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26 novembre 2024
Santé
VERS LE RETOUR DES DONNEES SANITAIRES DU SENEGAL
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger ...
Dakar, 30 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger, suite à la digitalisation des services de certains hôpitaux de Dakar et de l’intérieur du pays.
« Dans cette convention, nous avons repris les activités avec notamment l’hébergement des données de santé parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum lors de la signature de cette convention de partenariat avec le département de la Santé.
« En unissant nos forces avec le ministère en charge de la Santé, nous manifestons notre volonté commune de placer la technologie au service des politiques de santé publique, afin d’optimiser les processus, d’améliorer les diagnostics et de renforcer la qualité des soins » a dit M. Bakhoum.
Selon le DG de Sénégal numérique SA, la signature de cette convention va permettre de « numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées, puis de rendre accessibles les dossiers, en veillant à la sécurité des données ».
« Au-delà des défis actuels, cette collaboration entre Sénégal Numérique S.A et le ministère de la Santé et de l’Action sociale trace la voie vers une santé numérique intégrée, où l’innovation technologique soutient la prise de décision médicale, améliore l’accès aux soins et renforce la résilience de notre système de santé », a-t-il expliqué.
Se réjouissant d’une telle avancée, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a soutenu que son département « a encore besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de l’appui de la SENUM SA ».
« Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes » a-t-elle indiqué, ajoutant que dix dossiers relevant de la santé digitale, à travers différents domaines, sont en train d’être pris en charge par son département, certains étant « à un stade de maturation très avancée ».
« Il s’agit entre autres du dossier du patient unique partagé, dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 6 établissements publics de santé (EPS), de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023. Il s’agit des hôpitaux d’Abass Ndao, Idrissa Pouye et Fann (Dakar), de Kaolack, Matam, et de Touba » a énuméré Mme Ndiaye.
A cela s’ajoutent d’autres dossiers concernant la télémédecine, la gestion électronique du courrier, la digitalisation des procédures de demandes d’ouverture d’officines privées de pharmacie et d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Elle a aussi évoqué la gestion électronique des informations sanitaires et sociales, la plateforme logicielle open-source ( DHIS2) pour la collecte, la gestion et l’analyse des données, mais aussi la digitalisation de la matrice des sources de financement en santé.
LES MALADES DEMANDENT PLUS A L’ETAT
Les maladies liées à la thyroïde deviennent de plus en plus inquiétantes au Sénégal.
Les maladies liées à la thyroïde deviennent de plus en plus inquiétantes au Sénégal. Les malades regroupés au sein d’une association ont fait entendre leur voix pour plus de soutien de l’Etat concernant leur prise en charge mais aussi pour la résolution des ruptures de médicaments, source d’aggravation de leur pathologie.
Les maladies de la thyroïde les plus fréquentes sont le goitre causé par une augmentation du volume de la glande thyroïde, il y a aussi la maladie de Basedow qui provoque une hyperthyroïdie, celle de Hashimoto qui entraîne une hypothyroïdie et les nodules thyroïdiens qui peuvent être bénignes dans 90 % des cas ainsi que le cancer de la thyroïde. Au Sénégal, les plus fréquentes sont les maladies de Basedow et le goitre.
Regroupés au sein d’une association, les malades au nombre de mille ont lancé leur cri de cœur pour plus de soutien dans la prise en charge de leurs membres mais aussi une meilleure considération dans la gestion des pathologies. Pour leur présidente Mame Guèye Seck, les maladies de la thyroïde sont négligées par les autorités. Elle s’est exprimée lors d’un panel tenu sur le thème : « les facteurs de risques liés à la morbi-mortalité chez les personnes vivant avec une comorbidité en relation avec la vaccination contre la Covid19 ».
Ainsi pour une meilleure connaissance de ces pathologies, l’association porte la sensibilité afin de conscientiser leurs pairs à suivre les traitements, mais aussi de requérir de l’Etat sn aide concernant les ruptures de médicaments. « Au Sénégal, les médicaments ne sont pas accessibles. Il s’y ajoute des ruptures de médicaments que nous vivons très souvent. Quand on reste une semaine sans prendre les médicaments, on reprend le traitement et beaucoup de malades n’ont pas les moyens de se prendre en charge. Si la maladie s’aggrave, c’est une autre charge qui vient s’ajouter à celle déjà présente » a-t-elle fait savoir.
