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29 novembre 2024
Santé
MACKY SALL À KIGALI POUR L’INAUGURATION D’UNE USINE DE FABRICATION DE VACCINS ARN MESSAGER
A Kigali, le chef de l’Etat a déclaré avoir rencontré les co-fondateurs de la firme biotechnologique BioNTech et échangé avec eux sur la collaboration en matière de recherche et de production de vaccins avec l’Institut Pasteur de Dakar.
Dakar, 17 déc (APS) – Le président sénégalais est arrivé, dimanche, à Kigali, pour l’inauguration d’une usine de fabrication de vaccins ARN messager, annonce le gouvernement rwandais sur son compte X.
Macky Sall a été accueilli par le ministre des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana, rapporte la même source.
A Kigali, le chef de l’Etat a déclaré avoir rencontré les co-fondateurs de la firme biotechnologique BioNTech et échangé avec eux sur la collaboration en matière de recherche et de production de vaccins avec l’Institut Pasteur de Dakar.
»J’ai reçu ce 17 décembre à Kigali Dr. Ugur Sahin et Dr. Özlem Türeci, co-fondateurs de la firme biotechnologique BioNTech. Nous avons échangé sur la collaboration en matière de recherche et de production de vaccins entre BioNTech et l’Institut Pasteur de Dakar’’, a dit Macky Sall sur le réseau social X.
Le chef de l’État a quitté Dakar dimanche tôt le matin à destination de Kigali où il doit assister à l’inauguration d’une usine de pointe pour la fabrication de vaccins ARN messager.
La présidence sénégalaise annonce qu’à l’invitation de son homologue rwandais Paul Kagamé, Macky Sall va assister à la cérémonie d’inauguration de l’usine Biontech Africa, ‘’une usine de pointe pour la fabrication de vaccins ARN messager destinée à lutter contre le paludisme et la tuberculose en Afrique’’
LE HUB DES URGENCES VISE À RÉDUIRE DE 45 À 3 JOURS LE DÉLAI DE RÉPONSE AUX ÉPIDÉMIES
"Ce délai est essentiel pour améliorer de manière significative la situation des personnes touchées par les crises et pour contrôler efficacement les épidémies et y mettre fin", a expliqué Matshidiso Moeti.
L’objectif attendu des centres régionaux des urgences de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de contribuer à réduire considérablement de 45 jours à trois, le temps nécessaire pour apporter une réponse d’urgence sanitaire, a indiqué la directrice régionale de l’institution spécialisée des Nations unies pour la santé, docteur Matshidiso Moeti.
L’objectif des centres régionaux des urgences « est de réduire considérablement de 45 jours auparavant à trois jours, le temps nécessaire pour apporter une réponse d’urgence efficace et vitale aux pays après la déclaration d’un événement de santé publique », a-t-elle déclaré, jeudi, lors de l’inauguration du centre régional de l’OMS pour les urgences basée à Dakar.
»Ce délai est essentiel pour améliorer de manière significative la situation des personnes touchées par les crises et pour contrôler efficacement les épidémies et y mettre fin », a expliqué Matshidiso Moeti.
Le centre régional de l’OMS basé à Dakar est le deuxième du genre, depuis que l’OMS et le gouvernement du Kenya ont lancé le centre des urgences sanitaires de Nairobi en 2022.
La création d’un centre des urgences sanitaires à Pretoria (Afrique du Sud) « est prévue pour 2024 », a annoncé la directrice régionale de l’OMS, rappelant que l’ambition de son institution est d’en implanter trois en Afrique.
»Le centre régional pour la gestion des situations d’urgence sanitaire rentre dans le cadre des efforts qui sont faits pour renforcer la capacité de la région africaine à mettre en place une riposte diligente et efficace aux crises sanitaires et pour sauver des vies », a-t-elle dit.
« Avec les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19, l’OMS en Afrique a, au cours des deux dernières années, travaillé en étroite collaboration avec les pays de la région pour mettre en place des systèmes décentralisés d’intervention d’urgence afin de garantir une réponse efficace aux crises sanitaires », a insisté sa directrice régionale.
