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29 novembre 2024
Santé
CES RISQUES SANITAIRES LIÉS AUX GAZ LACRYMOGÈNES
Manque d’oxygène, étourdissement, yeux larmoyants… Au-delà de l’aspect économique, les manifestations de rue ont également des répercussions sanitaires. Confidences de manifestants.
Dimanche 4 février 2024, dans un quartier paisible de la commune de Yoff, bercé par la brise marine, le décor est sinistre, les rues sont balafrées. Au niveau du rond-point, des affrontements éclatent entre des manifestants et des Forces de défense et de sécurité (Fds).
Une fumée épaisse teint en noir le ciel. Moussa, jeune manifestant, suffoque à un rythme accéléré. Il tient sa poitrine avec les deux mains et bat en retraite dans une ruelle, lieu de refuge des manifestants toujours révoltés contre le report de l’élection présidentielle. Yeux larmoyants, le garçon de 19 ans réajuste sa cagoule pour repartir face aux assauts des grenades lacrymogènes. Il éternue avec frénésie et se bouche le nez avec un mouchoir à jeter.
« J’avais le nez qui chauffait, ma poitrine aussi. C’était irrespirable et je manquais d’oxygène. Je ne voyais plus, à un moment donné, tellement les gaz lacrymogènes étaient puissants », raconte Moussa que nous avons retrouvé aux Parcelles Assainies. S’il n’est pas allé à l’hôpital, il dit ignorer encore les effets de ces gaz sur son organisme.
Au Sénégal, il est mis souvent en exergue l’impact économique des manifestations. Et pourtant, les manifestants subissent les effets des munitions utilisées par les forces de l’ordre et les pneus brûlés sur la route. Pape Guèye, habitant de Grand Yoff, était de la révolte de juin 2023. Théâtre des opérations : la gare du Brt de Liberté 6. « J’étais là lors des manifestations de mars 2021, mais je dois avouer que les policiers ont augmenté la dose des gaz », témoigne-t-il avec un sentiment de héros. Dans ces moments d’affrontement, qui avaient poussé les policiers jusque dans leurs derniers retranchements, Pape y a laissé des plumes. « À un moment donné, c’est comme si mes neurones étaient atteints. J’étais étourdi malgré mon masque de protection », se remémore-t-il, voix tremblotante.
« À quelques minutes près, j’aurais pu rendre l’âme »
C’était aussi le cas le 2 juin 2023, où plusieurs quartiers de Dakar étaient transformés en un immense champ de ruines. En effet, la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme avait suscité une colère noire chez beaucoup de jeunes. « Je mettais du beurre de karité sur mon visage. Et je me lavais la figure avec du vinaigre sans savoir qu’est-ce que cela pouvait faire comme effet sur ma santé. C’était nos moyens pour ne pas tomber face aux émanations des gaz lacrymogènes. Je mettais aussi des lunettes », confie-t-il.
Baye Fodé a subi, malgré lui, un lourd préjudice lors des manifestations du 4 février 2024. Le soulèvement des jeunes a éclaté devant le Centre de Santé Nabil Choukair. « J’ai été évacué. Je n’arrivais plus à respirer. On a dû me mettre un respirateur pour me permettre d’avoir de l’air. J’aurais pu rendre l’âme. Les lacrymogènes, c’est du sérieux », ironise-t-il.
Contacté, le Centre de gestion de la qualité de l’air de Dakar fait savoir qu’il n’a pas encore réalisé d’études sur l’impact des grenades lacrymogènes sur la qualité de l’air. Cependant, le Laboratoire de physique de l’atmosphère de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dit avoir mené des études sur la question. Mais, les résultats ne sont pas encore disponibles.
« Ces gaz, régulièrement respirés, peuvent aboutir à des pathologies handicapantes », selon le pneumologue Moustapha Ndir
Pneumologue à la retraite, qui a fait toute sa carrière au Centre hospitalier national universitaire de Fann, Dr Moustapha Ndir analyse les effets des gaz lacrymogènes et des pneus brûlés sur la santé des manifestations.
Est-ce que l’utilisation de gaz lacrymogènes et de pneus brûlés lors des manifestations a des effets sur la santé ?
