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26 novembre 2024
Santé
LE PROCESSUS DEMARRE A L’HOPITAL ABASS NDAO
Le dossier patient unique, comme son nom l’indique, est le dossier sur lequel sont consignées toutes les informations médicales du patient depuis son premier contact avec le système de santé.
Le Sénégal vient de lancer officiellement la digitalisation du dossier patient unique à Dakar, à l’hôpital Abass Ndao. Selon la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, l’un des objectifs de cette implémentation est de tendre vers zéro papier dans le circuit du patient, d’optimiser la coordination entre médecins et entre les structures de santé.
L e dossier patient unique, comme son nom l’indique, est le dossier sur lequel sont consignées toutes les informations médicales du patient depuis son premier contact avec le système de santé. Pour le ministère de la Santé et de l’Action sociale qui a procédé hier, jeudi 14 mars 2024, au lancement de cette plateforme, il est unique parce qu’il est le seul dossier médical utilisé par tous les praticiens qui auront à prendre en charge le patient, quels que soient leurs spécialités ou leurs lieux de prestation.
Pour le ministre, Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye, le dossier patient unique permettra de rompre avec la multiplicité des dossiers pour un seul patient, d’assurer la sécurisation et la confidentialité des données personnelles des patients, de raccourcir les délais d’attente dans les hôpitaux, de permettre aux patients de prendre des rendez-vous ou de recevoir les notifications de leurs rendez-vous par message SMS, de faciliter la recherche en santé, d’avoir une fiabilité des statistiques et des données sanitaires, entre autres avantages.
«Ce dossier patient unique, document de référence élaboré par le ministère de la Santé, une fois digitalisé, sera utilisé par tous les hôpitaux et tous les médecins», a-t-elle fait comprendre. Et de poursuivre : «la digitalisation du dossier patient unique est un long processus qui vient de démarrer par une phase pilote, avec six hôpitaux : Abass Ndao, Hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, les hôpitaux de Matam, Kaolack, Kaffrine et Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. A la fin de la phase pilote, il y aura un passage à l’échelle et tous les hôpitaux du Sénégal implémenteront le dossier patient unique»
Avec cet outil, les acteurs du ministère de la Santé ont estimé que le Sénégal fait encore un grand pas dans le plan de renforcement de l'offre de soins, mais aussi un pas de géant pour se conformer aux standards internationaux dans la gestion de l'information médicale. «Dans beaucoup de pays européens, le dossier patient unique est en train d'entrer dans le système. Nous sommes dans le rattrapage de nos gaps».
Dr Ibrahima Khaliloullah Dia, chef du Département Digital au ministère de la Santé a fait savoir que ce projet n'est rien d'autre que la digitalisation du dossier médical du patient. «Tout ce que le patient devait recevoir ou reçoit en général comme radio, comme bilan, est maintenant digitalisé. Ce qui veut dire que le patient qui vient, trouvera son dossier fiché dans l'ordinateur bien conservé, les ordonnances émises bien classées». Et de relever : «l'avantage, c'est qu'aucun dossier médical ne sera plus perdu. Le patient pourra aussi, avec son téléphone, accéder à son dossier médical. L'autre aspect, c’est la gestion des rendez-vous qui est améliorée. Maintenant, le rendezvous médical est donné directement par SMS. Et, deux jours avant, un autre message vous est envoyé pour rappel. Le fait d'apporter le dossier médical, ça sauve des vies»
Pour rappel, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a lancé le processus en juin 2023, pour l'élaboration de référentiel du dossier patient unique, avec la participation de tous les acteurs et les sociétés savantes.
LE BUDGET DE LA DIALYSE EST PASSÉ D’UN À CINQ MILLIARDS
Le budget de la dialyse, rendue gratuite depuis 2012, est passé d’un à cinq milliards de francs CFA pour l’achat des kits, a indiqué le ministère de la Santé et de l’Action sociale ce jeudi à l’occasion de la journée mondiale contre la maladie rénale.
