C'est une période du mois que beaucoup de femmes redoutent. Fait certes naturel, les menstrues sont souvent accompagnées de nombreux symptômes désagréables et parfois très inquiétants. Alors que, dans notre société, parler des menstrues a toujours été un tabou, les symptômes de cette indisposition sont plus prononcés chez certaines femmes que chez d'autres, au point d'être un handicap dans le quotidien de ces premières qui, face à des douleurs qui peuvent parfois être insoutenables, sont souvent forcées à manquer l'école ou le travail, malgré elles.
C'est un sujet dont on ne parle presque jamais. ''Avoir ses "ragnagna'' ; ''être indisposée'' ; ''saigner du nez'' ; ''les chutes du Niagara'' ; ce sont autant d'expressions à mots couverts utilisées pour désigner les menstrues. Les tabous autour des règles continuent d'exister et perdurent malheureusement au Sénégal.
Beaucoup de femmes chez qui les symptômes sont plus prononcés (règles douloureuses), souffrent encore plus de cette pesanteur sociale. Et ce ne sont pas des écolières, étudiantes et autres femmes actives ou travailleuses dans différentes entreprises et sociétés, obligés de déserter les classes, les bureaux ou services, qui diront le contraire.
Mame Bousso travaille dans une entreprise de la place à temps plein. Pour elle, allier travail et douleur menstruelle ne font pas bon ménage, surtout lorsqu'elle doit donner des explications, pour disposer, dans une société où ce sujet ne passe pas. "Je crains toujours ce moment ; même en parler est difficile pour moi parce que n'étant pas habituée. Au début, on m'exigeait un Certificat médical pour justifier mon absence. C'est un peu compliqué ; vous imaginez apporter un Certificat médical, juste parce qu'on a des règles douloureuses. Et rares sont les médecins qui les délivrent ; mais on essaie de faire avec. Personnellement, je me prépare en conséquence, en prenant des médicaments le plutôt possible. Et si les douleurs persistent, je suis obligée de rentrer. Chacun a sa façon de supporter la douleur."
Pour Mame Diarra, il est presque impossible de rester sur place. "Je ne suis pas à l'aise et d'ailleurs je fais des va et vient dans les toilettes pour vérifier si tout va bien. Heureusement qu'il y a des toilettes pour femmes qui permettent de respecter notre intimité. Mon supérieur m'a une fois demandé un Certificat médical. Mais, après explication, il a compris et, depuis, je ne suis plus obligée de le donner. Cependant, certaines entreprises montrent peu d'indulgence envers ces femmes, contrairement à l'entreprise où je suis actuellement. Je risquais même de perdre mon poste, pour cause d'absentéisme. Je croise vraiment les doigts et je garde espoir pour qu'au moins une loi soit votée dans le sens de nous faire bénéficier de congés en cette période", explique-t-elle. Les élèves et étudiantes ne sont pas non plus épargnés.
Du haut de ses 15 ans, Dieynaba, élève en classe de 3ème, subit de plein fouet ces effets «indésirables» de la puberté. "Je suis élève en classe d'examen et je peux vous dire que j'ai raté beaucoup de cours parce que tout simplement les douleurs étaient insupportables. Je suis obligée de tout le temps trouver des excuses parce que c'est gênant pour moi d'en parler. À l'école, le confort n'y est pas et les personnes ne comprennent vraiment pas notre mal-être. Pour elles, prendre des médicaments suffit pour stopper la douleur. Or, elle varie d'une femme à une autre." Pour beaucoup de femmes actives, aussi bien dans le formel que l'informel, la situation dans laquelle elles travaillent devient de plus en plus préoccupante en ces périodes du mois. C'est ce que révèle Aissatou, la trentaine, vendeuse de légumes. "Je rencontre d'énormes difficultés lorsque je suis en période de règles.
En plus des douleurs qui réduisent toute mon efficacité, je me sens mal à l'aise au marché ; les conditions ne sont pas réunies car les toilettes ne sont pas praticables. Il est vraiment difficile d'entretenir son hygiène dans ces conditions. À chaque fois, je suis obligée de descendre beaucoup plus tôt que prévu, des fois même il m'arrive de ne pas venir au marché car les douleurs m'handicapent carrément." Aujourd'hui, face à cette indisposition mensuelle, un certain nombre de pays ont prévu, dans leur législation du travail, le droit au congé menstruel. Tel n'est pas encore le cas au Sénégal. De même, un peu partout dans le monde, de plus en plus d'entreprises proposent des jours de congés aux femmes pendant leur période menstruelle.
