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29 novembre 2024
Santé
TRANSPLANTATION RÉNALE, L’IMPORTANTE ANNONCE DE MACKY SALL
Macky Sall, a salué « l’excellente performance » réussie hier par les équipes médicales du Sénégal de l’hôpital de Ouakam et de celle du Le Dantec, qui ont « réussi les deux premières opérations de transplantation rénale »
Le chef de l’État, Macky Sall, a salué « l’excellente performance » réussie hier par les équipes médicales du Sénégal de l’hôpital de Ouakam et de celle du Le Dantec, qui ont « réussi les deux premières opérations de transplantation rénale. »
« Cela mérite vraiment d’être salué », s’est-il réjoui, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, qu’il préside à l’instant au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Il ajoute : « Nous avons décidé de travailler pour d’autres transplantations. Il y a du progrès. C’est une belle performance, et cela va nous aider dans la lutte contre toutes ces maladies chroniques, qui aujourd’hui tuent beaucoup de gens, et qui coûtent très cher avec les centres de dialyse. Quel que soit leur nombre, on voit bien que ce ne sera pas suffisant. La perspective de la transplantation rénale va nous aider à la prise en charge des malades ».
LE SENEGAL REUSSIT SA PREMIERE TRANSPLANTATION RENALE
Grande avancée dans la prise en charge des insuffisants rénaux, Le Sénégal est entré hier dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes.
C’est une grande victoire pour les acteurs du secteur de la santé. Le Sénégal a réussi hier sa première transplantation rénale. Selon une note, ce «premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique».
Le Sénégal est entré hier dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes. Et pour cause, «la transplantation rénale programmée pour élargir l’arsenal thérapeutique vient d’être réalisée ce 26 novembre 2023 par le consortium Hôpital Aristide Le Dantec-Hôpital Militaire de Ouakam (HALDHMO)».
Selon une note, «dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec, le service de néphrologie conduit par son Chef le Professeur Fary KA par ailleurs Président du CNDT, a été redéployé à HMO pour éviter toute interruption d’activités ; ainsi, nous remercions vivement la Directrice de ladite structure et toutes ses équipes pour l’intégration et l’accompagnement réussis». «La transplantation est et reste une activité encadrée. Le CNDT, instrument de régulation constitué d’experts médicaux, juridiques et de personnalités qualifiées, a permis d’élaborer des textes réglementaires et législatifs qui ont permis à certains hôpitaux de préparer et de déposer des demandes d’agrément après plusieurs tours d’évaluation. Au moment où des interventions de haute facture sont en train d’être menées à HMO avec des équipes techniques mixtes de l’HALD et de HMO, l’Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) ex-CTO est en phase finale d’évaluation. D’autres hôpitaux suivront», informe le texte.
La note précise que cette prouesse «traduit encore une fois l'engagement de Son Excellence Monsieur Macky SALL président de la République du Sénégal, à accompagner le département de la santé et de l’action sociale pour une couverture sanitaire universelle effective». «Ce premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique. Parallèlement à tous ces efforts sur le plan de la prise en charge curative, la prévention et la promotion de la santé restent de vigueur en rapport avec les experts, les acteurs communautaires, les associations de malades et les partenaires au développement», rapporte le texte.
Le ministre de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, a indiqué que plusieurs mesures ont été auparavant prises pour la prise en charge des malades atteints d’insuffisance rénale. Il s’agit de «l’amélioration de l’accessibilité aux structures de santé en général et aux centres de dialyse en particulier ; il existe un centre de dialyse dans chaque région.
Ainsi, le nombre de centres de dialyse publics est passé de deux (02) à vingt-cinq (25) entre 2012 et 2023» ; «le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse avec plus de 152 agents dont près de 40 néphrologues. C’est dans ce sens que l’attribution de 60 bourses a été effectuée entre 2022 et 2023 pour la formation de techniciens supérieurs en Master de suppléance rénale en collaboration avec la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar» ; «la gratuité de la dialyse dans le service public devenu également une réalité depuis 2013, faisant passer le budget de 2,7 à 5,2 milliards pour l’achat des kits et la prise en charge des malades» ; «le pré positionnement à la SEN-PNA de médicaments et produits de santé de qualité (antibiotiques, immunosuppresseurs, liquides de conservation…) pour plus de 20 millions de francs CFA en vue de la transplantation rénale» ; «la signature de conventions entre l’État et cinq (05) centres privés de dialyse pour renforcer l’offre de soins» ; «la mise en place du Conseil national du Don et de la Transplantation (CNDT) par décret numéro 2018-1583 du 27 août 3018».