Il y a des effets certains sur la santé parce que nous respirons de l’oxygène. L’air que nous respirons a une certaine quantité d’oxygène, soit 21%, juste ce qu’il faut pour notre organisme. Le reste, c’est de l’azote et 1% de gaz rare. C’est l’air que nous utilisons pour notre corps. Toute autre forme de gaz ou de fumée que nous respirons est toxique. À fortiori, ces fumées de synthèse émanant des gaz lacrymogènes ou de pneus brûlés qui sont des gaz issus d’hydrocarbures transformés. Ces gaz inhalés posent des problèmes chez le sujet sain ou celui qui a une pathologie pulmonaire. Chez le sujet sain, ce sont des désagréments qui peuvent passer très vite. Les gaz lacrymogènes agressent la muqueuse conjonctivale de l’œil et les glandes qui secrètent beaucoup de larmes. Donc, c’est la conjonctive qui devient rouge. Cela peut créer une gêne. Certains asthmatiques ont des crises après une allergie de gaz. Ce sont des gaz irritants. Pour les pneus brûlés, c’est hautement toxique parce qu’il y a du caoutchouc et des éléments de synthèse issus des hydrocarbures.
Donc, les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques sont plus exposées ?
Elles sont plus exposées et doivent faire attention. Il faut qu’elles s’éloignent de ces zones quand il y a des manifestations. Il faut qu’ils se calfeutrent dans leurs chambres en attendant que ces gaz se dissipent. C’est bien de mettre le masque mais, le mieux, c’est de s’éloigner de ces zones pour échapper à ces émanations gazeuses. Chez le sujet qui a déjà une pathologie, si c’est l’asthme, ça peut l’exacerber. Cela peut aboutir à la réanimation. S’il n’a pas de chance, il peut passer de vie à trépas. Ces gaz, régulièrement respirés, peuvent aboutir à des pathologies handicapantes. Il peut aussi y avoir un problème économique, parce que la prise en charge est très chère. La fumée noire avec le monoxyde de carbone, le gaz carbonique, l’oxyde nitrique attaque aussi la couche d’ozone.
Est-ce qu’il y a une dégradation importante de la qualité de l’air ?
Bien évidemment ! Il y a une dégradation de la qualité de l’air qui est surveillée par le Centre de suivi écologique qui a des capteurs un peu partout dans la ville de Dakar. Ce serait bien de voir ce que cela donne après ces manifestations. Il s’agit de voir si dans certaines zones, il y a un problème de qualité de l’air.
800 A 1200 NOUVEAUX CAS PAR AN AU SENEGAL
Le cancer chez l’enfant gagne de plus en plus du terrain au Sénégal. 800 à 1200 enfants et adolescents sont atteints de cette maladie chaque année, d’après les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre ce 15 février, la journée mondiale pour la vulgarisation des cancers pédiatriques. Une occasion pour braquer les projecteurs sur l’association EntreAide Sénégal qui, en trois ans, a eu à dépenser plus de 120 millions de FCFA pour les enfants atteints du cancer. 800 à 1200 cas sont enregistrés chaque année.
Le cancer chez l’enfant gagne de plus en plus du terrain au Sénégal. 800 à 1200 enfants et adolescents sont atteints de cette maladie chaque année, d’après les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une maladie dont la prise en charge est très onéreuse. Ce qui fait que seul 200 à 250 enfants viennent se soigner dans la seule unité d’oncologie pédiatrique publique au Sénégal sise à Dalal Diam, après la fermeture de l’hôpital Le Dantec. Et sur ce nombre, il faut aussi compter les enfants de la sous-région qui viennent se soigner à Dakar. Il faut noter qu’au Sénégal, au-delà du coût de cette maladie, il y a d’autres problèmes auxquels sont confrontées les familles des enfants malades. En effet, au-delà de la précarité des parents dont 80% viennent des régions et dont la plupart font face à un problème de transport et d’hébergement, il y a d’abord l’épineuse question du retard du diagnostic. Il n’y a que trois oncopédiatres et un seul centre oncopédiatre au Sénégal, précisément à Dalal Diam, alors que 80 % des malades viennent des régions.
La partition de EntreAide Sénégal dans la baisse de l’abandon du traitement
C’est donc fort de ce constat et face à toutes les difficultés que rencontrent les parents des enfants malades, que l’association EntreAide Sénégal qui est la plus constante et présente au chevet des enfants atteints du cancer, a été créée en 2021 par une jeune entrepreneuse, du nom de Anta Kébé. Ayant toujours été sensible à la situation des démunis, cette femme qui utilise la plupart du temps ses propres moyens et qui bénéficie également de contributions de donateurs, a eu à dépenser sur les trois ans d’existence de son association, pas moins de120 millions de FCFA sur les enfants atteints de cancer.
