Les membres de la Société Sénégalaise de Neurochirurgie (Ssnc) profité hier de leur congrès pour se pencher sur «Les urgences neurochirurgicales». Au cours de cette rencontre, ils sont revenus sur cette spécialité très complexe de la médecine, avant de diagnostiquer les différents problèmes qu’on y rencontre. Parmi ces problèmes, figure le manque criant de neurochirurgiens qui ne sont que 25 sur toute l’étendue du territoire national.
Du fait de leur fréquence, de leur gravité et surtout des séquelles lourdes qu’ils entrainent, les traumatismes crânio-encéphaliques (Tce) constituent un problème majeur de santé publique. Conscient de cela, le président de la Ssnc, Pr Seydou Boubacar Badiane, en est arrivé à la conclusion que la neurochirurgie est un point particulièrement sensible, dans la mesure où elle s’installe toujours dans une situation de drame. A l’en croire, les pouvoirs publics essaient depuis de nombreuses années de régler cette question, mais elle tarde à être réglée.
En effet, cette spécialité rencontre d’énormes difficultés, notamment dans le domaine du matériel, des infrastructures mais aussi du recensement des données. «Au-delà du maillage en imagerie médicale de tout le territoire, l’implantation de Samu régionaux, la construction de nouveaux hôpitaux, il y a encore et toujours des problèmes», souligne-t-il. Pour lui, les équipements dans les hôpitaux sont loin de répondre aux normes requises. «Il reste beaucoup à faire dans le domaine des infrastructures. Et en termes d’équipements, il y a beaucoup plus d’efforts à faire. En termes de ressources humaines, la faculté est en train de former des spécialistes, mais il faut qu’ils soient recrutés et affectés», affirme-t-il.
25 NEUROCHIRURGIENS POUR 15 MILLIONS D’HABITANTS
Renchérissant sur cette question, Pr Youssoupha Sakho fait une révélation de taille en soutenant que le Sénégal compte en tout et pour tout 25 neurochirurgiens. «Le Sénégal est un pays où la traumatologie occupe une place très importante. Avec le nombre d’accidents qu’il y a, la mortalité qui est forte. Le plus souvent, le neurochirurgien est en première place pour la prise en charge de ces traumatisés ; et le plus souvent, ce sont des traumatismes crâniens», renseigne Pr Youssoupha Sakho qui souligne par ailleurs que le nombre de neurochirurgiens est très restreint. «Nous sommes 25 neurochirurgiens. C’est une spécialité très complexe où nous sollicitons autant le mental que le physique. Ce sont des pathologies qui sont lourdes et la formation est assez longue ; c’est 6 ans après le doctorat», dit-il. Pr Badiane revient à la charge en alertant sur le manque criant du personnel paramédical. «En effet, il n’y a pas d’infirmiers spécialisés en anesthésie réanimation, ni d’infirmiers spécialisés du bloc opératoire, encore moins d’infirmiers réanimateurs», se désole-t-il.
PRES DE 1 000 MALADES SONT OPERES CHAQUE ANNEE A FANN
Les causes principales des traumatismes crânio-encéphaliques sont les accidents de la circulation. Selon le président de la Ssnc, la décennie passée (2010- 2020) était considérée comme celle de prévention des accidents de la circulation. «Car, il ne passe pas de jour où on ne fait pas part d’accidents successifs survenus et qui responsables de décès patents, parce qu’ils ont été mal pris en charge ou mal assurés. Les accidents sont graves et les malades perdus», explique le neurochirurgien. Hormis les accidents, il y a les agressions qui causent beaucoup de dégâts. Interpellé sur les chiffres, Pr Bodian affirme qu’il serait incapable de dire le nombre de personnes victimes des traumatismes crâniens parce qu’il y a une insuffisance de l’épidémiologie. «Les données sont fragmentées, chaque hôpital a ses données, il n’y a pas d’harmonisation informatique de l’ensemble de ces données». Raison pour laquelle, il exhorte le ministère de la Santé à mettre en place un système de données fiables.
LE SÉNÉGAL NE COMPTE QUE 25 NEUROCHIRUGIENS
Après les médecins ophtalmologistes, qui sont 67, au total, le Sénégal affiche un déficit criard de neurochirurgiens. Ils sont 25 sur l’ensemble du territoire national. Des chiffres révélés, ce jeudi
Après les médecins ophtalmologistes, qui sont 67, au total, le Sénégal affiche un déficit criard de neurochirurgiens. Ils sont 25 sur l’ensemble du territoire national. Des chiffres révélés, ce jeudi, lors de leur 7e Congrès consacré aux urgences neurochirurgicales.