Et de poursuivre : « nous lançons un appel à l’Etat pour la résolution des ruptures de médicaments et on en parle depuis 2016. Il y a aussi des interventions qui posent problème. Parfois, on stabilise le malade et au bout de deux ans, on doit les opérer, mais c’est une valse entre les chirurgiens, car une fois que le malade est stabilisé, il doit être opéré et une fois que ce n’est pas fait, il peut récidiver ». L’association fait aussi un clin d’œil aux médecins généralistes pour une prise en charge précoce du diagnostic de ces pathologies de la Thyroïde. « Il y a un retard de diagnostic et parfois on fait des années avant de connaitre son statut. Nous demandons au médecin d’inclure le diagnostic dans les bilans » a-telle demandé.
LES DONNÉES SANITAIRES SERONT DÉSORMAIS HÉBERGÉES AU SÉNÉGAL GRÂCE À LA DIGITALISATION
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger.
Dakar, 30 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger, suite à la digitalisation des services de certains hôpitaux de Dakar et de l’intérieur du pays.
« Dans cette convention, nous avons repris les activités avec notamment l’hébergement des données de santé parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum lors de la signature de cette convention de partenariat avec le département de la Santé.
« En unissant nos forces avec le ministère en charge de la Santé, nous manifestons notre volonté commune de placer la technologie au service des politiques de santé publique, afin d’optimiser les processus, d’améliorer les diagnostics et de renforcer la qualité des soins », a dit M. Bakhoum.
Selon le DG de Sénégal numérique SA, la signature de cette convention va permettre de « numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées, puis de rendre accessibles les dossiers, en veillant à la sécurité des données ».
« Au-delà des défis actuels, cette collaboration entre Sénégal Numérique S.A et le ministère de la Santé et de l’Action sociale trace la voie vers une santé numérique intégrée, où l’innovation technologique soutient la prise de décision médicale, améliore l’accès aux soins et renforce la résilience de notre système de santé », a-t-il expliqué.
Se réjouissant d’une telle avancée, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a soutenu que son département « a encore besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de l’appui de la SENUM SA ».
« Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes », a-t-elle indiqué, ajoutant que dix dossiers relevant de la santé digitale, à travers différents domaines, sont en train d’être pris en charge par son département, certains étant « à un stade de maturation très avancée ».
« Il s’agit entre autres du dossier du patient unique partagé, dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 6 établissements publics de santé (EPS), de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023. Il s’agit des hôpitaux d’Abass Ndao, Idrissa Pouye et Fann (Dakar), de Kaolack, Matam, et de Touba », a énuméré Mme Ndiaye.
A cela s’ajoutent d’autres dossiers concernant la télémédecine, la gestion électronique du courrier, la digitalisation des procédures de demandes d’ouverture d’officines privées de pharmacie et d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Elle a aussi évoqué la gestion électronique des informations sanitaires et sociales, la plateforme logicielle open-source ( DHIS2) pour la collecte, la gestion et l’analyse des données, mais aussi la digitalisation de la matrice des sources de financement en santé.
LE PERSONNEL DE L’HÔPITAL ROI BAUDOUIN EN GRÈVE POUR 72H
Les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye sont dans une colère noire. Après les médecins, les travailleurs sont en grève, pour 72 heures.
Les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye sont dans une colère noire. Après les médecins, les travailleurs toutes branches de la médecine confondues, sont en grève, pour 72 heures. Dénonçant une mauvaise gestion des dirigeants, ils se sont mis en rouge.
Selon eux, beaucoup de choses ne marchent plus au sein de cet hôpital, contribuant à augmenter la souffrance des populations. Si l’on en croit au personnel médical, la crise que traverse la structure est essentiellement due à sa gestion. «Il faut dire qu’on privilégie un budget d’investissement avec des constructions alors que le plan technique prend en charge le matériel et les intrants et à notre niveau, on manque de tout», a dénoncé le délégué de personnel, Khady Samaké Sarr. Elle met le curseur sur le manque d’infrastructures de l’hôpital qui pose d’énormes problèmes. «Depuis deux mois, nous ne disposons pas de radio, tous les malades sont référés ailleurs. Une situation qui augmente la charge de travail des autres structures hospitalières», laisse-t-elle entendre.