Dakar, 14 mars (APS) – Le budget de la dialyse, rendue gratuite depuis 2012, est passé d’un à cinq milliards de francs CFA pour l’achat des kits, a indiqué le ministère de la Santé et de l’Action sociale à l’occasion de la célébration ce jeudi de la journée mondiale contre la maladie rénale.
”Face à la demande accrue de soins, l’Etat a rendu gratuite la dialyse depuis 2012 avec un budget passant de 1 à 5 milliards pour l’achat de kits”, renseigne un communiqué rendu public, à l’occasion de la journée mondiale contre la maladie rénale, événement annuel célébrée chaque deuxième jeudi du mois de mars.
Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la journée mondiale du rein ce 14 mars 2024, sous le thème : ”La santé rénale pour tous : promouvoir un accès équitable aux soins et une utilisation optimale des médicaments.”
Le texte souligne que ”le thème est un plaidoyer et permet au monde entier de se rassembler autour d’un message clé mettant en lumière la lutte constante qui doit être menée contre cette pathologie”.
”En 2010, il n’y avait que trois centres de dialyse. En 2023, le nombre est passé à 25 centres de dialyse publics avec une cohorte de 910 patients dialysés. Toutes les régions ont au moins un centre de dialyse public et à travers des bourses de spécialisation, le pays dispose de plus 40 néphrologues”, selon le ministère de la Santé.
Toujours en ce qui concerne les ressources humaines, il précise que ”cette action sera poursuivie de même que la formation en master de suppléances rénales pour les paramédicaux”.
Dans cette perspective, relève le ministère, ”l’’Etat du Sénégal en a fait une priorité et s’est fixé comme objectif de densifier les centres de dialyse afin de permettre aux patients de bénéficier d’une prise en charge adéquate”.
Aussi, ”dans l’offre de soins, il a été démarré la greffe de rein qui est une initiative majeure pour améliorer la qualité de vie des patients”.
Dans le cadre de la prévention, le ministère de la Santé et de l’Action sociale développe des stratégies de lutte contre les facteurs de risque, notamment la réduction de la consommation de sel, de sucre, d’alcool, de tabac, la promotion de l’activité physique régulière de même que le contrôle de la tension artérielle et du diabète.
ARRESTATION D’UN FAUX DENTISTE, LES PRÉCISIONS DE L’ONCD
Le démantèlement d’un cabinet paramédical clandestin à Guédiawaye, après l’arrestation d’un faux dentiste relatée dans la presse, a fait réagir l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal (Oncd).
Le démantèlement d’un cabinet paramédical clandestin à Guédiawaye, après l’arrestation d’un faux dentiste relatée dans la presse, a fait réagir l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal (Oncd). La structure a tenu à faire des éclairages par rapport à cette affaire qui s’est ébruitée à la suite de graves complications rencontrées par un patient après son traitement dans ledit cabinet. «Nous sommes interpellés ces derniers temps relativement à une histoire concernant un faux dentiste. Vous imaginez que nous soyons interpellés à ce sujet. Alors nous tenons à clarifier pour dire déjà, comme tout le monde, que c’est une information que nous avons vue dans les médias. Ce qui est déplorable et regrettable», déclare Mme Myriam Thérèse Arlette Dia Ntab, présidente de l’Oncd, qui s’exprimait en conférence de presse samedi dans les locaux de l’Oncd. Et le pire aurait pu se produire. «Cela aurait été regrettable que cette personne perde la vie suite vraiment à une telle erreur. Et c’est aussi le lieu de déplorer peut-être la courroie de transmission parce qu’on voit que le médecin-chef, toujours selon les médias, a été interrogé et il semblerait qu’il dise que ce n’est pas le premier cas. Et je crois que c’est le moment de rappeler à ces médecins-là que dans un cabinet paramédical, il ne faut pas qu’il y ait de fauteuil dentaire. Franchement, on peut nous aider pour arrêter cet état de fait. La preuve, ce sont des cabinets dont nous ignorons l’existence. Voilà, c’est la porte ouverte à quelque chose qui pouvait être dramatique. Nous, à notre niveau, nous avons même eu à porter plainte par rapport à certains qui voulaient abonder dans ce sens, et ce procès a été gagné», avance la présidente de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal.