Dans des pays comme le Japon, l'Inde, la Corée du Sud, pour ne citer que ceux-là, le pas a déjà été franchi. Dans la législation sénégalaise, il est prévu des jours de congés de maternité, pour les derniers mois de grossesse et les femmes allaitantes. Cependant, beaucoup de femmes se sentent exclues, du fait de la conception de la société où elles ne sont pas prises en compte durant ces quelques jours d'incommodité.
De nos jours, pour des raisons culturelles et sociales, il y a toujours un malaise collectif qui plane au-dessus des menstruations et il est temps de lever les tabous. Le vote d'une loi sur le congé menstruel permettra, dans une certaine mesure, aux femmes actives notamment du secteur formel de mieux appréhender leur cycle menstruel. Faudrait-il alors lever certaines craintes liées notamment à une discrimination à l'embauche mais aussi un difficile avancement en ce qui concerne leur carrière, pour ces femmes, en plus des congés de maternité dont elles bénéficient. Bref, alors que dans un certains nombres pays, les femmes ont obtenu le droit de bénéficier d'un congé menstruel, pouvons-nous, un jour espérer de même pour le Sénégal ? L'appel est lancé au législateur.
PLUS DE 136 MILLIONS DE FAUX MÉDICAMENTS SAISIS À KAFFRINE
Des médicaments frauduleux d’une valeur de plus de 136 millions de francs CFA ont été saisis dans la commune de Boulel (département de Kaffrine)
Kaffrine 20 juin (APS) - Des médicaments frauduleux d’une valeur de plus de 136 millions de francs CFA ont été saisis dans la commune de Boulel (département de Kaffrine), a-t-on appris des services douaniers, lundi.
Cette saisie a été effectuée vers 06h du matin, dimanche, dans la commune de Boulel (département de Kaffrine) par la Brigade mobile des Douanes de Kaffrine, précise un communiqué reçu à l’APS.
"Les agents de la Brigade mobile des Douanes de Kaffrine, (…) ont saisi 6047 boîtes de faux médicaments, d’un poids total de 419 Kg. La valeur totale de la saisie est estimée à 136.475.504 francs CFA ", indique le document.
La saisie a été effectuée à la suite d’une course-poursuite avec un véhicule de type berline qui tentait de déjouer le dispositif de surveillance mis en place dans cette partie du pays où les unités douanières sont particulièrement mobilisées pour endiguer le trafic de médicament, ajoute la même source.
"Le Poste des Douanes de Nganda dans la même Subdivision de Kaffrine avait récemment fait une saisie de médicaments contrefaisants d’une valeur de près de 228 millions de francs CFA", rappelle le communiqué.
L’administration des Douanes a réaffirmé sa "détermination à combattre le trafic de médicaments par le bouclage des couloirs et réseaux sur toute l’étendue du territoire douanier".
Elle a ainsi invité les populations à maintenir et renforcer leur précieuse collaboration avec les Forces de défense et de sécurité engagées dans cette croisade
LA VARIOLE DU SINGE À NOS PORTES
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), des cas suspects ou positifs ont été déjà enregistrés en Afrique de l’Ouest : il s’agit de la Guinée, du Ghana et du Nigeria. «Il a été confirmé 36 cas au Nigeria, 10 en République démocratique du Congo
’Organisation mondiale de la santé (Oms) prend au sérieux la progression de la variole du singe. Plusieurs pays ont été touchés en Afrique de l’Ouest comme la Guinée, le Nigeria, le Ghana… Pour l’instant, le Sénégal a mis en alerte le Centre des opérations d’urgence sanitaire, qui est en train d’élaborer un plan de contingence spécifique.
La variole du singe est à nos portes… Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), des cas suspects ou positifs ont été déjà enregistrés en Afrique de l’Ouest : il s’agit de la Guinée, du Ghana et du Nigeria. «Il a été confirmé 36 cas au Nigeria, 10 en République démocratique du Congo, 8 en République centrafricaine, 3 au Cameroun et 2 en République du Congo. Le Ghana et le Maroc, qui n’avaient pas enregistré de cas de variole du singe auparavant, ont maintenant respectivement 5 et 1 cas confirmés et en plus de l’Ethiopie, la Guinée, le Libéria, le Mozambique, la Sierra-Leone, le Soudan et l’Ouganda, tous les pays sans incidents antérieurs ont également signalé des cas suspects. Ce qui est clairement une situation inhabituelle qui touche de plus en plus de pays», a détaillé Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), lors d’une conférence virtuelle tenue hier. Au niveau mondial, la progression est aussi très soutenue. «Je peux confirmer qu’il y a maintenant un total de 1900 cas confirmés dans 39 pays à travers le monde, dont huit pays d’Afrique», enchaîne Dr Matshidiso Moeti.