"Le Sénégal est un pays où la traumatologie occupe une place très importante, a, d’ailleurs, précisé Pr Youssoupha Sakho, ancien chef de service de Neurochirurgie de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Avec le nombre d’accidents qu’il y a, avec la mortalité qui est très forte, le plus souvent, les neurochirurgiens sont presque en première position pour la prise en charge des traumatisés. Le plus souvent c’est des traumatisés crâniens. On sait qu’il y a une forte mortalité. C’est pourquoi, nous avons cru bon de choisir ce thème sur les urgences neurochirurgicales. Il y aura une table-ronde qui sera consacrée aux traumatismes crâniens où toutes les individualités vont partager leurs expériences".
415 décès liés à des traumatismes crâniens ont été enregistrés entre 2015 et 2016, au Sénégal, rapporte Radio Sénégal.
LA FIRME BIOTECH RECOIT UN APPUI DE LA BELGIQUE
La Belgique, par la voix de sa ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes, a apporté son soutien au projet de la firme BioNTech portant sur la construction au Sénégal d’une usine de production de vaccins à ARNm.
Dakar, 28 oct (APS) - La Belgique, par la voix de sa ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes, a apporté son soutien au projet de la firme BioNTech portant sur la construction au Sénégal d’une usine de production de vaccins à ARNm.
Les vaccins à ARNm sont un nouveau type de vaccin n’utilisant pas un virus vivant pour déclencher une réponse immunitaire. Ils permettent aux cellules de fabriquer une protéine qui déclenchera une réponse immunitaire.
Cette dernière favorise la production d’anticorps aptes à combattre l’infection de Covid-19 si le vrai virus pénètre dans le corps humain.
‘’La Belgique rejoint d’autres Etats membres européens dans ce projet qui vise à garantir que les vaccins seront produits efficacement’’, a déclaré Meryame Kitir dans un communiqué reçu à l’APS.
Mme Kitir, en visite de travail au Sénégal (27-30 octobre), ‘’se réjouit de l’annonce faite mardi par BioNTech’’, la société allemande de biotechnologie qui ‘’financera, construira et opèrera une usine au Sénégal, afin de lancer une capacité de production locale de vaccins à ARNm’’.
‘’Dès que des garanties de qualité suffisantes seront atteintes, l’usine sera confiée à l’Institut Pasteur de Dakar. La construction débutera à la mi-2022. BioNTech estime qu’elle sera en mesure de produire environ 50 millions de vaccins par an. La Belgique soutient cette initiative’’, ajoute le communiqué.
Il cite la ministre belge, selon laquelle ‘’la construction d’une usine ne suffit pas’’.
‘’Une augmentation de la production locale nécessite également une expertise suffisante. En collaboration avec le gouvernement sénégalais, la formation nécessaire et la recherche de nouveaux médicaments et vaccins seront assurées, afin qu’il puisse faire face à l’augmentation de la production’’, ajoute Mme Kitir.
Il s’agit de préparer le secteur public sénégalais à une production plus locale, entre autres, des vaccins contre le Covid-19, selon le communiqué.
Il signale que ‘’d’autres médicaments et vaccins très importants pour le pays - comme les médicaments contre le sida ou le vaccin contre la fièvre jaune - seront également inclus dans la coopération’’.
‘’De cette manière, nous investissons dans l’amélioration des soins de santé pour les Sénégalais’’, a dit Meryame Kitir avant de conclure : ‘’C’est important, car plus vite tout le monde sera vacciné et mieux nous serons tous préparés à répondre aux futures épidémies et même pandémies, plus vite tout le monde - y compris nous - sera en sécurité.’’
LA FAMILLE DU BÉBÉ MORT CALCINÉ À LA CLINIQUE DE LA MADELEINE EST SCANDALISÉE
Des morceaux de peau prélevés sur la dépouille et envoyés en France
La famille du bébé mort calciné et asphyxié à la clinique de la Madeleine est encore meurtrie dans son deuil après avoir appris d’un médecin de ladite structure, que des morceaux de peau ont été prélevés sur la dépouille du bébé avant d’être envoyés dans un laboratoire en France. Cette famille se dit plongée même dans un véritable film d’horreur où il ressort, en plus de l’homicide involontaire, la mise en danger d’autrui.
Du nouveau dans l’affaire de la clinique de la Madeleine. Alors que les personnes placées sous mandat de dépôt dans ce dossier sont en train d’être entendues, la mère de la victime se trouve dans un état traumatique aigu. Selon des informations de Seneweb, elle est prise en charge par des thérapeutes en France. Absente du Sénégal donc, elle n’a pas été encore entendue. Mais selon des sources avisées, après les interrogatoires qui sont actuellement en train «d’être accélérés». En effet, des faits nouveaux viennent corser l’affaire de la mort du bébé de la famille Saleh.
Selon de nouvelles informations parvenues à Seneweb, des morceaux de peau auraient été pris sur la dépouille du bébé mort calciné et asphyxié. Et la famille est davantage meurtrie dans son deuil après l’avoir appris d’un médecin de la clinique de la Madeleine. D’après la source de Seneweb, le laboratoire Cerba au Havre (France) indique avoir reçu de la clinique de la Madeleine, de multiples fragments. «Les éléments, dont la taille varie de 2 à 5 cm de grand axe», ont été communiqués. Et il a été conclu : «Prélèvement cutané : aspect compatible avec une épidermolyse bulleuse.»
