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30 novembre 2024
Santé
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LES TRAVAILLEURS DE L'HOPITAL DE LA PAIX DE ZIGUINCHOR MECONTENTS
L’intersyndicale de l’hôpital de la paix de Ziguinchor (sud) a tenu, jeudi, un sit-in pour dénoncer entre autres points « le déficit de fonctionnement des services, l’étroitesse des locaux avec une capacité litière faible.
Ziguinchor, 9 nov (APS) – L’intersyndicale de l’hôpital de la paix de Ziguinchor (sud) a tenu, jeudi, un sit-in pour dénoncer entre autres points « le déficit de fonctionnement des services, l’étroitesse des locaux avec une capacité litière faible et la faiblesse de la subvention d’exploitation », a constaté l’APS.
« Les travailleurs sont confrontés à plusieurs difficultés qui impactent négativement la qualité de la prise en charge des populations. Ces difficultés se traduisent d’abord par l’étroitesse des locaux avec une capacité litière faible », a déploré le représentant de l’intersyndicale de l’hôpital de la paix de Ziguinchor, Marc Manga.
« Aujourd’hui, notre service d’hospitalisation de chirurgie a seulement 15 lits pour beaucoup de spécialistes ( chirurgie viscérale, l’urologie, l’orthopédie, l’ophtalmologie , la neurologie entre autres). Et, le service d’hospitalisation de médecine n’a que 22 lits pour les spécialistes en maladies infectieuses ( cardiologie , dermatologies, neurologie, pneumologie entre autres) », a t-il signalé.
Il a également cité un « déficit réel en bureau de consultation à l’hôpital de la paix ». « Nous avons seulement un bloc opératoire de trois salles avec la spécialisation chirurgicale », a dit M. Manga. Pour la faiblesse de la subvention d’exploitation, a t-il soutenu, « il s’agit de la plus petite subvention d’exploitation parmi tous les autres hôpitaux de niveau 2 du Sénégal ».
« À l’hôpital de la paix de Ziguinchor, il y a un plan d’assainissement défectueux entraînant des inondations des services et l’étanchéité de la toiture fortement défectueuse avec un suintement dans tous les services durant l’hivernage », a ajouté Marc Manga. Selon lui, « il y a également un déficit de fonctionnement des services de l’hôpital de la paix de Ziguinchor lié à un déficit de matériels de base ».
« Nous constatons une absence de produits d’urgence alimentaire à l’hôpital, une rupture fréquente des intrants, une radiographie standard en panne depuis plus de six mois, une dette considérable vis à vis des fournisseurs et vis à vis du personnel avec plus de 24 mois d’arriérés de payement des prix et des indemnités et une irrégularité du payement des encours allongeant ainsi la dette », a encore déploré Marc Manga.
Pour lui, « malgré les efforts consentis par l’administration et les acteurs sociaux, les problèmes structurels, la faiblesse de la subvention et la dette engagent le pronostic de l’hôpital de la paix de Ziguinchor ».
« L’intersyndicale rappelle aux autorités leur obligation en matière de politique de santé et exhorte l’État à apporter des solutions immédiates et durables aux problèmes de la structure en réaffirmant sa volonté d’assurer la qualité des soins », a indiqué le représentant de l’intersyndicale de l’hôpital de la paix de Ziguinchor qui regroupe le syndicat autonome des médecins du Sénégal, le syndicat national des travailleurs de la santé et le syndicat unitaire de travailleurs de la santé et de l’action sociale.
Érigé en établissement public de santé de niveau 2, l’hôpital de la paix de Ziguinchor d’une surface de 4.000 mètres carrés, a été inauguré par le président de la République le 21 février 2015 avec une capacité de 126 lits. Il compte à ce jour 35 médecins dont 23 universitaires, dix professeurs agrégés, cinq maîtres assistants et 152 personnels paramédicaux.