TRANSPLANTATION RÉNALE AU SÉNÉGAL, COUP D’ESSAI, COUP DE MAITRE
L’hôpital militaire de Ouakam a réalisé dimanche, sur un patient, la première transplantion rénale de l’histoire du Sénégal. C’est le Pr Alain Khassim Ndoye qui l’a fait savoir sur sa page facebook.
L’hôpital militaire de Ouakam a réalisé dimanche, sur un patient, la première transplantion rénale de l’histoire du Sénégal. C’est le Pr Alain Khassim Ndoye qui l’a fait savoir sur sa page facebook. Il fait partie de l’équipe ayant effectué cette prouesse.
Pour rappel, l’hôpital militaire de Ouakam et l’hôpital Le Dantec avaient sollicité l’obtention de l’agrément pour la transplantation rénale. Après évaluation par le Conseil national du don et de la transplantation, cet agrément leur a été octroyé, pour 2 ans, le 17 avril 2023.
AUGMENTATION DES MALADIES RESPIRATOIRES EN CHINE, LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ SUIT L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION
Le ministère sénégalais de la Santé a déclaré dimanche suivre l’évolution de la situation en Chine, un pays confronté à une augmentation soudaine des maladies respiratoires, et rappelé l’importance de suivre les mesures barrières.
Dakar, 26 nov (APS) – Le ministère sénégalais de la Santé a déclaré dimanche suivre l’évolution de la situation en Chine, un pays confronté à une augmentation soudaine des maladies respiratoires, et rappelé l’importance de suivre les mesures barrières édictées au plus fort de la pandémie de Covid-19.
‘’Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) suit l’évolution de la situation en Chine et dans le reste du monde à travers son système de surveillance épidémiologique en général, et de son réseau de surveillance sentinelle syndromique au Sénégal (Réseau 4S) en particulier’’, rapporte un communiqué rendu public le même jour.
Le département ministériel en charge de la Santé a notamment insisté sur l’importance d’appliquer les mesures de prévention des maladies respiratoires à travers le respect des mesures barrières préconisées lors de la COVID-19.
‘’L’évaluation des risques montre que dans le tableau des maladies respiratoires évoluant présentement en Chine, les symptômes signalés sont communs à plusieurs maladies respiratoires, et qu’on dispose de peu d’informations détaillées pour caractériser pleinement le risque global de ces cas signalés’’, fait-on savoir.
Le ministère de la Santé signale toutefois qu’en raison de l’arrivée de la saison hivernale une tendance à l’augmentation de ces cas de maladies respiratoires est attendue.
Il fait remarquer qu’à l’heure actuelle, l’Organisation mondiale de la Santé ne recommande pas de mesures spécifiques pour les voyageurs se rendant en Chine mais déconseille aux présentant des symptômes évocateurs d’une maladie respiratoire de voyager.
‘’En cas de symptômes pendant ou après un voyage, il est recommandé aux voyageurs de recourir précocement à une structure de santé’’, lit-on dans le communiqué.
Selon l’OMS, il est observé depuis mi-octobre 2023, sur les données du système de surveillance épidémiologique de la Chine, une augmentation des maladies respiratoires touchant principalement les enfants.
Cette augmentation serait en rapport avec la levée des restrictions face à la COVID-19 et à l’arrivée de la saison froide, ainsi qu’à la circulation d’agents pathogènes connus tels que les virus de la grippe, Mycoplasma pneumoniae, le virus respiratoire syncytial (VRS), et le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2), explique l’Agence onusienne en charge de la santé.