Le prélèvement aurait été fait le 9-10- 2021 à 8H soit après le décès, la réception au niveau du laboratoire le 15-10-2021 donc 6 jours… et un résultat d’examen le 19-10-2021… Ainsi, la famille consternée a estimé être plongée dans un véritable film d’horreur où il ressort, en plus de l’homicide involontaire, la mise en danger d’autrui. Ce nouveau rebondissement, renchérit notre source, «matérialise la mauvaise foi caractérisée, assortie des traitements sur la dépouille du bébé qui pourraient être qualifiés de torture et d’actes d’ignominie».
Si l’on suppose que les morceaux de peau envoyés à ce laboratoire sont ceux du bébé, l’on se demande «pourquoi avoir pratiqué une telle atrocité sur la dépouille d’un bébé sans avoir informé et demandé l’autorisation des parents. Et, pourquoi à aucun moment de la procédure, la clinique et ses complices n’ont mentionné, notamment au niveau des dépositions faites auprès du Commissariat du plateau, que des morceaux de peau ont été prélevés sur la dépouille ?», s‘interroge-t-on.
Par ailleurs, précise la famille, à partir du moment où le bébé est décédé dans des conditions suspectes, il est du ressort des éléments de police et de l’administration judiciaire de décider des pratiques à opérer sur la dépouille. En l’espèce, il a été décidé par la police de pratiquer une autopsie.
La conclusion de l’autopsie, qui a été pratiquée sur la réquisition de la police, s’est opérée à l’hôpital Le Dantec par deux praticiens, l’un avec le grade de professeur, le second avec le grade de Docteur en médecine. Leurs conclusions ne souffrent d’aucune ambiguïté. Elle est sans appel, «…mort à la suite de brulures étendues avec asphyxie secondaire à une surchauffe et un confinement prolongé». Il est par conséquent évident que la responsabilité de la clinique et de ses préposés sont engagés, martèle-t-on du côté de la famille de la victime où l’on indexe une velléité «de faire diversion, à travers des pratiques occultes, blasphématoires et ignobles pour uniquement sauver des intérêts commerciaux sans respect de la dignité humaine».
Remettant en cause la moralité des responsables de la clinique et de «ses complices», ils disent attendre des personnes en charge de l’instruction de ce dossier «l’alourdissement des peines, destinées à cette clinique et des personnes mises en cause». «Il est par conséquent évident que la responsabilité de la clinique et de ses préposés est engagée.» C’est la conviction de l’entourage familial.
Pour rappel, le directeur de la clinique de la Madeleine est placé sous contrôle judiciaire alors que trois de ses agents sont placés sous mandat de dépôt dans cette affaire révélée par Seneweb, il y a quelques semaines.
APPARITION DE LA DENGUE AU SENEGAL L’IRESSEF ENGAGE LA RIPOSTE
Face à l’épidémie de Dengue qui se manifeste dans le nord du pays, l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) assure avoir déjà pris les devants
Arfang Saloum SANE, (correspondant à Rufisque) |
Publication 28/10/2021
Face à l’épidémie de Dengue qui se manifeste dans le nord du pays, l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) assure avoir déjà pris les devants. Une riposte engagée aux côtés du ministère de la Santé pour permettre de caractériser l’épidémie selon Dr Badara Cissé. Il réagissait sur la question alors qu’il recevait hier à Diamniadio une délégation de la Belgique dans le cadre de la coopération pharmaceutique et de la production de vaccins.
« Il y a effectivement une épidémie de Dengue. Heureusement que les services du ministère ont dépisté très tôt cette contagion. Des mesures idoines sont en train d’être prises pour caractériser l’épidémie pour savoir en général qui sont les profils contaminés », a confirmé le chercheur de l’Iressef selon qui une bonne caractérisation de l’épidémie permet d’organiser la riposte. « Il y a eu une affluence de personnes que l’on traite et qui ne répondent pas au traitement. Après des recherches poussées on s’est rendu compte qu’il s’agit du virus de la Dingue », a-t-il expliqué par rapport aux développements de la maladie à Richard Toll et à Rosso du Sénégal.
D’ores et déjà, un programme spécial de suivi des Alco virose a été déjà mis sur pied dans le sud du pays. Une surveillance épidémiologique du virus de la dengue ou « grippe tropicale », qui est une maladie transmise par la piqûre d’un moustique porteur de l’un des quatre virus de la dengue. « Nous allons initier une collaboration avec le ministère de la Santé pour aller recueillir des prélèvements et essayer au maximum de caractériser dans nos laboratoires les caractéristiques du virus. Nous suivons les Algo Vorose à travers un programme basé en Casamance où nous nous attendions à avoir une épidémie Algo Virose. Mais on se rend compte que la première épidémie est venue du Nord en l’occurrence la Dengue qui est une Arbovirus comme, le Zika, le Sugungueunar, la fièvre jaune », a détaillé le Dr Cissé qui diagnostiquant la maladie a expliqué que la Dengue se manifeste par un syndrome fébrile, une fièvre, un malaise, des maux de tête qui simulent un paludisme.
