SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
30 novembre 2024
Santé
PLUS DE 10 000 FEMMES DÉPISTÉES, 953 LÉSIONS PRÉCANCÉREUSES DU COL DE L’UTERUS PRISES EN CHARGE
Quelque 13.076 femmes ont été dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus durant l’édition 2023 d’Octobre rose, a indiqué, mardi, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye
Dakar, 31 oct (APS) – Quelque 13.076 femmes ont été dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus durant l’édition 2023 d’Octobre rose, a indiqué, mardi, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, faisant état de la prise en charge de 953 lésions précancéreuses du col de l’utérus et 103 cas suspects du cancer du sein.
»Pour l’édition 2023 d’Octobre rose, la mobilisation et l’abnégation des prestataires de la santé et des acteurs communautaires ont permis notamment le dépistage de 13. 076 femmes sur les cancers du sein et du col de l’utérus, la prise en charge de 953 lésions précancéreuses du col de l’utérus et 103 cas suspects du cancer du sein », a déclaré la ministre.
Elle s’exprimait lors d’une journée de sensibilisation sur ces pathologies organisée par l’Assemblée nationale. L’évènement était axé sur le thème : »Prévention et prise en charge des cancers : le rôle et la place de l’Assemblée nationale ».
Marie Khémesse Ngom Ndiaye a annoncé que 1 644 activités de sensibilisation ont été organisées ainsi que la vaccination de 1476 filles.
Elle a estimé que le Sénégal a fait preuve »d’une formidable détermination » tout au long de cette campagne, »avec un immense engagement » de l’ensemble des parties prenantes à travers des activités diverses comme les randonnées pédestres, les conférences, les séances de dépistage et la prise en charge individuelle des cas.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop a préconisé la synergie des initiatives et des actions pour garantir l’efficacité souhaitée et attendue dans la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus.
Il a exhorté les communautés à la base, les associations sportives, les leaders religieux et sociaux à »s’approprier cette lutte contre le cancer en général et en particulier les formes de cancers qui affectent la santé de la femme ».
M. Diop a promis que l’Assemblée nationale »pourra appuyer les initiatives et actions du gouvernement allant dans le sens de mettre en œuvre des incitations financières ou fiscales pour les activités de recherche et pour les établissements spécialisés dans le traitement de ces cancers ».
Il a relevé que l’Etat a envisagé beaucoup d’actions et de mesures, notamment dans le cadre du plan national de développement sanitaire et Social (PNDSS), 2019-2028, en vue de la prise en charge préventive et curative des maladies non transmissibles dont les cancers de la femme.
IL FAUT ARRIVER A UN DISPOSITIF D’ADHESION SYSTÉMATIQUE
Le secrétaire général de l’Agence de la couverture maladie universelle, Mamadou Racine Senghor, insiste sur la nécessité de le revoir le cadre juridique régissant la CMU
Saly (Mbour), 31 oct (APS) – Le secrétaire général de l’Agence de la couverture maladie universelle, Mamadou Racine Senghor, insiste sur la nécessité de le revoir le cadre juridique régissant la CMU, en mettant en place « un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », afin de relever le taux de couverture.
« Il est apparu que pour faire la CMU dans tous les pays du monde, il faut arriver à mettre en place un dispositif d’adhésion systématique pour ne pas dire obligatoire », a-t-il déclaré, lundi, à Mbour, en marge d’un atelier de restitution d’une étude sur le programme de la CMU.
L’objectif aujourd’hui désormais arrêté dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la CMU au Sénégal, a relevé M. Senghor, « c’est de relever le taux de couverture, mais il faut revoir le cadre juridique pour que les Sénégalais adhèrent systématiquement à la CMU ».
Il a rappelé que le taux de couverture de la CMU, de 20% en 2013, est passé à 52% en 2022, grâce à « des efforts énormes » dans ce domaine, même si « défis subsistent », parmi lesquels la question du financement, « c’est-à-dire comment faire participer l’ensemble des acteurs, les partenaires, les collectivités territoriales dans le financement global de la CMU ».
« L’Etat du Sénégal fait des efforts énormes puisque tout le budget de l’agence de la CMU est financé à plus de 80% par l’Etat du Sénégal mais il faut aussi, au-delà des partenaires, voir comment mobiliser les financements participatifs des communautés du secteur privé et de l’ensemble des Sénégalais », a-t-il indiqué .
OCTOBRE ROSE : 13000 FEMMES DÉPISTÉES AU SENEGAL
Au total, 1 644 activités de sensibilisation ont été réalisées et 13 076 femmes dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus dans l’ensemble du pays, durant l’édition 2023 de la campagne « Octobre rose »
Diourbel, 29 oct (APS) – Au total, 1 644 activités de sensibilisation ont été réalisées et 13 076 femmes dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus dans l’ensemble du pays, durant l’édition 2023 de la campagne « Octobre rose », a révélé, dimanche, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
‘’La mobilisation et l’abnégation des prestataires de la santé et des acteurs communautaires a permis, pendant cette campagne 2023, d’obtenir, au niveau national, d’importants résultats. On peut citer la réalisation de 1 644 activités de sensibilisation et le dépistage de 13 076 femmes sur les cancers du sein et du col de l’utérus’’, a-t-elle déclaré.
