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26 novembre 2024
Santé
DES CRAINTES DANS LA MISE EN ŒUVRE D'UN DOSSIER PATIENT UNIQUE
Le Dossier Patient Unique peine à être une réalité dans le pays, même au niveau de structures abritant cette digitalisation. Au sein de l’hôpital Abass Ndao de Dakar, des médecins sont toujours à l’ère analogique.
Depuis le mois de mars dernier, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a lancé le Dossier Patient Unique à Dakar. L’hôpital Abass Ndao a été choisi pour abriter la phase pilote du projet qui a démarré au sein de la facturation, en médecine interne et au service cardiologie. Seulement, le projet qui doit être généralisé dans les structures de santé, commence à faire parler de lui. Des agents relèvent des failles qui touchent une non-maîtrise de l’outil. D’ailleurs, avec la disparition des autres logiciels disponibles dans les structures sanitaires depuis plusieurs années, l’inquiétude d’une perte de données est de mise chez les acteurs du système.
Le Dossier Patient Unique peine à être une réalité dans le pays, même au niveau de structures abritant cette digitalisation. Au sein de l’hôpital Abass Ndao de Dakar, des médecins sont toujours à l’ère analogique. Les consultations se font sans passer par la digitalisation ou maintiennent d’anciens logiciels. Une situation due souvent à une non-maîtrise de l’outil mais aussi au manque d’informations concernant ledit dossier. D’autres problèmes sont aussi relevés par des agents de soins à savoir des lenteurs dans l’utilisation de la nouvelle plateforme qui sera démultipliée sur toute l’étendue du territoire national.
Au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale, la Direction de la Digitalisation est formelle, l’orientation du ministère actuelle est un Dossier Patient Unique parce qu’il leur faut une base de données unique. Seulement, dans cette quête, des acteurs de la santé ont déclaré : «nous avons un nouveau logiciel. Il nous est demandé par la tutelle de l’utiliser pour l’enregistrement de nos patients. Ce qui se pose comme difficultés, si le patient est nouveau, le problème ne se pose pas. On lui ouvre un Dossier Patient Unique qui pourra l’accompagner dans ses soins. Par contre, si le malade est suivi dans la structure et enregistré régulièrement, il nous faut toujours nous référer à l’ancien logiciel pour avoir les données de son suivi».
Dans d’autres structures où la digitalisation du Dossier Patient Unique est très avancée depuis plusieurs années, des médecins restent sceptiques quant à la réussite d’un tel projet à court termes. En attendant que la phase test fasse ses preuves, dans les grands hôpitaux de Dakar, d’autres logiciels continuent de servir tant dans la facturation que dans le suivi du malade. Une démarche qui n’est pas rentable pour le ministère de la Santé et de l’Action sociale. «Aujourd’hui, si moi, patient, je me retrouve sur cinq bases de données, nous ne pourrons pas atteindre l’objectif recherché qui est de faciliter les soins. Avec ce nouveau système de Dossier Patient Unique, à chaque fois que je vais en consultation chez un médecin, on met à jour cette base», a déclaré le coordonnateur de la Cellule de la Carte sanitaire et sociale, de la Santé digitale et de l’Observatoire de Santé (CSSDOS), Dr Ibrahima Khalilou Dia. Et de poursuivre : «nous sommes dans la phase test. Avec le concours des agents dudit logiciel, nous pourront parfaire le système si besoin en est, car c’est possible que des difficultés soient notées dans la mise en œuvre»
DISPARITIONS DES AUTRES LOGICIELS ET PROBABLE PERTE DE DONNEES
Dans la gestion hospitalière, le suivi du Dossier Patient Unique reste le chantier le plus avancé. Au moins, deux tiers (2/3) des établissements de santé disposent d’un logiciel qui leur permet de suivre le malade, de gérer les données médicales ainsi que dans le partage des données du patient entre praticiens. De telles pratiques facilitent aussi la prise en charge des malades entre praticiens qui se partageaient le dossier. Cependant, force est de reconnaitre que cette action reste bénéfique pour la structure qui en abrite. Il ne l’est pas dans la mesure où le dossier n'est pas transportable, du fait qu’un médecin d’une autre structure sanitaire ne pourra pas disposer de ce dossier, à moins qu’il n'en émette la demande auprès de l’établissement sanitaire détenteur.