Bruxelles vient en appoint à la recherche et à la formation
Dans le cadre de la coopération entre Dakar et Bruxelles, des perspectives s’ouvrent pour la production de vaccin. Une coopération « exemplaire et fructueuse » avec le royaume de Belgique axée dans le domaine de la recherche et la formation selon l’Ambassadeur Hubert Roisin. Ce qui justifie selon le diplomate, la visite au Sénégal de Miryame Kityre ministre de la Coopération chargée des grandes villes au sein du gouvernement belge-fédéral. « Je suis particulièrement heureux que la ministre puisse visiter cet institut et par le biais de cette visite poursuivre l’engagement d’accompagner le Sénégal pour la relance de son secteur pharmaceutique et de la production de vaccins », indique l’ambassadeur de la Belgique au Sénégal. Un partenariat gagnant-gagnant salué du côté de la délégation sénégalaise. « Nous nous apprêtons à accueillir un professeur de l’Université de Liège qui va rester avec nous pendant une année. Nous recevrons aussi quatre (04) étudiants belges qui seront avec nous pendant une année et nous enverrons des étudiants sénégalais en Belgique. (…). Nous avons aussi des projets de recherche ensemble comme Fagaroo de l’Isra, l’Iressef de Dakar et l’université de Liège. C’est un projet qui a débuté il y a à peu près quatre mois », souligne M. Cissé de L’iressef.
LE SENEGAL VEUT METTRE EN PLACE UN SYSTEME DE NOTIFICATION DES MALADIES D'ORIGINE ALIMENTAIRE
Le Sénégal est en train d’élaborer un système de ‘’notification’’ des maladies d’origine alimentaire pour mieux évaluer leur ampleur
Thiès, 27 oct (APS) - Le Sénégal est en train d’élaborer un système de ‘’notification’’ des maladies d’origine alimentaire pour mieux évaluer leur ampleur, a-t-on appris, mercredi, à Thiès (ouest), de l’ingénieure sanitaire Ndèye Mame Diarra Faye, responsable d’une initiative consacrée à cette question.
‘’On va vers un système de notification des maladies d’origine alimentaire’’, a dit Mme Faye, la coordinatrice du projet ‘’Amélioration des capacités de surveillance intégrée et de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments au Sénégal et au Burkina Faso’’.
‘’Ce système nous permettra de mieux évaluer l’ampleur des maladies d’origine alimentaire’’, a-t-elle précisé en marge d’un exercice de simulation du Plan national de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments (PNRUSSA).
Les maladies causées par l’alimentation sont un ‘’véritable problème de santé publique’’, a souligné Ndèye Mame Diarra Faye, ajoutant qu’elles ne sont pas ‘’encore documentées’’ au Sénégal.
Parce qu’il n’existe pas de données sur cette catégorie de maladies, le nombre de cas n’apparaît pas dans le système de surveillance épidémiologique du pays, selon Mme Faye.
‘’Avec l’aide de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), on est en train de mettre en place une plateforme électronique qui va contribuer à une meilleure centralisation des informations, dans le cadre de la sécurité sanitaire des aliments, et contribuer à une meilleure prise de décision’’, a annoncé l’ingénieure sanitaire.
Selon elle, le fait d’avoir les informations ‘’en temps opportun’’ permettra aux autorités de prendre les décisions nécessaires pour limiter les risques de propagation des maladies d’origine alimentaire.
Lancé lundi, l’exercice de simulation va se poursuivre jusqu’à vendredi. Il s’agit de simuler une intoxication causée par la consommation d’un ‘’lakh’’, de la bouillie de mil arrosée de lait, lors d’un baptême.
La simulation permettra de tester la capacité du PNRUSSA à gérer une pareille urgence sanitaire.
La sécurité sanitaire des aliments concerne les ministères du Commerce, de l’Elevage, de la Pêche, de l’Hygiène publique et de l’Environnement, les forces de l’ordre et les associations de consommateurs.
L’exercice de simulation du PNRUSSA s’effectue dans le sillage du projet ‘’Amélioration des capacités de surveillance intégrée et de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments au Sénégal et au Burkina Faso’’.
Ce projet est financé par le Luxembourg. La FAO participe à sa mise en œuvre, sous la direction du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Une étude de l’Organisation mondiale de la santé estime qu’il y a 420.000 cas de maladie d’origine alimentaire par an dans le monde. La mortalité est plus forte en Afrique que dans le reste du monde, et les enfants en bas âge paient le plus lourd tribut à cette catégorie de maladie, selon Mme Faye.