Le Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie officielle de clôture de la campagne ‘’Octobre rose’’, organisée à Diourbel, en présence de plusieurs autorités administratives, locales et religieuses.
Elle a également fait état à cette occasion de la prise en charge de 953 lésions précancéreuses du col de l’utérus et de 103 cas suspects de cancer du sein, de même que la vaccination de 1476 filles au HPV 1 et 2, pour les prémunir de ces deux cancers.
‘’Octobre Rose, bien plus qu’une campagne, est un moment de ralliement, un appel à l’action, une lueur d’espoir pour toutes les personnes touchées par les cancers en général, et par les cancers du sein et du col de l’utérus en particulier’’, a-t-elle souligné.
Ce moins constitue ainsi, selon la ministre, ’’l’occasion de promouvoir la détection précoce, la prise en charge et le soutien aux patients atteints de cancer du sein ou de cancer du col de l’utérus, de même qu’aux familles affectées par ces maladies, qui constituent de véritables problèmes de santé publique.
A ce propos, elle est d’avis qu’à ce stade de la lutte, ‘’l’information, le soutien, le dépistage et la prise en charge précoces demeurent les armes les plus efficaces pour réduire les impacts de ces cancers qui touchent des femmes de tous âges, de tous milieux, et de toutes origines.’’
A l’en croire, ‘’l’Etat du Sénégal qui a fait de la lutte contre les cancers une priorité, a consenti beaucoup d’efforts pour prévenir et réduire le poids des cancers sur la population générale, avec un accent particulier pour la prise en charge des femmes’’’, à travers notamment ’’l’élaboration d’un plan national dont la mise en œuvre a permis des avancées significatives (…).’’
A ce sujet, elle a rappelé ‘’la résolution ferme des autorités à continuer à travailler pour un avenir où les cancers gynécologiques ne seront plus une menace pour la communauté’’. Toutefois, elle précise que ’’la lutte contre le cancer nécessite une approche multisectorielle impliquant toutes les forces vives de notre pays pour atteindre les objectifs.’’
LE CENTRE D’ONCOLOGIE DE DIAMNIADIO LIVRÉ FIN 2024
Le centre national d’oncologie, en construction à Diamniadio, sera livré en fin 2024, a annoncé le directeur de la lutte contre la maladie, Docteur Moustapha Diop.
Dakar, 28 oct (APS) – Le centre national d’oncologie, en construction à Diamniadio, sera livré en fin 2024, a annoncé le directeur de la lutte contre la maladie, Docteur Moustapha Diop.
‘’La prise en charge des cancers, c’est aussi des infrastructures de dernière génération. Le centre national d’oncologie sera livré d’ici fin 2024 au plus tard et sera un centre d’excellence et un hub dans la prise en charge et de façon intégrée’’, a-t-il précisé.
Il a souligné que le futur centre sera en mesure de « prendre la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie et l’accompagnement psycho- social dans un même espace avec des équipements de dernière génération ». Il a été financé par l’Etat du Sénégal à hauteur de 106 milliards de francs CFA.
‘’Dans la région de Thiès, à l’hôpital de Mbour, nous sommes en train de construire un centre de référence de prise en charge des cancers de l’enfant, car le cancer de l’enfant c’est une réalité’’, a-t-il révélé.
Il signale que « beaucoup de cas » de cancers de l’enfant, à peu près 200, sont recensés chaque année.
Il s’agit selon lui ‘’des cancers du rein ou des yeux, appelés rétinoblastome ». « Ce sont des cancers curables avec des résultats appréciables’’, a-t-il rassuré.
Dans le dispositif du plan cancer, dit-il, ‘’le ministère de la Santé est en train d’apporter une réponse, car jusque-là, Le Dantec était le centre de référence dans la prise en charge du cancer de l’enfant ». Il a rappelé qu’avec les travaux de reconstruction de cet hôpital, il a été délocalisé à Dalal Jamm, dans la banlieue dakaroise.
‘’Les travaux du centre de référence des cancers de l’enfant sont presque achevés. Ce qui reste, ce sont les ressources humaines qui bientôt vont être mises en place pour apporter le soutien nécessaire à ces enfants qui souffrent de cancer’’, a-t-il affirmé.
La première pierre du centre national d’oncologie de Diamniadio, bâti sur une surface de trois hectares, a été posée par le président de la République, Macky Sall, le 30 octobre 2021.
LE MANQUE DE STRUCTURES AUGMENTE LA MORTALITE DUE À L'AVC
Au Sénégal, l’accident vasculaire cérébral (Avc) est au premier rang des affections neurologiques tant par sa gravité que par sa fréquence.
Au Sénégal, l’accident vasculaire cérébral (Avc) est au premier rang des affections neurologiques tant par sa gravité que par sa fréquence. Selon une étude menée au Chu de Fann, les Avc sont responsables d’un tiers des hospitalisations et des deux tiers de la mortalité dans le service neurologie de Dakar. Au niveau de la population générale, le taux d’incidence tourne autour de 1 à 2%.