Travaillant en collaboration avec l’assistante sociale de Dalal Diam, Anta Kébé et son équipe qui n’ont pas les moyens de traiter tout le monde, font focus sur les enfants qui sont dans l’extrême pauvreté. C’est ainsi qu’ils leurs paient leur traitement (ordonnance, radiologie, analyse, scanner, biopsie, chimiothérapie…) mais aussi les frais d’hospitalisation. «Depuis que l’association EntreAide à l’oncopédiatrie intervient au Sénégal, le taux d’abandon de traitement est de 2%», a révélé la jeune dame. «Notre défi majeur, c’est d’en sauver le maximum pour qu’on puisse atteindre le même taux de rémission que dans les pays développés. 80% des cancers des enfants à l’extérieur sont guérissables donc ce qu’on souhaite, c’est de pourvoir parvenir au même taux au Sénégal», a-t-elle ajouté. Et à l’occasion de cette journée internationale des cancers infantiles, ce jeudi, l’association invite chacun à faire un don et les entreprises de venir les accompagner.
LE SAMES VA INTENSIFIER LA LUTTE DES LA SEMAINE PROCHAINE
Un combat en appelle à un autre. Après 48h de grève non renouvelable lundi et mardi dernier avec le respect des urgences suite à l’agression d’un des leurs le 31 janvier dernier à Saint Louis, voilà que le Sames a décidé de corser la lutte
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal, des chirurgiens-dentistes et pharmaciens (Sames) annonce des journées sombres dans les soins en milieu hospitalier sur toute l’étendue du territoire national. En point de presse hier, mardi 6 février, ledit syndicat a avancé : « Dans les jours à venir, nous allons placer un plan d’action national pour obliger l’Etat du Sénégal à venir s’assoir à la table des négociations et à donner des réponses sur les points essentiels ». Une rencontre qui fait suite à « l’agression » d’un de leurs confrères par les forces de police dans son lieu de travail.
Un combat en appelle à un autre. Après avoir décrété un mot d’ordre de grève de 48h non renouvelable lundi et mardi dernier avec le respect des urgences suite à l’agression d’un des leurs le 31 janvier dernier à Saint Louis, voilà que le Sames a décidé de corser la lutte la semaine prochaine si le ministère de la Santé et de l’action sociale ne répond pas à leur revendication dont un préavis a été émis depuis décembre dernier. Revenant sur les 48h de grève, Dr Fallou Niang chargé de la communication du Sames a fait savoir que son confrère était de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) et que cette « forfaiture » est intervenue en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable contestée par une partie des travailleurs. « Nous précisons que Dr Fall de garde au SAU, n’était mêlé ni de près ni de loin a ces évènements » a fait savoir Dr Diabèle Dramé, secrétaire général adjoint du Sames. Et de poursuivre : « le mot d’ordre a été suivi à 90,6%.
. Le Sames parla voix de son secrétaire général Dr Mamadou Demba Ndour a décidé de corser la lutte pour contraindre le ministère de la Santé et de l’action sociale à répondre à la plateforme revendicative allant dans le sens de sécuriser le médecin mais aussi de permettre aux malades de bénéficier de soins de qualité. Selon le Sames, dans leur plateforme revendicative il y a une panoplie de modes d’action mais il a jugé nécessaire de se limiter dans un premier temps au respect des urgences. « On va aller vers la centralisation des urgences. Par exemple, on peut décider qu’à Dakar une seule structure va s’occuper des urgences et les patients vont converger là-bas», a fait savoir Dr Ndour.
PLATEFORME REVENDICATIVE DU SAMES
Pour Dr Moussa Ndiaye chargé des revendications et des questions juridique du Sames, le syndicat a déposé sur la table du gouvernement du Sénégal depuis le 2 décembre 2023 une plateforme revendicative nationale, composée de quatre grands axes. Il s’agit du statut particulier du médecin. « Dans ce statut, nous revendiquons un privilège de juridiction pour que dans le cadre de l’exercice de sa fonction, le médecin ne puisse pas être interpellé de manière sauvage », a fait savoir M. Ndiaye. Et de poursuivre: « nous voulons que désormais si on veut poursuivre le médecin, qu’il ait des démarches préalables. Il s’agit de la saisine du ministère de la Santé et de l’action sociale pour pouvoir garantir en cas de détention une continuité des services de soins »
Le deuxième niveau de la plateforme reste la saisine des ordres professionnels dans la poursuite d’un agent de santé dans le cadre de ses fonctions. « Les ordres sont habilités d’apprécier le bien-fondé de tel acte ou autre. Il est impératif que si on veut poursuivre un agent de santé dans l’exercice de ses fonctions, qu’on donne avis à l’ordre » a déclaré Dr Ndiaye. Et d’ajouter : « au-delà du privilège de juridiction, nous demandons un régime particulier du médecin pour qu’on puisse définir une retraite décente pour les médecins. Il faut aussi mettre l’accent sur la gestion des carrières pour les jeunes des jeunes médecins.