VERS L’ÉRECTION D’UN LABORATOIRE D’ANALYSES MÉDICALES DE RÉFÉRENCE DANS CHAQUE RÉGION
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale souhaite ériger dans chaque région du pays un laboratoire d’analyses médicales de référence pour éviter aux populations les longs déplacements
Dakar, 24 nov (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale souhaite ériger dans chaque région du pays un laboratoire d’analyses médicales de référence pour éviter aux populations les longs déplacements, a indiqué vendredi le directeur des laboratoires, Pr Amadou Moctar Dieye.
‘’La volonté du ministère de la Santé et de l’Action sociale, c’est de développer encore un peu plus le système médical avec l’érection de laboratoire d’excellence dans chaque capitale régionale, afin que personne ne quitte une région pour aller dans une autre pour faire des analyses médicales’’, a déclaré le professeur Amadou Moctar Diéye.
Il présidait le Congrès international de la biologie portant sur le thème »Le laboratoire, outil de décision incontournable pour la détection et le contrôle des menaces sanitaires ». Cette rencontre s’est ouverte au Centre de recherche et de la formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour instaurer la couverture sanitaire universelle et atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, ‘’il est indispensable d’améliorer la disponibilité des services de diagnostic et d’en élargir l’accès’’’, a préconisé Pr Dièye.
Il a rappelé que les ressources humaines de qualité demeurent l’un des piliers fondamentaux du système des laboratoires. Les techniciens en biologie médicale, dit-il, sont ‘’incontournables pour assurer la réalisation technique des analyses, la gestion des réactifs, la maintenance surtout préventive des équipements ».
Il a affirmé que c’est »grâce aux laboratoires d’analyses médicales que la plupart des maladies sont diagnostiquées, traitées et guéries efficacement ».
La détection des maladies à potentiel épidémique est essentielle, dans le cadre de la veille sanitaire et de la riposte face aux épidémies, a-t-il déclaré.
Le directeur des laboratoires au ministère de la Santé et de l’Action sociale assure que »le Sénégal dispose d’un réseau dense de laboratoires biomédicaux publics et privés, civils, militaires et paramilitaires, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ».
Ces structures sont implantées essentiellement dans les centres de santé, les établissements publics de santé de niveaux 1,2 et 3, les universités et les instituts de recherche, avec comme principales activités, le diagnostic, la recherche, la formation et la surveillance épidémiologique, a-t-il précisé.
Le directeur du Centre de recherche et de la formation en géomatique appliquée et surveillance sanitaire (CIGASS), Daouda Ndiaye, a plaidé pour le renforcement de la direction des laboratoires, afin qu’elle puisse assurer les missions qui lui sont dévolues.
‘’Si la direction des laboratoires est plus appuyée par le système et que les moyens sont disponibles, on peut aller vers les normes qui permettront d’avoir assez de ressources humaines au niveau des structures de santé’’, a-t-il soutenu.
»Il faut essayer de pousser le système pour prouver son leadership en Afrique en mettant autant de ressources humaines et un système technique de plateforme normé, de haut niveau qui nous permet de diagnostiquer toutes les pathologies’’, a-t-il suggéré.
LE SENEGAL TRES LOIN DE LA NORME
Selon Intrahealth, au Sénégal, la densité de prestataires de santé est de 4,3 pour 10 000 habitants (Hbts). Un ratio loin de celui préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui est de 23 prestataires de soins
Selon Intrahealth, au Sénégal, la densité de prestataires de santé est de 4,3 pour 10 000 habitants (Hbts), en en croire les statistiques. Un ratio loin de celui préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui est de 23 prestataires de soins pour 10 000 habitants. Pour réduire le gap, Intrahealth a renforcé hier, jeudi 23 novembre, quatre écoles de formations en santé en matériels et en acquisition pédagogique. Une démarche qui entre dans le cadre de promouvoir des personnels de qualité pour des soins adaptés. La cérémonie a eu lieu au Centre de formation en santé Monseigneur Dione de Thiès.