Matshidiso Moeti note que chaque année, la région africaine « est confrontée au plus grand nombre de situations d’urgence sanitaire dans le monde », soulignant qu’en novembre 2023, elle « faisait face à plus de 130 épidémies de maladies ».
»Dans le Sahel en Afrique de l’Ouest, plus de 33 millions de personnes réparties dans six pays ont besoin urgemment d’une aide humanitaire d’importance vitale », a-t-elle indiqué.
Les centres des urgences sanitaires « servent également de centres d’excellence, visant à former plus de 3 000 experts africains, en les dotant de compétences techniques essentielles pour une réponse efficace aux urgences sanitaires », a-t-elle fait savoir.
Celui du Sénégal est spécialisé dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement, l’analyse des données, l’innovation et la gestion de l’information.
Le centre du Kenya se concentre sur le développement du personnel médical d’urgence, tandis que celui de l’Afrique du Sud est spécialisé dans la recherche et le développement, ainsi que dans la surveillance génomique.
Le centre régional de Dakar compte un entrepôt dédié au pré-positionnement du matériel et des équipements médicaux, un centre de formation ultramoderne, une unité de lutte contre les maladies infectieuses et d’un centre de simulation des interventions d’urgence.
Il est aussi doté d’un camp de formation destiné aux intervenants de première ligne déployés en cas de situation d’urgence sanitaire.
INAUGURATION DU CENTRE RÉGIONAL DES URGENCES DE L’OMS À DIAMNIADIO
Ce centre, situé à Diamniadio, va améliorer la gestion des urgences sanitaires en Afrique, aussi bien dans la qualité que dans la promptitude des réponses aux épidémies.
Le Premier Ministre Amadou Ba procédé ce jeudi à l’inauguration du Centre régional des urgences de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Diamniadio. Ce centre, situé à Diamniadio, va améliorer la gestion des urgences sanitaires en Afrique, aussi bien dans la qualité que dans la promptitude des réponses aux épidémies.
Amadou Ba a salué la mise en place du Centre régional des urgences de l’OMS à Diamniadio, soulignant son importance cruciale dans la lutte contre les crises sanitaires et humanitaires.
Lors de l’inauguration du hub régional couvrant 27 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, il exprime son souhait de voir le centre devenir le "hub des hubs en Afrique".
Amadou Ba se dit convaincu que ce centre améliorera la gestion des urgences sanitaires en Afrique en termes de qualité et de rapidité des réponses aux épidémies.
Selon le Premier ministre, ce centre va renforcer ainsi les capacités du personnel.
"Fidèle à sa vocation de ville d’avenir, de modernité, d’expansion et d’ouverture, Diamniadio l’industrielle, la commerciale, la studieuse, la scientifique, la technologique, s’érige désormais comme siège de la gestion des urgences sanitaires en Afrique’’, s’est félicité le Premier ministre.
Le Premier ministre souligne les composantes du hub, notamment lepositionnement stratégique des fournitures d’urgence, et précise que le centre soutiendra les États membres touchés par des crises sanitaires ou humanitaires. Il insiste sur l’importance technique du centre, moteur d’un programme de formation et d’information sur les urgences sanitaires, mettant l’accent sur le renforcement des capacités de renseignements, la surveillance épidémiologique, la riposte intégrée aux maladies, et le soutien aux activités de diagnostic.
Amadou Ba sollicite la collaboration continue entre l’OMS et le ministère de la Santé pour concrétiser la vocation logistique du hub et poursuivre les efforts déployés depuis la mise en place de la couverture maladie universelle au Sénégal.
PRISE EN CHARGE DU DIABÈTE, 33 SPÉCIALISTES POUR 18 MILLIONS D’HABITANTS
A l’instar des autres spécialités, la diabétologie souffre d’un manque criard de spécialistes. C’est le constat fait par Pr Abdoulaye Lèye, responsable des enseignements et directeur de l’institut de prévoyance médico-sociale de l’Ucad.
A l’instar des autres spécialités, la diabétologie souffre d’un manque criard de spécialistes. C’est le constat fait par Pr Abdoulaye Lèye, responsable des enseignements et directeur de l’institut de prévoyance médico-sociale de l’Ucad et coordonnateur de la formation de spécialisation et du diplôme universitaire en diabétologue en formation ouverte et à distance.