L’ORDRE NATIONAL DES CHIRURGIENS-DENTISTES ALERTE
L’Ordre national des chirurgiens-dentistes va en guerre contre les faux dentistes qui implantent des cabinets dentaires sans être qualifiés.
Il y a quelques jours, un patient a été hospitalisé neuf jours après traitement chez un faux dentiste à Guédiawaye. Cette situation a fait sortir l’Ordre national des chirurgiens-dentistes de ses gonds pour dénoncer une prolifération de cabinets dentaires clandestins tenus par de faux dentistes.
L’Ordre national des chirurgiens-dentistes va en guerre contre les faux dentistes qui implantent des cabinets dentaires sans être qualifiés. La présidente de l’Ordre, Dr Myriam Thérèse Arlette Dia Ntab, a été interpellée ces derniers jours sur une histoire de faux dentiste. « Pour clarifier, nous dirons tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un dentiste. Ce que nous avons lu dans les médias, lui aussi n'était pas un chirurgien-dentiste. On nous parle d'un cabinet paramédical et ce type de cabinet est privé et est tenu par un infirmier avec des limites définies par un arrêté ministériel», explique-t-elle. Selon elle, la santé dentaire est une pratique à part entière de notre système de santé. «Il y a un secteur bucco-dentaire, la pharmacie et la médecine générale. Sur l'esplanade du privé, quand on va dans un cabinet, on doit y trouver un chirurgien-dentiste, ses collaborateurs sont d'ailleurs sous sa responsabilité. Même s'il existe des techniciens supérieurs en odontologie, on les trouve beaucoup plus pour ne pas dire exclusivement dans les structures de santé publique», souligne-t-elle. Elle souligne que le Sénégal n’a pas encore atteint le nombre requis par l’OMS. «On n'est même pas encore 600 alors qu'il faut au moins plus de 1 800 chirurgiens-dentistes pour réussir un maillage national. Il est important de faire comprendre à la population qu'il ne faut pas aller dans un cabinet paramédical pour des soins dentaires. Ce ne sont pas les cabinets conformes qui manquent, à défaut, il faut aller dans le public. C'est regrettable de voir des gens risquer leur vie pour des soins prodigués par des personnes non qualifiés», regrette-t-elle.
Pour sa part, le secrétaire général, Dr Ibrahima Guèye, soutient que des personnes profitent du déficit de spécialistes pour installer des cabinets dentaires. «Aujourd'hui, des efforts sont faits et il y a des chirurgiens pratiquement dans plusieurs endroits. Il faut donc faire l'effort de frapper aux bonnes portes. La première mission de l'Ordre est de protéger la population», souligne-t-il. C'est pourquoi, dit-il, il faut une coordination entre le ministère de la Santé et l'Ordre pour régler ce genre de problème. «La loi est très claire à ce sujet, il faut être diplômé pour pratiquer. On a des plaintes qui dorment et des procès que nous avons gagnés ; et ceux qui sont sur le net pour la plupart sont des clandestins et sont dans l’illégalité», avertit il. Trésorière de l’Ordre, Dr Awa Diouf parle de la situation des techniciens supérieurs. Selon elle, leur corps a été créé pour apporter assistance aux chirurgiens-dentistes qui sont au niveau du public. La demande est forte et il n’y a pas assez de dentistes. «Il faut comprendre que ces derniers ne peuvent travailler que dans le public. Ils ne peuvent encore moins ouvrir un cabinet privé. Leur formation est d'ailleurs limitée, ils ne peuvent pas fournir tous les soins. Ils se limitent au détartrage, aux extractions simples etc.», a-telle précisé.
