dakar, 27 août (APS) – Le laboratoire BioNTech a confirmé, vendredi à Berlin, devant les présidents Macky Sall et Paul Kagamé, sa volonté de produire sur le continent africain tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux.
Selon un communiqué dont l’APS a eu connaissance, les présidents sénégalais et rwandais, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Werner Hoyer, président de la BEI ont rencontré Uğur Şahin, PDG et cofondateur de BioNTech à l’Académie Barenboïm-Saïd, à Berlin, afin d’aborder la mise en place d’une production durable de vaccins pour l’Afrique.
La même source précise que cette réunion organisée par la fondation kENUP au nom de BioNTech, s’est déroulée en marge du Sommet du Partenariat G20 Afrique, initiée par la chancelière allemande Angela Merkel.
Étaient également présents John Nkengasong, directeur des centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, et Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement (BEI).
Le texte souligne que la réunion ‘’a débouché sur un communiqué conjoint confirmant la volonté de BioNTech de produire en Afrique tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux’’.
Le document rappelle que suivant les orientations de l’Union africaine, BioNTech a commencé à évaluer ‘’les possibilités de fabrication au Rwanda et au Sénégal et elle a partagé les locaux des futurs pôles de production de vaccin de l’OMS’’.
En attendant, souligne le communiqué, le vaccin de BioNTech contre le Covid-19 peut en principe être également fabriqué dans les centres de production locaux, en vue de sa distribution en Afrique.
Il ajoute que ‘’d’autres centres de production de vaccins et de produits pharmaceutiques peuvent également être basés dans ces pôles afin de garantir un écosystème commercial et scientifique durable’’.