Certes, ce nouveau projet de dossier patient unique demeure une opportunité pour les praticiens et le malade dans la gestion de son carnet de santé et le suivi des soins. Cependant, comme le prétend Dr Dia, «pour l’instant, l’orientation est unique. Le mot unique veut dire que si on veut que les choses marchent, il faut démarrer avec un seul système mis en place par le ministère de la Santé et au fur et à mesure on verra ce qu’il faut faire. On a un système acquis qui est bon et qui est de qualité», le Sénégal tend vers un seul et unique système.
Dans cette réorganisation, avec le nouveau système, un risque de perte de données pourrait survenir et réduire les acquis de plusieurs années de collectes à néant, à moins que ces données soient versées dans ledit logiciel. Les anciens gestionnaires seront-ils généreux pour en faire don au nouveau ? Une autre équation qui risque encore de plomber cette nouvelle disposition qui a commencé à subir les affres de la concurrence.
IMPLICATION SOUHAITEE DES AUTORITES POUR LE BON FONCTIONNEMENT DES CENTRES HEMODIALISE
Le Mouvement national des insuffisants rénaux du Sénégal a, par la voix de son président, Cissé Sarr, invité, samedi, à Louga (nord) les nouvelles autorités à veiller au bon fonctionnement des centres d’hémodialyse du pays
Louga, 13 avr (APS) – Le Mouvement national des insuffisants rénaux du Sénégal a, par la voix de son président, Cissé Sarr, invité, samedi, à Louga (nord) les nouvelles autorités à veiller au bon fonctionnement des centres d’hémodialyse du pays afin d’éviter que leurs équipements tombent en panne.
‘’Nous invitons le nouveau gouvernement notamment le ministre de la Santé et de l’Action, Ibrahima Sy, à veiller davantage au bon fonctionnement des centres d’hémodialyse sur toute l’étendue du territoire national pour éviter que se reproduise le cas de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dont la machine d’hémodialyse est tombée en panne’’a-t-il déclaré à l’issue d’une visite dans le centre hospitalier régional.
Il a insisté sur le fait que beaucoup parmi les vingt-cinq centres d’hémodialyse du pays ne proposent qu’une séance aux patients alors que les fournisseurs des machines avaient clairement assuré que chacune de ces machines pouvaient permettre de faire trois séances journalière, a expliqué Cissé Sarr.
Le président du Mouvement national des insuffisants rénaux fait savoir que le nombre de patients souffrant de cette maladie s’élève à 2500 en moyenne dont les 1500 seulement sont pris en charge dans les structures sanitaires, s’empressant d’ajouter que si chaque machine faisait trois séances par jour tous les patients pourraient être enrôlés dans le public.
Dans cette dynamique, il a insisté sur ‘’l’urgence de réparer la machine d’hémodialyse de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye afin d’éviter aux malades de devoir se déplacer jusqu’à Diourbel pour pouvoir être pris en charge’’.
‘’C’est une urgence parce que notre traitement ne peut pas attendre parce qu’on est obligé de venir trois fois par semaine à l’hôpital, alors si nous restons à la maison on risque de mourir’’, a-t-il alerté.
LES MEDECINS PRIVES INTERPELLENT LE POUVOIR
Le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symes) a exprimé sa colère, hier, contre le Président Diomaye Faye, en listant ses vives préoccupations.
Le secteur de la santé n’a pas été pris en compte dans les 5 urgences déclinées par le nouveau gouvernement. Le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symes) a exprimé sa colère, hier, contre le Président Diomaye Faye, en listant ses vives préoccupations.
A l’attention du ministre de la Santé fraichement installé dans son fauteuil, le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symeps) a exposé un premier dossier sensible. Celui de la mise à l’écart de leur secteur par rapport aux urgences annoncées par le Président Bassirou Diomaye Faye. «Monsieur le ministre, nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels qu’énoncés par le chef de l’Etat. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental», ont dénoncé, hier, dans une lettre ouverte, les blouses blanches.