L’EFFICACITÉ DANS LA DISCRÉTION ET L’HUMILITÉ
Gynécologue-obstétricienne discrète, Dr Youhanidou Wane Dia est la première femme à avoir mené une opération au front en Casamance. Aujourd'hui, elle conduit l'hôpital militaire de Ouakam vers l'excellence médicale
La grande muette leur ayant ouvert officiellement ses portes, à tous les niveaux, il y a environ deux décennies, des femmes se distinguent de plus en plus dans l’Armée. Dans le domaine de la santé où elles étaient admises bien avant, elles abattent un travail considérable et sont au front dans toutes les spécialisations. En ce 08 mars consacré Journée internationale de la Femme, nos regards se sont tournés vers une femme dont la prouesse est chantée par la population, après la réussite de la première transplantation rénale au Sénégal : le médecin-colonel Dr Youhanidou Wane Dia.
L’hôpital militaire de Ouakam a dirigé de main de maître la première transplantation rénale au Sénégal. Et cela a été possible grâce à la détermination d’une femme directrice d’hôpital qui s’est donné les moyens pour y arriver. Avec l’appui de médecins turcs et une équipe d’experts sénégalais, elle a coordonné les opérations et en est sortie avec tous les honneurs. Et cette prouesse l’a fait découvrir au grand public. Cette dame n’est autre que Dr Youhanidou Wane Dia, un médecin-colonel d’une discrétion inouïe.
Femme militaire, elle est gynécologue-obstétricien de profession. Depuis son arrivée à la tête de cette structure sanitaire militaire de Ouakam (trois ans), elle travaille pour rehausser le niveau d’appréciation. Aujourd’hui, sa structure sanitaire est réputée être l’une des meilleures du pays, avec un plateau technique de pointe. L’hôpital militaire de Ouakam peut se permettre, aujourd’hui, de diriger les plus grandes opérations chirurgicales comme celles qu’il a abrité à savoir la transplantation.
Humble dans sa démarche, sa logique et son esprit, le médecin-colonel, se prononçant après le succès de la première expérience de transplantation rénale au Sénégal, a rendu honneurs à ses pairs. Dr Youhanidou Wane Dia précise d’abord que c’est le fruit d’un travail d’équipe qui a réuni des urologues, des néphrologues, des biologistes, des psychologues. «Je puis vous assurer qu’aujourd’hui le Sénégal peut transplanter tout seul. Cela a nécessité beaucoup d’équipements, avec des tests de compatibilité surtout. Nous pouvons nous vanter d’avoir cette plateforme qui n’existe pas dans la sous-région. Les 2 premiers malades qui ont eu la transplantation sont montés dans leur chambre, 2 sœurs sont en salle de réveil», a dit Dr Youhanidou Wane Dia.
A l’écoute de ses pensionnaires, ce médecin répond toujours à l’appel sur les urgences signalées, pour une meilleure prise en charge des malades. Au sein de sa structure, elle est apprécié tant par son personnel que les patients qui fréquentent ce lieu. «Je l’ai côtoyée pendant des années. Elle ne se fait jamais passer pour la cheffe. Elle est à l’étude des médecins et privilégie toujours le travail d’équipe pendant les interventions d’urgence», a soutenu un de ces collègues dans l’Armée. Et de poursuivre : «elle est une femme très discrète. Quand, il y a des rencontres, elle préfère déléguer des gens pour la représenter»
Femme de défis, elle aime les relever partout. Dans les opérations de l’Armée, elle est allée au front en Casamance. Selon ses pairs, «jeune médecin-militaire, elle est envoyée au front dans la gestion de la rébellion, en 1997, avec les événements meurtriers de Mandina Mancagne, dans le Sud du pays, faisant d’elle l’une des premières femmes militaires à avoir vécu sur le terrain cette tragédie».
Fille de Amadou Tidiane Wane, ancien maire de Kanel, elle est aussi une femme modèle dans son foyer et son époux ne tarit pas d’éloges pour elle. «Audelà du fait qu’elle fait preuve d’une conscience professionnelle aveugle, c’est aussi une femme très attachée à la religion. D’ailleurs, chaque jour, c’est de façon implacable qu’elle me réveille à l’aube en m’invitant à m’acquitter de la prière de Fadjr. Et après la séance de prière, pendant que je m’empresse de replonger dans mon sommeil, elle ne se donne pas de temps à perdre. Elle se prépare vite et prend la route de l’hôpital. C’est son boulot qui la préoccupe», témoigne son époux, Elhadj Dia cité par des médias.