Alors que la maladie ne cesse de gagner du terrain, au Sénégal, les médecins diabétologues ne sont pas nombreux pour une bonne prise en charge de tous les patients. En effet, selon le responsable des enseignements et directeur de l’institut de prévoyance médico-sociale de l’Ucad et coordonnateur de la formation de spécialisation et du diplôme universitaire en diabétologue, Pr Abdoulaye Lèye, le pays n’a pas 40 spécialistes.
«Il y a 33 médecins formés à la diabétologie qui sont dans les différentes régions du pays au dernier décompte et 35 médecins qui ont la formation spécialisé en endocrinologie. Il faut noter que la diabétologie est une sous partie de l’endocrinologie. La formation est de 4 ans. C’est très insuffisant. Car, au Sénégal, il y a des points où il n’y a pas de médecin diabétologue, par rapport aux malades mais l’université est en train de jouer son rôle en aidant à la formation des diabétologues mais aussi en réflexion au niveau africain», révèle Pr Lèye.
Il l’a fait savoir, hier, lors de la rencontre sous régionale sur le diabète. Il ajoute que depuis 2019; plus de 80 médecins spécialistes venus de différents pays africains ont été formés par l’institut et 23 sont sortis récemment et vont recevoir leurs parchemins.
Formation à distance
Pr Lèye précise que le diabète est difficile à cerner dans beaucoup de pays africains. Parce que la plupart des professionnels de santé qui sont sur le terrain sont confrontés aux problèmes liés à la prise en charge des malades et ont besoin de compétences supplémentaires certifiées. Raison pour laquelle, ils ont initié aussi une formation à distance pour palier le phénomène. Ces médecins spécialistes vont bénéficier de la formation et de continuer à exercer dans le lieu habituel. Et ceci va permettre de fédérer autour d’une plateforme de formation à distance de praticiens qui sont 57 pour cette promotion de 15 pays différents dont 17 Sénégalais.
«Toute l’année, on a échangé à distance avec des modèles pédagogiques qui permettent de les suivre pas à pas en faisant des évaluations. Mais aussi dans la possibilité de les regrouper en présentiel dans le cadre d’une session intensive pour que le lien tissé à distance puisse se traduire en élément physique mais aussi de discuter des cas pratiques», explique Pr Lèye.
Selon lui, cette session associe la formation en présentiel et celle à distance en diabétologie mais qui est couplé aux journées scientifiques des diplômes d’études spécialisées de la Faculté de médecine. Ceci explique de son avis, la présence de 150 praticiens durant deux jours pour échanger sur la pathologie, sa prise en charge.
«Si nous avons été inscrits, c’est pour faire face à un besoin criant en spécialistes qui manque dans toute l’Afrique pour faire face à la maladie dont le nombre de cas ne fait qu’augmenter chaque jour par la modification du mode de vie de la population. Donc, venir ici nous permet de rencontrer nos enseignants afin de bien asseoir tout ce que nous avons appris à distance. Cela nous a permis également d’apprendre de manière pratique dans un milieu homogène», renchérit Bamwakama Tresor Ntambwe, médecins diabétologue de la République démocratique du Congo.
TROIS CAS DE CHIKUNGUNYA ET UN CAS DE ZIKA DÉTECTÉS DANS LA RÉGION DE SÉDHIOU
Le Chikungunya et le Zika font leur apparition à Sédhiou. Quatre cas ont été détectés dans la région. La direction régionale de la santé à pied d’œuvre pour contenir les deux pathologies.
Le Chikungunya et le Zika font leur apparition à Sédhiou. Quatre cas ont été détectés dans la région. La direction régionale de la santé à pied d’œuvre pour contenir les deux pathologies.
Les domiciles des trois patients ont été saupoudrés tout comme la ville de Sédhiou.
« Le 24 novembre, nous avons compté un cas de patient et les résultats envoyés à l’institut Pasteur, confirme un cas de Chikungunya. Après ce premier cas, nous avons mené une investigation qui nous a permis de compter deux (2) cas dans l’environnement du premier cas.
Ce qui porte le nombre de cas de Chikungunya à trois (3) cas », a confié au micro de Radio Sénégal, Amadou Yeri Camara, directeur régional de la santé de Sédhiou.