Ils justifient leur colère par le fait que «le système sanitaire sénégalais connait beaucoup d’insuffisances et d’inégalités avec une grande disparité des établissements de santé dans le territoire sénégalais, avec souvent des équipements insuffisants parfois vétustes». Toujours dans son diagnostic sur fond de doléances, le Symeps expose les chiffres alarmants du secteur. «Le Sénégal manque toujours cruellement de médecins avec près de 4000 médecins inscrits à l’Ordre national des médecins du Sénégal dont plus du cinquième sont installés dans le privé. Nous constatons avec une grande tristesse que le secteur privé de la santé est toujours relégué au second plan», ont fustigé Ardo Boubou Ba et ses camarades.
Estimant qu’«aucun pays ne peut développer son système sanitaire en se basant uniquement sur le secteur public». Ces médecins du privé soulignent que «malgré tout, force est de constater que les maux de la santé pourtant signalés par les syndicats et les professions médicales elles-mêmes, demeurent, au fur et à mesure que les ministres de la Santé et de l’action sociale se succèdent».
IBRAHIMA SY MISE SUR UNE RÉINVENTION DU SYSTÈME DE SANTÉ SÉNÉGALAIS
L’universitaire a cité la matérialisation concrète de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), le relèvement du plateau technique médical avec une offre de soins de qualité accessible, la mise à jour de nos services d’urgences médicales et sanitaires...
Dakar, 12 avril (APS) – Le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a insisté, vendredi, sur la nécessité pour le système sanitaire sénégalais de se “réinventer” dans une perspective visant à répondre de manière adéquate aux besoins des Sénégalais en matière de santé et de bien-être.
“Face aux défis sanitaires émergents auxquels fait face notre société, notre système de santé a besoin de se réinventer afin de répondre de manière adéquate aux besoins de nos concitoyens en matière de soins de santé et de bien-être social”, a déclaré le géographe et spécialiste de la santé publique.
S’exprimant lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Ibrahima Sy estime que “nous devons diagnostiquer les maux de notre système de santé, comprendre globalement l’environnement de soins de nos malades et investir dans le secteur de la santé pour apporter des solutions efficaces, économiquement et socialement acceptables dans le cadre de l’équité territoriale en santé”.
L’universitaire a cité “la matérialisation concrète de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), le relèvement du plateau technique médical avec une offre de soins de qualité accessible, la mise à jour de nos services d’urgences médicales et sanitaires, le recours à l’intelligence artificielle et la digitalisation dans notre système sanitaire”, comme étant les “projets phares” qu’il compte dérouler à la tête de ce département ministériel.
Font aussi partie de ses chantiers prioritaires, la souveraineté pharmaceutique, le renforcement de la gouvernance des établissements de santé et la promotion d’une politique de protection sociale pour une bonne prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.
“Soyez rassurés que le gouvernement travaillera à apporter des réformes structurelles profondes de notre système de santé dans l’intérêt des populations et des acteurs sociaux”, a insisté M. Sy.
C’est à travers ce projet de société, dit-il, que les nouvelles autorités entendent bâtir “un Sénégal souverain, juste et prospère soutenu par un système sanitaire inclusif, performant, efficace, durable et à moindre coût”.
“J’appelle solennellement l’ensemble des acteurs du secteur de la santé, surtout nos vaillants médecins, infirmiers et infirmières, les sages-femmes, les auxiliaires de santé, les pharmaciens, les +badiénou gox+ [marraines de quartier] dans les structures de soins, les organisations syndicales, les associations communautaires, les partenaires au développement, les universités et centres de recherche, etc., à suivre la nouvelle feuille de route gouvernementale face aux nombreuses urgences qui nous attendent’’, a encore lancé Ibrahima Sy.
Devant la ministre sortante, Marie Thérèse Ngom Ndiaye, il s’est félicité des “progrès importants” réalisés dans ce département notamment en matière d’amélioration de l’état de santé de la population, fruit selon lui, “de l’abnégation et de l’effort constant, soutenu et continu de l’ensemble des acteurs secteur”.
“La santé et le bien-être n’ont pas de prix”, a martelé la ministre sortante, notant qu’il reste à s’inscrire dans “la dynamique de l’innovation, de l’investissement dans les infrastructures de santé, du relèvement des plateaux techniques et du renforcement de nos politiques pour toujours répondre au mieux aux besoins croissants et ambitieux de notre population”.
