SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 novembre 2024
Santé
LES EFFRAYANTS CHIFFRES DU SIDA DANS LE MONDE
Le rapport mondial sur le sida a été publié, hier. La maladie continue de tuer par milliers, alors que les financements nécessaires à la lutte contre la maladie diminuent de manière drastique.
Le rapport mondial sur le sida a été publié, hier. La maladie continue de tuer par milliers, alors que les financements nécessaires à la lutte contre la maladie diminuent de manière drastique. Les révélations du rapport 2022 de l’Onusida sont préoccupantes.
À chaque veille de célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida prévue le 1er décembre, l’Onusida publie un rapport de l’année précédente. Hier, la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest par intérim a fait face à la presse. Selon Hélène Badini, au niveau mondial, 39 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2022, contre 1,3 million de personnes qui ont été infectées au VIH. L’année dernière, 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida.
Selon toujours ses chiffres, 29,8 millions de personnes avaient accès à une thérapie antirétrovirale, en fin décembre 2022, contre 7,7 millions en 2010. Plus spécifiquement, 77 % des adultes âgés de 15 ans et plus avaient accès à un traitement, contre seulement 57 % des enfants âgés de 0 à 14 ans. Les statistiques révèlent aussi que 82 % des femmes âgées de 15 ans et plus avaient accès au traitement. Un pourcentage qui baissait pour les hommes âgés de 15 ans et plus (72 %).
Dans le même temps, on apprend que 82 % des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès à des médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH à leur enfant. Dans le même temps, plus de 9,2 millions de personnes vivant avec le VIH n'ont pas eu accès à un traitement antirétroviral.
Depuis le début de l'épidémie, 85,6 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 40,4 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida.
En 2022, sur les 39 millions qui vivaient avec le VIH, les 37,5 millions étaient des adultes (15 ans ou plus), le million 500 mille était des enfants (0-14 ans). Selon le rapport, 53 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes et des filles, et que 86 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique en 2022.
‘’Le fort taux d’adolescents qui ont été infectés s’explique par le fait que nous nous étions concentrés sur les adultes et on les avait laissés en rade. Une chose qui nous a rattrapés. Maintenant, il faut qu’on change la donne, à travers une bonne sensibilisation’’, renseigne Hélène Badini.
Chaque semaine, 4 000 adolescentes et jeunes femmes ont été infectées dans le monde
S’agissant des nouvelles infections au VIH, elles ont été réduites de 59 %, depuis le pic de 1995, apprend le rapport. Ainsi, en 2022, 1,3 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH, contre 3,2 millions en 1995. Les femmes et les jeunes filles représentent 46 % de l'ensemble des nouvelles infections en 2022. Depuis 2010, révèle Hélène Badini, les nouvelles infections au VIH ont diminué de 38 %, passant de 2,1 millions à 1,3 million en 2022.
‘’Depuis 2010, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont diminué de 58 %, passant de 310 000 en 2010 à 130 000 en 2022. Les décès liés au sida ont été réduits de 69 %, depuis le pic de 2004, et de 51 % depuis 2010. En 2022, environ 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida dans le monde, contre 2 millions en 2004 et 1,3 million en 2010. Depuis 2010, la mortalité liée au sida a diminué de 55 % chez les femmes et les filles, et de 47 % chez les hommes et les garçons. Pour les femmes et les jeunes filles, dans le monde, 46 % des nouvelles infections au VIH concerneront des femmes et des filles en 2022. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentaient plus de 77 % des nouvelles infections chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans en 2022’’, renseigne Mme Badini.
En Afrique subsaharienne, poursuit-elle, les adolescentes et les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans) étaient trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs pairs masculins en 2022. Chaque semaine, 4 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH dans le monde en 2022 ; 3 100 de ces infections ont eu lieu en Afrique subsaharienne. On apprend aussi que seuls 42 % des districts à forte incidence du VIH en Afrique subsaharienne disposaient de programmes de prévention du VIH destinés aux adolescentes et aux jeunes femmes.
En outre, elle a laissé entendre que la prévalence médiane du VIH parmi la population adulte (âgée de 15 à 49 ans) était de 0,7 %. Toutefois, cette prévalence médiane était plus élevée parmi les populations clés : 2,5 % chez les travailleurs du sexe 7,5 % chez les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ; 5,0 % chez les personnes qui s'injectent des drogues ; 10,3 % chez les personnes transgenres ; 1,4 % parmi les personnes incarcérées.