Dans le contexte de son plan d’action stratégique pour les années 2021- 2027, Intrahealth a pris l’initiative d’appuyer, à travers le projet «Classroom to care» mis en œuvre depuis 2022, les pays du partenariat de Ouagadougou tels que le Mali, le Niger et le Sénégal afin de renforcer l’éducation et la formation professionnelle de la santé. Un choix qui se fait en promouvant un curriculum standardisé, en collaboration avec le système d’accréditation de l‘OOAS et en intensifiant les collaborations entre les secteurs publics et privés. Selon les acteurs du projet «Classroom to care», l’une des principales difficultés en Afrique subsaharienne se situe dans la mise à disposition des soins de santé primaire de qualité pour les citoyens. Il y va, dans le domaine de la santé, du problème de ressources humaines avec des défis tels que le manque de professionnels qualifiés, quelques inégalités au niveau de la réglementation des métiers ainsi que des problèmes de reconnaissance mutuelle des qualifications
Pour ces acteurs, les écoles de formation font aussi face à des limitations en termes d’enseignants qualifiés, d’équipements et de matériaux ainsi qu’à un manque de collaboration entre les différentes institutions académiques. «Au Mali, au Niger et au Sénégal, la pénurie de personnels de santé qualifiés est sévère et ils sont loin d’atteindre les normes de l’OMS de 23 prestataires de soins pour 10 000 hbts. La densité de prestataires de santé est de 6,1 pour 10 000 hbts au Mali, 3,9 au Niger et 4,3 au Sénégal, selon les statistiques», a révélé la directrice du projet «Classroom to care», Dr Jeanne Tessougué. De l’avis de cette dernière le projet vise à améliorer la formation initiale des infirmiers et infirmières et sage-femmes en Afrique de l’Ouest. «Financé par la firme pharmaceutique japonaise Takeda pharmaceutical company limited (C2C), elle s’étend sur cinq ans et se focalise sur 12 écoles privés de santé au Mali, au Niger mais aussi au Sénégal, avec comme objectif de multiplier le nombre de professionnels de santé qualifiés prêt à servir les communautés marginalisées dans les zones sous-desservies».
En collaboration avec le secteur public, ces écoles bénéficiaires, dont l’école des infirmiers et infirmières Mgr Dione de Thiès, s’engagent à transformer la qualité de l’éducation, avec des programmes centrés sur les compétences, des méthodes d’apprentissage efficaces et en obtenant leur accréditation, s’est félicité le président du Collectif sénégalais des chefs d’établissements privés de formation en santé (COSEPS) Abdoulaye Gaye. Et d’ajouter : «nous invitons nos collègues chefs d'établissement et les enseignants pour une consolidation et une pérennisation des acquis, pour le développement de la formation en santé, au profit des populations sénégalaises. Nous exhortons tous les acteurs du COSEPS récipiendaires à s'engager véritablement pour la réussite du projet, à veiller sur l'utilisation efficiente et rationnelle du matériel qu'ils recevront, sa préservation, sa maintenance afin que plusieurs générations d'apprenants puissent en bénéficier».
Du côté du ministère de la Santé et l’Action sociale, la directrice des Ressources humaine, venue représenter la ministre Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a relevé que la cérémonie «constitue un événement de grande portée pédagogique puisque ces laboratoires sont indispensables pour l'application de l'Approche par compétences (APC), préconisée comme méthode d'enseignement par l'Organisation Ouest Africaine (OOAS) dans le cadre de l'application du curriculum harmonisé». Pour Awa Fall Diagne, l'analyse situationnelle réalisée au démarrage du projet en vue d'identifier les besoins des quatre écoles privées de formation en santé d'infirmiers et de sages-femmes dans les régions de Thiès, de Saint-Louis, de Kaolack et de Kolda, avait révélé, entre autres contraintes, une insuffisance notoire de matériel de démonstration clinique dans ces écoles ainsi que sur les sites de stages devant accueillir leurs étudiants, a-t-elle fait comprendre. Pour rappel, le matériel de démonstration clinique est composé de mannequins de démonstration, d'équipements médicaux et de matériels informatiques.
MÉDICAMENTS, L’ARP VISE UNE PRODUCTION NATIONALE DE 20% D’ICI À 2050
L’Agence de règlementation pharmaceutique (ARP) envisage d’assurer un total de 20% de la production nationale en médicaments d’ici à l’horizon 2050 contre 5% en 2023.