Le Chikungunya est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques Aedes (ou moustique tigre). Elle provoque de la fièvre et des arthralgies (douleurs articulaires) sévères.
Pour contenir cette pathologie, la direction régionale de la santé a engagé plusieurs opérations de saupoudrage pour désinfecter la ville afin de contrer cette maladie dangereuse.
Au-delà des trois cas de Chikungunya, un cas de Zika (virus responsable de troubles neurologiques et de microcéphalie) a été aussi détecté dans la région. La situation reste sous contrôle, selon Amadou Yeri Camara.
LES MEDECINS DE L’HOPITAL ROI BAUDOUIN EN GREVE
Le bras de fer entre le directeur de l’hôpital Roi Baudouin et les médecins est en train de prendre une nouvelle tournure.
Le bras de fer entre le directeur de l’hôpital Roi Baudouin et les médecins est en train de prendre une nouvelle tournure.
Dans un communiqué rendu public, le Syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) de l’hôpital Roi Baudouin, dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions d’exercice de la gestion hospitalière, et de l’amélioration de la relation avec la direction, a décidé d’appliquer son troisième plan d’action. Il s’agit d’une grève de 48h renouvelables, prévue et retenue pour les 11 et 12 décembre 2023, indique le communiqué.
La même source précise que durant ces journées, toutes les activités des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes seront suspendues avec un respect minimum des urgences concernant les Services d’accueil et d’urgences, les urgences obstétricales et les malades sous dialysés. Ainsi, le bureau exhorte tous les membres de la section à «redoubler d’efforts, d’abnégation et de combativité dans l’amélioration de nos conditions de travail, de la qualité des soins et de nos revendications».
PAR Alymana Bathily, Rama Salla Dieng et René Lake
VERS UNE NOUVELLE ÈRE DE GOUVERNANCE
ÉDITORIAL SENEPLUS – Le rôle vital des Assises Nationales et de la CNRI – Exiger de tous les candidats présidentiels un engagement formel, écrit et public pour la mise en œuvre de ce pacte national
Alymana Bathily, Rama Salla Dieng et René Lake |
Publication 10/12/2023
« Dix ans, et pas une ride pour les Assises nationales toujours actuelles dans leur quête de démocratie participative et de gouvernance transparente », écrivait Mame Less Camara en 2018 au moment de la célébration du dixième anniversaire de l’événement.
Et d’évoquer « cette méthodologie inédite de consultations citoyennes dont devraient s’inspirer bien des parlements » qui a permis de formuler des recommandations audacieuses, notamment à travers la Charte de Gouvernance Démocratique, et de sortir ainsi de ce « fixisme institutionnel installé par le modèle colonial qui bouche encore l’horizon de tous les pays qui l’ont enduré, y compris ceux qui ont subi la médication énergique des Conférences nationales ».
Concernant la Commission Nationale de Réformes des Institutions (CNRI), Mame Less Camara souligne qu'elle est née en 2013 à la suite d’un malentendu : le président Macky Sall l’a commanditée pour « adoucir » en quelque sorte les recommandations des Assises qui ne sont à ses yeux « ni le Coran ni la Bible, ni la Thora » alors que le président Amadou Mahtar Mbow et l’équipe chargée de la rédiger, en ont fait l’armature et le socle de la Charte de la Gouvernance Démocratique des Assises Nationales.
- De la pertinence actuelle des recommandations citoyennes -
L'objectif principal des recommandations issues des Assises Nationales et de la Commission Nationale de Réformes des Institutions (CNRI) était de préserver et de promouvoir l’État de droit, ce qui englobe la séparation et l'équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que le renforcement de l'indépendance de la justice. Ces recommandations visaient également à consolider et protéger les libertés publiques, à instaurer une démocratie participative et une gouvernance de qualité, fondées sur des principes de transparence, de dialogue avec les citoyens, d'équité et d'obligation pour les autorités de rendre des comptes.
Des restrictions variées sont imposées aux partis politiques d'opposition et aux organisations de la société civile, entravant l'exercice de leurs droits légaux. La presse indépendante fait face à des attaques injustifiées. De plus, l'exécutif néglige d'exécuter les décisions de justice qui visent à rectifier ces abus et manipule le système électoral, menaçant ainsi l'équité, la transparence et la régularité des élections présidentielles prévues en février 2024.