Pour l’Oms, il est essentiel d’aller vite pour endiguer la propagation de cette épidémie. Par conséquent, un Comité d’urgence sur la variole du singe a été convoqué jeudi prochain pour voir si cela représente une urgence de santé publique de portée internationale.
Mise en place d’un plan de contingence
Depuis l’apparition des premiers cas en Afrique de l’Ouest, le Sénégal a renforcé le contrôle au niveau des frontières, la surveillance des points d’entrée et des groupes considérés à risque et la mise en place d’un stock de vaccins en relation avec le bureau de l’Oms à Dakar.
La variole du singe a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 dans la région africaine et depuis lors, la plupart des cas ont été signalés dans les zones rurales et les forêts tropicales. C’est une maladie virale qui peut se transmettre de l’animal à l’homme, mais aussi d’une personne à une autre, par un contact étroit avec une personne infectée et/ou des objets, notamment des vêtements et draps, ainsi que des gouttelettes respiratoires.
Selon l’Oms, les symptômes, qui durent entre deux et quatre semaines, comprennent généralement une éruption cutanée ou des lésions, de la fièvre, des maux de tête intenses, des douleurs musculaires, des maux de dos, une baisse d’énergie et des ganglions lymphatiques enflés. Alors que le taux de létalité, ajoute l’Oms, est d’environ 3 à 6%.
LES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ MENACENT
Les travailleurs de la santé affiliés à la Fédération des syndicats de la santé (F2S) ont organisé, mercredi, une assemblée générale à l’hôpital de Pikine pour exiger le respect du protocole d’accord signé avec l’Etat.
Les travailleurs de la santé affiliés à la Fédération des syndicats de la santé (F2S) ont organisé, mercredi, une assemblée générale à l’hôpital de Pikine en présence des secrétaires généraux des différents syndicats de la santé pour exiger le respect du protocole d’accord signé avec l’Etat. « Si aujourd’hui nous continuons à nous battre, c’est parce que nous attendons du gouvernement l’exécution ou la matérialisation de ce qui avait été retenu. Mais nous sommes au regret de vous dire que cela n’a pas été respecté. La première des choses, c’est que cela concerne les fonctionnaires. C’est valable aussi pour le personnel contractuel et le personnel communautaire », a déclaré Cheikh Seck.
Le coordonnateur de la F2S et ses camarades se désolent aussi de l’arrestation de leurs confrères à Tivaouane, dans le cadre de l’affaire des 11 bébés morts calcinés à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh. « Aujourd’hui l’hôpital est devenu l’antichambre de la prison par le biais d’un parquet qui a une facilité déconcertante de mettre en prison les agents de Santé. Mardi, le chef du service de maintenance de l’hôpital de Tivaouane a été arrêté et avant lui d’autres agents. Et pourtant les enquêtes ont révélé, sur la base d’un rapport d’une structure qui est accréditée, 12 anomalies qui ont été constatées. On n’a jamais dit qui a donné ce marché et à qui on l’a donné. D’ailleurs, même avec le camarade qui a été arrêté, nous allons l’accompagner dans ce combat. Il faut que l’on libère nos camarades parce qu’ils n’ont rien fait », a insisté Cheikh Seck.
LES TRAVAILLEURS DISENT NIET
Vente d’une partie de l’hôpital Aristide Le Dantec, le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec a dénoncé un «plan de liquidation» de l’hôpital
Les travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec sont montés au créneau pour dire non à la mise en vente de trois hectares (3 ha) du site de la structure hospitalière universitaire nationale. En sit-in hier, jeudi 16 juin, le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec a dénoncé un «plan de liquidation» de l’hôpital. Il compte organiser une marche nationale pour défendre leur structure.