Saint-Louis, 22 nov (APS) – L’Agence de règlementation pharmaceutique (ARP) envisage d’assurer un total de 20% de la production nationale en médicaments d’ici à l’horizon 2050 contre 5% en 2023, a déclaré à Saint-Louis (nord) son directeur de l’inspection, de la surveillance du marché et des vigilances Dr Madické Diagne.
‘’Le Sénégal s’est engagé dans le cas du Plan Sénégal émergent (Référentiel des politiques publiques) de réaliser au moins 20% de la production nationale afin d’assurer sa souveraineté thérapeutique à terme’’, a dit Dr Diagne en marge d’un atelier de trois jours de l’ARP dans la principale ville du nord du pays.
Outre les prestataires et les pharmaciens d’officine des régions de Louga, Matam et Saint-Louis, cet atelier a aussi pour cible les ‘’Badienou Gox’’ (relais communautaires) dans l’objectif de mieux sensibiliser les acteurs sur les missions de l’ARP qui est un ‘’condensé de l’ancienne direction de la pharmacie et de l’ancien laboratoire du contrôle des médicaments’’ avec la nouvelle loi sénégalaise dans ce domaine.
Selon Dr Diagne, l’ARP a été renforcée en personnel et au plan budgétaire pour ‘’relever sa nouvelle mission’’.
A Saint-Louis les responsables de l’ARP ont sensibilisé les acteurs sur les informations relatives à la nouvelle loi thérapeutique.
‘’L’ARP est soucieuse d’informer ses partenaires notamment les médecins qui délibèrent les ordonnances sur sur la base de cette nouvelle loi qui instaure des sanctions‘’, a informé M. Diagne.
Si un médicament est déclaré indésirable ailleurs et qu’il est vendu sur le territoire national, l’ARP procède à son retrait en attendant d’avoir les informations, a expliqué Dr Madické Digne devant un parterre d’acteurs du secteur pharmaceutique.
‘’Nous avons une base de données que nous renseignons sur la base des informations qu’on partage avec l’ensemble des pays de l’Organisation mondiale de la santé‘’, ajoute-t-il.
«SI ON N'A PAS 10%, CE NE SERAIT PAS ACCEPTABLE»
Mballo Dia Thiam se prononce sur les prochaines élections de représentativité des centrales syndicales
En prélude aux élections de représentativité syndicale prévues le 12 décembre prochain, la Fgts (Fédération générale des travailleurs) B passe en revue le travail des centrales syndicales des régions. Le fameux seuil de 10% reste l’objectif principal de Mballo Dia Thiam qui veut faire partie des représentants syndicaux siégeant à la table des négociations avec le gouvernement durant les prochaines années.
La représentativité syndicale avec les 10% ! C’est quoi ce seuil de 10% en élection de représentativité syndicale ?