Mme Ndiaye a soutenu que, durant près de deux ans, elle a essayé, “avec des collaborateurs dévoués, de conduire, avec abnégation, le développement de notre système national de santé”.
NOMINATION DU NOUVEAU MINISTRE DE LA SANTÉ, LES MÉDECINS PRIVÉS SONNENT L'ALERTE
“Nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels que énoncés par le chef de l’État. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental”.
Après la nomination de M. Ibrahima Sy à la tête du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Syndicat des Médecins Privés du Sénégal (SYMEPS) en synergie avec l’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) ont adressé une lettre ouverte à l’attention dudit ministre. Cela pour exprimer leur désolation par rapport à l’absence de la filière santé dans les 5 axes prioritaires du nouveau gouvernement. “Nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels que énoncés par le chef de l’État. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental”, lit-on sur la note.
Cela étant, le consortium souligne que le système sanitaire sénégalais connaît beaucoup d’insuffisance et d’inégalité avec une grande disparité des établissements de santé dans le territoire sénégalais avec souvent des équipements insuffisants parfois vétustes. Le système sanitaire sénégalais souffre de beaucoup de maux tels que “l’absence d’un code de la santé, le financement insuffisant, le manque d’une politique inclusive privée et publique, l’insuffisance des ressources humaines, la grande disparité dans l’accès des soins, l’inégalité sociale dans la prise en charge de nos concitoyens, le problème de la gestion des urgences”, en à croire les agents.
Les agents du privés de rappeler que “le secteur privé sénégalais de la santé représente près de 50% de l’offre de soins et compte plus 2700 structures privées de santé selon l’enquête de l’USAID de Mars 2018. Le secteur privé a toujours été occulté aussi bien dans le cabinet du ministre, que dans les différents plans de développement, notamment dans le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) 2019-2028 basé sur trois axes majeurs : – La gouvernance et le financement du secteur de la santé – L’offre de services de santé et d’action sociale – La protection sociale”.
Les professionnelles estiment avec amertume le manque cruel de médecins au Sénégal “avec près de 4000 médecins inscrits à l’Ordre National des Médecins du Sénégal dont plus du cinquième sont installés dans le privé. Nous constatons avec une grande tristesse que le secteur privé de la santé est toujours relégué au second plan. Aucun pays ne peut développer son système sanitaire en se basant uniquement sur le secteur public”. Et les médecins du privé de la santé de renchérir que “malgré tout, force est de constater que les maux de la santé pourtant signalés par les syndicats et les professions médicales elles-mêmes, demeurent, au fur et à mesure que les ministres de la Santé et de l’Action Sociale se succèdent. Le secteur privé de la santé à travers le Syndicat des Médecins Privés du Sénégal (SYMEPS) et l’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) s’engagent à mettre tout en œuvre pour vous accompagner à réaliser la vision du chef de l’état pour une vraie souveraineté sanitaire”.
PAR Bassirou Diomaye Faye
À TOUS LES FONCTIONNAIRES DU SÉNÉGAL
Je tiens à souligner l'importance cruciale de la transparence et de l'intégrité dans nos actions. Je vous invite à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes
Dans ce message daté du 8 avril 2024 adressé à toutes les femmes et hommes de l'administration sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye rappelle avec ferveur les valeurs cardinales qui doivent guider leur engagement quotidien au service du pays: intégrité, probité, transparence. Il insiste sur l'importance de placer le bien commun et le développement inclusif de la nation au-dessus de toute autre considération. Le chef de l'Etat exhorte ses collaborateurs à redoubler d'efforts pour concrétiser la vision d'un Sénégal uni et prospère.
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
En cette période charnière de notre histoire, où chaque pas vers l'avenir se dessine sous le signe de la promesse et de l'espoir, il m'est apparu essentiel de m'adresser directement à vous, femmes et hommes dévoués au service de notre nation. Vous constituez sans nul doute la colonne vertébrale de notre administration et le cœur battant de notre pays.
Le Sénégal, notre cher pays, se tient aujourd'hui à l'aube d'une ère nouvelle, porté par la vision d'un avenir dans lequel chaque citoyen, où qu'il se trouve, peut jouir des fruits de notre effort collectif. Un Sénégal réconcilié, transparent et équitable, où le développement durable et inclusif n'est pas un idéal lointain, mais une réalité tangible, à portée de mains.