Selon les spécialistes de cette pathologie, l’accident vasculaire cérébral est une maladie neurologique qui touche les artères du cerveau. On distingue deux principaux types d'AVC, ischémique et hémorragique. Ces spécialistes estiment que l’AVC constitue un problème majeur de santépublique, du fait de sa fréquence élevée et de sa gravité. Au Sénégal, au service de Neurologie de Dakar, il représente la première cause de décès, 1/3 des lits d’hospitalisation sont occupés par des patients victimes d’AVC. Face à l’ampleur de la maladie, une journée de sensibilisation est organisée chaque année le 29 octobre par la communauté internationale.
Les principaux facteurs de risque d’AVC sont l’âge avancé, les antécédents familiaux de maladie vasculaire, l’hypertension artérielle, l’obésité́ abdominale, la sédentarité́, le diabète, l’excès de cholestérol dans le sang, le tabac, l’alcool, le stress, les maladies du cœur et des artères du cou. « Même si une mauvaise alimentation (riche en sucre, sel et cholestérol) peut concourir à la survenue de facteurs de risque d’AVC, d’autres maladies, notamment du cœur, des vaisseaux, du sang peuvent également causer un AVC » avait fait savoir Dr Ndiaga Matar Gaye, Neurologue. Selon ce dernier : « il est crucial pour la victime et/ou son entourage de savoir reconnaitre rapidement les signes d'un AVC, compte tenu de l’urgence médicale, pouvant être chirurgicale dans certains cas ».
Les principaux signes de l'AVC sont entre autres un affaissement du visage / déviation de la bouche, une faiblesse dans un bras ou une jambe, une difficulté́ pour s'exprimer verbalement, un trouble de l’équilibre, une perte de la vision. Au Sénégal, selon le spécialiste, le traitement spécifique de l’AVC ischémique existe. « Il s’agit de la thrombolyse qui est recommandée jusqu’à̀4H30 après le début des signes. Elle consiste ̀à administrer une substance dans une veine, pour dissoudre le caillot ayant bouché l'artère du cerveau. Mais le médicament utilisé n’est disponible que dans certaines structures privées et coûte cher ».
Malgré l’existence de ce traitement, peu en bénéficient. Selon une étude de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la majeure partie des malades arrivent à l’hôpital tardivement. C’est-àdire après plus de 12h. Une situation qui s’explique par l’insuffisance des ressources humaines et matérielles et de l’inaccessibilité aux soins. Pour prévenir ou amoindrir les risques de faire une attaque cérébrale, les spécialistes recommandent 30 minutes de marche par jour. « En pratiquant une activité physique régulière, vous limitez votre prise de poids et diminuez le risque de diabète, d'hypertension artérielle ou de cholestérol. Mieux, vous augmentez votre taux de bon cholestérol et évitez ou retardez le traitement médicamenteux ».
LES MULTIPLES BIENFAITS DE L'IGNAME POUR LA SANTÉ
Il est décrit comme "le roi des cultures" par l'écrivain nigérian Chinua Achebe. Avec le manioc et la patate douce, l’igname est un tubercule qui constitue la base de la cuisine dans plusieurs pays d'Afrique. C'est une racine tropicale riche en vitamines
Il est décrit comme "le roi des cultures" par l'écrivain nigérian Chinua Achebe. Avec le manioc et la patate douce, l’igname est un tubercule qui constitue la base de la cuisine dans plusieurs pays d'Afrique. C'est une racine tropicale riche en vitamines et en minéraux.
Sa chair blanche, jaune ou rosée se cuisine comme la patate douce ou la pomme de terre bien que tous n'appartiennent pas à la même famille. Il existe des centaines de variétés d'igname mais seulement quelques unes d'entres elles sont comestibles.
Tendre et sucré, un peu farineux parfois, ce tubercule très apprécié est réputé pour ses qualités nutritives et pour son goût délicieux. Les qualités nutritionnelles de l’igname en font un aliment précieux pour notre santé et notre bien-être. Ce tubercule regorge de nutriments essentiels qui contribuent à une alimentation équilibrée.
Les ignames sont une excellente source de glucides qui fournissent une énergie essentielle pour le bon fonctionnement de l'organisme.Diététicienne-nutritionniste, Marion Ezzedine tient un cabinet diététique en plein coeur d'Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Elle nous révèle les nombreuses vertus nutritionnelles de ce féculent tres prisé : " L'igname est une excellente source de fibres ( 4% contre 2% dans la pomme de terre et 1% dans le riz ), de vitamines (notamment B1, B6, C), de minéraux comme le cuivre, le manganèse, le phosphore, le potassium et des anti oxydants.
C'est aussi une source d'énergie intéressante du fait de sa forte teneur en glucides (24 %): l'igname apporte en moyenne 115 kcal pour 100 g (en comparaison 100 g riz fournit 145 kcal et 100 g de pomme de terre cuite à l'eau fournit 80 kcal)", informe la spécialiste.
Sans gluten, l'igname reste une alternative idéale pour les personnes souffrant de sensibilité ou d'intolérance au gluten.
Au Bénin, l'igname est l'un des tubercules les plus cultivés.
Au Bénin, l’igname constitue le deuxième produit vivrier après le maïs avec une production estimée à plus de 2 500 000 tonnes par an. L'igname est un aliment nutritif très populaire sur le continent africain. C'est un tubercule omni présent dans les recettes traditionnelles au Bénin, au Togo, au Cameroun au Nigéria et en Cote d'Ivoire notamment.