En plus du service radiologique qui serait en panne, les travailleurs dénoncent aussi l’arrêt de celui de la chirurgie oculaire et de l’urologie faute d’intrants. «Les médecins sont en grève depuis un certain temps et malgré tout cela, la direction persiste et signe et dit publiquement qu’elle ne prendra aucune mesure pour régler cette situation», informent les travailleurs avant de renchérir : «le budget de l’hôpital n’est toujours pas voté, du fait du refus de convoquer une réunion».
Face à cette situation, les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de niveau 1 lancent un appel au ministère de la Santé et de l’Action sociale afin de trouver des solutions. Ces derniers qui ne comptent pas baisser les bras, ont décidé de tenir un point de presse, ce mercredi avec tous les représentants des travailleurs de cette structure.
LE PERSONNEL DE SANTE EN ROGNE CONTRE LA GESTION DE L’HOPITAL ROI BAUDOUIN DE GUÉDIAWAYE
Le torchon brûle entre les travailleurs de l’hôpital roi Baudouin de Guédiawaye et leur direction, pour faute supposée de mauvaise gestion
Les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye sont en mouvement d’humeur depuis hier, lundi 29 janvier, et ce jusqu’au mercredi prochain. Ils l’ont manifesté par le port de brassards rouges pour dénoncer une supposée mauvaise gestion dudit hôpital.
Le torchon brûle entre les travailleurs de l’hôpital roi Baudouin de Guédiawaye et leur direction, pour faute supposée de mauvaise gestion. Ainsi, après les médecins, les travailleurs toutes branches de la médecine confondues, se sont illustrés avec des brassards rouges hier, lundi. Selon ces derniers, beaucoup de choses ne marchent plus au sein de cet hôpital, contribuant à qu’augmenter la souffrance des populations.
Selon le personnel médical, la crise que traverse la structure est essentiellement due à la gestion actuelle de la structure. Et de relever qu’on «privilégie un budget d’investissement avec des constructions alors que le plan technique prend en charge le matériel et les intrants et à notre niveau, on manque de tout », a avancé la délégué de personnel, Khady Samaké Sarr.
Et de renseigner: « depuis deux mois, nous ne disposons pas de radio, tous les malades sont référés ailleurs. Une situation qui augmente la charge de travail des autres structures hospitalières ». En plus du service de radiologie qui serait en panne, des travailleurs dénoncent aussi l’arrêt de celui de la chirurgie oculaire et de l’urologie faute d’intrants. « Les médecins sont en grève depuis un certain temps et malgré tout cela, la direction persiste et signe et dit publiquement qu’elle ne prendra aucune mesure pour régler cette situation. Le budget de l’hôpital n’est toujours pas voté, du fait du refus de convoquer une réunion», ont souligné les travailleurs.
Face à cette situation, les travailleurs de la structure hospitalière de niveau 1 lancent un appel au ministère de la Santé et de l’action sociale afin de surpasser cette situation. A cet effet, ils ont soutenu : « le président de la République Macky Sall avait insisté sur la nécessité d’instaurer la bonne gouvernance dans les structures hospitalières et ce directeur est aux antipodes de cette directive. Depuis 3 ans, aucune réunion de Commission médicale d’établissement (Cme) et comité technique d’établissement (Cte), de staff de direction.
Les autorités du ministère de la Santé sont interpellées et doivent prendre leurs responsabilités pour sauver l’une des structures hospitalières la plus stable ». Ces derniers qui ne comptent pas se laisser faire ont décidé de tenir un point de presse, ce mercredi avec tous les représentants de travailleurs. « Les travailleurs de l’hôpital mettent les autorités du ministère devant leurs responsabilités et exigent l’envoi d’inspecteurs et auditeurs pour un constat de la situation de la structure et ceci dans les plus brefs délais », ont -ils demandé.
TOUS UNIS POUR DOPER LA LUTTE
La Journée mondiale des Maladies tropicales négligées (MTN), première édition, sera couplée avec la Journée mondiale de la lèpre. Au Sénégal, le district de Pikine va abriter la rencontre, le 30 janvier prochain.
La Journée mondiale des Maladies tropicales négligées (MTN), première édition, sera couplée avec la Journée mondiale de la lèpre. Au Sénégal, le district de Pikine va abriter la rencontre, le 30 janvier prochain.
Les Maladies tropicales négligés (MTN) sont des pathologies diversifiées de 20 affections qui sévissent principalement dans les zones tropicales, où elles touchent plus d'un (1) milliard de personnes dans les communautés les plus pauvres. Elles sont caractérisées très souvent par un manque de recherche, contrairement à des maladies infectieuses.