Interpellé sur le mouvement d’humeur de ses employés, le directeur de l’hôpital de la paix de Ziguinchor , Moussa Sène dit ne pas vouloir en parler pour le moment.
UN PROJET DE LOI EN COURS D’ÉLABORATION POUR ‘’ENCADRER L’UTILISATION DU NUMÉRIQUE’’
Le gouvernement est en train d’élaborer un projet de loi sur la digitalisation et l’hébergement des données sanitaires, a-t-on appris, mercredi, à Dakar, du directeur des affaires juridiques, du contentieux et de la conformité.
Dakar, 8 nov (APS) – Le gouvernement est en train d’élaborer un projet de loi sur la digitalisation et l’hébergement des données sanitaires, a-t-on appris, mercredi, à Dakar, du directeur des affaires juridiques, du contentieux et de la conformité à la Commission de la protection des données personnelles du Sénégal (CDP), Mouhamed Diop.
‘’Le projet est au ministère de la Santé et au secrétariat général du gouvernement pour être adopté, on l’espère, dans les plus brefs délais, dans le but d’encadrer et de rendre légale l’utilisation du numérique dans le secteur de la santé’’, a précisé M. Diop.
Il intervenait à un panel sur ‘’la gouvernance des données de santé’’, à l’initiative d’Enda Santé, une organisation non gouvernementale.
Mouhamed Diop invite les pouvoirs publics à former les personnels chargés des soins de santé et à les sensibiliser sur la façon d’utiliser de manière responsable ces outils numériques au service de la santé.
Il estime que ‘’les textes existants [dans ce domaine] ne sont pas suffisants’’.
M. Diop suggère aussi d’aller au-delà de la sensibilisation et de la formation des agents de santé.
‘’Dans le cadre de la gouvernance des données, il n’y a pas de vide juridique. Si on parle de digitalisation, il y a le projet de loi en vue’’, a-t-il assuré, signalant qu’‘’il y a pas mal de textes qui existent au Sénégal pour encadrer l’utilisation des données sanitaires’’.
‘’Parmi ces données, il y a celles qui sont à caractère personnel et sensibles, bien qu’elles soient des données de santé’’, a relevé Mouhamed Diop.
Il a rappelé l’existence de la loi 2008-12 du 25 janvier 2008, qui protège les données à caractère personnel.
Cette loi prend en compte des données de santé personnelles, tout en garantissant la sécurité et la confidentialité d’informations sanitaires concernant les personnes physiques, selon lui.
Le directeur des affaires juridiques, du contentieux et de la conformité à la CDP a signalé l’existence d’‘’autres textes juridiques qui encadrent l’utilisation de ces données sanitaires’’.
‘’Déjà, au ministère de la Santé, a-t-il rappelé, il y a tout une panoplie de textes, dont le code de la santé publique, le code de déontologie et la charte du malade.’’
Mouhamed Diop assure que ‘’ces textes sont de nature à protéger le malade et ses données de santé’’.
‘’Le projet de loi sur la digitalisation aura pour objectif d’encadrer ces initiatives’’, a-t-il ajouté, affirmant que la loi qui en découlera va encadrer l’hébergement des données sanitaires.
Pape Djibril Ndoye, le directeur adjoint d’Enda santé, signale que ‘’le processus de digitalisation de la santé sera accompagné d’une bonne gouvernance sanitaire des données, pour assurer leur sécurité et la confidentialité pour les patients’’.
‘’Dans ce cadre-là, il faut une implication de la communauté et de tous les acteurs de la santé, ce qui demande beaucoup de mobilisation et de sensibilisation’’, a-t-il souligné.
2500 NOUVEAUX CAS DE DIABÈTE PAR AN, LES ACTEURS APPELLENT AU DEPISTAGE
2500 nouveaux cas de diabète sont enregistrés tous les ans au Sénégal. Un chiffre qui peut doubler si l’on prend en considération le fait que 1 sur 2 diabétiques dans le pays ne connait pas son statut sérologique.