En 2022, 86 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique. Parmi elles, 89 % accédaient à un traitement. Et parmi ces personnes, 93 % ont bénéficié d'une suppression virale.
Baisse des financements et sensibilisation des nouvelles cibles
Concernant le financement, un total de 20,8 milliards de dollars (en dollars constants de 2019) était disponible pour les programmes de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire en 2022, soit 2,6 % de moins qu'en 2021 et bien moins que les 29,3 milliards de dollars nécessaires, d'ici à 2025. ‘’Environ 60 % des ressources disponibles en 2022 proviendront de sources nationales, contre environ 50 % en 2010. La réduction des ressources disponibles pour le VIH en 2022 est due à la baisse des financements internationaux et nationaux. Les 8,3 milliards de dollars de financement externe pour le VIH en 2022 sont inférieurs de 3 % à ceux de 2021. Dans le même temps, les financements nationaux diminuent. Le financement bilatéral du gouvernement des États-Unis a constitué 58 % de l'ensemble de l'aide internationale pour le VIH, tandis que les décaissements du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont représenté environ 29 %. D'autres donateurs internationaux ont apporté le reste, mais cette part a considérablement diminué, passant d'environ 3 milliards de dollars en 2010 à 1,2 milliard de dollars en 2022, soit une baisse de 61 %. En 2022, le déficit de financement des programmes de prévention du VIH parmi les populations clés est estimé à 90 % du financement nécessaire d'ici à 2025’’, renseigne la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest.
Cette année, le thème est ‘’Pour mettre fin au sida, confions le leadership aux communautés’’. Selon Hélène Badini, ils ont compris que la meilleure façon de renverser la tendance, c’est d’impliquer davantage les communautés et à tous les niveaux. C’est dans ce cadre qu’il y a des programmes qui sont en train d’être ficelés et, au premier degré, les étudiants qui sont dans les établissements sanitaires, mais aussi des écoles de journalisme pour mieux toucher leurs cibles, histoire de réussir le pari d’éliminer le sida d’ici 2030.
LA PRISE EN CHARGE DU CANCER EFFECTIVE À L’HÔPITAL RÉGIONAL DE SAINT-LOUIS
La direction de l’hôpital régional de Saint-Louis informe de la disponibilité des activités d’oncologie médicale pour la prise en charge du cancer dans toute la zone nord.
Saint-Louis, 29 nov (APS) – La direction de l’hôpital régional de Saint-Louis informe de la disponibilité des activités d’oncologie médicale pour la prise en charge du cancer dans toute la zone nord.
Dans un communiqué, elle souligne que le paquet de service offert est constitué de la consultation d’oncologie médicale, la mise en œuvre de protocole de chimiothérapie, d’hormonothérapie, d’immunothérapie, de thérapie ciblée et de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).
La même source signale par ailleurs que l’hôpital dispose de médicaments anticancéreux par l’entremise de la direction de la lutte contre la maladie.
ON A D’EXCELLENTS MÉDECINS AU SÉNÉGAL, MAIS…
Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué
Félicitations Professeur pour la prouesse réalisée…
Merci beaucoup. Je pense qu’il faut féliciter l’équipe et non un individu. Parce que la transplantation, c’est un travail d’équipe et c’est un travail qu’il faut préparer pendant des années.
Ça ne se prépare pas en une année, ni en deux ans, ni en trois ans. Parce que c’est quelque chose qu’il faut mettre en place en y allant doucement, en prenant toutes les mesures de sécurité.
Et quel est le secret de cette prouesse, professeur ?
Mais il n’y a pas de secret. Il suffit d’aller voir ce qui se fait ailleurs, de l’adapter à notre contexte d’exercice en essayant d’avoir une équipe engagée, surtout des gens motivés. C’est tout simplement ça. Il faut que l’équipe soit motivée. Ce ne sont pas les chirurgiens qui ont réalisé la transplantation, ni les néphrologues, ni les immunos. Mais tout le monde a travaillé. Les radiologues ont travaillé, les dentistes ont travaillé. Les ophtalmologues ont travaillé, les gynéco ont travaillé dessus. Tout le monde a travaillé dessus. Donc c’est toute une équipe. Nous sommes plus de 50 médecins sur le projet depuis des années. Donc c’est ça. Certains vont parler beaucoup plus que les autres, mais c’est un travail d’équipe.