Le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec s’oppose à la vente annoncée de trois hectares (3 ha) du site de l’hôpital Aristide Le Dantec dont le montant devra servir au financement de sa reconstruction. Il l’a fait savoir hier, jeudi 16 juin 2022, lors d’un sit-in avec un port de brassards rouges organisé dans l’enceinte de l’hôpital. «Le Collectif des Syndicats de la santé et le représentant du personnel s’érigent en sentinelle pour préserver ce patrimoine historique. Ils exigent, avec effet immédiat, l’annulation de la procédure de vente des 3 ha qui est une violation flagrante de la loi 6446 du 17 juin 1964 relative au Domaine national», a déclaré le porte-parole du jour, Abdoulaye Dione. Il dénonce ainsi ce qu’il qualifie de «reconstruction scandaleuse» de la structure sanitaire. «C’est scandaleux, inadmissible, inacceptable que l’hôpital Aristide Le Dantec puisse être éradiqué de la carte sanitaire du Sénégal. Le Dantec reste un symbole historique et qui est au service des couches vulnérables. Il a une histoire que personne ne peut effacer. Il n’y pas une reconstruction ; mais un plan de liquidation. L’Etat veut vendre nos terres et faire disparaître l’hôpital Aristide Le Dantec de la carte sanitaire du Sénégal», soutient Abdoulaye Dione.
Les travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec veulent également être édifiés sur leur sort, avec le projet de reconstruction. «Nous interpellons l’Etat sur la situation du personnel. Donc, nous n’accepterons plus que des travaux se déroulent au sein de l’hôpital sans qu’on puisse régler le problème du personnel. Nous voulons savoir le sort du personnel. Le collectif veut une reconstruction paisible, dans la transparence», a fait savoir le porte-parole du jour.
Le Collectif des Syndicats de la santé de l’hôpital Aristide Le Dantec a ainsi lancé un appel au peuple sénégalais pour «lui dire de se lever tous comme un seul homme pour défendre cet hôpital Aristide Le Dantec». Dans le cadre de leur plan d’action, il compte organiser une marche nationale les jours à venir.
par Khaïra Thiam
POUR QUE CESSE LA CRUAUTÉ ENVERS LES ENFANTS
Pourquoi des enfants sont-ils laissés à la merci de prédateurs dans notre pays ? Il vous faut, monsieur le président, protéger notre plus grande richesse : nos enfants, filles et garçons
Son Excellence Monsieur le président de la République,
Permettez-moi son Excellence de sortir de la retraite que j’ai prise depuis quelques temps, pour vous entretenir d’un phénomène criminel qui, faute de mesures drastiques, n’a de cesse de s’amplifier dans notre pays.
Il ne vous a pas échappé, cette semaine, qu’un énième oustaz/conférencier/activiste islamiste/islamique, a été arrêté, ainsi que ses complices. Il s’agit encore une fois de personnes s’enveloppant de religiosité, qui s’adonnent librement à toutes leurs turpitudes, dont des viols sur mineurs.
Son Excellence monsieur le président, je ne suis ni la première et ne serait, sans doute pas la dernière, à vous signaler des faits de cette ampleur. Nous avons eu trop de scandales sur ce sujet impliquant des personnes laissées dans la proximité de nos enfants, voir auxquels on donne quelque autorité pour leur transmettre des savoirs et des enseignements, afin d’en faire les citoyens de demain.
Or trompant le monde avec leurs discours fallacieux, ils font subir à nos enfants des actes de barbaries et de cruauté physiques, psychologiques et sexuels qui sont de nature à éteindre chez nos enfants la moindre parcelle d’humanité. Est-ce le modèle de citoyen que nous voulons pour demain ? NON !
Son Excellence monsieur le président, avez-vous auprès de vous un.e conseiller.e compétent en matière de psychotraumatismes, de psychopathologie ou de criminologie clinique ? Je crois que non. Permettez-moi, alors, de vous informer des faits scientifiques suivants :
1) Le psychotrauma à caractère sexuel retire à un être humain au moins 20 ans d’espérance de vie. Pourquoi ? Pour une raison d’abord physiologique. Le viol, les actes de pédophilies, l’inceste détruisent les reins, le cœur, les poumons, les viscères, la sphère uro-génitale, le cerveau. Pour une raison psychologique d’autre part : le viol, les actes de pédophilies, l’inceste placent le sujet dans un état de sidération des processus mentaux. Il permet que se constitue une mémoire traumatique radioactive ou explosive. C’est-à-dire qu’il peut exister un enkystement dans le cerveau des réactions physiologiques déclenchées par l’agression. Celles-ci, soit vont diffuser lentement leur poison (surproduction de cortisol par exemple qui est l’hormone du stress) dans le cerveau puis dans le corps ; soit cette mémoire traumatique va faire exploser la tête en se réveillant en remettant le sujet dans la situation d’agression, à l’identique du moment où elle se produisait. De plus, de récentes études ont démontré qu’il y avait des modifications fonctionnelles du cerveau et hormonales transmissibles de manière transgénérationnelle. Lorsqu’une personne est violée, ce sont toutes les générations suivantes qui vont physiquement et psychiquement en être impactées.