2500 nouveaux cas de diabète sont enregistrés tous les ans au Sénégal. Un chiffre qui peut doubler si l’on prend en considération le fait que 1 sur 2 diabétiques dans le pays ne connait pas son statut sérologique. Une situation qui a amené des spécialistes de la maladie a avancé que «le diabète évolue à pas de géant». C’était lors d’une conférence de presse tenue hier, mardi 7 novembre, par l’Association pour le suivi et l’assistance des diabétiques (ASAD), en prélude à la Journée mondiale du diabète célébrée le 14 novembre prochain.
L e diabète est une maladie chronique non transmissible qui se déclare lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Cette maladie touche tous les âges ; mais seulement les personnes de 45 ans et plus sont plus à risque de le développer. Selon le professeur Abdoulaye Lèye, Endocrinologue-Diabétologue, le taux de prévalence de cette maladie est de 3,4%, si l’on prend la tranche d’âge de 18 à 69 ans, dans le pays. Toutefois, elle est plus élevée chez les sujets de plus de 45 ans, avec une prévalence de 7,9% voire 8%. Ce dernier s’exprimait, hier mardi, lors de la conférence de presse sur la prise en charge du diabète, organisée par l’Association pour le suivi et l’assistance des diabétiques (ASAD). Pour le professionnel de cette maladie, on dénombre 2500 nouveaux cas chaque année. Toutefois, il a relevé que «si on ramène le contexte à la réalité, le nombre de nouveaux cas va doubler car sur deux diabétiques, il n’y a qu’un seul qui connait son statut». Ce qui l’amène à dire : «le diabète est une affection qui est bien présente au Sénégal et qui prend des progressions denses».
Sur la prise en charge médicale, ces acteurs se réjouissent d’avoir des spécialistes dans toutes les régions. «Le diabète est bien pris en charge au Sénégal. En dehors des centres spécialisés, nous avons des diabétologues dans les régions du pays. D’ailleurs, avec les bourses de spécialisation du ministère de la Santé, nous avons des diabétologues dans la promotion qui vient de finir et ces médecins ont tous reçu leur affectation», a renseigné le professeur Lèye. Et sa consœur, le professeur Maïmouna Ndour Mbaye, du Centre Sankalé de Abass Ndao dédié à la prise en charge du diabète, de renchérir : «le suivi des maladies chroniques est souvent un problème. Les malades ont du mal à accepter de vivre avec cette maladie. Le système de rappel des malades et les téléconsultations pourront aider à réduire les perdus de vie»
Du côté du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), Mamadou Moustapha Diop, Directeur des Maladies, a laissé entendre : «au niveau de notre ministère, nous avons créé une Division pour la prise en charge des maladies non transmissible, depuis 2013. Pour le cas du diabète, nous avons élaboré un Plan de lutte pour accélérer la prévention, tout en misant sur la préven tion. Un guide pour aider les personnes vivant avec le diabète a été même élaboré, pour l’aider sur son bien-être à travers la nutrition et les bonnes pratiques»
Revenant sur l’automédication et le recours à la médecine traditionnelle, le professeur Maïmouna Ndour Mbaye de soutenir : «nous encourageons l’auto soin, car le diabétique doit pouvoir se faire injecter l’insuline, contrôler son taux de sucre, entre autres. Mais pas se soigner soi-même. Sur la médecine traditionnelle, il n’y a pas encore de collaboration entre les deux médecines. Toutefois, nous demandons aux malades d’être très prudents».
Pour cette journée mondiale du diabète, qui sera célébrée le 14 novembre prochain, Baye Oumar Guèye, le président de l’Association pour le suivi et l’assistance des diabétiques (ASAD) a déclaré que «tout le mois de novembre est réservé à la sensibilisation, pour réduire les risques liés au diabète. Il faut avoir la culture du dépistage. Il y a beaucoup de facteurs qui favorisent la maladie comme l’obésité, l’hypertension, entre autres».