Pour les centrales syndicales, il est en effet d’une importance capitale de récolter 10% des votes, un seuil qui est le pari gagnant ouvrant la porte de toutes les négociations avec le Gouvernement. «A l’issue de l’élection de représentativité syndicale, si on est au-dessous de 10%, on ne peut pas avoir de représentant à la table des négociations avec le gouvernement. Au-dessus de 10%, on aura un représentant syndical avec toutes les prérogatives qui vont avec, et on pourra participer à toutes les négociations avec l’Etat et défendre les travailleurs qui nous ont mandatés»! Donc 10% ou plus, et pas moins. C’est l’objectif pour toute centrale syndicale désirant représenter ses membres à la table des négociations avec le Gouvernement. Et c’est l’objectif que s’est fixé le secrétaire général de la Fgts/B, Mballo Dia Thiam qui, depuis quelques jours, rencontre les représentants syndicaux des régions dans le but de réfléchir et échanger sur la conduite à tenir et les stratégies à mettre en place pour franchir ce seuil de 10% au soir de l’élection prévue le 12 décembre prochain. «Si on n’a pas 10%, ce ne sera pas acceptable », estime M. Thiam en tournée dans les régions depuis quelques jours. « Nous sommes dans une dynamique de préparation des élections de représentativité des centrales syndicales prévues dans moins d’un mois, et sur l’ensemble du territoire national. C’est donc important de venir rencontrer les camarades pour honorer la mémoire de feu Sidya Ndiaye qui fut le secrétaire général de la Fgts. Mais c’est aussi une manière de montrer à tout le monde que la Fgts/B est dans une perspective de gagner ces élections». Ce qui, dit-il, a motivé cette visite de prise de contact et de mobilisation des responsables syndicaux des différents départements des régions et partager avec eux la feuille de route. « Dans le cadre d’une tournée nationale on fait une prise de contact et aussi de mobilisation des camarades. La perspective, c’est les élections de représentativité des centrales syndicales qui auront lieu le 12 décembre 2023. C’est donc une obligation de rencontrer les camarades pour rappeler le sens de ces élections et leur importance. Parce qu’il s’agit de faire partie des centrales syndicales les plus représentatives afin de pouvoir dialoguer directement avec le Premier ministre ou le président de la République. Les centrales comme la Fgts sont des associations faitières. Les syndicats sectoriels ne parlent qu’avec leurs tutelles, alors que les organisations faitières, à savoir les centrales syndicales, communiquent surtout sur les questions transversales avec la plus haute autorité. Nous avons fait notre profession de foi qui décline notre feuille de route pour accompagner les travailleurs et les populations du Sénégal sur les 10% visés».
Mballo Dia Thiam et ses camarades se disent satisfaits des actions menées ces cinq dernières années par les représentants des travailleurs. Toutefois, soutient le patron du Sutsas (Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale), leurs intérêts ne sont pas assez pris en charge par ceux qui sont sensés les défendre et les représenter. «On a vu aussi, dans le passé, ou dans un passé récent, que même pendant les cinq dernières années, nous n’avons pas senti les centrales syndicales auxquelles nous avions été affiliées. Ca pose problème. Nous avons vu que les luttes sectorielles étaient nombreuses. Ce qui a valu la plateforme telle que «And Guëssëm» ou G7, G20... Parce que, quand les sectorielles arrivent à s’organiser, c’est parce que les faitières n’ont pas fait ce qu’elles devaient faire. De ce point de vue, nous avons cette obligation de faire mieux que ces faitières», confie Mballo Dia Thiam.
CROISADE CONTRE LES ECOLES NON REGLEMENTAIRES
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
«Sur 92 écoles inspectées, les 48 ne sont pas bonnes. Nous avons saisi le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le Président de la République a donné des instructions fermes pour régler ce problème. Donc, les écoles qui ne sont pas en règle, n’ont qu’à aller se régulariser». Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye part ainsi en croisade contre les écoles privées de santé non règlementaires. A l’Assemblée nationale dimanche dernier dans le cadre du vote du budget de son département, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye a élevé la voix contre les écoles privées qui ne respectent pas les normes. «Dans certaines écoles, les étudiants peuvent faire trois ans sans jamais apercevoir un mannequin. Certains étudiants qui sortent de ces écoles ne savent même pas c’est quoi l’appareil digestif. Ça existe ici. Il faut qu’on réglemente aussi les stages dans les structures sanitaires. Nous sommes dans un pays de droit et nous allons le réglementer. Nous allons montrer à ces écoles la voie à suivre, à aller se conformer au niveau de l’AnaQsup (Autorité nationale d'Assurance Qualité de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation)», a dit Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
En effet, les écoles privées pullulent comme des champignons au Sénégal, particulièrement à Dakar et parmi elles, nous trouvons des écoles de santé. Difficile de faire un tour dans les grandes artères de la vielle sans apercevoir une école privée de formation en santé. Depuis quelques années, le nombre d’établissements de formation en santé a connu une hausse vertigineuse. Une floraison qui impacte négativement sur la qualité de l’enseignement, car peu d’entre eux remplissent les critères et chaque année, ces concessions d’enseignement professionnel injectent dans le marché du travail des infirmiers, des sages-femmes des agents techniques de santé. D’où l’urgence de veiller sur la qualité de programmes de formation, en contrôlant les structures de formation publique et privée.