2) Le psychotrauma unique produit les effets sus-décrits or dans le cas des actes de pédophilies et de l’inceste, il y a d’une part la répétition des actes d’agression mais aussi l’ambiance de terreur dans laquelle vit l’enfant qui se sait à la merci de son agresseur. Son Excellence monsieur le président, à votre avis combien d’années de vie supplémentaires leur sont-elles enlevées ? Jusqu’à quel niveau sont encore détruit les organes internes ? À quel point la psyché est-elle marquée par ces actes de barbarie ? Combien de générations doit-on sacrifier à ces barbares ? A-t-on le droit de laisser perdurer ces crimes ?
3) Au surplus son Excellence monsieur le président, on note un arrêt de la croissance staturo-pondérale, un arrêt ou une inhibition des compétences cognitives avec échec scolaire, des régressions (ex : énurésie alors que l’enfant avait antérieurement acquis la propreté), des troubles du comportement à type d’agressions hétéro (violences contre les biens et les personnes) ou auto-agressive (automutilations), des troubles du sommeil, des troubles du comportement alimentaire, des troubles de l’image du corps, des troubles psycho-sexuels (agressions sexuelles des pairs ou d’enfants plus jeunes, sexualité à risques) des troubles psychologiques concernant le sentiment d’existence, l’estime de soi voire l’éclosion de troubles psychiatriques. A minima : troubles anxieux généralisés et dépression (avec idées suicidaires voire suicide) à maxima psychoses brèves (bouffées délirantes aigues) ou entrées dans les psychoses chroniques (troubles bipolaires, psychoses paranoïaques, schizophrénies). Avec en addition des troubles de la personnalité (limite, perverse ou psychopathiques qui sont les plus dangereuses pour la sécurité des biens et des personnes ou pour la sécurité intérieure d’un pays). Je peux, au besoin, vous fournir un document exhaustif et chiffré.
Son Excellence monsieur le président de la République, comme vous, je suis parent. Comme vous, j’aime ma fille. Comme vous, je donnerai ma vie pour que la sienne soit la plus belle, la plus riche en expériences et en belles rencontres, la plus heureuse, la plus en sécurité possible. Comme vous je l’ai soignée, dorlotée, éduquée, instruite. Comme vous, j’ai voulu en faire un espoir pour demain. Pas le mien seulement, égoïstement, mais celui de nous tous. Car, comme vous le savez tout autant que moi, une enfant qui nait dans nos contrées est l’enfant de tous. Alors pourquoi nos enfants errent-ils dans nos rues ? Pourquoi des enfants sont-ils laissés à la merci de prédateurs dans notre pays ? Pourquoi privilégier le confort de quelques-uns au détriment de l’avenir de notre Nation ? N’êtes-vous pas leur père aussi à ces petits ? Sont-ils à ce point orphelins que l’on peut leur faire subir n’importe quelle atrocité ? N’êtes-vous plus leur père au point de préférer protéger des personnes qui s’enorgueillissent de vos largesses dans les médias et que j’ai pourtant signalé sur les réseaux sociaux à la Directrice de la famille. Lesquels avaient tranquillement fait l’apologie de la pédophilie en invitant les hommes à traquer et entretenir des mineurs de 4 ans ?
Son Excellence monsieur le président de la République, en tant que spécialiste, en tant que mère je vous demande de prendre les mesures les plus draconiennes pour protéger nos enfants, quitte à en fâcher certains. Il vous faut protéger notre plus grande richesse : nos enfants, filles et garçons.
Son Excellence monsieur le président de la République, je ne vous demande rien de moins que d’exercer, en toute rigueur, les fonctions régaliennes de l’État (la justice, la sécurité intérieure, la sécurité des citoyens en particulier de nos enfants…). Il en va de l’intérêt supérieur de notre Nation qui prime sur les intérêts individuels.
En vous remerciant de votre haute bienveillance et de votre intérêt, longue vie à notre République démocratique, laïque, sociale et indivisible !
Khaïra Thiam est maman, psychologue clinicienne, spécialisée en pathologies psychiatriques et en criminologie clinique.