ARTICLE 19 PROMEUT LE DROIT A L’INFORMATION SANITAIRE
La santé étant un droit pour les citoyens et un service public, l’Etat doit lui prêter une attention particulière afin de garantir un meilleur accès à tous.
La santé étant un droit pour les citoyens et un service public, l’Etat doit lui prêter une attention particulière afin de garantir un meilleur accès à tous. Sous ce rapport, le directeur de Article 19, Sénégal et Afrique de l’Ouest, estime qu’il est aussi primordial pour les journalistes, les Bloggeurs et autres acteurs des médias de disposer des informations nécessaires sur le secteur de la sécurité sanitaire afin de mieux les couvrir à travers le journalisme d’investigation pour mieux informer les citoyens sur la planification de la santé dans le pays, les ressources qui y sont affectées. Alfred Nkuru Bulakali s’exprimait hier, jeudi 7 mars, lors d’un atelier ayant pour objectif de former les journalistes sur la gouvernance de la santé.
D’après le directeur régional Article 19, Sénégal, « Le fait qu’il y a un détenteur d’obligations et de droits, signifie qu’il faut qu’ily ait un pont qui permet la participation des uns et des autres à la définition des politiques mais aussi au suivi de leur provision, de l’utilisation des ressources affectées à ces services-là. ». Alfred Nkuru Bulakali qui se prononçait hier, jeudi, lors d’un atelier ayant pour objectif de former les journalistes sur la gouvernance de la santé a relevé que la rencontre qui s’inscrit dans cette dynamique, permettra « Aux journalistes, aux bloggeurs, aux acteurs des médias de disposer des informations nécessaires sur le secteur de la sécurité sanitaire afin de mieux les couvrir à travers le journalisme d’investigation et d’autres formats pour mieux informer les citoyens sur la planification de la santé dans le pays, les ressources qui y sont affectées, comment elles sont utilisées et par là promouvoir la transparence, la redevabilité nécessaire qui doit gouverner ce secteur autant d’ailleurs pour d’autres services sociaux et questions d’intérêt général».
A la question de savoir si l’information sanitaire passe bien au Sénégal, il déclarera : « Je dois dire qu’il y a beaucoup à faire. Il y a beaucoup de paramètres à couvrir lorsqu’il s’agit d’informations sanitaires. Il faut que le citoyen sache comment est gouverné le secteur, comment est gouverné ce service social... ».
Pour lui, « L’Etat a des obligations, les citoyens ont des droits. Il faut un pont au milieu pour permettre que les politiques qui sont définies et conduites, soient des politiques participatives aussi bien dans leurs définitions que dans leur conduite et évaluation ».
A cet effet, les médias étant les vecteurs de l’information, « Ils donnent cette possibilité aux citoyens de pouvoir s’informer d’abord mais de pouvoir dialoguer avec les détenteurs d’obligations », a-t-il conclu.
ALERTE SUR LES DANGERS DES SACHETS PLASTIQUES ALIMENTAIRES
Les aliments très chauds dans des sachets plastiques peuvent entraîner la production d’adipates et de phtalates, des substances cancérigènes dont la dose augmente avec la durée de conservation.
Au Sénégal, l’entrée en vigueur de la loi n° 2015-09 du 04 mai 2015 interdisant la production, l’importation, la détention, la distribution, et l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et la loi n°2020- 04 du 08 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence des matières plastiques sur l’environnement n’ont guère changer le coutume des sénégalais. C’est devenu encore très prisé par les dakarois qui s’en procurent non pas pour y mettre des produits destinés à être utilisés ou transformés; mais plutôt pour se servir de la nourriture chaude près pour la consommation.