LA PRÉVENTION DOIT ÊTRE MISE EN AVANT DANS LA GESTION DES PANDÉMIES
Docteur Elhadji Mamadou Ndiaye, a invité mardi à un changement de paradigme, recommandant de privilégier une approche préventive pour répondre efficacement à toute éventuelle pandémie.
Dakar, 7 nov (APS) – Le directeur de la prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale Docteur Elhadji Mamadou Ndiaye, a invité mardi à un changement de paradigme, recommandant de privilégier une approche préventive pour répondre efficacement à toute éventuelle pandémie.
»Ce sont tous les aspects préventifs qu’on doit mettre en avant devant le curatif ». selon Dr Ndiaye qui a présidé mardi l’ouverture du sommet annuel »Africa health Care’’, organisé à Dakar par Zénith Global Health, sur le thème »préparation et réponse à une pandémie ».
Les systèmes de santé, sur le plan préventif, sont légèrement en retard avec un investissement axé plus sur le curatif c’est à dire tout ce qui est soins au détriment de la prévention », a-t-il rappelé.
Il estime que ‘’l’apparition de nouvelles maladies implique d’accélérer le pas, pour qu’on puisse hisser la prévention à un niveau [permettant de] faire face à ces pandémies », a-t-il préconisé.
Lors de la pandémie de Covid-19, une faiblesse a été notée dans la prévention, a t-il dit.
Il indique que dans chacun des 79 districts sanitaires du Sénégal réparties dans les 14 régions, il y a un ou deux médecins de santé publique.
Certes, ‘’le Sénégal a commencé à mailler le système de santé public’’, mais le district ou la région à eux seuls ne suffisent pas.
Il pense que ‘’même s’ils ne sont pas des médecins, les infirmiers par exemple doivent avoir des compétences en santé publique’’ pour, à côté des activités curatives, pouvoir mener aussi ‘’des actions préventives’’.
BRÛLURE GRAVE : DAKAR, POINT D’ATTRACTION DE LA RECHERCHE MÉDICALE
« La prise en charge des brûlés graves en Afrique : Problématique, Enjeux et Perspectives ». C’est le thème principal qui a été retenu pour les besoins du 10ème congrès de la Société panafricaine en pathologie brulure (PABS).
« La prise en charge des brûlés graves en Afrique : Problématique, Enjeux et Perspectives ». C’est le thème principal qui a été retenu pour les besoins du 10ème congrès de la Société panafricaine en pathologie brulure (PABS). Ainsi, en l’espace de 72 heures, du mercredi 8 au vendredi 10 novembre, Dakar sera le point d’attraction pour le monde de la recherche sur la brûlure grave et sa prise en charge. Ainsi, après le premier congrès de la PABS qui a été organisé en pays francophone à Abidjan, en mai 2015, grâce à l’engagement sous régional du Dr Brigitte Wilasco (décédée en janvier 2023), Dakar a pris le relais. Le 9ème congrès de la PABS, initialement prévu à Dakar pour octobre 2021, a été remplacé par un congrès en virtuel (on line) à cause de la pandémie à Covid 19, en octobre 2021. Ce fût, pourtant, l’occasion d’une participation massive, avec des thèmes pertinents et transversales.
Le choix de Dakar est, sans aucun doute, arrivé à point nommé, car une bonbonne de gaz a explosé dans une maison dans la Commune de Derklé, à Dakar, le vendredi 15 septembre 2023, et a fait 11 victimes, toutes membres d’une même famille, avec 8 décès. On a connu aussi l’explosion qui s’est produite, le 24 mars 1992, lors du transvasement d’ammoniaque d’un camion-citerne dans une cuve de l’usine de la SONACOS (Société nationale pour la commercialisation des oléagineux du Sénégal). L’explosion avait projeté les débris du camion à plusieurs dizaines de mètres, tuant sur le coup une quarantaine d’ouvriers qui se trouvaient près des cuves et brulant grièvement ceux qui travaillaient dans les ateliers voisins.