LA VARIOLE DE SINGE, L'AUTRE PANDÉMIE?
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) réunira, jeudi 23 juin prochain, son comité d’urgence. C’est pour voir si l’épidémie de variole du singe représente une urgence de santé publique de portée internationale.
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) réunira, jeudi 23 juin prochain, son comité d’urgence. C’est pour voir si l’épidémie de variole du singe représente une urgence de santé publique de portée internationale. « L’épidémie mondiale de variole du singe est inhabituelle et préoccupante. C’est pourquoi j’ai décidé de convoquer le Comité d’urgence en vertu du règlement sanitaire international la semaine prochaine, pour évaluer si cette flambée représente une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré lors d’une conférence de presse le directeur général de l’Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
En effet, 1.600 cas ont été confirmés et 1.500 cas suspects de variole du singe, dont 72 décès, ont été recensés dans 39 pays. Il s’agit de 32 pays nouvellement touchés, mais aussi sept autres pays endémiques où le virus a été détecté depuis des années, selon l’Oms. « Aucun décès n’a été signalé jusqu’à présent dans les pays nouvellement touchés, bien que l’Oms cherche à vérifier les informations en provenance du Brésil faisant état d’un décès lié à la variole dans ce pays », a-t-il soutenu. Avant d’ajouter : « il est essentiel que les vaccins soient disponibles de manière équitable partout où cela est nécessaire ».
UN GAP DE 58 000 POCHES DE SANG À COMBLER
Malgré les mobilisations actives de collecte de sang, le Sénégal peine toujours à faire face à un gap énorme de 58 000 poches par rapport à ses besoins annuels de 170 000 poches.
Malgré les mobilisations actives de collecte de sang, le Sénégal peine toujours à faire face à un gap énorme de 58 000 poches par rapport à ses besoins annuels de 170 000 poches. D’où la nécessité de renforcer la communication et la sensibilisation pour pouvoir attirer plus de donateurs mais aussi les accompagner dans le sens de leur fidélisation afin de continuer à sauver des vies en détresse ou améliorer la santé de certains patients.
En 2020, le Sénégal avait un déficit de 65 000 poches de sang sur un objectif de 170 000 dons. Il n’avait en effet collecté que 105 000 poches. L’année suivante, 7000 poches de plus ont pu être collectées. Soit 120 000 d sur un besoin annuel estimé à 170 000.
En 2021, seules 112 000 poches de sang ont été collectées. D’où un gap de 58 000 poches à combler malgré les efforts déployés au niveau de chaque région. A Saint Louis, par exemple, la banque de sang a collecté 3463 poches en 2021.
Cette année, elle en est à un peu plus de 2500 poches, selon la responsable du laboratoire régional de la banque de sang de Saint Louis, Pr Seynabou Lô. « En 2021, on a eu à collecter 3463 poches auprès des donneurs qui viennent au centre et grâce aux sorties effectuées au niveau des localités. On reçoit à peu près 6 à 10 donneurs par jour. Parfois, on a une à deux sorties par semaine. On collecte dans les 60 à 80 poches», a-t-elle fait savoir tout évitant de parler de déficit au niveau local.
Elle préfère plutôt dire que «la banque ne dispose pas d’un stock conséquent». De ce fait, les demandes sont satisfaites. «Actuellement, la banque est assez fournie. Mais si on a d’autres poches, on va renforcer le stock». Pr Lô souhaite que sa «banque» soit renflouée davantage pour pouvoir parer à toute éventualité dans cette région du nord. Au niveau national, de manière générale, la situation reste encore préoccupante malgré les mobilisations collectives actives organisées au niveau national au cours de cette année. Le nombre de donneurs de sang est insuffisant à cause des croyances socio-culturelles. Beaucoup de Sénégalais n’ont pas aussi assez de temps pour prendre une heure de leur journée afin de donner du sang.
Ces freins économiques s’ajoutent au barrage socio-culturel persistant, selon le directeur du Centre national de Transfusion sanguine, Dr Saliou Diop, qui estime le besoin annuel à 170 000 dons. Malheureusement, dit-il, «nous ne récoltons pas plus de 120 000. Il y a un gap de 35 %». D’où son appel à la sensibilisation de la population. C’est d’ailleurs tout le sens de la journée internationale du donneur de sang célébrée le 14 juin de chaque année. L’objectif est de faire connaitre, à l’échelle mondiale, le besoin en sang et en produits sanguins sûrs aux fins de transfusion. Mais surtout sensibiliser à la contribution essentielle des donneurs de sang volontaires. Ce, pour aider à sauver des millions de vies et améliorer chaque jour la santé et la qualité de vie de beaucoup de patients.