Professeur, la médecine au Sénégal fait des prouesses. On a Ebola, on a le paludisme. On a les Siamois, et aujourd’hui la transplantation rénale. C’est quoi votre secret ? C’est la formation ou bien c’est la qualité des ressources humaines ?
Il y a une bonne qualité des ressources humaines. Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué.
Mais c’est un geste qui nécessite une organisation dont la mise en place est difficile. C’est l’organisation tout simplement. Mais au Sénégal, nous avons des médecins compétents. La plupart des gens, même si vous allez en stage à l’étranger, on vous propose de rester.
Ceux qui sont rentrés et qui ont été à l’étranger, c’est parce qu’ils ont voulu rentrer. Mais on nous propose toujours quelque chose à l’étranger. Donc je pense que les gens devront appuyer les médecins, surtout écouter ceux qui sont sur le terrain. C’est très important. Quelqu’un qui est sur le terrain, c’est très important.
Si vous êtes sur le terrain, vous ne pouvez pas être dans un bureau et penser que vous pouvez l’orienter. C’est très difficile. Il faut avoir l’habitude d’écouter ce qui sont sur le terrain pour mettre en place des projets solides, des projets adaptés aux besoins de nos populations.
Les moyens, c’est-à-dire investir, plus investir sur la recherche ?
Pour la transplantation, ça ne relève pas du domaine de la recherche encore, mais c’est du domaine des soins. Mais nous devons, moi j’ai l’habitude de dire, c’est une terminologie que j’utilise quand je discute avec mes collègues, qu’il nous faut développer une médecine de souveraineté. Ce que j’appelle médecine de souveraineté, c’est que nous ne devons plus dépendre des autres. Et pour ne plus dépendre des autres, nous avons besoin de moyens. Ici, chaque discipline, chaque praticien dans sa spécialité a des idées. C’est ce qu’il faut faire pour ne plus dépendre de l’étranger.
Mais pourquoi les gens ne sont pas écoutés ?
Je pense qu’il faut partir de ce constat-là, réunir les praticiens, chacun dans son domaine, voir les disciplines pour lesquelles nous évacuons des malades à l’étranger et réfléchir avec eux pour mettre en place des programmes pour éviter toute évacuation sanitaire à l’étranger. C’est possible, nos médecins sont très compétents. Il faut les écouter, tout simplement.
ALERTE SUR UNE HAUSSE DE LA MORTALITÉ LIÉE AU PALUDISME À DAKAR
Le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a alerté lundi, sur une augmentation des cas de mortalité liés à cette pathologie à Dakar avec 71 décès recensés.
Dakar, 27 nov (APS) – Le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a alerté lundi, sur une augmentation des cas de mortalité liés à cette pathologie à Dakar avec 71 décès recensés.
‘’La mortalité est en train d’augmenter dans la grande capitale Dakar parce que les gens sont longtemps restés sans connaître le paludisme et par conséquent, il y a une baisse de l’immunité’’, a déclaré Doudou Sène.
Il s’exprimait lors de la cérémonie de signature d’une convention avec l’Alliance d’épargne et de crédit et d’épargne pour la production (ACEP) dans le cadre de l’initiative ‘’Zéro palu, les entreprises s’engagent’’.
‘’ (….) ces deux dernières années, depuis l’apparition de la Covid, on a tendance à remarquer un déplacement de cette morbidité », a expliqué le docteur Sène.
Sur les quelque vingt mille cas recensés à Dakar, il y a eu ‘’71 décès’’, a signalé le médecin.
‘’Comparé à Kédougou qui a 120 mille cas, nous avons eu 71 décès. Quand on fait le ratio, Dakar porte une forte charge de mortalité’’, a alerté le docteur Sène.
Pour le coordonnateur du PNLP, il est ‘’inadmissible’’ que quelqu’un puisse mourir de paludisme à Dakar parce qu’il y a un réseau de postes de santé très détaillé et proche des populations.
‘’Le paludisme est avant tout une maladie qui se manifeste par une fièvre et le diagnostic est gratuit et le traitement est gratuit. Donc cette maladie ne doit pas tuer quelqu’un’’, a estimé Doudou Sène.
Concernant les moyens de lutte, le coordonnateur du PNLP estime qu’ils sont ‘’insuffisants’’ par rapport au plan de stratégie élaboré avec un coût, pour les 5 prochaines années, de plus de 256 milliards de FCFA.