Bouilli, frit ou foutou (pilé) accompagné de sauce, chacun y va de sa préférence et de ses goûts à Abidjan.
« L’igname j'aime bien, j'en mange beaucoup chez moi au village. L'igname a un goût particulier. Pour certains, ça a l'air sucré, il y en a d'autres qui sont un peu amers. Donc chacun a son goût, sa préférence selon ce que tu veux cuisiner avec. Moi je l'aime plutôt bouilli ou frit. Par contre le foutu je ne suis pas trop fan, je n’aime pas trop quand c’est foutou, j’aime surtout sous forme bouillie et frite, là j'adore », nous dit Maxime, grand amateur d'igname
« J'aime l’igname, surtout l’igname kponan, ça j’aime bien. J’en consomme une à deux fois par semaine, ça va surtout avec la sauce gouagouassou, c’est encore mieux, voilà (rires). Faire l’igname et te recevoir avec la sauce gouagouassou, je pense bien que c'est symbolique, ça te grandit quoi, voilà », nous dit René, qui salive d'envie rien qu'en y pensant.
« Oui, j'aime très bien l’igname, déjà que à la base c'est un aliment qui vient de chez moi, de ma culture parce que d'abord, je suis baoulé. Voilà. Et donc c’est tout petit qu’on tombe dedans, avec son goût unique. Ce n'est pas sucré, c’est doux, l'igname a un goût vraiment parfait en fait. Donc moi, j'aime l'igname grillée, ça me convient. J’en mange tout le temps en tout cas, c'est un retour à l'enfance en fait, parce que depuis tout petit, on ne faisait que consommer avec les parents. Donc c'est resté. C'est une habitude, c'est resté un moment est plus bon. Voilà, c'est vraiment bon », fait savoir Jean Marc, totalement conquis.
L'igname peut être pilée et servie avec de la sauce.
Plus sucré que la pomme de terre, l'igname peut être cuisinée aussi bien dans les plats salés que les plats sucrés.
Grace à leur richesse en fibres, les ignames améliorent le transit intestinal et facilitent la digestion. Les fibres aident également à réguler la satiété et à maintenir l'équilibre pondéral.
Grace à ses nombreuses richesses nutritives dont les glucides et les minéraux, l'igname remplace idéalement la pomme de terre ou le riz dans l'alimentation.
Elle se déguste dans plusieurs recettes, d'un pays à l'autre, ce qui en fait un aliment de base.
L'akpessi est un plat traditionnel de Cote d'Ivoire à base d'igname.
Régulation de la glycémie
L'igname a un index glycémique inférieur à celui des autres sources de glucides, ce qui signifie que sa consommation réguliere peut avoir un effet durable sur la glycémie.
Avec plus de 70 % de teneur en amidon, l’igname contribue à faire baisser l’indice glycémique, le diabète et ralentit la digestion. Ce qui fait que sa consommation est conseillée à certains types de personnes comme les diabétiques, les enfants et les femmes enceintes, selon la Diététicienne-nutritionniste, Marion Ezzedine.
« La charge glycémique de l'igname est modérée, elle peut donc être consommée occasionnellement par les personnes diabétiques. Il n'y a aucune contre indication pour les femmes enceintes ou les enfants. Les personnes en insuffisance rénale doivent modérer leur consommation d'igname du fait de la forte teneur en minéraux. Le mode de cuisson modifie les valeurs nutritionnelles de l'igname. Mieux vaut la consommer bouillie que frite ».
Renforce le système immunitaire, effets anti-inflammatoires
La vitamine C contenue dans l'igname renferme des propriétés antioxydantes qui aident à renforcer le système immunitaire et aident à prévenir les maladies et certaines infections.
L'igname possède également des propriétés anti-inflammatoires qui permettent de réduire l'inflammation dans le corps et de soulager les douleurs liées à des conditions telles que l'arthrite.
Tout en aidant à prévenir les maladies du foie et des reins, il contient des nutriments actifs contre les troubles de la mémoire, le diabète et la tension artérielle.
Grâce au potassium, l'igname est aussi utile pour la bonne santé du système nerveux, de la fonction musculaire et pour la régulation de la pression sanguine entre autres.
Efficace pour la ménopause
L'igname aide à soulager les signes de la ménopause en stimulant la production d’hormones surrénaliennes et sexuelles.
En raison de sa forte teneur en diosgénine, un principe actif précurseur d’hormones stéroïdiennes, l’igname contribue également à soulager les signes de la ménopause.
La diosgénine, présente dans les racines, est une substance qui aide à stimuler notamment la synthèse de progestérone et d’œstrogènes.
Or, les troubles de la ménopause sont en partie liés à la diminution de ces hormones. La chute du taux de progestérone peut notamment entraîner des troubles du sommeil, des envies fréquentes de sucre et des problèmes de rétention d’eau. Pour aider les femmes à se sentir mieux, de la progestérone chimique est parfois proposée, une solution qui peut toutefois comporter des inconvénients tels que l’acné ou la prise de poids.
L’igname constitue donc une alternative naturelle pour lutter contre les déséquilibres hormonaux, soulager les troubles liés à la ménopause et permettre aux femmes de retrouver un meilleur bien-être.