Si notre pays bénéficie d'une solide réputation de démocratie, de stabilité et de paix, nous le devons en grande partie à votre engagement, votre professionnalisme et votre travail sans relâche. Vous êtes les gardiens de nos valeurs républicaines, les artisans de notre développement et les sentinelles de notre cohésion sociale.
Aujourd'hui, je vous invite, avec toute la considération et le respect que je vous porte, à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes. Que votre travail quotidien soit imprégné de ce souci permanent du bien commun, ou le service à nos concitoyens et leur bien-être priment sur toute autre considération.
Dans le sillage de notre engagement collectif vers un Sénégal uni et prospère, je tiens à souligner l'importance cruciale de la transparence et de l'intégrité dans nos actions et décisions. Notre administration joue un rôle fondamental dans la concrétisation des aspirations de notre nation, et c'est dans cette optique que je souhaite rappeler les principes directeurs qui doivent guider notre conduite.
La loi 2012 - 22 du 27 décembre 2012, portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques, établit un cadre légal clair pour l'intégrité des acteurs impliqués dans la gestion des affaires publiques. Elle souligne l'exigence d'un comportement éthique et déontologique irréprochable pour tous les agents de l'État, en insistant sur le fait que la transparence n'est pas une option, mais une obligation. Cette loi, en ses points 7.2 et 7.3, rappelle que nous, agents publics, avons le devoir de veiller scrupuleusement à la bonne gestion des ressources qui nous sont confiées et de signaler toute infraction aux règles régissant les finances publiques. Cette démarche n'est pas seulement légale ; elle est morale, réaffirmant notre engagement envers les citoyens que nous servons.
C'est pour cette raison que nous accordons une importance particulière à la protection des lanceurs d'alerte. Il est essentiel que chacun se sente libre et soutenu de partager, en toute sécurité, des informations concernant des irrégularités ou des pratiques contraires à l'éthique et à la loi. Cet engagement reflète notre volonté collective de bâtir un gouvernement vertueux, fondé sur l'éthique de responsabilité et l'obligation de rendre compte.
Je vous exhorte à adopter ces principes dans votre travail quotidien, en vous rappelant que votre contribution est précieuse pour assurer l'intégrité et la transparence de notre gouvernance.
Ensemble, renforçons notre détermination à servir avec honneur et dignité, dans le respect des lois qui nous guident et pour le bien-être de tous les Sénégalais.
Notre mission, collective et individuelle, est d'œuvrer sans cesse à l'amélioration de la qualité de vie de chaque Senégalaise et de chaque Sénégalais. Notre engagement au service du pays transcende les obligations administratives. Il s'incarne dans notre vocation sincère de servir notre Patrie et dans notre foi en ses immenses potentialités.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embüches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embûches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
En ma qualité de président de la République, je m'engage à être à vos côtés, à soutenir vos efforts et à veiller à ce que les conditions de votre engagement soient toujours les meilleures.
Ensemble, dans la solidarité, construisons le Sénégal de demain.
Faisons de notre pays une terre où chaque citoyen peut se réaliser et contribuer au bien-être collectif.
Je vous invite donc, avec ferveur et espérance, à redoubler d'efforts et à vous joindre à moi dans cette grande œuvre nationale.
Soyons les bâtisseurs infatigables d'un Sénégal prospère et rayonnant, à l'image des aspirations profondes de notre peuple.
Avec toute ma confiance et mon admiration pour votre engagement indéfectible au service de la République.
LA MODE DE L'ÉCLAIRCISSEMENT TUE LA PEAU
Les cancers de la peau gagnent du terrain au Sénégal, particulièrement chez les jeunes, sous l'effet de la dépigmentation galopante. Les dermatologues réclament une loi pour mettre fin à la commercialisation des produits en cause
Les cancers cutanés dus à la dépigmentation sont en train de faire des ravages dans notre pays. a cet effet, l’association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (Aiida), en partenariat avec l’association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), a tenu une session de formation à la dépigmentation cosmétique volontaire et ses complications. Les dermatologues réclament une loi interdisant la vente de ces produits.