‘’Nous avons avec un gap de près de 76% sur le financement pour les prochaines années’’, a-t-il dit, soulignant que c’est tout le sens de la convention quadri partite qui entre dans le cadre ‘’Zéro palu, les entreprises s’engagent’’.
‘’50% des financements des programmes de paludisme viennent de l’extérieur’’
Il a relevé que le financement que tous les Programmes nationaux de lutte contre le paludisme reçoivent à travers l’Afrique, vient de l’extérieur la plupart, a informé M. Sène.
‘’Il est tout à fait logique et cohérent que les Africains se mettent à la première ligne pour combattre cette maladie qui concerne la plupart l’Afrique’’, a dit le coordonnateur du programme de lutte contre le paludisme.
L’évaluation globale des interventions en nature et en liquidité s’élèvent à plus de 500 millions de francs CFA, a-t-il signalé.
Pour sa part, Souleymane Sarr, directeur adjoint de l’Alliance d’épargne et de crédit et d’épargne pour la production (ACEP) a invité les entreprises du secteur privé à rejoindre l’initiative »Zéro Palu! Les entreprises s’engagent », pour éliminer le paludisme en 2030 par la mobilisation de ressources domestiques.
TRANSPLANTATION RÉNALE, L’IMPORTANTE ANNONCE DE MACKY SALL
Macky Sall, a salué « l’excellente performance » réussie hier par les équipes médicales du Sénégal de l’hôpital de Ouakam et de celle du Le Dantec, qui ont « réussi les deux premières opérations de transplantation rénale »
Le chef de l’État, Macky Sall, a salué « l’excellente performance » réussie hier par les équipes médicales du Sénégal de l’hôpital de Ouakam et de celle du Le Dantec, qui ont « réussi les deux premières opérations de transplantation rénale. »
« Cela mérite vraiment d’être salué », s’est-il réjoui, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, qu’il préside à l’instant au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Il ajoute : « Nous avons décidé de travailler pour d’autres transplantations. Il y a du progrès. C’est une belle performance, et cela va nous aider dans la lutte contre toutes ces maladies chroniques, qui aujourd’hui tuent beaucoup de gens, et qui coûtent très cher avec les centres de dialyse. Quel que soit leur nombre, on voit bien que ce ne sera pas suffisant. La perspective de la transplantation rénale va nous aider à la prise en charge des malades ».
LE SENEGAL REUSSIT SA PREMIERE TRANSPLANTATION RENALE
Grande avancée dans la prise en charge des insuffisants rénaux, Le Sénégal est entré hier dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes.
C’est une grande victoire pour les acteurs du secteur de la santé. Le Sénégal a réussi hier sa première transplantation rénale. Selon une note, ce «premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique».
Le Sénégal est entré hier dans l’histoire de la greffe et de la transplantation d’organes. Et pour cause, «la transplantation rénale programmée pour élargir l’arsenal thérapeutique vient d’être réalisée ce 26 novembre 2023 par le consortium Hôpital Aristide Le Dantec-Hôpital Militaire de Ouakam (HALDHMO)».
Selon une note, «dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec, le service de néphrologie conduit par son Chef le Professeur Fary KA par ailleurs Président du CNDT, a été redéployé à HMO pour éviter toute interruption d’activités ; ainsi, nous remercions vivement la Directrice de ladite structure et toutes ses équipes pour l’intégration et l’accompagnement réussis». «La transplantation est et reste une activité encadrée. Le CNDT, instrument de régulation constitué d’experts médicaux, juridiques et de personnalités qualifiées, a permis d’élaborer des textes réglementaires et législatifs qui ont permis à certains hôpitaux de préparer et de déposer des demandes d’agrément après plusieurs tours d’évaluation. Au moment où des interventions de haute facture sont en train d’être menées à HMO avec des équipes techniques mixtes de l’HALD et de HMO, l’Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) ex-CTO est en phase finale d’évaluation. D’autres hôpitaux suivront», informe le texte.
La note précise que cette prouesse «traduit encore une fois l'engagement de Son Excellence Monsieur Macky SALL président de la République du Sénégal, à accompagner le département de la santé et de l’action sociale pour une couverture sanitaire universelle effective». «Ce premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique. Parallèlement à tous ces efforts sur le plan de la prise en charge curative, la prévention et la promotion de la santé restent de vigueur en rapport avec les experts, les acteurs communautaires, les associations de malades et les partenaires au développement», rapporte le texte.