L'approche autoritaire du gouvernement a aggravé les tensions, engendrant un climat de peur et de défiance. Cette atmosphère oppressante a malheureusement poussé certains manifestants à recourir à des actions extrêmes et répréhensibles en réaction aux injustices perçues et à la restriction de leurs droits.
Dans un contexte marqué par la mauvaise gouvernance, la corruption, l'augmentation du coût de la vie et les pénuries de services et de biens essentiels, l'importance et la nécessité des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la CNRI n'ont jamais été aussi évidentes.
- De la dynamique du débat citoyen -
Il est essentiel que chacun, à son niveau et selon ses engagements, continue à lutter dès maintenant contre les atteintes à l’État de droit, les agressions contre les libertés publiques et individuelles et pour une élection présidentielle inclusive, transparente et équitable, mais nous devons aussi chercher à bâtir ensemble un nouveau pacte national capable d’assurer à terme la mise en œuvre des recommandations des AN et de la CNRI.
Comment ? D’abord par le débat citoyen. Puis par l’interpellation des candidats à l’élection présidentielle.
SenePlus, Sursaut Citoyen et Demain Sénégal ainsi que de nombreux mouvements citoyens associés ont d’ores et déjà investi le débat citoyen.
Le mouvement citoyen assurera le suivi du débat public ainsi lancé pour l’étendre aux différentes localités du pays ainsi qu’aux divers secteurs de la population.
Dans l’objectif d’alimenter et d’amplifier ce débat, SenePlus et plusieurs publications associées diffuseront les documents suivants dans les tous prochains jours :
L’intégralité de la Charte de Gouvernance Démocratique des Assises nationales.
L’intégralité des conclusions et recommandations de la CNRI.
Une série de tribunes sur les questions clés posées par les AN et la CNRI commissionnées pour alimenter le débat public pendant la période de décembre 2023 et janvier 2024.
De plus, un rapport mensuel SenePlus.com concernant la situation politique et sociale du pays sera publié en décembre 2023, ainsi qu'en janvier et février 2024.
Toutes ces publications seront largement diffusées en ligne, dans les réseaux sociaux, dans plusieurs journaux de la presse écrite mais également sur les radios et télévisions et cela dans plusieurs de nos langues nationales.
- Interpeller les candidats pour bâtir un Pacte national consensuel -
Il est également crucial de demander à chaque candidat présidentiel un engagement formel, écrit et public pour la mise en œuvre du pacte national dès le début de leur mandat, ainsi qu'à organiser un référendum dans les 200 premiers jours du mandat sur le projet de Constitution proposé par la CNRI.
LES SPECIALISTES RECLAMENT PLUS DE MATERIELS
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Les douleurs abdominales constituent le premier motif de consultation et dans la plupart des cas, il s’agit d’une inflammation du pancréas ou des calculs dans les voies biliaires. Ce constat est du professeur Daouda Dia, président de la société de gastroentérologie du Sénégal. En conférence de presse hier, mercredi pour la préparation des 3ème journées de ladite société, il a déclaré : « c’est une spécialité qui s’occupe du tube digestif, de l’œsophage, l’estomac, les intestins jusqu’au rectum, le foie et ses glandes annexes, le pancréas ». Pour ces journées, la thématique centrale réside sur «les urgences en heptograsto-entérologie/ l’endoscopie interventionnelle». Pour le Pr Dia, les urgences en hépato-entérologie sont diverses et posent des problèmes dans leur prise en charge. « Ces urgences nécessitent un personnel sachant et un matériel adapté dans les conditions d’exercice adapté. Il y a eu beaucoup d’avancées dans les domaines théoriques et surtout pratiques. La technique de gastro-entérologie actuelle a supplanté beaucoup les techniques chirurgicales. En médecine, il y a plusieurs spécialités qui sont complémentaires entre elles. La gastro a été la première discipline nécessitant une technologie de pointe», a-t-il fait savoir.