Quelque 137.000 décès ont été recensés en Afrique en 2015, ce qui représente environ un tiers de la mortalité mondiale causée par les maladies d’origine alimentaire, a indiqué, lors du lancement de l’exercice, l’expert en sécurité sanitaire Mamadou Ndiaye, coordonnateur du bureau de la FAO en Afrique de l’Ouest.
«DELTA PLUS», LE VARIANT TRES PREOCCUPANT AU ROYAUME-UNI
Malgré la tendance baissière maintenue et observée ces derniers temps presque partout à travers le monde, un nouveau variant de la lignée Delta préoccupe les autorités sanitaires britanniques
Malgré la tendance baissière maintenue et observée ces derniers temps presque partout à travers le monde, un nouveau variant de la lignée Delta préoccupe les autorités sanitaires britanniques, particulièrement le Royaume Uni. Dans ce pays, on s’inquiète de la survenue du début d’une nouvelle vague de contaminations liée au variant AY4.2 ou Delta Plus actuellement en circulation dans presque 44 pays au monde.
Au Sénégal, le bulletin épidémiologique quotidien des autorités sanitaires fait penser à une fin de la pandémie de Covid-19 dans le pays. Dans la semaine dernière, les cas étaient au point mort. Zéro cas enregistré le 20 octobre dernier, d’après le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Une première depuis le premier cas signalé le 02 mars 2020 dans le pays. Mais le virus circule encore malgré la tendance baissière nette observée depuis plus de deux mois. Mais la pandémie de Covid-19 est loin d’être terminée, et prendra fin lorsque le monde choisira d’y mettre fin. C’est ce qu’a déclaré le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) lors du Sommet mondial sur la santé à Berlin.
Pour Dr Thédros, l’objectif de vacciner 40% de la population de chaque pays d’ici la fin de l’année en cours et 70% d’ici mi 2022 est possible. Mais ce sera seulement si les pays et les entreprises qui contrôlent l’approvisionnement traduisent leurs déclarations en actions. Il déplore en effet l’accaparement des vaccins anti-covid19 par les pays riches, et appelle à une distribution plus équitable du vaccin. Ce, au moment où les Anglais font face à un nouveau variant mutant de la lignée Delta. C’est le Delta Plus ou variant AY4.2 scruté par les expert du monde entier. Sa propagation au Royaume Uni où on parle d’un début de nouvelle vague de contamination avec 50 000 nouveaux cas par jour, inquiète les autorités sanitaires de ce pays. Ce nouveau mutant est même considéré comme un « variant en cours d’investigation » ou (VUI) par l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume Uni, et grimpe d’un échelon dans la classification anglaise, qui range les variants en fonction de leur dangerosité. Mais il faut noter que l’Organisation mondiale de la santé n’a pas encore fait entrer le sous variant de Delta dans les «VOI» l’équivalent de la classification britannique «VUI», précisément en raison de l’absence d’un nombre suffisant de données.
Même s’il n’est pas considéré pour le moment comme préoccupant, il fait néanmoins l’objet d’une surveillance toute particulière dans les pays où il a été identifié. Sur son compte twitter, l’épidémiologiste François Balloux déclare que « Cela vaut la peine de garder un œil sur lui». « Des éléments préliminaires semblent prouver qu’il représente un taux de transmission plus élevé par rapport au Delta», selon l’Agence britannique de la santé. Les autorités anglaises entendent ainsi redoubler d’effort dans le séquençage pour mieux étudier ce variant AY4.2 qui est passé de moins de 2% des dépistages analyses en juillet à plus de 2% de 6% en octobre. Et qu’il serait sur une «trajectoire croissante».
Déjà de 45 000 cas au quotidien, les chiffres passent à 50 000 cas en une journée au Royaume Uni. C’est pourquoi, les autorités sanitaires de ce pays surveillent de près cette nouvelle mutation du variant Delta du coronavirus à l’origine d’une augmentation des cas de Covid. Selon différentes données scientifiques, Delta plus pourrait être un variant dominant. Il est 10 à 15% plus contagieux que le variant indien, Delta apparu pour la première fois en Inde l’année dernière qui était lui-même très contagieux, et plus mortel que la souche originale. Ce nouveau variant confirmé pour la première fois au Royaux Uni en juillet dernier, est déjà identifié dans 44 pays dont la France, le Royaume Uni, Suisse,...
Des analyses seraient actuellement en cours pour comprendre l’ampleur de la menace qu’il pourrait représenter car il pourrait probablement provoquer un rebond accéléré voire échapper à la protection des vaccins actuels. L’arrivée de ce nouveau variant de la lignée Delta, et souche britannique du variant indien, ne devrait-il pas conduire les autorités sénégalaises à prendre des mesures rapides pour tenter de l’imiter l’impact, et surtout les dégâts mortels et la saturation au niveau des hôpitaux?