Le ministre de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, a indiqué que plusieurs mesures ont été auparavant prises pour la prise en charge des malades atteints d’insuffisance rénale. Il s’agit de «l’amélioration de l’accessibilité aux structures de santé en général et aux centres de dialyse en particulier ; il existe un centre de dialyse dans chaque région.
Ainsi, le nombre de centres de dialyse publics est passé de deux (02) à vingt-cinq (25) entre 2012 et 2023» ; «le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse avec plus de 152 agents dont près de 40 néphrologues. C’est dans ce sens que l’attribution de 60 bourses a été effectuée entre 2022 et 2023 pour la formation de techniciens supérieurs en Master de suppléance rénale en collaboration avec la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar» ; «la gratuité de la dialyse dans le service public devenu également une réalité depuis 2013, faisant passer le budget de 2,7 à 5,2 milliards pour l’achat des kits et la prise en charge des malades» ; «le pré positionnement à la SEN-PNA de médicaments et produits de santé de qualité (antibiotiques, immunosuppresseurs, liquides de conservation…) pour plus de 20 millions de francs CFA en vue de la transplantation rénale» ; «la signature de conventions entre l’État et cinq (05) centres privés de dialyse pour renforcer l’offre de soins» ; «la mise en place du Conseil national du Don et de la Transplantation (CNDT) par décret numéro 2018-1583 du 27 août 3018».
TRANSPLANTATION RÉNALE AU SÉNÉGAL, COUP D’ESSAI, COUP DE MAITRE
L’hôpital militaire de Ouakam a réalisé dimanche, sur un patient, la première transplantion rénale de l’histoire du Sénégal. C’est le Pr Alain Khassim Ndoye qui l’a fait savoir sur sa page facebook.
L’hôpital militaire de Ouakam a réalisé dimanche, sur un patient, la première transplantion rénale de l’histoire du Sénégal. C’est le Pr Alain Khassim Ndoye qui l’a fait savoir sur sa page facebook. Il fait partie de l’équipe ayant effectué cette prouesse.
Pour rappel, l’hôpital militaire de Ouakam et l’hôpital Le Dantec avaient sollicité l’obtention de l’agrément pour la transplantation rénale. Après évaluation par le Conseil national du don et de la transplantation, cet agrément leur a été octroyé, pour 2 ans, le 17 avril 2023.
AUGMENTATION DES MALADIES RESPIRATOIRES EN CHINE, LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ SUIT L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION
Le ministère sénégalais de la Santé a déclaré dimanche suivre l’évolution de la situation en Chine, un pays confronté à une augmentation soudaine des maladies respiratoires, et rappelé l’importance de suivre les mesures barrières.
Dakar, 26 nov (APS) – Le ministère sénégalais de la Santé a déclaré dimanche suivre l’évolution de la situation en Chine, un pays confronté à une augmentation soudaine des maladies respiratoires, et rappelé l’importance de suivre les mesures barrières édictées au plus fort de la pandémie de Covid-19.
‘’Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) suit l’évolution de la situation en Chine et dans le reste du monde à travers son système de surveillance épidémiologique en général, et de son réseau de surveillance sentinelle syndromique au Sénégal (Réseau 4S) en particulier’’, rapporte un communiqué rendu public le même jour.
Le département ministériel en charge de la Santé a notamment insisté sur l’importance d’appliquer les mesures de prévention des maladies respiratoires à travers le respect des mesures barrières préconisées lors de la COVID-19.
‘’L’évaluation des risques montre que dans le tableau des maladies respiratoires évoluant présentement en Chine, les symptômes signalés sont communs à plusieurs maladies respiratoires, et qu’on dispose de peu d’informations détaillées pour caractériser pleinement le risque global de ces cas signalés’’, fait-on savoir.
Le ministère de la Santé signale toutefois qu’en raison de l’arrivée de la saison hivernale une tendance à l’augmentation de ces cas de maladies respiratoires est attendue.
Il fait remarquer qu’à l’heure actuelle, l’Organisation mondiale de la Santé ne recommande pas de mesures spécifiques pour les voyageurs se rendant en Chine mais déconseille aux présentant des symptômes évocateurs d’une maladie respiratoire de voyager.