Pourtant, l’utilisation des sachets mis à part les dangers qu’ils génèrent sur l’environnement peut également engendrer des risques sur la santé de l’être humain. Un article publié par le site “santé-Éducation” a montré que les aliments très chauds dans des sachets plastiques peuvent entraîner la production d’adipates et de phtalates, des substances cancérigènes dont la dose augmente avec la durée de conservation. Ainsi, à en croire le site, des conséquences telles que les malformations de naissance, des dégâts sur le foie, les reins, le poumon et le système reproductif peuvent se produire.
Au quartier de Rebeuss, situé dans le Plateau, à Dakar, c’est la jeune vendeuse de la bouillie de mil qui détient l’audience. Entouré de plusieurs récipients de la bouillie de mil et de maïs avec des seaux remplis de lait caillé et la sauce “neuteri” (sauce à base de pâte d’arachide), Absa Diallo n’oublie jamais de mettre à côté les paquets de sachets plastiques qu’elle utilise pour vendre sa nourriture.
La jeune vendeuse déclare qu’elle ne peut pas se passer des sachets plastiques pour faire écouler sa nourriture. “je ne peux pas ne pas utiliser les sachets plastiques parce qu’il y a des personnes qui viennent pour acheter sans se munir de récipient et là, je serais obligé de la mettre dans les sachets plastiques”. La trentenaire de poursuivre que l’autre élément justificatif de la présence de ces derniers est de pouvoir servir les enfants parce qu’à chaud, dit-elle, “les enfants pourront tenir convenablement les sachets en cours de route pour l’école. Je ne pense pas qu’il y ait des dangers sur la santé parce que j’ai commencé cette méthode depuis mon enfance avec ma mère et je n’ai jamais entendu dire cela”.
Si Absa Diallo n’est pas convaincu des risques que les sachets plastiques peuvent engendrer, la clientèle, e revanche, reste inconsciente par rapport à son utilisation. A cet effet, une campagne de sensibilisation sur les dangers qu’ils peuvent entraîner sur la santé pourrait aider les populations qui jusqu’ici sont inconscientes des conséquences néfastes des sachets plastiques. Venu acheter de la bouillie de mil, son enfant au dos, Mame Diarra Gueye déclare : “j’ai accepté que l’on me mette la bouillie dans un sachet plastique parce que c’est plus pratique pour moi”. “j’étais juste de passage et donc je me suis dit d’en acheter pour mon enfant” affirme une cliente.
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LE COMBAT DE BAYE OMAR GUEYE
Au Sénégal, plus de 400 000 personnes sont diabétiques. Pourtant, seule une personne sur dix est diagnostiquée et suit un traitement. Baye Omar Gueye est diabétique depuis qu’il a 7 ans. Le directeur de Sud FM met en lumière la maladie
Au Sénégal, plus de 400 000 personnes sont diabétiques. Pourtant, seule une personne sur dix est diagnostiquée et suit un traitement. Baye Oumar Gueye est diabétique depuis qu’il a 7 ans. Directeur de la radio Sud FM, il a mis en lumière la maladie au Sénégal.
VERS UN PLAN NATIONAL DÉDIÉ À LA PRISE EN CHARGE DES MALADIES RARES
Avec l’élaboration de ce plan, les facultés de médecine sénégalaises ‘’vont certainement contribuer au renforcement de la prise en charge des maladies rares dans notre pays’’.
Dakar, 29 fév (APS) – Le directeur de la lutte contre la maladie (DLM) au ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé, jeudi, à Dakar, l’élaboration prévue par ce département ministériel d’un plan national dédié à la prise en charge des maladies dites rares.
‘’Il faut noter, dans les perspectives, l’élaboration prochaine d’un plan national destiné aux maladies rares’’ et ‘’le renforcement des équipements en cours dans le domaine des explorations radiologiques et biologiques’’, a déclaré Mahamadou Moustapha Diop lors d’un point de presse, à l’occasion de la Journée mondiale des maladies rares.
Selon M. Diop, avec l’élaboration de ce plan national dédié à la lutte contre les maladies rares, les facultés de médecine sénégalaises ‘’vont certainement contribuer au renforcement de la prise en charge des maladies rares dans notre pays’’.
Il note que cette perspective ‘’va certainement ouvrir de réelles perspectives pour l’atteinte des objectifs nationaux dans la lutte contre les maladies rares’’.