En plus de ces accidents qui se sont soldés par plusieurs brulés graves, les cas isolés dans les domiciles et dans les milieux de travail ne se comptent pas au Sénégal. À l’origine, la cohabitation avec le danger (gaz butane, produits dangereux comme les acides, les produits inflammables comme le super carburant, le kérosène dont les camions vides comme remplis, circulent à longueur de journée sur les route), sans oublier l’exploitation prochaine du gaz et du pétrole sénégalais qui va faire du Sénégal un pays pétrolier. Et pourtant, malgré la multiplication du risque, la prise en charge des victimes de brûlure laisse à désirer avec la rareté des centres dédiés et le nombre infimes de spécialistes.
L’expérience à l’Hôpital Principal de Dakar, en 12 ans à l’Unité de Traitement des Brûlés (UTB), révèle que la problématique de la réanimation du brûlé grave au Sénégal est secondaire aux lacunes de la prise en charge pré hospitalière rapide, à une offre limitée de lits d’urgence et de réanimation, ou de centre de traitement des brûlés, note un communiqué parvenu à Emedia. Avant de poursuivre pour souligner que les patients arrivent à l’hôpital après des délais prolongés, le plus souvent sans secours médicalisés, provoquant ainsi des complications initiales précoces chez les victimes. Les circonstances accidentelles sont dominées par les accidents domestiques (61,5 %), suivis par les accidents du travail (28,5 %), précise notre source.
Fort de tout cela, le choix de Dakar pour abriter le 10ème Congrès de la Pan African Burn Society (PABS), les 8, 9 et 10 Novembre 2023 est fort justifié. Cerise sur le gâteau, la participation, cette année, de l’International Society for Burn Injury (ISBI) est soulignée. Ce congrès de Dakar aura pour Marraine Feue le Dr Brigitte Wilasco, ancienne chef du service de centre des brûlés d’Abidjan, qui est la pionnière sur l’avènement de la brûlologie en Afrique de l’Ouest.
L’un dans l’autre, le Sénégal, étant une référence en Afrique dans le domaine de la prise en charge des brûlés par certaines de ses ressources humaines et ses actions de réponse régionale sous l’égide de l’OMS, a été choisi pour abriter ces assises, dans un contexte marqué par l’accroissement des risques avec la perspective de l’exploitation pétrolière et gazière.
GAMBIE : REPRISE DU PROCÈS DES SIROPS FRELATÉS
La Haute Cour de Banjul (Gambie) a repris, mardi, le procès dans l’affaire des sirops frelatés qui avaient provoqué, l’an dernier, la mort de 70 enfants, ont constaté plusieurs médias.
La Haute Cour de Banjul (Gambie) a repris, mardi, le procès dans l’affaire des sirops frelatés qui avaient provoqué, l’an dernier, la mort de 70 enfants, ont constaté plusieurs médias.
Ils avaient consommé des sirops contre la toux contenant des substances hautement toxiques en quantité ‘’inacceptable’’, selon une enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les sirops contaminés ‘’pourraient avoir un lien avec des lésions rénales aiguës et la mort de soixante-six enfants’’, avait dit, à l’époque, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse.
Il avait précisé qu’il s’agissait de ‘’quatre produits fabriqués par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals, identifiés en Gambie et qui pourraient avoir été distribués, par le biais de marchés informels, dans d’autres pays’’. Il avait signalé que ‘’l’OMS [menait] une enquête avec l’entreprise et les autorités de réglementation en Inde.’’
Sur le banc des accusés, le ministère de la Santé gambien, l’Agence de contrôle médical, mais aussi le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals qui a fabriqué les médicaments. Aucun de ces accusés n’était présents lors de la dernière audience en octobre dernier.
Le ministère de la Santé et l’Agence de régulation du médicament de la Gambie sont accusés d’avoir échoué à adapter la loi pour exiger que les produits pharmaceutiques importés soient testés et aussi d’avoir négligé d’inspecter les quatre sirops mis en cause.