Les nombreuses vertus thérapeutiques et nutritives peuvent varier légèrement en fonction de la variété d'igname et de la méthode de cuisson utilisée.
On l’a vu, l’igname est un exemple idéal pour un régime équilibré et sain. En plus de sa saveur unique, cette plante racine offre une palette de bienfaits pour la santé.
BBC Afrique
CES ANTI-RHUME PROSCRITS
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp) déconseille aux Sénégalais d’acheter des médicaments anti-rhume susceptibles de provoquer des infarctus ou Avc.
L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp) déconseille aux Sénégalais d’acheter des médicaments anti-rhume susceptibles de provoquer des infarctus ou Avc. Une information exclusive de iRadio qui a livré l’information hier. Cette alerte sur les médicats ciblés est venue de la France. Face à la sensibilité de la question, le l’Etat du Sénégal a vite jugé nécessaire de prendre ses gardes. Toutefois, d’après les informations obtenues par iRadio, le retrait de ces médicaments dans les officines n’est pas encore envisagé. Selon la radio de Groupe E-Media, un communiqué sera incessamment publié pour donner plus de détails sur cette affaire partie pour faire grand bruit. A noter que parmi les missions assignées à l’Arp, figure l’homologation des médicaments et autres produits de santé ainsi que le contrôle de leur qualité avant toute distribution sur le marché.
L’OMS SIGNALE UNE BAISSE DE 31 % DES CAS DE POLIOMYELITE EN AFRIQUE EN 2023
Trois cent quatre cas de poliomyélite ont été recensés dans les pays africains au cours de cette année, contre 438 à la même période de l’année dernière, soit une baisse de 31 %
Dakar, 24 oct (APS) – Trois cent quatre cas de poliomyélite ont été recensés dans les pays africains au cours de cette année, contre 438 à la même période de l’année dernière, soit une baisse de 31 %, a déclaré, mardi, le docteur Matshidiso Rebecca Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique.
‘’À la fin du mois de septembre 2022, les données faisaient état de 438 cas de poliomyélite’’, contre ‘’un total de 304 cas signalés à la même période de l’année en cours, ce qui équivaut à une diminution de 31 % du nombre de cas […] recensés au cours de ces douze derniers mois’’, a-t-elle signalé.
Mme Moeti a donné ces statistiques à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite.
Elle s’est réjouie de ‘’la diminution du nombre de cas de poliomyélite détectés cette année’’ dans les pays africains.
‘’Mais le moindre cas de poliomyélite représente un cas de trop’’, a prévenu la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, saluant les avancées ‘’notables’’ de la lutte contre cette poliomyélite. ‘’Notre succès est désormais à portée de main.’’
‘’Cette édition de la Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite offre une occasion de réitérer notre engagement à reléguer la poliomyélite au passé, notamment en Afrique’’, a-t-elle souligné.
Matshidiso Rebecca Moeti déclare, par ailleurs, qu’‘’aucun cas de poliovirus sauvage n’a été signalé dans notre région depuis plus d’un an’’.
Elle appelle les Africains à ‘’ne pas dormir sur [leurs] lauriers’’, d’autant plus que ‘’21 pays de la région africaine font face à des flambées épidémiques dues à des poliovirus circulants’’.
L’OMS définit la poliomyélite comme une maladie virale extrêmement infectieuse, qui touche en grande partie les enfants âgés de moins de cinq ans.
DALAL JAMM BIENTÔT ÉRIGÉ EN HÔPITAL DE NIVEAU 4
L’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye sera bientôt érigé en hôpital de niveau 4. La révélation a été faite, vendredi dernier, par la Directrice générale des Établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla lors de la visite des chantiers de ce nouveau projet
L’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye sera bientôt érigé en hôpital de niveau 4. La révélation a été faite, vendredi dernier, par la Directrice générale des Établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla. Elle qui a visité les chantiers du nouveau projet de cet hôpital.
L’hôpital Dalal Jàmm poursuit sa marche vers la pointe du progrès. En tous cas, c’est ce que la Directrice générale des Établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla a constaté, vendredi dernier, au cours d’une visite d’état des lieux des chantiers de construction du centre de la santé reproductive. C’est dans ce dernier où sera logé le service de Procréation médicalement assisté (Pma), le centre de greffe de la moelle et les autres chantiers entamés dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Elle a exprimé toute sa joie liée à l’état d’avancement des travaux de construction du bâtiment devant abriter les deux services susnommés. Les travaux, selon elle, sont exécutés à 98% et les équipements sont déjà commandés au moment où d’autres sont déjà en cours d’installation. Elle s’est ainsi félicitée du fait que les deux structures répondent aux normes architecturales. « Avec l’existence de ces nouveaux services, pratiquement tout ce qui se fait à l’extérieur, sur le plan médical, pourra être réalisé ici à Dalal Jàmm », a-t-elle révélé, précisant que l’hôpital Dalal Jàmm sera bientôt érigé en hôpital de niveau 4. Elle a félicité le directeur et son équipe pour l’immense travail abattu jusqu’ici. Elle a laissé entendre que la greffe de la moelle est une spécialité très recherchée. « À plusieurs reprises, des Sénégalais ont sollicité la générosité de la Première Dame ou d’autres mécènes pour pouvoir bénéficier d’une prise en charge à l’extérieur dont le coût varie entre 50 et 100 millions de FCfa », a-t-elle renseigné. Elle a également expliqué qu’au niveau de la santé de la reproduction, des femmes quittent le pays et se rendent au Maroc et en Tunisie pour trouver un remède à leurs problèmes de fertilité. Aujourd’hui, dit-elle, ce service sera bientôt disponible à Dalal Jàmm. « Ce sont deux centres qui sont à la pointe du progrès et pour lesquels des compatriotes déboursent plusieurs dizaines de millions pour pouvoir y avoir accès. Les chantiers seront livrés d’ici la fin du mois de décembre », a-t-elle précisé.