La particularité des maladies rares réside dans le ‘’faible niveau’’ de leur compréhension par les populations et le personnel sanitaire, ‘’avec comme conséquences l’errance et l’impasse diagnostique’’, a expliqué Mahamadou Moustapha Diop.
‘’D’importants efforts ont été faits’’
Le directeur de la lutte contre la maladie ajoute que, par conséquent, ‘’la prise en compte des maladies rares est incontournable pour tendre vers la couverture sanitaire universelle’’.
Il précise qu’une maladie rare, par définition, atteint moins d’une personne sur 2.000 en population générale, d’après la définition issue du règlement européen sur les médicaments orphelins.
‘’C’est donc rapporté à sa prévalence en population générale qu’une maladie est dite ‘rare’. Mais à l’échelle individuelle, pour chaque personne qui en est atteinte, c’est ‘sa maladie’, et donc son besoin unique de soins, de traitement et d’accompagnement’’, a soutenu Mahamadou Moustapha Diop.
Il affirme que ‘’d’importants efforts ont été faits dans le cadre de la prise en charge de ces malades, mais des défis sont notés dans la satisfaction de la demande’’.
‘’La prise en charge des maladies rares dans les pays à revenu faible est fortement entravée par la question des ressources humaines spécialisées, la formation, le plateau technique, le financement, la recherche, etc. Le fossé est très grand entre le Nord et le Sud’’, a analysé M. Diop.
Les moyens nécessaires pour la prise en charge des maladies rares ‘’sont coûteux et souvent inaccessibles pour la plupart de nos populations’’, a-t-il signalé.
LE DIAGNOSTIC PRÉCOCE COMME MOYEN DE PRÉVENTION CONTRE LES CANCERS DE L’ENFANT
"Les cancers qui touchent les enfants se développent parfois précocement, il y en a même qui naissent avec. La pathologie est généralement détectée après des complications liées à une maladie chez l’enfant. Le plus souvent, c’est le cancer du sang"
Kaolack, 29 fév (APS) – Docteur Moustapha Cissé, pédiatre au centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass (CHREIN) de Kaolack (centre), a exhorté jeudi les parents et les communautés à procéder à un diagnostic précoce pour prémunir les enfants des différents types de cancers pouvant les toucher.
‘’Les cancers qui touchent les enfants se développent parfois précocement, il y en a même qui naissent avec. La pathologie est généralement détectée après des complications liées à une maladie chez l’enfant. Le plus souvent, c’est le cancer du sang, d’où la nécessité de faire un diagnostic précoce’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
Il a rappelé à cet égard que le dépistage précoce permet de réduire la cherté du bilan. Certains bilans comme la numération peuvent même se faire dans les régions de l’intérieur du pays pour un coût ne dépassant même pas 15.000 FCFA, indique-t-il.
Le médecin s’entretenait avec l’APS en marge de la commémoration, le 15 février, par la communauté internationale, de la journée mondiale de sensibilisation sur les cancers des enfants. Il a saisi l’occasion pour prôner une ‘’vigilance des parents’’ face aux complications qui peuvent découler du traitement à long terme des cancers, surtout ceux des enfants qui touchent le plus souvent les enfants dont l’âge est compris entre six et douze ans.
‘’Le traitement par chimiothérapie peut avoir des conséquences dangereuses pour les enfants en plus des complications du cancer. Le cancer des enfants peut impacter l’espérance de vie à cause des complications. La chimiothérapie a ses conséquences qui peuvent réduire l’espérance et la qualité de vie des enfants’’, a-t-il alerté.
Les origines des cancers des enfants n’étant pas encore bien déterminées, le médecin affirme que les facteurs génétiques entraînent des anomalies ainsi que des infections virales pouvant entraîner des cancers, comme le cancer du sang.
L’hôpital ‘’Dalal Jam’’ de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, dispose d’une unité d’oncologie pédiatrique au Sénégal, mais certains patients peuvent être suivis dans les régions, a noté Dr Moustapha Cissé.