Les MTN constituent ainsi un groupe diversifié de maladies parasitaires, bactériennes, fongiques, non transmissibles et virales. Au Sénégal, six de ces pathologies sont pris en charge par une Division au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Pour les acteurs de la lutte, l'Afrique est le continent le plus durement touché et supporte environ 40% de la charge mondiale des MTN. « Les MTN provoquent d’immenses souffrances. Elles n’entraînent pas seulement des problèmes de santé physique et mentale, mais perturbent également les moyens de subsistance. Elles affaiblissent, défigurent, mutilent et peuvent être mortelles. Elles affectent le plus souvent les plus vulnérables, ceux qui vivent dans des communautés isolées, et génèrent, chaque année, des cycles de pauvreté, mais aussi des frais de plusieurs milliards de dollars pour les pays en voie de développement», a fait savoir la coordinatrice de la lutte contre les MTN, Dr Kane.
Au Sénégal, 14 MTN sont endémiques dont 05 à chimio-prévention et 09 à prise en charge au cas par cas. Selon Dr Kane, l’épidémiologie des MTN sur le pays est très variable car, toutes les régions sont touchées par au moins cinq de ces infections et tous les 79 districts sanitaires sont diversement affectés, avec des niveaux de co-endémicité différents. «Par exemple, près de 90% des cas de schistosomiase dans le pays se concentrent dans les zones Nord et Sud-Est, dans le bassin du fleuve Sénégal. Plus de 70% des cas de lèpre sont enregistrés dans 9 régions notamment à Dakar, Diourbel, Thiès», a-t-elle fait comprendre.
Et de poursuivre : «les efforts déployés pour contrôler et éliminer les MTN dans notre pays s’intensifient. Les principaux engagements politiques pour lutter contre les MTN comprennent l’ambition à mettre fin aux Maladies tropicales négligées d’ici 2030 conformément aux Objectifs de Développement durable avec leur inscription comme ligne d’action prioritaire dans le PNDSS 2019-2028, l’adhésion à la nouvelle feuille de route de l’OMS 2021-2030 ».
Pour intensifier la sensibilisation, l’Organisation mondiale de la santé a inscrit dans son calendrier lors de la 74ème Assemblée Mondiale de la Santé la célébration de cette journée contre les MTN. Une journée qui sera couplée à celle de la lèpre. Au Sénégal, les acteurs comptent organiser la célébration le 30 janvier prochain au district de Pikine sous le thème de : « S’unir, agir, éliminer ».
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CALCULS RÉNAUX, TRAITEMENT D'UNE TRÈS DOULOUREUSE MALADIE
Au Sénégal, nombreux sont nos concitoyens qui souffrent de calculs rénaux. Une maladie extrêmement douloureuse que l’urologue, le Pr Lamine Niang, décortique ici.
iGFM - (Dakar) Au Sénégal, nombreux sont nos concitoyens qui souffrent de calculs rénaux. Une maladie extrêmement douloureuse que l’urologue, le Pr Lamine Niang, décortique ici. Il explique, dans cet entretien avec iGFM, les causes de la maladie, ses conséquences et les traitements possibles ici au Sénégal.
LE SENEGAL TOUJOURS EN ALERTE
La pseudoéphédrine, suspectée de provoquer des troubles neurologiques tels qu’un syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) ou de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR) selon l’Aem, a fait l’objet d’une réévaluation
La pseudoéphédrine, suspectée de provoquer des troubles neurologiques tels qu’un syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) ou de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR) selon l’Agence européenne du médicament, a fait l’objet d’une réévaluation. Au Sénégal, l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) a, par mesure de précaution, dans un communiqué daté du mois d’octobre dernier, et en attendant les conclusions de l’étude en cours menée par le comité des experts de l’Ema, recommandé d’éviter de prescrire, de conseiller ou d’utiliser les médicaments à base de pseudoéphédrine par voie orale, en cas de rhume, grippe ou d’allergie.
Trois mois après, cette recommandation semble être sans effet. En cette période de fraicheur favorable aux maladies respiratoires, la grippe, le rhume, entre autres, la consommation de ces médicaments à base de pseudoéphédrine s’accentue chez les Sénégalais. Les médecins continuent à faire la prescription, tout comme des pharmaciens, en les recommandant aux patients.