Centre de dialyse et bloc opératoire
Dr Fatou Mbaye Sylla a aussi visité, vendredi dernier, le centre de dialyse de l’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye qui a une capacité d’accueil de douze lits, avec deux lits destinés à la prise en charge des urgences. Ensuite, elle s’est rendue au niveau du bloc opératoire qui fait partie des services à finaliser. Ici, elle a fait noter qu’il existe cinq nouveaux blocs opératoires ajoutés aux quatre déjà existants et celui qui existe à la maternité. Ce qui donne un nombre de dix blocs opératoires qui répondent aux normes. À l’en croire, ce sont des salles haut de gamme dont l’une est dédiée à la télémédecine. Ce qui signifie qu’il y aura une réduction des délais et des rendez-vous. À son avis, Dalal Jàmm est aussi une référence pour la prise en charge du cancer. Ce qui lui a fait dire que, pour la prise en charge de la chirurgie du cancer, les populations seront satisfaites. A. DIOP
Le centre de traitement des épidémies fonctionnel
Le Centre de traitement des épidémies (Cte) de l’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye a également été visité, vendredi dernier, par Fatou Mbaye Sylla, Directrice générale des Établissements de santé. C’était le plus grand centre de prise en charge des malades de la Covid-19 lors de la pandémie du coronavirus, avec plus de deux cents patients qui y étaient internés. Mme Sylla a estimé que c’est un Cte bien équipé, qui répond aux normes et qui est occupé par le service des maladies infectieuses au premier. Au deuxième, sont logés l’Orl, l’ophtalmologie, etc. « En cas de nouvelles épidémies, le service (Cte) pourra prendre en charge efficacement les patients », a-t-elle assuré.
Seul le laboratoire peine à être entamé
En ce qui concerne les lots restants, figure l’imagerie médicale. À ce propos, la Directrice générale des Établissements de santé a indiqué que les équipements sont disponibles et qu’il ne reste que l’installation. Dr Fatou Mbaye Sylla a confié qu’il ne reste que le lot Laboratoire pour finaliser définitivement le projet. C’est un laboratoire haut de gamme. Malheureusement, le fournisseur à qui le marché a été attribué n’a pas été capable de faire le travail. Par conséquent, le marché a été relancé dans les procédures normales. Avant la fin de l’année, les attributions et les évaluations seront faites avant la livraison du laboratoire. Dans tous les cas, poursuit-elle, le projet devra être bouclé définitivement en juin 2024. « À part ce laboratoire, tous les autres services sont en train d’être installés et seront mis en service très prochainement », a-t-elle affirmé, non sans préciser que le financement est assuré par l’État du Sénégal, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et la Banque islamique de développement (Bid). A. DIOP
CANCER, LE DEUIL INTERMINABLE DE PROCHES DE PERSONNES DECEDEES
Un octobre pas si rose - Ce sont des histoires fortes, mais aussi terribles, racontées par des proches de personnes décédées de cancer du sein ou du col de l’utérus
Ce sont des histoires fortes, mais aussi terribles, racontées par des proches de personnes décédées de cancer du sein ou du col de l’utérus. Des proches qui témoignent et surtout parlent de leur endurance, des successions d’évènements avec beaucoup de sensibilité et d’émotion sur la tumeur cancéreuse qui, quelquefois, serait, de leurs avis, un «tu meurs» quand le diagnostic est confirmé à un certain stade de la maladie. Après la mort, la douleur reste immense surtout chez les accompagnants.
Perdre un parent, c’est l’une des épreuves les plus douloureuses, les plus déchirantes de la vie. Oumou Kalsoum l’a vécue avec sa mère, morte d’un cancer. «C’est très dur. Elle était ma force. On était très fusionnelles. C’était la femme de ma vie. J’aimerais bien qu’elle soit toujours là. Elle est partie à jamais emportée par une tumeur cancéreuse. J’ai aujourd’hui compris que l’annonce d’une tumeur après un diagnostic posé et confirmé, c’est quelquefois un «tu meurs»! Ce n’est pas une simple plaie découverte. C’est aussi une fin de vie surtout quand la tumeur est béante «, confie notre interlocutrice. Qui a perdu sa «maman de cœur» emportée par une tumeur cancéreuse. Une tumeur qui, selon elle, signifie «tu meurs» quand elle est détectée et annoncée à un certain stade.