LE SAMES EN GREVE DETERRE LA HACHE DE GUERRE
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève de 48 heures non renouvelables, lundi et mardi, sur l’ensemble du territoire, avec respect des urgences
Dakar, 4 fév (APS) – Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève de 48 heures non renouvelables, lundi et mardi, sur l’ensemble du territoire, avec respect des urgences, indique un communiqué reçu à l’APS.
‘’Le Bureau exécutif national du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) appelle tous les collègues sur toute l’étendue du territoire national à observer un mot d’ordre de grève de 48 heures non renouvelables, le lundi 5 et le mardi 6 février 2024, avec respect des urgences », lit-on dans le communiqué signé par le secrétaire général du syndicat.
Ce mouvement d’humeur, selon le texte, fait suite à »une agression par arme à impulsion électrique » dont a été victime leur camarade Massamba Gueye Fall, médecin de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) de l’Hôpital régional de Saint-Louis .
»(..) le mercredi 31 janvier 2024, le camarade Massamba Gueye Fall, médecin de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) de l’Hôpital régional de Saint-Louis (…) a été la cible d’éléments de la Police nationale en subissant une agression par arme à impulsion électrique », déplore le communiqué.
Selon la même source, »cette forfaiture est intervenue en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable contestée par une partie des travailleurs’’.
‘’Nous précisons que Dr Fall de garde au SAU, n’était mêlé ni de près ni de loin à ces évènements. Nous avons constaté avec stupeur, consternation et désarroi, la gravité des faits en visualisant des vidéos de la scène’’, souligne le Secrétaire général du SAMES.
Pour le syndicat, »cette énième attaque et humiliation d’un membre du corps médical dans l’exercice de ses missions de soins, ne saurait rester sans réponse à la dimension de l’affront’’.
UNE GESTION, MOULT INTERROGATIONS !
La digitalisation intégrale du système de santé a déjà démarré dans le pays, avec la mise en place du dossier patient unique partagé au Sénégal dans six structures de santé du pays. La tâche est exécutée par la société Sénégal numérique.
La digitalisation intégrale du système de santé a déjà démarré dans le pays, avec la mise en place du dossier patient unique partagé au Sénégal dans six structures de santé du pays. La tâche est exécutée par la société Sénégal numérique. Toutefois, dans cette démarche, les logiciels déjà existants risquent de disparaitre. Une situation qui, si elle venait à se produire, porterait un sacré coup à l’objectif de départ qui serait de mettre en place une plateforme de coordination, comme annoncée dans l’Avis d’Appel d’Offres Ouvert pour l’acquisition d’un logiciel d’identification, au profit de la Cellule de la Carte sanitaire et sociale, de la Santé digitale et de l’Observatoire de Santé (CSSDOS), qui fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le journal «Le Soleil» n°15788 du samedi 14 janvier 2023.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé une Convention-cadre de partenariat avec la société Sénégal numérique (SENUM), mardi dernier, pour l’accélération de la digitalisation intégrale du système de santé du Sénégal. Une volonté commune de poursuivre et d’intensifier la collaboration déjà ancienne, selon la ministre de la Santé et de l’Action sociale, entre son département et l’Agence de développement de l’Informatique de l’Etat (ADIE), devenue maintenant la société Sénégal numérique (SENUM SA), en vue de l’accélération de la digitalisation intégrale du système de santé.
«Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes. En effet, dix (10) dossiers en santé digitale, dans différents domaines, sont en train d’être mis en œuvre par mon département et dont certains sont à un stade de maturation très avancée, dont le dossier Patient Unique Partagé dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 06 établissements de santé publique de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023», a déclaré la ministre Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Au nom de la société Sénégal numérique, Cheikh Bakhoum a fait savoir que «le secteur de la santé est un pilier fondamental du bien-être de notre population. Et il est de notre devoir, en tant qu’acteur du numérique, porte-étendard de la politique informatique de l’Etat du Sénégal et de la transformation digitale, de contribuer activement à son amélioration».