Mais en dépit des mobilisations actives pour pouvoir traverser les périodes de faibles moissons, l’accès au sang pour tout patient qui en a besoin n’est pas possible quelquefois. «En principe, c’est le sang qui devrait attendre les patients. Mais s’il n’y a pas assez de donneurs dans les hôpitaux, les patients vont attendre. Sinon, on mobilise les parents des patients pour venir donner de leur sang. Ce qui non seulement retarde la prise en charge mais fausse surtout l’esprit de la prise en charge en urgence», explique le directeur du Cnts, Dr Saliou Diop dont le message traduit l’importance du don de sang. D’autant que les besoins en sang sont de plus en plus importants au Sénégal, d’après le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Alassane Mbengue considère que les cas de maladies chroniques comme le cancer, l’insuffisance rénale, la drépanocytose, l’hémophilie, ... sont en constante progression alors que leur prise en charge requiert une transfusion sanguine. «Le défi est donc énorme puisque le Sénégal n’a prélevé que 112 000 poches en 2021 pour un besoin estimé à 170 000.
Un gap important à combler pour sauver le maximum de vies possible», a-t-il indiqué en parlant du fardeau des maladies non transmissibles. D’où son invite à l’endroit des Sénégalais à accomplir le geste de don de sang. «Les donneurs et les populations de manière générale seront sollicités pour un don volontaire. Le Centre national de Transfusion sanguine et les autres structures ont fortement besoin de ces dons pour traiter les patients qui n’attendent que ces gestes citoyens pour pouvoir survivre. Chaque individu devra inciter ses amis, les membres de sa famille, l’ensemble de ses connaissances à accepter de prendre 30 minutes pour un don de sang et contribuer ainsi à sauver des vies» a exhorté M. Alassane Mbengue.
Le secrétaire général du ministère de la Santé s’est dit convaincu que l’accroissement national de poches de sang dépend de l’implication de tous pour une amélioration des conditions de vie des malades. On a beau sensibiliser mais la problématique de la collecte de sang persiste et les gens sont encore réticents. Les donneurs entendent mettre en place des stratégies pour surmonter ces réticences.
C’est le cas à Sédhiou où l’Association régionale a prévu des actions fortes pour avoir du sang en permanence. «Nous pensons qu’un plan qui devrait pouvoir couvrir toute l’année et permettant d’approvisionner la banque de manière régulière et permanente pourrait permettre de faire face à cela. Ce plan consistera à aller vers toutes les communes et faire un maillage de toute la région. Les équipes médicales pourront se déplacer à des dates bien précises pour aller collecter du sang», indique Alpha Oumar Bâ, président de l’association régionale des donneurs bénévoles de sang de Sédhiou. Pr Seynabou Lô de la banque de sang de Saint Louis plaide pour un renforcement de la communication, de la sensibilisation pour pouvoir capter plus de donneurs mais aussi les fidéliser pour leur permettre de donner trois à quatre fois de leur sang dans l’année.
Pour sa part, le président de l’Association nationale des Donneurs bénévoles de Sang (Anobes), Thierno Leconte Seck, invite les autorités à doter les centres en matériels surtout par rapport à la conservation. «Dans la transfusion sanguine, s’il n’y a pas de poches, s’il n’y a pas de réactifs, on ne peut pas faire de don de sang. Ces poches et réactifs sont achetés à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna).
Le Cnts n’a pas ce problème, contrairement aux hôpitaux de l’intérieur du pays qui gèrent les banques de sang. Tous ces problèmes existent. Nous avons du stock de sang qui est à gérer qui n’a qu’une durée de vie de 35 jours, au-delà, c’est incinéré, on va l’amener à Fann et c’est terminé», a-t-il exposé comme doléances.
LE CHEF DE SERVICE MAINTENANCE DE L’HOPITAL SY DABAKH ENVOYÉ EN PRISON
Après l’arrestation de la sage-femme et de l’aide infirmière c’est au tour du chef de service de maintenance d’être envoyé en prison
Du nouveau dans l’affaire des 11 bébés décédés dans un incendie au service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane. Après l’arrestation de la sage-femme et de l’aide infirmière c’est au tour du chef de service de maintenance d’être envoyé en prison.