Trois années se sont écoulées depuis la mort de sa maman. Malgré ce temps, Oumou Kalsoum est incapable de parler de la disparition de cet être si cher, sa maman, sans que des larmes coulent sur ses joues. Elle pleure encore, et comme un enfant, sa maman qui avait un cancer métastasé incurable et était sous chimiothérapie durant la phase finale de la maladie. «Ma maman, elle est partie au moment où j’avais le plus besoin d’elle, de son soutien», déclare-t-elle en sanglots. Bien que se voulant courageuse dans son témoignage, ses larmes ont coulé toutes seules. Les mois, les années qui ont suivi le départ de sa maman ont été terribles. «Je n’arrive pas à faire le deuil. Je n’arrive pas à avancer dans la vie. J’ai failli perdre mon travail», ajoute-t-elle. Sa douleur est si immense, mais ne peut pas égaler celle vécue par sa mère sur son lit d’hôpital. «Elle a souffert terriblement avant de mourir, et la voir souffrir était trop difficile à supporter. Au début, elle marchait avec une canne. Mais très vite, elle est passée au fauteuil roulant parce qu’elle n’avait plus la force de tenir sur ses deux jambes». Selon toujours Oumou Kalsoum, « le cancer a été fulgurant en moins d’une année. J’ai su qu’elle allait partir d’un moment à l’autre. L’évidence était déjà là. Ce n’était pas facile. J’ai discuté avec elle. Je lui disais que je ne pouvais pas rester en vie sans elle. Elle avait du mal à parler. Elle est restée clouée au lit. C’était une question de jours et de semaines, et pas de mois. La nouvelle est tombée un dimanche vers 10 heures le matin. C’était le 16 octobre 2020 en pleine campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein. Un mois qu’on dit rose mais qui restera toujours noir pour moi. Depuis trois ans, octobre rose sonne dans ma tête comme l’anniversaire du naufrage du bateau Le Joola. Si je prends cette référence, c’est parce que j’avais perdu un oncle dans ce naufrage», confie encore Oumou.
Une douleur interminable
Trois ans se sont écoulés depuis qu’elle a perdu sa mère, mais la douleur reste encore vive. « Quand j’imagine les moments passés ensemble avec ma mère, j’ai le coeur lourd. Aujourd’hui, quand je tombe sur l’annonce d’une personne décédée de cancer, ça me fait penser à ma mère. Je l’ais urtout vécu avec la disparition de Momy Dany Guèye. Je me suis dit qu’elle a dû endurer et souffrir. Le cancer ne fait pas de cadeau. C’est des douleurs, des nuits blanches, des journées d’endurance, d’inquiétude, de stress, d’angoisse, de peur...», dit-elle sur la souffrance avec cette maladie, les successions d’évènements et de moments d’angoisse dans l’accompagnement des malades de cancer L’annonce du cancer est toujours un moment traumatisant suivi de douleurs intenables, de pleurs...Une sorte d’expression d’un sentiment de rupture avec la vie d’avant. L’annonce crée un grand bouleversement chez la personne. Une sorte d’éruption émotionnelle surgit. C’est des familles dévastées, tristes... face à l’hospitalisation dans la durée. Un véritable tsunami!
Chaque histoire est différente de l’autre, mais il y a toujours des sentiments un peu similaires qui reviennent dans les témoignages. C’est surtout le stress, l’angoisse, l’inquiétude, la colère... Des sentiments difficiles ou des pensées négatives à estomper. Face à un malade au stade terminal, il est difficile, presque impossible de garder le sourire. C’est une succession de traitements lourds une fois le diagnostic posé et confirmé. «On a beaucoup dépensé dans la maladie de ma sœur. Pour l’opération, on avait sollicité le soutien des bonnes volontés. Il y en a qui ont répondu, mais la somme nécessaire n’avait pas pu être rassemblée. On nous demandait 700 000 francs. Finalement, elle a succombé. Ça m’a fendu le cœur», raconte Fanta toute triste qui déclare que sa sœur est décédée le 23 février dernier, deux ans seulement après la découverte de son cancer. L’opération, c’est pourtant l’espoir pour beaucoup de malades et d’accompagnants pour ouvrir une nouvelle... page blanche. Malheureusement, l’argent reste le nerf.... de la guérison. C’est pourquoi, dit-elle, la nouvelle du décès de sa sœur est tombée comme un drame venant après un autre auquel la famille avait déjà été confrontée. C’est la deuxième fois qu’un de ses membres succombait à un cancer après leur maman. Selon Fanta, sa maman est morte d’un cancer du col de l’utérus tandis que sa grande soeur avait été emportée par un double cancer du sein et du col de l’utérus. « Le médecin nous a parlé de cancer génétique. Il nous disait qu’il y a des familles qui sont à risques. Moi-même j’ai peur d’hériter de ce gêne», s’inquiète-elle. Elle dit avoir eu un malaise vendredi dernier. «Ça m’a alertée. Je suis même allée faire le test, le dépistage. J’attends les résultats », dit-elle tout en croisant les doigts. «Je ne veux pas vivre la souffrance que la famille a endurée avec maman et, surtout, ma soeur. L’annonce était assez violente, difficile... C’était la tristesse, une vie gâchée. C’était assez difficile à encaisser surtout pour quelqu’un qui venait à peine de se marier. La famille est très vite entrée dans le combat, mais c’était très dur», confie-t-elle en ayant du mal à cacher son émotion.