Selon la Directrice générale de l’ARP, Dr Oumou Kalsoum Ndiaye Ndao, ces derniers sont dans leurs droits de prescrire ces médicaments ou de les conseiller car n’ayant pas fait l’objet d’interdiction. «Il n’y avait pas une circulaire sur leur interdiction. On avait juste attiré l’attention des prescripteurs de ralentir la prescription et aux pharmaciens l’orientation de ces médicaments parce que l’Agence française avait décelé des failles sur les produits dérivés de pseudoéphédrine», a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre : «je n’ai pas encore la clé juridique qui me permet de dire que ces produits ne doivent plus circuler dans le pays».
Concernant des supposés effets indésirables notés par l’Agence française du médicament, la Directrice générale de l’ARP a fait savoir qu’«au Sénégal, il n’y a pas, pour le moment, une incrimination du produit. A cet effet, nous ne pouvons pas les retirer. Nous attendons le retour de cette étude réalisée par la France qui va nous édifier si ces produits seront retirés ou laissés libres. On n’a pas encore de retour de l’Agence française qui avait soulevé le problème et, à notre niveau, nous n’avons pas de défaut de qualité du produit». Dr Oumou Kalsoum a aussi avancé que «tant que les prestataires jugent la prescription de ces médicaments nécessaire, l’ARP n’y peut rien. Pour retirer un produit, il faut des effets indésirables sur la qualité. Et nous ne les avons pas».
Rappelons qu’au mois de décembre dernier, l’Agence de sécurité du médicament des produits de santé de la France a renouvelé la recommandation exprimée en octobre 2023, avec les représentants des professionnels de santé français, médecins et pharmaciens, de ne pas utiliser les formes orales des médicaments vasoconstricteurs pour soulager les symptômes du rhume, une rhinopharyngite bénigne d’origine virale qui guérit spontanément en 7 à 10 jours. Une sortie faite à l’issue de l’évaluation menée, à leur demande, par le comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA), sur les nouvelles données de sécurité relatives aux vasoconstricteurs sous forme orale (pseudoéphédrine).
RUPTURES RÊCURRENTES DE MÊDICAMENTS D’URGENCE, DR MARIE KHEMESSE SERMONNE LA PNA
La Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) a jusqu’au lundi prochain pour régler définitivement la problématique liée aux ruptures récurrentes des médicaments d’urgence.
La Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) a jusqu’au lundi prochain pour régler définitivement la problématique liée aux ruptures récurrentes des médicaments d’urgence. Cette sorte de mise en demeure est du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye qui dit en avoir assez de manque.
Malgré la mise en place de la Sen-Pharmacie et de l’Agence nationale de la régulation pharmaceutique (Arp), le Sénégal fait, souvent, face à des ruptures de médicaments d’urgence dans les structures sanitaires rendant ainsi très difficile le traitement et le suivi des patients. Une situation qui a fini d’exaspérer le ministre de la Santé et de l’Action sociale. En effet, Mme Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a profité, hier, de l’atelier de la deuxième réunion du Comité interne de suivi (Cis) du Plan national de développement sanitaire et social (Pndss) 2019/2028 pour remontrer la direction de la Pharmacie nationale d’approvisionnement.
«Les populations veulent des produits disponibles et de qualité. C’est trop, les ruptures. Aujourd’hui, 38 % des produits d’urgence sont disponibles. Nous sommes jeudi 11 janvier 2024 au plus tard d’ici lundi prochain on doit régler ce problème. On ne peut pas aller dans les structures sanitaires sans trouver de produit. Sinon ne nous parler plus de Yeksina», martèle Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye. «Je ne peux pas aller en Conseil des ministres pour dire que tout va bien et que les produits sont disponibles alors que les populations souffrent. Nous voulons des produits et les populations attendent», insiste Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
Elle souligne, actuellement, beaucoup de médicaments d’urgence sont introuvables dans les hôpitaux publics ainsi que dans les officines privés au Sénégal. Pour elle, si on parle de santé publique, c’est parce que le produit de santé et le médicament sont au cœur du système. «Actuellement on n’est en faillite parce qu’il n’y a pas de produits», reconnait le ministre de la Santé. Selon elle, il n’est pas juste de parler de programme «Diéguesina et Yeksina» si ce problème n’est pas résolu à Dakar et même dans le poste de santé le plus éloigné au Sénégal.