‘’En cas de symptômes pendant ou après un voyage, il est recommandé aux voyageurs de recourir précocement à une structure de santé’’, lit-on dans le communiqué.
Selon l’OMS, il est observé depuis mi-octobre 2023, sur les données du système de surveillance épidémiologique de la Chine, une augmentation des maladies respiratoires touchant principalement les enfants.
Cette augmentation serait en rapport avec la levée des restrictions face à la COVID-19 et à l’arrivée de la saison froide, ainsi qu’à la circulation d’agents pathogènes connus tels que les virus de la grippe, Mycoplasma pneumoniae, le virus respiratoire syncytial (VRS), et le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2), explique l’Agence onusienne en charge de la santé.
VERS L’ÉRECTION D’UN LABORATOIRE D’ANALYSES MÉDICALES DE RÉFÉRENCE DANS CHAQUE RÉGION
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale souhaite ériger dans chaque région du pays un laboratoire d’analyses médicales de référence pour éviter aux populations les longs déplacements
Dakar, 24 nov (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale souhaite ériger dans chaque région du pays un laboratoire d’analyses médicales de référence pour éviter aux populations les longs déplacements, a indiqué vendredi le directeur des laboratoires, Pr Amadou Moctar Dieye.
‘’La volonté du ministère de la Santé et de l’Action sociale, c’est de développer encore un peu plus le système médical avec l’érection de laboratoire d’excellence dans chaque capitale régionale, afin que personne ne quitte une région pour aller dans une autre pour faire des analyses médicales’’, a déclaré le professeur Amadou Moctar Diéye.
Il présidait le Congrès international de la biologie portant sur le thème »Le laboratoire, outil de décision incontournable pour la détection et le contrôle des menaces sanitaires ». Cette rencontre s’est ouverte au Centre de recherche et de la formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour instaurer la couverture sanitaire universelle et atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, ‘’il est indispensable d’améliorer la disponibilité des services de diagnostic et d’en élargir l’accès’’’, a préconisé Pr Dièye.
Il a rappelé que les ressources humaines de qualité demeurent l’un des piliers fondamentaux du système des laboratoires. Les techniciens en biologie médicale, dit-il, sont ‘’incontournables pour assurer la réalisation technique des analyses, la gestion des réactifs, la maintenance surtout préventive des équipements ».
Il a affirmé que c’est »grâce aux laboratoires d’analyses médicales que la plupart des maladies sont diagnostiquées, traitées et guéries efficacement ».
La détection des maladies à potentiel épidémique est essentielle, dans le cadre de la veille sanitaire et de la riposte face aux épidémies, a-t-il déclaré.
Le directeur des laboratoires au ministère de la Santé et de l’Action sociale assure que »le Sénégal dispose d’un réseau dense de laboratoires biomédicaux publics et privés, civils, militaires et paramilitaires, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ».
Ces structures sont implantées essentiellement dans les centres de santé, les établissements publics de santé de niveaux 1,2 et 3, les universités et les instituts de recherche, avec comme principales activités, le diagnostic, la recherche, la formation et la surveillance épidémiologique, a-t-il précisé.
Le directeur du Centre de recherche et de la formation en géomatique appliquée et surveillance sanitaire (CIGASS), Daouda Ndiaye, a plaidé pour le renforcement de la direction des laboratoires, afin qu’elle puisse assurer les missions qui lui sont dévolues.
‘’Si la direction des laboratoires est plus appuyée par le système et que les moyens sont disponibles, on peut aller vers les normes qui permettront d’avoir assez de ressources humaines au niveau des structures de santé’’, a-t-il soutenu.
»Il faut essayer de pousser le système pour prouver son leadership en Afrique en mettant autant de ressources humaines et un système technique de plateforme normé, de haut niveau qui nous permet de diagnostiquer toutes les pathologies’’, a-t-il suggéré.
LE SENEGAL TRES LOIN DE LA NORME
Selon Intrahealth, au Sénégal, la densité de prestataires de santé est de 4,3 pour 10 000 habitants (Hbts). Un ratio loin de celui préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui est de 23 prestataires de soins
Selon Intrahealth, au Sénégal, la densité de prestataires de santé est de 4,3 pour 10 000 habitants (Hbts), en en croire les statistiques. Un ratio loin de celui préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui est de 23 prestataires de soins pour 10 000 habitants. Pour réduire le gap, Intrahealth a renforcé hier, jeudi 23 novembre, quatre écoles de formations en santé en matériels et en acquisition pédagogique. Une démarche qui entre dans le cadre de promouvoir des personnels de qualité pour des soins adaptés. La cérémonie a eu lieu au Centre de formation en santé Monseigneur Dione de Thiès.