COCA-COLA, TETE DE LISTE DES POLLUEURS PLASTIQUE DU MONDE
Alors que la grand-messe consacrée au climat, la COP26, s’ouvre dans quelques jours, Coca-Cola, Pepsi et Unilever se retrouvent sur un podium peu honorable : celui des plus grands pollueurs plastique. Un palmarès établi par l’ONG Break Free From Plastic
iGFM- Alors que la grand-messe consacrée au climat, la COP26, s’ouvre dans quelques jours, Coca-Cola, Pepsi et Unilever se retrouvent sur un podium peu honorable : celui des plus grands pollueurs plastique. Un palmarès établi par l’ONG Break Free From Plastic après une enquête de terrain menée dans plusieurs pays aux quatre coins de la planète.
Bouteilles de soda, pots de yaourts et autres déchets en plastique échoués sur des plages, en forêt, ou dans la mangrove. Voilà ce qu’une armée de plusieurs milliers de volontaires mobilisés par l’ONG Break Free From Plastic (« Se libérer du plastique ») a collecté dans une quarantaine de pays.
Unilever, sponsor de la COP26, dans le top 5
Un tiers de ces détritus, ramassés cette année, ont pu être reliés à un fabricant, donnant lieu ainsi à un palmarès peu glorieux. En tête, et de loin, la firme américaine Coca-Cola, comme lors des trois éditions précédentes, suivie de Pepsi, puis d’Unilever, qui est l’un des sponsors principaux de la COP26, pointe l’ONG.
Dans le top 10, figurent également Nestlé et l’entreprise française Danone. Avec ce palmarès, l’ONG entend rappeler ces firmes à leurs responsabilités. Coca-cola s’est, par exemple, engagé à collecter une bouteille usagée pour chaque bouteille vendue, mais d’ici à 2030.
Et surtout, l’association exhorte les gouvernements à agir pour contraindre les industriels à réduire l’usage du plastique, un matériau problématique. Aujourd’hui, 99% du plastique est en effet fabriqué à partir d’énergies fossiles comme le pétrole ; vu les quantités produites, il contribue de façon importante au réchauffement climatique, insiste l’ONG.
INFRASTRUCTURES SANITAIRES DE QUALITE EN AFRIQUE
La Bad annonce une nouvelle stratégie pour la période 2021-2030
La Banque africaine de développement (Bad) a lancé, un processus de consultation avec les ministres africains de la Santé et d'autres partenaires, dans le cadre de l'élaboration d'une stratégie visant à améliorer l'accès aux services de santé en Afrique, d'ici à 2030. L’annonce été faite à travers un communiqué de l’institution africaine.
La Banque africaine de développement (Bad) veut mettre fin aux défis liés à l’accès à des soins de qualité sur le continent. Ainsi, elle a annoncé, vendredi, à travers un communiqué de presse, un processus de consultation avec les ministres africains de la Santé et d'autres partenaires, dans le cadre de l'élaboration d'une nouvelle stratégie. Il s’agit de la Stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique 2021-2030 (Sisqa). L’objectif est de garantir aux populations africaines un ‘’accès accru’’ à des services de santé de qualité d’ici 2030, afin d’améliorer leur qualité de vie et de contribuer à la réalisation de l’Objectif de développement durable (ODD 3) et de l’Objectif en matière de santé de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
D’après le rapport de la Bad la Sisqa répond à une demande de ses gouverneurs invitant l’institution à définir son rôle dans la lutte contre les déficits d’infrastructures sanitaires en Afrique, en s’appuyant sur son expertise en matière de développement des infrastructures. ‘’Cette demande reconnaît que la santé joue un caractère central dans l’amélioration de la qualité de vie des Africains et l’opportunité de réaliser leur potentiel. Elle répond également à la demande croissante des pays membres régionaux (PMR), qui souhaitent que la banque les aide à combler les lacunes en matière d’infrastructures sanitaires nationales, que la crise de la Covid-19 et d’autres crises sanitaires ont mises en évidence’’, lit-on dans le document.
2 400 milliards de dollars de production perdus chaque année
Il ressort aussi dans le rapport de la présentation de la Sisqa que les problèmes sanitaires sont pour l’Afrique une source de difficultés considérables. Malgré les progrès récents, la mortalité infantile et maternelle reste ‘’élevée’’ dans de nombreux pays africains. ‘’L’Afrique, qui ne représente que 15 % de la population mondiale, compte 50 % des décès dus à des maladies transmissibles dans le monde. Les mauvais résultats en matière de santé reflètent le manque d’accès à des services de santé de qualité : un tiers des Africains vivent à plus de deux heures de route de services de santé, et de graves pénuries existent en termes de lits d’hôpital, d’équipements médicaux et de médicaments. Les coûts économiques des défis sanitaires sont lourds. Selon les estimations, les problèmes de santé feraient perdre à l’Afrique quelque 2 400 milliards de dollars de production chaque année’’, renseigne la même source.