Vingt familles endeuillées ont engagé des poursuites judiciaires et ont réclamé 250 000 dollars (15 3 512 775 de francs CFA) de dommages et intérêts pour chacun des enfants décédés.
LE COLLECTIF DES CONTRACTUELS DES EPS DIT «NON A L’INJUSTICE ET A LA DISCRIMINATION»
Les différentes augmentations auxquelles l’Etat du Sénégal a procédées dans le cadre de la révision système de rémunération n’ont finalement réussi qu’à creuser davantage les inégalités dans le traitement salarial au détriment des contractuels de santé
Les contractuels des établissements publics de santé du Sénégal (EPS) vent debout contre ce qu’ils considèrent comme une discrimination flagrante sur la question du traitement salarial des agents de la santé. Lors de son assemblée générale tenue avant-hier, samedi 4 novembre, le collectif des EPS considérant cette rallonge budgétaire actée par le ministre des finances comme étant un acquis, demande un rappel de ces indemnités de mai 2022 à nos jours. Par ailleurs, Abou Ba et cie, interpellent le ministre de la santé, le président de la République et de son premier ministre pour que soit harmonisée l’indemnité de logement, celle dite spéciale, complémentaire à tous les agents de santé.
Les différentes augmentations auxquelles l’Etat du Sénégal a procédées dans le cadre de la révision système de rémunération n’ont finalement réussi qu’à creuser davantage les inégalités dans le traitement salarial au détriment des contractuels des établissements publics de santé. Des dysfonctionnements décriés les contractuels des établissements de santé du Sénégal (EPS).
Alors que le collectif espérait qu’avec le protocole d’accord signé le 10 mai 2022 entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats du cadre de la santé devait marqué le point de rupture de toutes les injustices constatées. Que nenni ! «Il a été le point de départ d’une nouvelle forme d’exclusion de la majeure partie des travailleurs du cadre de la santé que sont les contractuels des EPS», regrette Abou Ba, coordonnateur du collectif des contractuels des EPS. Et de rappeler qu’au mois de juin 2022, à la suite du recensement des effectifs des contractuels au mois de juin 2022, «le ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, à l’époque, avait octroyé une rallonge budgétaire de 8.148.320.000 F CFA selon nos leaders syndicaux nécessaire à la prise en charge des contractuels des EPS.»
Toutefois, un mail de précision venant des services du ministère de la santé au mois de septembre est venu anéantir tout un espoir auprès de la majorité des agents contractuels. Dans ce mail explique le coordonnateur du collectif, «il a été mentionné les types d’agents concernés par les indemnités de logement visés par le décret n°2018-1430. Il s’agit entre autres: Médecin, Sage-femme d’Etat, IDE, assistant infirmier d’Etat, technicien supérieur de santé et les autres agents…», énumère-t-il.
Une décision perçue comme étant une injustice par le collectif des EPS. Et M. Ba de soutenir «Nous, personnel contractuel des EPS, considérons que cette rallonge octroyée par le ministère du budget et des finances est un acquis et demandons un rappel de ces indemnités de mai 2022 à nos jours.»
Pour finir, les agents lancent un appel à l’endroit des autorités afin leurs indemnités soient harmonisées. «Le collectif des contractuels des EPS au nombre de 6 859 agents interpelle le Ministre de la Santé, le Premier Ministre voire le Président de la République pour l’harmonisation de l’indemnité de logement et l’indemnité spéciale complémentaire aux agents contractuels des EPS», a conclu Abou Ba, coordonnateur du collectif.
LE SENEGAL ACCUEILLERA LA 5EME CONFERENCE DE LA FANUS DU 19 AU 24 NOVEMBRE
La fédération Africaine des Sociétés de Nutrition (FANUS) en collaboration avec l’association de Nutrition et d’Alimentation du Sénégal (ANAS) a tenu un atelier d’informations et d’orientation à l’intention des journalistes.