Pour son collègue, le professeur Ibrahima Diallo, chef de service hépatograsto-entérologie de l’hôpital principal de Dakar : « on a plusieurs urgences. Il y a les hémorragies digestives qui posent plus d’acuité en urgence. Cela peut être dû à l’ulcère qui saigne ou des varices qui se trouvent au niveau de l’œsophage. Il y a également des rectorragies, c’est-à-dire la présence de sang dans les selles. La prise d’antiinflammatoires de manière irresponsable, peut être sources de problèmes en urgence d’où l’importance d’éviter l’automédication. Après une prise importante d’alcool, un mets extrêmement copieux, peuvent être source de douleurs au niveau du pancréas et peuvent occasionner une saignée »
Pour ce qui est des urgences de l’œsophage, le spécialiste, Pr Diallo a renseigné : « on rencontre des enfants qui ont bu des produits septicides entraînant des brûlures qui peuvent devenir graves avec des inflammations au niveau du pancréas. Nous sommes souvent confrontés à l’hépatite aiguë en plus de l’hépatite A et B causée par les médicaments traditionnels et modernes pouvant entraîner la mort ».
Revenant sur l’importance de la conférence, le Pr Dia a soutenu : «nous sommes à nos 3eme journées scientifiques. Il s’agit de journées purement nationales. Des journées transdisciplinaires centrées sur les hépatograstro-entérologie ».
Les spécialistes de cette maladie dont le nombre de spécialistes au Sénégal est de 40, ont fait le plaidoyer pour une formation continue en endoscopie digestive et interventionnelle. « Nous avons besoin de matériel de pointe et de renouveler en permanence nos connaissances, de faire des mises à jour, parce que la médecine est extrêmement dynamique».
Pour rappel, au Sénégal, cette société sénégalaise est née en 2003. L’objectif est de réunir les praticiens de la discipline dans un but d’échanger, de faire en sorte d’organiser des activités en hépato-endo gastrologie dans le pays.
ATTRIBUTION D’UN MARCHÉ DE PLUS DE 71 MILLIARDS À UN FOURNISSEUR, LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ACCUSÉ
L’Association des fournisseurs de matériels médicaux est en colère. Elle dénonce l’attribution d’un marché de plus de 71 milliards francs attribués à un fournisseur sénégalais.
L’Association des fournisseurs de matériels médicaux est en colère. Elle dénonce l’attribution d’un marché de plus de 71 milliards francs attribués à un fournisseur sénégalais. Dans un communiqué, l’association «dénonce de manière ferme et rigoureuse le lot d’imagerie médicale inclut dans ce marché de plusieurs lots (construction d’un hôpital, construction d’un centre de diagnostic et d’imagerie médicale, acquisition d’ambulances, acquisition d’équipements en imagerie médicale)». Le document souligne que «le lot d’équipement en imagerie médicale est composé de plusieurs scanners, des IRM, d’appareils de radiologie, de reprographe d’un montant d’environ 40 milliards et qui va générer annuellement entre 15 et 20 milliards qui sera détenu par une seule marque à savoir Siemens représenté par Acd».
A noter aussi qu’aujourd’hui le marché d’imagerie est ouvert et est géré par plusieurs entreprises sénégalaises pour la maintenance et la fourniture de consommables. Or, expliquent les membres de l’association, «l’attribution de ce lot sur l’imagerie médicale à une seule société conduira inéluctablement toutes les autres structures qui s’activent dans le secteur, vers la faillite du fait de l’absence de prestations de leurs services de maintenance et fourniture de consommables pour lesquels des efforts financiers considérables ont été déployés en termes de formation du personnel, et d’investissement en équipements, non sans compter les goulots d’étranglement et contraintes liées à leurs engagements bancaires».
Le bureau de l’association des fournisseurs de matériels médicaux se dit «convaincu que le chef de l’Etat n’est pas au courant de ces manœuvres et des graves dangers au triple plan social, économique et sanitaire encourus». C’est pourquoi, l’association sollicite auprès du président de la République, «l’annulation de ce marché ou à tout le moins qu’il en écarte le lot relatif à l’imagerie médicale et ceci pour les risques encourus dans le système sanitaire et pour rester dans sa dynamique d’une gouvernance vertueuse».