Une alerte rouge sur les produits de dépigmentation. Car les cancers cutanés font des ravages au Sénégal. Selon le Pr Fatoumata Ly, dermatologue à l’hôpital Dalal Jamm, il faut accentuer la sensibilisation et la prévention sur les cancers cutanés. «Tous les patients que nous avons consultés lors des quatre derniers mois sont décédés. Il faut une prévention par le diagnostic précoce parce que malheureusement, les patientes viennent à un stade tardif où les médecins ne peuvent rien faire. Les patientes dépensent beaucoup d'argent pour la chimiothérapie et la chirurgie et malheureusement, au bout du compte, elles décèdent. La mortalité ces quatre derniers mois est presque de 100% sur toutes les patientes qui ont été admises dans nos services», révèle-t-elle. A l’en croire, il y a eu un décret interdisant la vente de ces produits dépigmentants sur le marché au Sénégal mais on attend toujours une loi. «Aujourd'hui, il nous faut cette loi parce que ces produits sont en train de faire des dégâts dans notre société. Les patientes qui ont eu des cancers à cause de ces produits ont le regret de leur vie. Une peau noire non dépigmentée fera exceptionnellement un cancer de la peau parce que nous avons une mélanine», dit-elle.
Les cancers cutanes s’attaquent aux jeunes garçons qui depigmentent leurs levres et parties intimes
Pour sa part, Dr Awa Fall dermatologue déplore la dépigmentation des lèvres et des parties intimes. «Nous recevons chaque jour des cas de cancers localisés au niveau de la lèvre surtout chez les jeunes garçons où le phénomène est devenu une tendance chez ces ados. Il faut savoir que les dermocorticoïdes ou l’hydroquinone sont des produits très dangereux pour la peau. Donc, imaginez qu’on les mette sur des lèvres qui sont une partie sensible ou sur une partie intime, mais c'est la catastrophe», regrette-telle. Aujourd'hui les gens, selon elle, vendent des produits soi-disant spéciaux pour la dépigmentation des lèvres. «Je voudrais attirer l'attention des populations sur la dépigmentation chez les hommes.Nous notons de plus en plus aussi des hommes qui viennent se faire consulter à l'hôpital parce qu'ils ont des complications à cause d'un produit qu'ils utilisent pour rendre leur peau plus claire», annonce-t-elle. Selon la blouse blanche, certains le font à dessein pour avoir une peau plus claire par contre, d'autres utilisent des savons qui les rendent clair sans le savoir. «Il s'agit par exemple des savons à base de carotte. Tout récemment, nous avons fait une étude dans laquelle nous demandions aux patients quel est le lait de corps ou de savon qu'ils utilisent quotidiennement. Et à notre grande surprise, beaucoup de messieurs disent qu'ils utilisentle savon carotte ou le savon à base de citron», révèle Dr Awa Fall. Et ce sont des produits dépigmentants, insiste-t-elle, parce qu’il s’agit d’acides de fruits. «Donc les hommes qui se dépigmentent sans le savoir, c'est une occasion de leur dire que certains savons qu'on trouve dans les toilettes sont des produits dépigmentants», prévient la blouse blanche. Cependant, indique-telle, «ce ne sont pas des savons utilisés par le grand public ; souvent ce sont des savons que les femmes utilisent pour éclaircir leur peau. Ce sont des produits dépigmentants qui contiennent des dérivés mercuriels. Et lorsqu'on les met sous la douche, on expose même les enfants qui vont dans la douche pour utiliser ces produits».
PLAIDOYER POUR LE RATTACHEMENT DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE A LA SANTE
L’action sociale, un volet négligé par les politiques sanitaires - Cheikh Seck constate que 270 milliards sont alloués au ministère de la Santé en termes de budget, alors que seuls 3 milliards sont attribués à l’action sociale.
Après la publication de la liste des membres du gouvernement, des acteurs de la santé souhaitent une bonne réussite aux nouvelles autorités et proposent des axes prioritaires basés sur la bonne gouvernance, une bonne gestion des ressources humaines et l’utilisation des subventions. «Le ministère du Développement communautaire devrait être versé au niveau de l’action sociale», a suggéré le Secrétaire général national du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S).