La fédération Africaine des Sociétés de Nutrition (FANUS) en collaboration avec l’association de Nutrition et d’Alimentation du Sénégal (ANAS) a tenu un atelier d’informations et d’orientation à l’intention des journalistes.
Cet atelier s’est déroulé en prélude de la 5ème conférence de la FANUS prévue du 19 au 24 novembre 2023 à Dakar.
Selon la présidente Valérie Ndiaye, « les sociétés africaines de nutrition viendront échanger sur le plan scientifique de sujets tournant autour du thème ».
Le thème central de l’évènement est: l’approche multisectorielle pour renforcer les systèmes alimentaires et atteindre les objectifs de nutrition durable en Afrique.
C’est durant cet évènement hautement important que le prix de « Champion pour la nutrition en Afrique » sera décerné au Président Macky Sall pour ses réalisations pour la souveraineté alimentaire.
Cette conférence vient à son heure car elle va répondre aux préoccupations relatives à la nutrition au Sénégal. Selon la chercheuse au laboratoire de l’UCAD, Adama Diouf, plus de 70 pour cent des Sénégalais ont une consommation élevée en sel. C’est ce qui est ressorti de leur étude qui a porté sur les urines même recueillies dans des ménages et dont le contenu sera vulgarisé plus-tard.
CES FACTEURS QUI FAVORISENT LA NAISSANCE PREMATUREE DES BEBES
Déficit en infrastructures, d’unités de néonatologie, de dispositifs d’oxygénothérapie, non-respect des consultations prénatales, Le Sénégal cogite sur des solutions pour la réduction du taux de bébés nés trop tôt et trop petits.
Le ministère de la Santé, en partenariat avec l’Ong Research Likak, a tenu hier un symposium sur la survie des nouveau-nés faibles et vulnérables. Le Sénégal cogite sur des solutions pour la réduction du taux de bébés nés trop tôt et trop petits.
Le taux brut de natalité était de 34,0%, avec une disparité selon le milieu de résidence de 29,2‰ en milieu urbain et 37,8‰en milieu rural. En effet, de nombreux bébés connaissent des difficultés dans l’utérus et, soit meurent avant la naissance, soit naissent trop petits ou trop tôt. Dans le monde, un bébé sur 4 naît dans ces conditions. Ils sont nés soit trop tôt soit trop petits d’où leur appellation de «nouveau-nés petits et vulnérables (Svn)». Beaucoup d’entre eux souffrent de problèmes de santé à long terme ou traînent pendant toute leur vie des pathologies chroniques. Ils sont exposés à un risque accru de mourir au cours du premier mois de leur vie ou plus tard, selon les experts.
Au Sénégal, en 2017, le taux de prématurés évalué par un poids inférieur à 2,5 kg à la naissance était estimé à 12%. On parle de naissance prématurée lorsqu’un bébé naît avant 37 semaines révolues de grossesse. Le faible poids à la naissance (né trop petit) décrit les bébés pesant moins de 2,5 kilogrammes à la naissance.
Le Sénégal a organisé à cet effet, hier, un symposium sur la santé néonatale. Dans sa présentation, le chef de division de la survie de l’enfant à la Dsme, Dr Pape Birane Mbodji, est revenu sur les défis liés à la santé néonatale. Selon lui, il y a le déficit en infrastructures et des installations dédiées à la prise en charge des nouveau-nés petits et vulnérables (Svn), notamment les couveuses, les tables de réanimation, les moniteurs, les dispositifs d’oxygénothérapie, les unités kangourou, les unités de néonatologie et coins nouveau-nés. Hormis les infrastructures, il y a les déficits en ressources humaines comme les pédiatres, les puéricultrices, les infirmiers de néonatologie et les conseillers en allaitement.