LES FOURNISSEURS MEDICAUX DEMANDENT L’ANNULATION DU MARCHE DE 71 MILLIARDS DE FRS ENTRE LE MINISTERE DE LA SANTE ET ACD
La nébuleuse qui entoure le marché de gré à gré d’un montant de 71 milliards de francs signé entre la ministre de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, et Mme Assyetou Cassé Dioum, un marché ébruité par la presse récemment n’a pas laissé indifférente ..
Au-delà de demander au président de la République de faire la lumière sur le marché de gré à gré de 71 milliards de francs passé entre le ministère de la Santé et Afrique Conception Distribution (ACD), une autre préoccupation surgit concernant le marché de la maintenance de l’imagerie médicale. Cette préoccupation est portée par l’Association des fournisseurs de matériels médicaux dont les membres évoquent les possibles disparitions ou faillites de plusieurs structures de maintenance médicale à cause de la configuration de ce marché de gré à gré. L’Association demande au président Macky Sall d’annuler ce marché controversé et aux relents de scandale.
La nébuleuse qui entoure le marché de gré à gré d’un montant de 71 milliards de francs signé entre la ministre de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, et Mme Assyetou Cassé Dioum, un marché ébruité par la presse récemment n’a pas laissé indifférente l’Association des fournisseurs de matériaux médicaux. Lors d’une rencontre tenue le mercredi 29 novembre dernier, l’Association des fournisseurs de matériels médicaux a essentiellement évoqué cette affaire.
D’après des sources proches de ladite structure, les fournisseurs ont indiqué clairement qu’ils ne sont ni opposés, ni réfractaires qu’un fournisseur sénégalais puisse être attributaire d’un marché de plusieurs milliards de FCFA. Au contraire, disent-ils, cela honore le secteur privé national. Ce qu’ils déplorent, c’est la configuration du marché qui représenterait selon eux une énorme menace pour tout le système médical du pays. Décortiquant le dossier, ils expliquent d’une manière ferme que le lot d’imagerie médicale inclus dans ce marché de plusieurs lots (construction d’un hôpital, construction d’un centre de diagnostic et d’imagerie médicale, acquisition d’ambulances, achat d’équipements en imagerie médicale) pose assurément un problème très sérieux.
L’Association des fournisseurs de matériels médicaux soutient en effet dans un communiqué que « le lot d’équipement en imagerie médicale est composé de plusieurs scanners, des IRM, d’appareils de radiologie, de reprographe d’un montant d’environ 40 milliards et qui va générer annuellement entre 15 et 20 milliards qui sera détenu par une seule marque à savoir Siemens représenté par ACD.
A noter aussi qu’aujourd’hui le marché d’imagerie est ouvert et est géré par plusieurs entreprises sénégalaises pour la maintenance et la fourniture de consommables. Or, l’attribution de ce lot sur l’imagerie médicale à une seule société conduira inéluctablement toutes les autres structures qui s’activent dans le secteur vers la faillite du fait de l’absence de prestations de leurs services de maintenance et fourniture de consommables pour lesquels des efforts financiers considérables ont été déployés en termes de formation du personnel et d’investissement en équipements, sans compter les goulots d’étranglement et contraintes liées à leurs engagements bancaires ». « Pire, il y’aura un risque réel d’un impact négatif sur l’économie sénégalaise du fait que seule une société aura le monopole et la liberté totale de fixer les prix sur la branche de l’imagerie sans que personne ne puisse y trouver à redire. Et ce n’est pas tout, car au cas où cette société qui tient le monopole serait défaillante ou bloquerait ses prestations pour quelques raisons que ce soient (différends entre partenaires, défaut de paiements…) c’est tout le système sanitaire qui sera anéanti voire paralysé sur l’ensemble du territoire national pour défaut de système de diagnostic monopolisé par une seule marque » soutient encore l’Association des fournisseurs de matériels médicaux.
Le bureau de ladite structure pense que le président de la République n’est pas au courant « de ces manœuvres et des graves dangers au triple plan social, économique et sanitaire encourus ». Et de finir par solliciter auprès du président de la République l’annulation de ce marché ou, à tout le moins, qu’il en écarte « le lot relatif à l’imagerie médicale et ceci pour les risques encourus dans le système sanitaire et pour rester dans sa dynamique d’une gouvernance vertueuse ».