Pour le ministre de la Santé, les urgences ne peuvent pas attendre et il faut trouver un moyen pour que les structures puissent en disposer, au moins neuf produits ou bien leurs substituts. «Si le malade vient à l’hôpital et ne trouve pas de produits, ce sera difficile pour lui. Le malade n’a besoin que d’être soulagé. Hier (Ndlr : avant-hier) nuit, on m’a dit que l’insuline est maintenant disponible alors que ce produit était en rupture depuis longtemps. Il faut que vous montiez au créneau pour édifier l’opinion», lance Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
LE CAP-VERT, TROISIÈME PAYS D'AFRIQUE À ÉRADIQUER LE PALUDISME
Le Cap-Vert, archipel dans l'Atlantique, est devenu le troisième pays d'Afrique où le paludisme est officiellement considéré comme éradiqué alors que la maladie continue à tuer des centaines de milliers de personnes sur le continent chaque année.
Le Cap-Vert, archipel dans l'Atlantique, est devenu le troisième pays d'Afrique où le paludisme est officiellement considéré comme éradiqué alors que la maladie continue à tuer des centaines de milliers de personnes sur le continent chaque année, a indiqué l'Organisation mondiale de la Santé.
Le Cap-Vert, Etat insulaire d'environ 500.000 habitants, est, après l'Île Maurice en 1973 et l'Algérie en 2019, le troisième pays africain auquel l'OMS reconnaît d'avoir entièrement éliminé le paludisme. L'OMS parle dans un communiqué de "succès significatif en matière de santé globale".
Plus de 40 Etats ont obtenu la même certification, décernée quand un pays fournit la preuve que la chaîne de transmission domestique par les moustiques est interrompue à l'échelle nationale pendant au moins trois années consécutives.
Le paludisme (ou malaria) continue cependant à causer la mort d'un nombre estimé en 2022 à 608.000 personnes, pour près de 250 millions de contaminations à travers le monde, dit le site de l'OMS. La cinquantaine de pays africains supportent une part disproportionnée du tribut, avec 580.000 décès, soit 95% du total mondial, et 94% des contaminations. Les enfants de moins de cinq ans représentent 80% des décès en Afrique.
"La réussite du Cap-Vert est un rayon d'espoir pour la région africaine et au-delà. Elle démontre qu'avec une volonté politique forte, des politiques efficaces, un engagement communautaire et une collaboration multisectorielle, éliminer le paludisme est un objectif atteignable", déclare le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, citée par l'organisation.
Ce succès, après d'autres, "nous fait espérer que, grâce aux outils existants ou nouveaux, notamment les vaccins, nous pouvons nous prendre à rêver d'un monde sans paludisme", renchérit le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le paludisme est transmis à l'être humain essentiellement par les piqûres de certains types de moustiques femelles infectés et sévit principalement sous les Tropiques. Il peut aussi se transmettre par transfusion sanguine et par des aiguilles contaminées. Il peut être bénin, avec des symptômes comme la fièvre et les maux de tête, mais aussi provoquer la mort en 24 heures avec le parasite P. falciparum, qui est le plus répandu en Afrique.
Le combat contre la malaria a longtemps surtout consisté dans la prévention avec l'emploi de moustiquaires ou la prise de médicaments préventifs, et le recours aux insecticides. L'OMS écrit cependant sur son site recommander deux vaccins depuis 2021.
L'OMS souligne le profit tiré par le Cap-Vert de l'éradication du paludisme. "Cela pourrait attirer davantage de visiteurs et stimuler les activités socio-économiques dans un pays où le tourisme représente environ 25% du PIB", dit-elle.
L'OMS rappelle qu'avant les années 1950, l'archipel connaissait régulièrement de graves épidémies et que toutes les îles étaient touchées. Le pays a réussi à éliminer la maladie en 1967 et en 1983 en procédant à des pulvérisations d'insecticides, mais des erreurs ultérieures ont permis au mal de revenir. Depuis le dernier pic à la fin des années 1980, le paludisme ne subsistait plus que dans deux îles, Santiago et Boa Vista, dit l'OMS.
L'élimination du paludisme est devenu un objectif de santé nationale au Cap-Vert en 2007 et a donné lieu à un plan stratégique entre 2009 et 2013, dit-elle. L'OMS invoque des diagnostics plus généralisés, des traitements plus précoces et la gratuité des soins dispensés aux étrangers. Le Cap-Vert a maintenu la vigilance malgré la pandémie de Covid-19, salue-t-elle.