Du fait de sa croissance démographique, la Bad relève également que l’Afrique a des besoins importants et variés en matière d’infrastructures sanitaires. Les pays les plus pauvres et les États fragiles sont confrontés aux taux les plus élevés de maladies transmissibles et à la charge globale de morbidité la plus élevée. D’autres pays sont confrontés à des défis croissants en matière de maladies non-transmissibles, qui nécessitent une adaptation des services et des infrastructures. ‘’Sur le continent, dans son ensemble, les infrastructures sanitaires sont non seulement réparties de façon inégale, avec des lacunes importantes dans la couverture des zones rurales, mais souvent de piètre qualité. En Afrique subsaharienne, la moitié seulement des établissements de soins de santé primaires ont accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates et un tiers seulement ont accès à un approvisionnement fiable en électricité’’, poursuit le rapport.
26 milliards de dollars d’investissements annuels nécessaires
Le continent confronté à des déficits importants en matière de financement des infrastructures sanitaires, la Bad souligne que les 4,5 milliards de dollars investis chaque année dans les dépenses d’équipements par les gouvernements africains sont bien inférieurs aux 26 milliards de dollars d’investissements annuels estimés nécessaires pour répondre à l’évolution des besoins en matière de santé au cours de la prochaine décennie. ‘’Si la Covid-19 a mis en évidence la nécessité d’investir davantage, la crise a également laissé les pays africains face à des ressources très limitées et à un endettement croissant. Le soutien des bailleurs de fonds aux infrastructures sanitaires n’a cessé de diminuer ces dernières années, et le soutien disponible pour les nouvelles infrastructures secondaires et tertiaires est marqué par des déficits importants. Les pays africains auront donc besoin d’un soutien supplémentaire pour répondre aux besoins en matière d’infrastructures sanitaires, ainsi que d’une aide pour mobiliser des fonds provenant d’investissements privés, notamment des communautés de la diaspora’’, renchérit le texte.
D’après notre source, la Bad a le potentiel pour occuper un créneau essentiel en tant que financier des infrastructures sanitaires. Ceci, en s’appuyant sur son expertise en matière de développement des infrastructures et en nouant des partenariats avec d’autres acteurs du développement pour soutenir les plans nationaux de renforcement des systèmes de santé.
‘’La banque a une longue histoire de soutien dans le domaine de la santé et a intensifié son aide en réponse aux récentes crises sanitaires. Elle a la capacité de déployer un large éventail d’instruments de financement, notamment des opérations du secteur privé et des partenariats public-privé, pour aider à surmonter les obstacles à l’investissement privé dans le secteur de la santé et combler le déficit de financement global. La banque peut proposer des investissements mixtes dans les infrastructures qui mettent en relation les établissements de santé et les structures d’énergie, d’eau et de Tic, de manière à permettre des prestations de services de santé de meilleure qualité et plus innovantes. La stratégie définit également la manière dont la banque développera et consolidera son avantage comparatif dans le domaine des infrastructures sanitaires’’, rappelle l’institution africaine.
Concernant les activités de gestion des connaissances et de dialogue sur les politiques et assistance technique, la Bad indique qu’elle veillera à ce que tous ses investissements dans les infrastructures sanitaires aillent de pair avec le dialogue sur les politiques, l’assistance technique et le renforcement des capacités. ‘’Une telle démarche permettra d’améliorer les perspectives d’obtention d’un impact stratégique tout en minimisant les risques d’investissement dans des projets d’infrastructure de type ‘éléphant blanc’ qui sont mal utilisés en raison du manque de financement ou de personnel. Selon les critères de sélectivité de cette stratégie, la Banque n’investira que dans des infrastructures sanitaires qui s’inscrivent dans des plans de renforcement des systèmes de santé nationaux et des cadres de financement crédibles’’, explique l’institution en charge du financement du développement du continent.
Les sept facteurs qui risquent de bloquer la stratégie
Même si cette stratégie vise à produire des résultats à fort impact en faveur des populations africaines et à améliorer leur bien-être sur le long terme et de manière pérenne, il est relevé dans le rapport que sept risques majeurs ont été identifiés. Et ils nécessitent un suivi et des mesures d’atténuation. ‘’La lenteur de la reprise économique après la pandémie et l’augmentation de l’endettement ont pour conséquence de priver les PMR des ressources nécessaires pour investir dans le développement des systèmes de santé. Un manque de soutien politique pour l’investissement dans le renforcement du système de santé, ce qui se traduit par le manque de politiques et de stratégies crédibles et par la faible priorité accordée à la santé dans les budgets nationaux et par et l’incapacité de combler le déficit de financement de 26 milliards d’USD pour les infrastructures sanitaires. L’adhésion mitigée des autres partenaires de développement, d’où des possibilités limitées d’approches harmonisées et de cofinancement’’, alerte la banque.