Une fois le diagnostic annoncé et confirmé, c’est la vie de toute une famille qui est bouleversée. Dès lors, rien ne sera plus comme avant. La vie professionnelle des proches est bouleversée. Le cancer, une fois diagnostiqué, devient un handicap pour presque tous les membres de la famille qui sont au courant de la mauvaise nouvelle. Même si ce sont les malades qui portent la maladie et qui la vivent, mais avec tout ce que cela implique comme douleurs et certitude de n’en avoir plus pour longtemps, certaines familles endossent presque tout, de l’accompagnement psychologique au volet thérapeutique en passant par les lourdes dépenses. Dépisté tard, le cancer conduit à un brouhaha mental qui fait sortir toutes sortes d’angoisses et de désespoirs. Une situation traumatisante pour beaucoup de familles. L’émotion continue après, même avec la mort du proche atteint de la maladie car les images horribles de sa souffrance continuent encore de hanter tous les membres de sa famille.
Un journaliste raconte le cancer de sa défunte épouse
Il ne pensait jamais rouvrir cette page des trois années de souffrances et de douleurs intenses de sa défunte épouse. Ce journaliste, rédacteur en chef d’un grand quotidien, nous parle avec une grande émotion d’un combat acharné pendant trois années contre le cancer de sa défunte épouse. « Un mois de juillet 2013, alors que j’étais à la rédaction en train de boucler l’édition du lendemain, je reçois un coup de fil de mon épouse. Elle m’informe qu’elle est de plus en plus gênée par une boule sous son aisselle. J’ai essayé de calmer son inquiétude en lui demandant d’attendre le lendemain pour aller se faire consulter à l’hôpital Philipe Maguilen Senghor de Yoff. Elle a pu dormir tranquillement. Comme elle était ma première épouse, j’ai dormi cette nuit chez la deuxième. Mais je n’ai pas passé une nuit paisible car étant préoccupé par la situation de mon épouse. Le médecin qui l’avait consultée était une sœur. Elle opta pour une prudence en faisant un prélèvement sous l’aisselle qui a été envoyé ensuite à l’Institut Pasteur de Dakar. La nouvelle est tombée plus tard comme un couperet qui fend le cœur. Elle était sans appel. Mon épouse avait le cancer du sein. La nouvelle m’effondra. J’ai versé de chaudes larmes. Elle était plus forte puisqu’elle a tout mis sur le compte de Dieu » raconte notre confrère. Un nouveau combat à mener venait de commencer. Une bataille épique que notre confrère s’est évertué à mener aux côtés de sa défunte épouse. « De juillet 2013 à décembre 2016, ce fut une bataille de trois années contre le cancer. Le combat médical était mené entre les hôpitaux Le Dantec et de Pikine. Le protocole médical établi par les médecins traitant de mon épouse tournait autour de chimiothérapies interminables. Ma femme pris rapidement un coup de vieillesse. Une chute des cheveux, des ongles noircis. Lorsque nous étions ensemble, c’est comme si j’étais accompagné de ma mère. La chimiothérapie, un procédé technique médical fait de produits chimiques devait détruire les cellules cancérigènes. Les douleurs de mon épouse étaient interminables et indicibles. Les comprimés de morphine, une drogue pour calmer la douleur, ne faisaient plus leurs effets. Il m’arrivait même de tripler la dose pour arrêter ses douleurs. Elle ne dormait pas la nuit. Sa féminité avait disparu lorsqu’elle fut obligée de subir une ablation. La facture de ce traitement était très salée. Ma défunte épouse m’a dit un soir que, selon ses calculs, nous étions presque à 5 millions de frs dépensés pendant les trois années de traitement. Les ordonnances les moins salées tournaient autour de 150 à 200.000 frs tous les 15 jours lorsqu’elle devait subir la chimio. Voyant que je courais à gauche et à droite pour son traitement, elle me demanda une fois de la libérer. J’avais haussé le ton en lui demandant de ne plus prononcer le mot divorce. Je lui disais que j’allais me battre jusqu’à sa guérison. Son état de santé ne s’est pas amélioré. Je me résolus à l’hospitaliser au service de cancérologie de l’hôpital Le Dantec dirigé par le Professeur Mamadou Diop. Elle y a été internée dans une grande salle en compagnie d’autres femmes atteintes du cancer. Chaque jour, il y en a qui mouraient. Un soir de juin 2016, le professeur Mamadou Diop m’a fait venir dans son bureau pour m’annoncer la mauvaise nouvelle. On ne pouvait plus rien pour mon épouse qui n’avait droit qu’à des soins palliatifs en attendant la fin. Ce qui est dramatique, c’est que ma défunte épouse continuait à me demander si elle allait s’en sortir. Je lui mentais en disant oui, alors qu’elle était en phase terminale. De cette date où elle a été diagnostiquée cancéreuse — on était en juin 2013—à décembre 2016, j’ai traversé cette période en intégrant que chaque jour la mauvaise nouvelle pouvait tomber. Ma mère et sa grande-sœur passaient la nuit avec elle. Un vendredi matin, ma mère me tapota tranquillement pour dire me demander d’évoquer le bon Dieu. Le décret divin venait de tomber un vendredi de décembre 2016. Ma première épouse venait de décéder d’un cancer du sein. J’avais déjà fait mon deuil. Neuf années après, la douleur constitue encore comme une boule dans ma poitrine ».