«LA BAISSE DE LA MORTALITE NEONATALE EST EN DENTS DE SCIE»
Pour sa part, le Directeur de la santé de la mère et de l'enfant, Dr Amadou Doucouré, renseigne que d'importants efforts ont été faits en termes de santé néonatale ; ce qui s'est traduit par une diminution de cette mortalité néonatale. Seulement, force est de constater que cette diminution, même s'il a eu lieu, est encore lente. «La diminution est en dents de scie. En 2015, nous étions à 21 pour 1000 naissances vivantes, en 2017 on était à 28 et aujourd'hui nous sommes à 21 pour 1000 naissances vivantes alors que nous avons un objectif d'atteinte de 12 pour 1000 naissances vivantes en 2030. Comme vous le constatez, il y a une diminution mais elle est lente», regrette-t-il. Selon lui, cette lenteur est liée à plusieurs facteurs et l'un des déterminants reste les consultations prénatales de qualité. «Il faut que les femmes fassent correctement leurs consultations. Nous sommes à un taux de couverture de 64% en consultation prénatale. Il y a aussi la prise en charge ; et qui dit prise en charge dit ressources humaines qualifiées mais aussi des infrastructures adaptées. Des efforts importants ont été faits mais force est de constater qu'il y a encore des défis à relever sur ce point-là», explique-t-il. A l'en croire, un recrutement de personnels est fait. «Il y a encore des défis par rapport à la répartition de ce personnel», dit-il. Dr Doucouré indique que dans le monde, 25% des bébés naissent prématurément. «Au Sénégal nous sommes à 12% mais nous voudrions que chaque nouveau-né ait un poids normal mais aussi arrive à terme», soutient Dr Doucouré.
Fondatrice de recherche clinique Likak, Dr Elisabeth Liyong Diallo souligne l’importance de ce symposium sur la santé néonatale parce que c'est un problème qui touche le monde entier. «Les femmes doivent aller beaucoup plus tôt et plus souvent dans les structures de santé. Beaucoup de spécialistes sont concentrés dans les grandes villes. Le Sénégal n'est pas encore efficace sur la mortalité néonatale. Nous avons des données qui passent à la trappe», déclare Dr Elisabeth Liyong Diallo.
MAYA DIALLO LIBÈRE LA PAROLE DES FEMMES SÉNÉGALAISES SUR LA SEXUALITÉ
Il y a trois ans, cette ancienne étudiante originaire de Louga a ouvert son commerce en ligne spécialisé dans les produits sexuels, tout en donnant librement des conseils sur la sexualité féminine sur les réseaux sociaux et à la télévision
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 01/11/2023
Selon Maya Diallo, influenceuse sénégalaise et gérante d'un sex-shop à Dakar interrogée par Le Monde, "beaucoup de Sénégalaises peinent à accéder au plaisir car elles ne connaissent pas leur corps". Il y a trois ans, cette ancienne étudiante originaire de Louga a ouvert son commerce en ligne spécialisé dans les produits sexuels, tout en donnant librement des conseils sur la sexualité féminine sur les réseaux sociaux et à la télévision.
"A la maison, on ne parlait jamais de sexe", confie-t-elle. C'est en se mariant qu'elle s'est passionnée pour le sujet, pour permettre à sa propre relation de s'épanouir. Si en wolof les termes relatifs à la sexualité féminine sonnent tabous, elle s'efforce d'employer un vocabulaire adapté.
Elle assure par ailleurs que "dans l'islam, le plaisir est important" même si le message ne semble pas être parvenu aux Sénégalaises. Certaines femmes mariées témoignent de leur malheur face à la polygamie ou l'absence d'orgasme. Maya Diallo leur conseille de prendre confiance en elles.
Ses produits luxueux importés, comme un miel aphrodisiaque, rencontrent le succès. Mais l'influenceuse veut surtout "guider" les femmes vers la découverte de leur corps. "Comment peux-tu ressentir du plaisir si tu ne te connais pas ?", leur demande-t-elle, contribuant à briser les tabous encore nombreux autour de la sexualité féminine au Sénégal.