Cheikh Seck constate que 270 milliards sont alloués au ministère de la Santé en termes de budget, alors que seuls 3 milliards sont attribués à l’action sociale. Et pourtant, poursuit le Secrétaire général national du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S), «le principal problème au niveau des hôpitaux, c’est la prise en charge des cas sociaux». Les mairies qui se substituent à l’Etat pour régler le problème ne parviennent parfois pas à couvrir tous les besoins. C’est pourquoi, estime-t-il, «l’action sociale devrait être versé au ministère du Développement communautaire pour que ça soit une entité assez forte afin d’éviter les mêmes erreurs, surtout dans le cadre des politiques de gratuité». Il souligne qu’en générale, l’Etat ne rembourse pas ces politiques de gratuité qui sont en train de se développer au niveau des structures sanitaires. Au nouveau ministre de la Santé, Ibrahima Sy, qui n’est pas directement du secteur, M. Seck pense «qu’un entraîneur n’a pas besoin d’être un bon footballeur, il suffit juste de faire un bon casting pour l’inviter à mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut». D’ailleurs il rappelle que le Sénégal ne manque pas de ressources humaines, mais la politique sanitaire est pendant longtemps basée sur du «clientélisme» et de la «politique politicienne». M. Seck a donné l’exemple du «scandale des fonds forces covid 19». «Beaucoup d’hôpitaux ont été construits à coup de milliards mais des éléments fondamentaux liés aux ressources humaines ont été oubliés. Le manque de spécialités dans certaines zones, le manque d’effectif et de personnel qualifiés sont autant de défis que les nouvelles autorités doivent relever», a insisté Cheikh Seck.
PLAIDOYER POUR UNE REVISION DE LA LOI ANTI-TABAC
8 millions de décès par an, La cigarette nuit à la santé et peut même causer la mort. La Ligue sénégalaise contre le tabagisme tire la sonnette d’alarme
Le tabac tue 8 millions de personnes chaque année. Pour lutter contre ce fléau, une loi a été votée en 2014. Seulement, les organisations de lutte contre le tabac militent en faveur de sa révision. A Saly, l’association des journalistes en santé de la population et développement et le Forum civil ont échangé sur la taxation sur le tabac.
La cigarette nuit à la santé et peut même causer la mort. La Ligue sénégalaise contre le tabagisme tire la sonnette d’alarme. «Le tabac est une épidémie qui tue, cause des maladies, laisse des handicaps comme l’impuissance sexuelle. Le tabagisme a des externalités négatives sur le fumeur, son ménage, sa société. Notre pays compte 600 mille fumeurs. Dans 25 ans, la moitié, soit 300 mille fumeurs, vont mourir. Chaque année, 8 millions de personnes meurent de tabagisme en plus d’un million 200 mille de non fumeurs. Le tabagisme touche toutes les parties du corps et cause près de 23 maladies», déplore le professeur Abdoul Aziz Kassé de la Ligue sénégalaise contre le tabac. Cette association a obtenu du défunt régime l’adoption de la loi anti-tabac qui, à ses yeux, mérite une révision. «Il y a eu des avancées. Le prix du paquet de cigarettes est passé de 200 francs à 800. Il n’y a plus de panneaux de publicité sur le tabac, ni de promotion», s’est réjoui Pr Kassé.
Mais, déplore l’un des farouches combattants contre le tabagisme, «il y a eu l’ingérence de l’industrie du tabac dans le vote avec des espaces de fumeurs et ceux de non fumeurs, ce qui est une catastrophe. Le tabac n’apporte rien à l’Etat. Si on gagne 22 milliards annuellement en taxes, on perd 54 milliards pour les méfaits». Professeur Kassé a, cependant, bon espoir que le nouveau gouvernement va corriger cette loi. «L’une des priorités du nouveau gouvernement est la jeunesse. Tous les experts ont montré que la jeunesse sénégalaise est tuée, au propre comme au figuré, par le tabagisme. Le Forum civil est sensible à ce combat et suggère la taxation sur le tabac pour le rendre inaccessible aux jeunes et l’interdiction du tabac dans les lieux publics», a pour sa part déclaré Birahim Seck, le coordonnateur national du Forum civil.
VIDEO
JANGAT DAOUDA MINE : OUSMANE DIAGNE, GARDE DES SCEAUX, UN BON CHOIX POUR LA JUSTICE ?