LES AXES D’INTERVENTION DE LA DIGITALISATION
La société Sénégal numérique SA, en plus du dossier Patient Unique Partagé, interviendra dans neuf autres axes dont la plateforme de mobilité du personnel (MIRSAS) arrivée à maturité et dont le lancement official est prévu la semaine prochaine ; la Télémédecine, dont le document cadre national est déjà validé ; ERXP3, la gestion électronique des médicaments dans les Pharmacies régionales d’approvisionnement (PRA) et les structures de santé ; Le SYSGEC, la gestion électronique du courrier ; La digitalisation des procédures de demandes d’ouverture des Officines privées de Pharmacie et d’Autorisation de mise sur le Marché (AMM) ; La gestion électronique des informations sanitaires et sociales, le DHIS2 ; La digitalisation de la matrice des sources de financement en Santé ; La digitalisation de la production des Cartes d’égalité des chances, avec une déconcentration dans les régions et les Départements ; La gestion électronique des informations financières et comptables, le TOM2PRO.
C’est dans ce sillage et en cohérence que M. Bakhoum a fait savoir, avec le cahier de charges de cette convention, que son département s’engage à appuyer la mise en œuvre de la stratégie de transformation digitale avec, en priorité, les axes et la démarche de Procéder aux tests techniques, fonctionnels et sécuritaires des applications ESanté que le ministère en charge de la Santé et ses services rattachés utilisent ou envisagent d’utiliser afin de mieux tenir en compte des aspects liés à la réglementation nationale en matière de protection des données personnelles, à l’interopérabilité et la sécurisation.
LE CAHIER DE CHARGES DE SENEGAL NUMERIQUE
Pour la société Sénégal numérique, il est question, dans ce partenariat-cadre, d’héberger les données des applications du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses services rattachés, particulièrement celles du «Dossier Patient Unique Partagé» et, au plan stratégique national, de la gestion des Urgences dans le Datacenter national, avec une haute disponibilité et accessibilité 24/7 ; de déployer le SENGEC (Système de Gestion électronique du Courrier) ; créer des mails gouv.sn ; fournir et améliorer la connectivité numérique ; numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées puis de rendre accessibles les dossiers en veillant à la sécurité des données ; appuyer le ministère de la Santé et de l’Action sociale sur la définition et l’élaboration des spécifications techniques des infrastructures et services numériques et leurs acquisitions ; accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans l’intégration de ses Systèmes d’information (SI) à la plateforme nationale d’interopérabilité des SI de l’Administration ; accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans le déploiement des données de la plateforme DHIS2 du LINODE au Datacenter du SENUM SA ; apporter des conseils et son expertise dans la mise en œuvre des six projets numériques majeurs du Programme de Digitalisation du Système de Santé et dans les domaines de l’infrastructure, des réseaux informatiques et de télécommunications ; accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans ses besoins de formation dans le domaine du numérique et de la conduite du changement.
«DOSSIER PATIENT UNIQUE PARTAGE», SUR FOND DE DISCORDE
Concernant la numérisation dans le secteur de la santé, s’il y a un dossier qui est bien avancé dans la digitalisation, c’est la gestion hospitalière avec le suivi du dossier patient. Au moins, deux tiers (2/3) des établissements de santé disposent d’un logiciel qui leur permet de suivre le malade, de gérer les données médicales ainsi que dans le partage des données du patient entre praticiens. Des solutions qui répondaient aux spécificités des centres hospitaliers et centre de santé du pays, face aux pertes de données, mais aussi qui permettaient l’accès aux données hospitalières au niveau national. Parmi ces logiciels utilisés figurent Hospitalia, Cubis, avec le démarrage de cette digitalisation qui risque de faire sauter l’existant, un risque de perte de données d’une dizaine d’années pourrait se produire ; même si le directeur de SENUM, Cheikh Bakhoum, a avancé que «ces données vont nous servir de base». Toutefois, l’inquiétude qui se dessine dans l’esprit des gestionnaires de logiciels existants est de savoir «si leurs produits continueront à exister».