Il convient également de noter parmi ces challenges, l’adhésion ‘’insuffisante’’ du secteur privé en raison de la perception d’un risque d’investissement élevé, d’où un ‘’faible appétit’’ pour l’investissement et un frein à l’innovation. ‘’Le manque d’appropriation et de capacité au niveau régional entraîne le peu de priorité accordée aux initiatives d’harmonisation des réglementations sanitaires. L’absence d’appropriation du portefeuille de la santé au sein de la banque a entraîné un sous-investissement et un manque de synergie avec les autres portefeuilles’’, note l’institution.
Toutefois, la Bad a fait savoir qu’elle effectuera une revue à mi-parcours de la Sisqa en 2025 afin de définir un plan d’exécution actualisé pour la période restante de la stratégie. Cette revue à mi-parcours portera sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la stratégie, les défis rencontrés et les enseignements tirés de cette mise en œuvre. Sur la base de cette analyse, elle définira également les éventuels ajustements nécessaires à la mise en œuvre jusqu’à la fin de la stratégie en 2030, afin de garantir un impact maximal sur le développement.
LE TABAGISME, UN FREIN AU DEVOPPEMENT DE L'AFRIQUE
Le tabagisme est non seulement un problème de santé publique "critique" en Afrique, mais il anéantit les initiatives de développement du continent et constitue une menace pour sa main-d’œuvre "actuelle et future"
Dakar, 26 oct (APS) - Le tabagisme est non seulement un problème de santé publique "critique" en Afrique, mais il anéantit les initiatives de développement du continent et constitue une menace pour sa main-d’œuvre "actuelle et future", a souligné, mardi, le président de l’African Capacity Building Foundation (ACBF).
La lutte contre le tabagisme est un déterminant clé du développement en Afrique où elle est loin d’être gagnée, même si une régression du fléau a été notée dans quelques régions africaines, a souligné le professeur Emmanuel Nnadozie.
Le président de l’ACBF participe à la première conférence sur la lutte antitabac et le développement, qui s’est ouverte mardi. Cette rencontre virtuelle se poursuit jusqu’à jeudi.
"Des statistiques alarmantes indiquent que nous ne sommes pas en train de gagner la guerre contre les maladies évitables dues au tabagisme en Afrique", a souligné le président de l’African Capacity Building Foundation, une fondation chargée de faciliter les "échanges" entre pays africains et de renforcer leurs "capacités".
"Derrière chaque maladie et chaque décès évitables, causés par le tabac, se cachent des familles dont le soutien a disparu", a déclaré Emmanuel Nnadozie en parlant des ravages du tabagisme.
Selon lui, les effets du tabac en terre africaine ont poussé l’ACBF à s’impliquer dans la lutte antitabac.
La fondation organise la conférence, de concert avec le Centre pour la lutte antitabac en Afrique, basé à l’Université de Makerere, en Ouganda.
Cette rencontre virtuelle est un "impressionnant cadre d’échange et d’apprentissage entre les pays africains, pour le renforcement significatif des cadres juridiques de la lutte antitabac et la protection des politiques publiques contre les intérêts particuliers de l’industrie du tabac", estime M. Nnadozie.
Quatre-quatre pays de la région Afrique de l’Organisation mondiale de la santé ont signé la Convention-cadre de lutte contre le tabac (CCLAT), avec des "engagements clairs", a-t-on appris des premiers échanges de cette conférence virtuelle.
"Ils ne se contentent pas de paroles en l’air, il y a des engagements clairs", a souligné Adriana Blanco Marquizo, de la CCLAT.
Certains pays africains ont voté des lois pour réglementer l’industrie du tabac, et dans 11 d’entre eux, la population n’est pas protégée par les lois antitabac, selon Mme Marquizo.
Au total, 36 pays africains ont restreint l’usage du tabac dans les lieux publics.
Vingt-quatre pays, dont le Sénégal, ont voté des lois exigeant la publication de messages d’avertissement sanitaire sur les emballages des paquets de cigarettes.
Plusieurs intervenants ont souligné le fait que les pays africains ont peu utilisé un "outil potentiellement puissant" contre le tabagisme, la hausse de la taxe sur le tabac, un produit "assez bon marché en Afrique".
Le directeur du Centre de contrôle antitabac et président de la conférence, William Bazeyo, a relevé "l’application relativement faible des dispositions relatives à la lutte antitabac et le (…) manque de ressources pour la lutte" contre le tabagisme dans le continent.
Les gouvernements africains n’ont pas assorti leurs engagements politiques de moyens financiers dédiés à cette lutte, selon plusieurs intervenants.
Ils ont insisté sur l’importance du budget à octroyer à la lutte contre le tabagisme.
La conférence déplore qu’il existe des pays en voie de développement où la production de tabac continue de fournir un moyen de subsistance à un nombre important de personnes.
Selon ses organisateurs, le but de cette rencontre internationale est de soutenir les initiatives nationales et régionales de lutte antitabac et de réduire la prévalence du tabagisme et de l’exposition à la fumée de tabac.
Ils attendent de ces mesures qu’elles permettent de réduire les taux de morbidité et de mortalité liés au tabac.