Dans le contexte de son plan d’action stratégique pour les années 2021- 2027, Intrahealth a pris l’initiative d’appuyer, à travers le projet «Classroom to care» mis en œuvre depuis 2022, les pays du partenariat de Ouagadougou tels que le Mali, le Niger et le Sénégal afin de renforcer l’éducation et la formation professionnelle de la santé. Un choix qui se fait en promouvant un curriculum standardisé, en collaboration avec le système d’accréditation de l‘OOAS et en intensifiant les collaborations entre les secteurs publics et privés. Selon les acteurs du projet «Classroom to care», l’une des principales difficultés en Afrique subsaharienne se situe dans la mise à disposition des soins de santé primaire de qualité pour les citoyens. Il y va, dans le domaine de la santé, du problème de ressources humaines avec des défis tels que le manque de professionnels qualifiés, quelques inégalités au niveau de la réglementation des métiers ainsi que des problèmes de reconnaissance mutuelle des qualifications
Pour ces acteurs, les écoles de formation font aussi face à des limitations en termes d’enseignants qualifiés, d’équipements et de matériaux ainsi qu’à un manque de collaboration entre les différentes institutions académiques. «Au Mali, au Niger et au Sénégal, la pénurie de personnels de santé qualifiés est sévère et ils sont loin d’atteindre les normes de l’OMS de 23 prestataires de soins pour 10 000 hbts. La densité de prestataires de santé est de 6,1 pour 10 000 hbts au Mali, 3,9 au Niger et 4,3 au Sénégal, selon les statistiques», a révélé la directrice du projet «Classroom to care», Dr Jeanne Tessougué. De l’avis de cette dernière le projet vise à améliorer la formation initiale des infirmiers et infirmières et sage-femmes en Afrique de l’Ouest. «Financé par la firme pharmaceutique japonaise Takeda pharmaceutical company limited (C2C), elle s’étend sur cinq ans et se focalise sur 12 écoles privés de santé au Mali, au Niger mais aussi au Sénégal, avec comme objectif de multiplier le nombre de professionnels de santé qualifiés prêt à servir les communautés marginalisées dans les zones sous-desservies».
En collaboration avec le secteur public, ces écoles bénéficiaires, dont l’école des infirmiers et infirmières Mgr Dione de Thiès, s’engagent à transformer la qualité de l’éducation, avec des programmes centrés sur les compétences, des méthodes d’apprentissage efficaces et en obtenant leur accréditation, s’est félicité le président du Collectif sénégalais des chefs d’établissements privés de formation en santé (COSEPS) Abdoulaye Gaye. Et d’ajouter : «nous invitons nos collègues chefs d'établissement et les enseignants pour une consolidation et une pérennisation des acquis, pour le développement de la formation en santé, au profit des populations sénégalaises. Nous exhortons tous les acteurs du COSEPS récipiendaires à s'engager véritablement pour la réussite du projet, à veiller sur l'utilisation efficiente et rationnelle du matériel qu'ils recevront, sa préservation, sa maintenance afin que plusieurs générations d'apprenants puissent en bénéficier».
Du côté du ministère de la Santé et l’Action sociale, la directrice des Ressources humaine, venue représenter la ministre Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a relevé que la cérémonie «constitue un événement de grande portée pédagogique puisque ces laboratoires sont indispensables pour l'application de l'Approche par compétences (APC), préconisée comme méthode d'enseignement par l'Organisation Ouest Africaine (OOAS) dans le cadre de l'application du curriculum harmonisé». Pour Awa Fall Diagne, l'analyse situationnelle réalisée au démarrage du projet en vue d'identifier les besoins des quatre écoles privées de formation en santé d'infirmiers et de sages-femmes dans les régions de Thiès, de Saint-Louis, de Kaolack et de Kolda, avait révélé, entre autres contraintes, une insuffisance notoire de matériel de démonstration clinique dans ces écoles ainsi que sur les sites de stages devant accueillir leurs étudiants, a-t-elle fait comprendre. Pour rappel, le matériel de démonstration clinique est composé de mannequins de démonstration, d'équipements médicaux et de matériels informatiques.