UN APPEL D’OFFRES QUI “RISQUE” DE SORTIR DE SON CADRE
Depuis plusieurs années, des ateliers se tiennent pour la digitalisation de la santé en général. L’objectif était de permettre aux gestionnaires de la santé de disposer des données à temps et aux médecins de pouvoir disposer du dossier patient, quelle que soit sa zone de compétence, afin de faciliter le soin et au malade de disposer de moins de paperasse. Le marché pour la plateforme interrogeable devait garder les systèmes existants et un Appel d’Offres a été lancé, en février 2023, sur l’acquisition d’un logiciel d’identification, de gestion et de partages électroniques des documents médicaux et administratifs du patient.
L’Avis d’Appel d’Offres Ouvert pour l’acquisition dudit logiciel d’identification, au profit de la Cellule de la Carte sanitaire et sociale, de la Santé digitale et de l’Observatoire de Santé (CSSDOS) fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le journal «Le Soleil» n°15788 du samedi 14 janvier 2023. Toutefois, avec l’évolution de la digitalisation et le doute qui plane chez les acteurs et gestionnaires de logiciels existants, l’Appel d’Offres pourrait bien sortir de son cadre pour des besoins d’harmonisation.
L’IMMUNITÉ VACCINALE COLLECTIVE, UN OBJECTIF TOUJOURS PAS ATTEINT
Le docteur Ibou Guissé, en service au Service national pour l’éducation et l’information sur la santé (SNEIPS), a souligné la nécessité d’une meilleure prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la Covid-19.
Dakar, 2 fév (APS) – Le docteur Ibou Guissé, en service au Service national pour l’éducation et l’information sur la santé (SNEIPS), a souligné la nécessité d’une meilleure prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la Covid-19 dont le taux de 30 pour cent au Sénégal, ce qui ne permet pas au pays d’atteindre l’immunité vaccinale collective, correspondant à un taux de vaccination de 70%.
« Pour atteindre l’immunité vaccinale collective, il faut que 70% de la population soit vaccinée. Actuellement, le taux vaccinal est de moins 30% mais on ne peut pas considérer cela car la protection ne dure que 6 mois », a déclaré le médecin.
Le docteur Guissé s’exprimait en marge d’un atelier d’information et de partage sur l’intégration de la vaccination contre la Covid 19 dans les soins de santé primaires, à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD) et du projet Usaid Breakthrough Action.
« En un moment donné, tout le monde s’est relâché, même dans nos structures sanitaires, on ne faisait plus le Test de diagnostic rapide [TDR] », a déploré le médecin, selon lequel le virus de la Covid-19 « a besoin de nous pénétrer, de se fixer, d’utiliser le matériel génétique qui se trouve sur nos cellules pour se multiplier ».
« Nous avons mené une enquête de prévalence qui a montré que 90% de la population était en contact avec le virus. Plus les gens sont vaccinés, plus la circulation du virus est moyenne », a-t-il dit, en faisant état d’un « nouveau virus de la Covid-19 qui fait que la personne ne tousse pas, n’a pas de fièvre ».
Il note toutefois, pour rassurer, que le vaccin contre la COVID 19 est intégré dans le programme élargi de vaccination (PEV).
« Nous avons eu à faire avec un virus qui est un micro-organisme qui n’est pas visible à l’œil nu, malgré qu’il soit redoutable et qu’il a réussi à détruire le tissu socio-économique mondiale », note-t-il.
« La circulation des rumeurs n’a pas facilité les choses, et cela a créé le flou chez les populations. Malgré tout, il a été démontré que ces vaccins sont inoffensifs, sûrs et efficaces. Le seul but de ces vaccins est d’aider le corps humain à développer des anticorps », a expliqué docteur Guissé.
Le vaccin n’est pas obligatoire, cependant il faut aider les gens à prendre conscience de l’importance de cette vaccination, dit-il.
Eugène Kaly, président de l’Association des journalistes en santé population et développement, a rappelé que « le rôle du journaliste, c’est toujours d’informer ».
« Cette session de formation est une opportunité pour tous les membres de [cette association] de pouvoir sensibiliser davantage les populations sur la vaccination contre la COVID 19. Il faut rappeler aux Sénégalais que la maladie est là et qu’il est important de se faire vacciner’’, a insisté le journaliste.
VERS LE RETOUR DES DONNEES SANITAIRES DU SENEGAL
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger ...
Dakar, 30 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger, suite à la digitalisation des services de certains hôpitaux de Dakar et de l’intérieur du pays.
« Dans cette convention, nous avons repris les activités avec notamment l’hébergement des données de santé parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum lors de la signature de cette convention de partenariat avec le département de la Santé.