Pour rappel, le 27 octobre 2022, les résultats catastrophiques de certification 2021 publiés par le MSAS, à l'issue des épreuves d'admissibilité de la première session, ont été considérés comme inédits dans l'histoire de la formation des infirmiers et sages-femmes au Sénégal. Pour la filière sage-femme, le taux d'admissibilité est de 1,76 %, car sur 2 268 candidates, 1 002 ont été ajournées et 40 admissibles. Pour la filière infirmier, c’est à peine mieux, avec un taux d’admissibilité de 3,77 %. Sur les 1 641 candidats, 781 ont été ajournés et 62 admissibles. Ce qui avait suscité un débat sur la qualité de l’éducation en matière de santé au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé encore de monter au créneau pour aller à la croisade des écoles non règlementaires. Une annonce qui n’est pas nouvelle car il cesse d’annoncer le contrôle strict des écoles privées de formation en santé. En vain !
LES TRAVAILLEURS DU SUTSAS SONNENT LA CHARGE
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui.
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui. Durant une rencontre où les membres du syndicat se sont retrouvés afin d’apprécier le délibéré du Tribunal d’instance de Matam, suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam contre le directeur de l’hôpital, pour diffamation, ils ont décidé d’appuyer sur la pédale en continuant d’utiliser l’arme de la rétention des informations sanitaires et sociales ainsi que le boycott des supervisions au niveau de la région.
Le conflit entre le Directeur du Centre hospitalier de Ourossogui et une partie du personnel affiliée au SUTSAS, autour d’une généralisation de primes, est loin de connaître son épilogue. Suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano, le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui à Matam, Docteur Ousmane Gueye, a été condamné à deux (02) mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 3 millions de francs CFA.
Après plusieurs reports, le verdict de cette affaire a été rendu par le président du Tribunal d’instance de Matam durant une audience correctionnelle, jeudi dernier. On se rappelle que le responsable de la section régionale du SUTSAS avait porté plainte contre le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui pour propos diffamatoires à son endroit, qui l’accusaient de «mener des activités incompatibles avec sa fonction de technicien en santé au niveau de la structure hospitalière».
Retraçant les différentes péripéties du contentieux qui est allé grandissant entre le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano et le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui, Cheikh Bouya Niang, le chargé de la communication de l’union syndicale SUTSAS de Matam, a parlé d’un «réconfort moral», étayant que le délibéré rendu par le Tribunal a donné raison au SUTSAS, en montrant que les travailleurs n’ont jamais été des mafieux. «Pour nous, cette condamnation est illustrative ; elle traduit un réconfort, parce que nous avons toujours déroulé la lutte syndicale sur des principes et sur l’honnêteté», déclare-t-il.
VERS UNE RADICALISATION DU CONFLIT !
Au niveau de la structure hospitalière où les revendications syndicales se sont accompagnées d’attaques interpersonnelles, avant d’atterrir au Tribunal correctionnel pour des faits de diffamation, la lutte engagée, pour dire non aux augmentations unilatérales des primes du directeur, est loin de connaître son épilogue. Depuis plus d’un an et 2 mois, c’est un bras de fer qui oppose le responsable de l’administration hospitalière à une partie du personnel. Sous ce registre, le secrétaire général régional du SUTSAS, Amadou Lamine Sano, a été démis de ses fonctions de chef de service des soins infirmiers, avant d’être affecté, le 23 janvier 2023, à la région médicale de Dakar, comme d’ailleurs son collègue Youssou Diop.
Aux yeux des syndicalistes, «la décision de la tutelle constitue une violation flagrante du Code du travail». «Nous informons l’opinion de la poursuite du mot d’ordre que nous avions lancé. Nous sommes toujours dans les rétentions d’informations sanitaires et sociales et aussi dans le boycott des supervisions au niveau de la région», annonce le chargé de communication. Déclarant ne ménager aucun effort, avec tous les moyens dont ils disposent, les syndicalistes exigent que leurs camarades soient remis à leurs fonctions respectives.