En effet, le chef du service de maintenance, Fodé Dione, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, hier, par le juge d’instruction près le tribunal de grande instance de Thiès. Il est poursuivi pour le délit d’homicide involontaire.
Pour rappel, deux agents de garde, notamment la sage-femme et l’aide-infirmière, ont été envoyées en prison la semaine dernière par le magistrat instructeur.
L’ALBINISME, UNE MALADIE COMPLEXE ET STIGMATISANTE
Selon l’Oms, l'albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l'appartenance ethnique ou du genre.
Ils sont très nombreux, les albinos au Sénégal, et la majorité vit dans une situation de précarité. Selon les chiffres de l’Ands, on évaluait à environ 10 000 le nombre de personnes atteintes d’albinisme au Sénégal. Confrontés à plusieurs problèmes dont l’accès aux soins et aux produits de protection de la peau, ces derniers vivent une véritable discrimination au sein de la population générale qui les regarde comme des personnes à part.
Selon l’Oms, l'albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l'appartenance ethnique ou du genre. Dans presque tous les cas d'albinisme, les deux parents doivent être porteurs du gène pour le transmettre, même s'ils ne sont pas eux-mêmes atteints d'albinisme. L’Oms avance que l'albinisme est dû à une absence de pigmentation (mélamine) sur les cheveux, la peau et les yeux (albinisme oculo-cutané), et il n'existe aucun remède à l'heure actuelle. Au Sénégal comme dans beaucoup pays de l’Afrique, les personnes albinos sont confrontées à un problème d’accès aux soins. Étant très vulnérables au soleil, les baumes de protection sont très rares et le coût n’est pas à la portée de tous. La majorité des personnes albinos vit dans une précarité et plusieurs d’entre eux s’adonnent à la mendicité. Une situation qui les expose au cas de viol, d’agression et même de meurtre. Des croyances africaines les exposent aussi à toutes ces formes d’horreur déjà évoquées.
Ainsi, certaines pensent qu’avoir une relation sexuelle avec une albinos ouvre les portes de la richesse ou encore leur sang donne droit au pouvoir. Des croyances qui ont été balayées d’un revers de la main par les chercheurs. Même si les cas d’attaques sont rares, l’inquiétude et la crainte demeurent fortes dans l’esprit de ces derniers. En cette journée internationale célébrée hier, lundi 13 juin dans le monde, l’accès des soins et la disponibilité des médicaments restent au cœur de leur plaidoyer.
PRISE EN CHARGE SANITAIRE DES ALBINOS
Les personnes atteintes d’albinisme sont en danger de surexposition au soleil, ce qui peut provoquer des cancers de la peau. Le manque de mélanine signifie que les personnes atteintes d'albinisme sont extrêmement vulnérables au cancer de la peau. Selon l’Oms, dans certains pays, la majorité des personnes atteintes d'albinisme décèdent d'un cancer de la peau entre 30 et 40 ans. « Le cancer de la peau est hautement évitable lorsque les personnes atteintes d'albinisme peuvent exercer pleinement leur droit à la santé. Cela comprend l'accès à des contrôles de santé réguliers, à un écran solaire, à des lunettes de soleil et à des vêtements de protection contre le soleil», a avancé l’Oms dans son message du jour pour marquer la journée internationale de l’albinisme. Dans un grand nombre de pays, ces moyens ne leur sont pas disponibles ou leur sont inaccessibles. Par conséquent, les personnes atteintes d'albinisme ont été et restent parmi les «laissés-pour-compte» de la société.
Pour autant, selon l’Oms, « ils doivent donc faire l'objet d'interventions en faveur des droits humains conformes aux objectifs de développement durable des Nations Unies ». En raison d'un manque de mélanine dans la peau et les yeux, les personnes atteintes d'albinisme ont souvent une déficience visuelle permanente qui conduit souvent à des handicaps. Elles sont également victimes de discrimination en raison de la couleur de leur peau. Au Sénégal, la majorité de personnes atteintes d’albinisme comptent sur les dons des organismes de bienfaisance pour les produits de protection solaire essentiels à la prévention du cancer.
Pour cette présente édition, le thème retenu par l’Oms est: « Unis pour faire entendre nos voix». Un thème qui a été choisi pour mettre en lumière les réalisations des personnes atteintes d'albinisme dans le monde entier; montrer que les personnes atteintes d'albinisme peuvent défier tous les obstacles; célébrer la façon dont les personnes atteintes d'albinisme dans le monde entier répondent et dépassent les attentes dans tous les domaines de la vie.