« En unissant nos forces avec le ministère en charge de la Santé, nous manifestons notre volonté commune de placer la technologie au service des politiques de santé publique, afin d’optimiser les processus, d’améliorer les diagnostics et de renforcer la qualité des soins » a dit M. Bakhoum.
Selon le DG de Sénégal numérique SA, la signature de cette convention va permettre de « numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées, puis de rendre accessibles les dossiers, en veillant à la sécurité des données ».
« Au-delà des défis actuels, cette collaboration entre Sénégal Numérique S.A et le ministère de la Santé et de l’Action sociale trace la voie vers une santé numérique intégrée, où l’innovation technologique soutient la prise de décision médicale, améliore l’accès aux soins et renforce la résilience de notre système de santé », a-t-il expliqué.
Se réjouissant d’une telle avancée, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a soutenu que son département « a encore besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de l’appui de la SENUM SA ».
« Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes » a-t-elle indiqué, ajoutant que dix dossiers relevant de la santé digitale, à travers différents domaines, sont en train d’être pris en charge par son département, certains étant « à un stade de maturation très avancée ».
« Il s’agit entre autres du dossier du patient unique partagé, dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 6 établissements publics de santé (EPS), de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023. Il s’agit des hôpitaux d’Abass Ndao, Idrissa Pouye et Fann (Dakar), de Kaolack, Matam, et de Touba » a énuméré Mme Ndiaye.
A cela s’ajoutent d’autres dossiers concernant la télémédecine, la gestion électronique du courrier, la digitalisation des procédures de demandes d’ouverture d’officines privées de pharmacie et d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Elle a aussi évoqué la gestion électronique des informations sanitaires et sociales, la plateforme logicielle open-source ( DHIS2) pour la collecte, la gestion et l’analyse des données, mais aussi la digitalisation de la matrice des sources de financement en santé.
LES MALADES DEMANDENT PLUS A L’ETAT
Les maladies liées à la thyroïde deviennent de plus en plus inquiétantes au Sénégal.
Les maladies liées à la thyroïde deviennent de plus en plus inquiétantes au Sénégal. Les malades regroupés au sein d’une association ont fait entendre leur voix pour plus de soutien de l’Etat concernant leur prise en charge mais aussi pour la résolution des ruptures de médicaments, source d’aggravation de leur pathologie.
Les maladies de la thyroïde les plus fréquentes sont le goitre causé par une augmentation du volume de la glande thyroïde, il y a aussi la maladie de Basedow qui provoque une hyperthyroïdie, celle de Hashimoto qui entraîne une hypothyroïdie et les nodules thyroïdiens qui peuvent être bénignes dans 90 % des cas ainsi que le cancer de la thyroïde. Au Sénégal, les plus fréquentes sont les maladies de Basedow et le goitre.
Regroupés au sein d’une association, les malades au nombre de mille ont lancé leur cri de cœur pour plus de soutien dans la prise en charge de leurs membres mais aussi une meilleure considération dans la gestion des pathologies. Pour leur présidente Mame Guèye Seck, les maladies de la thyroïde sont négligées par les autorités. Elle s’est exprimée lors d’un panel tenu sur le thème : « les facteurs de risques liés à la morbi-mortalité chez les personnes vivant avec une comorbidité en relation avec la vaccination contre la Covid19 ».
Ainsi pour une meilleure connaissance de ces pathologies, l’association porte la sensibilité afin de conscientiser leurs pairs à suivre les traitements, mais aussi de requérir de l’Etat sn aide concernant les ruptures de médicaments. « Au Sénégal, les médicaments ne sont pas accessibles. Il s’y ajoute des ruptures de médicaments que nous vivons très souvent. Quand on reste une semaine sans prendre les médicaments, on reprend le traitement et beaucoup de malades n’ont pas les moyens de se prendre en charge. Si la maladie s’aggrave, c’est une autre charge qui vient s’ajouter à celle déjà présente » a-t-elle fait savoir.
Et de poursuivre : « nous lançons un appel à l’Etat pour la résolution des ruptures de médicaments et on en parle depuis 2016. Il y a aussi des interventions qui posent problème. Parfois, on stabilise le malade et au bout de deux ans, on doit les opérer, mais c’est une valse entre les chirurgiens, car une fois que le malade est stabilisé, il doit être opéré et une fois que ce n’est pas fait, il peut récidiver ». L’association fait aussi un clin d’œil aux médecins généralistes pour une prise en charge précoce du diagnostic de ces pathologies de la Thyroïde. « Il y a un retard de diagnostic et parfois on fait des années avant de connaitre son statut. Nous demandons au médecin d’inclure le diagnostic dans les bilans » a-telle demandé.
LES DONNÉES SANITAIRES SERONT DÉSORMAIS HÉBERGÉES AU SÉNÉGAL GRÂCE À LA DIGITALISATION
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger.
Dakar, 30 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger, suite à la digitalisation des services de certains hôpitaux de Dakar et de l’intérieur du pays.
« Dans cette convention, nous avons repris les activités avec notamment l’hébergement des données de santé parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum lors de la signature de cette convention de partenariat avec le département de la Santé.
« En unissant nos forces avec le ministère en charge de la Santé, nous manifestons notre volonté commune de placer la technologie au service des politiques de santé publique, afin d’optimiser les processus, d’améliorer les diagnostics et de renforcer la qualité des soins », a dit M. Bakhoum.
Selon le DG de Sénégal numérique SA, la signature de cette convention va permettre de « numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées, puis de rendre accessibles les dossiers, en veillant à la sécurité des données ».
« Au-delà des défis actuels, cette collaboration entre Sénégal Numérique S.A et le ministère de la Santé et de l’Action sociale trace la voie vers une santé numérique intégrée, où l’innovation technologique soutient la prise de décision médicale, améliore l’accès aux soins et renforce la résilience de notre système de santé », a-t-il expliqué.
Se réjouissant d’une telle avancée, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a soutenu que son département « a encore besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de l’appui de la SENUM SA ».
« Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes », a-t-elle indiqué, ajoutant que dix dossiers relevant de la santé digitale, à travers différents domaines, sont en train d’être pris en charge par son département, certains étant « à un stade de maturation très avancée ».
« Il s’agit entre autres du dossier du patient unique partagé, dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 6 établissements publics de santé (EPS), de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023. Il s’agit des hôpitaux d’Abass Ndao, Idrissa Pouye et Fann (Dakar), de Kaolack, Matam, et de Touba », a énuméré Mme Ndiaye.
A cela s’ajoutent d’autres dossiers concernant la télémédecine, la gestion électronique du courrier, la digitalisation des procédures de demandes d’ouverture d’officines privées de pharmacie et d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Elle a aussi évoqué la gestion électronique des informations sanitaires et sociales, la plateforme logicielle open-source ( DHIS2) pour la collecte, la gestion et l’analyse des données, mais aussi la digitalisation de la matrice des sources de financement en santé.
LE PERSONNEL DE L’HÔPITAL ROI BAUDOUIN EN GRÈVE POUR 72H
Les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye sont dans une colère noire. Après les médecins, les travailleurs sont en grève, pour 72 heures.
Les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye sont dans une colère noire. Après les médecins, les travailleurs toutes branches de la médecine confondues, sont en grève, pour 72 heures. Dénonçant une mauvaise gestion des dirigeants, ils se sont mis en rouge.
Selon eux, beaucoup de choses ne marchent plus au sein de cet hôpital, contribuant à augmenter la souffrance des populations. Si l’on en croit au personnel médical, la crise que traverse la structure est essentiellement due à sa gestion. «Il faut dire qu’on privilégie un budget d’investissement avec des constructions alors que le plan technique prend en charge le matériel et les intrants et à notre niveau, on manque de tout», a dénoncé le délégué de personnel, Khady Samaké Sarr. Elle met le curseur sur le manque d’infrastructures de l’hôpital qui pose d’énormes problèmes. «Depuis deux mois, nous ne disposons pas de radio, tous les malades sont référés ailleurs. Une situation qui augmente la charge de travail des autres structures hospitalières», laisse-t-elle entendre.
En plus du service radiologique qui serait en panne, les travailleurs dénoncent aussi l’arrêt de celui de la chirurgie oculaire et de l’urologie faute d’intrants. «Les médecins sont en grève depuis un certain temps et malgré tout cela, la direction persiste et signe et dit publiquement qu’elle ne prendra aucune mesure pour régler cette situation», informent les travailleurs avant de renchérir : «le budget de l’hôpital n’est toujours pas voté, du fait du refus de convoquer une réunion».
Face à cette situation, les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de niveau 1 lancent un appel au ministère de la Santé et de l’Action sociale afin de trouver des solutions. Ces derniers qui ne comptent pas baisser les bras, ont décidé de tenir un point de presse, ce mercredi avec tous les représentants des travailleurs de cette structure.